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Robert B. Ekelund

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Robert B. Ekelund
Économiste, historien

Dates 1940
Robert-Ekelund.jpg
Tendance Ami de l'école autrichienne d'économie
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Robert B. Ekelund

Citation
Interwikis sur Robert B. Ekelund

Robert [Burton] Ekelund est un économiste américain né en 1940. Il est enseignant à l'université d'Auburn, lieu connu pour abriter le Ludwig von Mises Institute et pour développer les idées de l'école autrichienne d'économie. Originaire de Galveston, au Texas, Robert Ekelund a fréquenté l'Université St. Mary à San Antonio, au Texas, où il a obtenu son B.B.A. en économie en 1962 et son master en économie et en histoire l'année suivante. Il a d'abord travaillé comme instructeur en économie alors qu'il terminait son master. Il a ensuite déménagé à Baton Rouge, en Louisiane, pour enseigner et poursuivre ses études supérieures à la Louisiana State University. Il y a terminé son doctorat en économie et théorie politique en 1967. Sa thèse de doctorat portait sur Jules Dupuit, ingénieur civil et économiste français. Robert Ekelund a maintenu son intérêt pour Jules Dupuit, faisant de lui le sujet d'une douzaine d'articles et d'un livre paru en 1999, "Les origines secrètes de la microéconomie moderne : Dupuit et les ingénieurs".

En 1967, après la fin de son doctorat, Robert Ekelund a été embauché par le département d'économie de l'Université Texas A&M. Il a été nommé professeur d'économie en 1974 et il est allé à la faculté de l'école College Station, Texas jusqu'en 1979, avant de déménager à Auburn, en Alabama pour devenir professeur à l'Université. Robert Ekelund fut chercheur invité à la Hoover Institution de l'Université de Stanford et en 2003, il a été invité comme professeur émérite à l'Université Trinity de San Antonio, au Texas. Robert Ekelund est maintenant chercheur éminent érudit et émérite à l'Université d'Auburn. Il est temporairement conseiller politique au Heartland Institute, chercheur à l'Institut indépendant et un membre auxiliaire du corps professoral de l'Institut Ludwig von Mises.

Les sujets économiques abordés notamment par Robert Ekelund comprennent l'économie de la culture, l'histoire de la pensée économique, l'économie de la réglementation, l'économie de la religion, la théorie des choix publics, le mercantilisme et l'économie des blocus de la guerre civile américaine. Certains manuels universitaires de Robert Ekelund se vendent avec succès. Son livre écrit avec Robert Tollison, "Economics", est maintenant dans sa septième édition. Son livre avec Robert Hébert, "Une histoire de la théorie et de la méthode économiques" est entré dans sa sixième édition et dans sa cinquième décennie de publication continue. Le livre illustre comment les modèles peuvent faciliter l'analyse de la théorie économique ainsi que son interaction avec la psychologie, la sociologie, l'anthropologie et la culture.

Il a effectué une étude historique sur l'économiste, Edwin Chadwick en 2012. Les conceptions du hasard moral, les problèmes des ressources communes, les informations asymétriques et la théorie de la concurrence pour le domaine des services (franchise) étaient des concepts novateurs au XIème siècle mais n'ont été redécouverts que dans la seconde moitié du 20e siècle. Robert Ekelund et E. O. Price ont fait la liste de ces innovations marquantes dans un livre intitulé "The Economics of Edwin Chadwick: Incentives Matter". Selon le professeur Sam Peltzman de l'Université de Chicago, les économistes ont une grande dette envers Robert Ekelund pour nous avoir informés des contributions fondamentales d'Edwin Chadwick. Ces travaux ont conduit à un renouveau dans l'analyse économique du droit comme, notamment, l'analyse de Ronald Coase sur les coûts sociaux et la proposition de Harold Demsetz pour les appels d'offres de franchise dans les monopoles naturels. Le livre de Robert Ekelund, en 1981, avec Robert Tollison, "Mercantilism as a Rent-Seeking Society", est cité comme un exemple de l'école de la pensée qui soutient que le mercantilisme, plutôt que d'être le résultat d'une erreur du système politique économique, était en fait, un système conçu par les demandeurs de rente pour appliquer des politiques publiques favorables envers eux-mêmes.

