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Elinor Ostrom

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Elinor Ostrom
Science politique

Dates 1933 - 2012
Elinor Ostrom
Tendance École du choix public
Néo-institutionalisme
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Elinor Ostrom

Citation
Interwikis sur Elinor Ostrom

Elinor Ostrom, née le 7 août 1933 à Los Angeles et décédée le 12 juin 2012, est une économiste américaine, lauréate avec Oliver Williamson du « Prix Nobel » d'économie 2009 « pour son analyse de la gouvernance économique, et en particulier, des biens communs » (elle est la première femme à recevoir ce prix). Ses travaux portent principalement sur la théorie de l'action collective et des biens publics, à la croisée des chemins de la théorie des clubs de James Buchanan et du courant néo-institutionnel.

Biographie

Elle était professeur de sciences politiques à l'Université d'Indiana à Bloomington et directrice du Center for the Study of Institutional Diversity à l'Université d'État de l'Arizona. elle a reçu en octobre 2009,

C'est l'épouse de Vincent Ostrom, lui aussi économiste.

Pensée et travaux

Une approche iconoclaste entre l'analyse néo-institutionnelle et celle de l'école des choix publics

Contrairement à de nombreux critiques, Elinor Ostrom n'a pas rejeté le cadre théorique du choix rationnel. En fait, elle pensait que le choix rationnel est un outil incontournable pour comprendre le comportement humain. Mais pour que celui-ci remplisse pleinement son rôle, il faut élargir sa portée de manière à ce qu'il devienne cohérent avec une théorie générale du comportement humain qui considère tous les humains comme des apprenants complexes et faillibles qui cherchent à faire aussi bien que possible compte tenu des contraintes auxquels ils sont confrontés.

Elinor Ostrom s'est efforcée, à partir d'une analyse néo-institutionnelle, de montrer que des associations (clubs) peuvent gérer de manière économiquement optimale des biens collectifs. Elle a analysé que des arrangements institutionnels avaient permis la gestion collective de nombreux écosystèmes sans conduire à leur effondrement.

Dans ses conclusions, Elinor Ostrom, indique que les institutions telles que nous les vivons n'imposent pas un choix radical entre la régulation (contrôle par l'Etat) d'un côté et l'action privée non régulée de l'autre. Les règles et les réglementations régissent de nombreuses activités mais peuvent avoir toutes sortes de sources autres que l'État. Selon Elinor Ostrom, les institutions humaines complexes et les systèmes sociaux sont souvent régis par des normes et des attentes généralement comprises, avec des sanctions acceptées en cas de violation. Elles ne proviennent pas de règles ou de lois explicites. Ce n'est pas un diktat ou une législation qui les ont créé mais les règles de vie ont émergée spontanément, grâce à une interaction humaine, qui lient et réglementent les actions des individus aussi étroitement que n'importe quel code ou règlement imprimé pourraient le faire.

Travaux sur la tragédie des communs

Searchtool-80%.png Article détaillé : Tragédie des biens communs.

Elinor Ostrom a consacré une grande partie de sa carrière à l'étude des communs dans le monde réel. Elle a entrepris des recherches approfondies pour mieux comprendre comment ces ressources partagées étaient gérées et comment les problèmes de surconsommation et de dégradation environnementale pouvaient être évités. Son travail a permis de remettre en question l'affirmation de Garrett Hardin selon laquelle les communs conduisent inévitablement à la ruine.

L'une des contributions les plus significatives d'Elinor Ostrom a été de remettre en question l'idée que les communs conduisent inévitablement à la ruine. Elle a démontré que, contrairement à l'affirmation de Garrett Hardin, les communs pouvaient être gérés avec succès sans l'intervention de autorités centrales ou la privatisation. Son travail a révélé une diversité de modes de gouvernance des communs qui permettent de préserver les ressources partagées de manière durable.

Les recherches d'Elinor Ostrom ont mis en évidence des exemples concrets de gestion réussie des communs à l'échelle locale. Elle a montré comment des communautés autonomes peuvent collaborer pour établir des règles et des normes de gestion qui préservent les ressources communes. Son travail a souligné l'importance de la participation des utilisateurs des communs à la prise de décisions et à la mise en place de mécanismes de contrôle pour éviter la surconsommation et le pillage des ressources.

En reconnaissance de ses contributions majeures à la compréhension des communs et à la gestion des ressources partagées, Elinor Ostrom a reçu le prix Nobel d'économie en 2009. Ce prestigieux prix a mis en lumière l'importance de son travail et son impact sur le domaine de l'économie. Il a également souligné l'importance de prendre en compte les perspectives interdisciplinaires et les recherches empiriques dans l'étude des communs.

Les travaux d'Elinor et Vincent Ostrom ont été essentielles pour remettre en question les idées de Hardin sur les communs. Elinor Ostrom a démontré qu'une gestion adaptée et participative des communs était possible, contredisant ainsi l'affirmation de Hardin selon laquelle ils conduisent inévitablement à la ruine. La reconnaissance internationale de ses contributions avec le prix Nobel d'économie a renforcé l'importance de ses travaux et a ouvert la voie à une compréhension plus nuancée et approfondie des communs.

Informations complémentaires

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres d'Elinor Ostrom, voir Elinor Ostrom (bibliographie)

Littérature secondaire

Pour voir les publications qui ont un lien d'étude, d'analyse ou de recherche avec les travaux et la pensée d'Elinor Ostrom : Elinor Ostrom (Littérature secondaire)

Textes externes


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