https://www.wikiberal.org/api.php?action=feedcontributions&user=Dardanus&feedformat=atomWikiberal - Contributions [fr]2024-03-19T01:29:06ZContributionsMediaWiki 1.37.1https://www.wikiberal.org/index.php?title=Su%C3%A8de&diff=220744Suède2023-09-09T10:47:31Z<p>Dardanus : /* Personnalités de la Suède */Oxenstierna</p>
<hr />
<div>La '''Suède''' est située dans la partie septentrionale de l'[[Europe]], elle a une frontière avec la [[Norvège]] à l'ouest et une autre avec la [[Finlande]] au nord-est, tandis qu'au sud, le [[Danemark]] se situe à 4 km au large. Ses habitants ont toujours été attirés par l'extérieur par les mouvements migratoires maritimes, au profit des échanges internationaux et de la [[mondialisation]].<br />
[[Image:Flag of Sweden.png|thumb|right|200px|Drapeau de la Suède]]<br />
<br />
La Suède fait également partie des pays neutres, comme la [[Suisse]] ou l'[[Autriche]].<br />
<br />
== Indicateurs ==<br />
<br />
* Indice de liberté économique : 11{{e}} place en [[2022]]<ref>[https://www.heritage.org/index/country/sweden Heritage Foundation] devant la [[France]], l'[[Allemagne]], la [[Grande Bretagne]] et les [[Etats-Unis]]. </ref><br />
<br />
* Indice de liberté de la presse : 10ème place (2013)<ref>[http://en.rsf.org/spip.php?page=classement&id_rubrique=1054 "Reporters sans frontière"]</ref><br />
<br />
* Indice de facilité entrepreneuriale : 10{{e}} place en [[2020]]<ref>[https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/32436/9781464814402.pdf score Banque mondiale 82,0]</ref><br />
<br />
* Indice du Legatum Prosperity index : 3{{e}} place en [[2021]]<ref>[https://www.prosperity.com/rankings Score : 83,11 en 2021]</ref><br />
<br />
* Indice de corruption : 4{{e}} place en [[2021]]<ref>[https://www.transparency.org/en/cpi/2021/index/swe Classement de l'Indice de perception de la corruption par l'organisme : Transparence internationale]</ref> à égalité avec [[Singapour]] et la [[Norvège]]<br />
<br />
== Histoire de la Suède ==<br />
<br />
* [[Suède (chronologie)]]<br />
* [[Constitution du 2 mai 1720]]<br />
* [[Ère de la liberté]]<br />
* [[Constitution du 6 juin 1809]]<br />
<br />
== Les modèles suédois ==<br />
<br />
Le modèle suédois a longtemps représenté un pays de plein emploi et de faible [[inflation]]. Dans les années [[1950]], ses industries sont compétitives, sa fiscalité est relativement faible (inférieur au niveau américain à l'époque) et ses marchés étaient peu réglementés. Le modèle suédois admiré dans l'après guerre fut abandonné dans les années [[1970]], précisément au moment où il a gagné sa renommée internationale et l'admiration de beaucoup. <br />
<br />
Un autre modèle se mit en place, le modèle de la [[social-démocratie]]. Alors vinrent les taux fiscaux les plus élevés du monde, avec l'[[interventionnisme]] politique, en particulier dans la politique sociale et sur le marché du travail. L'expansion du gouvernement a été un effet et non pas la cause des succès antérieurs du système. Le résultat de cette expansion finit par une crise lamentable au début des années [[1990]], lorsque la [[Banque centrale]] suédoise a vainement tenté de lier la couronne surévaluée au mécanisme de change européen et ensuite de la protéger avec des taux d'intérêt très élevés.<br />
<br />
== Une transition silencieuse vers une économie de libre marché ==<br />
<br />
Puis la politique publique de la Suède a radicalement changé dans le restant de la décennie [[1990]]. Un grand nombre de vaches les plus sacrées du modèle suédois furent sacrifiées par le Parti social-démocrate. Le leadership politique pratique fut un leadership silencieux. A la différence du changement conscient et explicite de la politique néo-travailliste en Grande-Bretagne, le processus suédois fut un changement de cap dans la pratique, mais pas en théorie ni dans la rhétorique du gouvernement. L'action était plus parlante que le [[discours]].<br />
<br />
La Suède a aujourd'hui une position honorable dans les classements du libre marché. Elle se classe en 21ème et en 24ème position, respectivement, dans le classement effectué en [[2007]], par la ''Heritage Foundation'' et le ''Fraser Institute'' selon l'indice de liberté économique. Jadis, la Suède et son port de Stockholm prenaient une part importante dans les échanges commerciaux de la "Ligue Hanséatique" dans la mer du Nord, avec l'[[Allemagne]], les Pays-Bas, le Danemark. Sa tradition de libre échange s'observe par son niveau élevé du PIB qui en découle (60%). Au début des années [[1990]], la Suède a aboli toutes les subventions agricoles alors qu'elle possédait l'un des secteurs agricoles les plus déréglementés dans le monde. Malheureusement pour elle, elle fut obligée de re-réguler en entrant dans l'Union européenne (UE) et de sa Politique agricole commune (PAC). En [[1996]], la Suède a déréglementé son marché de l'[[électricité]], autorisant la [[concurrence]] privée dans la distribution. Aujourd'hui, la moitié des centrales nucléaires sont détenues par une société allemande. Les [[monopole]]s d’État ont été abolis. Les télécommunications (la compagnie publique de téléphonie a été partiellement privatisée), les [[services postaux]] et les transports publics ont été largement déréglementés pour ouvrir de nouveaux marchés. L'introduction d'un système de coupons scolaires ([[vouchers]]) a ouvert un marché dans lequel les parents ont pu faire leur choix pour savoir où envoyer leurs enfants à l'école. Le secteur de la santé a été largement ouvert aux alternatives privées. Par exemple, l'hôpital Saint-Göran est une société privée cotée en bourse ; il s'agit d'un des plus grands hôpitaux d'urgence de Stockholm. L'Autorité suédoise de la concurrence a vigoureusement réagi contre les hommes politiques locaux qui limitaient la pleine concurrence.<br />
<br />
La Suède est un des rares pays au monde (avec l'([[Allemagne]], la Finlande, l'[[Italie]] et la [[Suisse]]) à ne pas imposer un [[salaire minimum|niveau minimal national du salaire]]. La Suède a un taux d'imposition sur les bénéfices des entreprises relativement faible (28%). En [[2005]], le gouvernement a aboli la fiscalité sur l'héritage et sur les donations. La Suède présente peu d'obstacles aux investisseurs étrangers, seuls certains secteurs liés à la sécurité nationale subissent des restrictions. La plupart des banques commerciales en Suède sont des propriétés privées. Les banques sont autorisées à offrir une gamme complète de services sans discrimination vis à vis des banques étrangères. <br />
<br />
Le système de [[retraite]] a été réformé en passant de la formule problématique "pay-as-you-go" à un programme financé en fonction des performances de l'économie. Dans ce système, les Suédois choisissent des placements pour leurs retraites. Si l'économie ne se développe pas, il y a des mécanismes qui empêchent le système de tomber en faillite.<br />
<br />
Toutefois, il reste encore des vestiges du modèle social-démocrate. Les impôts sur le revenu restent encore élevés (60,3 pour cent en moyenne), la taxe sur la valeur ajoutée est forte (25 pour cent), le marché du travail est encore très réglementé et les systèmes de redistribution sont les zones problématiques dans l'économie suédoise.<br />
<br />
== Personnalités de la Suède ==<br />
<br />
* [[Axel Oxenstierna ]] ([[1583]]-[[1654]]), chancelier de Suède<br />
* [[Hugo Grotius]] ([[1583]]-[[1645]]), jusnaturaliste, né aux Pays-Bas et naturalisé suédois<br />
* [[Anders Chydenius]] ([[1729]]-[[1803]]), prêtre d'origine finlandaise, premier penseur libéral classique du pays<br />
* [[Gustave III]] ([[1746]]-[[1792]]), [[despotisme éclairé|despote éclairé]]<br />
* [[Oscar Ier]] ([[1799]]-[[1859]]), roi de Suède<br />
* [[Johann August Gripenstedt]] ([[1813]]-[[1874]]), homme politique libéral<br />
* [[Louis Gerhard De Geer]] ([[1818]]-[[1896]]), homme politique libéral<br />
* [[Charles XV]] ([[1826]]-[[1872]]), roi de Suède<br />
* [[Knut Wicksell]] ([[1851]]-[[1926]]), économiste suédois<br />
* [[Sven Rydenfelt]], ([[1911]]-[[2005]]), intellectuel libéral<br />
* [[Carl-Johan Westholm]] ([[1947]]- ), Vice-président de la [[Société du Mont Pèlerin]]<br />
* [[Niclas Berggren]], professeur d'économie à l'université de Stockholm et Vice-président de l'institut libéral suédois, Ratio. <br />
* [[Johan Norberg]] ([[1973]]- ) essayiste suédois favorable au [[libre échange]] et à la [[mondialisation]]<br />
* [[Anders Liljenberg]], professeur de [[sociologie économique]]<br />
* Waldemar Ingdahl<ref>Waldemar Ingdahl, [[2012]], [https://fee.org/media/4155/fee-june-text.pdf commentaire du livre] de Francis Spufford, "Red Plenty: Inside the Fifties’ Soviet Dream", [[The Freeman]], June, Vol 62, n°5, pp45-46</ref>, directeur d'Eudoxa, un think tank libéral situé à Stockholm<br />
* [[David Emanuel Andersson]], économiste [[néo-institutionnalisme|néo-institutionnel]]<br />
* [[Thomas Marmefelt]], économiste et historien. Théoricien [[évolutionnisme|évolutionniste]] des règles normatives du marché<br />
* [[Jacob Arfwedson]]<br />
* [[Per L. Bylund]], écrivain et penseur anarcho-capitaliste<br />
<br />
== Les instituts libéraux ==<br />
<br />
* Eudoxa<br />
* Ratio<br />
* Timbro<br />
* Ludwig von Mises Institutet i Sverige, avec son [http://www.mises.se/ site internet]<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
* [[1966]], Sam H. Husbands, [https://cdn.mises.org/The%20Freeman%201966_2.pdf "Sweden's Great Society"], [[The Freeman]], janvier, Vol 16, n°1, pp18-21<br />
<br />
* [[1980]], Eric Brodin, [https://fee.org/media/16243/1980-12.pdf "Sweden's Welfare State: A Paradise Lost. A model for losing freedom without gaining security"], [[The Freeman]], December, Vol 30, n°12, pp736-742<br />
<br />
* [[1985]], Lars Jonung, "The economics of private money: the experience of private notes in Sweden, 1831-1902", Stockholm School of Economic Research<br />
<br />
* [[1986]], Mats Johansson et Peter Stein, "Frihetens idéer" (Liberté des idées), Stockholm: Timbro<br />
<br />
* [[1988]], Ingemar Stahl, "Political and Economic Freedom in the Welfare State: Some basic concepts applied to the case of Sweden", In: [[Michael Walker]], dir., "Freedom Democracy and Economic Welfare: Proceedings of an International Symposium", Fraser Institte: Canada, pp295-305<br />
<br />
* [[1995]], Johan Hakelius, "Den österrikiska skolan: en introduktion till humanistik nationalekonomi" ("L'école autrichienne d'économie : une introduction à l'économie humaniste"), Stockholm: [[Timbro]], ISBN 9175663031, ISBN 9789175663036<br />
<br />
* [[2007]], Waldemar Ingdahl, [http://www.thefreemanonline.org/featured/the-new-sweden/ "The New Sweden. Europe Should Embrace the New Swedish Model of Liberalization"], [[The Freeman]], March, Vol 57, n°2<br />
<br />
* [[2011]], Billy McCormack, [https://archive.org/details/freedomchampions0000unse/page/19/mode/1up? "A swedish think tank punches above it's weight"], In: [[Colleen Dyble]], dir., [https://archive.org/details/freedomchampions0000unse/page/19/mode/1up? "Freedom champions. Stories from the front lines in the war of ideas"], Washington D.C: [[Atlas Economic Research Foundation]], pp61-68<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<br />
{{références | colonnes = 2}}<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* {{en}}[http://www.richardcbjohnsson.net/pdf/economic_freedom_in_sweden.pdf Economic Freedom in Sweden 1950-2002], texte de Richard CB Johnsonn<br />
* {{en}}{{video}}[https://www.youtube.com/watch?v=0lxD-gikpMs Sweden is Not a Socialist Success] ([[John Stossel]], 2018)<br />
<br />
{{ébauche}}<br />
<br />
[[Catégorie:Pays]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Axel_Oxenstierna&diff=220743Axel Oxenstierna2023-09-09T10:44:36Z<p>Dardanus : portail et catégorie</p>
<hr />
<div>Axel comte Oxenstierna (Fånö, près d'Uppsala, 16 juin [[1583]] – Stockholm, 28 août [[1654]]) connu aussi comme comte Oxenstierna a été chancelier de [[Suède]] pendant plus de 40 ans ([[1612]]-[[1654]]).<br />
<br />
== Le Richelieu suédois ==<br />
<br />
Surnommé le « Richelieu suédois », il est issu d'une noble et ancienne famille. Il s'est formé à Rostock et dans d'autres universités allemandes, et est vite devenu un membre influent du Conseil d'État. Il exige en 1611 du nouveau roi Gustav II Adolf une charte protégeant la nation contre les abus du pouvoir royal. Champion de l'aristocratie, le nouveau chancelier obtient très vite la confiance du monarque.<br />
Il rédige le riksdagsordning ("loi parlementaire") de 1617, qui stabilise la constitution du Riksdag ; il élabore l'ordonnance de 1619 sur le développement des villes ; il mène à bien une réforme de l'administration locale en 1623 ; et il publie une ordonnance sur la chancellerie en 1626 qui organise les activités de ce bureau.<br />
Cet habile diplomate désapprouve la politique du roi qui intervient en Allemagne et l'allaince avec la France alors que le Danmark est à ses yeux le principal ennemi de la Suède. La mort de Gustav Adolf sur le champ de bataille place le pouvoir entre ses mains. Mais c'est une sombre époque pour les Suédois battus à Nordlingen (1634), abandonnés par leurs alliés allemands. Le chancelier est même retenu prisonnier trois mois par des soldats mutinés exigeant d'être payés immédiatement. <br />
L'intransigeance de l'empereur Ferdinand III le contraint de continuer à participer à la Guerre de trente Ans aux côtés de la France. Il réussit à humilier le Danemark et à lui dicter une paix favorable à la Suède ce qui lui vaut le titre de comte de Södermöra.<br />
<br />
== Une politique favorable à l'aristocratie ==<br />
<br />
Comme chancelier, il est un des cinq régents pendant la minorité de Christine et sera le véritable gouvernant de la Suède pendant huit ans (1636-1644) écartant sans ménagement la reine-mère. Il fait échouer un projet de mariage entre la jeune Christine et Frédéric-Guillaume, l'héritier du Brandebourg et consacre chaque jour une part de son temps à enseigner à Christine l'art de régner.<br />
Les relations entre la jeune reine devenue majeure et son vieux chancelier ne seront jamais excellentes. Elle le traitait de « vieux Goth à demi barbare ». De plus, Oxenstierna est critiqué pour sa politique jugée trop favorable à l'aristocratie par la bourgeoisie urbaine et la paysannerie.<br />
<br />
Le nom d'Oxenstierna est associé à celui de la [[Constitution de 1634]] qui place le pouvoir royal sous la tutelle de la Chambre de la noblesse. Ce politique avisé, imperturbable, travailleur, habile diplomate et non dépourvu d'humour, a su concilier la défense des privilèges de la noblesse et une politique de grandeur pour la Suède. <br />
<br />
On lui doit des ''Pensées sur divers sujets de morale'' ainsi que des ''Maximes et réflexions''. <br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
* L'homme d'esprit n'est jamais seul mais le sot s'ennuie partout.<br />
<br />
* Il est certaines gens dont l'indifférence et le mépris font plus d'honneur que l'amitié et les louanges.<br />
<br />
* Qui fait toujours ce qu'il veut fait rarement ce qu'il doit.<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
[[Catégorie:XVIIe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Axel_Oxenstierna&diff=220742Axel Oxenstierna2023-09-09T10:43:47Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>Axel comte Oxenstierna (Fånö, près d'Uppsala, 16 juin [[1583]] – Stockholm, 28 août [[1654]]) connu aussi comme comte Oxenstierna a été chancelier de [[Suède]] pendant plus de 40 ans ([[1612]]-[[1654]]).<br />
<br />
== Le Richelieu suédois ==<br />
<br />
Surnommé le « Richelieu suédois », il est issu d'une noble et ancienne famille. Il s'est formé à Rostock et dans d'autres universités allemandes, et est vite devenu un membre influent du Conseil d'État. Il exige en 1611 du nouveau roi Gustav II Adolf une charte protégeant la nation contre les abus du pouvoir royal. Champion de l'aristocratie, le nouveau chancelier obtient très vite la confiance du monarque.<br />
Il rédige le riksdagsordning ("loi parlementaire") de 1617, qui stabilise la constitution du Riksdag ; il élabore l'ordonnance de 1619 sur le développement des villes ; il mène à bien une réforme de l'administration locale en 1623 ; et il publie une ordonnance sur la chancellerie en 1626 qui organise les activités de ce bureau.<br />
Cet habile diplomate désapprouve la politique du roi qui intervient en Allemagne et l'allaince avec la France alors que le Danmark est à ses yeux le principal ennemi de la Suède. La mort de Gustav Adolf sur le champ de bataille place le pouvoir entre ses mains. Mais c'est une sombre époque pour les Suédois battus à Nordlingen (1634), abandonnés par leurs alliés allemands. Le chancelier est même retenu prisonnier trois mois par des soldats mutinés exigeant d'être payés immédiatement. <br />
L'intransigeance de l'empereur Ferdinand III le contraint de continuer à participer à la Guerre de trente Ans aux côtés de la France. Il réussit à humilier le Danemark et à lui dicter une paix favorable à la Suède ce qui lui vaut le titre de comte de Södermöra.<br />
<br />
== Une politique favorable à l'aristocratie ==<br />
<br />
Comme chancelier, il est un des cinq régents pendant la minorité de Christine et sera le véritable gouvernant de la Suède pendant huit ans (1636-1644) écartant sans ménagement la reine-mère. Il fait échouer un projet de mariage entre la jeune Christine et Frédéric-Guillaume, l'héritier du Brandebourg et consacre chaque jour une part de son temps à enseigner à Christine l'art de régner.<br />
Les relations entre la jeune reine devenue majeure et son vieux chancelier ne seront jamais excellentes. Elle le traitait de « vieux Goth à demi barbare ». De plus, Oxenstierna est critiqué pour sa politique jugée trop favorable à l'aristocratie par la bourgeoisie urbaine et la paysannerie.<br />
<br />
Le nom d'Oxenstierna est associé à celui de la [[Constitution de 1634]] qui place le pouvoir royal sous la tutelle de la Chambre de la noblesse. Ce politique avisé, imperturbable, travailleur, habile diplomate et non dépourvu d'humour, a su concilier la défense des privilèges de la noblesse et une politique de grandeur pour la Suède. <br />
<br />
On lui doit des ''Pensées sur divers sujets de morale'' ainsi que des ''Maximes et réflexions''. <br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
* L'homme d'esprit n'est jamais seul mais le sot s'ennuie partout.<br />
<br />
* Il est certaines gens dont l'indifférence et le mépris font plus d'honneur que l'amitié et les louanges.<br />
<br />
* Qui fait toujours ce qu'il veut fait rarement ce qu'il doit.</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Axel_Oxenstierna&diff=220741Axel Oxenstierna2023-09-09T10:39:05Z<p>Dardanus : Page créée avec « Axel comte Oxenstierna (Fånö, près d'Uppsala, 16 juin 1583 – Stockholm, 28 août 1654) connu aussi comme comte Oxenstierna a été chancelier de Suède pendant plus de 40 ans (1612-1654). == Le Richelieu suédois == Surnommé le « Richelieu suédois », il est issu d'une noble et ancienne famille. Il s'est formé à Rostock et dans d'autres universités allemandes, et est vite devenu un membre influent du Conseil d'État. Il exige en 1611 du nouveau roi Gus... »</p>
<hr />
<div>Axel comte Oxenstierna (Fånö, près d'Uppsala, 16 juin 1583 – Stockholm, 28 août 1654) connu aussi comme comte Oxenstierna a été chancelier de Suède pendant plus de 40 ans (1612-1654).<br />
<br />
== Le Richelieu suédois ==<br />
<br />
Surnommé le « Richelieu suédois », il est issu d'une noble et ancienne famille. Il s'est formé à Rostock et dans d'autres universités allemandes, et est vite devenu un membre influent du Conseil d'État. Il exige en 1611 du nouveau roi Gustav II Adolf une charte protégeant la nation contre les abus du pouvoir royal. Champion de l'aristocratie, le nouveau chancelier obtient très vite la confiance du monarque.<br />
Il rédige le riksdagsordning ("loi parlementaire") de 1617, qui stabilise la constitution du Riksdag ; il élabore l'ordonnance de 1619 sur le développement des villes ; il mène à bien une réforme de l'administration locale en 1623 ; et il publie une ordonnance sur la chancellerie en 1626 qui organise les activités de ce bureau.<br />
Cet habile diplomate désapprouve la politique du roi qui intervient en Allemagne et l'allaince avec la France alors que le Danmark est à ses yeux le principal ennemi de la Suède. La mort de Gustav Adolf sur le champ de bataille place le pouvoir entre ses mains. Mais c'est une sombre époque pour les Suédois battus à Nordlingen (1634), abandonnés par leurs alliés allemands. Le chancelier est même retenu prisonnier trois mois par des soldats mutinés exigeant d'être payés immédiatement. <br />
L'intransigeance de l'empereur Ferdinand III le contraint de continuer à participer à la Guerre de trente Ans aux côtés de la France. Il réussit à humilier le Danemark et à lui dicter une paix favorable à la Suède ce qui lui vaut le titre de comte de Södermöra.<br />
<br />
== Une politique favorable à l'aristocratie ==<br />
<br />
Comme chancelier, il est un des cinq régents pendant la minorité de Christine et sera le véritable gouvernant de la Suède pendant huit ans (1636-1644) écartant sans ménagement la reine-mère. Il fait échouer un projet de mariage entre la jeune Christine et Frédéric-Guillaume, l'héritier du Brandebourg et consacre chaque jour une part de son temps à enseigner à Christine l'art de régner.<br />
Les relations entre la jeune reine devenue majeure et son vieux chancelier ne seront jamais excellentes. Elle le traitiat de « vieux Goth à demi barbare ». De plus, Oxenstierna est critiqué pour sa politique jugée trop favorable à l'aristocratie par la bourgeoisie urbaine et la paysannerie.<br />
<br />
Le nom d'Oxenstierna est associé à celui de la [[Constitution de 1634]] qui place le pouvoir royal sous la tutelle de la Chambre de la noblesse. Ce politique avisé, imperturbable, travailleur, habile diplomate et non dépourvu d'humour, a su concilier la défense des privilèges de la noblesse et une politique de grandeur pour la Suède. <br />
<br />
On lui doit des ''Pensées sur divers sujets de morale'' ainsi que des ''Maximes et réflexions''. <br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
L'homme d'esprit n'est jamais seul mais le sot s'ennuie partout.<br />
<br />
Il est certaines gens dont l'indifférence et le mépris font plus d'honneur que l'amitié et les louanges.<br />
<br />
Qui fait toujours ce qu'il veut fait rarement ce qu'il doit.</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Troisi%C3%A8me_R%C3%A9publique&diff=171814Troisième République2020-09-04T17:55:36Z<p>Dardanus : /* La République des progressistes */ correction coquille</p>
<hr />
<div>Fondée le [[4 septembre]] [[1870]], la '''Troisième République''' va s’avérer la plus durable des républiques avant de s’effondrer victime de la défaite de [[1940]]. Désormais la légalité a cessé d’être monarchique pour devenir républicaine. Le consensus républicain va reposer sur le maintien de l’ordre social, la fondation d’un [[État]] laïque et la sauvegarde de la grandeur [[France|française]] dans le monde. <br />
<br />
== La Guerre de 1870-1871 et la Commune ==<br />
<br />
[[Image:Gambetta proclaiming the Republic of France - Project Gutenberg eText 16910.jpg|thumb|right|Gambetta proclame la république le 4 septembre 1870]]<br />
=== Le gouvernement de Défense nationale et la défaite ===<br />
<br />
Les républicains arrivent au pouvoir dans un pays qui a déjà perdu la guerre mais n’en a pas encore pris conscience. [[Adolphe Thiers]] tente en vain une tournée diplomatique en [[Europe]] (septembre/octobre [[1870]]). Entretemps, Paris, où était demeuré le gouvernement de Défense nationale, était investi par les troupes allemandes. Un Comité central publie un manifeste associant le « salut de la France » et « le triomphe de la révolution européenne » et appelant à une « commune souveraine » pour assurer le « gouvernement des citoyens par eux-mêmes ». Le mouvement communaliste s’étend dans le Sud-Est de la France mais est finalement réprimé par [[Léon Gambetta]]. <br />
<br />
Le 28 octobre, Bazaine livre Metz avec son armée et les révolutionnaires tentent en vain de profiter de la situation pour prendre le pouvoir à Paris le 31 octobre. Devant l’échec des négociations entre Thiers et Bismarck à Versailles, le gouvernement de Tours proclame « la Patrie en danger » et décrète la levée en masse le 5 novembre. Mais la majorité de la population souhaite la paix. L’entraînement insuffisant des troupes, l’hésitation des généraux, l’insuffisance de l’armement et du ravitaillement ainsi que l’excessive ingérence de politiques dépourvus de compétences militaires ([[Gambetta]] et Freycinet) entraînent l’échec des opérations militaires. Les armées françaises se révélaient incapables de délivrer la capitale. Le 26 janvier [[1871]] Paris doit capituler. <br />
<br />
La conduite dictatoriale de [[Gambetta]], ministre de l’Intérieur du 4 septembre, avait inquiété les modérés qui le poussent à la démission le 6 février. Deux jours plus tard, les élections envoyaient à l’Assemblée une majorité favorable à la paix, c’est-à-dire conservatrice et libérale. Le 17 février [[Adolphe Thiers|Thiers]] est nommé chef du pouvoir exécutif de la République française. Ce dernier ne choisit pas ses ministres dans la majorité monarchiste mais parmi les républicains modérés et le centre droit. Il est persuadé que la République doit l’emporter.<br />
<br />
=== La Commune ===<br />
<br />
Isolée diplomatiquement, la France doit céder aux exigences de Bismarck : céder l’Alsace et une partie de la Lorraine et payer une indemnité de 5 milliards de francs-or. <br />
<br />
A Paris la révolution triomphe. Les bataillons de la garde nationale refusent de restituer les canons qu’ils contrôlent. Le 18 mars 1871, les généraux Lecomte et Thomas sont exécutés par les insurgés tandis que Thiers, contre l’avis de [[Jules Ferry|Ferry]], décide l’évacuation de la ville. Le 29 mars, l’Assemblée municipale prend le nom de Commune. Les différents courants révolutionnaires communient dans l’anticléricalisme et le [[socialisme]]. Le 21 mai, les troupes versaillaises envahissent la ville : la reconquête devait durer une semaine et se révéler particulièrement féroce. Personne ne plaignit les communards à l’image de Zola : « Ceux qui brûlent et qui massacrent ne méritent pas d’autre juge que le coup de feu d’un soldat ». Plusieurs milliers de prisonniers sont envoyés en Nouvelle-Calédonie.<br />
<br />
== La laborieuse mise en place du régime (1871-1879) ==<br />
<br />
=== [[Adolphe Thiers|Thiers]] président de la République ===<br />
<br />
La déclaration du comte de Chambord (5 juillet 1871) affirmant son attachement au drapeau blanc et son refus de la souveraineté nationale a rendu impossible toute restauration monarchique. Les [[orléanisme|orléanistes]], derrière Albert de Broglie, songent à instaurer une république conservatrice. Les élections de juillet renforcent les républicains aux dépens des monarchistes qui, venant d’instaurer une république provisoire, sont en porte-à-faux face aux électeurs. Le sous-préfet de Vienne note le 30 janvier 1872 : « les paysans s’accoutument à la République ». <br />
<br />
Thiers obtient enfin le titre de président de la République mais la « loi Rivet » du 31 août 1871 prévoit aussi la responsabilité des ministres devant l’Assemblée. Le 13 novembre 1872 dans un message à l’Assemblée, [[Adolphe Thiers|Thiers]] prend clairement parti : « La République existe, elle est le gouvernement légal du pays (...) La République sera conservatrice ou ne sera pas ». De plus en plus inquiets et n’ayant plus besoin de Thiers, les droites monarchistes se groupèrent derrière [[Albert de Broglie]]. Le 24 mai 1873, le duc réunissait une majorité sur son interpellation réclamant « une politique résolument conservatrice ».<br />
<br />
=== L'échec de la Restauration et les lois constitutionnelles ===<br />
<br />
[[Image:Patrice de Mac Mahon.jpg|thumb|right|Patrice de Mac Mahon]]<br />
Thiers démissionne et Mac Mahon lui succède le soir même. Le Maréchal Président se déclare prêt à défendre « l’ordre moral » menacé. Mais les droites restaient irrémédiablement divisées en dépit des apparences tandis que les républicains formaient un milieu structuré. Le comte de Chambord refuse de nouveau et clairement la monarchie tricolore. [[Albert de Broglie]], résolu à attendre la mort du dernier des Bourbons, fait voter la loi du septennat le 20 novembre [[1873]]. La grogne des légitimistes fait tomber le gouvernement dès le 16 mai [[1874]]. <br />
<br />
Dans le même temps, le réveil du [[bonapartisme]] inquiète le centre droit qui se rapproche du centre gauche et glisse vers l’adhésion à la République. Côté républicain, Gambetta développe une stratégie de compromis : l’[[opportunisme]]. Le mot « république » est voté à une voix de majorité par l’amendement [[Henri Wallon|Wallon]] (30 janvier [[1875]]). Trois [[lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]] sont finalement adoptées en février et juillet 1875. Elles instaurent un système à deux chambres qui ont les mêmes pouvoirs.<br />
{{Article détaillé|Opportunisme}}<br />
<br />
=== La victoire républicaine ===<br />
<br />
Les élections législatives de 1876 ne sont pas favorables à la droite. La question de la [[laïcité]] déchaine les passions. [[Gambetta]] lance le 4 mai [[1877]] : « le cléricalisme, voilà l’ennemi. » <br />
<br />
Le 16 mai [[1877]], Mac Mahon déclare à [[Jules Simon]] : « j’ai une responsabilité envers la France ». Il décide de constituer un ministère qui ne dispose d’aucune majorité à l’Assemblée confié au duc de Broglie. Les républicains votent contre le cabinet et le président de la république décide de dissoudre la Chambre. [[Jules Ferry]] affirme : « Ce conflit c’est la lutte du gouvernement personnel (...) contre le gouvernement parlementaire ». Gambetta dénonce le « ministère des curés ». Réduits à s’appuyer sur les bonapartistes et à reprendre les méthodes de l’Empire autoritaire, les conservateurs incarnaient désormais l’aventure. Unis face au péril, les républicains reviennent majoritaires même si la droite a progressé. Après avoir envisagé un coup d’État, Mac Mahon se soumet avant de démissionner au début de l’année [[1879]]. [[Jules Grévy]] lui succède. La République était désormais bien installée.<br />
<br />
[[Image:Bonnat Portrait of Jules Grevy cropped.jpg|thumb|right|Bonnat, ''Jules Grévy'']]<br />
<br />
== Instabilité parlementaire et laïcisation (1879-1885) ==<br />
<br />
=== L'instabilité gouvernementale ===<br />
<br />
Entre le mois de janvier 1879 et le mois d’août 1881, trois gouvernements vont se succéder instaurant une pratique d’instabilité ministérielle tempérée par la stabilité des ministres. Le président [[Jules Grévy]] ne pouvant gouverner fit tout ce qu’il put pour empêcher les autres de gouverner. [[Gambetta]], devenu président de l’Assemblée, s’efforce d’exercer un pouvoir occulte. Ainsi dès le début, le président du conseil se trouve-t-il affaibli. L’échec du grand ministère Gambetta affermit la république des députés.<br />
<br />
=== Le gouvernement de [[Jules Ferry]] ===<br />
<br />
Le long gouvernement Jules Ferry (25 mois en 1883-1885), loin d’annoncer une ère de stabilité, devait se révéler exceptionnel. Par son œuvre scolaire, il fonde la société laïque et républicaine dans le but d’organiser une « humanité sans Dieu et sans roi ». Il s’agit bien d’une œuvre de conquête des âmes et des esprits. Un culte républicain s’installe avec notamment la célébration du [[14 juillet]] ([[1880]]) devenu date initiale de l'ère de la liberté. Le patriotisme est un des autres aspects de l’idéal laïque. L’expansion coloniale, encouragée par Bismarck, est une pièce maîtresse du programme républicain : il s’agit de rendre à la France son « rang de grande puissance » par une politique prudente mais déterminée. <br />
<br />
=== L'accroissement des libertés ===<br />
<br />
Néanmoins, les républicains ont aussi fondé une société libre et démocratique. La loi du 30 juin [[1881]] établit la liberté de réunion et celle du [[29 juillet]] 1881 libéralise la presse. La loi de [[1884]] sur la liberté syndicale est cependant mal accueillie par les milieux ouvriers qui se méfient d’une intervention de l’État. La démocratie locale est renforcée par la loi du 4 mars [[1882]] qui rend, aux conseils municipaux, l’élection du maire.<br />
<br />
== Affaires et scandales (1885-1902) ==<br />
<br />
=== La crise boulangiste ===<br />
Aux élections de [[1885]], la division des républicains entre opportunistes et radicaux favorise les conservateurs au premier tour. La discipline républicaine joue au second tour mais le radicalisme a désormais un poids important. Ce qui incite le gouvernement à faire voter la loi d’exil frappant les prétendants (22 juin [[1886]]) et la loi Goblet de laïcisation des personnels de l’enseignement. <br />
<br />
Ministre de la Guerre, le général Boulanger, incarnation de l’esprit de Revanche, est acclamé lors de la revue du 14 juillet [[1886]]. Sous la pression allemande, le trop populaire général est écarté du gouvernement en mai [[1887]]. Le trafic des décorations mené par son gendre Wilson déconsidère [[Jules Grévy]] qui est poussé à la démission par la Chambre le 2 décembre 1887. [[Jules Ferry]] est battu, on lui préfère, à l’instigation de [[Clemenceau]], l’insignifiant Sadi-Carnot, ce qui contribue un peu plus à abaisser l’institution présidentielle. <br />
[[Image:Boulanger g.jpg|right|thumb]]<br />
Boulanger, nommé à Clermont-Ferrand par un gouvernement soucieux de l’éloigner, rassemble autour de lui tous les mécontents du régime. A gauche, les boulangistes souhaitent une république démocratique et sociale. La droite boulangiste est antiparlementaire et nationaliste. Les monarchistes voient en lui le connétable restaurateur de la [[monarchie]]. Le 27 janvier [[1889]], dans une élection partielle, Boulanger est triomphalement élu à Paris, grâce notamment au vote des quartiers populaires. <br />
<br />
Les républicains gardent leur sang-froid. Le gouvernement fait adopter le scrutin uninominal, l’interdiction des candidatures multiples et l’établissement d’un service militaire de trois ans. Le boulangisme, qui a déçu les radicaux et les monarchistes, échoue aux élections d’octobre 1889. Désormais le radicalisme rompt avec la révolution tandis que le monarchisme s’efface au profit du [[nationalisme]].<br />
<br />
=== Panamistes et anarchistes ===<br />
<br />
Le scandale de [[Panama]] ([[1892]]-[[1893]]) va être la revanche des boulangistes qui vont révéler la corruption de ministres et de parlementaires et le financement de journaux républicains par la compagnie. Le baron Reinach, soupçonné d’être le principal corrupteur, meurt dans des circonstances mystérieuses tandis que Cornélius Herz, commanditaire du journal de [[Clemenceau]], s’enfuit en Angleterre. [[Panama]] aggrave l’antiparlementarisme et l’antisémitisme de l’opinion tout en montrant la solidité du régime. <br />
<br />
La République est également attaquée à coup de bombes : de nombreux attentats sont commis en [[1892]] par les anarchistes. L’année 1893 voit l’entrée des socialistes au Parlement. Les menaces contre l’ordre social facilitent le ralliement des conservateurs en écho à l’encyclique ''Au milieu des sollicitudes'' de [[Léon XIII]], tout en provoquant le désarroi des électeurs catholiques. Les républicains modérés en sortent renforcés : le [[progressisme]], dans la lignée du gambettisme, se constitue autour de [[Pierre Waldeck-Rousseau|Waldeck-Rousseau]]. L’[[anarchisme]] violent culmine avec l’assassinat du président Sadi-Carnot (25 juin [[1894]]) : c’est aussi une impasse et l’anarchisme va se reconvertir dans l’action syndicale.<br />
<br />
=== La République des progressistes ===<br />
Élu président de la République, Casimir-Perrier, victime de campagnes injurieuses sur sa famille et sa fortune, préfère démissionner et laisse la place dès janvier [[1895]] à Félix Faure qui cantonne la présidence dans un rôle purement représentatif. Parallèlement, le Sénat a vu son autorité se renforcer : il force le gouvernement Bourgeois à la démission (23 avril 1895). Le ministère Méline (1896-1898) qui va durer plus de deux ans va enfin traduire la domination du [[progressisme]]. L’anticléricalisme est abandonné tandis que des préoccupations sociales apparaissent avec la loi sur les accidents du travail. Avec Gabriel Hanotaux aux Affaires étrangères, la politique coloniale se poursuit se présentant comme une mission civilisatrice tandis qu'un « parti colonial » se structure à la chambre des députés.<br />
<br />
=== L’Affaire Dreyfus et le gouvernement [[Pierre Waldeck-Rousseau|Waldeck-Rousseau]] ===<br />
{{Article détaillé|Affaire Dreyfus}}<br />
Les élections de [[1898]] voient la montée du radicalisme. Une partie des progressistes lâchent Méline, lui reprochant de s’appuyer sur les conservateurs. C’est le moment où l’[[Affaire Dreyfus]] éclate. L’article ''J’accuse'' de Zola paru en janvier dans ''l’Aurore'' de Clemenceau contribue à couper la France en deux camps. Les antidreyfusards sont nationalistes mais plutôt républicains, beaucoup sont révoltés par l’antimilitarisme de certains révisionnistes. L’Affaire néanmoins contribue à associer l’antisémitisme et le nationalisme. Les radicaux puis les socialistes, les uns et les autres non sans réticence, se rallient au dreyfusisme. Une tentative de coup d’État échoue lamentablement le 23 février [[1899]]. En juin, le président Loubet se fait injurier et reçoit un coup de canne à Auteuil. <br />
[[Image:Caran-d-ache-dreyfus-supper.jpg|thumb|right|La France divisée par l'Affaire, caricature de Caran d'Ache]]<br />
La défense républicaine va s’incarner dans [[Pierre Waldeck-Rousseau|Waldeck-Rousseau]] qui va rester près de trois ans au pouvoir. Cette majorité, qui réunit des républicains modérés, des radicaux et des socialistes, refuse « de nouvelles guerres de race et de religion ». Le gouvernement cherche l’apaisement sur le plan judiciaire : faute d’obtenir un acquittement pour Dreyfus, la grâce présidentielle apporte une solution provisoire. L’autorité de l’État est affirmée contre les ligueurs. Soucieux de ne pas trop affaiblir l’armée, Waldeck-Rousseau va porter ses coups contre les congrégations : l’Affaire favorise la renaissance de l’anticléricalisme. La législation sociale est renforcée : la journée de travail est ainsi limitée à 11 heures.<br />
<br />
== La république radicale (1902-1913) ==<br />
=== Les excès du combisme ===<br />
Les élections de [[1902]] voient triompher la gauche radicale et socialiste avec 370 sièges sur 590 mais l'écart de voix n'était que de 200 000. Émile Combes, anticlérical forcené, devient président du conseil et ressuscite les pratiques de l'Empire autoritaire en exerçant « une action politique sur tous les services publics ». Les congrégations non autorisées sont dissoutes et la loi du 7 juillet [[1904]] interdit l'enseignement congréganiste tandis que les relations diplomatiques avec le Vatican étaient rompues. Le général André à la Guerre applique les principes combistes à l'armée : il fiche les officiers pour favoriser ceux dont les idées sont celles du pouvoir. L'affaire des fiches provoque la chute du gouvernement en janvier [[1905]].<br />
<br />
=== La Séparation de l'Église et de l'État ===<br />
<br />
[[Aristide Briand]], ancien socialiste révolutionnaire, va être l'inspirateur et le rapporteur de la loi de séparation de l'Église et de l'État et s'efforce d'établir un texte de compromis. La loi votée le 9 décembre [[1905]] est condamnée par le pape en février 1906. Les inventaires qui doivent permettre de transférer les biens aux associations cultuelles provoquent des troubles. Mais Briand, devenu ministre des Cultes en mars 1906, s'appuyant sur l'esprit conciliateur de nombreux évêques, et refusant l'affrontement va réussir à apaiser les tensions.<br />
<br />
=== La question sociale ===<br />
Les grèves violentes se multiplient à compter de 1904 : la CGT, où l'emporte la tendance du syndicalisme révolutionnaire, est cependant extrêmement minoritaire dans un monde ouvrier peu syndicalisé. Les radicaux, qui considèrent que la législation sociale doit s'accompagner d'une discipline ouvrière accrue, ne peuvent accepter le désordre. [[Clemenceau]] devenu président du conseil en octobre [[1906]] se montre brutal : le sang coule, des militants sont incarcérés. [[Aristide Briand]], ancien apologiste de la [[grève]] générale, se montre ferme mais refuse la violence : il brise la grève des cheminots en [[1910]] par l'envoi d'ordre de mobilisation aux grévistes. Les radicaux en contre-partie créent le ministère du travail en [[1906]] et font voter quelques lois sociales : journée de 8 heures dans les mines ([[1905]]), le repos hebdomadaire ([[1906]]) et surtout les retraites ouvrières et paysannes ([[1910]] et [[1912]]). Mais la CGT se montre hostile au système de [[retraite]] qui incorpore « la classe ouvrière au régime capitaliste ».<br />
<br />
== L'épreuve de la Grande Guerre ==<br />
<br />
=== L'Union sacrée ===<br />
<br />
Le conflit va tendre à restreindre de plus en plus les aspects libéraux et parlementaires du régime au profit d'une affirmation accentuée de l'État qui va finir par étendre son contrôle à tous les domaines de la vie nationale. Le jour de la mobilisation générale, le président de la République signe le décret de l'état de siège ([[2 août]] [[1914]]). Après la clôture de la session parlementaire au 3 septembre et jusqu'au 22 décembre 1914, le gouvernement Viviani concentre entre ses mains tous les pouvoirs. <br />
Le gouvernement est transféré à Bordeaux mais après la victoire de la Marne et la stabilisation du front, la vie politique se normalise avec le retour à Paris du cabinet et la mise en place d'une session continue du Parlement (15 janvier 1915). Les limitations des libertés ont été rendues possibles par la puissance du sentiment patriotique. <br />
<br />
Dès le 4 août [[1914]], [[Raymond Poincaré|Poincaré]] avait su trouver la formule emblématique dans son message au Parlement : « La France sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'union sacrée ». Les socialistes tout comme la CGT se sont ralliés, invoquant les souvenirs de l'an II et convaincus de l'agression allemande. Jules Guesde et marcel Sembat entrent au gouvernement. Maurice Barrès, porte-parole des antidreyfusards, s'enthousiasme au discours de Léon Jouhaux. Même Charles Maurras écrit : « Une seule chose importe, la victoire ». La guerre se prolongeant, l'Union sacrée change de caractère et devient une idéologie de la guerre à outrance et finit par se briser en 1917. [[Aristide Briand]], successeur de Viviani, nomme cinq ministres d'État représentant les diverses familles politiques. <br />
=== Remise en cause des libertés et contestations de la guerre===<br />
La [[censure]] est établie dès août [[1914]], permettant d'interdire les publications pouvant amener du désordre, réprimant les « indiscrétions de la presse » ou la divulgation d'informations militaires. Elle est doublée par une censure préventive. La presse est sous contrôle, situation dénoncée par Clemenceau qui se gardera bien de supprimer la censure une fois arrivé au pouvoir. L'autorité militaire, particulièrement avec Joffre, réclame sa « pleine et entière liberté d'action ». En décembre [[1916]], Lyautey, devenu ministre de la Guerre, réaffirme l'autorité politique sur les commandements militaires. Pour permettre le contrôle du Parlement sur les actes du gouvernement, des séances secrètes sont organisées à compter de 1916 et jusqu'au gouvernement Clemenceau. <br />
<br />
L'exécutif s'est néanmoins renforcé avec la mise en place d'un comité de guerre réunissant les ministres les plus importants et l'usage du pouvoir règlementaire. L'État, en matière économique, taxe, contrôle les changes, fixe les prix, met fin à la liberté du commerce et restreint la liberté de production, dirige les transports. L'[[étatisme]] arrive à son comble dans les derniers mois de la guerre. <br />
<br />
Les députés n'osent plus renverser le gouvernement : les différents présidents du conseil démissionnent sans avoir jamais été mis en minorité, à l'exception de Painlevé renversé le 13 novembre 1917. Les socialistes rompent avec l'Union sacrée en [[1917]]. Le pacifisme d'une partie de la CGT se manifeste dès [[1915]] : « Cette guerre n'est pas notre guerre ! ». Une déclaration franco-allemande est rédigée par les socialistes pacifistes à Zimmerwald, en Suisse. Les premières grèves sont déclenchées en 1916. <br />
=== La crise de 1917 ===<br />
Avec la vie chère, les grèves spontanées se multiplient et le gouvernement s'efforce de régler rapidement les conflits. Le pessimisme a succédé à l'élan initial et le très lourd bilan de l'offensive du Chemin des Dames provoque une crise au sein de l'armée, avec des mutineries. [[Pétain]], nouveau commandant en chef, mène une répression ferme mais limitée. Il améliore sensiblement les conditions d'existence des soldats. Les socialistes décident de ne plus participer au gouvernement (septembre).<br />
<br />
=== Le gouvernement Clemenceau ===<br />
<br />
[[Clemenceau]] a refusé de participer à tout gouvernement depuis 1914 et par ses éditoriaux comme par ses interventions au Sénat, il a acquis la [[réputation]] d'un patriote intransigeant. Il est le premier président du conseil qui n'obtient pas l'appui des socialistes. Il présente son gouvernement le 20 novembre [[1917]] : « La guerre, rien que la guerre » et obtient la confiance par 418 voix contre 65. S'il répond aux interpellations, Clemenceau ne communique guère avec le Parlement et refuse les séances secrètes. La politique de la France se décide en très petit comité, sans consulter ni le président de la République ni le gouvernement. Clemenceau néanmoins demande à plusieurs reprises la confiance de la Chambre et confie de nombreuses missions aux députés. <br />
<br />
Il fait cependant une guerre sans pitié au [[pacifisme]]. Il n'a de cesse de visiter le front pour se maintenir le plus près possible des combattants. Il sait aussi choisir le successeur de [[Pétain]] et impose Foch comme généralissime aux Alliés. Il lui reste fidèle lors de la dernière contre-offensive allemande victorieuse de mai [[1918]]. Après la signature de l'armistice, [[Clemenceau]] reçoit l'hommage des chambres. <br />
<br />
Les élections législatives sont repoussées à novembre 1919 pour permettre à Clemenceau d'assumer la responsabilité de la négociation des traités. La Conférence de la paix est ouverte à Paris le 18 janvier 1919 et le traité de Versailles, discuté sans participation des vaincus, est signé le [[28 juin]] [[1919]]. Les trois départements annexés en 1871 redeviennent français. Pour les Allemands, soumis à des réparations et rendus seuls responsables de la guerre, c'était un diktat. <br />
<br />
Face au péril révolutionnaire, le gouvernement fait voter la loi des huit heures et interdit les manifestations du 1er mai [[1919]] : de violents affrontements ont lieu devant le Palais-Bourbon. Un mouvement de grèves gagne tout le pays. La gauche se divise, les radicaux redoutant la révolution. Aussi, les élections qui se font à la proportionnelle, selon le vœu de [[Aristide Briand|Briand]], voit-il le succès du Bloc national, coalition des droites, dans cette Chambre « bleu horizon » qui compte de nombreux anciens combattants. Ainsi la droite revenait au pouvoir mais une droite républicaine du « second ralliement », les républicains modérés se trouvant repoussés au centre-droit par la montée des socialistes. L'échec de sa candidature à l'Élysée entraîne la démission de [[Clemenceau]], le 18 janvier [[1920]], tandis que Paul Deschanel devenait président de la République.<br />
<br />
== Un lent enlisement 1920-1932 ==<br />
=== Le retour au parlementarisme ===<br />
Millerand renoue très vite avec le parlementarisme de délibération dans une Chambre où, à l’exception des socialistes, la discipline de groupe n’existe pas. Mais élu président de la République après la démission de Deschanel, il s’efforce de redonner à la fonction son autorité perdue depuis [[1877]]. La majorité du Cartel des gauches devait le forcer à la démission en [[1924]]. <br />
<br />
En effet, les radicaux ont décidé de renouer avec la formule du Bloc des Gauches. Les militants du parti tirent vers la gauche, les notables et les parlementaires tirent vers la droite, tandis qu’[[Edouard Herriot]] s’efforce d’éviter les dissensions. Les socialistes soutiennent sans participer un gouvernement qui échoue rapidement dans sa politique intérieure : la volonté d’appliquer la loi de séparation à l’Alsace-Lorraine provoque la mobilisation des catholiques et le projet d’impôt sur le capital fait tomber Herriot à gauche au Sénat en [[1925]]. [[Raymond Poincaré]] réussit à composer un gouvernement d’union nationale qui rassemble la droite modérée et la gauche réformiste. Il rétablit la situation financière et stabilise le franc (juin [[1928]]). Les élections de 1928 confirment la majorité de droite. <br />
<br />
=== Les divisions de la gauche ===<br />
La révolution a échoué : le 1er mai [[1920]] a été marqué par des grèves massives, des heurts violents, la CGT réclamant la nationalisation industrielle et la planification. La grève des cheminots est brisée et les effectifs de la CGT s’effondrent. Au Congrès de Tours (25 décembre 1920), la majorité socialiste se prononce pour le ralliement à l’internationale communiste et se transforme en PCF tandis que la minorité conserve son nom de SFIO avec Blum. Le nouveau parti, dénonçant le Bloc national comme le Cartel des Gauches, finit par se marginaliser. <br />
<br />
Radicaux et socialistes ont peu en commun : la scission de Tours (1920) loin d’avoir entraîné la SFIO sur la pente réformiste, a au contraire joué en faveur de la rigidité doctrinale. Les socialistes balancent entre la pureté révolutionnaire et les alliances parlementaires. Parti des classes moyennes, le parti radical reste fidèle à la propriété et à l’économie de marché. Électoralement, l’alliance avec les socialistes est nécessaire mais dès qu’il s’agit de gouverner, les radicaux penchent du côté de la concentration nationale. La droite n’est pas davantage unie mais divisée entre de nombreux groupes. <br />