Sa collaboration en 1999 avec Robert Hébert, "Secret Origins of Modern Microeconomics", a fait connaître les réalisations théoriques et appliquées de Jules Dupuit et d'autres ingénieurs français dont les travaux en économie étaient souvent dévalorisés comme de la simple littérature d'ingénierie. L'apport des ingénieurs a certainement placé la microéconomie néoclassique moderne dans une perspective historique.

Ses deux livres : "Sacred Trust" et "The Marketplace of Christianity" ont éclairé un nouvel angle des sciences économiques : l'économie de la religion. L'Église a constamment recherché des avantages monétaires et elle a répondu aux incitations économiques d'une manière conforme à l'analyse économique moderne. Les occidentaux ont exigé des religions "moins coûteuses" au fil du temps. Le type de religion choisie par une population va dépendre des services qu'offre cette institution en termes de revenu, d'éducation, de développement de la science. La concurrence des croyances religieuses affectent la demande et les risques associés à l'adoption d'une religion entre plusieurs religions alternatives, l'une dominante et les autres minoritaires est liée à différents facteurs y compris les questions de sexe, comme le comportement sexuel et l'identité (par exemple, les relations sexuelles avant le mariage, l'homosexualité et la procréation (par exemple, le contrôle des naissances, l'avortement). Ces questions ont divisé le christianisme dans les pays développés et entre les chrétiens des pays développés et des pays moins développés). C'est à cause de fortes divergences de vues sur ces questions et de la rigidité doctrinale que des schismes sont apparus dans certaines dénominations protestantes. Ces schismes répondent à des demandes hétérogènes, augmentent l'ampleur de la différenciation et de la diversification des produits sur le marché.

Les origines économiques du christianisme romain s'appuient sur l'économie du réseautage, de l'entrepreneuriat et de l'organisation industrielle, ce qui explique l'ascension rapide du christianisme en présence de concurrents juifs et païens. Le livre présente Saint-Paul en tant qu'entrepreneur, Constantin en tant que stratège politique et les monarques mérovingiens et carolingiens en tant qu'acteurs de la papauté romaine pour renforcer le pouvoir et la domination de l'église sur une grande partie de l'Europe occidentale, aboutissant à un monopole virtuel au cours du haut Moyen Âge.

L'interface entre la culture et l'économie, y compris l'étude de marchés et d'institutions spécifiques liés à l'art et aux musées, a suscité l'intérêt des économistes, y compris de Robert Ekelund. Il a mené des études à la fin du 20e et au début du 21e siècles en utilisant un petit échantillon d'enchères d'art latino-américain. Avec un vif intérêt pour l'art américain, il a analysé une base de données de 14 000 observations sur 80 artistes américains nés aux 19e et 20e siècles. Il a publié un ouvrage en 2017, "The Economics of American Art: Issues, Artists and Market Institutions". Le livre étudie un certain nombre de questions cruciales, notamment :

a) comment le marché de l'art américain s'est développé historiquement de l'époque coloniale à nos jours;
b) comment l'âge d'un artiste américain est lié à sa productivité;
c) comment les rendements de l'investissement dans l'art dans les périodes antérieures à 1950 et contemporaines se comparent à d'autres types d'investissements;
d) les fondements économiques de la criminalité artistique, tels que le vol et la création de contrefaçons;
e) comment la "bulle spéculative" observée sur les marchés de l'art est facilitée par les institutions par lesquelles l'art est commercialisé.

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Robert Ekelund, voir Robert Ekelund (bibliographie)

Littérature secondaire



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