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H. L. Mencken

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H. L. Mencken
Journaliste

Dates 18801956
Mencken.HL.001.jpg
Tendance Libre-penseur
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur H. L. Mencken

Citation
Interwikis sur Henry Louis Mencken

Henry Louis Mencken (18801956), plus connu sous le nom de H. L. Mencken, était un journaliste, satiriste et critique littéraire, cynique et libre penseur, connu comme le « Sage de Baltimore » et le Nietzsche américain.

Un défenseur de la liberté de conscience et des droits civils

On le considère souvent comme l'un des écrivains américains les plus influents du début du 20e siècle, influencé par Rudyard Kipling, Ambrose Bierce, Friedrich Nietzsche, Joseph Conrad, et surtout Mark Twain. Son ouvrage le plus connu est The American Language, étude de l'anglais américain comparé à son équivalent britannique.

Défenseur de la liberté de conscience et des droits civils, il s'opposa à la persécution, à l'injustice et au puritanisme. Ses points de vue sont libertariens, avec un fort élément élitiste, parfois à la limite du racisme. Il lui arrivait de défendre des opinions davantage pour choquer que par conviction profonde : ainsi, pour contrarier son lectorat, il défend dans un essai la thèse selon laquelle la race anglo-saxonne est la plus couarde de l'histoire de l'humanité. Il critiquait non seulement les personnages officiels imbus d'eux-mêmes et égocentriques de son époque, mais aussi l'état de la démocratie américaine : en 1931, l'État de l'Arkansas fit passer une motion pour prier pour son âme après qu'il eut qualifié cet État de « sommet de l'idiotie » (apex of moronia).

Bien qu'il ait attaqué dans ses écrits tous les présidents des États-Unis en poste au cours de sa carrière, depuis Taft jusqu'à Truman, Mencken a réservé un sort spécial à Woodrow Wilson, dont il considérait l'administration comme l'illustration parfaite des obsessions puritaines et moralisatrices du mode de vie américain. Le résultat fut qu'il fut fiché comme personnage subversif au Bureau d'Investigation (ancêtre du FBI) durant l'administration Wilson.

Informations complémentaires

Citations

  • L’État, ou pour rendre les choses plus concrètes, le gouvernement, se compose d’une bande de types exactement comme vous et moi. Ils n’ont, tout bien considéré, aucun talent particulier pour les affaires du gouvernement ; ils n’en ont que pour accéder à une fonction et la garder. Dans ce but, leur principal procédé consiste à chercher des groupes de gens qui courent désespérément après quelque chose qu’ils ne peuvent pas se procurer, et à promettre de le leur donner. Neuf fois sur dix, cette promesse ne vaut rien. La dixième fois, elle est tenue en pillant A afin de satisfaire B. En d’autres termes, le gouvernement est un courtier en pillage, et chaque élection est une sorte de vente aux enchères par avance de biens à voler.
  • L'homme moyen, quelles que soient les erreurs qu'il puisse par ailleurs commettre, se rend facilement compte que l'État est quelque chose qui se tient en dehors de lui-même et de la plupart de ses amis - c'est un corps séparé, indépendant, un pouvoir hostile qu'il ne peut que partiellement contrôler et qui peut lui nuire gravement. (...) L'État n'est pas considéré comme une assemblée de citoyens choisis pour s'occuper des affaires communes de toute une population, mais comme une institution qui en est séparée et autonome, dont le but véritable est l'exploitation du peuple au bénéfice de ses membres.
  • Il y a des politiciens qui, si leurs électeurs étaient cannibales, leur promettraient des missionnaires pour le dîner.
  • Ces hommes-là [les politiciens], en fait, sont rarement motivés par quelque chose que l’on puisse décrire comme l’esprit public ; il n’existe pas plus d’esprit public parmi eux que parmi les voleurs ou les passants. Leur objectif premier, dernier et perpétuel, est de promouvoir leur avantage privé et à cette fin seule, d’exercer les vastes pouvoirs qui sont entre leurs mains.
  • Un juge est un étudiant en droit qui corrige ses propres copies.
  • Permettre à tous les hommes de voter ne les a pas rendus plus libres et plus sages que le christianisme ne les a rendus meilleurs.
  • Je crois que tout gouvernement est mauvais, et qu'essayer de l'améliorer est une énorme perte de temps.
  • Quand on vole le gouvernement, le pire qu'il puisse advenir est qu'un certain nombre de coquins et de fainéants auront moins d'argent pour s'amuser qu'auparavant.
  • Il est inexact d'affirmer que je déteste toute chose. Je suis très favorable au bon sens, à l'honnêteté et à la décence, ce qui me rend pour toujours inéligible aux postes publics.
  • La démocratie est la théorie selon laquelle le peuple sait ce qu'il veut, et qu'il le mérite largement.
  • La démocratie est l'art de diriger le cirque depuis la cage du singe.
  • Le puritanisme est la hantise que quelqu'un, quelque part, puisse être heureux.
  • Un bon politicien est aussi impensable qu'un cambrioleur honnête.
  • Le communisme, comme toute autre religion révélée, consiste principalement en prophéties.
  • La démocratie est une croyance pathétique en la sagesse collective de l'ignorance individuelle. (emprunté à Thomas Carlyle)
  • Tout problème compliqué a une réponse qui est claire, simple et fausse.
  • Je ne crois qu'en une seule chose : la liberté. Mais je n'y crois pas assez pour l'imposer à tout un chacun.
  • Le mariage est une merveilleuse institution, mais qui voudrait vivre dans une institution ?
  • L'argument classique selon lequel la délinquance est causée par la pauvreté n'est qu'une façon de calomnier les pauvres.
  • Le pire des gouvernements est souvent celui qui est le plus moral. Un gouvernement de cyniques est souvent très tolérant et très humain. Mais quand des fanatiques gouvernent, il n'y a pas de limite à l'oppression.
  • Mourir pour une idée est noble, indubitablement. Mais il serait bien plus noble de mourir pour des idées qui soient vraies !
  • Nous devons respecter la religion de notre prochain, mais seulement dans le sens et dans la mesure où nous respectons sa conviction que sa femme est belle et ses enfants intelligents.
  • L'objectif global de la politique, en pratique, est de maintenir la population dans un état continuel d'alarme (pour la rendre demandeuse de sécurité) en la menaçant d'une interminable série de diableries, toutes imaginaires.
  • L'immoralité : c'est la moralité de ceux qui prennent plus de plaisir que vous.
  • La démocratie se perfectionnant, la fonction de président représente de plus en plus étroitement l'âme intime du peuple. Un beau jour, les simples citoyens de la campagne verront enfin satisfait le souhait le plus cher de leur cœur, et la Maison Blanche s'enrichira d'un complet crétin.