<br />
=== Le second ralliement ===<br />
Les relations avec l’église catholique sont plus apaisées : les congrégations renaissent, l’ambassade auprès du Saint-Siège est rétablie ([[1921]]), les associations diocésaines sont reconnues aptes à gérer les biens du culte ([[1924]]). L’opinion catholique fait voir sa puissance lors de la tentative de laïcisation de 1924. Confronté à l’intransigeance d’une partie de l’épiscopat, [[Pie XI]] s’efforce de favoriser un second ralliement et n’hésite à condamner l’Action française ([[1926]]). <br />
<br />
=== La place des anciens combattants ===<br />
Le départ de Poincaré ([[1929]]) voit le retour de l’instabilité ministérielle qui nourrit l’antiparlementarisme, largement partagé par les anciens combattants. En [[1922]], le [[11 novembre]] a été institué comme fête nationale, cérémonie funèbre et non célébration de la victoire. La mémoire de la guerre est entretenue par les cérémonies et les monuments aux morts. Les associations d’anciens combattants défendent leurs intérêts et soutiennent la politique de sécurité collective incarnée par [[Aristide Briand|Briand]], l’apôtre de la Paix, dont la mort est pleurée en [[1932]]. La dénonciation des mœurs politiques et de la corruption s’accompagne d’un souhait de réforme de l’État, d’une restauration de l’autorité et de la discipline. L’association des Croix de feu est créée en [[1927]] et trouve son impulsion en [[1931]] avec La Rocque.<br />
<br />
== La crise des années 30 ==<br />
<br />
[[Image:Expo 1931 Affiche2.jpg|thumb|right|L'exposition coloniale de 1931]]<br />
=== Le 6 février 1934 ===<br />
Si les projets de réforme des institutions ne manquent pas, aucun ne devait aboutir. La crise économique touche plus tardivement une économie française archaïque mais favorise les mécontentements en 1933. L’agitation sociale devient ininterrompue. Incapable de s’entendre sur un programme de gouvernement, les partis de gauche l’emportent néanmoins aux élections de [[1932]] grâce à la « discipline républicaine ». Le président Doumer est assassiné entre les deux tours. Herriot ne peut guère se maintenir au pouvoir et son rival Daladier guère davantage se trouve confronté au même dilemme : maintenir l’équilibre du budget en ménageant les socialistes. <br />
<br />
L’affaire Stavisky lance une campagne antiparlementaire marquée par de violentes manifestations de l’extrême-droite. Accusé d’escroquerie, le garde des sceaux démissionne, ce qui provoque la chute du gouvernement Chautemps (27 janvier [[1934]]). <br />
<br />
Le renvoi du préfet Chiappe par Daladier provoque l’indignation de la droite. Plusieurs formations appellent à un grand rassemblement. Le vote de confiance au gouvernement se fait dans le tumulte. De violents affrontements ont lieu sur la place de la Concorde : on compte plusieurs morts et plus de 2000 blessés. Le président du conseil démissionne le lendemain. Le 12 février, socialistes et communistes qui manifestaient séparément finissent par fusionner. La gauche appelle à faire barrage au « [[fascisme]] ». En attendant Gaston Doumergue prend la tête d’un gouvernement d’union nationale. <br />
=== Le Front populaire ===<br />
Les journées de février [[1934]] ne vont pas donner naissance subitement au Front populaire. Le PCF pratiquait la ligne stalinienne « classe contre classe » refusant toute distinction entre la « démocratie bourgeoise et le [[fascisme]] ». C’est l’évolution de la diplomatie soviétique en juin qui amène un rapprochement et la signature d’un pacte d’unité d’action le 27 juillet. Tactique qui va se révéler payante pour le PCF aux élections cantonales et municipales. En 1935, Thorez propose de reconstituer le bloc des gauches sous la forme d’un « Front populaire » incluant les radicaux pour « sceller l’alliance des classes moyennes avec la classe ouvrière ». Le pacte d’assistance mutuelle signé entre l’[[URSS]] et la France lève les derniers obstacles : le 14 juillet 1935, les radicaux participent au grand défilé populaire « antifasciste ». Un programme de gouvernement est publié le 12 janvier [[1936]] s’efforçant de concilier trois partis aux doctrines très éloignées les unes des autres. Lors de la campagne pour les législatives, le PCF tient un discours patriotique et antifasciste, prônant « une politique de large union qui ne rejette que la minorité capitaliste, les 200 familles et leurs mercenaires de bandes fascistes. »<br />
<br />
Les élections de [[1936]] voient une légère progression de la gauche (gain de 300 000 suffrages) qui profite surtout aux communistes (dont les voix doublent) tandis que les radicaux reculent. La SFIO devient le premier parti de gauche en sièges. Le Front populaire offre le spectacle non d’émeutes ou d’insurrections mais de défilés, de cortèges, de manifestations pacifiques créant l’impression physique de la puissance sociale de la gauche. C’est aussi la tonalité des grandes [[grève]]s : plus de 12 000 grèves (avec 9000 occupations d’établissements de travail) à compter du 12 mai, mouvement largement spontané. Les revendications sont concrètes, les slogans n’ont rien de socialiste. Léon Blum est investi le 4 juin et convoque le 7 à l’hôtel Matignon les délégués du patronat et de la CGT. Sous son « arbitrage », un accord est conclu entre les « partenaires sociaux ». Dans la foulée, l’assemblée vote la semaine de 40 heures et les congés annuels payés. <br />
<br />
La presse d’extrême-droite s’était déchainée contre le « judéo-maçonnisme » et le « judéo-marxisme » marquant une renaissance de l’antisémitisme, Léon Blum incarnant l’Anti-France à leurs yeux. A l’extrême-gauche, les partisans du « Tout est possible » dénoncent la « révolution manquée », la trahison de la classe ouvrière par les partis ouvriers. Les radicaux s’inquiètent d’une intervention en [[Espagne]] susceptible de provoquer la guerre civile en France, voire la guerre générale en Europe. Le PCF de son côté organise les Brigades internationales et reproche à Blum son non-interventionnisme. Surtout l’électorat radical s’irrite de la politique « ouvriériste » et les indépendants (petits patrons, artisans et commerçants) souffrent des accords Matignon et des 40 heures. Aussi le gouvernement est-il mis en minorité au Sénat le 22 juin [[1937]].<br />
<br />
=== La France munichoise ===<br />
<br />
Le 10 avril [[1938]], Edouard Daladier forme un gouvernement où les radicaux s’appuient sur une partie de la droite sans rompre avec la gauche marxiste. Mais très vite, il remet en cause les 40 heures invoquant les nécessités de la Défense nationale. A la fin de l’année, la rupture avec la SFIO et le PCF est consommée. Les décrets-lois de [[Paul Reynaud]] visent à rétablir la confiance des entrepreneurs et des investisseurs. <br />
<br />
Sans majorité stable, mais s’appuyant sur des individualités, le gouvernement va durer presque deux ans. L’exécutif est renforcé gouvernant à plusieurs reprises par décrets-lois lui donnant des pouvoirs exceptionnels. <br />
<br />
En politique étrangère, les divisions politiques empêchent une union nationale nécessaire face à la politique agressive de [[Hitler]]. Les accords de Munich sont approuvés à une large majorité, reflet de l’opinion publique soulagée d’avoir éviter la guerre. Le pacifisme domine à droite et à gauche, signe d’une identité nationale en crise. Le pays ne s’est pas remis de la grande saignée de la Grande Guerre. <br />
<br />
== Une fin sans gloire ==<br />
<br />
La brutale défaite militaire provoque l’effondrement du régime. [[Paul Reynaud]] cède la place à [[Philippe Pétain]] qui négocie l’armistice avec l’ennemi. Les manœuvres de Pierre Laval aboutissent à la réunion des chambres en Assemblée nationale à Vichy pour accepter le principe de la révision des lois constitutionnelles. Le [[10 juillet]] [[1940]], 95 % des parlementaires de droite et 63 % des élus de gauche accordent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain pour diriger le pays en attendant la promulgation d’une nouvelle [[constitution]]. La Troisième république disparaît ainsi sans gloire dans le décor d’opérette du Grand Casino, pour céder la place au [[régime de Vichy]] ou « État français », qui collaborera avec l'occupant allemand dès octobre 1940.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* La « Troisième » fut la période la plus libérale de l’Histoire de France : les assemblées peuplées d’élus issus des professions libérales portèrent les grandes lois consacrant la liberté de la presse en 1881, et la liberté d’association en 1901, et instaurèrent le premier régime solide de l’Histoire de France véritablement en phase avec les idéaux exprimés dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Le droit de propriété y était tellement respecté que, jusqu’en 1914, il n’y avait pas d’impôt sur le revenu. En 1900, le poids de l’Etat dans le PIB français n’excédait pas 9%, et le nombre total des fonctionnaires, qui n’avaient pas alors le statut privilégié qu’ils ont aujourd’hui, était inférieur à 500 000 pour plus de quarante millions d’habitants, soit 1 employé public pour 82 habitants. ([[Philippe Fabry]])<br />
* La Troisième République était un régime libéral dans son organisation interne. En fait c'était un régime assez bizarre, avec ce que j'appelle un système agro-militariste, protectionniste, organisé autour de l'Armée, autour des paysans que l'on maintenait à la terre, pour avoir une armée nombreuse. Mais l'agriculture française était sous-productive : elle arrivait à nourrir la population mais elle aurait pu être beaucoup plus efficace. Il y avait une industrie efficace, qui bénéficiait de l'héritage du Second Empire, et elle était très innovante parce que l'État ne s'en mêlait pas. La France était forte de sa partie libre, mais elle était handicapée par sa partie protectionniste et agro-militaire. Enfin, il y avait un empire colonial assez important, d'où des débouchés qui étaient garantis à l'économie française par une zone de libre échange. ([[Jean-Marc Daniel]], TVL, 20/08/2020)<br />
<br />
== Sources ==<br />
* Jean-Pierre Azéma et Michel Winock, ''La Troisième République'', Calmann-Lévy, coll. Pluriel, 1976, 510 p. <br />
* Gisèle et Serge Bernstein, ''La Troisième République'', MA éditions, Paris 1987, 356 p.<br />
* Serge Bernstein et Michel Winock (dir.), ''La République recommencée de 1914 à nos jours'', Histoire de la France politique 4, Points Seuil 2004 (mise à jour 2008), 740 p. <br />
* François Caron, ''La France des patriotes (1851-1918)'' in ''Histoire de France'', dir. Jean Favier, Fayard 1985, 665 p.<br />
* Jérôme Grévy, ''La République des opportunistes'', Perrin 1998, 415 p.<br />
* Daniel Halevy, ''La fin des notables'', Grasset 1930, Pluriel 1995, 222 p.<br />
* Daniel Halevy, ''La république des ducs'', Grasset 1937, Pluriel 1995,322 p. <br />
* Jean-Marie Mayeur, ''La vie politique sous la Troisième République'', Le Seuil 1984, 449 p. <br />
* Jean-Yves Mollier et Jocelyne George, ''La plus longue des Républiques 1870-1940'', Fayard 1984, 872 p.<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
* ''[[Les Deux Républiques françaises (essai)|Les Deux Républiques françaises]]'', ouvrage de [[Philippe Nemo]], [[prix Wikibéral]] [[2009]]. <br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://fr.wikipedia.org/wiki/IIIe_R%C3%A9publique notice sur Wikipédia]<br />
* [[Contrepoints]] : [http://www.contrepoints.org/2015/10/05/224087-quand-la-republique-etait-liberale Quand la république était libérale]<br />
<br />
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<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Aristide Briand<br />
| type = [[:Catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1862]]-[[1932]]<br />
| image = [[Fichier:Aristide Briand.jpg]]<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| tendance = <br />
| citation = ''« Le rôle de l’État, dans une démocratie, n’est pas de prendre parti pour des citoyens contre d’autres »''<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}'''Aristide Briand''' (Nantes, [[28 mars]] [[1862]] - Paris, [[7 mars]] [[1932]]) est un homme politique français qui a été onze fois président du conseil sous la [[Troisième République]]. Venu du [[socialisme]], il a témoigné au pouvoir d'un esprit libéral notamment en étant le père de la loi de séparation des Églises et de l'État de [[1905]]. Souvent ministre des Affaires étrangères, son nom est également associé au pacifisme de l'entre-deux guerres. <br />
<br />
== Du radicalisme au socialisme ==<br />
Il a des origines exceptionnellement modestes pour un dirigeant de la Troisième république. Ses parents Pierre-Guillaume et Magdeleine, née Boucheau, mariés le 25 avril 1860, tiennent un modeste café à l’enseigne de La Croix-verte à Nantes. Le père ouvre bientôt un nouveau café à Saint-Nazaire. <br />
Il rêve d’abord d’être marin lui qui grandit à Saint-Nazaire. <br />
Il entre au collège (aujourd’hui lycée Aristide Briand) de Saint-Nazaire puis au lycée de Nantes et se montre bon élève. Il obtient son Bac puis, réformé du service militaire, une licence en droit à Paris.<br />
Appelé à participer à un journal radical, La Démocratie de l’Ouest, il y fait la rencontre du très jeune Fernand Pelloutier (1884). Briand est alors un radical anticlérical et libre-penseur mais déjà refusant l’idée d’une révolution sanglante. Il devient rédacteur en chef en 1885. <br />
Il commence à se faire connaître comme avocat. <br />
<br />
Briand et Pelloutier passent du radicalisme au [[socialisme]] et ils rejoignent le Parti Ouvrier Français de Jules Guesde : dans le duo d'amis, Pelloutier est l’intellectuel, Briand l’homme d’action. Ensemble ils vont élaborer le concept de la Grève générale qui est dans l’air du temps : c’est pour eux une arme pacifique permettant une [[révolution]] sans violence.Comme il le déclare en 1892, à Marseille, au 5e Congrès de la Fédération nationale des syndicats et groupes corporatifs de France, suivi du 10e Congrès national annuel du Parti ouvrier français :<br />
« Pour que les engins meurtriers, les baïonnettes, les fusils, les canons, sauvegarde séculaire de la société oisive, deviennent inutiles, pour que les gouvernements s’écroulent, il suffira que plusieurs millions d’hommes demeurent inactifs. »<br />
Le discours le rend célèbre. <br />
<br />
Ses diverses tentatives pour se faire élire député (en 1889, 1893 et 1898) sont des échecs. Le 3 décembre 1899, salle Japy, à Paris, s’ouvrent les États-généraux du socialisme. Aristide Briand, nouveau membre du Parti socialiste français (PSF), prône l’alliance avec les autonomes de Jaurès contre les guesdistes marxistes du Parti ouvrier français (POF) de Jules Guesde. Figure du socialisme, avocat connu, il est toujours en attente d’une circonscription où être élu. Il réussit enfin à se faire élire député dans la Loire sur une circonscription ouvrière qui englobe une partie de Saint-Étienne et le canton de Saint-Chamond, le 27 avril [[1902]] au premier tour.<br />
<br />
== Député et ministre ==<br />
<br />
La Séparation de l’Église et de l’État est associé au nom d’Aristide Briand.De façon exceptionnelle, Aristide Briand a été le père de la loi en commission mais aussi le rapporteur du texte devant l’Assemblée et enfin, comme ministre, il a été amené à la mettre en application. <br />
<br />
Les débats (21 mars – 3 juillet [[1905]]), dominés par le talent oratoire de Briand sont d’une grande tenue et témoignent d’une belle hauteur de vue de la part des orateurs. Il se veut pour les catholiques le meilleur rempart contre les visées antireligieuses de la gauche et pour la gauche celui qui peut assurer la paix religieuse. Il réussit à contenter tout le monde. <br />
<br />
La loi de séparation ne va pas se révéler facile à appliquer. <br />
Le problème va se révéler avec l’article 4 pour la dévolution des biens de l’église.<br />
Il entre dans le gouvernement Sarrien comme ministre de l’Instruction publique et des Cultes ce qui entraîne son exclusion de la SFIO (mars [[1906]]). Il va s'efforcer de trouver une solution à la question des inventaires compliqué par l'intransigeance du pape Pie X. Briand très habilement s’est fait applaudir à droite « l’État n’a pas le droit d’être antireligieux » et à gauche « l’État est areligieux ». <br />
Soucieux d’éviter tout conflit, il fait voter une nouvelle loi le 28 mars [[1907]] donnant une liberté exceptionnelle à l’exercice public du culte qui fonctionne sans association cultuelle et sans déclaration préalable initialement prévus par la Séparation.<br />
<br />
Le climat social s’est dégradé. Les fonctionnaires réclament de pouvoir constituer des syndicats ce que leur interdit le gouvernement Clemenceau. A la Chambre, Allemane attaque Briand : « Mon ancien ami Briand est un homme qui a une main gantée de fer pour frapper ses anciens amis et l’autre gantée de velours violet pour caresser ses anciens adversaires. »<br />
Le 10 mai 1907, Jaurès monte à la tribune et rappelle les propos antimilitaristes de Briand autrefois. Il conclut : « Je n’ai plus qu’un mot à dire pour résumer toute cette politique : ou pas vous ou pas ça ! » L’assemblée éclate en applaudissements tandis que Briand impassible quitte la salle, seul. Il lui répond, sans aucune note, le 13 mai. Il rappelle que pour lui la grève générale c’était le refus de la violence contrairement à la politique menée par la CGT. Il rappelle à Jaurès le soutien apporté au gouvernement [[Waldeck-Rousseau]] et son soutien à l’unité de la majorité républicaine : « Eh bien, monsieur Jaurès, moi j’ai persisté dans la voie où vous m’aviez engagé ». Il ajoute : « La classe ouvrière, avec un idéal généreux, est mal dirigée, mal orientée. (…) Appelez-la à la propriété et vous l’assagirez ! »<br />
<br />
Fin 1907, le décès du garde des sceaux fait de lui le ministre de la justice et le numéro deux du cabinet. Il permet aux ouvriers de devenir juré d’assises. Il défend l’abolition de la peine de mort. <br />
Le 20 juillet 1909 le gouvernement Clemenceau (2 ans et 9 mois) tombe.<br />
Deux jours plus tard, Armand Fallières demande à Briand de former le nouveau ministère.<br />
<br />
== Président du conseil ==<br />
<br />
Il a 47 ans. Ce qui est jeune pour un président du conseil. Il est député depuis 7 ans, ministre depuis 3 ans. Tout est allé très vite. <br />
Il prend l’Intérieur. Et compose un cabinet plus au centre que le précédent.<br />
Le 27 juillet, il est obligé de lire une déclaration d’investiture lui qui a l’habitude d’improviser. La droite s’abstient et les socialistes aussi. <br />
<br />
Le 10 octobre [[1909]], dans son discours de Périgueux, il parle d’apaisement. « nous sommes à une heure où le pays sent un grand, un irrésistible besoin d’union, de concorde et de fraternité. » Il dénonce aussi les « mares stagnantes » le scrutin d’arrondissement auquel il préfère le scrutin proportionnel. Mais finalement, il s’oppose au vote par la Chambre de l’adoption de la proportionnelle ne voulant pas modifier le scrutin quelques mois avant les élections, ni rompre avec les radicaux. <br />
<br />
Il fait voter la loi sur les retraites ouvrières et paysannes. Réélu député en 1910 en dépit de la violente campagne des socialistes révolutionnaires qui lui reprochent sa trahison, il continue à présider un gouvernement dont la composition n'a pas été modifiée.Dans les mois qui suivent, Briand devait se montrer un chef de gouvernement énergique n’hésitant pas à briser la [[grève]] des cheminots (octobre 1910). Il y a des actes de sabotage et un ouvrier non-gréviste est tué par des grévistes. La grève s’étend aux maçons et aux électriciens. <br />
Il décide de décréter la mobilisation des cheminots. Les compagnies sont privées mais c’est un service public. Il tient de fermes propos le 29 octobre [[1910]] :<br />
<br />
:« Est-il admissible que dans l’espoir d’assurer le succès de leurs revendications, les agents qui ont volontairement assumé la charge d’un service public et qui à ce titre, bénéficient d’avantages spéciaux, désertent ce service et en arrêtent le fonctionnement au détriment de l’ensemble des citoyens, qu’ainsi et par contrecoup ils paralysent la vie nationale et que même ils risquent de mettre en danger la Patrie en laissant ses frontières ouvertes, dépourvues de leurs moyens de défense ? » <br />
<br />
Les socialistes le traitent de dictateur et tentent de le déloger de la tribune. Lui qu’on présente toujours comme un « monstre de souplesse » a tenu à rappeler la nécessité d’un exécutif qui en soit pas soumis à la Chambre. Le lendemain, il sait habilement retourner la situation : « Regardez mes mains : pas une goutte de sang » <br />
Le député radical-socialiste Malvy (24 février [[1911]]) reproche au gouvernement de ne pas faire appliquer la loi sur les congrégations avec assez de vigueur et cite l’exemple du collège jésuite de Saint-Étienne qui n'est pas encore fermé.<br />
Il préfère démissionner sans attendre d’être renversé le 27 février. <br />
<br />
Il revient au pouvoir dans le gouvernement Poincaré comme ministre de la justice (janvier 1912).C’est lui qui incite [[Raymond Poincaré]] à être candidat à l’élection présidentielle et favorise son succès. <br />
Briand redevient ainsi président du conseil mais pour un bref gouvernement (janvier-mars [[1913]]) où il est poursuivi de la haine de [[Clemenceau]]. <br />
Il décide de soutenir l’allongement du service militaire à trois ans à la grande indignation des socialistes. Jaurès s’écrie : « C’est un crime contre la République et contre la France ! »<br />
Mais c’est sur la question de la réforme du scrutin, l’adoption de la proportionnelle que le gouvernement tombe. <br />
<br />
Caillaux, l’aigle du radicalisme l’attaque violemment, le traitant d’endormeur. Il répond par le discours de Saint-Étienne en décembre [[1913]]. Briand défend sa politique de l’apaisement rappelant les propos qu’il avait tenu à la gauche lors des débats sur la Séparation : le pouvoir n’a rien à faire dans la bataille des idées.<br />
<br />
:« La France n’a pas fait le si rude effort de se donner la liberté, de s’affranchir du pouvoir exécutif personnel pour gémir et étouffer sous une poussière de tyrannies locales. Le rôle de l’État, dans une démocratie, n’est pas de prendre parti pour des citoyens contre d’autres, d’employer la force qu’il tient de la loi, de la nation, et qui doit être au service de tous les citoyens, pour la tourner en tyrannie contre des opinions qui ne lui conviennent pas. L’État doit rester neutre entre les citoyens dans la bataille. Sa puissance administrative ne doit pas opprimer des consciences, ni des opinions. Il ne doit pas mettre les faveurs ou les représailles au service des électeurs dans la bataille électorale. Il ne doit avoir que des idées libres se rencontrant librement devant le suffrage universel souverain et arbitre. »<br />
<br />
S’il est réélu sans problèmes député en 1914, Briand sait qu’il n’a aucune chance de faire partie d’une combinaison ministérielle dans une Chambre dominée par les radicaux et les socialistes. Mais la guerre va tout changer. <br />
<br />
== La Grande guerre ==<br />
<br />
Le 26 août [[1914]] il est vice-président du conseil en charge de la Justice du cabinet Viviani. C’est l’Union sacrée avec Jules Guesde ministre d’État sans portefeuille. Briand regrette cependant qu’aucun homme de droite n’ait été appelé au gouvernement. <br />
Pour [[David Lloyd George]], il est « l’homme le plus intelligent du gouvernement ». Aussi quand Viviani jette l’éponge, Briand lui succède. [[Clemenceau]] refuse d’entrer dans un gouvernement dont il ne serait pas le chef.<br />
Briand fait entrer un homme de droite, Denys Cochin aux côtés de Jules Guesde. Cette fois c’est vraiment l’union sacrée. <br />
Le 3 novembre [[1915]], il déclare aux députés : La France « est aujourd’hui l’épée à la main, le champion du droit, se battant pour la civilisation et pour l’indépendance des peuples. Quand elle abaissera son épée, c’est qu’elle aura obtenu toutes les garanties d’une paix durable, d’une paix solide. » Il obtient la confiance par 515 voix contre 1 et 25 abstentions. Pour la première fois il a pris le portefeuille des Affaires étrangères. <br />
<br />
Il obtient que la prépondérance de la France dans la conduite des opérations soit reconnu par les Alliés et notamment les Anglais. Il réussit à empêcher les parlementaires de s’ingérer dans les affaires militaires.<br />
Clemenceau furieux de la réussite de Briand n'hésite pas à dire : « Nous attendons Briand à la chute de Verdun ». En [[1917]], le prestige de Briand a baissé. Il n’est toléré par le Parlement que « parce qu’on n’a personne à mettre à sa place ». Il démissionne finalement le 18 mars. La presse française et alliée lui tresse alors des couronnes. <br />
<br />
[[Clemenceau]] au pouvoir poursuit de sa vindicte Briand. Il le soupçonne de vouloir revenir au gouvernement avec l’aide de Poincaré. La victoire obtenue, Briand se montre sceptique sur le « Traité de Versailles ».<br />
Il déclare à Saint-Chamond le 20 août [[1919]] : « L’heure est grave. La paix n’est pas faite. »<br />
Briand n’a pas eu voix au chapitre, lui qui a conduit la France pendant 18 ans n’est même pas invité à participer aux négociations. Clemenceau, le Père la Victoire, candidat à la Présidence de la République, n’hésite pas à dire « Si je suis élu, le camarade Briand battra la semelle sur le trottoir de l’Elysée pendant sept ans. »<br />
Aussi Briand incite-t-il Paul Deschanel à se présenter. Comme la droite hésite à détruire une légende, Briand réplique : « Eh bien ! votez pour Deschanel en criant : Vive Clemenceau ! »<br />
Entre-temps, Briand a quitté Saint-Étienne, qui penche trop à gauche, pour se faire élire à Nantes.<br />
<br />
== Retour au pouvoir ==<br />
<br />
Briand est appelé en janvier [[1921]] à la Présidence du Conseil. Il prend une nouvelle fois le Quai d’Orsay. Il va renouer les relations diplomatiques avec le Vatican sans renier sa loi de 1905. Restant sévère vis-à-vis de l’Allemagne, il s’efforce d’alléger ses dettes,politique ambiguë s’il en fut, et qui fait dire au clemenciste André Tardieu qu’il mène une politique de chien crevé au fil de l’eau.<br />
<br />
En février [[1922]], Briand et les Anglais décident d’organiser à Cannes une conférence interalliée destinée à examiner la possibilité d’alléger la dette de l’Allemagne. Les Allemands sont invités à cette conférence. Entre deux séances de travail, Briand se fait donner une leçon de golf par le Premier Ministre anglais [[David Lloyd George]]. La photo prise par les journalistes fait le tour du monde. A Paris, on crie à l’humiliation de la France et Briand est convoqué à Paris pour s’expliquer devant les députés. Il s’en va écoeuré de l’attitude de Millerand et de la trahison d’une partie de ses ministres. Il a près de 60 ans et se sent fatigué. <br />
<br />
En 1924, Edouard Herriot le nomme membre de la délégation française à la SDN, ce qui limite ses ambitions.<br />
Il faudra qu’il attende la chute du Gouvernement Herriot, qui a cru malin de réveiller l’anticléricalisme, pour que le Président de la République et le nouveau Président du Conseil, Paul Painlevé, l’appellent au Ministère des Affaires Etrangères. Nous sommes en avril [[1925]] et Briand va occuper cette fonction pratiquement jusqu’à sa mort en [[1932]].<br />
<br />
== Le ministre des Affaires étrangères ==<br />
<br />
Il va mener une politique de réconciliation avec l’Allemagne en favorisant les relations avec Gustav Stresemann. Une conférence se tient à Locarno, en Suisse, du 5 au 16 octobre [[1925]] et se termine par la signature d’un traité entre les différents pays concernés qui acceptent de régler par arbitrage les questions des frontières résultant du Traité de Versailles. La France promet d’évacuer la Rhénanie. L’Angleterre s’associe à ce traité qui provoque un enthousiasme indescriptible dans chacun des pays. Redevenu président du conseil (28 novembre 1925)Briand va donc devoir déployer des trésors d’éloquence pour convaincre les députés français : « je fais la politique de notre natalité. » Le 26 février 1926, les accords de Locarno seront approuvés par la Chambre des Députés à une écrasante majorité.<br />
<br />
Mais le gouvernement tombe le 6 mars [[1926]] : la Chambre est décidément ingouvernable. <br />
« Vous revenez bien souvent, Messieurs » déclare Gaston Doumergue, furieux d’avoir été réveillé de bon matin. Et il demande à Briand de constituer le nouveau gouvernement. <br />
Celui-ci tombe le 15 juin et Briand doit constituer à nouveau une équipe : qui tiendra un mois… cette fois Briand s’en va pour de bon…pour revenir quelques jours plus tard ministre des Affaires étrangères du cabinet Poincaré. <br />
<br />
Le 10 septembre [[1926]], l’Allemagne est admise à la SDN dans l’enthousiasme général. <br />
Aristide Briand devant les 48 membres de la Société des Nations va prononcer son plus célèbre discours :<br />
<br />
:« Entre l’Allemagne et la France, c’en est fini des rencontres douloureuses et sanglantes dont toutes les pages de l’Histoire sont tachées. C’en est fini des longs voiles de deuil. Plus de guerres, plus de solutions brutales et sanglantes à nos différends ! Certes, ils n’ont pas disparu mais, désormais, c’est le juge qui dira le droit. Arrière les fusils, les mitrailleuses et les canons ! Place à l’arbitrage, à la conciliation et à la paix. »<br />
<br />
« L’ère euphorique Briand-Stresemann » se conclue par un événement important qui les rapproche encore : le Prix Nobel de la Paix en décembre [[1926]].<br />
<br />
Aristide Briand trouve en Frank Kellogg le Secrétaire d’Etat américain, un partenaire qui partage tout à fait ses sentiments. Dès février 1928, Briand et Kellogg se concertent pour imaginer une conférence à laquelle seraient invités tous les pays désireux de créer des conditions nécessaires à l’établissement d’une paix durable.<br />
Cette fameuse conférence se tient à Paris, en août [[1928]]. Elle se conclut par un traité : le Pacte Briand-Kellogg auquel souscrivent de nombreux pays.<br />
L’article 1 de ce pacte stipule que « les parties contractantes déclarent solennellement, au nom de leurs peuples respectifs, qu’elles condamnent le retour à la guerre pour le règlement des controverses internationales et y renoncent en tant qu’instrument de politique nationale dans leurs relations mutuelles ». La presse française titre sur les »noces spirituelles de Briand et de la paix ». Seuls 12 députés votent contre la ratification, le sénat vote à l’unanimité.<br />
<br />
== L’Européen ==<br />
L’adoption du Plan Young, à la Conférence de La Haye, en août [[1929]], prévoit un échelonnement des dettes de l’Allemagne et l’évacuation de la Rhénanie. <br />
Briand en profite pour égratigner le traité de Versailles (17 juillet 1929) : « On m’a demandé parfois d’en tirer des choses merveilleuses : je l’essaie. Ce n’est pas toujours très facile. Il y a des cas où, avec la meilleure volonté du monde, un homme à qui on remettrait un sac de charbon aurait de la peine à en tirer de la farine. » Poincaré s’étant retiré, Briand forme son 11e cabinet. C’est à lui de négocier aux Pays-Bas. <br />
<br />
Briand dévoile ses intentions, dans un discours qu’il prononce le 5 septembre 1929, à la tribune du SDN. <br />
<br />
:« Je pense qu’entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme les peuples d’Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral ; ces peuples doivent avoir à tout instant la possibilité d’entrer en contact, de discuter leurs intérêts, de prendre des résolutions communes, d’établir entre eux un lien de solidarité qui leur permette de faire face, au moment voulu, à des circonstances graves si elles venaient à naître. C’est ce lien que je voudrais m’efforcer d’établir. »<br />
<br />
Le 22 octobre, de retour à la Chambre, il voit fondre sur lui la droite et la gauche coalisés, ce qui ne le surprend pas : « en politique, je suis assez difficile à surprendre. » Le gouvernement est renversé. <br />
Le nouveau président du Conseil, Tardieu, maintient Briand au Quai d’Orsay. <br />
<br />
La SDN a demandé à Briand de rédiger un mémorandum adressé aux 26 gouvernements européens, en mai 1930 :<br />
<br />
:« L’organisation économique de l’Europe qui devrait tendre aux rapprochements des économies européennes, réalisée sous la responsabilité politique des Gouvernements solidaires par l’établissement d’un Marché commun ayant pour but l’élévation au maximum du niveau de bien-être humain sur l’ensemble des territoires de la Communauté européenne où serait facilités la circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. »<br />
<br />
Seuls la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, les Pays-Bas, la Pologne et la Grèce ont accepté.<br />
Les autres pays, et notamment les Grands, l’[[Allemagne]], l’Italie, l’Angleterre, la [[Suède]] ont trouvé de bonnes raisons pour rejeter les propositions de Briand.<br />
Pour enterrer le projet la SDN crée une commission pour la réalisation d’une Union européenne dont la présidence est confiée à Briand. <br />
<br />
En janvier [[1931]], Pierre Laval succède à Tardieu et conserve Briand. <br />
Poussé par son entourage et une partie de la gauche (dont Blum) Briand rate sa chance en se présentant trop tardivement à l’élection présidentielle de mai 1931.<br />
Il n’obtient que 401 voix contre 441 à Doumer et il se retire pour permettre l’élection de son rival. <br />
Gaston Doumergue, le console en lui disant : « Mon cher Briand, voyez [[Jules Ferry]], voyez Clemenceau, aucun grand homme n’est jamais devenu Président de la République. »<br />
Briand qui voulait abandonner le ministère sort en disant : « Doumergue a réussi à m’émouvoir. »<br />
<br />
A la demande de Laval, il donne sa démission en janvier 1932 et décède le 7 mars de la même année.<br />
Apprenant la nouvelle, les députés décident aussitôt de lever la séance. <br />
Même s’il a vécu et est mort en libre penseur, le cardinal Verdier vient bénir sa dépouille, hommage de l’église à celui qui a su lui rendre sa place en France. <br />
Lors des obsèques nationales, on entend le cri de « Vive la Paix ». <br />
<br />
== Citations ==<br />
* « La République se doit à elle-même de traiter l’église d’une façon libérale et juste » (Briand dans ''l’Éclaireur'', 8 octobre 1904) <br />
* « Il y a des curés dans l’église catholique, il y a aussi des évêques, il y a même un pape. Que voulez-vous ? Ce sont des mots qui peuvent écorcher les lèvres de certains d’entre vous, mais qui correspondent à des réalités.(…) Vous voulez faire une loi qui soit braquée sur l’Église comme un revolver ? Ah vous serez bien avancés quand vous aurez fait cela !» (22 avril 1905)<br />
* « La politique est l'art de concilier le désirable avec le possible »<br />
<br />
== Sources ==<br />
* Gérard Unger, ''Aristide Briand, le ferme conciliateur'', 658 p., Fayard 2005<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://www.contrepoints.org/2014/12/28/192352-aristide-briand-pere-de-la-loi-de-separation-du-socialisme-au-liberalisme Aristide Briand, père de la loi de séparation, du socialisme au libéralisme] sur ''[[Contrepoints]]''<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
{{DEFAULTSORT:Briand, Aristide}}<br />
[[Catégorie:XIXe siècle]]<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]<br />
[[Catégorie:Libéraux français]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Abraham_Lincoln&diff=159995Abraham Lincoln2018-09-14T15:50:57Z<p>Dardanus : /* Comment terminer la guerre ? */</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Abraham Lincoln<br />
| type = [[:Catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1809]]-[[1865]]<br />
| image = [[Image:16Lincoln61PhotoByChristopherS.German.jpg|150px]]<br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| tendance = <br />
| citation =<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
'''Abraham Lincoln''' (comté de Hardin, Kentucky, [[12 février]] [[1809]] – Washington, [[15 avril]] [[1865]]) est le seizième président des [[États-Unis]]. Il est élu pour un mandat de quatre ans en [[1861]]. Il est le premier président [[Parti républicain (États-Unis)|républicain]] de l'histoire du pays. Son nom est associé à la [[Guerre de Sécession]] et à l’abolition de l'[[esclavage]]. Il meurt assassiné à la suite d'un complot émanant des confédérés au début de son second mandat. Il est le plus célèbre et le plus célébré des présidents américains, le premier à tomber sous les balles d'un assassin. <br />
<br />
{{histoire USA}}<br />
Lincoln est un petit avocat de province sans expérience qui devient à la fois un homme politique et un chef militaire efficace au moment où, au milieu du {{S|XIX|e}}, les États-Unis traversent la plus grande crise de leur histoire. L’élection d’un Républicain abolitionniste entraîne immédiatement la création des États confédérés d'Amérique formé de 11 États esclavagistes et, peu après, la [[Guerre de Sécession]]. Après des revers initiaux, l’armée des États-Unis sous le commandement du général [[Ulysses S. Grant]] prend le dessus. Lincoln rédige la proclamation émancipant les esclaves et signe le 13e amendement abolissant l’[[esclavage]]. Dans son discours d’investiture au début de son second mandat, il se montre conciliant envers les États de l’ex-Confédération et lance un programme de reconstruction qui ne vit pas le jour en raison de son assassinat par un extrémiste pro-Confédéré.<br />
<br />
<br />
== Le jeune Lincoln 1809-1846 ==<br />
<br />
=== Sorti d'une cabane de rondins ===<br />
<br />
Il est né dans l'unique pièce d'une cabane en bois, à l'est de l'État esclavagiste du Kentucky. Considérant s'être fait lui-même, il ne s'intéressait guère à ses origines et on sait peu de chose de ce passé. Son père et sa mère appartenaient à une branche de l'Église baptiste à la morale très stricte, condamnant l'ivrognerie ou l'esclavage. <br />
<br />
Ses parents s'installent en Indiana en 1816 et le jeune garçon doit manier la hache : l'image de Lincoln comme fendeur de bois (rail-splitter) fait partie de l'imaginaire américain. Sa mère meurt meurt victime d'une épidémie le 5 octobre 1817. S'il aimait beaucoup sa mère, ses relations avec son père Thomas étaient impersonnels. Ne pouvant rester seul pour entretenir une famille nombreuse, Thomas se remarie avec Sarah Bush Johnson, elle-même mère de trois jeunes enfants, qui apporta un peu de tendresse et de chaleur familiale. Elle sut convaincre son mari de permettre aux enfants de fréquenter l'école. <br />
<br />
Mais ses diverses périodes de scolarisation n'ont guère représentés plus d'un an. Il continuait à pratiquer divers métiers manuels : « bûcheron, laboureur, manœuvre, gagnant un tiers de dollar par jour à tuer des porcs, débiter des troncs d'arbre, construire des palissades ou des bacs » selon Louis de Villefosse. <br />
<br />
L'historien James Truslow Adams a fait remarquer : « ce qui fait la grandeur de Lincoln, ce n'est pas qu'il soit né dans une cabane de rondins, mais qu'il en soit sorti ». A partir de cette instruction très sommaire, il a pu satisfaire sa passion des livres, devenir une sorte d'écrivain public tout en dévorant tous les ouvrages lui tombant sous la main. Parmi eux, ''Le Voyage du pèlerin'' de John Bunyan. Il avait un goût prononcé pour les livres d'histoire et la biographie des grands hommes. Il finit par se distinguer par deux choses : une taille exceptionnelle (il mesurera 1,92 m !) et une intelligence très supérieure à la moyenne. C'était un remarquable conteur d'histoire. <br />
<br />
=== Le grand homme de New Salem ===<br />
<br />
En [[1828]], il descendit l'Ohio et le Mississipi jusqu'en Louisiane pour accompagner une cargaison de viande et de blé. En [[1830]], il aida sa famille à déménager une nouvelle fois à New Salem, à proximité de Springfield, une bourgade de négoce dans le comté de Macon, en Illinois. Il devint très vite une figure populaire et devint employé dans une boutique : accueillant, serviable, scrupuleusement honnête, il lisait les journaux avant de les vendre mais aussi les manuels de grammaire et les grands poètes britanniques ou américains. En revanche, la fiction en prose, les romans l'ennuyaient. <br />
<br />
En [[1832]], il se présente aux élections pour l'Assemblée d'Illinois au moment où son employeur fait faillite le privant de travail. La révolte indienne dite « guerre de Black Hawk » lui permet de se faire désigner comme chef de la milice locale mais sans qu'il ait l'occasion de se battre. Il ne réussit pas à se faire élire, bien qu'ayant triomphé à New Salem : ce devait être la seule défaite au suffrage direct de sa carrière politique. Il s'associe avec James Berry, un de ses anciens caporaux de milice, pour ouvrir un nouveau commerce sans grand succès. Finalement, ses amis lui procurent la fonction de « receveur des postes » de New Salem (7 mai 1834) tout en jouant les arpenteurs pour arrondir ses fins de mois. <br />
<br />
Il réussit enfin à se faire sous l'étiquette whig à l'Assemblée d'Illinois en 1834. La mort d'Ann Rutledge, le grand amour de sa vie, victime de la typhoïde, le plonge dans un profond chagrin. Selon William H. Herndon, qui devait être son meilleur ami : « Il ne sortit de son infini chagrin qu'en se ruant tête baissée dans l'arène politique. il avait besoin de ce coup de fouet, de cet éperon pour échapper au désespoir. »<br />
<br />
=== L'avocat de Springfield ===<br />
<br />
Lors de la campagne électorale de [[1836]], il se prononce, en contradiction avec la position whig hostile aux immigrants, pour l'extension du droit de vote « ''pour tous les Blancs payant des impôts ou portant les armes sans aucune exclusive envers les femmes''. » Il réussit en tout cas à sa faire réélire. L'Assemblée ayant adopter une résolution rappelant les droits sacro-saints des États et condamnant l'abolitionnisme, Lincoln rédigea un texte de protestation soulignant que «'' l'institution de l'esclavage reposait sur une injustice et était de mauvaise politiqu''e ». Selon une position qui ne devait pas varier jusqu'à la guerre civile, il exécrait moralement l'esclavage tout en considérant politiquement impossible son abolition là où il existait. <br />
<br />
Il quitta bientôt New Salem, bourgade déclinante, pour s'installer à Springfield alors en pleine expansion avec ses 1500 habitants ([[1837]]). Un de ses amis, l'avocat John Todd Stuart lui proposa de devenir son associé. Lors d'un discours prononcé le [[27 janvier]] [[1838]] au Lyceum de la ville, il a ces paroles prophétiques : « ''Si un danger nous guette, je le dis, il ne peut venir que de nous, et non de l'étranger (…). En tant que peuple libre, ou bien nous traverserons les siècles, ou bien nous mourrons de nous être suicidés''. » Il conclut : le respect des lois doit « devenir la religion politique du pays ». Il rêve tout haut sur son propre avenir : les grands génies « dédaignent les sentiers battus (…), ils ont soif et brûlent de se distinguer et font tout ce qui est possible pour y parvenir, qu'il faille pour cela émanciper les esclaves ou asservir les hommes libres. »<br />
<br />
Lors de la campagne présidentielle de 1840, il affronta dans les réunions électorales divers leaders démocrates dont Stephen Douglas qui le traita d'homme « à deux visages ». Non sans humour, Lincoln prit l'assistance à témoin : « ''Si j'avais un autre visage, croyez-vous que je porterais celui-là ?'' » En 1841, il s'associa avec un autre juriste expérimenté, Stephen T. Logan pour ouvrir un nouveau cabinet. Après bien des hésitations, et une tentative de rupture, il finit par épouser, le [[4 novembre]] [[1842]], Mary Todd, fille d'un riche négociant et banquier prospère. La jeune femme, très cultivée, à l'esprit vif, aimait Lincoln et était persuadée qu'il atteindrait un jour le sommet. Mais hautaine et sarcastique, elle inquiétait son fiancé : le jour du mariage, il « avait l'air et le comportement de quelqu'un qu'on mène à l'abattoir ». Il répondit au fils de son logeur qui lui demandait où il se rendait : « En enfer, je suppose ». Le couple devait avoir quatre garçons<br />
<br />
== Vers sa destinée 1846-1860 ==<br />
<br />
Un de ses bons amis, William Gillespie, devait noter qu'il « croyait profondément que même dans les circonstances les plus favorables la vie humaine recelait plus de désagréments que de bonheur véritable ». La vie familiale avec une épouse peu commode et lunatique ne devait pas être paisible. <br />
<br />
<br />
=== Le représentant de l'Illinois ===<br />
<br />
La naissance d'un premier enfant incite le beau-père de Lincoln a accorder à sa fille une rente annuelle et au couple 40 hectares de bonne terre d'Illinois. Ils peuvent ainsi s'acheter une maison. Bien conseillé par son associé Logan, il devient un avocat recherché, fascinant les jurés par sa facilité de parole. Mais Logan désirant s'associer avec son fils, Lincoln décide de se mettre à son compte. Il trouve un partenaire en un jeune juriste, William H. Herndon, un des jeunes loups du parti whig, favorable à l'abolition de l'esclavage. Les deux hommes vont se partager les longues tournées judiciaires aux quatre coins de l'État. <br />
<br />
Le 3 août 1846, il est élu à une très large majorité représentant de l'État au Congrès. La famille s'installe à Washington en 1847. Il devait se montrer très assidu à la chambre tout en siégeant aux commissions des postes et des dépenses de guerre. Il jetait un coup d'œil sévère sur ses collègues, les talents se trouvant au Sénat. Il protesta contre la guerre du Mexique, soutenant la résolution qui la considérait comme ayant été « inutilement et anticonstitutionnellement entamée par le président des États-Unis » et prononçant un discours très sévère contre la soif de gloire militaire.<br />
<br />
Il exprima son soutien au leader magyar Kossuth, soutenant la cause du Printemps des peuples agitant l'Europe en 1848. Il rêvait d'un président qui en finisse avec l'expansionnisme forcené et proposa de soutenir la candidature de Zachary Taylor, le général qui avait mené la guerre, lors de la convention whig. Le général ne connaissant rien à la politique serait un président faible qui n'empièterait pas sur les prérogatives du Congrès. Le 27 juillet 1848, Lincoln prononçait un discours retentissant devant la Chambre des représentants, faisant rire toute l'Assemblée et ridiculisant le pauvre candidat démocrate, Lewis Cass. <br />
<br />
En 1849, sa carrière politique paraissait terminée. Il n'avait pas obtenu le poste de haut responsable des Terres de l'ouest et refusé de devenir gouverneur de l'Oregon. Jusqu'en 1854, il devait retourner à la pratique du droit. Avec son physique ingrat, sa redingote flottante, ses pantalons trop courts, son gibus élimé, il était old Abe comme on l'appelait familièrement. Son humour et ses facéties offraient un exutoire à la noirceur naturelle de ses pensées. Faute de revenus, il était condamné à travailler sans cesse pour nourrir sa famille et liquider ses dettes. Il plaidait donc dans tous les domaines : droit commun, affaires commerciales ou criminelles, cour d'assises, Cour suprême. La mort de son fils Edward (1er février 1850) le ramena à la religion et il se mit à fréquenter l'église presbytérienne de Springfield. <br />
<br />
=== Lincoln versus Douglas ===<br />
<br />
En 1854, Stephen Douglas avait proposé une loi pour le Kansas et le Nebraska où il proposait de laisser la décision de posséder ou non des esclaves au libre choix des résidents locaux. Le tollé provoqué par cette loi devait donner naissance au parti républicain mais aussi à un parti xénophobe, le Know Nothing Party, tout auss hostile à l'esclavage. A la demande de ses amis, Lincoln accepte de porter les couleurs « anti-Douglas » à l'Assemblée d'Illinois. <br />
<br />
Le [[4 octobre]] [[1854]], Lincoln parla plus de trois heures pour répondre au discours de Douglas de la veille. Il se prononçait pour une « émancipation progressive » : « ''Voilà qu'on s'abaisse aujourd'hui à déclarer que, pour certains hommes, le fait d'en asservir d'autres relève du droit sacré de se gouverner soi-même. (…) Dépouillons l'esclavage de sa prétention à être un droit moral et ramenons-le à son statut légal existant et à ses arguments de nécessité'' ». La fin de ce discours triomphal fut saluée par des hourras ininterrompus tandis que les femmes agitaient leurs mouchoirs blancs. la presse fit écho à l'impression profonde qu'il avait fait face au « Petit Géant ». <br />
<br />
Les démocrates se retrouvèrent minoritaires dans l'Assemblée d’État et Lincoln espérait être désigné sénateur mais sa manœuvre devait échouer. Ayant démissionné de son mandat à l'Assemblée, il retourna devant les tribunaux tout en participant à la création du parti républicain en Illinois. Lors d'un grand banquet républicain à Chicago, le [[10 décembre]] [[1856]], il condamna l'élection de Buchanan à la présidence : à l'idée d'égalité entre les hommes, on venait de substituer celle de l'égalité des États entre eux. Or, rappelait-il, la Déclaration d'Indépendance avait affirmé : « tous les hommes sont créés égaux », les hommes, pas seulement les possédants de couleur blanche. <br />
<br />
L'affaire Dred Scott où la Cour suprême estima que les esclaves étaient des biens mobiliers ruina la foi de Lincoln dans l'institution judiciaire. Le 12 juin 1857, Stephen Douglas à Springfield déclara que les Noirs appartenaient « ''à une race inférieure qui, à toute les époques et sur toute la terre (…) s'était montrée incapable de se gouverner elle-même'' ». Lincoln lui répondit le [[26 juin]] abandonnant le ton mesuré qu'il avait observé jusque là. Remarquant que la « fusion des races » dénoncée par Douglas existait bel et bien dans le Sud esclavagiste, Lincoln ajoutait que ce n'est pas parce qu'il « ''ne voulait pas d'une femme noire pour esclave qu'il souhaitait forcément la prendre pour épouse. (…) A certains égards, (elle) n'est assurément pas mon égale, mais dans l'exercice de son droit naturel de manger le pain qu'elle gagne avec ses mains sans demander d'autorisation à personne, elle est mon égale, et l'égale de tous'' ».<br />
