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John A. Mathews

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John A. Mathews est l'auteur de nombreuses études sur la stratégie émanant des marchés émergents, parmi ces derniers, il a écrit en 2002, "Le Dragon multinationale : Un nouveau modèle de croissance mondiale" et en 2002, "La technologie du tigre : La création d'une industrie des semiconducteurs en Asie de l'Est".

John A. Mathews enseigne à la Fondation ENI pour l'analyse de la dynamique concurrentielle et sur la stratégie mondiale à l'université LUISS Guido Carli, à Rome, en Italie. Il a passé la période de 1998 à 2008 en tant que professeur de stratégie à Macquarie Graduate School of Management, à Sydney, en Australie. Il a développé un modèle des forces dynamiques concurrentielles en 2005 dans un article du "California Management Review". Il prend appui sur une étude empirique dans la dynamique des industries cycliques, telles que l'industrie mondiale des écrans plats et dans l'industrie des semi-conducteurs.

Dans son livre écrit en 2006, "Stratégie, équilibre et Profit", il affirme que l'analyse de la stratégie d'entreprise manque de cadres de références car ceux qui furent utilisés jusqu'à aujourd'hui manquent de réalisme. Les analyses stratégiques sont construites sur des fondations de la théorie de l'équilibre général statique dont l'inspiration méthodologique provient de l'école néoclassique. John Mathews propose plutôt un cadre conceptuel, inspiré de la théorie du management par les ressources d'Edith Penrose, de la théorie évolutionniste de Joseph Schumpeter et de la théorie des profits de Frank Knight. Son approche est compatible avec les turbulences qui existent dans l'économie réelle. Il élabore des stratégies en conformité avec des phénomènes tels que l'innovation, le changement technologique, la formation de réseaux, la capture des effets de substitution dans les systèmes modulaires, et bien d'autres caractéristiques intéressantes dans nos économies modernes. Ce nouveau cadre méthodologique est basé sur la façon dont les entreprises réunissent des ressources en un ensemble distinctif, puis comment elles construisent des activités à partir de ces ressources pour générer des revenus, pour enfin comprendre comment elles lient les ressources aux activités par des routines créées et gérées par la direction de l'entreprise.


La théorie des forces concurrentielles dynamiques

Le cadre de l'analyse des forces concurrentielles dynamiques fournit une contrepartie au cadre d'analyse des forces concurrentielles de Michael Porter (Analyse des cinq forces). Le cadre conventionnel de Michael Porter ne porte que sur l'analyse statique d'une industrie à un moment donné. Mais, précise John A. Mathews, cela doit être complété par une perspective dynamique qui envisage le développement de chacune des cinq forces au fil du temps. Par exemple, si l'industrie est cyclique, alors les rivalités au sein de l'industrie vont nécessairement suivre une dynamique cyclique, et les entreprises seront obligées d'élaborer des stratégies qui tiennent compte de l'évolution du temps. Il est d'une importance vitale pour ces entreprises de savoir si un ralentissement est à venir, ou si l'industrie est en train de laisser derrière elle une phase de fin de récession et d'entrer dans les premières instants d'une reprise. Les décisions d'investissements et de production risquent de se bloquer sur ces questions.

Le cadre dynamique suit les grandes lignes du cadre célèbre des «cinq forces» de Michael Porter, tout d'abord indiqué dans son article de 1979 dans la Harvard Business Review. Dans cet article, les forces concurrentielles empiètent sur les profits de la firme. Ces forces émanent d'autres entreprises dans l'industrie (concurrents), des fournisseurs, des clients, de nouveaux entrants potentiels en utilisant la même technologie, et des entreprises qui offrent des substituts.

Michael Porter a fait le choix d'analyser les forces stratégiques des entreprises à un point donné dans le temps. L'analyse est rédigée en termes de comparaison statique, comme si des économies d'échelle ou des économies d'envergure pouvaient être réalisées, en appliquant également des obstacles à l'entrée sur le marché. Bien que ces questions soient d'une importance durable, elles ne saisissent pas la force de la dynamique en question, qui est mise en évidence par le modèle dynamique. Cependant, les deux cadres peuvent être perçus comme complémentaires, l'un saisissant les questions stratégiques qui s'appliquent à n'importe quel point dans le temps, l'autre comprenant les problématiques qui surgissent dans l'évolution dynamique de l'industrie.


1. La rivalité des entreprises 2. La dynamique de la demande 3. La dynamique de l'offre 4. Les groupes de nouveaux arrivants 5. Les technologies alternatives

Le cadre dynamique est bénéfique dans tous les secteurs, mais particulièrement dans une industrie où la dynamique est bien évidemment de premier importance, comme cela est révélé par le caractère cyclique de l'industrie. De cette façon, le modèle dynamique ouvre une ligne nouvelle de recherche universitaire et d'analyse des entreprises qui cherche des cycles et des comportements dynamiques dans d'autres industries, ou dont l'objet est d'analyser ces modèles selon leur importance stratégique.


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Littérature secondaire



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