Publications

  • 1910, avec Robert Rives La Monte, "Men versus the Man, A Correspondence between Rives La Monte, Socialist, and H. L. Mencken, Individualist", New York: Holt
  • 1926, "Notes on Democracy", New York: Alfred A. Knopf
  • 1940, "Happy Days, 1880—1892", New York: Knopf
  • 1941, "Newspaper Days, 1899—1906", New York: Knopf
  • 1949, "A Mencken Chrestomathy", New York: Knopf
  • 1956,
    • a. A Carnival of Buncombe, In: Malcolm Moos, dir., Baltimore: Johns Hopkins Press
    • b. Minority Report: H. L. Mencken’s Notebooks, New York: Alfred A. Knopf
  • 1962,
    • a. "The American Language", New York: Knopf
    • b. "The American. Language, Supplement I", New York: Knopf
    • c. "The American Language, Supplement II", New York: Knopf
  • 1963, "Heathen Days, 1890—1936", New York: Knopf
  • 1964, "The Philosophy of Nietzsche", Port Washington, NY: Kenikat Press
  • 1975, "A Gang of Pecksniffs, and Other Comments on Newspaper Publishers, Editors and Reporters", New Rochelle, New York: Arlington House

Littératures secondaires

  • 1925, Isaac Goldberg, The Man Mencken: A Biographical and Critical Survey, New York: AMS Press
    • Nouvelle édition en 1968
  • 1951, William Manchester, "Disturber of the Peace, the life of H. L. Mencken", New York: Harper & Brothers
  • 1961, Guy J. Forgue, "Letters of H. L. Mencken", Boston: Northeastern University Press
    • Nouvelle édition en 1981
  • 1962,
    • M. K. Singleton, "H. L. Mencken and the American Mercury Adventure", Durham, North Carolina: Duke University Press
    • Robert Thornton, commentaire du livre coordonné par Guy J. Forgue, "Letters of H. L. Mencken, selected and annotated", The Freeman, March, Vol 12, n°3, pp63-64 [lire en ligne]
    • Richard Weaver, “A Great Individualist”, (commentaire de "The Letters of H. L. Mencken"), Modern Age, Spring
  • 1969, Carl Bode, Mencken. Carbondale: Southern Illinois University Press
  • 1977, W. H. A. Williams, H. L. Mencken. Boston: Twayne Publishers
  • 1978, Charles A. Fecher, Mencken: A Study of His Thought. New York: Knopf
  • 1984,
    • Susan Love Brown, "Mencken and Harlem", Lincoln Review, Summer, Vol 5, n°1
    • Edward A. Martin, "H. L. Mencken and the Debunkers", Athens: University of George Press
  • 1989,
    • Charles A. Fecher, dir., "The Diary of H. L. Mencken", New York: Knopf
    • Vincent Fitzpatrick, "H. L. Mencken", New York: Continuum
    • Robert Ward, Good Mencken, Bad Mencken. New York Times Book Review, 24 décembre
  • 1990,
    • David M. Brown, Commentaire du livre dirigé par Charles A. Fecher, "The Diary of H. L. Mencken", The Freeman, July, Vol 40, n°7, p277-279
    • Mayo DuBasky, dir., "The Gist 0f Mencken: Quotations from America’s Critic, Metuchen, N.J.: Scarecrow Press
  • 1991, Marion Elizabeth Rodgers, dir., "The Impossible H. L. Mencken: A Selection of His Best Newspaper Stories", New York: Doubleday
  • 2002, Terry Teachout, "The Skeptic: The Life of H. L. Mencken", New York: Harper Collins
  • 2003, Anne Ollivier-Mellos, "H. L. Mencken : anarchiste de droite ?", Études anglaises, Klincksieck
  • 2004, Thomas Larson, commentaire du livre de S. T. Joshi, "H. L. Mencken on Religion", Free Inquiry, February-March, Vol 24, n°2

Liens externes


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