<br />
Le [[16 juin]] [[1858]], dans une atmosphère électrique, plus de mille républicains proclamèrent à l'unanimité Abraham Lincoln « seul et unique candidat des républicains » contre Stephen Douglas, sénateur démocrate de l'Illinois. Dans un discours resté célèbre, il déclara : « ''Une maison divisée contre elle-même ne peut rester debout. Ma conviction est que notre système politique ne saurait perdurer en continuant d'être mi-esclavagiste, mi-libre'' ». Ce ton radical n'était pas sans risque et irrita certains républicains. Lincoln proposa à Douglas une série de face-à-face dans les principales villes d'Illinois. Ces débats devaient avoir un grand impact médiatique. Désormais, Lincoln paraissait avoir une stature nationale digne d'un « poste encore plus élevé ». Pourtant Douglas fut réélu sénateur par 54 voix contre 46 à son adversaire.<br />
<br />
=== La marche à la présidence ===<br />
<br />
Loin de mettre un terme à sa carrière politique, son échec contre Douglas lui ouvrait la porte de la Maison Blanche. Dans le Midwest en [[1859]], il put mesurer l'étendue de sa popularité. Le [[27 février]] [[1860]], à New York, dans l'auditorium du Cooper Institut, en dépit de son physique étrange et de son costume mal coupé et froissé, il devait subjuguer son auditoire. Les républicains, disait Lincoln, ne sont pas des « révolutionnaires » mais les vrais conservateurs, les gardiens du temple. Il s'était efforcé d'apparaître comme un rassembleur modéré, attentif aux intérêts légaux des sudistes. <br />
<br />
Les démocrates, divisés entre sudistes et nordistes, présentant deux candidats à l'élection, les républicains étaient assurés de l'emporter. Lincoln était d'autant plus déterminé à être candidat. Il fut désigné à l'unanimité lors de la convention nationale de Chicago. Son principal rival, Seward, humilié d'avoir été battu par un petit avoué d'Illinois, finit par reconnaître son erreur. Il devait écrire à sa femme en juin 1861 : « Le président est le meilleur d'entre nous. Il a la volonté et l'énergie d'un chef. » Conformément aux usages, Lincoln ne fit pas campagne et attendit le résultat de l'élection à Springfield. <br />
<br />
Le [[6 novembre]] [[1860]], Lincoln rentrant chez lui, dit à son épouse : « Mary, Mary, nous sommes élus. » Mais en raison de la présence de 4 candidats, il n'avait obtenu que 39,8 % des voix. Surtout, il était l'élu du Nord, 15 Etats ne lui avait pas accordé un grand électeur. On vit apparaître sur les bannières sudistes de Georgie et d'Alabama, la formule : « Résister à Lincoln c'est obéir à Dieu. »<br />
<br />
A l'initiative du président Buchanan, des recherches de compromis prenant en compte les griefs sudistes se heurtèrent à une fin de non-recevoir du président élu. Il écrivit à William Seward, le [[1er février]] [[1861]] : « Je suis contre tout compromis qu faciliterait ou permettrait l'extension de l'institution sur des terres appartenant à la nation. » En attendant, il constituait son cabinet en s'efforçant de maintenir un équilibre entre les anciens whigs et les anciens démocrates ralliés. Son ancien rival, William Seward, se vit offrir le prestigieux secrétariat d'État (ministère des Affaires étrangères).<br />
<br />
Le voyage vers Washington devait durer douze jours avec des étapes dans six États, Lincoln souhaitant rencontrer les personnalités dont le dévouement et le loyalisme lui seraient précieux.<br />
<br />
== Le président des États-Unis 1861-1865 ==<br />
<br />
{{Article détaillé|Guerre de Sécession}}<br />
<br />
Dans son discours d'investiture du [[4 mars]] [[1861]], il répéta qu'il n'était pas le champion de l'abolitionnisme : « ''Je n'ai pas le dessein de toucher, directement ou indirectement, à l'institution de l'esclavage dans les États où il existe. (…) C'est dans vos mains, et non dans les miennes, que repose la question capitale de la guerre civile. Le gouvernement ne vous attaquera pas. Il n'y aura de conflit que si vous êtes vous-mêmes les agresseurs''. » Mais il mettait en garde les sudistes : « ''aucun État ne peut légalement quitter l'Union de son propre et simple chef.'' » Si la presse nordiste salua les propos apaisants, la presse sudiste vit dans le discours un appel à la guerre.<br />
<br />
Les membres de son cabinet étaient plus des conseillers que des ministres. Son ami Herndon l'a dépeint ainsi : « ''Un profond mystère, une énigme, un sphinx, peu communicatif, silencieux, réservé, secret''. »<br />
<br />
=== Comment gagner la guerre ? ===<br />
<br />
La question du fort Sumter divisait le cabinet et l'opinion publique. L'évacuer serait une catastrophe politique mais le secourir provoquerait la guerre civile. Finalement, le président décidait de l'approvisionner et non d'y envoyer des renforts. Le 12 avril, les sudistes tiraient les premiers et abattaient à coups de canon la bannière étoilée. Le 15 avril, Lincoln proclamait officiellement le recrutement de 75 000 volontaires pour « ''maintenir l'honneur, l'intégrité et l'existence de l'Union''. » Dans le Nord l'enthousiasme fut général et le texte applaudi, pour beaucoup l'affaire serait réglée en quelques semaines. L'extension du mouvement sécessionniste amena Lincoln à demander au Congrès l'autorisation de recruter 500 000 nouveaux volontaires. Le 19 avril, après un débat assez vif, le président avait obtenu le soutien du cabinet à une décision qui serait décisive à long terme pour le cours de la guerre : le blocus des ports sudistes. <br />
<br />
L'hostilité du Maryland au passage des troupes fédérales devait l'amener le 27 avril à proclamer la suspension de l'[[habeas corpus]] dans toute la zone concernée par les convois militaires. Baltimore devait être occupé militairement le 13 mai. Le 24 septembre 1862, l'habeas corpus devait être suspendu dans l'ensemble du pays. Plus de 4000 citoyens devaient être détenus sans avoir droit à un procès, pour la plupart à bon droit (espions, passeurs d'armes, briseurs de blocus, contrebandiers) mais pas toujours. Une censure de fait fut acceptée par la presse en août 1861. <br />
<br />
Loin d'être la brève campagne rêvée par beaucoup, le conflit allait se révéler la première guerre moderne, « guerre totale » par son intensité, ses dévastations et ses pertes humaines. <br />
<br />
Le général Frémont avait proclamé de sa propre autorité le 30 août [[1861]] la loi martiale dans le Missouri et l'émancipation des esclaves « confisqués ». Lincoln devait le relever de son commandement mais l'incident portait un rude coup au sentiment unioniste dans les États intermédiaires comme le Kentucky. <br />
<br />
La stratégie du président, après des tâtonnements, s'était peu à peu dessiné : priver le sud de nourriture et d'approvisionnements militaires en bloquant les côtes; protéger la capitale et menacer Richmond grâce à l'armée du Potomac; s'assurer la maîtrise du Mississipi et de son estuaire; attaquer sur plusieurs fronts et acculer les sudistes à la défensive. Lincoln devait avoir plus de mal à choisir un commandant en chef pour les forces de l'Union. McClellan, qui traitait le président d'« idiot » et de « babouin » s'était révélé velléitaire. Aussi quand la presse se déchaîna contre Grant mis en difficulté lors de la bataille de Shiloh (avril 1862), le président, qui ne l'avait jamais rencontré, répondit : « ''Je ne peux me passer de cet homme; il se bat!'' »<br />
<br />
Début juillet 1863, la double victoire de Gettysburg en Pennsylvanie et de Vicksburg dans le Mississipi suscitait l'enthousiasme mais Lincoln regrettait une fois de plus que Meade, le chef de l'armée du Potomac, n'ait pas poursuivi Lee dans sa retraite. Le conflit s'éternisant, une loi de conscription avait du être votée le 3 mars 1863, provoquant des émeutes et ne rencontrant qu'un succès limité. <br />
<br />
Le [[18 novembre]] [[1863]], Lincoln se rendait sur le champ de bataille de Gettysburg pour inaugurer le cimetière militaire. Son discours très bref, 271 mots, hymne universel à la liberté, est passé à la postérité. Il n'y parle pourtant ni de Gettysburg, ni de l'esclavage, ni de l'Union. Il visait ainsi à unir l'idéal unitaire et la promesse égalitaire de la Déclaration d'Indépendance.<br />
<br />
=== La question de l'émancipation ===<br />
<br />
Dès le [[6 mars]] [[1862]], dans un message au Congrès, il se prononçait pour une abolition progressive de l'[[esclavage]]. Le 14 avril il signait une loi abolissant l'esclavage dans le district de Columbia. Il envisageait une expatriation des Noirs vers l'Amérique centrale. Mais il finit par comprendre qu'il se heurtait à un refus de la part de ceux qui se considéraient comme Américains.<br />
<br />
Une loi du Congrès (Militia Act) le 17 juillet 1862 autorisait l'utilisation et l'émancipation des esclaves forcés par leurs anciens maîtres à soutenir les rebelles ou à prendre les armes contre l'Union. Mais Lincoln refusait d'utiliser les Noirs dans l'armée. Le 23 août, dans le National Intelligencer, il résumait ainsi sa politique : « Mon objectif suprême dans ce conflit est de sauver l'Union et il ne vise ni à sauver, ni à détruire l'esclavage. » Mais après la bataille d'Antietam, journée la plus sanglante du conflit, qui mettait fin à l'offensive de Lee, le président se trouvait politiquement en mesure de modifier le sens du combat. Une proclamation préliminaire d'émancipation annonçait qu'à la date du 1er janvier 1863 « toute personne détenue comme esclave dans les États ou portions d'États dûment désignés, et dont la population se trouvera alors en rébellion contre les États-Unis, sera, à compter de cette date, définitivement libre. » Les États sudistes étaient ainsi prévenus : sauf à rejoindre l'Union avant la fin de l'année, ils risquaient de perdre le droit de posséder des esclaves.<br />
<br />
Mais aux élections de mi-mandat, les démocrates passèrent de 44 à 75 sièges même si les républicains conservaient la majorité. Néanmoins,la proclamation définitive d'émancipation fut rendue publique le [[1er janvier]] [[1863]]. [[Horace Greeley]], fervent abolitionniste, exulta : « Dieu bénisse Abraham Lincoln! » pouvait -on lire dans le New York Tribune. Mais dans l'armée, au moins 200 000 soldats désertèrent. Mais cela n'ébranla pas le président convaincu qu'il entrait dans l'histoire par cet acte.<br />
<br />
=== Comment terminer la guerre ? ===<br />
<br />
Le [[12 mars]] [[1864]], [[Ulysses S. Grant]] était nommé au poste de commandant en chef des forces fédérales. William Tecumseh Sherman le remplaçait à la tête de l'armée de l'ouest. Mais à la maison Blanche, Lincoln ne dormait quasiment plus, aucun des succès de Grant n'était décisif. « ''Aurait-on pu éviter cette guerre terrible et sanglante ? Finira-t-elle jamais ?'' » demanda-t-il un jour au président de la Chambre des représentants. <br />
<br />
Le siège de Richmond avec sa guerre de tranchées allait durer neuf mois. La chute d’Atlanta le [[2 septembre]] [[1864]] remonta le moral des nordistes et joua un rôle dans la victoire de Lincoln. La convention nationale républicaine avait rebaptisé le parti comme « parti unioniste ». Si Lincoln fut désigné, le vice-président choisi était un démocrate sudiste, Andrew Johnson. Les démocrates avaient désigné le général Mc Clellan et réclamaient la cessation immédiate des hostilités. Le président sortant était critiqué par les radicaux qui lui reprochaient son veto au projet de loi visant à priver de droits politiques les ex-rebelles après la guerre. Grant refusa sèchement d’être candidat contre Lincoln. Les soldats au front votèrent à 70 % pour Lincoln réélu avec 55 % des voix. <br />
<br />
Le [[4 mars]] [[1865]], Lincoln, sous la pluie, prononça son second discours d’investiture, très bref (703 mots) : « ''Sans haine envers personne, charitables avec tous, efforçons de panser les plaies du pays (…) et de tout faire pour instituer et chérir une paix juste et durable''. »<br />
<br />
Après avoir ravagé la Caroline du Sud, Sherman rejoignit Grant et Lincoln au quartier général de l’armée du Potomac à City Point en Virginie. Le président voulait éviter une bataille sanglant supplémentaire et exprima le vœu qu’après la victoire, les anciens confédérés soient libres de rentrer chez eux. <br />
<br />
Le [[4 avril]] [[1865]], Lincoln faisait une entrée triomphale dans Richmond, acclamé par la population noire (Gloire à Dieu !) mais aussi par de nombreux Blancs dans les quartiers populaires. Le 7 avril, il demandait à Grant de mettre la pression pour contraindre Lee à rendre les armes. Au retour à Washington le 9 avril, son épouse Mary eut cette remarque : « ''Cette cité est pleine d’ennemis''. » Le soir même, il apprenait la reddition de Lee. Une foule immense se retrouva à la Maison Blanche, réclamant le président. Lincoln demanda à la fanfare présente de jouer successivement ''Dixie'' et ''Yankee Doodle'' en signe de réconciliation. <br />
<br />
Le 11 avril, depuis le balcon de la maison Blanche, il prononça son derniers discours évoquant la « Reconstruction ». Il refusait de faire payer aux sudistes leur « trahison » et envisageait une Union apaisée et fraternelle. Dans la foule, John Wilkes Booth avait pris sa résolution : « ''J’aurais sa peau. C’est son dernier discours''. »<br />
<br />
=== L'assassinat de Lincoln ===<br />
<br />
Lincoln avait depuis longtemps le pressentiment qu’il ne mourrait pas d’une mort naturelle. <br />
<br />
Le [[14 avril]] [[1865]], lors de la réunion du cabinet, Lincoln était d’excellente humeur. Rentrant chez lui, il se montrait affectueux à l’égard de sa femme : « ''je considère que cette journée marque la fin de la guerre''. » Il devait se rendre au théâtre pour voir une comédie. C’est là que l’attendait son assassin. <br />
John Wilkes Booth était acteur et ardent défenseur de la cause sudiste et de l’esclavagisme. Pour lui, « ''ce pays a été conçu pour l’homme blanc, non pour les Noirs'' », l’esclavage étant un bienfait. <br />
Le projet originel de Booth était de kidnapper le président et de l’emmener derrière les lignes sudistes. <br />
Arrivé en retard au spectacle, le couple présidentiel est longuement acclamé. Une bruyante salve de rires et d’applaudissements devait couvrir le bruit du coup de feu mortel. Il était 22 h 15. Booth avait bondi de la loge sur la scène, se brisant la jambe et hurlant : « ''Sic semper tyrannis !'' »(Ainsi finissent tous les tyrans), devise de la Virginie. <br />
<br />
Si le président respirait encore, la balle avait traversé son cerveau. Comme il était intransportable, il fut installé au rez-de-chaussée du n° 453 de la 10e rue. L’agonie devait durer huit heures. Il s’éteignit à 7 h 22. Le secrétaire à la guerre Stanton aurait dit : « ''Désormais il appartient à l’éternité'' ». <br />
<br />
Andrew Johnson étant devenu le 17e président des Etats-Unis, déclara à deux congressistes venus le féliciter : « ''Lincoln était trop habité du lait de la tendresse humaine pour s’occuper de ces satanés rebelles. Désormais ils seront traités comme ils le méritent''. »<br />
<br />
Inversement, de nombreux sudistes déplorèrent l’assassinat. Jefferson Davis, ancien président de la Confédération, devait dire : « ''je voyais en Mr Johnson un homme cruel qui n’avait ni le pouvoir ni la générosité que, je crois, Mr Lincoln possédait''. » Lee déclarait que sa reddition à Appomatox était due autant à la bonté du président qu’à l’artillerie de Grant. Elisabeth Blair écrivit à son mari : « ''Les sympathisants du sud savent désormais qu’il sont perdu un ami soucieux de les protéger et de les servir''. »<br />
<br />
L’affliction gagna donc l’ensemble du pays. Le [[19 avril]], 25 000 personnes défilèrent devant son cercueil à Washington. Le 21 avril, il commençait un périple de 14 jours jusqu’à Springfield. Sept millions de personnes se postèrent tout au long du parcours. Le [[4 juin]], Lincoln était enterré dans le caveau familial d’Oak Ridge Cemetery. <br />
<br />
La traque lancée par Stanton permit d’arrêter et de juger rapidement les acolytes de Booth. Lui-même avait été abattu le 26 avril, d’une balle dans la nuque comme sa victime.<br />
<br />
== Le discours de Gettysburg (19 novembre 1863) ==<br />
<br />
« Il y a quatre-vingt sept ans, nos pères ont donné naissance sur ce continent à une nouvelle nation conçue dans la liberté et vouée à la thèse selon laquelle tous les hommes sont créés égaux.<br />
<br />
Nous sommes maintenant engagés dans une grande guerre civile, épreuve qui vérifiera si cette nation, ou toute autre nation, ainsi conçue et vouée au même idéal, peut résister au temps. Nous sommes réunis sur un grand champ de bataille de cette guerre. Nous sommes venus consacrer une part de cette terre qui deviendra le dernier champ de repos de tous ceux qui sont morts pour que vive notre pays. Il est à la fois juste et digne de le faire. Mais, dans un sens plus large, nous ne pouvons dédier, nous ne pouvons consacrer, nous ne pouvons sanctifier ce sol. Les braves, vivants et morts, qui se sont battus ici l’ont consacré bien au-delà de notre faible pouvoir de magnifier ou de minimiser.<br />
<br />
Le monde ne sera guère attentif à nos paroles, il ne s’en souviendra pas longtemps, mais il ne pourra jamais oublier ce que les hommes ont fait. C’est à nous les vivants de nous vouer à l’œuvre inachevée que d’autres ont si noblement entreprise. C’est à nous de nous consacrer plus encore à la cause pour laquelle ils ont offert le suprême sacrifice ; c’est à nous de faire en sorte que ces morts ne soient pas morts en vain ; à nous de vouloir qu’avec l’aide de Dieu notre pays renaisse dans la liberté ; à nous de décider que le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la terre »<br />
<br />
==La prétendue déclaration au Congrès en 1860 ==<br />
::Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.<br />
::Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.<br />
::Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.<br />
::Vous ne pouvez pas encourager la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.<br />
::Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.<br />
::Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous gagnez.<br />
::Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.<br />
::Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant à leur place ce qu’ils devraient faire eux-mêmes.<br />
<br />
Aucune source n'est jamais donnée pour cette citation que l'on retrouve un peu partout sur internet. La date donnée et même le vocabulaire utilisé aurait pourtant du donner l'éveil. En 1860, Lincoln n'était pas encore installé comme président, il ne pouvait donc pas faire une communication au Congrès. <br />
<br />
L'auteur du texte, qui date de 1916, est le Révérend William J. H. Boetcke, un pasteur presbytérien conservateur. La fausse attribution remonte à 1942 et a été en quelque sorte officialisée dans les milieux libéraux par [[Ronald Reagan]] en [[1992]]<ref>Edward Steers Jr, Lincoln Legends: Myths, Hoaxes, and Confabulations Associated with Our Greatest President, p110 </ref>.<br />
<br />
==Citations==<br />
* « ''Voulez-vous dire que les Blancs sont intellectuellement supérieurs aux Noirs et ont donc le droit de les réduire à l'[[esclavage]] ? Prenez garde, cette règle fait de vous l'esclave du premier homme dont l'intellect est supérieur au vôtre !'' »<br />
* « ''Si l'esclavage n'est pas mauvais, rien n'est mauvais.'' »<br />
:Lettre à A.G. Hodges - 1864 <br />
* « ''Le capital est seulement le fruit du travail et il n'aurait jamais pu exister si le travail n'avait tout d'abord existé.'' »<br />
:Premier message annuel au Congrès <br />
* « ''Lorsque l'homme s'habitue à voir les autres porter les chaînes de l'esclavage, c'est qu'il accepte lui-même un jour de les porter.'' »<br />
<br />
<br />
== Sources ==<br />
*Bernard Vincent, ''Lincoln. L'homme qui sauva les États-Unis'', Archipoche 2015 (1ère ed. Archipel 2009), 521 p.<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1939]], <br />
** Roy P. Basler, "Abraham Lincoln’s rhetoric", American Literature, Vol 11, n°2, pp167-182<br />
** Tyler Dennett, dir., "Lincoln and the Civil War in the Diaries and Letters of John Hay", New York: Dodd, Mead & Co.<br />
<br />
* [[1948]], Richard Hofstadter, "Abraham Lincoln and the self-made myth", <br />
** Repris en [[2009]], In: Sean Wilentz, dir., "The Best American Essays on Lincoln", New York: Palgrave Macmillan, pp3-41<br />
<br />
* [[1955]], [[Dean Russell]], [http://www.fee.org/the_freeman/detail/lincoln-didnt-say-it#axzz2U91swr26 "Lincoln Didnt Say It"], [[The Freeman]], Mai, 5 (5)<br />
<br />
* [[1960]], Don E. Fehrenbacher, "The origins and purpose of Lincoln’s house divided speech", <br />
** Repris en [[2009]], In: Sean Wilentz, dir., "The Best American Essays on Lincoln", New York: Palgrave Macmillan, pp149-174<br />
<br />
* [[1962]], Edmund Wilson, "Abraham Lincoln", <br />
** Repris en [[2009]], In: Sean Wilentz, dir., "The Best American Essays on Lincoln", New York: Palgrave Macmillan, pp41-62<br />
<br />
* [[1965]], Dean Sprague, "Freedom Under Lincoln", Boston: Houghton Mifflin Co.<br />
<br />
* [[1966]], [[Sam Peltzman]], [http://oll.libertyfund.org/?option=com_staticxt&staticfile=show.php%3Ftitle=2136&chapter=195459&layout=html&Itemid=27 commentaire du livre de] Dean Sprague, "Freedom Under Lincoln", [[New Individualist Review]], Vol 4, n°3, spring<br />
** Repris en [[1981]], In: [[Ralph Raico]], dir., [[New Individualist Review]], Indianapolis: Liberty Fund<br />
<br />
* [[1977]], Richard N. Current, "The master politician", <br />
** Repris en [[2009]], In: Sean Wilentz, dir., "The Best American Essays on Lincoln", New York: Palgrave Macmillan, pp129-148<br />
<br />
* [[1981]], LaWanda F. Cox, "Lincoln and Black Freedom: A Study in Presidential Leadership", Columbia: University of South Carolina Press<br />
<br />
* [[1987]], Don E. Fehrenbacher, Jacob L. Tudor, "Lincoln's Wartime Leadership: The First Hundred Days", Journal of the Abraham Lincoln Association, Vol 9, pp1-18<br />
<br />
* [[1989]], R. Ellis et [[Aaron Wildavsky]], "Dilemmas of presidential leadership: from Washington through Lincoln", New Jersey: Transaction Publishers<br />
<br />
* [[1992]], Don T. Phillips, "Lincoln on Leadership: Executive Strategies for Tough Times", New York: Time Warner Books<br />
<br />
* [[1995]], David H. Donald, "Lincoln", New York: Simon & Schuster Paperbacks<br />
<br />
* [[2000]], <br />
** William C. Harris, "The Hampton Roads Peace Conference: A Final Test of Lincoln's Presidential Leadership", Journal of the Abraham Lincoln Association, Vol 21, n°1, Winter, pp30-61<br />
** Harry Jaffa, "A New Birth of Freedom: Abraham Lincoln and the Coming of the Civil War", Lanham, MD: Rowman & Littlefield<br />
** Kirt H. Wilson, "The Paradox of Lincoln's Rhetorical Leadership", Rhetoric & Public Affairs, Vol 3, n°1, Spring, pp15-32<br />
** David Zarefsky, "Lincoln's 1862 Annual Message: A Paradigm of Rhetorical Leadership", Rhetoric & Public Affairs, Vol 3, n°1, Spring, pp5-14 <br />
<br />
* [[2001]], [[Eugene F. Miller]], "Democratic Statecraft and Technological Advance: Abraham Lincoln's Reflections on 'Discoveries and Inventions'", The Review of Politics, Vol 63, n°3, pp485-516<br />
<br />
* [[2004]], <br />
** Allen C. Guelzo, "Lincoln’s Emancipation Proclamation: The End of Slavery in America", New York: Simon & Schuster<br />
** Lucas E. Morel, "Locke, Lincoln, and American capitalism", In: [[Richard M. Ebeling]], dir., "Economic Theories and Controversies", Hillsdale: Hillsdale College Press, Champions of freedom Vol 31, ISBN 0916308529, pp101-112<br />
<br />
* [[2005]], <br />
** Brian Danoff, "Lincoln and Tocqueville on Democratic Leadership and Self-Interest Properly Understood", The Review of Politics, Vol 67, n°4, Autumn, pp687-719<br />
** Doris K. Goodwin, "Team of rivals: The political genius of Abraham Lincoln", New York: Simon and Shuster Paperbacks<br />
<br />
* [[2008]], Thomas L. Krannawitter, "Vindicating Lincoln: Defending The Politics of Our Greatest President", New York: Rowman & Littlefield<br />
<br />
* [[2009]], <br />
** Bonnie Brown, [http://www.cnu.edu/leadreview/pdf/v1%20i2%20Brown.pdf "Lincoln: Portrait of a Values Leader"], Undergraduate Leadership Review, Vol 1, n°2, Spring<br />
** James M. McPherson, "Abraham Lincoln", New York: Oxford University Press<br />
** Sean Wilentz, dir., "The Best American Essays on Lincoln", New York: Palgrave Macmillan<br />
<br />
* [[2010]], Angela G. Ray, "Learning Leadership: Lincoln at the Lyceum, 1838", Rhetoric & Public Affairs, Vol 13, n°3, Fall, pp349-387*<br />
<br />
* [[2015]], Crystal Brown, [http://www.sltpjournal.org/uploads/2/6/3/9/26394582/sltp_volume_2_issue_1_-_complete_interior.pdf "The Servant Leadership of Abraham Lincoln"], Servant Leadership: Theory & Practice, Vol 2, n°1, février, pp95-101<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references/> <br />
<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Lincoln, Abraham}}<br />
[[Catégorie:XIXe siècle]]<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]<br />
[[Catégorie:Président_des_États-Unis]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Victor_Hugo&diff=159978Victor Hugo2018-09-13T11:00:59Z<p>Dardanus : autre citation</p>
<hr />
<div>'''Victor Hugo''' (Besançon, [[26 février]] [[1802]] – Paris, [[22 mai]] [[1885]]), le plus célèbre écrivain français du XIXe siècle, a été aussi une figure politique de son temps. Ses idées ont fluctué et n’ont cessé également d’être contradictoires. Aussi, par certains aspects, il est parfois proche du [[libéralisme]]. <br />
{{Infobox individu<br />
| identité =Victor Hugo<br />
| type = [[:Catégorie:auteurs|auteur]], [[:Catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1802]] - [[1885]]<br />
| image = <br />
| tendance = <br />
| nationalité = {{France}}<br />
| citation = <br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
== Un parcours politique sinueux ==<br />
<br />
Élevé par sa mère bretonne dans l'esprit du royalisme, il se laisse peu à peu convaincre de l'intérêt de la [[démocratie]].<br />
Pendant la [[Restauration]], il soutient [[Charles X]]. En cela, il s'inscrit dans la ligne politique de [[Chateaubriand]].<br />
<br />
Il devient confident de [[Louis-Philippe]] en [[1844]], puis pair de France en [[1845]]. Son premier discours en [[1846]] est pour défendre le sort de la [[Pologne]] écartelée entre plusieurs pays, puis en [[1847]] il défend le droit au retour des bannis dont celui de Jérôme Napoléon Bonaparte.<br />
Lors de la Révolution de [[1848]], Victor Hugo, pair de France, prend d'abord la défense de la [[Monarchie de Juillet]].<br />
<br />
Au début de la Révolution de 1848, il est nommé maire du 8e arrondissement de Paris, puis député de la [[Seconde République]] et il siège parmi les conservateurs. Lors des émeutes ouvrières de juin [[1848]], Victor Hugo, lui-même, va participer à la répression, en commandant des troupes face aux barricades, dans l'arrondissement parisien dont il se trouve être le maire. Il devait en regretter plus tard le caractère sanglant.<br />
<br />
Il fonde, avec ses fils, le journal ''L'Événement'' en août [[1848]] qui mène une campagne contre le président du conseil, le républicain Cavaignac, et soutient la candidature de [[Napoléon III|Louis Napoléon Bonaparte]] à l'élection présidentielle de 1848. Étant contre le principe de l'assemblée législative unique, il ne vote pas la [[Constitution du 4 novembre 1848]].<br />
<br />
Après la dissolution de l'assemblée nationale, il est élu en [[1849]] à l'assemblée législative et prononce son « Discours sur la misère ». Il rompt avec Louis-Napoléon Bonaparte lorsque celui-ci soutient le retour du pape à Rome et il se bat progressivement contre ses anciens amis politiques dont il réprouve la politique réactionnaire. En janvier [[1850]], Victor Hugo combat la loi Falloux sur l'enseignement ; en mai, il combat la loi qui restreint le [[suffrage universel]] et, en juillet, il intervient contre la loi Rouher qui limite la [[liberté de la presse]].<br />
<br />
Lors du coup d'État du [[2 décembre]] [[1851]], Victor Hugo s'exile volontairement à Bruxelles, puis à Jersey en condamnant vigoureusement pour des raisons morales, le coup d'État et son auteur [[Napoléon III]] dans un pamphlet publié en [[1852]], ''Napoléon le petit'', ainsi que dans ''Histoire d'un crime'', écrit au lendemain du coup d'État et publié 25 ans plus tard et dans ''Les Châtiments''.<br />
<br />
Chassé de Jersey en [[1855]] pour avoir critiqué la reine [[Victoria]], il s'installe à Guernesey dans sa maison ''Hauteville House''. Il fait partie des quelques proscrits qui refusent l'amnistie décidée quelque temps après.<br />
<br />
Victor Hugo retourne en France en septembre [[1870]] après la défaite de l'armée française à Sedan et la chute du [[Second Empire]]. Il reçoit de la part des Parisiens un accueil triomphal. Il participe activement à la défense de Paris assiégé. Mais il est à Bruxelles en mars 1871 pour régler la succession de son fils Charles lorsque éclate la Commune. <br />
<br />
« ''Ce que représente la Commune est immense, elle pourrait faire de grandes choses, elle n'en fait que des petites. Et des petites choses qui sont des choses odieuses, c'est lamentable.'' » (Actes et paroles, depuis l’exil)<br />
<br />
Il ne soutient ni la Commune ni sa répression par le gouvernement d'[[Adolphe Thiers]].<br />
Expulsé de Belgique, il trouve refuge pendant trois mois et demi dans le Grand-Duché (1er juin–23 septembre). Il y achève le recueil ''L'Année terrible''. Il retourne en France fin 1871 puis à Guernesey où il écrit en 1872, le roman ''Quatre-vingt-treize''. En [[1873]], il est à Paris : il reçoit beaucoup, hommes politiques et littéraires, les Goncourt, Lockroy, [[Clemenceau]], [[Léon Gambetta]]... Le 30 janvier 1876, il est élu sénateur et milite pour l'amnistie des communards. Il s'oppose à Mac Mahon quand celui-ci dissout l'assemblée.<br />
<br />
== Les idées sociales de Victor Hugo ==<br />
<br />
S'il justifie l'enrichissement, il dénonce violemment le système d'[[inégalité]] sociale. Il est contre les riches capitalisant leurs gains sans les réinjecter dans la production.<br />
De même, il s'oppose à la [[violence]] si celle-ci s'exerce contre un pouvoir démocratique, mais il la justifie (conformément d'ailleurs à la Déclaration des droits de l'homme) contre un pouvoir illégitime.<br />
<br />
Dans son discours d'ouverture du congrès littéraire international de [[1878]], il se positionne pour le respect de la propriété littéraire mais aussi pour le fondement du domaine public : « ''Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.'' » (Discours d’ouverture du Congrès littéraire international, 7 juin 1878)<br />
<br />
Hugo est un farouche adversaire de la [[peine de mort]]. Dans son enfance, il a assisté à des exécutions capitales et toute sa vie, il va lutter contre. ''Le Dernier Jour d'un condamné'' ([[1829]]) et ''Claude Gueux'' ([[1834]]), deux romans de jeunesse, soulignent à la fois la cruauté, l'injustice et l'inefficacité du châtiment suprême. Chambre des Pairs, Assemblée, Sénat : Victor Hugo va saisir toutes les tribunes pour défendre l'abolition comme dans son discours du 15 septembre [[1848]].<br />
<br />
== L’apothéose ==<br />
<br />
Jusqu'à sa mort, en 1885, il reste une des figures tutélaires de la république retrouvée — en même temps qu'une référence littéraire incontestée.<br />
<br />
Conformément à ses dernières volontés, c'est dans le « corbillard des pauvres » qu'a lieu la cérémonie. Il est d'abord question du Père Lachaise mais le premier juin, suite au décret du 26 mai 1885, il est finalement conduit au Panthéon, la jeune [[Troisième République]] profitant de cet événement pour retransformer l'église Sainte-Geneviève en Panthéon. Avant son transfert, son cercueil est exposé une nuit sous l'Arc de triomphe. On considère que plus d'un million de personnes et de nombreuses délégations se sont déplacées pour lui rendre un dernier hommage, le cortège vers le Panthéon s'étire sur plusieurs kilomètres. Il est alors l'écrivain le plus populaire de son temps.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Il y a des axiomes en probité, en honnêteté, en justice, comme il y a des axiomes en géométrie, et la vérité morale n’est pas plus à la merci d’un vote que la vérité algébrique. La notion du bien et du mal est insoluble au suffrage universel. Il n’est pas donné à un scrutin de faire que le faux soit le vrai et que l’injuste soit le juste. On ne met pas la conscience humaine aux voix.<br />
* En général, en France, on abandonne trop volontiers la liberté, qui est la réalité, pour courir après l’égalité, qui est la chimère. C’est assez la manie française de lâcher le corps pour l’ombre. (lettre à sa femme, 6 juillet 1836)<br />
* Le romantisme, tant de fois mal défini, n’est, à tout prendre, et c’est là sa définition réelle, si on ne l’envisage que sous son côté militant, que le libéralisme en littérature. La liberté dans l’art, la liberté dans la société, voilà le double but auquel doivent tendre d’un même pas tous les esprits conséquents et logiques.<br />
<br />
== Citations sur Victor Hugo ==<br />
* (...) un vieillard conformiste, révolutionnaire contre l'Empire, niaisement humanitaire, patriote sur ses vieux jours et en fait exclusivement bourgeois, qui a laissé en tout et pour tout une petite douzaine de poèmes à apprendre dans les lycées. (Antonin Artaud, août 1934)<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
* [http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo notice sur fr.wikipedia]<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
[[Catégorie:Romanciers]]<br />
[[Catégorie:XIXe siècle]]<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Hugo, Victor}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Victor_Hugo&diff=159977Victor Hugo2018-09-13T10:58:41Z<p>Dardanus : citation de Hugo</p>
<hr />
<div>'''Victor Hugo''' (Besançon, [[26 février]] [[1802]] – Paris, [[22 mai]] [[1885]]), le plus célèbre écrivain français du XIXe siècle, a été aussi une figure politique de son temps. Ses idées ont fluctué et n’ont cessé également d’être contradictoires. Aussi, par certains aspects, il est parfois proche du [[libéralisme]]. <br />
{{Infobox individu<br />
| identité =Victor Hugo<br />
| type = [[:Catégorie:auteurs|auteur]], [[:Catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1802]] - [[1885]]<br />
| image = <br />
| tendance = <br />
| nationalité = {{France}}<br />
| citation = <br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
== Un parcours politique sinueux ==<br />
<br />
Élevé par sa mère bretonne dans l'esprit du royalisme, il se laisse peu à peu convaincre de l'intérêt de la [[démocratie]].<br />
Pendant la [[Restauration]], il soutient [[Charles X]]. En cela, il s'inscrit dans la ligne politique de [[Chateaubriand]].<br />
<br />
Il devient confident de [[Louis-Philippe]] en [[1844]], puis pair de France en [[1845]]. Son premier discours en [[1846]] est pour défendre le sort de la [[Pologne]] écartelée entre plusieurs pays, puis en [[1847]] il défend le droit au retour des bannis dont celui de Jérôme Napoléon Bonaparte.<br />
Lors de la Révolution de [[1848]], Victor Hugo, pair de France, prend d'abord la défense de la [[Monarchie de Juillet]].<br />
<br />
Au début de la Révolution de 1848, il est nommé maire du 8e arrondissement de Paris, puis député de la [[Seconde République]] et il siège parmi les conservateurs. Lors des émeutes ouvrières de juin [[1848]], Victor Hugo, lui-même, va participer à la répression, en commandant des troupes face aux barricades, dans l'arrondissement parisien dont il se trouve être le maire. Il devait en regretter plus tard le caractère sanglant.<br />
<br />
Il fonde, avec ses fils, le journal ''L'Événement'' en août [[1848]] qui mène une campagne contre le président du conseil, le républicain Cavaignac, et soutient la candidature de [[Napoléon III|Louis Napoléon Bonaparte]] à l'élection présidentielle de 1848. Étant contre le principe de l'assemblée législative unique, il ne vote pas la [[Constitution du 4 novembre 1848]].<br />
<br />
Après la dissolution de l'assemblée nationale, il est élu en [[1849]] à l'assemblée législative et prononce son « Discours sur la misère ». Il rompt avec Louis-Napoléon Bonaparte lorsque celui-ci soutient le retour du pape à Rome et il se bat progressivement contre ses anciens amis politiques dont il réprouve la politique réactionnaire. En janvier [[1850]], Victor Hugo combat la loi Falloux sur l'enseignement ; en mai, il combat la loi qui restreint le [[suffrage universel]] et, en juillet, il intervient contre la loi Rouher qui limite la [[liberté de la presse]].<br />
<br />
Lors du coup d'État du [[2 décembre]] [[1851]], Victor Hugo s'exile volontairement à Bruxelles, puis à Jersey en condamnant vigoureusement pour des raisons morales, le coup d'État et son auteur [[Napoléon III]] dans un pamphlet publié en [[1852]], ''Napoléon le petit'', ainsi que dans ''Histoire d'un crime'', écrit au lendemain du coup d'État et publié 25 ans plus tard et dans ''Les Châtiments''.<br />
<br />
Chassé de Jersey en [[1855]] pour avoir critiqué la reine [[Victoria]], il s'installe à Guernesey dans sa maison ''Hauteville House''. Il fait partie des quelques proscrits qui refusent l'amnistie décidée quelque temps après.<br />
<br />
Victor Hugo retourne en France en septembre [[1870]] après la défaite de l'armée française à Sedan et la chute du [[Second Empire]]. Il reçoit de la part des Parisiens un accueil triomphal. Il participe activement à la défense de Paris assiégé. Mais il est à Bruxelles en mars 1871 pour régler la succession de son fils Charles lorsque éclate la Commune. <br />
<br />
« ''Ce que représente la Commune est immense, elle pourrait faire de grandes choses, elle n'en fait que des petites. Et des petites choses qui sont des choses odieuses, c'est lamentable.'' » (Actes et paroles, depuis l’exil)<br />
<br />
Il ne soutient ni la Commune ni sa répression par le gouvernement d'[[Adolphe Thiers]].<br />
Expulsé de Belgique, il trouve refuge pendant trois mois et demi dans le Grand-Duché (1er juin–23 septembre). Il y achève le recueil ''L'Année terrible''. Il retourne en France fin 1871 puis à Guernesey où il écrit en 1872, le roman ''Quatre-vingt-treize''. En [[1873]], il est à Paris : il reçoit beaucoup, hommes politiques et littéraires, les Goncourt, Lockroy, [[Clemenceau]], [[Léon Gambetta]]... Le 30 janvier 1876, il est élu sénateur et milite pour l'amnistie des communards. Il s'oppose à Mac Mahon quand celui-ci dissout l'assemblée.<br />
<br />
== Les idées sociales de Victor Hugo ==<br />
<br />
S'il justifie l'enrichissement, il dénonce violemment le système d'[[inégalité]] sociale. Il est contre les riches capitalisant leurs gains sans les réinjecter dans la production.<br />
De même, il s'oppose à la [[violence]] si celle-ci s'exerce contre un pouvoir démocratique, mais il la justifie (conformément d'ailleurs à la Déclaration des droits de l'homme) contre un pouvoir illégitime.<br />
<br />
Dans son discours d'ouverture du congrès littéraire international de [[1878]], il se positionne pour le respect de la propriété littéraire mais aussi pour le fondement du domaine public : « ''Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.'' » (Discours d’ouverture du Congrès littéraire international, 7 juin 1878)<br />
<br />
Hugo est un farouche adversaire de la [[peine de mort]]. Dans son enfance, il a assisté à des exécutions capitales et toute sa vie, il va lutter contre. ''Le Dernier Jour d'un condamné'' ([[1829]]) et ''Claude Gueux'' ([[1834]]), deux romans de jeunesse, soulignent à la fois la cruauté, l'injustice et l'inefficacité du châtiment suprême. Chambre des Pairs, Assemblée, Sénat : Victor Hugo va saisir toutes les tribunes pour défendre l'abolition comme dans son discours du 15 septembre [[1848]].<br />
<br />
== L’apothéose ==<br />
<br />
Jusqu'à sa mort, en 1885, il reste une des figures tutélaires de la république retrouvée — en même temps qu'une référence littéraire incontestée.<br />
<br />
Conformément à ses dernières volontés, c'est dans le « corbillard des pauvres » qu'a lieu la cérémonie. Il est d'abord question du Père Lachaise mais le premier juin, suite au décret du 26 mai 1885, il est finalement conduit au Panthéon, la jeune [[Troisième République]] profitant de cet événement pour retransformer l'église Sainte-Geneviève en Panthéon. Avant son transfert, son cercueil est exposé une nuit sous l'Arc de triomphe. On considère que plus d'un million de personnes et de nombreuses délégations se sont déplacées pour lui rendre un dernier hommage, le cortège vers le Panthéon s'étire sur plusieurs kilomètres. Il est alors l'écrivain le plus populaire de son temps.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Il y a des axiomes en probité, en honnêteté, en justice, comme il y a des axiomes en géométrie, et la vérité morale n’est pas plus à la merci d’un vote que la vérité algébrique. La notion du bien et du mal est insoluble au suffrage universel. Il n’est pas donné à un scrutin de faire que le faux soit le vrai et que l’injuste soit le juste. On ne met pas la conscience humaine aux voix.<br />
* En général, en France, on abandonne trop volontiers la liberté, qui est la réalité, pour courir après l’égalité, qui est la chimère. C’est assez la manie française de lâcher le corps pour l’ombre. (lettre à sa femme, 6 juillet 1836)<br />
<br />
== Citations sur Victor Hugo ==<br />
* (...) un vieillard conformiste, révolutionnaire contre l'Empire, niaisement humanitaire, patriote sur ses vieux jours et en fait exclusivement bourgeois, qui a laissé en tout et pour tout une petite douzaine de poèmes à apprendre dans les lycées. (Antonin Artaud, août 1934)<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
* [http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo notice sur fr.wikipedia]<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
[[Catégorie:Romanciers]]<br />
[[Catégorie:XIXe siècle]]<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Hugo, Victor}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Napol%C3%A9on_Bonaparte&diff=158201Napoléon Bonaparte2017-12-10T06:51:06Z<p>Dardanus : date erronée</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Napoléon Bonaparte<br />
| type = [[:Catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1769]] - [[1821]]<br />
| image = [[Fichier:20 Francs - 1811.JPG|thumb|20 Francs - 1811]] <br />
| tendance = [[Bonapartisme]]<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| citation =<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
[[Napoléon Bonaparte]] (né Napoleone Buonaparte le [[15 août]] [[1769]] à Ajaccio, en Corse ; mort le [[5 mai]] [[1821]] sur l'île Sainte-Hélène) fut général, Premier consul, puis Empereur des Français.<br />
<br />
Objet dès son vivant d'une légende noire comme d'une légende dorée, il a acquis une notoriété aujourd'hui universelle pour son génie militaire et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses incessantes campagnes souvent coûteuses, soldées par de graves défaites finales en Russie et à Waterloo et par sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais.<br />
<br />
De la [[Révolution française|Révolution]], il conserve l'aspiration des citoyens à la [[liberté]] et à l'[[égalité]] (et accessoirement quelques symboles républicains), tandis que de l'[[Ancien Régime]] il conserve la centralisation autoritaire, la Cour avec l'apparat, et l'hérédité dynastique (inaboutie pour ce qui le concerne, puisque son fils mourra en exil). Il aurait pu être le [[George Washington]] français si sa carrière se fût arrêtée après le [[Consulat]]&nbsp;; il a préféré devenir Napoléon, c'est-à-dire {{guil|un homme ordinaire}} (comme le déclara Beethoven en rayant la dédicace de sa Troisième Symphonie), un homme animé avant tout par une ambition personnelle et prêt à utiliser un appareil d'&Eacute;tat pour la satisfaire, avec un certain génie et une forte autorité naturelle.<br />
<br />
L'ambivalence des sentiments à l'égard de Napoléon tient d'une part à l'admiration que suscite un parcours personnel hors du commun et d'autre part aux désastres que sa volonté de puissance et son goût pour la [[guerre]] ont provoqués, et ce malgré la légende qu'il a contribué à tisser à travers le ''Mémorial de Sainte-Hélène''.<br />
<br />
Son neveu Charles Louis Napoléon, futur [[Napoléon III]], rétablira l'empire en 1852 en profitant du retour de la république en 1848.<br />
<br />
== Reproches libéraux ==<br />
<br />
* Césarisme : [[pouvoir]]s législatif, exécutif et judiciaire concentrés entre les mains d'un seul individu<br />
* Mise en détention de tout individu suspect au bon désir de l'empereur ou du ministre de la Police, {{guil|par mesure de sûreté}} (l'exemple de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Picaud Pierre Picaud] fournira à A. Dumas la trame de son roman [[Le Comte de Monte Cristo]])<br />
* Prison spéciale pour les prisonniers pourtant acquittés par les tribunaux, et pour ceux n'ayant pas été traduits en justice faute de preuves<br />
* [[Censure]] de la [[presse]] (instaurée en [[1810]], elle perdurera pendant quasiment tout le XIX{{e}} siècle)<br />
* Censure du courrier<br />
* [[Monopole]] de l'[[enseignement]] pour l'Université impériale<br />
* Monopole de la [[monnaie]], qui permet la spoliation par l'inflation ; la Banque de France est une banque privée qui bénéficie d'un monopole et qui a l'Empereur pour actionnaire (on suspecte, entre autres, qu'elle a financé le coup d’État du 18 Brumaire)<ref>[https://www.contrepoints.org/2015/07/22/215030-banque-de-france-banque-de-lempereur Banque de France, banque de l’empereur]</ref><br />
* [[Protectionnisme]] (droits de douanes de 40&nbsp;%) étendu par la suite à l'ensemble de l'Europe (blocus continental)<br />
* [[guerre|Politique guerrière]] et de grands travaux très coûteuse, qui cause un budget continuellement déficitaire, malgré les droits de douane sus-mentionnés et le pillage des pays conquis. L’État fait défaut en 1812.<br />
* Chute démographique considérable, en raison de la politique guerrière ; la France perd sa première place démographique en Europe (hors Russie)<br />
* Arrêt de l'importation de sucre de canne pour la production de sucre de betterave, bien plus coûteuse<br />
* &hellip;<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[2012]], Matthew J. Flynn et Stephen E. Griffin, "Washington & Napoleon: Leadership in the Age of Revolution", Washington, DC: Potomac Books<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references/><br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
{{Forum<br />
|lien1=[https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=28372 Napoléon,pour Ou Contre Le Libéralisme?] {{for}}<br />
|lien2=<br />
|lien3=<br />
|lien4=<br />
|lien5=<br />
|lien6=<br />
}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Enfin, le voici, ce juge-arbitre. Le 8 novembre 1799, il s'est assis sur son siège, et, dès le soir même, il remplit son office, il choisit entre des concurrents, il fait des nominations. C'est un chef militaire, et il s'est installé lui-même ; partant il ne dépend point d'une majorité parlementaire, et, devant, ses soldats, toute émeute, toute velléité d'attroupement avorte avant de naître&nbsp;; la souveraineté de la rue est abolie. [&hellip;] Autour de lui, dans le public, silence profond&nbsp;; quelques-uns osent à peine chuchoter, mais sa police a l’œil sur eux&nbsp;; au lieu d'obéir à l'opinion, il la régente, il la maitrise, et, au besoin, il la fabrique&nbsp;: du haut de son siège, seul, en toute indépendance et sécurité, il prononce les arrêts de la justice distributive.|[[Hippolyte Taine]]|Les Origines de la France contemporaine'', R. Laffond 1986, t. II, p. 545}}<br />
<br />
* {{citation bloc | N'est-il donc, lui aussi, rien de plus qu'un homme ordinaire&nbsp;? Maintenant, il va, lui aussi, fouler aux pieds tous les droits de l'homme pour n'obéir qu'à ses ambitions. Il s'élèvera au-dessus de tous les autres et deviendra un tyran.|Ludwig van Beethoven en 1804, apprenant que Napoléon se proclame empereur}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Bonaparte n'était réellement pas pire que beaucoup d'hommes, pour ne pas dire la plupart. Il était possédé du très habituel [[égoïsme]] qui cherche son bonheur aux dépens d'autrui. Ce qui le distingue, c'est simplement la force plus grande avec laquelle il satisfaisait à cette volonté, l'intelligence, la raison et le courage plus grands, et enfin le champ d'action favorable que lui ouvrit le destin. Grâce à tous ces avantages, il fit pour son égoïsme ce que des milliers de gens voudraient bien faire pour le leur, mais ne peuvent pas.|[[Arthur Schopenhauer]]}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Sa force consiste dans un imperturbable égoïsme que ni la pitié, ni l'attrait, ni la religion, ni la morale ne peuvent détourner un instant de sa direction. C'est un habile joueur d'échecs dont la partie adverse est le genre humain et qui se propose de le faire échec et mat.|[[Germaine de Staël]]|Dix années d'exil}}<br />
<br />
* {{citation bloc | J'ai vu l'Esprit du monde sur un cheval.|[[Hegel]], voyant passer Napoléon à cheval à Iéna, en 1807}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Dans les révolutions, il y a deux sortes de gens&nbsp;: ceux qui les font et ceux qui en profitent.|Napoléon}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Un [[George Washington|Washington]] couronné, oui&nbsp;; mais je n'y pouvais raisonnablement parvenir qu'au travers de la dictature universelle.|Napoléon, le 30 novembre 1815|Mémorial de Sainte-Hélène}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Il se considérait comme un être isolé dans le monde, fait pour le gouverner et pour diriger tous les esprits à son gré.|[[Metternich]]}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Sans l'indépendance du Tribunat [instance législative], il n'y aurait plus ni harmonie ni constitution, il n'y aurait plus que servitude et silence, silence que toute l'Europe entendrait&nbsp;!|[[Benjamin Constant]], 15 nivôse an VIII (5 janvier 1800)|Discours au Tribunat}}<br />
