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Introduction à l'offre et à la demande

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Cet article a vocation à présenter les principales notions associées à la loi de l'offre et de la demande.

Loi de l'offre et de la demande

Caractéristiques du graphique

Pour la courbe de l'offre et la courbe de la demande, les axes usités sont généralement les suivants :

  • En abscisses : les quantités,
  • En ordonnées : les prix.

Les unités choisies pour ces deux grandeurs sont généralement les mêmes pour les deux courbes, afin de faciliter la lecture du graphique. Ainsi, les prix peuvent être donnés en euros, et les quantités en nombre d'unités vendues.

Courbe de l'offre

On demande à chaque offreur combien d'unités de marchandise il produirait pour un prix de vente fixé. On réitère l'opération pour chaque prix de vente possible. Ainsi sont obtenus les points de la courbe de l'offre.

La courbe de l'offre est croissante. Cela signifie que plus le prix est faible, moins d'offreurs accepteront de vendre. Et si le prix de vente est plus important, de plus nombreux offreurs accepteront de vendre. Cela signifie aussi que plus le prix est important, plus le producteur accepte de faire des efforts augmenter la quantité offerte. À l'inverse, si le prix est faible, le producteur sera moins motivé pour produire.

Courbe de la demande

On demande à chaque demandeur combien d'unités de marchandise il achèterait pour un prix d'achat fixé. Ainsi sont obtenus les points de la courbe de la demande.

La courbe de la demande est une courbe décroissante. Cela signifie que si le prix est important, moins nombreux seront les clients. La réciproque est vraie : plus le prix est faible, plus nombreux seront les clients. Cela signifie aussi que, si le prix est faible, un même client achètera une quantité plus importante. Et si le prix est important, le même client achètera une quantité plus faible.

Point d'équilibre

Ces informations d'offre et de demande sont obtenues, avant les ventes, auprès des vendeurs et auprès des demandeurs. Ensuite on observe le marché concurrentiel. Le point d'équilibre concurrentiel du marché est le point de rencontre des deux courbes. On suppose que toutes les unités de marchandise se vendent au prix d'équilibre.

Échange commercial

  • Dans un échange commercial, le vendeur gagne de l'argent : le prix auquel le produit est vendu est supérieur aux moyens dépensés pour le produire. Sinon, il ne le vendrait pas. Par cette vente, le vendeur devient donc plus riche. Il a créé de la richesse pour lui.
  • Le client gagne aussi un avantage. La valeur à laquelle il estime la marchandise achetée est supérieure à l'argent qu'il verse au vendeur. Sinon, le client n'achèterait pas. Il s'ensuit que le client y gagne : il devient lui aussi plus riche en achetant. Le client a créé de la richesse pour lui. Un client s'enrichit en achetant (il s'enrichit des biens qu'il obtient).

Un contre-sens fréquent

L'achat enrichit l'acheteur. Ainsi, lorsque l'acheteur achète n'importe quoi sans discernement, s'enrichira-t-il? La réponse sera rapidement négative lorsqu'il verra qu'il n'a plus d'argent. L'acheteur s'enrichit parce que sa demande est éclairée par un jugement préalable de valeur sur la chose achetée. L'acheteur n'achètera pas si le prix de vente proposé lui semble supérieur à la valeur à laquelle il estime la marchandise. Celui qui n'a pas bien compris son prof d'économie, et qui est surtout dénué de bon sens, risque alors d'acheter n'importe quoi pour devenir riche. Il le regretterait sans doute ensuite (cf. la notion de responsabilité individuelle : cette notion permet de punir les erreurs, et de récompenser les comportements intelligents).

Surplus du consommateur et du vendeur

  • Consommateur

Le prix du marché s'établit à 5 euros. Un demandeur était disposé à payer 8 euros. A 8 euros, le client aurait été gagnant. Il se serait enrichi d'une valeur égale à une certaine somme. Mais il est difficile de connaître cette somme.

Le surplus du consommateur est de 8-5=3 euros. Le surplus du consommateur est une augmentation de richesse supplémentaire dont profite l'acheteur. L'échange crée, pour l'acheteur, une richesse totale supérieure à ce surplus de 3 euros.

  • Vendeur

Le prix du marché s'établit à 5 euros. Le vendeur était prêt à vendre pour 3 euros. A 3 euros, le vendeur se serait enrichi. Or il vend à 5 euros. Le surplus du vendeur est donc de 5-3=2 euros. L'échange crée pour l'acheteur une richesse totale supérieure à ces 2 euros.

  • Surplus total

La somme du surplus du consommateur et du surplus du vendeur forment le surplus total. Ce surplus est inférieur à la richesse globale créée par cet échange. Mais ce surplus donne un ordre de grandeur de la richesse créée objectivement pour les agents économiques qui ont échangé. Dans l'exemple ci-dessus, le surplus total est 3+2=5 euros.

Le marché libre, alors qu'il peut paraître contradictoire à cause d'un soi-disant conflit d'intérêt, permet en réalité à chacun de créer de la richesse, sans qu'il produise nécessairement une marchandise. C'est pourquoi chacun sort gagnant d'un échange.

Voir aussi


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