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Le Livre noir

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Le Livre Noir est un film d’Anthony Mann (1949)

Titre original : The Black Book ou Reign of Terror

  • Scénario : Aeneas MacKenzie, Philip Yordan
  • Photographie : John Alton
  • Musique : Sol Kaplan
  • Distribution : Robert Cumings (Charles d’Aubigny), Richard Basehart (Maximilien de Robespierre), Richard Hart (Paul Barras), Arlene Dahl (Madelon), Arnold Moss (Fouché), Norman Lloyd (Tallien), Charles McGraw (sergent), Jess Barker (Saint-Just)
  • Production : William Cameron Menzies
  • Sortie : 15 octobre 1949

Le roman noir de la Révolution

Sous la Révolution française, Charles d’Aubigny est envoyé par La Fayette auprès de Barras pour mettre fin au règne de la Terreur instauré par Robespierre. Usurpant l’identité d’un impitoyable procureur de Strasbourg, d’Aubigny s’efforce de mettre la main sur le livre noir où le chef du comité de Salut public a consigné le nom de toutes ses victimes passées et à venir.

Une peinture critique du jacobinisme

Filmé comme un thriller haletant, avec une ambiance de film noir, cette petite production sans grand moyen d’un Anthony Mann en début de carrière s’inscrit dans le cadre de la Guerre Froide. Une filiation nette est établie entre jacobinisme et communisme : la France de 1794 est un pays où règnent peur, famine et délation. Robespierre déclare : « seule compte la volonté du peuple (…) votre volonté est ma volonté. » Si les faits et les personnages historiques sont traités avec l’habituelle insouciance du cinéma hollywoodien, le ressort de la terreur est bien mis en valeur. Robespierre, filmé comme un mafieux flanqué de son fidèle second, l'ignoble Saint-Just, captive les foules ivres de sang par son verbe et dissimule ses secrets dans les souterrains d’une boulangerie. Le héros (imaginaire) de l’histoire est un aristocrate libéral proche de La Fayette et qui s’efforce de sauver la Révolution française en mettant fin au règne de la Terreur. Il croise le machiavélique Fouché, prêt à trahir tous les camps et à embrasser toutes les causes, pourvu que ce soit du côté du vainqueur, et un Barras très idéalisé, Tallien étant réduit au rôle inquiétant d’homme de main. Robespierre voulait établir sa dictature pour contrôler la bête assoiffée de sang. S'il a échoué, le film s'achève de façon peu optimiste : Fouché croise un jeune officier corse pour qui Robespierre a eu tort d'avoir raison trop tôt. C'est à Napoléon Bonaparte en effet qu'il va revenir de terminer la Révolution française par une dictature.

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