<br />
* {{citation bloc | L'homme qui ne donne aujourd'hui l'empire du monde à la France que pour la fouler à ses pieds, cet homme, dont j'admire le génie et dont j'abhorre le despotisme, cet homme m'enveloppe de sa tyrannie comme d'une autre solitude ; mais s'il écrase le présent, le passé le brave, et je reste libre dans tout ce qui a précédé sa gloire.|[[Chateaubriand]]|Mémoires d'outre-tombe}}<br />
<br />
* {{citation bloc | Napoléon Bonaparte : général républicain né à Ajaccio le 15 août 1769 et mort à Saint-Cloud le 18 Brumaire an VIII.|Pierre Larousse}}<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
* [[Consulat]], [[Premier Empire]]<br />
* [[Bonapartisme]]<br />
* [[Napoléon III]]<br />
* [[Monopole universitaire]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://www.contrepoints.org/2015/11/03/226910-les-generaux-de-la-republique-i-bonaparte Les généraux de la République : Bonaparte] sur ''[[Contrepoints]]''<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
[[Catégorie:personnages politique]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=10_septembre&diff=15025410 septembre2017-06-30T05:59:23Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>{{septembre}}<br />
Le '''10 septembre''' est le 253{{e}} jour de l'année (254{{e}} en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien. <br />
<br />
* [[1942]] : naissance de [[Ralph Stacey]], théoricien en organisation<br />
* [[1994]] : mort de [[Perry E. Gresham]], professeur de philosophie<br />
<br />
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[[Catégorie:Septembre]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=1942&diff=15025319422017-06-30T05:59:00Z<p>Dardanus : /* Naissances */</p>
<hr />
<div>{{années|1942}}<br />
<br />
==Événements==<br />
<br />
==Culture==<br />
===Essais===<br />
* [[Joseph Schumpeter]], ''Capitalisme, socialisme et démocratie''<br />
* [[Bruno Leoni]], ''Per una Teoria dell'irrazionale nel diritto''<br />
* [[Günter Schmölders]], ''Der Wettbewerb als Mittel der Leistungssteigerung und Leistungsauslese''<br />
<br />
===Cinéma===<br />
* ''[[Casablanca]]'', de Michael Curtiz<br />
<br />
==Naissances==<br />
<br />
* [[Vladimir Boukovsky]]<br />
* [[Victoria Curzon-Price]], économiste, ancienne présidente de la [[Société du Mont-Pèlerin]]<br />
* [[Ernesto Galli della Loggia]]<br />
* [[Erhard Friedberg]], sociologue français<br />
* [[Maurice Cusson]], criminologue canadien<br />
* [[Rogelio Tomás Pontón]] économiste argentin<br />
* [[Deirdre McCloskey]] universitaire libertarienne américaine<br />
* [[Ralph Stacey]] théoricien en organisation britannique<br />
<br />
==Décès==<br />
{{chronologie}}<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=1942&diff=15025219422017-06-30T05:58:28Z<p>Dardanus : /* Naissances */ Ralph Stacey</p>
<hr />
<div>{{années|1942}}<br />
<br />
==Événements==<br />
<br />
==Culture==<br />
===Essais===<br />
* [[Joseph Schumpeter]], ''Capitalisme, socialisme et démocratie''<br />
* [[Bruno Leoni]], ''Per una Teoria dell'irrazionale nel diritto''<br />
* [[Günter Schmölders]], ''Der Wettbewerb als Mittel der Leistungssteigerung und Leistungsauslese''<br />
<br />
===Cinéma===<br />
* ''[[Casablanca]]'', de Michael Curtiz<br />
<br />
==Naissances==<br />
<br />
* [[Vladimir Boukovsky]]<br />
* [[Victoria Curzon-Price]], économiste, ancienne présidente de la [[Société du Mont-Pèlerin]]<br />
* [[Ernesto Galli della Loggia]]<br />
* [[Erhard Friedberg]], sociologue français<br />
* [[Maurice Cusson]], criminologue canadien<br />
* [[Rogelio Tomás Pontón]] économiste argentin<br />
* [[Deirdre McCloskey]] universitaire libertarienne américaine<br />
* [[Ralph Stacey]] théoricien des organisations<br />
<br />
==Décès==<br />
{{chronologie}}<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=10_septembre&diff=15025110 septembre2017-06-30T05:57:45Z<p>Dardanus : Ralph Stacey</p>
<hr />
<div>{{septembre}}<br />
Le '''10 septembre''' est le 253{{e}} jour de l'année (254{{e}} en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien. <br />
<br />
* [[1942]] : naissance de [[Ralph Stacey]]<br />
* [[1994]] : mort de [[Perry E. Gresham]], professeur de philosophie<br />
<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
[[Catégorie:Septembre]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Ralph_Stacey&diff=150250Ralph Stacey2017-06-30T05:57:10Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>'''Ralph''' Douglas '''Stacey''' (né le [[10 septembre]] [[1942]] à Johannesburg, en [[Afrique du Sud]], de nationalité britannique) est un théoricien en organisation et professeur de gestion à Hertfordshire Business School, Université du Hertfordshire, au [[Royaume-Uni]]. Il est l'un des premiers à s'être intéressé sur les implications des sciences naturelles de la [[complexité]] pour mieux comprendre les organisations humaines et leur gestion. <br />
<br />
== La formation universitaire de Ralph Stacey ==<br />
<br />
Il a terminé ses études à la Jeppe High School for Boys en [[1960]] et il a reçu une bourse pour étudier à l'Université du Witwatersrand, en [[Afrique du sud]] où il a obtenu un diplôme de commerce spécialisé en droit. Il avait l'intention de devenir avocat, mais au cours de ses études, il a développé un intérêt accru pour l'économie. Il a obtenu une bourse pour se rendre à la [[London School of Economics]], ce qui lui a permis d'obtenir un Master en sciences en [[1965]]. Il a continué avec un doctorat en [[1967]]; Le sujet de recherche était la construction et l'estimation des modèles économétriques destinés à prédire les modèles du développement industriel.<br />
<br />
En [[1968]], il est retourné en [[Afrique du Sud]] où il a enseigné l'économie appliquée à l'Université de Witwatersrand pendant deux ans après quoi, il a déménagé définitivement au Royaume-Uni où il vit depuis [[1970]]. Il a occupé un poste au Département d'évaluation commerciale de la British Steel Corporation, où sa tâche principale était de faire des prévisions sur la demande et sur les prix d'une gamme de produits en acier. En [[1972]], il déménage au département de planification d'entreprise de la société internationale de construction, John Laing, où il est finalement devenu le directeur du département. Il a quitté cette société en [[1984]] pour devenir analyste d'investissements dans ce qui devait devenir une banque d'investissement, puis, en [[1985]], il est brièvement passé dans un conseil de gestion avant d'occuper un poste de conférencier principal au Hatfield Polytechnic. Cette organisation est devenue l'Université de Hertfordshire en [[1992]] et la même année, Ralph Stacey a été nommé Professeur de Management, poste qu'il occupe encore.<br />
<br />
En [[1995]], il fut le directeur de doctorat de Patricia Shaw et de Doug Griffin. Ensemble, ils ont développé la théorie des processus réactifs complexes comme moyen de comprendre les organisations humaines et leur gestion. La collaboration entre les trois a eu un impact majeur sur ce que Stacey a écrit par la suite, de sorte qu'il y a eu un changement radical dans sa façon de penser qui est passée d'une approche systémique avant 2000 à une approche de processus réactifs en 2000 et par la suite. <br />
<br />
Après sa formation en économétrie et après avoir passé plusieurs années en tant que responsable dans des fonctions de planification des entreprises commerciales, Ralph Stacey s'est posé la question de savoir pourquoi les leaders, les décideurs et les gestionnaires de toutes les organisations sont si mauvais pour prévoir les conséquences de leurs actions. Etant données, les conséquences indésirables de leurs actions, pourquoi continuaient-ils leurs processus de planification stratégique ? Dans sa phase de travail, basée sur l'analyse systémique, Ralph Stacey a appliqué la théorie du chaos, puis les modèles de systèmes d'adaptation complexes aux organisations et à la gestion, arguant que les organisations sont des systèmes adaptatifs complexes et que les modèles des organisations, c'est-à-dire leurs stratégies, apparaissent de façon imprévisible dans le processus d'auto-organisation. Les leaders, les décideurs et les gestionnaires sont mauvais dans la prévision car il est impossible de prévoir les conséquences des actions. Ralph Stacey précise que la gestion n'est pas une prise de décision rationnelle et analytique, elle est conçue comme un processus fondamentalement politique. Dans sa tentative d'intégrer les théories de la gestion générale avec la notion d'organisations comme des systèmes adaptatifs complexes, il a présenté un diagramme qui exprime une théorie de la contingence des organisations dans lesquelles les formes appropriées de prise de décision et de contrôle dépendent de la nature des situations du changement. Ce diagramme est devenu connu sous le nom de [[matrice de Stacey]].<br />
<br />
Grâce au développement de la science, il est possible de comprendre maintenant comment fonctionne la nature. Les systèmes dans la nature (par exemple, un gaz) sont capables d'une variété infinie de développement car leur dynamique est chaotique; de nouveaux modèles imprévisibles apparaissent à travers un processus d'auto-organisation spontanée (par exemple, un faisceau laser). Aussi, Ralph Stacey remarque que les organisations humaines sont aussi des systèmes dynamiques de rétroaction, tout comme les systèmes de la nature. Les théories du chaos et de l'auto-organisation s'appliquent aux organisations et fournissent aux managers une manière fondamentalement différente de comprendre leur développement stratégique. Avec ce nouveau cadre de référence, il est impossible de planifier ou d'envisager l'avenir à long terme d'une organisation innovante. Au lieu de cela, les managers doivent créer et découvrir un avenir qui se déroule inéluctablement, en utilisant leur capacité d'apprendre ensemble en groupes et à interagir de manière spontanée et auto-organisée.<br />
<br />
Avant ses travaux, il existait deux grandes écoles d'analyse des processus stratégiques : l'école des choix stratégiques et l'écologie des populations. Les deux supposaient la même chose sur la dynamique du système, c'est-à-dire qu'il existe un processus de rétroaction négatif qui conduit des systèmes (organisations individuelles ou populations d'organisations) vers des états d'adaptation prévisibles d'adaptation à l'environnement. Ralph Stacey a proposé une troisième perspective, celle des systèmes adaptatifs complexes. Il fournit un cadre d'analyse grâce à la science moderne de la [[complexité]] : l'étude des systèmes de rétroaction non linéaires et en réseau, l'intégration des théories du chaos, de la vie artificielle, de l'auto-organisation et de l'ordre émergent. Il en vient à la conclusion que la dynamique du système se caractérise par une rétroaction positive et négative à mesure que les systèmes évoluent loin de leur équilibre, de manière auto-organisée, où les prévisions des résultats sont impossibles à long terme.<br />
<br />
Ralph Stacey précise que les organisations sont des structures adaptatives qui répondent de manière créative à l'évolution des circonstances. Cette évolution réactive se déroule sur un plan officiel, de surface, et aussi sur un niveau personnel plus profond composé d'interactions entre les personnes. Ralph D. Stacey combine des idées de la psychanalyse, de la recherche comportementale, de la nouvelle science de la [[complexité]] et d'autres disciplines pour suggérer des moyens de mieux se familiariser avec l'apprentissage et l'adaptation dans son organisation.<br />
<br />
Cependant, Ralph Stacey ne soutient plus l'idée de la matrice de Stacey car son utilisation trop hâtive peut facilement être interprété comme une façon de pouvoir gérer l'incertitude. La deuxième phase du travail de Stacey reflète la collaboration avec Doug Griffin et Patricia Shaw. Cette phase supprime l'application des systèmes adaptatifs complexes aux organisations, arguant qu'il est invalide d'appliquer simplement les sciences naturelles à l'action humaine. Au lieu de cela, les sciences de la complexité sont considérées comme une ressource pour les analogies. Lorsque les métaphores sont transférées au domaine de l'action humaine, elles doivent être interprétées de manière à tenir pleinement compte des attributs des agents humains, à savoir qu'ils sont conscients, ce sont des êtres dotés de raison et d'émotion, qu'ils sont souvent spontanés, souvent réfléchis, qui disposent d'un certain choix sur ce qu'ils font. Les agents humains sont essentiellement interdépendants, ils répondent les uns aux autres et leurs choix et leurs intentions se répondant des modèles émergents imprévisibles au fil du temps. <br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1990]], "Dynamic Strategic Management for the 1990s", Kogan Page, London<br />
<br />
* [[1991]], "The Chaos Frontier: Creative Strategic Control for Business", Butterworth Heinemann, Oxford<br />
<br />
* [[1992]], <br />
** a. "Managing Chaos", Kogan Page, London<br />
** b. "Managing the Unknowable: The Strategic Boundaries Between Order and Chaos", Jossey Bass, San Francisco<br />
<br />
* [[1993]], <br />
** a. "Strategy as Order Emerging from Chaos", Long Range Planning, 26(1), pp10–17<br />
** b. "Strategic Management and Organisational Dynamics: the challenge of complexity to ways of thinking about organisations", Pitman, London<br />
*** 2ème édition en [[1996]], Pitman, London<br />
*** 3ème édition en [[2000]], Pitman, London<br />
*** 6ème édition en [[2011]], Pearson Education, London, ISBN 978-0-273-70811-7<br />
<br />
* [[1994]], avec D. Parker, "Chaos, Management and Economics: The Implications of Nonlinear Thinking", Hobart Papers 125, [[Institute of Economic Affairs]], London<br />
<br />
* [[1995]], "The science of complexity: An alternative perspective for strategic change processes", Strategic Management Journal, Vol 16, n°6, pp477−495<br />
<br />
* [[1996]], "Complexity and Creativity in Organisations", San Francisco: Berrett-Koehler Publishers, Stanford Encyclopaedia of Philosophy<br />
<br />
* [[1999]], avec Doug Griffin, Patricia Shaw, "Knowing and acting in conditions of uncertainty: A complexity perspective", Systematic practice and action research, 12(3), pp295–309<br />
<br />
* [[2000]], avec Doug Griffin, Patricia Shaw, "Complexity and Management: fad or radical challenge to systems thinking", Routledge, London<br />
<br />
* [[2001]], "Complex responsive processes in organizations: learning and knowledge creation", London: Routledge<br />
<br />
* [[2003]], "Complexity and Group Processes: A radically social understanding of individuals", Brunner-Routledge, London<br />
<br />
* [[2010]], "Complexity and Organizational Reality: Uncertainty and the need to rethink management after the collapse of investment capitalism", Routledge, London, ISBN 0-415-55647-3<br />
<br />
* [[2012]], "The Tools and Techniques of Leadership and Management: Meeting the challenge of complexity", Routledge, London, ISBN 978-0-415-53118-4<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
{{ébauche}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=5_ao%C3%BBt&diff=1502495 août2017-06-30T05:56:40Z<p>Dardanus : Veselin Vukotić</p>
<hr />
<div>{{Août}}<br />
Le '''5 août''' est le 217{{e}} jour de l'année (218{{e}} en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien.<br />
<br />
<br />
* [[1905]] : naissance de [[Wassily Leontief]]<br />
* [[1949]] : naissance de [[Veselin Vukotic]]<br />
<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
[[Catégorie:Août]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=1949&diff=15024819492017-06-30T05:55:57Z<p>Dardanus : /* Naissances */</p>
<hr />
<div>{{années|1949}}<br />
<br />
==Événements==<br />
===International===<br />
Division politique de l'Allemagne en deux :<br />
* [[23 mai]] : Création de la République Fédérale d'Allemagne<br />
* [[12 octobre]] : Création de la République Démocratique Allemande<br />
===RFA===<br />
* [[Theodor Heuss]] élu président fédéral.<br />
===Chine===<br />
* 1er Octobre : Proclamation de la République Populaire de Chine par Mao Zedong<br />
===Etats-Unis===<br />
* [[Kenneth E. Boulding]] reçoit la médaille John Bates Clark<br />
<br />
==Culture==<br />
===Essais===<br />
* [[Ludwig von Mises]], ''[[L'Action humaine]]''<br />
* [[Jacques Rueff]], ''Epître aux dirigistes''<br />
* [[Henry Hazlitt]], ''L'économie politique en une leçon''<br />
* [[Pierre-Paul Royer-Collard|Royer-Collard]], ''De la liberté de la presse, Discours'' (réed. Bibliothèque de Médicis)<br />
* [[Benedetto Croce]], ''Filosofia e storiografia''<br />
<br />
===Cinéma===<br />
* ''[[Troisième homme (le)]]'', film de Carol Reed<br />
* ''[[Rebelle (le)]]'' (''The Fountainhead''), film de [[King Vidor]]<br />
* ''[[Le Livre noir]]'' (''The Black Book'' ou ''The Reign of Terror''), film d'Anthony Mann<br />
<br />
==Naissances==<br />
<br />
* [[Hans-Hermann Hoppe]]<br />
* [[Philippe Nemo]]<br />
* [[Roy A. Childs Jr.]]<br />
* [[Patrick Simon]]<br />
* [[Serge Schweitzer]]<br />
* [[Phil Salin]]<br />
* [[Bruce L. Benson]]<br />
* [[Allan C. Carlson]]<br />
* [[Andrew Bernstein]]<br />
* [[Paul J. Schoemaker]]<br />
* [[Mary J. Ruwart]]<br />
* [[John W. Robbins]]<br />
* [[Veselin Vukotic]]<br />
<br />
==Décès==<br />
* [[Frank Albert Fetter]]<br />
* [[François de Wendel]]<br />
<br />
{{chronologie}}<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=1949&diff=15024719492017-06-30T05:55:30Z<p>Dardanus : /* Naissances */ Veselin Vukotić</p>
<hr />
<div>{{années|1949}}<br />
<br />
==Événements==<br />
===International===<br />
Division politique de l'Allemagne en deux :<br />
* [[23 mai]] : Création de la République Fédérale d'Allemagne<br />
* [[12 octobre]] : Création de la République Démocratique Allemande<br />
===RFA===<br />
* [[Theodor Heuss]] élu président fédéral.<br />
===Chine===<br />
* 1er Octobre : Proclamation de la République Populaire de Chine par Mao Zedong<br />
===Etats-Unis===<br />
* [[Kenneth E. Boulding]] reçoit la médaille John Bates Clark<br />
<br />
==Culture==<br />
===Essais===<br />
* [[Ludwig von Mises]], ''[[L'Action humaine]]''<br />
* [[Jacques Rueff]], ''Epître aux dirigistes''<br />
* [[Henry Hazlitt]], ''L'économie politique en une leçon''<br />
* [[Pierre-Paul Royer-Collard|Royer-Collard]], ''De la liberté de la presse, Discours'' (réed. Bibliothèque de Médicis)<br />
* [[Benedetto Croce]], ''Filosofia e storiografia''<br />
<br />
===Cinéma===<br />
* ''[[Troisième homme (le)]]'', film de Carol Reed<br />
* ''[[Rebelle (le)]]'' (''The Fountainhead''), film de [[King Vidor]]<br />
* ''[[Le Livre noir]]'' (''The Black Book'' ou ''The Reign of Terror''), film d'Anthony Mann<br />
<br />
==Naissances==<br />
<br />
* [[Hans-Hermann Hoppe]]<br />
* [[Philippe Nemo]]<br />
* [[Roy A. Childs Jr.]]<br />
* [[Patrick Simon]]<br />
* [[Serge Schweitzer]]<br />
* [[Phil Salin]]<br />
* [[Bruce L. Benson]]<br />
* [[Allan C. Carlson]]<br />
* [[Andrew Bernstein]]<br />
* [[Paul J. Schoemaker]]<br />
* [[Mary J. Ruwart]]<br />
* [[John W. Robbins]]<br />
* [[Veselin Vukotić]]<br />
<br />
==Décès==<br />
* [[Frank Albert Fetter]]<br />
* [[François de Wendel]]<br />
<br />
{{chronologie}}<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Veselin_Vukotic&diff=150246Veselin Vukotic2017-06-30T05:55:11Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>'''Veselin Vukotić''', né le [[5 août]] [[1949]] à Pipar, en [[Yougoslavie]], est un économiste monténégrin, professeur, homme politique et copropriétaire de l'Université Donja Gorica. De [[1985]] à [[1988]], il a fait partie du cabinet du Premier ministre du Monténégro, Vuko Vukadinović. Il a été ministre de la privatisation et de l'entrepreneuriat dans le gouvernement de la République de Yougoslavie de [[1989]] à [[1992]]. Il est membre de la [[Société du Mont-Pèlerin]].<br />
<br />
En s'appuyant sur la citation de Fyodor Dostoyevsky : "Il n'existe pas si ce n'est pas un rêve !", Veselin Vukotic (2010) donne une idée de la vision d'entreprise nécessaire à un entrepreneur. "L'entreprise n'existe pas si ce n'est pas un rêve !", reprend-t-il. Cela signifie que l'entrepreneur doit avoir de l'imagination, son imagination. Il doit voir l'irréel pour faire des affaires.<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1993]], "Privatizacija i razvoj tržišne privrede" ("La privatisation et le développement d'une économie de marché"), Institut društvenih nauka, Belgrade<br />
<br />
* [[2002]], avec [[Steve Pejovich]], "Transition and Institutions", Belgrade: Institute of Social Sciences, paper n°175 <br />
<br />
* [[2008]], "Economic Freedom and New Economic Paradigm", Panoeconomicus, 55(1), pp115-128<br />
<br />
* [[2010]], [http://www.vukotic.net/files/publikacije/1294741173_4217.pdf "Psycho-phoilosophy of Business: Our Mentality through a Dialogue"], Frederich August von Hayek Institute, Vienna, ISBN: 3-902466-08-1<br />
<br />
<br />
<br />
{{ébauche}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=1870&diff=15024518702017-06-30T05:53:42Z<p>Dardanus : /* Décès */</p>
<hr />
<div>{{années|1870}}<br />
<br />
==Événements==<br />
===International===<br />
* Guerre franco-allemande<br />
* Le Concile Vatican I réuni par [[Pie IX]] adopte le dogme de l'infaillibilité pontificale.<br />
===États-Unis===<br />
* Vote du 15e amendement sous la présidence de [[Ulysses S. Grant]]<br />
===France===<br />
* [[Prévost-Paradol]] est convaincu de la sincérité du tournant libéral imprimé par [[Émile Ollivier]] à la politique de l'Empire, et finit par s'y rallier ''in extremis''. Nommé ambassadeur aux [[États-Unis]], il se suicide peu après.<br />
* Le plébiscite du 8 mai paraît conforter l'Empire libéral. <br />
* [[Henri Germain]] est un des dix opposants à la déclaration de guerre. <br />
* Le 9 août, les premiers revers face à l'Allemagne fournissent à la Chambre l'occasion de renverser [[Émile Ollivier]], à une écrasante majorité.<br />
* Le désastre de Sedan et la capitivité de [[Napoléon III]] provoquent la chute du [[Second Empire]]. La république est proclamée le [[4 septembre]] à Paris, notamment par [[Léon Gambetta]] et [[Jules Ferry]]. <br />
* [[Léon Gambetta]] devient ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Défense Nationale. <br />
* [[Jules Simon]] devient ministre de l'Instruction publique, des cultes et des Beaux-Arts. <br />
* [[Prosper Duvergier de Hauranne]] est élu à l'Académie française.<br />
<br />
===Italie===<br />
* Chute de Rome qui devient la capitale du royaume d'Italie et où s'installe [[Victor-Emmanuel II]]. [[Pie IX]] refuse de reconnaître l'État italien et interdit aux catholiques de participer à la vie civile du royaume.<br />
* [[Vilfredo Pareto]] diplômé de l'université polytechnique de Turin. Sa thèse d'ingénierie est intitulée « Principes fondamentaux de l'équilibre des corps solides ».<br />
<br />
===Royaume-Uni===<br />
* [[William Gladstone]] fait voter l'''Education Act'' qui généralise l'enseignement primaire.<br />
* [[Lord Granville]] secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères<br />
<br />
==Culture==<br />
* [[Charles de Montalembert]], ''L'Espagne et la Liberté''<br />
* [[Pierre-Joseph Proudhon]], ''Théorie du mouvement constitutionnel ''<br />
* [[Hippolyte Taine]], ''De l’intelligence''<br />
* [[Prévost-Paradol]], ''Lettres posthumes''<br />
* [[François Guizot]], ''L'histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789'', 5 vol.<br />
* [[Frédéric Le Play]], ''L'organisation du travail''<br />
<br />
==Naissances==<br />
* [[Élie Halévy]]<br />
* [[Louis Bachelier]]<br />
<br />
==Décès==<br />
* [[Charles de Montalembert]]<br />
* [[Lucien-Anatole Prévost-Paradol]]<br />
* [[Charles de Wendel]]<br />
* [[Abel-François Villemain]]<br />
* [[Victor de Broglie]]<br />
* [[Samuel Bailey]]<br />
{{chronologie}}[[Catégorie:XIXe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=1791&diff=15024417912017-06-30T05:53:23Z<p>Dardanus : /* Naissances */ Samuel Bailey</p>
<hr />
<div>{{années|1791}}<br />
<br />
==Événements==<br />
===États-Unis===<br />
* Vote de la Déclaration des droits ou ''Bill of Rights'' constituant les dix premiers amendements à la [[Constitution des États-Unis d'Amérique]]<br />
<br />
=== France ===<br />
* Loi le Chapelier créant le délit de coalition.<br />
* 20 juin : fuite de [[Louis XVI]] reconnu le lendemain à Varennes. <br />
* 17 juillet : scission du [[jacobinisme|club des Jacobins]], le triumvirat [[Barnave]], [[Adrien Duport|Duport]] et [[Lameth]] fondent le [[club des Feuillants]] qui rassemblent les révolutionnaires libéraux soucieux de terminer la révolution et de préserver la [[liberté]] et la [[propriété]].<br />
* Vote de la [[Constitution du 3 septembre 1791]], première constitution française qui établit une [[monarchie constitutionnelle]] sous l'influence du triumvirat.<br />
* [[28 septembre]] : loi sur l'émancipation des [[judaïsme|Juifs]] (ils obtiennent la pleine égalité de droits) <br />
* [[Pierre-Louis Roederer]] devient procureur général-syndic du département de la Seine.<br />
* [[Nicolas de Condorcet|Condorcet]] est élu représentant de Paris au sein de l’Assemblée législative, après avoir demandé l'instauration de la République.<br />
<br />
=== Royaume-Uni ===<br />
* Émeutes de Birmingham : la maison et le laboratoire de [[Joseph Priestley]] sont brûlés par la foule qui lui reproche sa sympathie pour la [[Révolution française]].<br />
<br />
== Culture ==<br />
* [[Wilhelm von Humboldt]], ''Sur les lois du développement des capacités humaines''<br />
* [[Joseph Priestley]], ''A Political Dialogue on the General Principles of Government''<br />
* [[Jeremy Bentham]], ''[[Le Panoptique]]''<br />
* [[Thomas Paine]], ''The Rights of Man''<br />
<br />
== Naissances ==<br />
* [[Odilon Barrot]]<br />
* [[Charles Babbage]]<br />
* [[Samuel Bailey]]<br />
<br />
== Décès ==<br />
* [[Mirabeau]]<br />
<br />
{{chronologie}}<br />
<br />
[[Catégorie:XVIIIe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=18_janvier&diff=15024318 janvier2017-06-30T05:52:57Z<p>Dardanus : Samuel Bailey</p>
<hr />
<div>{{janvier}}<br />
<br />
Le '''18 janvier''' est le dix-huitième jour de l'année du calendrier grégorien. Il reste 348 jours avant la fin de l'année (349 si bissextile). &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br />
<br />
* [[1689]] : naissance de [[Montesquieu]], philosophe français des [[Lumières]]<br />
* [[1811]] : naissance d'[[Édouard Laboulaye]], écrivain et homme politique français<br />
* [[1870]] : mort de [[Samuel Bailey]] philosophe et économiste anglais<br />
* [[1938]] : naissance de [[Anthony Giddens]], sociologue britannique<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
[[Catégorie:Janvier]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=5_juillet&diff=1502425 juillet2017-06-30T05:51:58Z<p>Dardanus : Samuel Bailey</p>
<hr />
<div>{{Juillet}}<br />
<br />
Le '''5 juillet''' est le 186{{e}} jour de l'année (187{{e}} en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien. Il reste 179 jours avant la fin de l'année. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br />
<br />
* [[1791]] : naissance de [[Samuel Bailey]] philosophe et économiste libéral anglais<br />
* [[1830]] : chute d'Alger après le débarquement du corps expéditionnaire français<br />
* [[1831]] : [[Casimir Périer]] obtient la dissolution de la Chambre <br />
* [[1871]] : déclaration du comte de Chambord affirmant son attachement au drapeau blanc<br />
* [[1911]] : naissance de [[Georges Pompidou]], homme d'État français<br />
* [[1916]] : second Manifeste de la [[Ligue du libre-échange]] <br />
* [[1933]] : naissance de [[Leonard P. Liggio]], historien libertarien américain<br />
* [[1962]] : proclamation officielle de l’indépendance de l'[[Algérie]], après le référendum d’autodétermination prévu par les accords d’Évian<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
[[Catégorie:Juillet]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Samuel_Bailey&diff=150241Samuel Bailey2017-06-30T05:50:56Z<p>Dardanus : liens</p>
<hr />
<div>'''Samuel Bailey''' ([[5 juillet]] [[1791]]- [[18 janvier]] [[1870]]), est un économiste, philosophe et écrivain anglais qui est né, a vécu et est mort à Sheffield. Surnommé le [[Jeremy Bentham|Bentham]] du Hallamshire, il a participé au débat économique de son époque sur la [[subjectivité de la valeur|notion de la valeur]]. <br />
<br />
<br />
== Une vie qui s'identifie à son œuvre ==<br />
<br />
<br />
Fils d'un négociant anglais, il a travaillé quelques années dans l'affaire familiale avant de se retirer, très fortuné, tout en conservant des liens avec la Sheffield Banking Company dont-il avait été un des fondateurs. Cet ardent libéral s'est peu impliqué en politique. Président à plusieurs reprises de la Sheffield Literary and Philosophical Society, il a mené une vie extrêmement régulière et solitaire. Il a néanmoins tenté à deux reprises (1832 et 1835) de se faire élire à la Chambre des Communes. Sa vie s'identifie donc essentiellement à ses œuvres. Par testament, ce célibataire devait laisser 80.000 livres à des établissements charitables de sa ville natale. <br />
<br />
La critique de Samuel Bailey à l'égard de nombreux économistes repose sur leur volonté de résoudre toutes les causes de la valeur en un seul lien de causalité. Ils réduisent ainsi la science à une simplicité exagérée. Samuel Bailey ne peut admettre ce point de vue, en d'autres termes, il lance un avertissement contre la présomption du "reductio ad unum" (réduction à l'unité) impliquée dans la notion métaphysique de la valeur.<br />
<br />
== Théoricien de la valeur subjective ==<br />
<br />
Dans une œuvre datant de [[1825]], "une dissertation critique sur la nature, la mesure et les causes de la valeur", Samuel Bailey réagît contre les insinuations métaphysiques de la valeur absolue qui se cache dans le discours de [[David Ricardo]]. En effet, ce dernier a recours au travail contenu dans la comptabilisation des valeurs d'échange. Cependant, Samuel Bailey, ainsi que de nombreux autres protagonistes, de l'époque, sur le débat de la valeur, ont perçu derrière le choix du travail contenu dans la valeur, en dehors des obstacles analytiques que cela implique, une fausse représentation de la question de la valeur d'échange. Pour Samuel Bailey, c'est uniquement cette [[subjectivité de la valeur|valeur subjective]] qui est pertinente. Les relations entre les différents biens de consommation sur le marché n'ont rien à voir avec la présence d'une valeur "substance" au sein de chaque marchandise.<br />
<br />
Pour le problème de la valeur d'échange elle-même, Samuel Bailey a fait référence à la théorie subjective de la valeur, en soutenant que, en général, la valeur d'échange dépend de l'évaluation des agents économiques prenant part à l'acte d'échange. La définition même de la valeur est "l'estime dans laquelle tout objet est détenu". Les causes de la valeur concernent l'attitude de l'esprit humain envers un objet et ne peuvent pas être étudiées en considérant un tel objet isolément. En outre, cette évaluation est relative, en ce sens qu'elle concerne les relations entre les différents objets, dans le sens où nous pouvons parler de valeurs-monnaie, de valeurs-blé, etc., selon la marchandise avec laquelle la comparaison est faite. Cela signifie qu'il est impossible de comparer les commodités appartenant à différents moments dans le temps. Par contre, par substitution d'analyse, nous pouvons comparer les relations de valeur (rapports d'échange) entre les paires de marchandises prises à différents moments dans le temps.<br />
<br />
== Précurseur de l'analyse marshallienne ==<br />
<br />
Samuel Bailey distingua trois catégories de biens : ceux qui font l'objet d'un monopole, ceux dont l'offre peut être augmentée, mais seulement avec une augmentation des coûts, et enfin ceux dont l'offre peut être augmentée à volonté, les coûts restant constants. Ainsi, il précise que la théorie de David Ricardo (purgée de références de la valeur absolue), n'est valable que pour la troisième catégorie, qui est beaucoup plus limitée que les partisans de Ricardo ne semblaient croire, alors que dans le monde réel, la deuxième catégorie est la plus importante. La troisième catégorie représente la relation entre l'évaluation des acheteurs et la pénurie (relative) de l'approvisionnement.<br />
Les travaux de Samuel Bailey ont anticiper un courant de pensée, repris par [[John Stuart Mill]] avant de trouver son chemin dans la tripartition d'[[Alfred Marshall]] avec sa notion de coûts constante, de coûts croissants et de coûts décroissants.<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1825]], "A critical dissertation on the nature, measure and causes of value", London: R. Hunter<br />
** Nouvelle édition en [[1967]], London: Frank Cass<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1961]], R. M. Rauner, "Samuel Bailey and the classical theory of value", London: G. Bell and Sons<br />
<br />
* [[1970]], [[Thomas Sowell]], "Samuel Bailey Revisited", Economica, Novembre, pp402-408<br />
<br />
{{ébauche}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Samuel_Bailey&diff=150240Samuel Bailey2017-06-30T05:48:42Z<p>Dardanus : /* Une vie qui s'identifie à son œuvre */</p>
<hr />
<div>'''Samuel Bailey''' ([[5 juillet]] [[1791]]- [[18 janvier]] [[1870]]), est un économiste, philosophe et écrivain anglais qui est né, a vécu et est mort à Sheffield. Surnommé le [[Jeremy Bentham|Bentham]] du Hallamshire, il a participé au débat économique de son époque sur la notion de la valeur. <br />
<br />
<br />
== Une vie qui s'identifie à son œuvre ==<br />
<br />
<br />
Fils d'un négociant anglais, il a travaillé quelques années dans l'affaire familiale avant de se retirer, très fortuné, tout en conservant des liens avec la Sheffield Banking Company dont-il avait été un des fondateurs. Cet ardent libéral s'est peu impliqué en politique. Président à plusieurs reprises de la Sheffield Literary and Philosophical Society, il a mené une vie extrêmement régulière et solitaire. Il a néanmoins tenté à deux reprises (1832 et 1835) de se faire élire à la Chambre des Communes. Sa vie s'identifie donc essentiellement à ses œuvres. Par testament, ce célibataire devait laisser 80.000 livres à des établissements charitables de sa ville natale. <br />
<br />
La critique de Samuel Bailey à l'égard de nombreux économistes repose sur leur volonté de résoudre toutes les causes de la valeur en un seul lien de causalité. Ils réduisent ainsi la science à une simplicité exagérée. Samuel Bailey ne peut admettre ce point de vue, en d'autres termes, il lance un avertissement contre la présomption du "reductio ad unum" (réduction à l'unité) impliquée dans la notion métaphysique de la valeur.<br />
<br />
== Théoricien de la valeur subjective ==<br />
<br />
Dans une œuvre datant de [[1825]], "une dissertation critique sur la nature, la mesure et les causes de la valeur", Samuel Bailey réagît contre les insinuations métaphysiques de la valeur absolue qui se cache dans le discours de [[David Ricardo]]. En effet, ce dernier a recours au travail contenu dans la comptabilisation des valeurs d'échange. Cependant, Samuel Bailey, ainsi que de nombreux autres protagonistes, de l'époque, sur le débat de la valeur, ont perçu derrière le choix du travail contenu dans la valeur, en dehors des obstacles analytiques que cela implique, une fausse représentation de la question de la valeur d'échange. Pour Samuel Bailey, c'est uniquement cette valeur subjective qui est pertinente. Les relations entre les différents biens de consommation sur le marché n'ont rien à voir avec la présence d'une valeur "substance" au sein de chaque marchandise.<br />
<br />
Pour le problème de la valeur d'échange elle-même, Samuel Bailey a fait référence à la théorie subjective de la valeur, en soutenant que, en général, la valeur d'échange dépend de l'évaluation des agents économiques prenant part à l'acte d'échange. La définition même de la valeur est "l'estime dans laquelle tout objet est détenu". Les causes de la valeur concernent l'attitude de l'esprit humain envers un objet et ne peuvent pas être étudiées en considérant un tel objet isolément. En outre, cette évaluation est relative, en ce sens qu'elle concerne les relations entre les différents objets, dans le sens où nous pouvons parler de valeurs-monnaie, de valeurs-blé, etc., selon la marchandise avec laquelle la comparaison est faite. Cela signifie qu'il est impossible de comparer les commodités appartenant à différents moments dans le temps. Par contre, par substitution d'analyse, nous pouvons comparer les relations de valeur (rapports d'échange) entre les paires de marchandises prises à différents moments dans le temps.<br />
<br />
== Précurseur de l'analyse marshallienne ==<br />
<br />
Samuel Bailey distingua trois catégories de biens : ceux qui font l'objet d'un monopole, ceux dont l'offre peut être augmentée, mais seulement avec une augmentation des coûts, et enfin ceux dont l'offre peut être augmentée à volonté, les coûts restant constants. Ainsi, il précise que la théorie de David Ricardo (purgée de références de la valeur absolue), n'est valable que pour la troisième catégorie, qui est beaucoup plus limitée que les partisans de Ricardo ne semblaient croire, alors que dans le monde réel, la deuxième catégorie est la plus importante. La troisième catégorie représente la relation entre l'évaluation des acheteurs et la pénurie (relative) de l'approvisionnement.<br />
Les travaux de Samuel Bailey ont anticiper un courant de pensée, repris par [[John Stuart Mill]] avant de trouver son chemin dans la tripartition d'[[Alfred Marshall]] avec sa notion de coûts constante, de coûts croissants et de coûts décroissants.<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1825]], "A critical dissertation on the nature, measure and causes of value", London: R. Hunter<br />
** Nouvelle édition en [[1967]], London: Frank Cass<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1961]], R. M. Rauner, "Samuel Bailey and the classical theory of value", London: G. Bell and Sons<br />
<br />
* [[1970]], [[Thomas Sowell]], "Samuel Bailey Revisited", Economica, Novembre, pp402-408<br />
<br />
{{ébauche}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Samuel_Bailey&diff=150239Samuel Bailey2017-06-30T05:43:56Z<p>Dardanus : bio</p>
<hr />
<div>'''Samuel Bailey''' ([[5 juillet]] [[1791]]- [[18 janvier]] [[1870]]), est un économiste, philosophe et écrivain anglais qui est né, a vécu et est mort à Sheffield. Surnommé le [[Jeremy Bentham|Bentham]] du Hallamshire, il a participé au débat économique de son époque sur la notion de la valeur. <br />
<br />
<br />
== Une vie qui s'identifie à son œuvre ==<br />
<br />
<br />
Fils d'un négociant anglais, il a travaillé quelques années dans l'affaire familiale avant de se retirer, très fortuné, tout en conservant des liens avec la Sheffield Banking Company dont-il avait été un des fondateurs. Cet ardent libéral s'est peu impliqué en politique. Il a néanmoins tenté à deux reprises (1832 et 1835) de se faire élire à la Chambre des Communes. Sa vie s'identifie donc essentiellement à ses œuvres. Par testament, ce célibataire devait laisser 80.000 livres à des établissements charitables de sa ville natale. <br />
<br />
La critique de Samuel Bailey à l'égard de nombreux économistes repose sur leur volonté de résoudre toutes les causes de la valeur en un seul lien de causalité. Ils réduisent ainsi la science à une simplicité exagérée. Samuel Bailey ne peut admettre ce point de vue, en d'autres termes, il lance un avertissement contre la présomption du "reductio ad unum" (réduction à l'unité) impliquée dans la notion métaphysique de la valeur.<br />
<br />
== Théoricien de la valeur subjective ==<br />
<br />
Dans une œuvre datant de [[1825]], "une dissertation critique sur la nature, la mesure et les causes de la valeur", Samuel Bailey réagît contre les insinuations métaphysiques de la valeur absolue qui se cache dans le discours de [[David Ricardo]]. En effet, ce dernier a recours au travail contenu dans la comptabilisation des valeurs d'échange. Cependant, Samuel Bailey, ainsi que de nombreux autres protagonistes, de l'époque, sur le débat de la valeur, ont perçu derrière le choix du travail contenu dans la valeur, en dehors des obstacles analytiques que cela implique, une fausse représentation de la question de la valeur d'échange. Pour Samuel Bailey, c'est uniquement cette valeur subjective qui est pertinente. Les relations entre les différents biens de consommation sur le marché n'ont rien à voir avec la présence d'une valeur "substance" au sein de chaque marchandise.<br />
<br />
Pour le problème de la valeur d'échange elle-même, Samuel Bailey a fait référence à la théorie subjective de la valeur, en soutenant que, en général, la valeur d'échange dépend de l'évaluation des agents économiques prenant part à l'acte d'échange. La définition même de la valeur est "l'estime dans laquelle tout objet est détenu". Les causes de la valeur concernent l'attitude de l'esprit humain envers un objet et ne peuvent pas être étudiées en considérant un tel objet isolément. En outre, cette évaluation est relative, en ce sens qu'elle concerne les relations entre les différents objets, dans le sens où nous pouvons parler de valeurs-monnaie, de valeurs-blé, etc., selon la marchandise avec laquelle la comparaison est faite. Cela signifie qu'il est impossible de comparer les commodités appartenant à différents moments dans le temps. Par contre, par substitution d'analyse, nous pouvons comparer les relations de valeur (rapports d'échange) entre les paires de marchandises prises à différents moments dans le temps.<br />
<br />
== Précurseur de l'analyse marshallienne ==<br />
<br />
Samuel Bailey distingua trois catégories de biens : ceux qui font l'objet d'un monopole, ceux dont l'offre peut être augmentée, mais seulement avec une augmentation des coûts, et enfin ceux dont l'offre peut être augmentée à volonté, les coûts restant constants. Ainsi, il précise que la théorie de David Ricardo (purgée de références de la valeur absolue), n'est valable que pour la troisième catégorie, qui est beaucoup plus limitée que les partisans de Ricardo ne semblaient croire, alors que dans le monde réel, la deuxième catégorie est la plus importante. La troisième catégorie représente la relation entre l'évaluation des acheteurs et la pénurie (relative) de l'approvisionnement.<br />
Les travaux de Samuel Bailey ont anticiper un courant de pensée, repris par [[John Stuart Mill]] avant de trouver son chemin dans la tripartition d'[[Alfred Marshall]] avec sa notion de coûts constante, de coûts croissants et de coûts décroissants.<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1825]], "A critical dissertation on the nature, measure and causes of value", London: R. Hunter<br />
** Nouvelle édition en [[1967]], London: Frank Cass<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1961]], R. M. Rauner, "Samuel Bailey and the classical theory of value", London: G. Bell and Sons<br />
<br />
* [[1970]], [[Thomas Sowell]], "Samuel Bailey Revisited", Economica, Novembre, pp402-408<br />
<br />
{{ébauche}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Mikhail_Bakounine&diff=149684Mikhail Bakounine2017-06-24T15:30:26Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>'''Mikhail''' [Alexandrovitch] '''Bakounine''' (né le [[30 mai]] [[1814]] - décédé le [[1er juillet]] [[1876]]), était un révolutionnaire russe bien connu et un théoricien de l'anarchisme collectiviste. Michail Bakunin a grandement influencé de nombreux penseurs du vingt et unième siècle, y compris Noam Chomsky. Son discours est présent chez de nombreux hommes politiques qui ne l'affichent pourtant pas nécessairement.<br />
<br />
== Contestation de l'idée marxiste de la dictature du prolétariat ==<br />
<br />
Mikhail Bakounine a contesté l'idée marxiste de la dictature du prolétariat. Cependant, Bakounine et Marx avaient un grand respect l'un pour l'autre, ce qui s'est reflété par de nombreux écrits entre les deux. Le conflit intellectuel entre Mikhail Bakounine et [[Karl Marx]] a souligné toutefois la différence entre l'anarchisme collectiviste et le marxisme. Bakounine croyait que l'état sous toutes ses formes, y compris sous la forme d'une démocratie prolétarienne, doit immédiatement être aboli parce qu'une forme de gouvernement finit par conduire tôt ou tard à l'oppression. <br />
<br />
Alors que les anarchistes sociaux et les marxistes partagent le même objectif final, la création d'une société libre et égalitaire sans classe sociale, ni d'Etat, ils sont fortement en désaccord sur la manière d'atteindre cet objectif. Les anarchistes collectivistes pensent que la société sans classe et apatride doit être établie par l'action directe des masses, ce qui aboutit à la révolution sociale. Et, ils refusent toute étape intermédiaire, comme la dictature du prolétariat, au motif qu'une telle dictature tend à vouloir se sauvegarder par le principe d'auto-perpétuation. Sans doute que la chute de la Russie communiste soviétique et d'autres pays d'Europe de l'Est reflète cette intuition. Les hommes de l'ancien régime tendent à vouloir garder le pouvoir sous toutes ses formes.<br />
<br />
== Le danger de la formule : "La passion de la destruction est une passion créatrice" ==<br />
<br />
En [[1842]], Mikhail Bakounine, conclut en [[1842]] son premier texte révolutionnaire, "La Réaction en Allemagne" par une formule qui a eu des répercussions sanglantes dans toute l'Europe : "Die Lust der Zerstörung ist zugleich eine schaffende Lust". Cette formule a motivé de nombreux anarchistes à perpétrer des attentats, à faire couler le sang et à assassiner des êtres au mépris de la dignité et de la valeur humaine. Que signifiait cette phrase ? Elle est très différente de l'expression de [[création destructrice]] lorsque [[Joseph Schumpeter]] parle de l'[[innovation]] en économie.<br />
<br />
Le libertaire Jean-Christophe Angaut, dans un article sur le blog, "Atelier de création libertaire"<ref>Jean-Christophe Angaut, [[2010]], [http://atelierdecreationlibertaire.com/blogs/bakounine/la-passion-de-la-destruction-est-en-meme-temps-une-passion-creatrice-361/ “La passion de la destruction est en même temps une passion créatrice!”], écrit le 30 mai 2010 publié sur le site Atelier de création libertaire</ref> estime qu'il y a une erreur de traduction en français. Mikhail Bakounine ne serait pas "un apôtre de la destruction universelle qui identifierait destruction et création". La faute en incomberait aux acteurs de la volonté de néant qui ont réalisé les attentats. Y-a-t-il juste une erreur d'interprétation de la part des terroristes ? C'est une façon aisée de vouloir discréditer les auteurs de ces crimes et de leurs commanditaires.<br />
<br />
L'anarchiste révolutionnaire serait animé par une grande énergie, semblable à celle que porte l'être humain vis à vis de la transcendance. Mikhail Bakounine réfutait la présence de Dieu car la foi serait avilissante pour l'homme. Cependant, ses "apôtres" sont toutefois transportés par un enthousiasme hors du commun semblable à la foi religieuse. Le terme volupté a été changé en français par celui de passion pour symboliser la motivation nécessaire d’engendrer un monde nouveau. La destruction des institutions "malfaisantes" serait un grand acte d’amour suprême<ref>Il existerait le même frisson précurseur à celui de la création. Ce subterfuge rhétorique à la métaphore orgasmique est aussi présent chez d'autres terroristes à qui on promet 100 vierges à leur entrée au paradis</ref>. Alors que l'entrepreneur schumpétérien crée un nouveau cadre favorable à l'innovation, et que cela crée implicitement, sans le vouloir directement, des destructions dans des activités autres, "l'entrepreneur" anarchiste et révolutionnaire est incapable de pouvoir créer sans devoir, avant tout, "briser le cadre du monde" réel des autres citoyens. L'acteur 'bakouninien' se met dans un état de destruction déchaînée dans l'attente d'une promesse de création future. Pour construire son monde, il a besoin de détruire sauvagement celui des autres. Or, rien ne permet d'assurer que ses anticipations lui procure un monde meilleur. Hormis, sa confiance aveugle dans les prédictions de Mikhail Bakounine.<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /><br />
<br />
{{ébauche}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=%C3%89tienne_Bonnot_de_Condillac&diff=147067Étienne Bonnot de Condillac2017-05-28T19:51:36Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Étienne Bonnot de Condillac<br />
| type = [[:Catégorie:philosophes|philosophe]]<br />
| dates = [[1715]] - [[1780]]<br />
| image = [[Image:Condillac.jpg|thumb|right|Étienne Bonnot de Condillac]]<br />
| tendance = [[libéral classique]]<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| citation = <br />
| Catallaxia = [[:ca:Condillac|Catallaxia]]<br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Étienne Bonnot de Condillac''' (30 septembre [[1715]] - 3 août [[1780]]), est un philosophe français. Un seul de ces ouvrages est consacré à l'économie politique mais il a fondé sa réputation. Il y affirme que la valeur repose sur l'utilité. Il se distingue ainsi des [[physiocrates]] auquel on le rattache souvent pour qui seule l'agriculture est susceptible de créer des richesses. <br />
<br />
==Présentation==<br />
<br />
C'est le frère du pré-socialiste [[Gabriel Bonnot de Mably]].<br />
<br />
Condillac est le premier à penser explicitement les rapports entre l’économie et la politique. [[Murray Rothbard]] et l’[[école de Chicago]] sont les héritiers directs de notre abbé (car il était abbé). Plus fort que [[Richard Cantillon]], Condillac explicite des notions jusque-là floues et incomplètes. Il fonde la [[valeur]] sur l’[[utilité]]. La valeur est donc [[subjectivité de la valeur|subjective]], et même deux fois subjective&nbsp;: elle répond aux besoins du sujet, et elle ne devient valeur que par une estimation subjective. Ce sont donc nos besoins qui déterminent la valeur des choses. &Eacute;videmment, on sent moins les besoins dans l’abondance que dans la [[rareté]], mais le fond du nœud est bien là. <br />
<br />
{{quote|Je conçois qu'une chose est rare quand nous n'en avons pas autant qu'il en faut pour notre usage, qu'elle est abondante quand nous jugeons que nous en avons autant qu'il nous en faut et qu'elle est surabondante, quand nous jugeons que nous en avons au-delà.}}<br />
<br />
Ainsi, même la notion de rareté est subjective. <br />
<br />
Comme le dit Condillac dans un éclair de génie,<br />
<br />
{{quote|Une chose n’a pas une valeur parce qu’elle coûte, comme on le suppose&nbsp;; mais elle coûte, parce qu’elle a une valeur.}}<br />
<br />
On passe de la valeur au [[prix]] par l’[[échange]]. C’est là où Condillac est vraiment génial. Il dit&nbsp;:<br />
<br />
{{quote|Il est faux que dans les échanges on donne valeur égale pour valeur égale.}}<br />
<br />
en se référant implicitement à [[Thomas d'Aquin]]. Condillac ajoute, à l'inverse de celui-ci, que <br />
<br />
{{quote|Chacun des contractants en donne toujours une moindre pour une plus grande.}}<br />
<br />
L’inégalité des valeurs subjectives est le moteur de l’échange. Et cet échange, s’il est librement consenti, améliore forcément le bien-être des deux parties, qui, sinon, n’échangeraient rien du tout&nbsp;!<br />
<br />
Le seul déplacement d’un objet de la personne A à la personne B augmente le bien-être de l’ensemble des deux personnes si B accorde plus de valeur que A à cet objet&nbsp;! C’est l’échange qui révèle les prix, car aucun prix n’est absolu, tous sont relatifs. Ils n’apparaissent absolus que parce qu’ils sont exprimés en monnaie, mais même dans ce cas, ils sont relatifs au prix de la monnaie.<br />
<br />
Chez Condillac, la liberté humaine est fondée sur l’[[efficience]] économique, pas sur la morale ou sur la religion. L’échange profite aux parties parce qu’il est libre. La plus petite contrainte exercée sur l’une ou l’autre aboutirait à un moindre bien-être. Il propose de restaurer la liberté des échanges pour réduire les disettes et stabiliser les prix, ce qui, comme le rappelle justement [[Philippe Simonnot]], est aussi scandaleux au XVIII{{e}} siècle, que de vouloir aujourd’hui libérer de ses règlementations ([[SMIC]], [[35 heures]], etc.) le [[marché du travail]] pour réduire le [[chômage]].<br />
<br />
Il se sépare des physiocrates en mettant en valeur le rôle de l'industrie : <br />
<br />
{{quote|En effet si d'un côté nous avons vu que la terre est la source des productions et par conséquent des richesses, nous voyons de l'autre que l'industrie donne de la valeur à quantité de productions, qui sans elle n'en auraient pas. Il est donc démontré que l'industrie est aussi en dernière analyse, une source de richesses.}}<br />
<br />
Ainsi donc marchands et artisans contribuent eux aussi à augmenter la masse des richesses. Il contribue ainsi à l'abandon du dogme physiocratique. <br />
<br />
Dans son grand tableau, l’État a une place&nbsp;: celle de l’[[État gendarme]], dont l’[[impôt]] constitue le salaire de protection des propriétaires. Mais le souverain ne peut être protecteur que s’il n’a pas de préférences propres. C’est là le trou noir du raisonnement de Condillac&nbsp;: comment empêcher l’État d’avoir ses propres préférences, et à partir de là comment l’empêcher d’interférer sur les préférences des particuliers&nbsp;? Condillac ne le dira pas.<br />
<br />
==Citation==<br />
<br />
* {{citation bloc | Une chose n'a pas une valeur, parce qu'elle coûte, comme on le suppose&nbsp;; mais elle coûte, parce qu'elle a une valeur. Je dis donc que, même sur les bords d'un fleuve, l'eau a une valeur, mais la plus petite possible, parce qu'elle y est infiniment surabondante à nos besoins. Dans un lieu aride, au contraire, elle a une grande valeur&nbsp;; et on l'estime en raison de l'éloignement et de la difficulté de s'en procurer. En pareil cas un voyageur altéré donnerait cent louis d'un verre d'eau, et ce verre d'eau vaudrait cent louis. Car la valeur est moins dans la chose que dans l'estime que nous en faisons, et cette estime est relative à notre besoin&nbsp;: elle croît et diminue comme notre besoin croît et diminue lui-même.}}<br />
<br />
== Œuvres ==<br />
* [[1746]], ''Essai sur l’origine des connaissances humaines'' - reprise des idées de [[John Locke]].<br />
* [[1749]], ''Traité des systèmes''. <br />
* [[1754]], ''Traité des sensations''&nbsp;&mdash; ouvrage majeur.<br />
* [[1755]], ''Traité des animaux''&nbsp;&mdash; critique de l’''Histoire naturelle'' de Buffon de 1749.<br />
* [[1775]], ''Cours d’études''&nbsp;&mdash; 13 volumes, écrit pour le jeune Duc Ferdinand de Parme, fils de [[Louis XV]].<br />
* [[1776]], ''Le Commerce et le gouvernement considéré relativement l’un à l’autre''<br />
** Nouvelle édition en [[1997]], Commerce et government, Cheltenham, U.K.: Edward Elgar<br />
* [[1780]], ''La Logique ou l’art de penser''&nbsp;&mdash; commande du gouvernement de [[Pologne]] pour les écoles palatines.<br />
* [[1798]], ''La Langue des calculs''&nbsp;&mdash; posthume.<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1903]], Auguste Lebeau, "Condillac: Économiste", Paris: Guillaumin<br />
<br />
* [[1911]], Jean Lefort, "Condillac, économiste", Revue Générale du Droit, de la Legislation et de la Jurisprudence en France et à l'Étranger, Vol 34, pp256-261<br />
<br />
* [[1937]], Georges Le Roy, La psychologie de Condillac. Boivin: Paris<br />
<br />
* [[1968]], Isabel F. Knight, The geometric spirit: the Abbe de Condillac and the French Enlightenment, Yale University Press: New Haven<br />
<br />
* [[1979]], Ellen McNiven Hine, A critical study of Condillac's Traité des systèmes, Nijhoff: The Hague<br />
<br />
* [[1981]], Jean Sgard, dir., Corpus Condillac, Slatkine: Genève<br />
<br />
* [[1982]], <br />
** Roberto Salvucci, Sviluppi della problematica del linguaggio nel XVIII secolo: Condillac, Rousseau, Smith. Maggioli: Rimini<br />
** Jean Sgard, dir., "Condillac et les problèmes du langage", Slatkine: Geneve (Travaux présentés au colloque de Grenoble, 9-11 octobre 1980, pour le bi-centenaire de la [[mort]] de Condillac)<br />
<br />
* [[1985]], [[Daniel B. Klein]], [http://econfaculty.gmu.edu/klein/PdfPapers/DeductiveEconomicMethodology.pdf “Deductive economic methodology in the French Enlightenment: Condillac and Destutt de Tracy”], History of Political Economy, 17:1, pp51-71<br />
<br />
* [[1999]], Walter et Shelagh M. Eltis, "The Abbé de Condillac's Critique of French Dirigism", Journal of the History of Economic Thought, Vol 21, n°3, pp237-256<br />
<br />
* [[2002]], Arnaud Orain, « Condillac face à la physiocratie. Terre, valeur et répartition », Revue économique, vol 53, n° 5, p. 1075-1099<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* {{fr}}[http://fr.wikisource.org/wiki/Trait%C3%A9_des_sensations Traité des sensations sur Wikisource]<br />
* {{fr}}[http://fr.wikisource.org/wiki/Essai_sur_l%E2%80%99origine_des_connaissances_humaines Essai sur l'origine des connaissances humaines sur Wikisource]<br />
* {{fr}}[http://www.taieb.net/auteurs/Condillac/Condillac01.html Biographie de Condillac]<br />
* {{fr}}[http://www.taieb.net/auteurs/Condillac/commerce/ctab1.html ''Le Commerce & le Gouvernement'', 1re partie]<br />
* {{fr}}[http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-87991 Le commerce et le gouvernement considérés relativement l'un à l'autre] sur Gallica<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
<br />
* [[Libéraux classiques]]<br />
<br />
{{Portail auteurs}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Condillac, Etienne}}<br />
[[Catégorie:XVIIIe siècle]]<br />
[[Catégorie:Libéraux classiques]]<br />
[[Catégorie:Philosophes]]<br />
[[Catégorie:Libéraux français]]<br />
<br />
[[ca:Condillac]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=John_Rawls&diff=145486John Rawls2017-01-29T18:23:41Z<p>Dardanus : liens internes</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = John Rawls<br />
| type = [[:Catégorie:philosophes|Philosophe]]<br />
| dates = [[1921]]-[[2002]]<br />
| image = [[Image:Rawls.jpg|thumb|John Rawls]]<br />
| tendance = [[libéraux de gauche|Libéral de gauche]]<br />
| citation = <br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| Catallaxia = [[:ca:John Rawls|Catallaxia]]<br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''John Rawls''' (Baltimore, [[21 février]] [[1921]] - Lewiston, [[24 novembre]] [[2002]]) est un philosophe américain.<br />
<br />
==Biographie==<br />
John Borden (Bordley) Rawls est né dans une famille riche de Baltimore, Maryland. Il est le second des cinq enfants de William Lee Rawls et de Anna Abell Stump. Il entre en [[1939]] à l'université de Princeton, mais est appelé à servir dans l'armée américaine dans le Pacifique lors de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il retourne à Princeton en [[1946]] et termine son doctorat de philosophie en [[1949]]. Il enseigne à l'université Cornell et au Massachusetts Institute of Technology. En [[1959]], il devient professeur à Harvard, jusqu'en [[1995]]. <br />
Son livre paru sous le titre ''A Theory of Justice'' (''Théorie de la justice'') en [[1971]] et auquel il travaillait depuis les années 60 le révéla. Lorsque Rawls élabore sa théorie, la légitimité des États-Unis est remise en cause, la Guerre du Viêt Nam sévit et la lutte pour les Droits civiques bat son plein. C'est donc dans un moment de doute que sa théorie de la justice voit le jour, celle-ci est considérée depuis lors dans le monde anglo-saxon comme le plus important texte de philosophie politique. L'œuvre de Rawls s'axera sur les notions d'[[éthique]], de [[justice]] et de [[libéralisme]].<br />
<br />
Après avoir souffert d'une série d'attaques cardiaques (qui ne l’empêchèrent pas de continuer à publier) John Rawls mourut en [[2002]] à l'âge de 81 ans. Il reste l'un des philosophes politiques les plus étudiés du XX{{e}} siècle.<br />
<br />
==Pensée==<br />
===Un théoricien ''liberal'' de la justice===<br />
<br />
Situé à [[gauche]] de l'échiquier politique américain, après la publication de son ouvrage ''Théorie de la justice'' Rawls devient néanmoins très rapidement une lecture incontournable dans l'enseignement de la philosophie morale et sociale.<br />
<br />
Son opus magnum veut proposer une théorie de rechange à la théorie [[utilitarisme|utilitariste]], comme celle de [[Henry Sidgwick]], mais aussi aux théories de l’[https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thique_intuitionniste intuitionnisme], ainsi qu'au [http://study.stanley-cavell.org/Le-perfectionnisme-en-philosophie perfectionnisme], au profit d'une théorie qui, au lieu de subordonner la justice au bien, subordonne le bien à la justice, et qui s'apparente, à ce titre, aux doctrines déontologiques et s'oppose aux doctrines téléologiques.<br />
<br />
* {{guil|Mon but est de présenter une conception de la justice qui généralise et porte à un plus haut niveau d'abstraction la théorie bien connue du contrat social telle qu'on la trouve, entre autres, chez Locke, Rousseau et Kant}}. - (Rawls, 1987, p. 37)<br />
<br />
Afin de valider sa théorie, Rawls part d’une position originelle d'égale liberté (correspondant à l'état de nature dans la théorie du [[contrat social]] de [[John Locke|Locke]] et [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]]), dans lequel les individus sont susceptibles d'adhérer à un ensemble de principes de justice sans savoir à l’avance s’ils en retireront un quelconque avantage ou désavantage, ce que Rawls nomine un {{guil|voile d’ignorance}}.<br />
<br />
Rawls précise qu'une des caractéristiques de la théorie de la justice comme équité est qu'elle conçoit les individus comme des êtres rationnels étant mutuellement désintéressés (''mutually disinterested''), débarrassés de toute contingence sociale et préjugés, tout en étant mis en situation de pouvoir faire des choix rationnels. Il conçoit sa théorie de la justice comme une partie de la [[Théorie du choix rationnel|théorie du choix rationnel]] ainsi comme un exemple d'une théorie du [[Contrat|contrat]].<br />
<br />
Dans les conditions préalables d'une situation initiale il en résulte principalement deux principes de justice susceptibles d'être choisis, qui résumés, peuvent s’énoncer ainsi :<br />
#une égale [[liberté]] pour tous (« principe de liberté »), mais qui ne concerne que les libertés de base (excluant la liberté de contracter ou de posséder des moyens de production<ref>"Liberties not on the list, for example, the right to own certain kinds of property (e.g. means of production) and freedom of contract as understood by the doctrine of laissez-faire are not basic; and so they are not protected by the priority of the first principle."</ref>)<br />
#une [[égalité]] des chances et un « principe de différence », les inégalités n’étant justifiées que dans les cas où :<br />
* elles ont été produites lors d'un processus basé sur des règles justes et équitables ;<br />
* elles procurent le plus grand bénéfice aux membres les plus désavantagés de la société ;<br />
* elles sont justifiées par l'[[utilité]] commune (ainsi des véhicules prioritaires aux feux de croisement).<br />
<br />
Ces deux principes sont accompagnés d’un principe de priorité des libertés fondamentales sur l’égalité des chances qui est elle-même prioritaire sur l’égalisation des ressources. Ainsi, la liberté individuelle est sauvegardée.<br />
<br />
Ainsi, Rawls élargit le concept de bien-être à d’autres considérations que la simple satisfaction utilitariste, en introduisant une notion essentielle qui est celle des libertés que chacun d’entre nous possède et qu’il peut faire valoir à tout moment dans sa communauté pour atteindre la vie qu’il souhaite mener. Cette exigence de justice permet à Rawls de définir une liste de biens premiers, c’est-à-dire « des biens utiles quel que soit le projet de vie rationnel », qui sont : <br />
*a) les biens premiers naturels, comme la santé ou les talents (facteurs naturels), qui ne sont pas soumis au contrôle des institutions<br />
*b) les biens premiers sociaux, comme les libertés et droits fondamentaux, les positions sociales et le respect de soi, <br />
*c) les avantages socio-économiques liés à ces positions qui aident les individus à poursuivre librement leurs objectifs.<br />
<br />
A la question "John Rawls est-il libéral ?", [[Alain Laurent]] répond :<br />
: « Si John Rawls a été considéré comme un libéral, il ne l'est pas, hors du concept du voile d'ignorance. Selon lui, l'individu ne s'étant pas créé seul, il a contracté une dette envers la société. Cela justifie donc l'État Providence et la [[solidarité]] obligatoire. Rawls pousse même au-delà, considérant que les talents de chacun ne lui appartiennent pas, étant dus au hasard. Cette conception déterministe remet en cause la propriété même de soi. »<br />
<br />
Il faut signaler à ce sujet que le terme ''liberal'' est connoté différemment des deux cotés de l'Atlantique. Les ''liberal'' américains mettent plus l'accent sur les libertés politiques et sont classés à gauche sur l'échiquier politique là où les libéraux sont perçus comme étant à droite et plus attachés aux libertés économiques en Europe. D'où l'emploi du mot ''libertarian'' par ceux qui défendent à la fois pleinement les libertés économiques et les libertés politiques. Si Rawls est qualifié de « liberal » dans le débat américain, il est en opposition avec les ''libertarians'' pour son [[étatisme]].<br />
<br />
===Sur la liberté===<br />
* {{guil|La liberté ne peut être limitée qu'au nom de la liberté.}} ''Théorie de la justice'', § 46.<br />
<br />
Selon J. Rawls, il découle de ce principe qu'une restriction de la liberté est justifiée dans deux cas seulement:<br />
#si elle permet de renforcer le système total des libertés partagé par tous : « si la liberté est moins étendue, le citoyen représentatif doit y trouver en fin de compte un gain pour sa liberté » (§ 39) ;<br />
#si une inégalité des libertés est acceptable pour ceux qui ont une liberté moindre : « si la liberté est inégale, la liberté de ceux qui ont le moins de liberté doit être mieux protégée » (§ 39).<br />
<br />
Pour le premier cas, Rawls mentionne les exemples d’une limitation de la liberté de conscience et de pensée de manière compatible avec l’ordre public, la limitation du pouvoir du gouvernement par la majorité, la limitation des libertés des intolérants et la répression de la violence des sectes concurrentes.<br />
<br />
Pour le second cas, J. Rawls mentionne l’exemple d’une inégalité des libertés civiques : « si certains ont plus de voix que d’autres, la liberté politique est inégale ; il en va de même si les voix de certains pèsent bien plus lourd que celles des autres, ou si une partie de la société est totalement dépourvue du droit de vote. Dans de nombreuses situations historiques, une liberté politique moins grande a dû, peut-être, être justifiée ».<br />
<br />
==Les critiques adressées à son encontre==<br />
''Critique libérale de gauche'': [[Amartya Sen]], puis dans son sillon, Martha Nussbaum, ont essayé d'affiner, avec la notion de capabilité, les critères de la liberté réelle rawlsienne qu'ils reprochent de ne dépendre au final que du simple critère financier et d'oublier toutes les coercitions culturelles (ou superstructurelles).<br />
<br />
''Critique communautarienne'': Michael Sandel, Alasdair MacIntyre ou encore Charles Taylor critiquent la vision anhistorique de la fiction rawlsienne et voient dans sa conception atomistique de l'individu la possibilité d'un [[despotisme]] soft par une bureaucratie pesant de tout son poids sur les individus isolés et impuissants.<br />
<br />
''Critique libertarienne'': il s'agit principalement de celle de son collègue à Harvard, [[Robert Nozick]] dont l'ouvrage ''[[Anarchie, État et Utopie]]'' ([[1974]]) se veut une réponse à la TJ, si bien que les deux ouvrages sont souvent lus conjointement afin d'examiner les points de désaccords entre libéraux et libertariens.<br />
<br />
Les critiques de Nozick sont les suivantes :<br />
<br />
* Rawls fonde sa conception de la justice sur un choix procédural irréaliste, qui est la fiction du système de voile d'ignorance, qui permet à des individus supposés rationnels et impartiaux d'établir des principes de justice, en oubliant leur propre position sociale ou leur conception du bien ;<br />
* il y a antinomie entre les principes de liberté et d'équité (les fans d'une vedette sportive, telle que le champion de basket Wilt Chamberlain, paient très cher pour le voir, ce qui viole la "juste" distribution des revenus) ; il semble arbitraire d'exclure la [[liberté économique]] des libertés de base comme le fait Rawls, introduisant d'emblée un parti-pris "gauchisant" dans sa conception ;<br />
* le devoir moral d'assistance des plus favorisés envers les plus démunis devient une solidarité obligatoire, instaurée nécessairement par une structure autoritaire (confusion du droit et de la morale) ;<br />
* le principe de différence contient une part d'arbitraire. On ne voit pas pourquoi les individus ne mériteraient pas leurs actifs naturels (Rawls : ''« nous ne méritons pas notre place dans la répartition des dons à la naissance, pas plus que nous ne méritons notre point de départ initial dans la société »'') ; le principe de différence reflète une vue subjective, il suppose que les "favorisés" piétinent les droits des démunis et aboutit à une culpabilisation de la réussite ; <br />
* un pouvoir étatique fort est nécessaire pour mettre en œuvre la justice sociale ; la logique de redistribution constante risque de conduire à une intervention permanente de l'État et à une société quasi-totalitaire.<br />
<br />
==Bibliographie et articles==<br />
<br />
*''Outline of a Decision Procedure for Ethics'', Philosophical Review 60 ([[1951]]): 177—90.<br />
*''A Theory of Justice'' - ''Théorie de la justice'' ([[1971]])<br />
*''Kantian Constructivism in Moral Theory'', The Journal of Philosophy, Vol. 77, No. 9 (Sep. 9, [[1980]])<br />
*''Justice as Fairness: Political not Metaphysical'', Philosophy and Public Affairs, Vol. 14, No. 3 [[1985]]<br />
*''Justice et démocratie'' ([[1993]])<br />
*''Libéralisme politique'' ([[1993]])<br />
*''Le droit des gens'' ([[1996]])<br />
*''Leçons sur l'histoire de la philosophie morale'' ([[2000]])<br />
*''La Justice comme équité'' ([[2001]])<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1975]], John C. Harsanyi, Can the Maximin Principle Serve as a Basis for Morality? A Critique of John Rawls's Theory, American Political Science Review, 69, pp594-606<br />
<br />
* [[1980]], Holly Smith Goldman, Rawls and Utilitarianism, In: H. Gene Blocker et Elizabeth H. Smith, dir., John Rawls' Theory of Social Justice, Athens, Ohio: Ohio University Press, pp346-394<br />
<br />
* [[1984]], [[Jeffrey Paul]], "Rawls on Liberty", In: Zbigniew A. Pelczynski & [[John Gray]], dir., "Conceptions of Liberty in Political Philosophy", St. Martin's Press<br />
<br />
* [[2008]], Will Wilkinson, [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf#454 "RAWLS, JOHN (1921–2002)"], In: [[Ronald Hamowy]], dir., [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf "The Encyclopedia of Libertarianism"], [[Cato Institute]] - Sage Publications, pp415-416<br />
<br />
* [[2012]], James R. Stoner, [http://www.claremont.org/crb/article/rawls-meets-hayek/ "Rawls Meets Hayek"], commentaire du livre de , Claremont Review of Books, Vol 12, n°4, Fall, pp61-62<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references/><br />
<br />
==Voir aussi==<br />
* {{fr}}{{pdf}}[https://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/etes/documents/2002.Rawls_LeMonde_.pdf John Rawls, père fondateur de la pensée politique contemporaine] Philippe Van Parijs, Carte blanche dans Le Monde et La Libre Belgique, 27 novembre 2002,<br />
* {{fr}}[http://www.philagora.net/droit/rawls-anarchie-etat1.htm La critique de John Rawls par Robert Nozick dans Anarchie, État et utopie] par Jean-Jacques Sarfati, professeur de philosophie<br />
* {{fr}}[http://fare.livejournal.com/159863.html John Rawls, ou le socialisme diabolique (critique libertarienne de la "Théorie de la Justice")] par [[Faré]]<br />
* {{fr}}[https://www.contrepoints.org/2015/08/01/216323-rawls-le-fantasme-de-letat-providence Rawls : le fantasme de l’État-providence][[Contrepoints]]<br />
* {{fr}}[http://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1996_num_46_2_395054 Rawls et le libéralisme politique] Bertrand Guillarme, Revue française de science politique<br />
* {{en}}[http://mises.org/daily/6039/The-Rawlsitarian-Paradox The Rawlsitarian Paradox] Par [[David Gordon]]<br />
<br />
:<br />
{{Portail auteurs}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Rawls, John}}<br />
[[Catégorie:Libéraux de gauche]]<br />
[[Catégorie:Philosophes]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Donald_Trump&diff=145473Donald Trump2017-01-29T10:03:13Z<p>Dardanus : mise en forme</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Donald John Trump<br />
| type = [[:Catégorie:personnages politique|Homme politique]]<br />
| dates = [[1946]] -<br />
| image = [[Image:Trumpofficiel.jpg|200px]]<br />
| tendance = <br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation = <br />
| Forum = <br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
'''Donald John Trump''' (né le [[14 juin]] [[1946]] dans le Queens à New-York) est un homme d'affaire, actuellement 45e président des États-Unis.<br />
<br />
== Jeunesse==<br />
<br />
Il est diplômé d'un bachelor of science en économie de la Wharton School of the University of Pennsylvania à Philadelphie.<br />
<br />
<br />
== L'homme d'affaire ==<br />
En 1971, il reprend l'entreprise familiale ''Elizabeth Trump & Son'' qu'il renomme ''The Trump Organization''.<br />
<br />
== Le président ==<br />
<br />
{{Forum<br />
|lien1=[https://forum.liberaux.org/index.php/topic/54008-donald-trump/ Donald Trump] {{for}}<br />
|lien2= <br />
|lien3=<br />
|lien4=<br />
|lien5=<br />
|lien6=<br />
}}<br />
<br />
Le [[8 novembre]] [[2016]], il est élu président des États-Unis avec 306 votes au collège électoral contre 232 pour son adversaire Hillary Clinton.<br />
<br />
== Critique libérale ==<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]<br />
[[Catégorie:Président_des_États-Unis]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=1942&diff=14547219422017-01-29T09:51:43Z<p>Dardanus : /* Naissances */ Deirdre McCloskey</p>
<hr />
<div>{{années|1942}}<br />
<br />
==Événements==<br />
<br />
==Culture==<br />
===Essais===<br />
* [[Joseph Schumpeter]], ''Capitalisme, socialisme et démocratie''<br />
* [[Bruno Leoni]], ''Per una Teoria dell'irrazionale nel diritto''<br />
* [[Günter Schmölders]], ''Der Wettbewerb als Mittel der Leistungssteigerung und Leistungsauslese''<br />
<br />
===Cinéma===<br />
* ''[[Casablanca]]'', de Michael Curtiz<br />
<br />
==Naissances==<br />
<br />
* [[Vladimir Boukovsky]]<br />
* [[Victoria Curzon-Price]], économiste, ancienne présidente de la [[Société du Mont-Pèlerin]]<br />
* [[Ernesto Galli della Loggia]]<br />
* [[Erhard Friedberg]], sociologue français<br />
* [[Maurice Cusson]], criminologue canadien<br />
* [[Rogelio Tomás Pontón]] économiste argentin<br />
* [[Deirdre McCloskey]] universitaire libertarienne américaine<br />
<br />
==Décès==<br />
{{chronologie}}<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Deirdre_McCloskey&diff=145471Deirdre McCloskey2017-01-29T09:50:35Z<p>Dardanus : /* Les apports de Deirdre McCloskey */</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Deirdre McCloskey<br />
| type = [[:Catégorie:économistes|économiste]]<br />
| dates = [[1942]]<br />
| image = [[Fichier:Sex 190.33.jpg]]<br />
| tendance = <br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation =<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Deirdre McCloskey''' (Ann Arbor, Michigan, le [[11 septembre]] [[1942]]) est depuis [[1995]] une femme économiste favorable au libre marché. Avant elle était un homme et se prénommait Donald. Elle se définit comme postmoderne, libertarienne, féministe et aristotélicienne. Ses centres principaux de recherche incluent les origines du monde moderne, l'utilisation abusive des statistiques significatives en économie et d'autres sciences, et l'étude du capitalisme, entre autres.<br />
<br />
<br />
== Biographie ==<br />
<br />
McCloskey est né fils aîné de l'universitaire Robert G. McCloskey, professeur à l'Université de Harvard et de la poétesse Helen Stueland .<br />
<br />
Mariée pendant trente ans et mère de deux enfants, elle a décidée de devenir une femme en [[1995]], à l'âge de 53 ans. Elle a écrit sur son expérience dans un ouvrage publié : ''Crossing: A Memoir'' (University of Chicago Press, 1999) salué comme un livre important de 'année par le New York Times. Elle y décrit l'émergence croissante son identité féminine, sa transition - chirurgicale et sociale - comme femme et son divorce, malgré l'opposition de son épouse. Le livre décrit sa nouvelle vie, et la poursuite de sa carrière en tant qu'économiste académique.<br />
<br />
McCloskey plaide en faveur des droits des personnes et des organisations de la communauté LGBT . Elle a joué un rôle clé lors de la controverse à propos de la théorie de Blanchard, de Bailey, et de Lawrence et dans le débat sur le livre de J. Michael Bailey, ''The Man Would Be Queen'' , sur les raisons pour lesquelles les femmes transsexuelles désirent cette transformation d'homme en femme.<br />
<br />
McCloskey s'est décrite comme une femme « littéraire , quantitative , postmoderne , pro-marché , progressiste , épiscopalienne , bostonienne du Midwest qui était autrefois un homme. , je suis une chrétienne libertaire chrétien non une « conservatrice »!(McCloskey, Deirdre. "Informal Biographical Remarks". DeirdreMcLoskey.com. Retrieved 3 January 2014.)<br />
<br />
<br />
== Carrière universitaire ==<br />
<br />
McCloskey a obtenu son diplôme de premier cycle et d'études supérieures en économie à l'Université de Harvard. Sa thèse, supervisée par Alexander Gerschenkron, a remporté en [[1973]] le Prix David A. Wells.<br />
<br />
En [[1968]], McCloskey est devenu professeure adjoint d'économie à l' Université de Chicago, où elle est restée pendant 12 ans, devenant professeure agrégée en économie en 1975 et professeure associée en histoire en 1979. Son travail à Chicago est marqué par Sa contribution à la révolution cliométrique dans l'histoire économique. Elle a formé plusieurs générations de d'économistes majeurs de l'[[École de Chicago]]. Ses cours ont été la source d'inspiration de son livre ''The Applied Theory of Price''. <br />
<br />
En [[1979]], à la suggestion de la Wayne Booth in English de Chicago, elle s'est tournée vers l'étude de la rhétorique économique. Plus tard, à l' Université de l'Iowa , elle a publié ''The Rhetoric of Economics'' (1985) et co-fondée avec John S. Nelson, Allan Megill et d'autres un Institut et Programme d'études supérieures, le ''Project on Rhetoric of Inquiry''. McCloskey a publié 16 livres et près de 400 articles dans les nombreux domaines de ses recherches. <br />
<br />
<br />
Professeure émérite d'économie , d'histoire , d'anglais et de communication à l' Université de l'Illinois à Chicago (UIC), elle y est également professeure adjointe de Philosophie and Classics et a été, pendant cinq ans, professeure invitée de philosophie à l'Université Erasmus de Rotterdam. Depuis octobre [[2007]], elle a reçu six doctorats honoris causa. En 2013, elle a reçu le prix commémoratif Julian L. Simon du ''Competitive Enterprise Institute'' pour son travail examinant les facteurs dans l'histoire qui ont mené à l'avancement dans la réalisation humaine et la prospérité. <br />
<br />
<br />
== Les apports de Deirdre McCloskey ==<br />
<br />
Ses principales contributions ont porté sur l' histoire économique de la Grande-Bretagne (commerce du XIXe siècle, histoire moderne, agriculture médiévale), la quantification de l'enquête historique ( cliometrics ), la rhétorique économique, la rhétorique des sciences humaines, la méthodologie économique, la vertu L'éthique, l'économie féministe, l' économie hétérodoxe , le rôle des mathématiques dans l'analyse économique et l'utilisation (parfois mauvaise) des statistiques significatives en économie et, dans sa trilogie sur «L'ère bourgeoise», les origines de la [[révolution industrielle]].<br />
<br />
Son livre ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'' a été le premier de la trilogie, publié en [[2006]]. Le deuxième, ''Bourgeois Dignity: Why Economics Can't Explain the Modern World'' a été publié en [[2010]], et le troisième, ''Bourgeois Equality: How Ideas, Not Capital or Institutions, Enriched the World'' est paru en [[2016]].<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1970]], "Did Victorian Britain Fail?", Economic History Review, Vol 23, pp46-59<br />
<br />
* [[1972]], "The Enclosure of Open Fields: Preface to a Study of Its Impact on the Efficiency of English Agriculture in the Eighteenth Century", Journal of Economic History, Vol 32, pp15‑35<br />
<br />
* [[1973]], "Economic Maturity and Entrepreneurial Decline: British Iron and Steel, 1870-1913", Cambridge: Harvard University Press<br />
<br />
* [[1982]], "The Applied Theory of Price", New York: Macmillan<br />
<br />
* [[1983]], "The Rhetoric of Economics", Journal of Economic Literature, 31(2), pp481-517<br />
<br />
* [[1985]], The Rhetoric of Economics, Madison, Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
** Nouvelle édition en [[1998]], Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
<br />
* [[1986]], <br />
** a. Entretien, Institute for Humane Studies Newsletter Institute Scholar, vol 6, n°1, p7<br />
** b. "Why Economic Historians Should Stop Relying on Statistical Tests of Significance, and Lead Economists and Historians Into the Promised Land", Cliometrics Society Newsletter, 2, December, pp5–7<br />
<br />
* [[1987]], "The two cultures and Methodology", Critical Review, Vol 1, n°3, Summer, pp124-127<br />
<br />
* [[1990]], <br />
** a. Storytelling in economics, In: C. Nash et M. Warner, dir., Routledge, pp5-22<br />
*** Repris en [[1991]], In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar, pp204-221<br />
** b. If You’re So Smart: The Narrative of Economic Expertise, Chicago: University of Chicago Press<br />
** c. “Their Blackboard, Right or Wrong: A Comment on Contested Exchange”, Politics and Society, 18(2), pp223–232<br />
<br />
* [[1991]], <br />
** a. History, differential equations, and the problem of narration, History and Theory, 30(1), pp21-36<br />
*** Repris en 1991, In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar<br />
** b. Storytelling in Economics, In: [[Don Lavoie]], dir., Economics and Hermeneutics, London: Routledge, pp61-75<br />
** c. "Continuity in Economic History", In: John Eatwell, dir., "The New Palgrave: The World of Economics", New York: W.W. Norton & Co., Inc., pp143-148<br />
** d. "The Essential Rhetoric of Law, Literature, and Liberty", Critical Review, Vol 5, n°2, Spring, pp203-223<br />
<br />
* [[1992]], <br />
** a. “Writing as a Responsibility of Science: A Reply to Laband and Taylor”, Economic Inquiry, 30, October, pp689–695<br />
** b. “Commentary” on Philip Mirowski’s paper, In: Neil de Marchi, dir., "Post-Popperian Methodology of Economics", Boston: Kluwer, pp261–271<br />
<br />
* [[1993]], <br />
** a. ‘Some Consequences of a Conjective Economics’, In: Marianne A. Ferber et Julie A. Nelson, dir., Beyond Economic Man: Feminist Theory and Economics, University of Chicago Press, Chicago<br />
** b. The lawyerly rhetoric of Coase’s ‘The nature of the firm’, Journal of Corporation Law, Vol 18, pp425–440<br />
<br />
* [[1994]], <br />
** a. "Knowledge and Persuasion in Economics", Cambridge, UK: Cambridge University Press<br />
** b. “Bourgeois Virtue”, American Scholar, Vol 63, n°2, Spring, pp177-191<br />
<br />
* [[1995]], <br />
** a. "Kelly Green Golf Shoes and the Intellectual Range from M to N", Eastern Economics Journal, 21(3), pp411-414<br />
** b. "Some News That at Least Will Not Bore You", Eastern Economic Journal, 21(4), pp551-553<br />
<br />
* [[1996]], avec Stephen T. Ziliak, The Standard Error of Regressions, Journal of Economic Literature, 34, pp97–114<br />
<br />
* [[1997]], The Vices of Economists - The Virtues of the Bourgeoisie, Amsterdam, Amsterdam University Press<br />
<br />
* [[1998]], <br />
** a. The So-Called Coase Theorem, Eastern Economic Journal, Vol 24, n°3, Summer, pp367-371<br />
** b. The good old Coase theorem and the good old Chicago school: A comment on Zerbe and Medema, In: [[Steven G. Medema]], dir., Coasean economics: Law and economics and the new institutional economics, Boston: Kluwer, pp239–248<br />
<br />
* [[2000]],<br />
** a. How to be Human: Though an Economist, University of Michigan: University of Michigan Press<br />
** b. Economical Writing. Prospect Heights, IL: Waveland Press, Inc.<br />
<br />
* [[2001]], The genealogy of postmodernism, In: Amariglio Cullenberg et Ruccio, dir., Postmodernism, Economics and Knowledge, London: Routledge, pp102-128<br />
<br />
* [[2002]], The Secret Sins of Economics, Chicago: Prickly Paradigm Press<br />
<br />
* [[2005]], "The Trouble with Mathematics and Statistics in Economics", History of Economic Ideas, Vol XIII, n°3, pp85-102<br />
<br />
* [[2006]], ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'', University of Chicago Press, ISBN 0226556638<br />
<br />
* [[2008]], <br />
** a. avec Jack Amariglio, "Fleeing Capitalism: A Slightly Disputatious Conversation/Interview among Friends", In: Jack Amariglio, J. Childers et S. Cullenberg, dir., "Sublime Economy: On the Intersection of Art and Economics", London: Routledge, pp276-319<br />
** b. [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf#286 "INDUSTRIAL REVOLUTION"], In: [[Ronald Hamowy]], dir., [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf "The Encyclopedia of Libertarianism"], [[Cato Institute]] - Sage Publications, pp247-249<br />
<br />
* [[2010]], <br />
** a. "Bourgeois Dignity: Why Economics Can’t Explain the Modern World", Chicago: University of Chicago Press<br />
** b. "Life in the Market is Good for You", In: Mark D. White, dir., "Accepting the Invisible Hand: Market-Based Approaches to Social Economic Problems", New York: Palgrave Macmillan, pp139-168<br />
<br />
* [[2011]], <br />
** a. [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf#45 "A Kirznerian Economic History of the Modern World"], In: [[Emily Chamlee-Wright]], dir., [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf "The Annual Proceedings of the Wealth and Well-Being of Nations, 2010-2011"], Vol 3, Beloit College Press, ISBN 978-0-578-02883-5, pp45-64<br />
** b. [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf#32 "Liberty and Dignity Explain the Modern World "], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf "The Morality of Capitalism. What Your Professors Won’t Tell You"], Ottawa, Illinois: Jameson Books, Inc., pp27-30<br />
*** Traduit en français en [[2012]] par [[Emmanuel Martin]], [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf#37 "La liberté et la dignité expliquent le monde moderne"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf "La moralité du capitalisme Ce que vos professeurs ne vous diront pas"], Students For Liberty et Atlas Economic Research Foundation, Lithuanie: Petro Ofsetas, ISBN 978-609-420-265-0, pp32-36<br />
*** Traduit en espagnol en [[2013]], [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf#57 "La libertad y la dignidad explican el mundo moderno"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf "La moralidad del capitalismo. Lo que no le contarán sus profesores"], [[Chili]], Santiago: Fundación para el Progreso, pp61-66<br />
<br />
* [[2013]], <br />
** a. "A Hayekian/Kirznerian Economic History of the Modern World", In: R. Frantz et R. Leeson, dir., "Hayek and Behavioral Economics", Archival Insights into the Evolution of Economics, vol 4, Palgrave Macmillan<br />
** b. "A neo-institutionalism of measurement, without measurement: A comment on Douglas Allen’s The Institutional Revolution", [[The Review of Austrian Economics]], vol 26, n°4, décembre, pp363-373<br />
<br />
* [[2014]], [http://docs.sieo.org/SIEO_7_2014_McCloskey.pdf "Austrians, Anti-Samuelson, and the Rhetoric of Qualification: A Comment on Daniel Klein’s Knowledge and Coordination"], Studies in Emergent Order, Vol 7, pp15-29<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1990]], Daniel Hammond, "McCloskey's Modernism and Friedman's Methodology: A Case Study with New Evidence", Review of Social Economy, Vol 48, Summer, pp158-171<br />
<br />
* [[1996]], <br />
** [[Jack High]], commentaire du livre de [[Donald McCloskey]], "Knowledge and Persuasion in Economics", Business History Review, vol 70, n°2, summer, pp262-267<br />
** Leda M. Paulani, "Idéias sem Lugar: sobre a retórica da economia de McCloskey", In: José M. Rego, dir., "Retórica na Economia. São Paulo: Bienal<br />
<br />
* [[1999]], Leda M. Paulani, "Modernidade e Discurso Econômico: ainda sobre McCloskey", Revista de Economia Política, Vol 4, n°76, oct-dec<br />
<br />
* [[2002]], [[Robert Lawson]], commentaire du livre de [[Deirdre McCloskey]], How to be Human Though an Economist, [[The Independent Review]], 7(2), p287<br />
<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [https://en.wikipedia.org/wiki/Deirdre_McCloskey notice dans en.wikipedia]<br />
<br />
{{Portail économie}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:McCloskey, Deirdre}}<br />
[[Catégorie:économistes]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Deirdre_McCloskey&diff=145470Deirdre McCloskey2017-01-29T09:49:53Z<p>Dardanus : liens internes</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Deirdre McCloskey<br />
| type = [[:Catégorie:économistes|économiste]]<br />
| dates = [[1942]]<br />
| image = [[Fichier:Sex 190.33.jpg]]<br />
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}}<br />
'''Deirdre McCloskey''' (Ann Arbor, Michigan, le [[11 septembre]] [[1942]]) est depuis [[1995]] une femme économiste favorable au libre marché. Avant elle était un homme et se prénommait Donald. Elle se définit comme postmoderne, libertarienne, féministe et aristotélicienne. Ses centres principaux de recherche incluent les origines du monde moderne, l'utilisation abusive des statistiques significatives en économie et d'autres sciences, et l'étude du capitalisme, entre autres.<br />
<br />
<br />
== Biographie ==<br />
<br />
McCloskey est né fils aîné de l'universitaire Robert G. McCloskey, professeur à l'Université de Harvard et de la poétesse Helen Stueland .<br />
<br />
Mariée pendant trente ans et mère de deux enfants, elle a décidée de devenir une femme en [[1995]], à l'âge de 53 ans. Elle a écrit sur son expérience dans un ouvrage publié : ''Crossing: A Memoir'' (University of Chicago Press, 1999) salué comme un livre important de 'année par le New York Times. Elle y décrit l'émergence croissante son identité féminine, sa transition - chirurgicale et sociale - comme femme et son divorce, malgré l'opposition de son épouse. Le livre décrit sa nouvelle vie, et la poursuite de sa carrière en tant qu'économiste académique.<br />
<br />
McCloskey plaide en faveur des droits des personnes et des organisations de la communauté LGBT . Elle a joué un rôle clé lors de la controverse à propos de la théorie de Blanchard, de Bailey, et de Lawrence et dans le débat sur le livre de J. Michael Bailey, ''The Man Would Be Queen'' , sur les raisons pour lesquelles les femmes transsexuelles désirent cette transformation d'homme en femme.<br />
<br />
McCloskey s'est décrite comme une femme « littéraire , quantitative , postmoderne , pro-marché , progressiste , épiscopalienne , bostonienne du Midwest qui était autrefois un homme. , je suis une chrétienne libertaire chrétien non une « conservatrice »!(McCloskey, Deirdre. "Informal Biographical Remarks". DeirdreMcLoskey.com. Retrieved 3 January 2014.)<br />
<br />
<br />
== Carrière universitaire ==<br />
<br />
McCloskey a obtenu son diplôme de premier cycle et d'études supérieures en économie à l'Université de Harvard. Sa thèse, supervisée par Alexander Gerschenkron, a remporté en [[1973]] le Prix David A. Wells.<br />
<br />
En [[1968]], McCloskey est devenu professeure adjoint d'économie à l' Université de Chicago, où elle est restée pendant 12 ans, devenant professeure agrégée en économie en 1975 et professeure associée en histoire en 1979. Son travail à Chicago est marqué par Sa contribution à la révolution cliométrique dans l'histoire économique. Elle a formé plusieurs générations de d'économistes majeurs de l'[[École de Chicago]]. Ses cours ont été la source d'inspiration de son livre ''The Applied Theory of Price''. <br />
<br />
En [[1979]], à la suggestion de la Wayne Booth in English de Chicago, elle s'est tournée vers l'étude de la rhétorique économique. Plus tard, à l' Université de l'Iowa , elle a publié ''The Rhetoric of Economics'' (1985) et co-fondée avec John S. Nelson, Allan Megill et d'autres un Institut et Programme d'études supérieures, le ''Project on Rhetoric of Inquiry''. McCloskey a publié 16 livres et près de 400 articles dans les nombreux domaines de ses recherches. <br />
<br />
<br />
Professeure émérite d'économie , d'histoire , d'anglais et de communication à l' Université de l'Illinois à Chicago (UIC), elle y est également professeure adjointe de Philosophie and Classics et a été, pendant cinq ans, professeure invitée de philosophie à l'Université Erasmus de Rotterdam. Depuis octobre [[2007]], elle a reçu six doctorats honoris causa. En 2013, elle a reçu le prix commémoratif Julian L. Simon du ''Competitive Enterprise Institute'' pour son travail examinant les facteurs dans l'histoire qui ont mené à l'avancement dans la réalisation humaine et la prospérité. <br />
<br />
<br />
== Les apports de Deirdre McCloskey ==<br />
<br />
Ses principales contributions ont porté sur l' histoire économique de la Grande-Bretagne (commerce du XIXe siècle, histoire moderne, agriculture médiévale), la quantification de l'enquête historique ( cliometrics ), la rhétorique économique, la rhétorique des sciences humaines, la méthodologie économique, la vertu L'éthique, l'économie féministe, l' économie hétérodoxe , le rôle des mathématiques dans l'analyse économique et l'utilisation (parfois mauvaise) des statistiques significatives en économie et, dans sa trilogie sur «L'ère bourgeoise», les origines de la [[révolution industrielle]].<br />
<br />
Son livre ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'' a été le premier de la trilogie, publié en 2006. Le deuxième, ''Bourgeois Dignity: Why Economics Can't Explain the Modern World'' a été publié en 2010, et le troisième, ''Bourgeois Equality: How Ideas, Not Capital or Institutions, Enriched the World'' est paru en 2016.<br />
<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1970]], "Did Victorian Britain Fail?", Economic History Review, Vol 23, pp46-59<br />
<br />
* [[1972]], "The Enclosure of Open Fields: Preface to a Study of Its Impact on the Efficiency of English Agriculture in the Eighteenth Century", Journal of Economic History, Vol 32, pp15‑35<br />
<br />
* [[1973]], "Economic Maturity and Entrepreneurial Decline: British Iron and Steel, 1870-1913", Cambridge: Harvard University Press<br />
<br />
* [[1982]], "The Applied Theory of Price", New York: Macmillan<br />
<br />
* [[1983]], "The Rhetoric of Economics", Journal of Economic Literature, 31(2), pp481-517<br />
<br />
* [[1985]], The Rhetoric of Economics, Madison, Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
** Nouvelle édition en [[1998]], Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
<br />
* [[1986]], <br />
** a. Entretien, Institute for Humane Studies Newsletter Institute Scholar, vol 6, n°1, p7<br />
** b. "Why Economic Historians Should Stop Relying on Statistical Tests of Significance, and Lead Economists and Historians Into the Promised Land", Cliometrics Society Newsletter, 2, December, pp5–7<br />
<br />
* [[1987]], "The two cultures and Methodology", Critical Review, Vol 1, n°3, Summer, pp124-127<br />
<br />
* [[1990]], <br />
** a. Storytelling in economics, In: C. Nash et M. Warner, dir., Routledge, pp5-22<br />
*** Repris en [[1991]], In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar, pp204-221<br />
** b. If You’re So Smart: The Narrative of Economic Expertise, Chicago: University of Chicago Press<br />
** c. “Their Blackboard, Right or Wrong: A Comment on Contested Exchange”, Politics and Society, 18(2), pp223–232<br />
<br />
* [[1991]], <br />
** a. History, differential equations, and the problem of narration, History and Theory, 30(1), pp21-36<br />
*** Repris en 1991, In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar<br />
** b. Storytelling in Economics, In: [[Don Lavoie]], dir., Economics and Hermeneutics, London: Routledge, pp61-75<br />
** c. "Continuity in Economic History", In: John Eatwell, dir., "The New Palgrave: The World of Economics", New York: W.W. Norton & Co., Inc., pp143-148<br />
** d. "The Essential Rhetoric of Law, Literature, and Liberty", Critical Review, Vol 5, n°2, Spring, pp203-223<br />
<br />
* [[1992]], <br />
** a. “Writing as a Responsibility of Science: A Reply to Laband and Taylor”, Economic Inquiry, 30, October, pp689–695<br />
** b. “Commentary” on Philip Mirowski’s paper, In: Neil de Marchi, dir., "Post-Popperian Methodology of Economics", Boston: Kluwer, pp261–271<br />
<br />
* [[1993]], <br />
** a. ‘Some Consequences of a Conjective Economics’, In: Marianne A. Ferber et Julie A. Nelson, dir., Beyond Economic Man: Feminist Theory and Economics, University of Chicago Press, Chicago<br />
** b. The lawyerly rhetoric of Coase’s ‘The nature of the firm’, Journal of Corporation Law, Vol 18, pp425–440<br />
<br />
* [[1994]], <br />
** a. "Knowledge and Persuasion in Economics", Cambridge, UK: Cambridge University Press<br />
** b. “Bourgeois Virtue”, American Scholar, Vol 63, n°2, Spring, pp177-191<br />
<br />
* [[1995]], <br />
** a. "Kelly Green Golf Shoes and the Intellectual Range from M to N", Eastern Economics Journal, 21(3), pp411-414<br />
** b. "Some News That at Least Will Not Bore You", Eastern Economic Journal, 21(4), pp551-553<br />
<br />
* [[1996]], avec Stephen T. Ziliak, The Standard Error of Regressions, Journal of Economic Literature, 34, pp97–114<br />
<br />
* [[1997]], The Vices of Economists - The Virtues of the Bourgeoisie, Amsterdam, Amsterdam University Press<br />
<br />
* [[1998]], <br />
** a. The So-Called Coase Theorem, Eastern Economic Journal, Vol 24, n°3, Summer, pp367-371<br />
** b. The good old Coase theorem and the good old Chicago school: A comment on Zerbe and Medema, In: [[Steven G. Medema]], dir., Coasean economics: Law and economics and the new institutional economics, Boston: Kluwer, pp239–248<br />
<br />
* [[2000]],<br />
** a. How to be Human: Though an Economist, University of Michigan: University of Michigan Press<br />
** b. Economical Writing. Prospect Heights, IL: Waveland Press, Inc.<br />
<br />
* [[2001]], The genealogy of postmodernism, In: Amariglio Cullenberg et Ruccio, dir., Postmodernism, Economics and Knowledge, London: Routledge, pp102-128<br />
<br />
* [[2002]], The Secret Sins of Economics, Chicago: Prickly Paradigm Press<br />
<br />
* [[2005]], "The Trouble with Mathematics and Statistics in Economics", History of Economic Ideas, Vol XIII, n°3, pp85-102<br />
<br />
* [[2006]], ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'', University of Chicago Press, ISBN 0226556638<br />
<br />
* [[2008]], <br />
** a. avec Jack Amariglio, "Fleeing Capitalism: A Slightly Disputatious Conversation/Interview among Friends", In: Jack Amariglio, J. Childers et S. Cullenberg, dir., "Sublime Economy: On the Intersection of Art and Economics", London: Routledge, pp276-319<br />
** b. [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf#286 "INDUSTRIAL REVOLUTION"], In: [[Ronald Hamowy]], dir., [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf "The Encyclopedia of Libertarianism"], [[Cato Institute]] - Sage Publications, pp247-249<br />
<br />
* [[2010]], <br />
** a. "Bourgeois Dignity: Why Economics Can’t Explain the Modern World", Chicago: University of Chicago Press<br />
** b. "Life in the Market is Good for You", In: Mark D. White, dir., "Accepting the Invisible Hand: Market-Based Approaches to Social Economic Problems", New York: Palgrave Macmillan, pp139-168<br />
<br />
* [[2011]], <br />
** a. [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf#45 "A Kirznerian Economic History of the Modern World"], In: [[Emily Chamlee-Wright]], dir., [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf "The Annual Proceedings of the Wealth and Well-Being of Nations, 2010-2011"], Vol 3, Beloit College Press, ISBN 978-0-578-02883-5, pp45-64<br />
** b. [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf#32 "Liberty and Dignity Explain the Modern World "], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf "The Morality of Capitalism. What Your Professors Won’t Tell You"], Ottawa, Illinois: Jameson Books, Inc., pp27-30<br />
*** Traduit en français en [[2012]] par [[Emmanuel Martin]], [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf#37 "La liberté et la dignité expliquent le monde moderne"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf "La moralité du capitalisme Ce que vos professeurs ne vous diront pas"], Students For Liberty et Atlas Economic Research Foundation, Lithuanie: Petro Ofsetas, ISBN 978-609-420-265-0, pp32-36<br />
*** Traduit en espagnol en [[2013]], [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf#57 "La libertad y la dignidad explican el mundo moderno"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf "La moralidad del capitalismo. Lo que no le contarán sus profesores"], [[Chili]], Santiago: Fundación para el Progreso, pp61-66<br />
<br />
* [[2013]], <br />
** a. "A Hayekian/Kirznerian Economic History of the Modern World", In: R. Frantz et R. Leeson, dir., "Hayek and Behavioral Economics", Archival Insights into the Evolution of Economics, vol 4, Palgrave Macmillan<br />
** b. "A neo-institutionalism of measurement, without measurement: A comment on Douglas Allen’s The Institutional Revolution", [[The Review of Austrian Economics]], vol 26, n°4, décembre, pp363-373<br />
<br />
* [[2014]], [http://docs.sieo.org/SIEO_7_2014_McCloskey.pdf "Austrians, Anti-Samuelson, and the Rhetoric of Qualification: A Comment on Daniel Klein’s Knowledge and Coordination"], Studies in Emergent Order, Vol 7, pp15-29<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1990]], Daniel Hammond, "McCloskey's Modernism and Friedman's Methodology: A Case Study with New Evidence", Review of Social Economy, Vol 48, Summer, pp158-171<br />
<br />
* [[1996]], <br />
** [[Jack High]], commentaire du livre de [[Donald McCloskey]], "Knowledge and Persuasion in Economics", Business History Review, vol 70, n°2, summer, pp262-267<br />
** Leda M. Paulani, "Idéias sem Lugar: sobre a retórica da economia de McCloskey", In: José M. Rego, dir., "Retórica na Economia. São Paulo: Bienal<br />
<br />
* [[1999]], Leda M. Paulani, "Modernidade e Discurso Econômico: ainda sobre McCloskey", Revista de Economia Política, Vol 4, n°76, oct-dec<br />
<br />
* [[2002]], [[Robert Lawson]], commentaire du livre de [[Deirdre McCloskey]], How to be Human Though an Economist, [[The Independent Review]], 7(2), p287<br />
<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [https://en.wikipedia.org/wiki/Deirdre_McCloskey notice dans en.wikipedia]<br />
<br />
{{Portail économie}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:McCloskey, Deirdre}}<br />
[[Catégorie:économistes]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Deirdre_McCloskey&diff=145469Deirdre McCloskey2017-01-29T09:47:02Z<p>Dardanus : corrections diverses</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Deirdre McCloskey<br />
| type = [[:Catégorie:économistes|économiste]]<br />
| dates = [[1942]]<br />
| image = [[Fichier:Sex 190.33.jpg]]<br />
| tendance = <br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation =<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Deirdre McCloskey''' (Ann Arbor, Michigan, le [[11 septembre]] [[1942]]) est depuis [[1995]] une femme économiste favorable au libre marché. Avant elle était un homme et se prénommait Donald. Elle se définit comme postmoderne, libertarienne, féministe et aristotélicienne. Ses centres principaux de recherche incluent les origines du monde moderne, l'utilisation abusive des statistiques significatives en économie et d'autres sciences, et l'étude du capitalisme, entre autres.<br />
<br />
<br />
== Biographie ==<br />
<br />
McCloskey est né fils aîné de l'universitaire Robert G. McCloskey, professeur à l'Université de Harvard et de la poétesse Helen Stueland .<br />
<br />
Mariée pendant trente ans et mère de deux enfants, elle a décidée de devenir une femme en 1995, à l'âge de 53 ans. Elle a écrit sur son expérience dans un ouvrage publié : ''Crossing: A Memoir'' (University of Chicago Press, 1999) salué comme un livre important de 'année par le New York Times. Elle y décrit l'émergence croissante son identité féminine, sa transition - chirurgicale et sociale - comme femme et son divorce, malgré l'opposition de son épouse. Le livre décrit sa nouvelle vie, et la poursuite de sa carrière en tant qu'économiste académique.<br />
<br />
McCloskey plaide en faveur des droits des personnes et des organisations de la communauté LGBT . Elle a joué un rôle clé lors de la controverse à propos de la théorie de Blanchard, de Bailey, et de Lawrence et dans le débat sur le livre de J. Michael Bailey, ''The Man Would Be Queen'' , sur les raisons pour lesquelles les femmes transsexuelles désirent cette transformation d'homme en femme. [12]<br />
<br />
McCloskey s'est décrite comme une femme « littéraire , quantitative , postmoderne , pro-marché , progressiste , épiscopalienne , bostonienne du Midwest qui était autrefois un homme. , je suis une chrétienne libertaire chrétien non une « conservatrice »!(McCloskey, Deirdre. "Informal Biographical Remarks". DeirdreMcLoskey.com. Retrieved 3 January 2014.)<br />
<br />
<br />
== Carrière universitaire ==<br />
<br />
McCloskey a obtenu son diplôme de premier cycle et d'études supérieures en économie à l'Université de Harvard. Sa thèse, supervisée par Alexander Gerschenkron, a remporté en 1973 le Prix David A. Wells.<br />
<br />
En 1968, McCloskey est devenu professeure adjoint d'économie à l' Université de Chicago, où elle est restée pendant 12 ans, devenant professeure agrégée en économie en 1975 et professeure associée en histoire en 1979. Son travail à Chicago est marqué par Sa contribution à la révolution cliométrique dans l'histoire économique. Elle a formé plusieurs générations de d'économistes majeurs de l'École de Chicago. Ses cours ont été la source d'inspiration de son livre ''The Applied Theory of Price''. <br />
<br />
En 1979, à la suggestion de la Wayne Booth in English de Chicago, elle s'est tournée vers l'étude de la rhétorique économique. Plus tard, à l' Université de l'Iowa , elle a publié ''The Rhetoric of Economics'' (1985) et co-fondée avec John S. Nelson, Allan Megill et d'autres un Institut et Programme d'études supérieures, le ''Project on Rhetoric of Inquiry''. McCloskey a publié 16 livres et près de 400 articles dans les nombreux domaines de ses recherches. <br />
<br />
<br />
Professeure émérite d'économie , d'histoire , d'anglais et de communication à l' Université de l'Illinois à Chicago (UIC), elle y est également professeure adjointe de Philosophie and Classics et a été, pendant cinq ans, professeure invitée de philosophie à l'Université Erasmus de Rotterdam. Depuis octobre 2007, elle a reçu six doctorats honoris causa. En 2013, elle a reçu le prix commémoratif Julian L. Simon du ''Competitive Enterprise Institute'' pour son travail examinant les facteurs dans l'histoire qui ont mené à l'avancement dans la réalisation humaine et la prospérité. <br />
<br />
<br />
== Les apports de Deirdre McCloskey ==<br />
<br />
Ses principales contributions ont porté sur l' histoire économique de la Grande-Bretagne (commerce du XIXe siècle, histoire moderne, agriculture médiévale), la quantification de l'enquête historique ( cliometrics ), la rhétorique économique, la rhétorique des sciences humaines, la méthodologie économique, la vertu L'éthique, l'économie féministe, l' économie hétérodoxe , le rôle des mathématiques dans l'analyse économique et l'utilisation (parfois mauvaise) des statistiques significatives en économie et, dans sa trilogie sur «L'ère bourgeoise», les origines de la révolution industrielle.<br />
<br />
Son livre ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'' a été le premier de la trilogie, publié en 2006. Le deuxième, ''Bourgeois Dignity: Why Economics Can't Explain the Modern World'' a été publié en 2010, et le troisième, ''Bourgeois Equality: How Ideas, Not Capital or Institutions, Enriched the World'' est paru en 2016.<br />
<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1970]], "Did Victorian Britain Fail?", Economic History Review, Vol 23, pp46-59<br />
<br />
* [[1972]], "The Enclosure of Open Fields: Preface to a Study of Its Impact on the Efficiency of English Agriculture in the Eighteenth Century", Journal of Economic History, Vol 32, pp15‑35<br />
<br />
* [[1973]], "Economic Maturity and Entrepreneurial Decline: British Iron and Steel, 1870-1913", Cambridge: Harvard University Press<br />
<br />
* [[1982]], "The Applied Theory of Price", New York: Macmillan<br />
<br />
* [[1983]], "The Rhetoric of Economics", Journal of Economic Literature, 31(2), pp481-517<br />
<br />
* [[1985]], The Rhetoric of Economics, Madison, Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
** Nouvelle édition en [[1998]], Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
<br />
* [[1986]], <br />
** a. Entretien, Institute for Humane Studies Newsletter Institute Scholar, vol 6, n°1, p7<br />
** b. "Why Economic Historians Should Stop Relying on Statistical Tests of Significance, and Lead Economists and Historians Into the Promised Land", Cliometrics Society Newsletter, 2, December, pp5–7<br />
<br />
* [[1987]], "The two cultures and Methodology", Critical Review, Vol 1, n°3, Summer, pp124-127<br />
<br />
* [[1990]], <br />
** a. Storytelling in economics, In: C. Nash et M. Warner, dir., Routledge, pp5-22<br />
*** Repris en [[1991]], In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar, pp204-221<br />
** b. If You’re So Smart: The Narrative of Economic Expertise, Chicago: University of Chicago Press<br />
** c. “Their Blackboard, Right or Wrong: A Comment on Contested Exchange”, Politics and Society, 18(2), pp223–232<br />
<br />
* [[1991]], <br />
** a. History, differential equations, and the problem of narration, History and Theory, 30(1), pp21-36<br />
*** Repris en 1991, In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar<br />
** b. Storytelling in Economics, In: [[Don Lavoie]], dir., Economics and Hermeneutics, London: Routledge, pp61-75<br />
** c. "Continuity in Economic History", In: John Eatwell, dir., "The New Palgrave: The World of Economics", New York: W.W. Norton & Co., Inc., pp143-148<br />
** d. "The Essential Rhetoric of Law, Literature, and Liberty", Critical Review, Vol 5, n°2, Spring, pp203-223<br />
<br />
* [[1992]], <br />
** a. “Writing as a Responsibility of Science: A Reply to Laband and Taylor”, Economic Inquiry, 30, October, pp689–695<br />
** b. “Commentary” on Philip Mirowski’s paper, In: Neil de Marchi, dir., "Post-Popperian Methodology of Economics", Boston: Kluwer, pp261–271<br />
<br />
* [[1993]], <br />
** a. ‘Some Consequences of a Conjective Economics’, In: Marianne A. Ferber et Julie A. Nelson, dir., Beyond Economic Man: Feminist Theory and Economics, University of Chicago Press, Chicago<br />
** b. The lawyerly rhetoric of Coase’s ‘The nature of the firm’, Journal of Corporation Law, Vol 18, pp425–440<br />
<br />
* [[1994]], <br />
** a. "Knowledge and Persuasion in Economics", Cambridge, UK: Cambridge University Press<br />
** b. “Bourgeois Virtue”, American Scholar, Vol 63, n°2, Spring, pp177-191<br />
<br />
* [[1995]], <br />
** a. "Kelly Green Golf Shoes and the Intellectual Range from M to N", Eastern Economics Journal, 21(3), pp411-414<br />
** b. "Some News That at Least Will Not Bore You", Eastern Economic Journal, 21(4), pp551-553<br />
<br />
* [[1996]], avec Stephen T. Ziliak, The Standard Error of Regressions, Journal of Economic Literature, 34, pp97–114<br />
<br />
* [[1997]], The Vices of Economists - The Virtues of the Bourgeoisie, Amsterdam, Amsterdam University Press<br />
<br />
* [[1998]], <br />
** a. The So-Called Coase Theorem, Eastern Economic Journal, Vol 24, n°3, Summer, pp367-371<br />
** b. The good old Coase theorem and the good old Chicago school: A comment on Zerbe and Medema, In: [[Steven G. Medema]], dir., Coasean economics: Law and economics and the new institutional economics, Boston: Kluwer, pp239–248<br />
<br />
* [[2000]],<br />
** a. How to be Human: Though an Economist, University of Michigan: University of Michigan Press<br />
** b. Economical Writing. Prospect Heights, IL: Waveland Press, Inc.<br />
<br />
* [[2001]], The genealogy of postmodernism, In: Amariglio Cullenberg et Ruccio, dir., Postmodernism, Economics and Knowledge, London: Routledge, pp102-128<br />
<br />
* [[2002]], The Secret Sins of Economics, Chicago: Prickly Paradigm Press<br />
<br />
* [[2005]], "The Trouble with Mathematics and Statistics in Economics", History of Economic Ideas, Vol XIII, n°3, pp85-102<br />
<br />
* [[2006]], ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'', University of Chicago Press, ISBN 0226556638<br />
<br />
* [[2008]], <br />
** a. avec Jack Amariglio, "Fleeing Capitalism: A Slightly Disputatious Conversation/Interview among Friends", In: Jack Amariglio, J. Childers et S. Cullenberg, dir., "Sublime Economy: On the Intersection of Art and Economics", London: Routledge, pp276-319<br />
** b. [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf#286 "INDUSTRIAL REVOLUTION"], In: [[Ronald Hamowy]], dir., [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf "The Encyclopedia of Libertarianism"], [[Cato Institute]] - Sage Publications, pp247-249<br />
<br />
* [[2010]], <br />
** a. "Bourgeois Dignity: Why Economics Can’t Explain the Modern World", Chicago: University of Chicago Press<br />
** b. "Life in the Market is Good for You", In: Mark D. White, dir., "Accepting the Invisible Hand: Market-Based Approaches to Social Economic Problems", New York: Palgrave Macmillan, pp139-168<br />
<br />
* [[2011]], <br />
** a. [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf#45 "A Kirznerian Economic History of the Modern World"], In: [[Emily Chamlee-Wright]], dir., [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf "The Annual Proceedings of the Wealth and Well-Being of Nations, 2010-2011"], Vol 3, Beloit College Press, ISBN 978-0-578-02883-5, pp45-64<br />
** b. [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf#32 "Liberty and Dignity Explain the Modern World "], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf "The Morality of Capitalism. What Your Professors Won’t Tell You"], Ottawa, Illinois: Jameson Books, Inc., pp27-30<br />
*** Traduit en français en [[2012]] par [[Emmanuel Martin]], [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf#37 "La liberté et la dignité expliquent le monde moderne"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf "La moralité du capitalisme Ce que vos professeurs ne vous diront pas"], Students For Liberty et Atlas Economic Research Foundation, Lithuanie: Petro Ofsetas, ISBN 978-609-420-265-0, pp32-36<br />
*** Traduit en espagnol en [[2013]], [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf#57 "La libertad y la dignidad explican el mundo moderno"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf "La moralidad del capitalismo. Lo que no le contarán sus profesores"], [[Chili]], Santiago: Fundación para el Progreso, pp61-66<br />
<br />
* [[2013]], <br />
** a. "A Hayekian/Kirznerian Economic History of the Modern World", In: R. Frantz et R. Leeson, dir., "Hayek and Behavioral Economics", Archival Insights into the Evolution of Economics, vol 4, Palgrave Macmillan<br />
** b. "A neo-institutionalism of measurement, without measurement: A comment on Douglas Allen’s The Institutional Revolution", [[The Review of Austrian Economics]], vol 26, n°4, décembre, pp363-373<br />
<br />
* [[2014]], [http://docs.sieo.org/SIEO_7_2014_McCloskey.pdf "Austrians, Anti-Samuelson, and the Rhetoric of Qualification: A Comment on Daniel Klein’s Knowledge and Coordination"], Studies in Emergent Order, Vol 7, pp15-29<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1990]], Daniel Hammond, "McCloskey's Modernism and Friedman's Methodology: A Case Study with New Evidence", Review of Social Economy, Vol 48, Summer, pp158-171<br />
<br />
* [[1996]], <br />
** [[Jack High]], commentaire du livre de [[Donald McCloskey]], "Knowledge and Persuasion in Economics", Business History Review, vol 70, n°2, summer, pp262-267<br />
** Leda M. Paulani, "Idéias sem Lugar: sobre a retórica da economia de McCloskey", In: José M. Rego, dir., "Retórica na Economia. São Paulo: Bienal<br />
<br />
* [[1999]], Leda M. Paulani, "Modernidade e Discurso Econômico: ainda sobre McCloskey", Revista de Economia Política, Vol 4, n°76, oct-dec<br />
<br />
* [[2002]], [[Robert Lawson]], commentaire du livre de [[Deirdre McCloskey]], How to be Human Though an Economist, [[The Independent Review]], 7(2), p287<br />
<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [https://en.wikipedia.org/wiki/Deirdre_McCloskey notice dans en.wikipedia]<br />
<br />
{{Portail économie}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:McCloskey, Deirdre}}<br />
[[Catégorie:économistes]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Deirdre_McCloskey&diff=145468Deirdre McCloskey2017-01-29T08:03:48Z<p>Dardanus : liens externes</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Deirdre McCloskey<br />
| type = [[:Catégorie:économistes|économiste]]<br />
| dates = [[1942]]<br />
| image = [[Fichier:Sex 190.33.jpg]]<br />
| tendance = <br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation =<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Deirdre McCloskey''' (Ann Arbor, Michigan, le [[11 septembre]] [[1942]]) est depuis [[1995]] une femme économiste favorable au libre marché. Avant elle était un homme et se prénommait Donald. Elle se définit comme postmoderne, libertarienne, féministe et aristotélicienne.<br />
<br />
<br />
== Biographie ==<br />
<br />
McCloskey est né fils aîné de l'universitaire Robert G. McCloskey, professeur à l'Université de Harvard et de la poétesse Helen Stueland .<br />
<br />
Mariée pendant trente ans et mère de deux enfants, elle a décidée de devenir une femme en 1995, à l'âge de 53 ans. Elle a écrit sur son expérience dans un ouvrage publié : ''Crossing: A Memoir'' (University of Chicago Press, 1999) salué comme un livre important de 'année par le New York Times. Elle y décrit l'émergence croissante son identité féminine, sa transition - chirurgicale et sociale - comme femme et son divorce, malgré l'opposition de son épouse. Le livre décrit sa nouvelle vie, et la poursuite de sa carrière en tant qu'économiste académique.<br />
<br />
McCloskey plaide en faveur des droits des personnes et des organisations de la communauté LGBT . Elle a joué un rôle clé lors de la controverse à propos de la théorie de Blanchard, de Bailey, et de Lawrence et dans le débat sur le livre de J. Michael Bailey, ''The Man Would Be Queen'' , sur les raisons pour lesquelles les femmes transsexuelles désirent cette transformation d'homme en femme. [12]<br />
<br />
McCloskey s'est décrite comme une femme « littéraire , quantitative , postmoderne , pro-marché , progressiste , épiscopalienne , bostonienne du Midwest qui était autrefois un homme. , je suis une chrétienne libertaire chrétien non une « conservatrice »!(McCloskey, Deirdre. "Informal Biographical Remarks". DeirdreMcLoskey.com. Retrieved 3 January 2014.)<br />
<br />
<br />
== Carrière universitaire ==<br />
<br />
McCloskey a obtenu son diplôme de premier cycle et d'études supérieures en économie à l'Université de Harvard. Sa thèse, supervisée par Alexander Gerschenkron, a remporté en 1973 le Prix David A. Wells.<br />
<br />
En 1968, McCloskey est devenu professeur adjoint d'économie à l' Université de Chicago, où elle est restée pendant 12 ans, devenant professeure agrégée en économie en 1975 et professeure associée en histoire en 1979. Son travail à Chicago est marqué par Sa contribution à la révolution cliométrique dans l'histoire économique. Elle a formé plusieurs générations de d'économistes majeurs de la Chicago Price Theory. Ses cours ont été la source d'inspiration de son livre ''The Applied Theory of Price''. <br />
<br />
En 1979, à la suggestion de la Wayne Booth in English de Chicago, elle s'est tournée vers l'étude de la rhétorique économique. Plus tard, à l' Université de l'Iowa , elle a publié ''The Rhetoric of Economics'' (1985) et co-fondée avec John S. Nelson, Allan Megill et d'autres une institution et Programme d'études supérieures, le ''Project on Rhetoric of Inquiry''. McCloskey a publié 16 livres et près de 400 articles dans ses nombreux domaines. <br />
<br />
<br />
Professeure émérite d'économie , d'histoire , d'anglais et de communication à l' Université de l'Illinois à Chicago (UIC), elle y est également professeure adjointe de Philosophie and Classics et a été, pendant cinq ans, professeure invitée de philosophie à l'Université Erasmus de Rotterdam. Depuis octobre 2007, elle a reçu six doctorats honoris causa. En 2013, elle a reçu le prix commémoratif Julian L. Simon du ''Competitive Enterprise Institute'' pour son travail examinant des facteurs dans l'histoire qui ont mené à l'avancement dans la réalisation humaine et la prospérité. Ses intérêts principaux de recherche incluent les origines du monde moderne, l'utilisation abusive de la signification statistique en économie et d'autres sciences, et l'étude du capitalisme, parmi beaucoup d'autres<br />
<br />
<br />
== Les apports de Deirdre McCloskey ==<br />
<br />
Ses principales contributions ont porté sur l' histoire économique de la Grande-Bretagne (commerce du XIXe siècle, histoire moderne, agriculture médiévale), la quantification de l'enquête historique ( cliometrics ), la rhétorique économique, la rhétorique des sciences humaines, la méthodologie économique, la vertu L'éthique, l'économie féministe, l' économie hétérodoxe , le rôle des mathématiques dans l'analyse économique et l'utilisation (parfois mauvaise) des statistiques significatives en économie et, dans sa trilogie sur «L'ère bourgeoise», les origines de la révolution industrielle.<br />
<br />
Son livre ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'' a été le premier de la trilogie, publié en 2006. Le deuxième, ''Bourgeois Dignity: Why Economics Can't Explain the Modern World'' a été publié en 2010, et le troisième, ''Bourgeois Equality: How Ideas, Not Capital or Institutions, Enriched the World'' est paru en 2016.<br />
<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1970]], "Did Victorian Britain Fail?", Economic History Review, Vol 23, pp46-59<br />
<br />
* [[1972]], "The Enclosure of Open Fields: Preface to a Study of Its Impact on the Efficiency of English Agriculture in the Eighteenth Century", Journal of Economic History, Vol 32, pp15‑35<br />
<br />
* [[1973]], "Economic Maturity and Entrepreneurial Decline: British Iron and Steel, 1870-1913", Cambridge: Harvard University Press<br />
<br />
* [[1982]], "The Applied Theory of Price", New York: Macmillan<br />
<br />
* [[1983]], "The Rhetoric of Economics", Journal of Economic Literature, 31(2), pp481-517<br />
<br />
* [[1985]], The Rhetoric of Economics, Madison, Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
** Nouvelle édition en [[1998]], Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
<br />
* [[1986]], <br />
** a. Entretien, Institute for Humane Studies Newsletter Institute Scholar, vol 6, n°1, p7<br />
** b. "Why Economic Historians Should Stop Relying on Statistical Tests of Significance, and Lead Economists and Historians Into the Promised Land", Cliometrics Society Newsletter, 2, December, pp5–7<br />
<br />
* [[1987]], "The two cultures and Methodology", Critical Review, Vol 1, n°3, Summer, pp124-127<br />
<br />
* [[1990]], <br />
** a. Storytelling in economics, In: C. Nash et M. Warner, dir., Routledge, pp5-22<br />
*** Repris en [[1991]], In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar, pp204-221<br />
** b. If You’re So Smart: The Narrative of Economic Expertise, Chicago: University of Chicago Press<br />
** c. “Their Blackboard, Right or Wrong: A Comment on Contested Exchange”, Politics and Society, 18(2), pp223–232<br />
<br />
* [[1991]], <br />
** a. History, differential equations, and the problem of narration, History and Theory, 30(1), pp21-36<br />
*** Repris en 1991, In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar<br />
** b. Storytelling in Economics, In: [[Don Lavoie]], dir., Economics and Hermeneutics, London: Routledge, pp61-75<br />
** c. "Continuity in Economic History", In: John Eatwell, dir., "The New Palgrave: The World of Economics", New York: W.W. Norton & Co., Inc., pp143-148<br />
** d. "The Essential Rhetoric of Law, Literature, and Liberty", Critical Review, Vol 5, n°2, Spring, pp203-223<br />
<br />
* [[1992]], <br />
** a. “Writing as a Responsibility of Science: A Reply to Laband and Taylor”, Economic Inquiry, 30, October, pp689–695<br />
** b. “Commentary” on Philip Mirowski’s paper, In: Neil de Marchi, dir., "Post-Popperian Methodology of Economics", Boston: Kluwer, pp261–271<br />
<br />
* [[1993]], <br />
** a. ‘Some Consequences of a Conjective Economics’, In: Marianne A. Ferber et Julie A. Nelson, dir., Beyond Economic Man: Feminist Theory and Economics, University of Chicago Press, Chicago<br />
** b. The lawyerly rhetoric of Coase’s ‘The nature of the firm’, Journal of Corporation Law, Vol 18, pp425–440<br />
<br />
* [[1994]], <br />
** a. "Knowledge and Persuasion in Economics", Cambridge, UK: Cambridge University Press<br />
** b. “Bourgeois Virtue”, American Scholar, Vol 63, n°2, Spring, pp177-191<br />
<br />
* [[1995]], <br />
** a. "Kelly Green Golf Shoes and the Intellectual Range from M to N", Eastern Economics Journal, 21(3), pp411-414<br />
** b. "Some News That at Least Will Not Bore You", Eastern Economic Journal, 21(4), pp551-553<br />
<br />
* [[1996]], avec Stephen T. Ziliak, The Standard Error of Regressions, Journal of Economic Literature, 34, pp97–114<br />
<br />
* [[1997]], The Vices of Economists - The Virtues of the Bourgeoisie, Amsterdam, Amsterdam University Press<br />
<br />
* [[1998]], <br />
** a. The So-Called Coase Theorem, Eastern Economic Journal, Vol 24, n°3, Summer, pp367-371<br />
** b. The good old Coase theorem and the good old Chicago school: A comment on Zerbe and Medema, In: [[Steven G. Medema]], dir., Coasean economics: Law and economics and the new institutional economics, Boston: Kluwer, pp239–248<br />
<br />
* [[2000]],<br />
** a. How to be Human: Though an Economist, University of Michigan: University of Michigan Press<br />
** b. Economical Writing. Prospect Heights, IL: Waveland Press, Inc.<br />
<br />
* [[2001]], The genealogy of postmodernism, In: Amariglio Cullenberg et Ruccio, dir., Postmodernism, Economics and Knowledge, London: Routledge, pp102-128<br />
<br />
* [[2002]], The Secret Sins of Economics, Chicago: Prickly Paradigm Press<br />
<br />
* [[2005]], "The Trouble with Mathematics and Statistics in Economics", History of Economic Ideas, Vol XIII, n°3, pp85-102<br />
<br />
* [[2006]], ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'', University of Chicago Press, ISBN 0226556638<br />
<br />
* [[2008]], <br />
** a. avec Jack Amariglio, "Fleeing Capitalism: A Slightly Disputatious Conversation/Interview among Friends", In: Jack Amariglio, J. Childers et S. Cullenberg, dir., "Sublime Economy: On the Intersection of Art and Economics", London: Routledge, pp276-319<br />
** b. [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf#286 "INDUSTRIAL REVOLUTION"], In: [[Ronald Hamowy]], dir., [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf "The Encyclopedia of Libertarianism"], [[Cato Institute]] - Sage Publications, pp247-249<br />
<br />
* [[2010]], <br />
** a. "Bourgeois Dignity: Why Economics Can’t Explain the Modern World", Chicago: University of Chicago Press<br />
** b. "Life in the Market is Good for You", In: Mark D. White, dir., "Accepting the Invisible Hand: Market-Based Approaches to Social Economic Problems", New York: Palgrave Macmillan, pp139-168<br />
<br />
* [[2011]], <br />
** a. [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf#45 "A Kirznerian Economic History of the Modern World"], In: [[Emily Chamlee-Wright]], dir., [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf "The Annual Proceedings of the Wealth and Well-Being of Nations, 2010-2011"], Vol 3, Beloit College Press, ISBN 978-0-578-02883-5, pp45-64<br />
** b. [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf#32 "Liberty and Dignity Explain the Modern World "], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf "The Morality of Capitalism. What Your Professors Won’t Tell You"], Ottawa, Illinois: Jameson Books, Inc., pp27-30<br />
*** Traduit en français en [[2012]] par [[Emmanuel Martin]], [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf#37 "La liberté et la dignité expliquent le monde moderne"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf "La moralité du capitalisme Ce que vos professeurs ne vous diront pas"], Students For Liberty et Atlas Economic Research Foundation, Lithuanie: Petro Ofsetas, ISBN 978-609-420-265-0, pp32-36<br />
*** Traduit en espagnol en [[2013]], [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf#57 "La libertad y la dignidad explican el mundo moderno"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf "La moralidad del capitalismo. Lo que no le contarán sus profesores"], [[Chili]], Santiago: Fundación para el Progreso, pp61-66<br />
<br />
* [[2013]], <br />
** a. "A Hayekian/Kirznerian Economic History of the Modern World", In: R. Frantz et R. Leeson, dir., "Hayek and Behavioral Economics", Archival Insights into the Evolution of Economics, vol 4, Palgrave Macmillan<br />
** b. "A neo-institutionalism of measurement, without measurement: A comment on Douglas Allen’s The Institutional Revolution", [[The Review of Austrian Economics]], vol 26, n°4, décembre, pp363-373<br />
<br />
* [[2014]], [http://docs.sieo.org/SIEO_7_2014_McCloskey.pdf "Austrians, Anti-Samuelson, and the Rhetoric of Qualification: A Comment on Daniel Klein’s Knowledge and Coordination"], Studies in Emergent Order, Vol 7, pp15-29<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1990]], Daniel Hammond, "McCloskey's Modernism and Friedman's Methodology: A Case Study with New Evidence", Review of Social Economy, Vol 48, Summer, pp158-171<br />
<br />
* [[1996]], <br />
** [[Jack High]], commentaire du livre de [[Donald McCloskey]], "Knowledge and Persuasion in Economics", Business History Review, vol 70, n°2, summer, pp262-267<br />
** Leda M. Paulani, "Idéias sem Lugar: sobre a retórica da economia de McCloskey", In: José M. Rego, dir., "Retórica na Economia. São Paulo: Bienal<br />
<br />
* [[1999]], Leda M. Paulani, "Modernidade e Discurso Econômico: ainda sobre McCloskey", Revista de Economia Política, Vol 4, n°76, oct-dec<br />
<br />
* [[2002]], [[Robert Lawson]], commentaire du livre de [[Deirdre McCloskey]], How to be Human Though an Economist, [[The Independent Review]], 7(2), p287<br />
<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [https://en.wikipedia.org/wiki/Deirdre_McCloskey notice dans en.wikipedia]<br />
<br />
{{Portail économie}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:McCloskey, Deirdre}}<br />
[[Catégorie:économistes]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Deirdre_McCloskey&diff=145467Deirdre McCloskey2017-01-29T08:01:53Z<p>Dardanus : notice développée</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Deirdre McCloskey<br />
| type = [[:Catégorie:économistes|économiste]]<br />
| dates = [[1942]]<br />
| image = [[Fichier:Sex 190.33.jpg]]<br />
| tendance = <br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation =<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Deirdre McCloskey''' (Ann Arbor, Michigan, le [[11 septembre]] [[1942]]) est depuis [[1995]] une femme économiste favorable au libre marché. Avant elle était un homme et se prénommait Donald. Elle se définit comme postmoderne, libertarienne, féministe et aristotélicienne.<br />
<br />
<br />
== Biographie ==<br />
<br />
McCloskey est né fils aîné de l'universitaire Robert G. McCloskey, professeur à l'Université de Harvard et de la poétesse Helen Stueland .<br />
<br />
Mariée pendant trente ans et mère de deux enfants, elle a décidée de devenir une femme en 1995, à l'âge de 53 ans. Elle a écrit sur son expérience dans un ouvrage publié : ''Crossing: A Memoir'' (University of Chicago Press, 1999) salué comme un livre important de 'année par le New York Times. Elle y décrit l'émergence croissante son identité féminine, sa transition - chirurgicale et sociale - comme femme et son divorce, malgré l'opposition de son épouse. Le livre décrit sa nouvelle vie, et la poursuite de sa carrière en tant qu'économiste académique.<br />
<br />
McCloskey plaide en faveur des droits des personnes et des organisations de la communauté LGBT . Elle a joué un rôle clé lors de la controverse à propos de la théorie de Blanchard, de Bailey, et de Lawrence et dans le débat sur le livre de J. Michael Bailey, ''The Man Would Be Queen'' , sur les raisons pour lesquelles les femmes transsexuelles désirent cette transformation d'homme en femme. [12]<br />
<br />
McCloskey s'est décrite comme une femme « littéraire , quantitative , postmoderne , pro-marché , progressiste , épiscopalienne , bostonienne du Midwest qui était autrefois un homme. , je suis une chrétienne libertaire chrétien non une « conservatrice »!(McCloskey, Deirdre. "Informal Biographical Remarks". DeirdreMcLoskey.com. Retrieved 3 January 2014.)<br />
<br />
<br />
== Carrière universitaire ==<br />
<br />
McCloskey a obtenu son diplôme de premier cycle et d'études supérieures en économie à l'Université de Harvard. Sa thèse, supervisée par Alexander Gerschenkron, a remporté en 1973 le Prix David A. Wells.<br />
<br />
En 1968, McCloskey est devenu professeur adjoint d'économie à l' Université de Chicago, où elle est restée pendant 12 ans, devenant professeure agrégée en économie en 1975 et professeure associée en histoire en 1979. Son travail à Chicago est marqué par Sa contribution à la révolution cliométrique dans l'histoire économique. Elle a formé plusieurs générations de d'économistes majeurs de la Chicago Price Theory. Ses cours ont été la source d'inspiration de son livre ''The Applied Theory of Price''. <br />
<br />
En 1979, à la suggestion de la Wayne Booth in English de Chicago, elle s'est tournée vers l'étude de la rhétorique économique. Plus tard, à l' Université de l'Iowa , elle a publié ''The Rhetoric of Economics'' (1985) et co-fondée avec John S. Nelson, Allan Megill et d'autres une institution et Programme d'études supérieures, le ''Project on Rhetoric of Inquiry''. McCloskey a publié 16 livres et près de 400 articles dans ses nombreux domaines. <br />
<br />
<br />
Professeure émérite d'économie , d'histoire , d'anglais et de communication à l' Université de l'Illinois à Chicago (UIC), elle y est également professeure adjointe de Philosophie and Classics et a été, pendant cinq ans, professeure invitée de philosophie à l'Université Erasmus de Rotterdam. Depuis octobre 2007, elle a reçu six doctorats honoris causa. En 2013, elle a reçu le prix commémoratif Julian L. Simon du ''Competitive Enterprise Institute'' pour son travail examinant des facteurs dans l'histoire qui ont mené à l'avancement dans la réalisation humaine et la prospérité. Ses intérêts principaux de recherche incluent les origines du monde moderne, l'utilisation abusive de la signification statistique en économie et d'autres sciences, et l'étude du capitalisme, parmi beaucoup d'autres<br />
<br />
<br />
== Les apports de Deirdre McCloskey ==<br />
<br />
Ses principales contributions ont porté sur l' histoire économique de la Grande-Bretagne (commerce du XIXe siècle, histoire moderne, agriculture médiévale), la quantification de l'enquête historique ( cliometrics ), la rhétorique économique, la rhétorique des sciences humaines, la méthodologie économique, la vertu L'éthique, l'économie féministe, l' économie hétérodoxe , le rôle des mathématiques dans l'analyse économique et l'utilisation (parfois mauvaise) des statistiques significatives en économie et, dans sa trilogie sur «L'ère bourgeoise», les origines de la révolution industrielle.<br />
<br />
Son livre ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'' a été le premier de la trilogie, publié en 2006. Le deuxième, ''Bourgeois Dignity: Why Economics Can't Explain the Modern World'' a été publié en 2010, et le troisième, ''Bourgeois Equality: How Ideas, Not Capital or Institutions, Enriched the World'' est paru en 2016.<br />
<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1970]], "Did Victorian Britain Fail?", Economic History Review, Vol 23, pp46-59<br />
<br />
* [[1972]], "The Enclosure of Open Fields: Preface to a Study of Its Impact on the Efficiency of English Agriculture in the Eighteenth Century", Journal of Economic History, Vol 32, pp15‑35<br />
<br />
* [[1973]], "Economic Maturity and Entrepreneurial Decline: British Iron and Steel, 1870-1913", Cambridge: Harvard University Press<br />
<br />
* [[1982]], "The Applied Theory of Price", New York: Macmillan<br />
<br />
* [[1983]], "The Rhetoric of Economics", Journal of Economic Literature, 31(2), pp481-517<br />
<br />
* [[1985]], The Rhetoric of Economics, Madison, Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
** Nouvelle édition en [[1998]], Wisconsin: University of Wisconsin Press<br />
<br />
* [[1986]], <br />
** a. Entretien, Institute for Humane Studies Newsletter Institute Scholar, vol 6, n°1, p7<br />
** b. "Why Economic Historians Should Stop Relying on Statistical Tests of Significance, and Lead Economists and Historians Into the Promised Land", Cliometrics Society Newsletter, 2, December, pp5–7<br />
<br />
* [[1987]], "The two cultures and Methodology", Critical Review, Vol 1, n°3, Summer, pp124-127<br />
<br />
* [[1990]], <br />
** a. Storytelling in economics, In: C. Nash et M. Warner, dir., Routledge, pp5-22<br />
*** Repris en [[1991]], In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar, pp204-221<br />
** b. If You’re So Smart: The Narrative of Economic Expertise, Chicago: University of Chicago Press<br />
** c. “Their Blackboard, Right or Wrong: A Comment on Contested Exchange”, Politics and Society, 18(2), pp223–232<br />
<br />
* [[1991]], <br />
** a. History, differential equations, and the problem of narration, History and Theory, 30(1), pp21-36<br />
*** Repris en 1991, In: Donald McCloskey, Measurement and Meaning in Economics, Cheltenham: Edward Elgar<br />
** b. Storytelling in Economics, In: [[Don Lavoie]], dir., Economics and Hermeneutics, London: Routledge, pp61-75<br />
** c. "Continuity in Economic History", In: John Eatwell, dir., "The New Palgrave: The World of Economics", New York: W.W. Norton & Co., Inc., pp143-148<br />
** d. "The Essential Rhetoric of Law, Literature, and Liberty", Critical Review, Vol 5, n°2, Spring, pp203-223<br />
<br />
* [[1992]], <br />
** a. “Writing as a Responsibility of Science: A Reply to Laband and Taylor”, Economic Inquiry, 30, October, pp689–695<br />
** b. “Commentary” on Philip Mirowski’s paper, In: Neil de Marchi, dir., "Post-Popperian Methodology of Economics", Boston: Kluwer, pp261–271<br />
<br />
* [[1993]], <br />
** a. ‘Some Consequences of a Conjective Economics’, In: Marianne A. Ferber et Julie A. Nelson, dir., Beyond Economic Man: Feminist Theory and Economics, University of Chicago Press, Chicago<br />
** b. The lawyerly rhetoric of Coase’s ‘The nature of the firm’, Journal of Corporation Law, Vol 18, pp425–440<br />
<br />
* [[1994]], <br />
** a. "Knowledge and Persuasion in Economics", Cambridge, UK: Cambridge University Press<br />
** b. “Bourgeois Virtue”, American Scholar, Vol 63, n°2, Spring, pp177-191<br />
<br />
* [[1995]], <br />
** a. "Kelly Green Golf Shoes and the Intellectual Range from M to N", Eastern Economics Journal, 21(3), pp411-414<br />
** b. "Some News That at Least Will Not Bore You", Eastern Economic Journal, 21(4), pp551-553<br />
<br />
* [[1996]], avec Stephen T. Ziliak, The Standard Error of Regressions, Journal of Economic Literature, 34, pp97–114<br />
<br />
* [[1997]], The Vices of Economists - The Virtues of the Bourgeoisie, Amsterdam, Amsterdam University Press<br />
<br />
* [[1998]], <br />
** a. The So-Called Coase Theorem, Eastern Economic Journal, Vol 24, n°3, Summer, pp367-371<br />
** b. The good old Coase theorem and the good old Chicago school: A comment on Zerbe and Medema, In: [[Steven G. Medema]], dir., Coasean economics: Law and economics and the new institutional economics, Boston: Kluwer, pp239–248<br />
<br />
* [[2000]],<br />
** a. How to be Human: Though an Economist, University of Michigan: University of Michigan Press<br />
** b. Economical Writing. Prospect Heights, IL: Waveland Press, Inc.<br />
<br />
* [[2001]], The genealogy of postmodernism, In: Amariglio Cullenberg et Ruccio, dir., Postmodernism, Economics and Knowledge, London: Routledge, pp102-128<br />
<br />
* [[2002]], The Secret Sins of Economics, Chicago: Prickly Paradigm Press<br />
<br />
* [[2005]], "The Trouble with Mathematics and Statistics in Economics", History of Economic Ideas, Vol XIII, n°3, pp85-102<br />
<br />
* [[2006]], ''The Bourgeois Virtues: Ethics for an Age of Commerce'', University of Chicago Press, ISBN 0226556638<br />
<br />
* [[2008]], <br />
** a. avec Jack Amariglio, "Fleeing Capitalism: A Slightly Disputatious Conversation/Interview among Friends", In: Jack Amariglio, J. Childers et S. Cullenberg, dir., "Sublime Economy: On the Intersection of Art and Economics", London: Routledge, pp276-319<br />
** b. [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf#286 "INDUSTRIAL REVOLUTION"], In: [[Ronald Hamowy]], dir., [http://www.libertarianismo.org/livros/rhteol.pdf "The Encyclopedia of Libertarianism"], [[Cato Institute]] - Sage Publications, pp247-249<br />
<br />
* [[2010]], <br />
** a. "Bourgeois Dignity: Why Economics Can’t Explain the Modern World", Chicago: University of Chicago Press<br />
** b. "Life in the Market is Good for You", In: Mark D. White, dir., "Accepting the Invisible Hand: Market-Based Approaches to Social Economic Problems", New York: Palgrave Macmillan, pp139-168<br />
<br />
* [[2011]], <br />
** a. [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf#45 "A Kirznerian Economic History of the Modern World"], In: [[Emily Chamlee-Wright]], dir., [http://www.beloit.edu/upton/assets/Entire.book.pdf "The Annual Proceedings of the Wealth and Well-Being of Nations, 2010-2011"], Vol 3, Beloit College Press, ISBN 978-0-578-02883-5, pp45-64<br />
** b. [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf#32 "Liberty and Dignity Explain the Modern World "], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [https://studentsforliberty.org/wp-content/uploads/2011/04/The-Morality-of-Capitalism-PDF.pdf "The Morality of Capitalism. What Your Professors Won’t Tell You"], Ottawa, Illinois: Jameson Books, Inc., pp27-30<br />
*** Traduit en français en [[2012]] par [[Emmanuel Martin]], [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf#37 "La liberté et la dignité expliquent le monde moderne"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2013/01/La-moralit%C3%A9-du-capitalisme-Tom-Palmer.pdf "La moralité du capitalisme Ce que vos professeurs ne vous diront pas"], Students For Liberty et Atlas Economic Research Foundation, Lithuanie: Petro Ofsetas, ISBN 978-609-420-265-0, pp32-36<br />
*** Traduit en espagnol en [[2013]], [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf#57 "La libertad y la dignidad explican el mundo moderno"], In: [[Tom G. Palmer]], dir., [http://www.elcato.org/pdf_files/La_Moralidad_del_Capitalismo.pdf "La moralidad del capitalismo. Lo que no le contarán sus profesores"], [[Chili]], Santiago: Fundación para el Progreso, pp61-66<br />
<br />
* [[2013]], <br />
** a. "A Hayekian/Kirznerian Economic History of the Modern World", In: R. Frantz et R. Leeson, dir., "Hayek and Behavioral Economics", Archival Insights into the Evolution of Economics, vol 4, Palgrave Macmillan<br />
** b. "A neo-institutionalism of measurement, without measurement: A comment on Douglas Allen’s The Institutional Revolution", [[The Review of Austrian Economics]], vol 26, n°4, décembre, pp363-373<br />
<br />
* [[2014]], [http://docs.sieo.org/SIEO_7_2014_McCloskey.pdf "Austrians, Anti-Samuelson, and the Rhetoric of Qualification: A Comment on Daniel Klein’s Knowledge and Coordination"], Studies in Emergent Order, Vol 7, pp15-29<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1990]], Daniel Hammond, "McCloskey's Modernism and Friedman's Methodology: A Case Study with New Evidence", Review of Social Economy, Vol 48, Summer, pp158-171<br />
<br />
* [[1996]], <br />
** [[Jack High]], commentaire du livre de [[Donald McCloskey]], "Knowledge and Persuasion in Economics", Business History Review, vol 70, n°2, summer, pp262-267<br />
** Leda M. Paulani, "Idéias sem Lugar: sobre a retórica da economia de McCloskey", In: José M. Rego, dir., "Retórica na Economia. São Paulo: Bienal<br />
<br />
* [[1999]], Leda M. Paulani, "Modernidade e Discurso Econômico: ainda sobre McCloskey", Revista de Economia Política, Vol 4, n°76, oct-dec<br />
<br />
* [[2002]], [[Robert Lawson]], commentaire du livre de [[Deirdre McCloskey]], How to be Human Though an Economist, [[The Independent Review]], 7(2), p287<br />
<br />
<br />
{{Portail économie}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:McCloskey, Deirdre}}<br />
[[Catégorie:économistes]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Henry_Sidgwick&diff=145432Henry Sidgwick2017-01-26T11:27:57Z<p>Dardanus : portails et catégories</p>
<hr />
<div>'''Henry Sidgwick''' est né le 31 Mai [[1838]] et décédé le 28 Août [[1900]]. Il est un des plus influents philosophes anglais du XIXème siècle sous l'[[Victoria|ère victorienne]].<br />
<br />
Il fit ses études à l'université de Cambridge et devint en 1859 Maître de Conférences au Trinity College of Cambridge.<br />
Henry Sidgwick fonda en 1871 l’une des premières Universités pour femmes d’Angleterre, l’Université de Newnham Cambridge.<br />
<br />
Dans le livre de Sidgwick, ''Methods of Ethics'', paru en [[1874]], un an après la mort de [[John Stuart Mill]], il s’attache à analyser les difficultés de Mill, parvenant à une version philosophiquement satisfaisante de l'[[utilitarisme]] classique.<br />
Ses idées ont, par ailleurs, beaucoup influencé [[John Rawls]].<br />
<br />
<br />
:<br />
{{Portail auteurs}}<br />
{{Portail philosophie}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Sidgwick, Henry}}<br />
[[Catégorie:Philosophes]]<br />
[[Catégorie:Économistes]]<br />
[[Catégorie:Libéraux de gauche]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Discussion_utilisateur:Aquinas76&diff=145431Discussion utilisateur:Aquinas762017-01-26T11:26:31Z<p>Dardanus : nouvel article</p>
<hr />
<div>{{bienvenue}}--[[Utilisateur:Lexington|Lexington]] 21 octobre 2008 à 23:55 (CEST)<br />
<br />
== Liens morts ==<br />
<br />
Salut Aphrael,<br />
<br />
Si tu as un moment, [[Utilisateur:Lexibot]] a signalé automatiquement beaucoup de liens morts sur les pages de discussion des articles (voir [[Spécial:Contributions/Lexibot]]). Il suffit de les remplacer dans les articles en question par des liens à jour ou de les supprimer, et d'effacer le message du robot sur la page de discussion.<br />
<br />
A ta disposition si tu as des questions et merci d'avanc!<br />
<br />
--[[Utilisateur:Lexington|Lexington]] 13 octobre 2012 à 23:36 (CEST)<br />
<br />
<br />
==upgrade 30/12/2016==<br />
Pour info : http://www.wikiberal.org/wiki/Wikiberal:Maintenance/30.12.2016<br />
Cordialement --[[Utilisateur:Vincent Andrès|Vincent Andrès]] ([[Discussion utilisateur:Vincent Andrès|discussion]]) 30 décembre 2016 à 10:15 (CET)<br />
<br />
<br />
== création d'articles ==<br />
Merci de bien mettre catégories et portails pour tout nouvel article (Henry Sidgwick en l'occurrence). --[[Utilisateur:Dardanus|Dardanus]] ([[Discussion utilisateur:Dardanus|discussion]]) 26 janvier 2017 à 12:26 (CET)</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=2_ao%C3%BBt&diff=1453502 août2017-01-22T09:42:04Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>{{Août}}<br />
<br />
Le '''2 août''' est le 214{{e}} jour de l'année (215{{e}} en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
[[Catégorie:Août]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Pascal_Salin&diff=144961Pascal Salin2017-01-10T10:11:43Z<p>Dardanus : /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Pascal Salin<br />
| type = [[:Catégorie:économistes|économiste]], [[:Catégorie:essayistes|essayiste]]<br />
| dates = né en [[1939]]<br />
| image = [[Image:P salin.jpg|150px]]<br />
| tendance = [[Minarchisme|minarchiste]], [[anarcho-capitalisme|anarcho-capitaliste]], [[Nouveaux économistes]]<br />
| citation = « L'[[État]] n'a aucune justification morale ni scientifique, mais (...) constitue le pur produit de l'émergence de la [[violence]] dans les sociétés humaines. »<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| Catallaxia = [[:ca:Pascal Salin|Catallaxia]]<br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
'''Pascal Salin''' (né le 16 mai [[1939]] à Paris) est un économiste et philosophe français, professeur à l'université de Paris IX Dauphine, spécialiste de la finance publique et ancien président de la [[Société du Mont-Pèlerin]] ([[1994]]-[[1996]]), succédant à [[Max Hartwell]] et cédant sa place à [[Edwin J. Feulner]]. Libéral et scientifique, il a également fait partie du bureau éditorial du [[Journal of Libertarian Studies]]. <br />
<br />
== Biographie ==<br />
Après des études à la faculté de droit de Bordeaux, il effectue un cursus en économie à Paris, en parallèle à l'Institut d'études politiques de Paris. Diplômé de Sciences Po, il obtient un doctorat en économie ainsi qu'une licence de sociologie. Il passe parallèlement l'agrégation d'économie<ref name="Notice">Notice dans le ''Who's Who'' 1997-1998</ref>. <br />
<br />
Il commence par être assistant universitaire à Paris entre 1961 à 1966, alors qu'il n'a que 22 ans. Puis il devient maitre de conférences à l'université de Poitiers et Nantes. En 1970, il rejoint comme professeur d'université l'université de Paris IX Dauphine<ref name="Notice"/>. Il y enseigne encore aujourd'hui. Il dirige le Centre de Recherche en Théorie Economique Jean-Baptiste Say<ref>[http://www.dauphine.fr/CRJBS/presentation.html Présentation du centre Jean-Baptiste Say]</ref>, auquel a collaboré avec [[Georges Lane]] ou [[Alain Wolfelsperger]]. Il a compté parmi ses élèves [[François Guillaumat]], alors doctorant, [[Philippe Lacoude]], [[Bertrand Lemennicier]], [[Cécile Philippe]], [[Véronique de Rugy]] ou [[Frédéric Sautet]].<br />
<br />
Il a depuis travaillé comme consultant, notamment, pour le service d’études du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement du Niger, l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), et le Harvard Institute for International Development.<br />
<br />
Entre 1994 et 1996, il préside la [[Société du Mont-Pèlerin]], une organisation internationale fondée par [[Friedrich Hayek]] en 1947 et composée d'économistes, d'intellectuels et d'hommes politiques réunis pour promouvoir le [[libéralisme]]. Il a également exercé des responsabilités importantes au sein de l'[[Association pour la liberté économique et le progrès social|Aleps]].<br />
<br />
Chevalier de la Légion d'honneur, il est également chevalier des Arts et des Lettres et officier des Palmes académiques. Il a reçu le [[Prix renaissance de l'économie]] en [[1986]].<br />
<br />
== Travaux et prises de position ==<br />
<br />
Il a effectué de nombreux travaux dans le champ de la finance publique ou sur les questions monétaires. Il défend en particulier le système de [[réserves fractionnaires]].<br />
<br />
D'inspiration [[libéralisme|libérale]] et [[libertarianisme|libertarienne]], son œuvre marche dans les traces de la [[école de Vienne|tradition autrichienne]] : [[Frédéric Bastiat]], [[Ludwig von Mises]] et [[Friedrich Hayek]]. Il défend généralement des positions [[minarchisme|minarchistes]] ou [[anarcho-capitalisme|anarcho-capitalistes]]. Ainsi, dans ''Libéralisme'' (2000), il écrit sur l'État : « L'État n'a aucune justification morale ni scientifique, mais (...) constitue le pur produit de l'émergence de la violence dans les sociétés humaines ». À propos de l'[[impôt]] il déclare : « Prélevé en fonction d'une norme décidée par les détenteurs du pouvoir étatique, sans respect de la personnalité de chacun, l'impôt pénalise la prise de risque et est foncièrement esclavagiste, allant à l'encontre de son but recherché, bafouant les droits fondamentaux de l'être humain et la propriété de l'individu »<ref>[http://www.sos-action-sante.com/courlib/discours.htm Discours au coin du feu sur les théories contre l'impôt]</ref>.<br />
<br />
Il contribue régulièrement au [[Québécois Libre]]. Il a pris position en faveur du projet de directive sur la libéralisation des services dans l'[[Union européenne]] ([[directive Bolkestein]]) et en défaveur du Traité de Rome de 2004.<br />
<br />
== Œuvres ==<br />
<br />
{{Forum<br />
|lien1= [https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=30618 L'homme Libre Publie Un Nouvel Ouvrage, "Français, n'ayez pas peur du libéralisme"] {{for}}<br />
|lien2= [https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=28760 Libéralisme, De Pascal Salin, en format ebook] {{for}}<br />
|lien3=<br />
|lien4=<br />
|lien5=<br />
|lien6=<br />
}}<br />
<br />
* [[1965]], ''Une contribution à la [[théorie du revenu permanent]]'', Presses universitaires de France, Paris, (en collaboration)<br />
<br />
* [[1969]], avec Marc Giboin et [[Jean-Dominique Lafay]], ''Le Franc contre l'expansion'', Cujas, Paris<br />
<br />
* [[1970]], Plaidoyer pour la flexibilité des taux de change, Economie Appliquée, n°1<br />
<br />
* [[1972]], avec Emil M. Claassen, dir., Stabilization Policies in Interdependent Economies, Amsterdam: North-Holland Pub. Co.<br />
<br />
* [[1976]], ''Optica Report : Inflation and Exchange Rates Evidence and Policy Guidelines for the European Community'', Commission of European Communities, 10 février 1977 (comme membre du Groupe Optica).<br />
* [[1977]], "Inflation in France" dans L.B. Krause et W.S Salant (eds.), ''Worldwide Inflation Theory and Recent Experience'', The Brookings Institution, Washington D.C., pp.545-87 (en collaboration avec [[Georges Lane]])<br />
<br />
* [[1980]]. ''L'unité monétaire européenne&nbsp;: au profit de qui&nbsp;?'' Préface de [[Friedrich Hayek]]. Economica. {{lire en ligne|lien=http://www.institutcoppet.org/2012/05/21/lunite-monetaire-au-profit-de-qui-1979-par-pascal-salin/}}<br />
<br />
* [[1982]], ''L'ordre monétaire mondial'', PUF, [[libre échange (collection)|Libre échange]], {{ISBN|978-2130373810}}<br />
<br />
* [[1984]], dir., "Currency Competition and Monetary Union", Martinus Nijhoff: Hague<br />
<br />
* [[1987]], La politique des taux de change et l'union monétaire, In: [[Henri Lepage]] et [[Serge Schweitzer]], dir., De l'ancienne économie à la nouvelle économie, Librairie de l'Université, Aix-en-Provence, pp245-256<br />
<br />
* [[1988]], [http://www.clubdelhorloge.fr/amerique_latine_04.php "l'inflation et la crise de l'endettement"], In: "L'Amérique latine, victime de l'étatisme ou du capitalisme ?", Paris; Club de L'Horloge édition (Colloque du 19 septembre [[1987]], tenu à Paris organisé conjointement par le Club de l'horloge et l'[[ALEPS]], ISBN: 0950961310<br />
<br />
* [[1989]], <br />
** a. ''L'arbitraire fiscal'', Robert Laffont, {{ISBN|978-2221048450}}<br />
** b. avec [[François Bourricaud]], dir., Présence de Jacques Rueff, Paris, Plon<br />
*** Nouvelle édition en [[2003]], Omnibus Plon, ISBN 978-2259020770<br />
<br />
* [[1990]]. ''La vérité sur la monnaie''. Odile Jacob. {{ISBN|2-7381-0098-8}}<br />
<br />
* [[1991]]<br />
** a. ''Libre-échange et protectionnisme'', PUF, {{ISBN|978-2130440079}}<br />
** b. ''Macroéconomie'', PUF, {{ISBN|978-2130435303}}<br />
** c. Quelles monnaies pour le marché unique européen, Revue d’économie politique, Vol 101, n°1, janv.-fév., pp110-126<br />
<br />
* [[1992]], ''Libre-échange'', Que sais je?, {{ISBN|978-2130527503}}<br />
<br />
* [[1995]]. ''La concurrence''. Que sais je&nbsp;? PUF. {{ISBN|2-13-046677-X}}<br />
<br />
* [[1996]], <br />
** a. ''L'Arbitraire fiscal'' — ou comment sortir de la crise, Slatkine<br />
** b. Le problème de l'impôt, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** c. Les obstacles à l'emploi, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** d. Exemples de fonctionnement de l'impôt sur la dépense, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** e. avec [[Philippe Lacoude]], Une fiscalité moins pénalisante pour l'épargne, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** f. [http://mises.org/journals/rae/pdf/rae9_1_4.pdf "The Myth of the Income Effect"], [[The Review of Austrian Economics]], Vol 9, n°l, pp95-106<br />
** g. Note sur le texte de Carlo Benetti "Hayek, la monnaie et la tendance à l'équilibre", Econ omie Appliquée, n°1<br />
<br />
* [[1998]], Free Banking and Fractional Reserves: A Comment, [[Quarterly Journal of Austrian Economics]], Fall, vol 1, n°3, pp61-65<br />
<br />
* [[2000]], ''Libéralisme'', Paris: Odile Jacob, ISBN 978-2738108098<br />
** Traduction en italien en [[2002]], par Simona Fallocco, "Liberalismo", Rubbettino, Soveria Mannelli<br />
<br />
* [[2001]], {{pdf}}[http://mises.org/journals/scholar/Salin.PDF In Defence of Fractionnal Monetary Reserves], Paper prepared for the Austrian Scholars Conference, Mises Institute, Auburn, March 30-31,2001.<br />
<br />
* [[2002]], [http://mises.org/journals/jls/16_3/16_3_1.pdf The Firm in a Free Society: Following Bastiat’s Insights], [[Journal of Libertarian Studies]], Vol 16, n°3, Summer<br />
** Traduction en espagnol par Gabriela Mrad en [[2003]], {{pdf}}[http://www.eseade.edu.ar/servicios/Libertas/6_5_Salin%20%20-%20Bastiat%20-%20La%20Firma%20en%20una%20Sociedad%20Libre.pdf La firma en una sociedad libre: desarrollando las ideas de Bastiat], Libertas, Vol 39, octobre<br />
<br />
* [[2004]], avec [[Giuseppina Gianfreda]] et [[Nathalie Janson]], Mercato o politica monetaria?, Collana di studi metodologici, Luiss University Press<br />
<br />
* [[2007]], ''Français, n'ayez pas peur du libéralisme'', Odile Jacob, ISBN 978-2738119629<br />
<br />
* [[2009]], <br />
** a. [http://www.institutconstant.ch/docs/2009/le-temps-2009-02-11.pdf La réglementation ou de vrais capitalistes], Le temps (Genève), 11 février<br />
*** Repris et complété en [[2009]], La réglementation ne peut pas remplacer la responsabilité de vrais capitalistes, Liberté économique et progrès social, Bulletin trimestriel de l'[[ALEPS]], Avril, n°127, pp6-8<br />
** b. [http://institutconstant.ch/pdf/IC-Salin-crise-financiere.pdf La crise financière : causes, conséquences, solutions], Institu Constant de Rebecque, Lausanne<br />
<br />
* [[2010]], "Understanding Human Nature in Economics", In: Marc Guttman, dir., Why Liberty, Apple Valley: Cobden press, pp351-360<br />
<br />
* [[2014]], ''Libérons-nous'', Les Belles Lettres<br />
<br />
* [[2014]], ''La Tyrannie fiscale'', éd. Odile Jacob<br />
<br />
* [[2014]], ''Concurrence et liberté des échanges'', Nice, éditions Libréchange<br />
<br />
* [[2015]], ''Competition, Coordination and Diversity – From the Firm to Economic Integration'', Cheltenham-UK, Northampton-USA, Edward Elgar, <br />
<br />
* [[2015]], ''Frédéric Bastiat, Père de la science économique moderne'', Paris, Institut Charles Coquelin, 2015<br />
<br />
* [[2016]], ''Les systèmes monétaires – Des besoins individuels aux réalités internationales'', Paris, Odile Jacob, 2016; édition en anglais : ''The International Monetary System and the Theory of Monetary Systems'', Cheltenham-UK, Northampton-USA, Edward Elgar<br />
<br />
<br />
=== Articles ===<br />
* [[1995]].<br />
** «&nbsp;Les obstacles à l'emploi&nbsp;». ''Revue française d'économie'' 10, n° 4 (automne)&nbsp;: p. 3-35. {{lire en ligne|doi=10.3406/rfeco.1995.989}}<br />
** «&nbsp;Le Smic, machine à exclure&nbsp;». ''Libération'', 29 mai. {{lire en ligne|lien=http://www.liberation.fr/tribune/1995/05/29/le-smic-machine-a-exclure_132132}}<br />
* [[2002]]. [http://www.quebecoislibre.org/021123-2.htm "Faut-il oublier le pacte de stabilité ?"], ''Le Figaro'', 13 novembre 2002, repris dans ''[[Le Québécois Libre]]'', 23 novembre 2002 n°114.<br />
* [[2003]]. [http://www.quebecoislibre.org/030816-5.htm "Les contradictions de la politique budgétaire"], ''Le Figaro'', 21 juillet 2003, repris dans ''[[Le Québécois Libre]]'', 16 août 2003, n°127.<br />
* [[2012]]. «&nbsp;Chômage&nbsp;». In ''Dictionnaire du libéralisme'', dir. [[Mathieu Laine]], p. 128-133. Larousse. {{ISBN|978-2-03-584185-8}}<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[2000]], [[Robert Nef]], A Summons to Denationalise Society - Pascal Salin's Liberal Antistatism, [[Journal des économistes et des études humaines]], Vol 10, n°4, décembre<br />
<br />
* [[2001]], [[Andreas K. Winterberger]], Pascal Salins libertäres Plädoyer für die Entstaatlichung [Plaidoyer libertarien de Pascal Salin pour la propriété], Schweizer Monatshefte, n°6, juin<br />
<br />
* [[2005]], [[Georges Lane]], {{pdf}}[http://basepub.dauphine.fr/bitstream/handle/123456789/293/ImperturbabilitePS2005.pdf?sequence=3 L'imperturbabilité de Pascal Salin] (texte écrit pour le livre L'homme libre - Mélanges en l'honneur de Pascal Salin.<br />
<br />
* [[2006]], [[Mathieu Laine]] & [[Jörg Guido Hülsmann]], dir., ''L'homme libre : Mélanges en l'honneur de Pascal Salin'', Les Belles Lettres, 529 p., ISBN 2251443142, contributions de [[Hans-Hermann Hoppe]], [[Jesús Huerta de Soto]], [[Anthony de Jasay]], [[Gary Becker]], [[Raymond Boudon]], [[Ralph Harris|Lord Harris of High Cross]], [[Jean-Philippe Feldman]], etc.<br />
<br />
==Citations==<br />
{{Autres projets|<br />
catallaxia=Pascal Salin|<br />
librairal=|<br />
}}<br />
* « ''L'[[État]] n'a aucune justification morale ni scientifique, mais (...) constitue le pur produit de l'émergence de la [[violence]] dans les sociétés humaines''. »<ref>Pascal Salin, ''Libéralisme'', 2000</ref><br />
* « ''Un [[marché]] sans règles publiques fonctionne mieux qu'un marché règlementé''. »<ref>[http://www.euro92.com/new/article.php3?id_article=618 Entretien avec Pascal Salin sur le site de l'Institut Euro 92]</ref><br />
* « ''La théorie [[John Maynard Keynes|keynésienne]] représente une aberration dans l'histoire des idées économiques. Elle repose en effet sur une approche directement en termes collectifs (par définition de variables macroéconomiques) en ignorant le caractère rationnel et volontaire de l'action humaine.'' »<ref>[http://www.quebecoislibre.org/030215-4b.htm Entretien avec Pascal Salin sur le Québécois libre]</ref><br />
* « ''Prélevé en fonction d'une norme décidée par les détenteurs du pouvoir étatique, sans respect de la personnalité de chacun, l'[[impôt]] pénalise la prise de risque et est foncièrement esclavagiste, allant à l'encontre de son but recherché, bafouant les droits fondamentaux de l'être humain et la [[propriété]] de l'individu.'' »<ref>[http://www.sos-action-sante.com/courlib/discours.htm Discours au coin du feu sur les théories contre l'impôt]</ref><br />
* « ''Les libéraux ne sont pas concernés par le [[marché]], ils sont concernés par les [[droit]]s, ce qui n'est pas du tout la même chose.'' »<ref>[http://www.demlib.com/editorial/actu/revlib/000916s.htm Démocratie Libérale, interview de Pascal Salin]</ref><br />
* « ''L'argent public finit toujours dans des poches privées.'' »<br />
* « ''Le libéralisme est la seule idéologie réaliste. Elle repose sur une vision correcte de la société humaine dans sa diversité.'' »<ref>{{pdf}}[http://institut-thomas-more.org/pdf/103_en_EntretienSalinTrends-TendanceAout2006.pdf Entretien dans Trends]</ref><br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
=== Articles connexes ===<br />
<br />
* [[Économie]]<br />
* [[École autrichienne]]<br />
* [[Monnaie]]<br />
* [[Anarcho-capitalistes]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* {{en}} [[Jörg Guido Hülsmann]], «&nbsp;[http://mises.org/daily/2482/Pascal-Salin-Gentleman-Economist-Radical Pascal Salin: Gentleman, Economist, Radical]&nbsp;», ''[[Mises Institute|Mises Daily]]'', February 22, 2007.<br />
* {{fr}} {{pdf}} [[Pascal Salin]], «&nbsp;[http://www.libinst.ch/?i=la-crise-financiere-causes-consequences-solutions--fr La crise financière&nbsp;: causes, conséquences, solutions]&nbsp;», ''[[Institut Libéral]]'', janvier 2009.<br />
* {{fr}} {{pdf}} [http://institut-thomas-more.org/pdf/103_en_EntretienSalinTrends-TendanceAout2006.pdf Entretien avec Pascal Salin]<br />
* {{fr}} [http://www.dauphine.fr/CRJBS/ Centre de Recherche en théorie économique Jean-Baptiste Say dont Pascal Salin est le directeur].<br />
* {{fr}} [http://www.catallaxia.org/index.php?title=Pascal_Salin Textes et analyses de Pascal Salin sur Catallaxia]<br />
* {{fr}} [http://www.demlib.com/editorial/actu/revlib/000916s.htm Interview de P. Salin: "C'est l'Etat qui est sauvage, pas le libéralisme"] (in ''Le Figaro Magazine''). <br />
* {{fr}} [http://www.catallaxia.org/wiki/Pascal_Salin:L%27art_de_la_libert%C3%A9 Autre interview: "L'Art de la liberté"].<br />
* {{fr}} [http://www.catallaxia.org/wiki/Pascal_Salin:Non_la_pens%C3%A9e_unique_n%27est_pas_n%C3%A9olib%C3%A9rale "Non, la pensée unique n'est pas néolibérale"] (réplique parue dans ''Marianne'')<br />
* {{fr}} {{video}} [http://youtu.be/VCiSpbHbJFY Pascal Salin - Les politiques de rigueur, entre efficience et justice]<br />
:<br />
{{Portail auteurs}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Salin, Pascal}}<br />
[[Catégorie:économistes]]<br />
[[Catégorie:essayistes]]<br />
[[Catégorie:anarcho-capitalistes]]<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]<br />
[[Catégorie:Libéraux français]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Pascal_Salin&diff=144958Pascal Salin2017-01-10T10:10:45Z<p>Dardanus : /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Pascal Salin<br />
| type = [[:Catégorie:économistes|économiste]], [[:Catégorie:essayistes|essayiste]]<br />
| dates = né en [[1939]]<br />
| image = [[Image:P salin.jpg|150px]]<br />
| tendance = [[Minarchisme|minarchiste]], [[anarcho-capitalisme|anarcho-capitaliste]], [[Nouveaux économistes]]<br />
| citation = « L'[[État]] n'a aucune justification morale ni scientifique, mais (...) constitue le pur produit de l'émergence de la [[violence]] dans les sociétés humaines. »<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| Catallaxia = [[:ca:Pascal Salin|Catallaxia]]<br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
'''Pascal Salin''' (né le 16 mai [[1939]] à Paris) est un économiste et philosophe français, professeur à l'université de Paris IX Dauphine, spécialiste de la finance publique et ancien président de la [[Société du Mont-Pèlerin]] ([[1994]]-[[1996]]), succédant à [[Max Hartwell]] et cédant sa place à [[Edwin J. Feulner]]. Libéral et scientifique, il a également fait partie du bureau éditorial du [[Journal of Libertarian Studies]]. <br />
<br />
== Biographie ==<br />
Après des études à la faculté de droit de Bordeaux, il effectue un cursus en économie à Paris, en parallèle à l'Institut d'études politiques de Paris. Diplômé de Sciences Po, il obtient un doctorat en économie ainsi qu'une licence de sociologie. Il passe parallèlement l'agrégation d'économie<ref name="Notice">Notice dans le ''Who's Who'' 1997-1998</ref>. <br />
<br />
Il commence par être assistant universitaire à Paris entre 1961 à 1966, alors qu'il n'a que 22 ans. Puis il devient maitre de conférences à l'université de Poitiers et Nantes. En 1970, il rejoint comme professeur d'université l'université de Paris IX Dauphine<ref name="Notice"/>. Il y enseigne encore aujourd'hui. Il dirige le Centre de Recherche en Théorie Economique Jean-Baptiste Say<ref>[http://www.dauphine.fr/CRJBS/presentation.html Présentation du centre Jean-Baptiste Say]</ref>, auquel a collaboré avec [[Georges Lane]] ou [[Alain Wolfelsperger]]. Il a compté parmi ses élèves [[François Guillaumat]], alors doctorant, [[Philippe Lacoude]], [[Bertrand Lemennicier]], [[Cécile Philippe]], [[Véronique de Rugy]] ou [[Frédéric Sautet]].<br />
<br />
Il a depuis travaillé comme consultant, notamment, pour le service d’études du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement du Niger, l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), et le Harvard Institute for International Development.<br />
<br />
Entre 1994 et 1996, il préside la [[Société du Mont-Pèlerin]], une organisation internationale fondée par [[Friedrich Hayek]] en 1947 et composée d'économistes, d'intellectuels et d'hommes politiques réunis pour promouvoir le [[libéralisme]]. Il a également exercé des responsabilités importantes au sein de l'[[Association pour la liberté économique et le progrès social|Aleps]].<br />
<br />
Chevalier de la Légion d'honneur, il est également chevalier des Arts et des Lettres et officier des Palmes académiques. Il a reçu le [[Prix renaissance de l'économie]] en [[1986]].<br />
<br />
== Travaux et prises de position ==<br />
<br />
Il a effectué de nombreux travaux dans le champ de la finance publique ou sur les questions monétaires. Il défend en particulier le système de [[réserves fractionnaires]].<br />
<br />
D'inspiration [[libéralisme|libérale]] et [[libertarianisme|libertarienne]], son œuvre marche dans les traces de la [[école de Vienne|tradition autrichienne]] : [[Frédéric Bastiat]], [[Ludwig von Mises]] et [[Friedrich Hayek]]. Il défend généralement des positions [[minarchisme|minarchistes]] ou [[anarcho-capitalisme|anarcho-capitalistes]]. Ainsi, dans ''Libéralisme'' (2000), il écrit sur l'État : « L'État n'a aucune justification morale ni scientifique, mais (...) constitue le pur produit de l'émergence de la violence dans les sociétés humaines ». À propos de l'[[impôt]] il déclare : « Prélevé en fonction d'une norme décidée par les détenteurs du pouvoir étatique, sans respect de la personnalité de chacun, l'impôt pénalise la prise de risque et est foncièrement esclavagiste, allant à l'encontre de son but recherché, bafouant les droits fondamentaux de l'être humain et la propriété de l'individu »<ref>[http://www.sos-action-sante.com/courlib/discours.htm Discours au coin du feu sur les théories contre l'impôt]</ref>.<br />
<br />
Il contribue régulièrement au [[Québécois Libre]]. Il a pris position en faveur du projet de directive sur la libéralisation des services dans l'[[Union européenne]] ([[directive Bolkestein]]) et en défaveur du Traité de Rome de 2004.<br />
<br />
== Œuvres ==<br />
<br />
{{Forum<br />
|lien1= [https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=30618 L'homme Libre Publie Un Nouvel Ouvrage, "Français, n'ayez pas peur du libéralisme"] {{for}}<br />
|lien2= [https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=28760 Libéralisme, De Pascal Salin, en format ebook] {{for}}<br />
|lien3=<br />
|lien4=<br />
|lien5=<br />
|lien6=<br />
}}<br />
<br />
* [[1965]], ''Une contribution à la [[théorie du revenu permanent]]'', Presses universitaires de France, Paris, (en collaboration)<br />
<br />
* [[1969]], avec Marc Giboin et [[Jean-Dominique Lafay]], ''Le Franc contre l'expansion'', Cujas, Paris<br />
<br />
* [[1970]], Plaidoyer pour la flexibilité des taux de change, Economie Appliquée, n°1<br />
<br />
* [[1972]], avec Emil M. Claassen, dir., Stabilization Policies in Interdependent Economies, Amsterdam: North-Holland Pub. Co.<br />
<br />
* [[1976]], ''Optica Report : Inflation and Exchange Rates Evidence and Policy Guidelines for the European Community'', Commission of European Communities, 10 février 1977 (comme membre du Groupe Optica).<br />
* [[1977]], "Inflation in France" dans L.B. Krause et W.S Salant (eds.), ''Worldwide Inflation Theory and Recent Experience'', The Brookings Institution, Washington D.C., pp.545-87 (en collaboration avec [[Georges Lane]])<br />
<br />
* [[1980]]. ''L'unité monétaire européenne&nbsp;: au profit de qui&nbsp;?'' Préface de [[Friedrich Hayek]]. Economica. {{lire en ligne|lien=http://www.institutcoppet.org/2012/05/21/lunite-monetaire-au-profit-de-qui-1979-par-pascal-salin/}}<br />
<br />
* [[1982]], ''L'ordre monétaire mondial'', PUF, [[libre échange (collection)|Libre échange]], {{ISBN|978-2130373810}}<br />
<br />
* [[1984]], dir., "Currency Competition and Monetary Union", Martinus Nijhoff: Hague<br />
<br />
* [[1987]], La politique des taux de change et l'union monétaire, In: [[Henri Lepage]] et [[Serge Schweitzer]], dir., De l'ancienne économie à la nouvelle économie, Librairie de l'Université, Aix-en-Provence, pp245-256<br />
<br />
* [[1988]], [http://www.clubdelhorloge.fr/amerique_latine_04.php "l'inflation et la crise de l'endettement"], In: "L'Amérique latine, victime de l'étatisme ou du capitalisme ?", Paris; Club de L'Horloge édition (Colloque du 19 septembre [[1987]], tenu à Paris organisé conjointement par le Club de l'horloge et l'[[ALEPS]], ISBN: 0950961310<br />
<br />
* [[1989]], <br />
** a. ''L'arbitraire fiscal'', Robert Laffont, {{ISBN|978-2221048450}}<br />
** b. avec [[François Bourricaud]], dir., Présence de Jacques Rueff, Paris, Plon<br />
*** Nouvelle édition en [[2003]], Omnibus Plon, ISBN 978-2259020770<br />
<br />
* [[1990]]. ''La vérité sur la monnaie''. Odile Jacob. {{ISBN|2-7381-0098-8}}<br />
<br />
* [[1991]]<br />
** a. ''Libre-échange et protectionnisme'', PUF, {{ISBN|978-2130440079}}<br />
** b. ''Macroéconomie'', PUF, {{ISBN|978-2130435303}}<br />
** c. Quelles monnaies pour le marché unique européen, Revue d’économie politique, Vol 101, n°1, janv.-fév., pp110-126<br />
<br />
* [[1992]], ''Libre-échange'', Que sais je?, {{ISBN|978-2130527503}}<br />
<br />
* [[1995]]. ''La concurrence''. Que sais je&nbsp;? PUF. {{ISBN|2-13-046677-X}}<br />
<br />
* [[1996]], <br />
** a. ''L'Arbitraire fiscal'' — ou comment sortir de la crise, Slatkine<br />
** b. Le problème de l'impôt, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** c. Les obstacles à l'emploi, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** d. Exemples de fonctionnement de l'impôt sur la dépense, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** e. avec [[Philippe Lacoude]], Une fiscalité moins pénalisante pour l'épargne, In: [[Frédéric Sautet]] et [[Philippe Lacoude]], dir., Action ou taxation - Le défi fiscal français, Editions Slatkine Paris et Genève<br />
** f. [http://mises.org/journals/rae/pdf/rae9_1_4.pdf "The Myth of the Income Effect"], [[The Review of Austrian Economics]], Vol 9, n°l, pp95-106<br />
** g. Note sur le texte de Carlo Benetti "Hayek, la monnaie et la tendance à l'équilibre", Econ omie Appliquée, n°1<br />
<br />
* [[1998]], Free Banking and Fractional Reserves: A Comment, [[Quarterly Journal of Austrian Economics]], Fall, vol 1, n°3, pp61-65<br />
<br />
* [[2000]], ''Libéralisme'', Paris: Odile Jacob, ISBN 978-2738108098<br />
** Traduction en italien en [[2002]], par Simona Fallocco, "Liberalismo", Rubbettino, Soveria Mannelli<br />
<br />
* [[2001]], {{pdf}}[http://mises.org/journals/scholar/Salin.PDF In Defence of Fractionnal Monetary Reserves], Paper prepared for the Austrian Scholars Conference, Mises Institute, Auburn, March 30-31,2001.<br />
<br />
* [[2002]], [http://mises.org/journals/jls/16_3/16_3_1.pdf The Firm in a Free Society: Following Bastiat’s Insights], [[Journal of Libertarian Studies]], Vol 16, n°3, Summer<br />
** Traduction en espagnol par Gabriela Mrad en [[2003]], {{pdf}}[http://www.eseade.edu.ar/servicios/Libertas/6_5_Salin%20%20-%20Bastiat%20-%20La%20Firma%20en%20una%20Sociedad%20Libre.pdf La firma en una sociedad libre: desarrollando las ideas de Bastiat], Libertas, Vol 39, octobre<br />
<br />
* [[2004]], avec [[Giuseppina Gianfreda]] et [[Nathalie Janson]], Mercato o politica monetaria?, Collana di studi metodologici, Luiss University Press<br />
<br />
* [[2007]], ''Français, n'ayez pas peur du libéralisme'', Odile Jacob, ISBN 978-2738119629<br />
<br />
* [[2009]], <br />
** a. [http://www.institutconstant.ch/docs/2009/le-temps-2009-02-11.pdf La réglementation ou de vrais capitalistes], Le temps (Genève), 11 février<br />
*** Repris et complété en [[2009]], La réglementation ne peut pas remplacer la responsabilité de vrais capitalistes, Liberté économique et progrès social, Bulletin trimestriel de l'[[ALEPS]], Avril, n°127, pp6-8<br />
** b. [http://institutconstant.ch/pdf/IC-Salin-crise-financiere.pdf La crise financière : causes, conséquences, solutions], Institu Constant de Rebecque, Lausanne<br />
<br />
* [[2010]], "Understanding Human Nature in Economics", In: Marc Guttman, dir., Why Liberty, Apple Valley: Cobden press, pp351-360<br />
<br />
* [[2014]], "Libérons-nous", Les Belles Lettres<br />
<br />
* [[2014]], "La Tyrannie fiscale", éd. Odile Jacob<br />
<br />
* [[2014]], Concurrence et liberté des échanges, Nice, éditions Libréchange<br />
<br />
* [[2015]], ''Competition, Coordination and Diversity – From the Firm to Economic Integration'', Cheltenham-UK, Northampton-USA, Edward Elgar, <br />
<br />
* [[2015]], ''Frédéric Bastiat, Père de la science économique moderne'', Paris, Institut Charles Coquelin, 2015<br />
<br />
* [[2016]], ''Les systèmes monétaires – Des besoins individuels aux réalités internationales'', Paris, Odile Jacob, 2016; édition en anglais : ''The International Monetary System and the Theory of Monetary Systems'', Cheltenham-UK, Northampton-USA, Edward Elgar<br />
<br />
<br />
=== Articles ===<br />
* [[1995]].<br />
** «&nbsp;Les obstacles à l'emploi&nbsp;». ''Revue française d'économie'' 10, n° 4 (automne)&nbsp;: p. 3-35. {{lire en ligne|doi=10.3406/rfeco.1995.989}}<br />
** «&nbsp;Le Smic, machine à exclure&nbsp;». ''Libération'', 29 mai. {{lire en ligne|lien=http://www.liberation.fr/tribune/1995/05/29/le-smic-machine-a-exclure_132132}}<br />
* [[2002]]. [http://www.quebecoislibre.org/021123-2.htm "Faut-il oublier le pacte de stabilité ?"], ''Le Figaro'', 13 novembre 2002, repris dans ''[[Le Québécois Libre]]'', 23 novembre 2002 n°114.<br />
* [[2003]]. [http://www.quebecoislibre.org/030816-5.htm "Les contradictions de la politique budgétaire"], ''Le Figaro'', 21 juillet 2003, repris dans ''[[Le Québécois Libre]]'', 16 août 2003, n°127.<br />
* [[2012]]. «&nbsp;Chômage&nbsp;». In ''Dictionnaire du libéralisme'', dir. [[Mathieu Laine]], p. 128-133. Larousse. {{ISBN|978-2-03-584185-8}}<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[2000]], [[Robert Nef]], A Summons to Denationalise Society - Pascal Salin's Liberal Antistatism, [[Journal des économistes et des études humaines]], Vol 10, n°4, décembre<br />
<br />
* [[2001]], [[Andreas K. Winterberger]], Pascal Salins libertäres Plädoyer für die Entstaatlichung [Plaidoyer libertarien de Pascal Salin pour la propriété], Schweizer Monatshefte, n°6, juin<br />
<br />
* [[2005]], [[Georges Lane]], {{pdf}}[http://basepub.dauphine.fr/bitstream/handle/123456789/293/ImperturbabilitePS2005.pdf?sequence=3 L'imperturbabilité de Pascal Salin] (texte écrit pour le livre L'homme libre - Mélanges en l'honneur de Pascal Salin.<br />
<br />
* [[2006]], [[Mathieu Laine]] & [[Jörg Guido Hülsmann]], dir., ''L'homme libre : Mélanges en l'honneur de Pascal Salin'', Les Belles Lettres, 529 p., ISBN 2251443142, contributions de [[Hans-Hermann Hoppe]], [[Jesús Huerta de Soto]], [[Anthony de Jasay]], [[Gary Becker]], [[Raymond Boudon]], [[Ralph Harris|Lord Harris of High Cross]], [[Jean-Philippe Feldman]], etc.<br />
<br />
==Citations==<br />
{{Autres projets|<br />
catallaxia=Pascal Salin|<br />
librairal=|<br />
}}<br />
* « ''L'[[État]] n'a aucune justification morale ni scientifique, mais (...) constitue le pur produit de l'émergence de la [[violence]] dans les sociétés humaines''. »<ref>Pascal Salin, ''Libéralisme'', 2000</ref><br />
* « ''Un [[marché]] sans règles publiques fonctionne mieux qu'un marché règlementé''. »<ref>[http://www.euro92.com/new/article.php3?id_article=618 Entretien avec Pascal Salin sur le site de l'Institut Euro 92]</ref><br />
* « ''La théorie [[John Maynard Keynes|keynésienne]] représente une aberration dans l'histoire des idées économiques. Elle repose en effet sur une approche directement en termes collectifs (par définition de variables macroéconomiques) en ignorant le caractère rationnel et volontaire de l'action humaine.'' »<ref>[http://www.quebecoislibre.org/030215-4b.htm Entretien avec Pascal Salin sur le Québécois libre]</ref><br />
* « ''Prélevé en fonction d'une norme décidée par les détenteurs du pouvoir étatique, sans respect de la personnalité de chacun, l'[[impôt]] pénalise la prise de risque et est foncièrement esclavagiste, allant à l'encontre de son but recherché, bafouant les droits fondamentaux de l'être humain et la [[propriété]] de l'individu.'' »<ref>[http://www.sos-action-sante.com/courlib/discours.htm Discours au coin du feu sur les théories contre l'impôt]</ref><br />
* « ''Les libéraux ne sont pas concernés par le [[marché]], ils sont concernés par les [[droit]]s, ce qui n'est pas du tout la même chose.'' »<ref>[http://www.demlib.com/editorial/actu/revlib/000916s.htm Démocratie Libérale, interview de Pascal Salin]</ref><br />
* « ''L'argent public finit toujours dans des poches privées.'' »<br />
* « ''Le libéralisme est la seule idéologie réaliste. Elle repose sur une vision correcte de la société humaine dans sa diversité.'' »<ref>{{pdf}}[http://institut-thomas-more.org/pdf/103_en_EntretienSalinTrends-TendanceAout2006.pdf Entretien dans Trends]</ref><br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
=== Articles connexes ===<br />
<br />
* [[Économie]]<br />
* [[École autrichienne]]<br />
* [[Monnaie]]<br />
* [[Anarcho-capitalistes]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* {{en}} [[Jörg Guido Hülsmann]], «&nbsp;[http://mises.org/daily/2482/Pascal-Salin-Gentleman-Economist-Radical Pascal Salin: Gentleman, Economist, Radical]&nbsp;», ''[[Mises Institute|Mises Daily]]'', February 22, 2007.<br />
* {{fr}} {{pdf}} [[Pascal Salin]], «&nbsp;[http://www.libinst.ch/?i=la-crise-financiere-causes-consequences-solutions--fr La crise financière&nbsp;: causes, conséquences, solutions]&nbsp;», ''[[Institut Libéral]]'', janvier 2009.<br />
* {{fr}} {{pdf}} [http://institut-thomas-more.org/pdf/103_en_EntretienSalinTrends-TendanceAout2006.pdf Entretien avec Pascal Salin]<br />
* {{fr}} [http://www.dauphine.fr/CRJBS/ Centre de Recherche en théorie économique Jean-Baptiste Say dont Pascal Salin est le directeur].<br />
* {{fr}} [http://www.catallaxia.org/index.php?title=Pascal_Salin Textes et analyses de Pascal Salin sur Catallaxia]<br />
* {{fr}} [http://www.demlib.com/editorial/actu/revlib/000916s.htm Interview de P. Salin: "C'est l'Etat qui est sauvage, pas le libéralisme"] (in ''Le Figaro Magazine''). <br />
* {{fr}} [http://www.catallaxia.org/wiki/Pascal_Salin:L%27art_de_la_libert%C3%A9 Autre interview: "L'Art de la liberté"].<br />
* {{fr}} [http://www.catallaxia.org/wiki/Pascal_Salin:Non_la_pens%C3%A9e_unique_n%27est_pas_n%C3%A9olib%C3%A9rale "Non, la pensée unique n'est pas néolibérale"] (réplique parue dans ''Marianne'')<br />
* {{fr}} {{video}} [http://youtu.be/VCiSpbHbJFY Pascal Salin - Les politiques de rigueur, entre efficience et justice]<br />
:<br />
{{Portail auteurs}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Salin, Pascal}}<br />
[[Catégorie:économistes]]<br />
[[Catégorie:essayistes]]<br />
[[Catégorie:anarcho-capitalistes]]<br />
[[Catégorie:XXe siècle]]<br />
[[Catégorie:Libéraux français]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Adolphe_Thiers&diff=144854Adolphe Thiers2017-01-06T14:46:11Z<p>Dardanus : /* Le fondateur de la République 1871-1877 */</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité =Adolphe Thiers<br />
| type = [[:Catégorie:historiens|historien]], [[:Catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1797]]-[[1877]]<br />
| image =[[Image:Thiers.jpg|right]]<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| tendance = [[libéral conservateur]]<br />
| citation =Il faut que le citoyen soit garanti contre la violence individuelle et contre tout acte arbitraire du pouvoir.<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
'''Adolphe Thiers''', né à Marseille le [[15 avril]] [[1797]] et [[mort]] à Saint-Germain-en-Laye le [[3 septembre]] [[1877]], est un historien et homme politique français. Personnage controversé, caméléon politique, à l’image de son maître [[Talleyrand]], il a incarné alternativement le [[libéralisme]] et le [[conservatisme]] de la [[bourgeoisie]] française.<br />
<br />
== L’ascension d’un ambitieux 1797-1840 ==<br />
<br />
=== Un Rastignac provençal ===<br />
<br />
Thiers a servi de modèle à Balzac pour Rastignac. Le bourgeois éternel était un déclassé, fils d’un notable marseillais plutôt aventurier et escroc. Le petit Jacobin d’Aix part à la conquête de Paris en 1821 où il est un éphémère secrétaire de [[La Rochefoucauld-Liancourt]]. Son voyage en Espagne en 1822 avec sa relation, ''Les Pyrénées et le midi de la France'' lui permet d’être présenté par [[Jacques Laffitte]] à [[Talleyrand]] dont il sera le fidèle disciple. En [[1827]], son ''Histoire de la Révolution'', donne la vision des libéraux blâmant les nobles d’[[Ancien Régime]] et la [[Terreur]]. L’embourgeoisement se fait par un riche mariage : il épouse la fille de sa maîtresse supposée, Sophie Dosne, en 1833<ref>Georges Valance, ''Thiers, bourgeois et révolutionnaire'', Flammarion, 2007</ref>. <br />
<br />
Thiers mène le combat contre les Bourbons et la [[Restauration]]. Directeur du ''National'', il déclare : ''« Enfermons les Bourbons dans la [[Charte constitutionnelle du 14 août 1830|Charte]], ils sauteront immanquablement par la fenêtre »''. C’est pendant ses mois de [[journalisme]] qu’il invente la formule : ''« Le roi règne et ne gouverne pas »''. Il signe le premier la protestation des journaux contre les ordonnances : sous le coup d’un mandat d’arrêt, il prend le large le 27 juillet et rentre le 29.<br />
<br />
=== Un brouillon au pouvoir ===<br />
Sa carrière politique commence avec la [[Monarchie de Juillet]]. Le 12 août, il devient conseiller d’État. Il est élu à Aix le 21 octobre [[1830]] par 177 voix sur 200 votants et 302 inscrits (Mme Dosne lui a vendu un immeuble à crédit pour qu’il obtienne le cens). [[Jacques Laffite]] en fait son sous-secrétaire aux Finances. Il est déjà dans le gouvernement Laffite l’homme des circonstances, prêt à défendre les thèses les plus contradictoires si elles répondent aux nécessités du moment. Il le lâche en 1831 : les causes perdues ne sont pas son fait. En octobre [[1832]] il reçoit le portefeuille de l’Intérieur dans le ministère Soult. Le 31 décembre 1832, il passe de l’Intérieur au commerce et aux Travaux Publics, ministère moins compromettant. <br />
<br />
En juillet [[1833]], il est élu à l’Académie contre Charles Nodier. Thiers est de nouveau ministre de l’intérieur d’août 1834 à février 1836, sauf quelques jours en novembre 1834. Il se montre un ministre inflexible lors de la révolte lyonnaise et de l’émeute parisienne de 1834. Il participe personnellement à la reconquête d’une barricade. Le 28 juillet, lors de l'attentat contre [[Louis-Philippe]] (machine infernale de Fieschi), Mortier est tué et tombe sur Thiers dont le pantalon est taché de sang. Thiers fait perquisitionner les bureaux de la ''Tribune'' et du ''National'', lui, l’ancien défenseur de la [[liberté de la presse]]. <br />
<br />
Le 22 février [[1836]], il devient enfin président du conseil et ministre des Affaires étrangères avec l’appui de [[Talleyrand]] mais son gouvernement dure six mois. Intriguant dans l’opposition, il revient au pouvoir en février [[1840]] mais il doit se retirer au mois d’octobre, avec la [[réputation]] d'un brouillon belliciste.<br />
<br />
[[Image:Adolphe Thiers - Project Gutenberg eText 16943.jpg|right|thumb|Le ministre de Louis-Philippe]]<br />
<br />
== L’impossible retour au pouvoir 1840-1870 ==<br />
<br />
=== L'antithèse de Guizot ===<br />
<br />
Écarté durablement du pouvoir, il achève son ''Histoire du Consulat et de l’Empire'' : succès prodigieux des premiers volumes en [[1845]]. Mais dit Gauthier, ''il écrit comme un cochon''.<br />
A la chambre, dans l’opposition, il se montre tête de chouette mais esprit d’aigle. A la tribune, il ne s’impose pas, il s’insinue, nonchalant et familier. L’antithèse de [[François Guizot|Guizot]], le méridional grave. Il échoue à former un ministère lors de la révolution de février 1848. A la chambre, il cède à la panique semant le découragement au lieu de soutenir une régence. La destinée de cet ancien carbonaro est de poignarder les régimes les uns après les autres. <br />
<br />
=== Le chef du parti conservateur ===<br />
<br />
En [[1848]], on semble l’oublier. Il échoue devant [[Émile Ollivier]] dans les Bouches du Rhône pour la première et dernière fois à une élection. L’inquiétude des conservateurs lui permet d’être enfin élu dans 4 départements le 4 juin et il opte pour la Seine-Inférieure. Mais à la chambre on l’écoute peu. Il va se rétablir comme défenseur de l’ordre social. [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]] vient de proposer la suppression de la [[propriété]] et de la [[monnaie]]. Thiers en lui répliquant s’impose chef du parti conservateur.<br />
<br />
Il hésite entre Cavaignac et [[Napoléon III|Louis-Napoléon]] et finalement se rallie au prince. En effet, celui-ci fait piètre figure à l’Asemblée, un ''minus habens'', un incapable que l’on mènera, gouverner sous son nom puis gouverner à sa place selon Thiers. Devant la montée des rouges en 1850, Thiers réclame une restriction du suffrage qu’il obtient et arrache à l’Assemblée. Thiers est arrêté dans son lit le 2 décembre 1851, lors du coup d'État. Il pleure, divague, essaie d’acheter les policiers, craint d’être fusillé. Il est exilé le [[8 décembre]]. De Belgique, il passe en Angleterre. En mars 1852 [[Napoléon III|Louis-Napoléon]] lui offre de rentrer mais il refuse, passe en Italie puis en Suisse. Le 9 août un décret autorise le retour de certains proscrits. Mais quelle carrière lui reste-t-il ? Il dira de l’Empire : ''« cette cuisine me plaît assez ; c’est le cuisinier qui ne me va pas »''.<br />
<br />
=== Le défenseur des libertés nécessaires ===<br />
<br />
Pendant 12 ans, il demeure écarté de toute assemblée politique. Son ''Histoire de Napoléon'' est publié jusqu’en 1862 (19 volumes reçu avec succès). À partir de 1860, l’Empire se libéralise. Thiers se prononce contre l’unité italienne, se fait le défenseur du Pape. <br />
<br />
Il refuse d’être candidat, ne voulant pas prêter serment mais finalement se présente à Paris en 1863 attaqué par Persigny ce qui le réconcilie avec la gauche. Il est élu le 31 mai [[1863]]. A 66 ans, il est de nouveau comme un poisson dans l’eau. Le 11 janvier [[1864]], il réclame des libertés nécessaires. C’est un opposant vif dans la forme, modéré au fond. En janvier 1867 le droit d’interpellation est rétabli. Le 14 mars, Thiers attaque violemment les fautes de l’Empereur. En 1869, il se désiste à Marseille en faveur de [[Léon Gambetta|Gambetta]] mais est élu à Paris après un ballottage. <br />
<br />
En 1870, Thiers est affolé par la perspective d’une guerre. La chambre le hue quand il réclame communication des dépêches. On crie au ''Vendu !'' On jette des pierres sur son hôtel. Un des rares lucides en 1870, il dit à Mérimée venu au nom de l’Impératrice : ''prévoir les catastrophes ce n’est pas les empêcher''.<br />
<br />
== Le fondateur de la République 1871-1877 ==<br />
<br />
=== Le président de la République ===<br />
<br />
<br />
Dès août [[1870]], son idée est faite : ''la république est le gouvernement qui nous divise le moins''. Le républicain Jules Favre s’était écrié en [[1850]] : ''« Voilà l’homme qu’il faudrait faire président de la République »''. Ce qui ne s’était pas fait alors se réalise. Thiers aurait souhaité d’ailleurs que la [[Constitution du 4 novembre 1848|constitution de 1848]] soit rétablie, sûr d’être élu président au suffrage universel. <br />
<br />
Le 4 septembre, il n’est plus le Thiers délirant et apeuré de [[1848]] mais un Thiers populaire, l’homme au-dessus des partis. Le gouvernement provisoire l’envoie en mission auprès des cabinets d’Europe à Londres, Vienne et Saint-Petersbourg et Florence en vain, bien sûr, mais sa popularité en est renforcée. Le 6 février [[1871]], il est élu par 26 départements ! C’est un vrai plébiscite. <br />
<br />
A Bordeaux, il refuse un simple titre de chef du pouvoir exécutif et exige qu’on ajoute de la République française. ''« Chef ! chef ! Me prend-on pour un cuisinier ? »'' Son gouvernement réunit orléanistes et républicains modérés. Il devient le syndic providentiel d’une lamentable faillite.<br />
<br />
Le 18 mars [[1871]], face à l’insurrection de la Commune, il reste fidèle à la tactique recommandée en [[1848]] : évacuer Paris pour revenir en vainqueur. Il espère d’abord s’entendre avec Paris puis rassemble une armée avec Mac-Mahon qui supporte mal ses interventions. Il lui faut négocier avec les Allemands, discuter avec l’Assemblée, organiser la reconquête de Paris. La Commune décide de raser l’immeuble de Thiers ! La révolution est écrasée. Il réclame la clémence car la France souhaite l’ordre non la monarchie. <br />
<br />
Il apparaît comme le sauveur de la [[bourgeoisie]]. Il doit louvoyer entre les orléanistes et les républicains. Le 31 août [[1871]], l’Assemblée fait de lui le Président de la République mais responsable devant l’Assemblée (Loi Rivet). On raille ''Thiers consolidé'' ou ''Adolphe Ier'' (Bismarck).<br />
<br />
Les monarchistes s’irritaient d’être en république et les républicains de ne pas s’y trouver assez. Pour [[Léon Gambetta|Gambetta]], Thiers est cependant le meilleur bouclier contre les royalistes de l’Assemblée. Il en vient cependant à traiter l’Assemblée avec un mépris non dissimulé (''450 lâches et 300 fous''). Il est centralisateur, protectionniste contre une Assemblée prêt à des réformes audacieuses : il se veut le vrai conservateur. Le 19 janvier [[1872]] lors d’une discussion pour l’impôt sur le revenu, mis en minorité il met sa démission en balance et l’Assemblée cède. <br />
<br />
=== Le libérateur du territoire ===<br />
<br />
Le 13 novembre [[1872]], il déclare à l’Assemblée que vouloir autre chose que la république serait ''une nouvelle révolution et la plus redoutable de toutes''. Cette république devra être une république conservatrice. Les gauches l’acclament. ''Une fois la libération accomplie, je ne serais plus qu’une vieille borne'' soupire-t-il. Sa présence est nécessaire au succès de l’emprunt comme le rappelle Rothschild à la droite. <br />
<br />
Le 15 mars [[1873]], la libération est achevée : l’Assemblée déclare qu’il a bien méritée de la patrie. Le 13 mars, l’Assemblée décide qu’il ne pourra désormais ne s’adresser à elle que dans des séances spéciales, les délibérations se faisant hors de sa présence. Un légitimiste parodiait [[Emmanuel Sieyès|Sieyès]] : ''« Qu’est-ce que M. Thiers ? Tout. Que doit-il être ? Rien »''. <br />
<br />
Les royalistes se mettent d’accord sur un remplaçant à Thiers : Mac-Mahon. Il revient à l’Assemblée comme député. Le Thiers de [[1873]] retrouve son âme de [[1830]] dans cette atmosphère de restauration. Le comte de Paris ? ''« De loin c’est un Allemand, de près, c’est un imbécile »''. Il devient la bannière du parti républicain. Le 16 juin 1877 quand le ministre de l’intérieur Fourtou reporte sur l’Assemblée l’honneur d’avoir libéré le territoire, un député Gailly désigne le petit vieillard : ''« le libérateur du territoire, le voilà ! »'' L’opposition l’acclame.<br />
<br />
Le 25 juin [[1877]], la chambre est dissoute et le candidat des républicains à la présidence c’est Thiers. Le 3 septembre, il est pris de syncope et meurt dans la soirée. Les funérailles sont une manifestation politique le 8 septembre sous la pluie avec une foule énorme. [[Mort]], il est devenu le symbole de l’union des républicains. <br />
<br />
Homme d’intrigues, irritable et irritant, Thiers a été le fondateur de la [[Troisième République]] française, c’est la seule fois où il ne démolit point. Image du petit bourgeois éternel il lègue à son pays la république des petits bourgeois français.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Thiers disait à [[François Guizot|Guizot]] : ''« Moi, Monsieur, je ne me trompe jamais »''. Guizot répondit : ''« Je suis plus heureux que vous, car je puis parfois réparer mes erreurs »''. <br />
* ''« Nous aimons, en France, M. Thiers, précisément parce qu’il est mal né, mal fait et mal élevé. »'' (Mme de Girardin)<br />
* ''« Il parlait le premier, il parlait le dernier, il écoutait peu la réplique. »'' (Lamartine)<br />
* ''« J'ai toujours éprouvé pour cet illustre homme d'État, pour cet éminent orateur, pour cet historien distingué, pour cet écrivain médiocre, pour ce cœur étroit et petit, un sentiment indéfinissable d'enthousiasme, d'aversion et de dédain »'' ([[Victor Hugo]])<br />
* ''« Fleur ministérielle née sur le fumier politique »'' (Balzac)<br />
* ''« Il me semble éternel comme la médiocrité ! »'' ([[Gustave Flaubert]])<br />
* ''« Il pardonnait volontiers à ses adversaires, difficilement à ses successeurs »'' (Falloux)<br />
* ''« Jeune, il avait prêté serment dans la Charbonnerie, juré la [[mort]] des rois et simulé le régicide en frappant du poignard un mannequin rembourré de paille. Peu de charbonniers tinrent si bien parole : toute sa vie, Thiers poignarda des rois, des princes. Sa première gloire, ç’avait été, à 25 ans, de ranimer la [[Révolution française]] en la racontant pour la première fois ; sa deuxième gloire, la campagne hardie et victorieuse menée en 1830 contre le roi Bourbon. A 30 ans, quel succès : une couronne ôtée, une couronne donnée ! (…) Il continuait de se dire monarchiste (…) mais au fond et en toute circonstances, il rêvait d’être chef (…). Thiers jusqu’au bout rêvera de coucher aux Tuileries. »'' (Daniel Halévy)<br />
<br />
== Les libertés nécessaires (discours au Corps Législatif, 11 janvier 1864)==<br />
<br />
<br />
« (...) Il y a cinq conditions qui constituent ce qui s'appelle le nécessaire en fait de [[liberté]].<br />
<br />
La première est celle qui est destinée à assurer la sécurité du citoyen. Il faut que le citoyen repose tranquillement dans sa demeure, parcoure toutes les parties de l'État sans être exposé à aucun acte arbitraire (...). Il faut que le citoyen soit garanti contre la violence individuelle et contre tout acte arbitraire du pouvoir. Ainsi, quant à cette liberté qu'on appelle la liberté individuelle, je n'y insisterai pas ; c'est bien celle-ci qui mérite le titre d'incontestable et d'indispensable.<br />
<br />
Mais, quand le citoyen a obtenu cette sécurité, cela ne suffit pas. S'il s'endormait dans une tranquille indolence, cette sécurité, il ne la conserverait pas longtemps. Il faut que le citoyen veille sur la chose publique. Pour cela, il faut qu'il y pense, et il ne faut pas qu'il y pense seul, car il n'arriverait ainsi qu'à une opinion individuelle ; il faut que ses concitoyens y pensent comme lui, il faut que tous ensemble échangent leurs idées et arrivent à cette pensée commune qu'on appelle l'opinion publique ; et cela n'est possible que par la presse. Il faut donc qu'elle soit libre, mais lorsque je dis liberté, je ne dis pas impunité. De même que la liberté individuelle du citoyen existe à la condition qu'il n'aura pas provoqué la vindicte de la [[loi]], la liberté de la presse est à cette condition que l'écrivain n'aura ni outragé l'honneur des citoyens ni troublé le repos du pays. Ainsi, pour moi, la seconde liberté nécessaire, c'est cette liberté d'échange dans les idées qui crée l'opinion publique.<br />
<br />
Mais, lorsque cette opinion se produit, il ne faut pas qu'elle soit un vain bruit, il faut qu'elle ait un résultat. Pour cela il faut que des hommes choisis viennent l'apporter ici, au centre de l'État - ce qui suppose la liberté des élections - et, par liberté des électeurs, je n'entends pas que le gouvernement qui est chargé de veiller aux lois n'ait pas là un rôle ; que le gouvernement qui est composé de citoyens n'ait pas une opinion : je me borne à dire qu'il ne faut pas qu'il puisse dicter les choix et imposer sa volonté dans les élections. Voilà ce que j'appelle la liberté électorale.<br />
<br />
Enfin, Messieurs, ce n'est pas tout : quand ces élus sont ici mandataires de l'opinion publique, chargés de l'exprimer, il faut qu'ils puissent à temps apporter un utile contrôle à tous les actes du pouvoir. Il ne faut pas que ce contrôle arrive trop tard et qu'on n'ait que des fautes irréparables à déplorer. C'est là la liberté de la représentation nationale (...) et cette liberté est selon moi, la quatrième des libertés nécessaires.<br />
<br />
Enfin vient la dernière je ne dirai pas la plus importante, elles sont toutes également importantes mais la dernière, dont le but est celui-ci : c'est de faire que l'opinion publique, bien constatée ici à la majorité, devienne la directrice des actes du gouvernement. »<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références}}<br />
<br />
== Publications ==<br />
* ''Notice sur la vie de Mlle Bellany'' (1822)<br />
* ''Les Pyrénées ou le midi de la France'' (1823)<br />
* ''Histoire de la Révolution française'', 10 vol. (1823-1827)<br />
* ''Law et son système de finances' (1826)<br />
* ''La monarchie de 1830'' (1831)<br />
* ''Histoire du Consulat et de l’Empire'', 20 vol. (1843-1869) (Voir également l’article de la Revue des Deux Mondes)<br />
* [[1848]], ''De la propriété'', Paris: Paulin, Lheureux, and Cie.<br />
* ''Le congrès de Vienne'' (1863)<br />
* ''Discours sur les libertés nécessaires'' (1864)<br />
<br />
== Sources ==<br />
<br />
* [[1930]], Daniel Halevy, ''La fin des notables et La république des ducs'', Grasset<br />
* [[1948]], Lucas-Dubreton, ''Monsieur Thiers'', Fayard<br />
* [[1986]], Pierre Guiral, ''Adolphe Thiers ou De la nécessité en politique'', Fayard<br />
* [[1998]], ''Monsieur Thiers : d'une république à l'autre. Colloque à l'Académie des Sciences, lettres et arts de Marseille'', 14 novembre 1997, Publisud<br />
* [[1999]], Reinhard Stiebler, [http://www.qjae.org/journals/qjae/pdf/qjae2_4_3.pdf A Pre-History of Misesian Calculation: The Contribution of Adolphe Thiers], [[The Quarterly Journal of Austrian Economics]], vol. 2, n°4, Winter, pp41–47<br />
<br />
{{Portail auteurs}}<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Thiers, Adolphe}}<br />
[[Catégorie:Libéraux conservateurs]]<br />
[[Catégorie:XIXe siècle]]<br />
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<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Napoléon III<br />
| type = [[:Catégorie:personnages politique|Personnage historique]]<br />
| dates = [[1808]]-[[1873]]<br />
| image = [[Image:Napoleon III.JPG|200px]]<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| tendance = [[bonapartisme|bonapartiste]]<br />
| citation = Le nom de [[Napoléon]] est à lui seul un programme ; il veut dire à l’intérieur ordre, autorité, religion, bien être du peuple, à l’extérieur dignité nationale<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
Charles Louis Napoléon Bonaparte né à Paris le [[20 avril]] [[1808]] et [[mort]] à Chislehurt, Kent, le [[9 janvier]] [[1873]], neveu de [[Napoléon]], connu comme '''Napoléon III''' a été à la tête de la France de [[1848]] à [[1870]] d'abord comme président de la République puis comme empereur des Français. Il n'a pas bonne [[réputation]] et reste un personnage mystérieux. ''Le Sphinx'', disait Zola. ''Napoléon le Petit'' pour [[Victor Hugo]]. Un rêveur&nbsp;? Un minus&nbsp;? Le simple héritier d’un nom prestigieux&nbsp;? Il n’est pas le génie politique et militaire qu’était son oncle et pourtant quel homme politique français du XIX{{e}} siècle a autant marqué et l’histoire de la France et l’histoire de l’Europe entre 1815 et 1914&nbsp;? Quel autre chef d’État s’est autant intéressé au sort des ouvriers&nbsp;? Il a connu un destin fabuleux. Sa vie est un roman mais qui finit mal. Mais son règne n'a pas été seulement celui d'un ambitieux, c'est aussi un système doctrinal, le [[bonapartisme]]. <br />
<br />
== A la recherche d'une destinée 1808-1848 ==<br />
<br />
===Le Prince 1808-1832===<br />
<br />
Charles Louis Napoléon est le 3e enfant d'un mauvais couple, celui formé par Louis Bonaparte et Hortense de Beauharnais. Louis, bizarre et maniaque, est roi de Hollande de 1805 à 1810. Hortense est la maîtresse de Flahaut, officier de l’Etat-Major (d’où la naissance de [[Morny]] en [[1811]]). Est-il bien le fils de son père ? Il est néanmoins élevé par sa mère comme un Prince. Son frère Napoléon-Louis et le roi de Rome (fils de Napoléon Ier) sont avant lui dans la succession. Hortense obtient de la [[Restauration]] le titre de duchesse de St-Leu puis se rallie à Napoléon pendant les 100 jours. Elle est contrainte à l’exil. <br />
<br />
Elle s'installe à Arenenberg au bord du lac de Constance. L'éducation du prince, entre 12 à 19 ans, est faite par Le Bas, fils du conventionnel, un républicain. Élève moyen au gymnasium d’Augsbourg, il y apprend l’allemand. Sa mère fait son éducation politique : ''Les Bonaparte doivent se rappeler que toute puissance leur vient de la volonté populaire''. Il séjourne à Rome chez les Bonaparte : Fesch, Lucien, Pauline, Jérôme. Louis-Napoléon apprend l’italien. Proche des carbonari, il n'en est pas membre comme son frère aîné.<br />
<br />
À partir de [[1830]], l'[[orléanisme]] s'impose comme rival du [[bonapartisme]]. Il est expulsé de Rome en [[1831]]. Il participe avec son frère au soulèvement de Romagne. Napoléon Louis meurt de la rougeole. En fuite et déguisés, Hortense et son fils traversent la Toscane, Gènes et la France et se retrouvent à Londres où Louis-Napoléon s'initie à l’anglais. De retour au lac de Constance et Arenenberg, il apprend en [[1832]], la [[mort]] du duc de Reichstadt.<br />
<br />
===Le Prétendant 1832-1840===<br />
<br />
Pour Hortense, le souvenir de Napoléon est intact, reste à prendre sa place. Joseph réunit à Londres ses frères : Louis-Napoléon représente son père impotent. Il rédige un manuel d’artillerie destinée à l’armée suisse ([[1834]]) car il est capitaine d’artillerie à Berne. Fait peu connu, Louis-Napoléon, en plus d'être Français, était Suisse (par naturalisation le 14 avril [[1832]]). Il avait été élève de l'École militaire centrale de Thoune (canton de Berne).<br />
En 1835 Persigny, aventurier bonapartiste, entre dans sa vie. <br />
<br />
Sous la [[Monarchie de Juillet]], le culte de Napoléon est associé à la cause du peuple.Le 30 octobre [[1836]], c'est l'affaire de Strasbourg. Il se voit maître de Strasbourg ''le testament de l’empereur d’une main, l’épée d’Austerlitz de l’autre'' pour annoncer au monde que l’Empereur a un héritier. Il a déjà sa bande avec Persigny et d’autres. L’un des colonels artilleurs est gagné. Des proclamations préparées : ''Voyez l’aigle, emblème de gloire, symbole de liberté, et choisissez''. Mais les artilleurs n’arrivent pas à entraîner les fantassins et les conspirateurs sont arrêtés. Le gouvernement inquiet n’apprend l’échec que le lendemain, la neige ayant empêché le télégraphe de fonctionner. <br />
La reine Hortense se précipite à Paris pour réclamer la grâce de son fils qui est embarqué à Lorient pour les [[États-Unis]]. Les jurés alsaciens acquittent les prévenus. Le 3 avril, il est à New York. Sa mère est atteinte d’un cancer et il rentre en Europe dès le mois de juillet. Ses oncles le boudent. Il doit faire des faux papiers américains pour obtenir un passeport à Londres. Sa mère expire dans ses bras à Arenenberg le 5 octobre [[1837]]. Il héritait d’un capital de plus de 3 millions (120 000 F de revenus). Il fait publier une brochure sur la tentative de Strasbourg qui provoque l’irritation du gouvernement français et une tension avec la Suisse. <br />
<br />
Le 14 octobre 1838, il quitte Arenenberg et le 25, arrive à Londres, nouvelle base de départ pour un nouveau coup. Il est partout traité en hôte de distinction, installé dans une belle résidence sur St James Park. Il est reçu avec le protocole réservé aux princes des maisons régnantes. La vie mondaine est l’écran derrière lequel il dissimule ses autres activités. <br />
Dès 1836, Louis-Napoléon écrivait à [[Odilon Barrot]], chef de l’opposition parlementaire : ''le système napoléonien consiste à faire marcher la civilisation sans discorde et sans excès''. ''Des idées napoléoniennes'' ([[1839]]) : il n’est pas facile de transformer une vieille monarchie en république mais l’empire a remplacé l’arbitraire par la loi égale pour tous. Les thèmes du livre sont tirés du ''Mémorial''. L’Empereur avait voulu faire en 10 ans l’ouvrage de plusieurs siècles. ''L’idée napoléonienne n’est point une idée de guerre, mais une idée sociale, industrielle, commerciale et humanitaire''. Il fait de Napoléon un [[saint-simonisme|saint-simonien]] ! L’ouvrage fut traduit en six langues. Il se réconcilie avec sa famille. Dans ''l’Idée napoléonienne'' ([[1840]]) il souligne : ''Depuis Clovis jusqu’à [[Louis XVI]] et jusqu’à la Convention, je suis solidaire de tout ce qui s’est fait en France''.<br />
<br />
[[Image:97px-Louis-Napoléon Bonaparte en 1839.jpg|right|thumb|Louis-Napoléon Bonaparte en 1839]]<br />
<br />
<br />
===L’Aventurier 1840-1848===<br />
<br />
Le 5 août [[1840]], c'est la tentative de Boulogne. Boulogne était une petite place. Le gouvernement avait vent de l’affaire. Le retour des cendres avait été décidé et la France isolée diplomatiquement par les manœuvres de [[Adolphe Thiers]]. Le débarquement est confus, les soldats ne sont pas séduits par les discours du prince : au bout de 3 heures, les conjurés sont faits prisonniers. C’est plus pitoyable que Strasbourg. Louis-Napoléon se montre digne pendant son procès au palais du Luxembourg devant les Pairs (28 septembre - 6 octobre). Sur 312 pairs, 160 s’abstiennent, les autres votent la condamnation à l’emprisonnement perpétuel. L’opinion est indifférente : la médiocrité des complices sauf Persigny y est pour quelque chose.<br />
<br />
Il est enfermé à Ham ([[1840]]-[[1846]]), dans la Somme. Le retour des cendres enthousiasme les foules le 15 décembre 1940 mais ne suscite guère d’intérêt pour le neveu. Il avait son domestique qui l’avait suivi et deux de ses complices pour voisins : Conneau et Montholon. Il fera deux enfants à une lingère du cru qu’il avait obtenu d’engager. Cette captivité est assez confortable et il reçoit des visites. Sa famille semble l’avoir abandonné sauf Napoléon, fils de Jérôme. ''Je passe mon temps à étudier, à réfléchir et à espérer''. Il écrit des études sur l’artillerie et des articles politiques. Il lit [[Adam Smith]], [[Jean-Baptiste Say]], Louis Blanc. Il commence à s’intéresser à la question sociale : ''l’Extinction du paupérisme'' parait d’abord sous forme d’articles. Il connaîtra six éditions dont 3 en [[1844]]. ''Le peuple est comme vous dans les fers'' lui écrit Georges Sand. <br />
Lucien est [[mort]] en [[1840]], Joseph en [[1844]], Jérôme ne compte pas. Il est l’unique représentant du pouvoir impérial. Les pensions qu’il doit payer aux anciens serviteurs d’Hortense et à ses complices épuisent son revenu. Sa santé n’est pas brillante dans son climat humide. Son moral baisse : ''La nation dort et dormira encore longtemps''. Le 25 mai [[1846]], il s’évade sous les habits d’un ouvrier qui faisait des réparations à la forteresse. Est-ce l'origine du surnom de ''Badinguet'' ? <br />
<br />
Mais ni la France ni l’Autriche ne devaient le laisser gagner la Toscane pour voir son père qui meurt à Livourne le 25 juillet [[1846]] sans lui mais avec qui il s’était réconcilié. Il demeure à Londres de mai 1846 à septembre 1848. Il prend aussi les eaux à Bath. Il est toujours l’invité de la société. Il fait la connaissance de miss Howard une ancienne prostituée qui partagera sa vie jusqu’en 1853. L’héritage de son père le sauve du naufrage financier. Mais il continue à vivre d’expédients. Faute d’argent et de complices, encore emprisonnés, il ne prépare aucun coup. Mais il se considère désormais comme le chef de la famille Bonaparte.<br />
<br />
== Le destin favorable : Les années heureuses 1848-1860 ==<br />
<br />
===Le Prince-Président===<br />
<br />
''La République est proclamée, je dois être son maître'' écrit-il à sa cousine. <br />
<br />
Mais le gouvernement provisoire l’invite à retourner à Londres. Il s’incline et rentre le 2 mars. Il n’essaie pas d’être candidat aux élections d’avril. Sont élus Napoléon-Jérôme, Pierre (fils de Lucien) et Lucien Murat. Il se fait élire le 4 juin [[1848]] dans 4 départements. La foule attend l’arrivée du nouveau député. Il passe pour un des chefs de la démocratie sociale. Faut-il accepter le retour de l’exilé ? Devant l’hostilité parlementaire, il adresse sa démission. Ainsi, il ne sera pas compromis par les journées de juin. <br />
<br />
Les 4 et 5 septembre aux élections partielles, 5 départements votent pour lui. Dans la Seine, il est arrivé en tête. Louis-Napoléon peut désormais revenir. Médiocre orateur, il parle avec un accent. Il parle donc peu et vote encore moins. Il siège à gauche. <br />
<br />
Pour être élu président, il fallait réunir plus de 4 millions de suffrages (la majorité absolue). La loi de proscription ayant été abolie, il annonce sa candidature le 12 octobre. Les électeurs ne lisaient pas les journaux, ignoraient les personnalités. Louis-Napoléon se pose en champion de la réconciliation nationale. Les mécontents se rallient à lui tout en le méprisant. Ayant contre lui les républicains, Louis-Napoléon ne refuse pas l’appui des monarchistes. Les conservateurs de toute façon ne se rallient à lui que parce qu’ils espèrent sa victoire. ''Seul je pourrais donner à la droite la popularité qui lui manque''. Son nom était le seul connu et populaire, il obtient 5 millions et demi de suffrages. Cavaignac était loin derrière. Les républicains étaient punis de s’être peu intéressés à la paysannerie. Il était résolu à ne pas abandonner se son plein gré le pouvoir conféré. D’ailleurs nul n’était dupe. <br />
<br />
[[Image:Louis-Napoleon Bonaparte president.JPG|right|thumb|Louis-Napoléon Bonaparte président]]<br />
<br />
<br />
Inconnu dans un pays qu’il ne connaissait pas, il est isolé. [[Adolphe Thiers]] l’avait pris sous sa protection. Mais il méprise trop ce ''crétin'' pour accepter de former un ministère. Les républicains de leur côté refusaient d’entrer dans un ministère. [[Odilon Barrot]] était le plus à gauche des conservateurs. Falloux eut l’instruction publique. Changarnier à la guerre se donnait des airs protecteurs. Les ministres s’entendent entre eux. Il se montre conciliant et morne. <br />
Un corps expéditionnaire français s’interpose entre Rome et les Autrichiens. Face à l’attitude louvoyante du gouvernement, Louis-Napoléon adopte une politique belliqueuse. A l’Élysée, le président est appelé ''Altesse'' et ''Monseigneur''. [[Morny]], fils de Flahaut et d’Hortense, entre à l’Élysée en janvier [[1849]]. Il conseille très vite un coup de force. Mais Louis-Napoléon se montre apathique, son amour du plaisir freine son ambition. Son traitement de 600 000 F était insuffisant et il fallut demander des subsides supplémentaires de l’Assemblée.<br />
<br />
La Constituante devenue impopulaire fut contrainte par le gouvernement à accepter sa dissolution fin janvier [[1849]]. Pour les élections de mai, le Parti de l’ordre rassemble orléanistes, légitimistes et catholiques. Il remporte 450 des 750 sièges contre 210 à la gauche démocrate socialiste. L’armée avait voté rouge. Persigny et [[Morny]] avaient été élus. Le ministère [[Odilon Barrot|Barrot]] est très centriste avec Dufaure et [[Alexis de Tocqueville|Tocqueville]] se montrant plus à gauche que l’Assemblée. <br />
Louis-Napoléon ayant ordonné l’attaque de Rome, Ledru-Rollin dépose une motion d’accusation contre lui le 12 juin 1849. ''Il est temps que les bons se rassurent et que les méchants tremblent'' répondit le président. Ledru-Rollin et ses amis s’enfuient en Angleterre. ''Vive Napoléon'' devient le cri des loyalistes et ''Vive la République'' le cri des insurgés. Les Français entrent dans Rome le 13 juillet et [[Pie IX]] est restauré. <br />
A l’été 1849, le président se rend en province, est acclamé : ''Les coups d’État n’ont aucun prétexte, les insurrections n’ont aucune chance de succès''. Louis-Napoléon sous prétexte d’écrire à son cher Edgar Ney fait publier dans la presse : ''La république française n’a pas envoyé une armée à Rome pour y étouffer la liberté italienne''. Mais il ne pouvait être question d’évacuer Rome et le président devait ménager le parti catholique. [[Thiers]] défend la politique contre-révolutionnaire de [[Pie IX]] et Barrot découragé songe à se retirer. Louis-Napoléon décide de former un nouveau ministère sans président du conseil et avec de nouvelles têtes : Achille Fould, Rouher etc. ''Le nom de Napoléon est à lui seul un programme ; il veut dire à l’intérieur ordre, autorité, religion, bien être du peuple, à l’extérieur dignité nationale''. Hugo qui n’a pas obtenu de portefeuille passe dans les rangs de la gauche.<br />
<br />
Ayant secoué la tutelle des ''Burgraves'', le président se montre prudent. Son équipe réalisait les objectifs du parti de l’ordre. Les élections partielles de mars et avril 1850 montrent un certain retour des rouges. D’où la loi électorale du 31 mai 1850 : près de 3 millions d’électeurs furent radiés. Louis-Napoléon nomme à l’Intérieur, Baroche, un ancien procureur général. ''Quant l’assemblée sera au-dessus du précipice je couperai la corde''. Orléanistes et légitimistes ne peuvent s’entendre : les déçus passèrent dans le parti de l’Élysée. <br />
Au cours de l’été 1850, le président fait de longs voyages en province. A Saint-Quentin, il déclare : ''mes amis les plus sincères, les plus dévoués ne sont pas dans les palais, ils sont sous le chaume''. Le conflit avec Changarnier, commandant militaire de Paris s’envenime : des ministres dont celui de la guerre démissionnent pour ne pas contresigner la révocation du général. Enfin Changarnier est révoqué le 9 janvier 1851. Le 10 janvier [[Thiers]] avertit : ''Si l’Assemblée faiblit…l’Empire est fait''. Le ministère est mis en minorité. Louis-Napoléon forme un gouvernement de transition avec des conservateurs sans relief. Mais il a désormais le contrôle de l’armée. De leur côté, les rouges attendaient 1852 pour faire triompher la république et rétablir le [[suffrage universel]]. <br />
<br />
Mais aucun candidat ne pouvait être opposé à Louis-Napoléon. N’était-il pas plus sage de réviser la constitution pour légaliser son maintien ? Mais le président choisit mal son moment pour réclamer un nouveau supplément de traitement : la demande est repoussée même si 294 députés ont quand même voté pour (ce qui montre la force du parti du président). Son ministère de transition démissionne. Le 11 avril [[1851]], le ministère rassemble Rouher, Fould, Baroche. Il y avait une majorité pour la révision mais pas une majorité suffisante. Le 1er juin 1851 à Dijon, le prince-président se fait plus précis : ''La France ne veut ni le retour à l’[[Ancien Régime]], quelque soit la forme qui le déguise, ni l’essai d’utopies funestes et impraticables''. <br />
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[[Alexis de Tocqueville|Tocqueville]] présentant le projet de révision reconnaît qu’il s’agit d’éviter une élection illégale en 1852. Mais il fallait 543 voix de majorité, on n'en obtient que 446 ! Louis-Napoléon n’avait plus le choix. L’Assemblée étant en vacances jusqu’au 4 novembre, le coup aurait lieu fin septembre mais on parle trop, Saint-Arnaud recule et exige qu’on attende le retour des députés pour faire un coup de filet. Voulant réviser la loi de [[1850]], Louis-Napoléon se heurte à [[Léon Faucher]] qui démissionne. Un ministère avec 3 ministres se constitue : Saint-Arnaud à la guerre et [[Morny]] à l’Intérieur. La révision échoue de 7 voix le 12 novembre mais les républicains ont voté avec les fidèles de l’Élysée. Le 17 novembre l’Assemblée essaie de placer la réquisition des troupes au président de la chambre : mais les républicains votent de nouveau avec le parti du président. Après avoir beaucoup hésité Louis-Napoléon choisit le 2 décembre. Ce coup d’État que tout le monde attendait surprendra tout le monde : un [[2 décembre]], qui l’eut cru !<br />
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===L’Empereur des Français===<br />
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Le coup d'État du [[2 décembre]] [[1851]] a été bien préparé. Les consignes sont dans le dossier Rubicon. Les affiches sont placardées à 6 h 30. Entre 6 et 7, 78 arrestations sont opérées. La troupe occupe les points stratégiques. Dans son appel Louis-Napoléon se réclame de la France régénérée par la révolution de 1789 et organisée par l’Empereur. La république subsiste. Les ouvriers sont au travail, les boutiques ouvertes. Louis-Napoléon est bien accueilli par la troupe. Des députés de droite et de gauche protestent contre le coup d’État. Ils sont arrêtés (pour 1 ou 2 jours). Les républicains, le 3 décembre, essaient de soulever le peuple, Jean-Baptiste Baudin est tué sur une barricade au faubourg St-Antoine. La résistance persiste. Louis-Napoléon n’arrive pas à constituer un ministère. Le 4, des barricades se sont dressées, avec peu de monde. Mais une violente fusillade rue St-Denis et boulevard Montmartre fait plusieurs centaines de tués au total. La répression a été plus violente que la résistance. Le 5 décembre, Paris est terrifiée. En province les grandes villes ne bougent pas mais les campagnes du Centre et surtout du midi résistent. Les soulèvements sont écrasés en quelques jours : les conservateurs se rallient au régime qui préserve l’ordre. Une dure répression se poursuit jusqu’en janvier 1852, au total 26 000 arrestations. [[Thiers]], Changarnier, [[Charles de Rémusat]], Victor Hugo sont exilés. C’est la peur des rouges qui explique la férocité de la répression. Le [[20 décembre]] au scrutin secret, on compte 7,4 millions de oui mais 1,4 millions d’abstentions. Louis-Napoléon fit alors des gestes pour ne pas apparaître comme l’homme de la Réaction : début 1853, il ne restait que 6150 condamnés de 1851. Mais le régime n’a pas pu rallier les républicains.<br />
<br />
Le régime prend tout de suite une couleur monarchique. Le prince s’installe aux Tuileries. Miss Howard faisait problème : on la pourvoit d’une terre, avec le titre de comtesse de Béchevet. Le 15 août la Saint-Napoléon est célébrée dans Paris illuminé. La constitution avait été promulguée le [[14 janvier]] [[1852]] : un pouvoir personnel appuyé sur le [[suffrage universel]]. Le Prince se veut cependant l’héritier véritable de la [[Révolution française|Révolution]]. Il est bleu entre les blancs et les rouges. Par décret, Louis-Napoléon nationalise la fortune des Orléans (aussitôt qualifié de ''premier vol de l’aigle'') ce qui scandalise la [[bourgeoisie]]. Rouher, Fould et Morny démissionnent. La crise sera éphémère. <br />
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Le décret du 17 février sur la presse instaure l’autorisation préalable et l’avertissement. Le 2 février le scrutin d’arrondissement remplaçait le scrutin de liste. Avec la candidature officielle, l’administration se chargeait de tout. Le problème des élections de février 1852 était l’abstention : très forte dans de nombreuses villes (75 % à Saint-Étienne, 77 % à Lille). Il n’y eut que 3 opposants déclarés.<br />
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Restaurer l’Empire n'était pas à l'ordre du jour : ''Conservons la république ; elle ne menace personne, elle peut rassurer tout le monde''. Un voyage dans le Centre et le Midi en septembre-octobre change ses sentiments. A Bordeaux, accueilli par le préfet Haussmann, il déclare : ''l’Empire c’est la paix''. Le sénatus-consulte du 7 novembre [[1852]] restaure l'Empire : 7,8 millions de oui mais plus de 2 millions d’abstentions surtout dans l’Ouest et le Midi. Le nom de Napoléon III donnait à la dynastie une allure plus ancienne. Il avait songé un instant à se faire sacrer par le pape. Persigny fit établir la liste civile à 25 millions comme [[Louis XVI]] ! Il devenait nécessaire que l’empereur se marie avec comme successeur un Napoléon-Jérôme mal vu du personnel impérial. N’arrivant pas à contracter un mariage princier, il tombe sous le charme d’Eugénie de Montijo qu’il épouse le 29 janvier [[1853]]. Elle était belle et élégante. En 1856, la naissance du prince impérial paraît consacrer la dynastie. Le baptême à Notre-Dame se fait dans l’enthousiasme populaire, le 14 juin.<br />
<br />
Empereur à 45 ans, dès 1856, il parait engraissé et vieilli. Laid, il plait. Sensible et timide, il a l’ardeur des Beauharnais pour l’amour. Il aime l’honneur et la gloire, se croit voué à faire l’Histoire. L’impératrice catholique et cléricale avait cependant pour ami l’athée Mérimée. Femme du monde plus qu’impératrice, elle s’intéresse à la politique, cherche à s’instruire mais reste conservatrice et autoritaire. Après 1865, toute entente conjugale cessa.<br />
<br />
La cour de Napoléon III était brillante. La campagne c’est Saint-Cloud mais aussi Fontainebleau. En août Plombières puis Vichy. Biarritz en septembre. Compiègne en novembre avec son train spécial. Les souverains d’Europe viennent à Paris : Victor-Emmanuel et [[Victoria]] puis la ''pluie de rois'' de l’exposition de [[1867]]. Eugénie disait à Mérimée : ''Il faut une maison gaie, de la jeunesse''. On n’avait rien vu de comparable depuis Versailles. Il n’y eut quasiment pas de nouveaux nobles : Morny et Persigny étaient cependant faits ducs. Vers 1865 on devait commencer à se lasser du brillant. Il y eut beaucoup de petites impératrices mais le plus souvent obscures sauf la Castiglione (1856-1857).<br />
<br />
Tout pouvoir émane de l’Empereur. Il travaille beaucoup mais doit déléguer à une dizaine de ministres une partie de son pouvoir. Les ministres ne sont que des instruments. Il s’appuie durant tout l’Empire sur une vingtaine d’hommes : Persigny puis Billaud à l’Intérieur, Fould puis Magne aux Finances mais aussi Baroche et Rouher. Ils sont les contemporains de l’Empereur : la cinquantaine au début de l’Empire. Ce ne sont pas des théoriciens mais des hommes de dossiers. [[Morny]] préside de 1854 à 1865 le corps législatif. L’empire repose surtout sur le prestige de Napoléon III. Il n’y a pas vraiment de parti bonapartiste. Les préfets appartiennent eux aussi à la [[bourgeoisie]] sérieuse. L’armée était fidèle au régime. Pour l’Église, il était apparu comme un nouveau Constantin. Mais Napoléon ne veut pas être l’otage de l’Église. Finalement, il y eut soupçons de part et d’autre.<br />
<br />
===Le Progrès et la Gloire===<br />
<br />
Il écrit à son cousin Napoléon-Jérôme : ''Quand on porte notre nom et qu’on est à la tête du gouvernement, il y a deux choses à faire : satisfaire les intérêts des classes les plus nombreuses, se rattacher les classes élevées''.<br />
Ayant lu les [[saint-simonisme|saint-simoniens]], ayant vécu en Angleterre, il voulait frapper les esprits par des miracles économiques. Louis-Napoléon juxtapose [[interventionnisme]] étatique et [[libéralisme économique]] : les réalisations de son règne stupéfieront les contemporains, à l'image de l'avance rapide dans la construction des grandes lignes, de type PLM. <br />
Il fait de la transformation de Paris une affaire personnelle que met en oeuvre Haussmann préfet de la Seine ([[1853]]-[[1870]]). Avec l'Exposition universelle de [[1855]], commence le temps de la ''fête impériale''. Les parcs et les squares sont l’idée du prince mais égouts et adductions d’eau reviennent à Haussmann. Il veut rétablir la circulation : gares, longues avenues droites, perspective avec monument. Le nouveau Louvre achevé en [[1857]], l'Opéra commencé en [[1861]] mais reste inachevé en 1870. Les travaux irritent le Corps législatif composés avant tout de ruraux. On se plaignait que les capitaux soient accaparés par les démolitions et les chemins de fer. Avec l’arrivée de Fould aux Finances en 1861, on arrête les dépenses. Un Empire économe était-ce toujours l’Empire ? ''Le meilleur système de finances consiste à développer la richesse du pays''(Persigny).<br />
<br />
[[Image:NapoleonIIIHaussmann.jpg|right|thumb|Napoléon III et Haussmann]]<br />
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Sur le plan extérieur, il s'agit d'annuler les traités de [[1815]], avec une remise en ordre de l’Europe selon le principe des nationalités. Il faut des guerres limitées et surtout des Congrès. Il devait affronter les monarchies du Nord mais se concilier les Anglais. Il n'avait pas de programme précis mais utilisait les circonstances. D’un silence mystérieux, l’empereur passait à un excès de confidence et il s’engageait imprudemment par des programmes…<br />
Napoléon III ne peut compter sur ses ministres des affaires étrangères, conservateurs hostiles à la politique des nationalités comme Waleski (1855-1860). Il veut affranchir les nations sans les conquérir. Veut-il réaliser les frontières naturelles ? Savoie, Nice, Belgique et rive gauche du Rhin ? <br />
La querelle sur les lieux saints sera l'occasion de la guerre de Crimée. La guerre russo-turque qui provoque l’intervention anglaise, occasion pour la France de s’allier avec Londres. Les opérations sont difficiles, les maréchaux du second Empire ne vaudront jamais ceux du Premier. Devant la pression de l’Autriche, la Russie doit faire la paix : congrès de la paix a lieu au quai d’Orsay ([[1856]]). Napoléon III favorise la naissance de la Roumanie, l’autonomie du Montenegro et de la Serbie. <br />
<br />
Le 14 janvier [[1858]], l'attentat d’Orsini à l’Opéra, rue Lepelletier, fait 8 [[mort]]s, 150 blessés. Il entraîne la mise en place d’une loi de sûreté générale, législation répressive qui permet d’emprisonner tout opposant. Orsini dans sa prison adresse des lettres à Napoléon pour qu’il rende à l’Italie son indépendance. La défaite de l’Autriche permettra d’abolir les traités de 1815. Il songe non une Italie unifiée mais une confédération sous influence française. Il recontre [[Camille Cavour]] à Plombières le 21 juillet [[1858]]. Les députés comme les ministres sont hostiles à la guerre. Mais voilà que l’Autriche adresse un ultimatum le 20 avril [[1859]] et le traité franco-piémontais joue comme traité défensif. Napoléon veut prendre le commandement de l’armée et organise la régence avec l’impératrice et le roi Jérôme. Les ouvriers acclament l’empereur en route pour la gare de Lyon. Les batailles sont confuses et sanglantes : Magenta le 4 juin et Solferino le 24 juin. Le 3 juillet Paris célèbre la victoire et acclame Eugénie et son fils. Mais l’armée française est hors d’état de poursuivre. C’est une victoire inachevée. Napoléon a mesuré son insuffisance militaire. Mais il fait peur à toute l’Europe. Le 15 août, il proclame une amnistie générale des proscrits.<br />
Le régime mène des expéditions lointaines : celle de Syrie 1860 qui suscite l’inquiétude de l’Angleterre face à ''l’agitateur universel'' (Victoria). L'expédition contre la Chine 1860 se fait en revanche avec les Anglais : elle favorise l’installation en Cochinchine et Cambodge.<br />
<br />
== Le sort infidèle : les années difficiles 1861-1873 ==<br />
<br />
===Le vent tourne 1861-1865===<br />
<br />
En 1861, Français, Espagnols et Anglais interviennent au Mexique pour le paiement des créances. Face aux [[États-Unis]] déchirés par une guerre civile, il s'agit de faire du Mexique un État ami et client. Un projet romanesque d’empire latin et catholique s’ébauche avec Maximilien. En juin [[1864]], Maximilien entre à Mexico. Avec la fin de la [[Guerre de Sécession]], le retrait devient inévitable. C’est un échec total.<br />
Napoléon ne rêve que de modifier la carte de l’Europe grâce à un Congrès en 1863. La France ne peut s’entendre avec la Prusse malgré le désir de l'empereur. La question romaine s’enlise après Aspromonte (1862). Angleterre et Russie se retirent des affaires européennes. Prusse et Autriche se disputent la domination de l’Europe centrale avec Napoléon III pour arbitre. <br />
La publicité des débats (18 places) et la publication des compte-rendus raniment la vie politique. Le Corps législatif discute de plus en plus longuement la politique du gouvernement à partir de 1861. La critique est d’autant plus aisé que les opposants savent qu’ils ne seront pas au gouvernement le lendemain. [[Morny]] à Ollivier : ''nous marchons au gouvernement parlementaire, j’y pousse''. Pour [[Émile Ollivier]], l’Empire peut devenir l’éducateur de la [[démocratie]], les révolutions n’aboutissant qu’au [[despotisme]]. Aux élections de 1863, les républicains se résignent à entrer dans l’opposition constitutionnelle et les anciens libéraux comme [[Thiers]] se rapprochent des républicains.<br />
L’ambassadeur belge note dès 1863 le déclin du prestige du gouvernement. [[Adolphe Thiers|Thiers]] se prononce sur les libertés nécessaires le 11 janvier [[1864]]. Rouher répond : ''l’Empereur n’a pas relevé le trône pour ne pas gouverner''. L’empereur s’est toujours intéressé aux ouvriers : son régime a créé le plein emploi. Napoléon doit imposer la légalisation de la [[grève]] au conseil d’État et au Corps législatif. Mais il ne rallie pas les ouvriers au régime et Ollivier n’est pas suivi par les républicains. [[Morny]] rêve de former un gouvernement inaugurant un Empire libéral mais il meurt le 10 mars [[1865]].<br />
<br />
===Le déclin 1866-1869===<br />
<br />
[[1866]] est l’année décisive. Napoléon voit dans le conflit austro-prussien la dissociation de l’alliance germanique qui l’avait arrêté en Italie. Il croit à une guerre longue avec une victoire autrichienne. Sadowa le surprend : sa meilleure armée est au Mexique et il est malade. La Prusse s’impose comme la première puissance militaire d’Europe. L’Autriche demande la médiation française mais la Prusse impose ses conditions car la France n’a pas les moyens de faire pression sur elle. L’opinion toujours hostile à la Prusse pousse l’empereur à réclamer des compensations : l’annexion du Luxembourg et de la Belgique par la France. La circulaire La Valette, texte en fait rédigé par Napoléon et Rouher pour le ''Moniteur'' se prononce pour une Europe de grands États nationaux face à la puissance des [[États-Unis]] et de la Russie mais doit reconnaître que nous avons besoin d’améliorer sans délai notre organisation militaire pour la défense de notre territoire. Donc la France était en danger ! Bazaine évacue Mexico en février [[1867]].<br />
<br />
''Il n’y a plus une faute à commettre'' ([[Thiers]] à la session de 1867). La tension monte avec la Prusse sur le Luxembourg. Le grand-duché est neutralisé. Il aurait pu être le prix d’une réconciliation franco-allemande. Bismarck a montré sa duplicité aux yeux de l’opinion européenne. A l’exposition de [[1867]], il pleut des rois mais la France n’a aucun allié. Devant une nouvelle tentative de Garibaldi, la France doit renvoyer des troupes à Rome en octobre [[1867]] : Mentana. Rouher à la Chambre déclare que jamais la France n’abandonnera le pape. ''Il ne faut jamais dire, jamais'', remarque Napoléon. <br />
Comment réformer l’armée ? Niel à la Guerre incarne la politique nouvelle d’une armée de civils. Les campagnes sont hostiles. Les députés s’opposent donc au gouvernement. La loi de 1868 revient au tirage au sort et au remplacement. La réforme était ratée. Napoléon ne parvenait plus à imposer sa volonté. <br />
<br />
À partir de 1865 la confiance manque. On craint une guerre avec la Prusse. Le désastre du Crédit Mobilier des Pereire en [[1867]] marque les esprits. Ludovic Halévy dit de l’Empereur : ''Il n’a pas manqué une occasion de faire des sottises''. Les élites sont hostiles, les masses se demandent où veut aller l’empereur. L’empereur va mal, il a une pierre dans la vessie. Il s’abandonne à des hommes de confiance dont Rouher. Mais le prince impérial n’aura 18 ans qu’en 1874. L’impératrice est associée aux échecs du régime. [[Jules Ferry]] dénonce les ''Comptes fantastiques d’Haussmann''. L’ère des grands travaux était close.<br />
Aux élections de [[1869]], le patronage gouvernemental est devenu compromettant. On est conservateur libéral. L’opposition est républicaine. L’Empire de 1852 était rejeté par presque tous. Le 6 juillet, 116 députés avaient signé un texte réclamant la responsabilité des ministres et l’indépendance du Corps législatif. L’empereur cède et les ministres démissionnent. Le senatus-consulte du 8 septembre introduit le [[parlementarisme|régime parlementaire]]. L’empereur va de plus en plus mal. Le 15 août est célébré dans la tristesse. Eugénie part inaugurer le canal de Suez le 16 novembre. Le 29 devant les deux chambres, l'Empereur déclare : ''La France veut la [[liberté]] mais avec l’ordre''. <br />
Il appelle [[Émile Ollivier]] qui s’efforce de concilier [[parlementarisme]] et pouvoir de l’Empereur. ''Je veux pour ministre des hommes qui aiment le peuple et qui soient désireux de soulager ses misères''. Le 27 décembre, Napoléon se décide enfin mais Ollivier peine à constituer son ministère. C’est fait le 2 janvier même si Ollivier n’est pas premier ministre en titre. ''Nous ferons une vieillesse heureuse à l’Empereur'' dira Ollivier.<br />
<br />
===La chute et l’exil 1870-1873===<br />
<br />
Le Senatus-consulte sur l'évolution libérale est ratifié par plébiscite le 8 mai [[1870]]. Les villes votent contre mais les campagnes sont fidèles : 7,3 millions de oui contre 1,5 millions de non et 1,9 millions d’abstentions. C’était inespéré. Le plébiscite parait sacrer le prince impérial. ''Mon gouvernement ne déviera pas de la ligne libérale qu’il s’est tracée''. Le ministère n’a plus de majorité mais par qui le remplacer ? L’empereur ne monte presque plus à cheval et sa démarche est lente. Les crises urinaires sont soignées à l’opium.<br />
<br />
La candidature espagnole de Léopold de Hohenzollern faite en cachette de la France provoque une violente réaction de l’opinion. Est-ce la résurrection de l’empire de Charles Quint ? Pour Lebœuf l’armée est prête. Le parti de la guerre domine au Corps législatif. ''Le Pays'' de Cassagnac prédit la revanche de 1814 et de Waterloo. La candidature n’est qu’un prétexte : ''soldons le passé et garantissons l’avenir'' écrit Cassagnac. La droite espère par la guerre ressaisir le pouvoir. A Ems, le roi Guillaume approuve le désistement mais refuse de s’engager. Bismarck par la dépêche donne le sentiment que le roi a refusé de recevoir Benedetti. A Saint-Cloud le 14 juillet au conseil, Eugénie assure que l’honneur du pays exige la guerre. Les échecs passés exigent un succès de prestige : Napoléon se laisse entraîner par ce qu’il croit être l’opinion (en fait Paris) même s’il reste pacifique. Le 15 [[Thiers]] est bien isolé au Corps législatif, Ollivier accepte la guerre ''d’un cœur léger''. Il ne songe qu’à préserver son ministère. Le 19 juillet, la déclaration de guerre est votée.<br />
<br />
[[Image:BismarckundNapoleonIII.jpg|right|thumb|Napoléon III et Bismarck à Sedan]]<br />
<br />
Eugénie prenait la régence et Napoléon le commandement de l’armée. Le roi de Prusse pouvait perdre des batailles, pas Napoléon III. La France est sans allié et ses chefs n'ont aucune stratégie. Napoléon renonce au commandement le 12 août et quitte Metz qui est encerclé du 16 au 18 août avec l’armée de Bazaine. On ne veut de Napoléon ni à l’armée ni à Paris. Palikao propose que Mac-Mahon secoure Bazaine. Couvrir Paris serait sans doute plus sûr. Lucide mais passif, Napoléon se laisse conduire à l’abîme. ''Si vous abandonnez Bazaine, la révolution est dans Paris'' écrit Palikao à Mac-Mahon. Celui-ci se laisse cerner à Sedan, est blessé le 1er septembre. L’empereur cherche la [[mort]] toute la journée puis il impose la capitulation. Elle est signée le 2 septembre. L’empereur est prisonnier. Passant pour la Belgique pour gagner son lieu de captivité à Cassel, il apprend la chute de l’Empire. Le 4 septembre [[1870]], le dentiste américain Evans est le seul à accueillir la souveraine ayant dû fuir les Tuileries. Le 9 septembre, elle retrouve en Angleterre son fils.<br />
<br />
La captivité à Wilhelmshöhe est douce. Pendant ces 6 mois, sa santé s’améliore. Le malheur le rapproche d’Eugénie : ''Nous sommes plus unis que jamais'' lui écrit-elle. Aux élections du 8 février [[1871]], seuls 5 bonapartistes sont élus. Le 1er mars l’Assemblée vote la déchéance de l’empereur. L’exil était inévitable mais les ressources sont modestes bien que la fortune d’Eugénie soit plus considérable d’autant qu’elle vend ses diamants. Le 20 mars il est en Angleterre : Chislehurst est un village à une demi-heure de train de Londres. Une petite cour s’était reformée autour d’Eugénie.<br />
<br />
Napoléon a l’espoir de rentrer : le choix n’est-il pas entre République et Empire ? En mars 1873 pour l’anniversaire du retour de l’île d’Elbe, l’empereur et le prince Napoléon auraient gagné Thonon et avec la complicité de Bourbaki commandant à Lyon marché sur Paris. Mais Napoléon est de plus en plus infirme. Une opération de la vessie a lieu le 2 janvier 1873 puis le 6, mais au matin du 9, Napoléon murmure ses dernières paroles sensées : ''N’est-ce pas, Conneau, que nous n’avons pas été des lâches à Sedan ?'' Les funérailles ont lieu le 15 janvier en présence de 4 000 Français.<br />
<br />
Une propriété achetée par Eugénie à Farnborough dans le Hampshire accueille les sépultures de Napoléon III, de son fils [[mort]] en [[1879]] et de l’impératrice [[mort]]e en [[1920]].<br />
<br />
== Conclusion ==<br />
<br />
''C’est beaucoup d’être à la fois une gloire nationale, une garantie révolutionnaire et un principe d’autorité'' disait [[François Guizot|Guizot]].<br />
<br />
Ce libertin sans moeurs était aussi un caractère sensible et généreux. Ce mondain était aussi un passionné des techniques et un utopiste. C'était un Européen instruit en Allemagne et en Italie, un Français de l’étranger.<br />
<br />
Converti de l’évangile de Sainte-Hélène, il a voulu être Auguste succédant à César. Il est l’élu du seigneur sanctionné par le Suffrage universel. Sans le [[suffrage universel]], sa carrière ne se concevait pas. Il se distingue des dictateurs contemporains en se réclamant des principes de [[1789]]. Le [[2 décembre]] a créé la légende noire. Mais Napoléon III ne s’en est jamais fait honneur. Le régime policier ne fonctionne que pendant les époques de crise. <br />
<br />
Le régime ne s’est pas durci mais au contraire libéralisé. Il ne conçoit pas un régime sans [[constitution]], chambre et élection. Il est très attentif à l’opinion. L’État reste un État de droit. Le régime libéral serait le couronnement de l’édifice sous le règne de son fils. C’était un libéral qui n’aimait pas beaucoup la [[libéralisme politique |liberté politique]]. <br />
<br />
Pour lui, la France est la Grande Nation, l’initiatrice des peuples. La force militaire de la France n’était pas à la mesure des buts poursuivis. En [[1870]], il était comme un homme traqué à qui toutes les issues sont fatales.<br />
Son éblouissante carrière prend fin en 1860 : la fortune l’abandonne. Vieilli, malade, il a perdu l’initiative.<br />
<br />
== Point de vue libéral ==<br />
<br />
Napoléon III incarne toutes les contradictions propres au [[bonapartisme]] : une conception autoritaire, voire autocratique de la [[politique]], dans un sens [[nationalisme|nationaliste]], mais dans le respect des acquis de [[1789]], comme l'[[égalité]] en droit, le recours au plébiscite populaire, avec une tendance libérale, notamment du point de vue [[économie|économique]] : attachement à la [[propriété]] individuelle, promotion du [[libre-échange]] (l'erreur du Blocus continental de son prestigieux oncle a bien été comprise). Le [[gaullisme]] pourrait être considéré comme une version « XX{{e}} siècle » du bonapartisme.<br />
<br />
Cependant Napoléon III, sous l'influence du [[saint-simonisme]], infléchit le bonapartisme dans un sens davantage socialiste :<br />
{{citation bloc| Le gouvernement n'est pas comme l'a proclamé un économiste distingué, "un ulcère nécessaire" ; mais c'est plutôt le moteur bienfaisant de tout organisme social.|Charles Louis Napoléon Bonaparte|Des idées napoléoniennes (1839)}}<br />
{{citation bloc| L'idée napoléonienne n'est point une idée de guerre, mais une idée sociale, industrielle, commerciale et humanitaire.|Charles Louis Napoléon Bonaparte|Ibid}}<br />
{{citation bloc| Le prélèvement de l'impôt peut se comparer à l'action du soleil qui absorbe les vapeurs de la terre, pour les répartir ensuite à l'état de pluie, sur tous les lieux qui ont besoin d'eau pour être fécondés et pour produire.|Charles Louis Napoléon Bonaparte|L'extinction du paupérisme}}<br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
* Ce qui s'est noué le 2 décembre [[1851]] s'est dénoué le 2 septembre [[1870]]. (…) Il était dans cette destinée funeste de commencer par un drapeau noir, le massacre, et de finir par un drapeau blanc, le déshonneur. ('''[[Victor Hugo]]''', ''Histoire d'un crime'')<br />
<br />
== Source ==<br />
<br />
* Louis Girard, ''Napoléon III'', Fayard 1986, 550 p.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Second Empire]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
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<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Robespierre<br />
| type = [[:Catégorie:Personnages politique|Homme politique]]<br />
| dates = [[1758]]-[[1794]]<br />
| image = [[Fichier:Robespierre.jpg|200px]]<br />
| tendance = Antilibéral jacobin<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| citation = « La [[Terreur]] n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible »<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Maximilien Marie Isidore de Robespierre''' est un homme politique français né à Arras, le [[6 mai]] [[1758]] et [[mort]] à Paris le 10 thermidor an II ou [[28 juillet]] [[1794]]. Il est la figure la plus mystérieuse de la Révolution, souvent considéré même comme l'âme de la [[Révolution française]]. Ses admirateurs comme ses détracteurs ont vu en lui un précurseur de [[Lénine]] et dans le [[jacobinisme]] une préfiguration du bolchevisme. <br />
<br />
== L'ascension d'un avocat ==<br />
<br />
Fils d'un avocat, élevé par sa grand-mère et deux tantes, il fait des études au collège d'Arras puis à Louis-le-Grand et fait son droit. Avocat à Arras, il participe aux concours des académies et se montre un disciple de [[Jean-Jacques Rousseau]]. Il mène une existence terne et respectable où la passion n'a pas sa place. Il ne supporte ni désordre dans la tenue ou les sentiments ni la vulgarité ni aucune forme d'exhibition ; sur ce plan, la Révolution ne devait rien changer à cet homme « insupportablement honnête » (Büchner).<br />
<br />
Ses opinions avancées en font un député du Tiers État de l'Artois en [[1789]]. La ''chandelle d'Arras'' n'est guère éloquente mais comme le souligne [[Mirabeau]] ''il croit tout ce qu'il dit''. Son langage est celui de la prédication et de l'Inquisition : il se fait le dénonciateur inlassable d'intrigues et de conjurations. Il prononce plus de 170 discours à l'Assemblée tout en s'imposant au [[Jacobinisme|club des Jacobins]] dont il devient le principal animateur. Il dénonce le suffrage censitaire et l'exclusion des citoyens passifs du droit de pétition : ''Je défendrai surtout les plus pauvres. Plus un homme est malheureux et faible, plus il a besoin du droit de pétition''. Il acquiert un poids politique important car l'hostilité qu'il doit affronter dans l'Assemblée nourrit sa popularité en dehors de celle-ci : il fait régner le « [[despotisme]] d’opinion » (Louvet). La Constituante suit sa proposition de non-réélection des députés sortants à la Législative. Porté en triomphe lors de la séparation de la Constituante, accusateur public auprès du Tribunal criminel de Paris, il conserve une grande influence au club des Jacobins. Il s'oppose à la guerre révolutionnaire défendue par les [[Girondins]] par crainte de voir [[Louis XVI]] utiliser l'armée à son profit.<br />
<br />
== Au [[Comité de salut public]] ==<br />
<br />
Membre de la commune insurrectionnelle lors de la chute de la Monarchie (août [[1792]]), il se montre très prudent lors des massacres de Septembre : il théorise la Révolution plus qu'il ne participe aux événements. Il est le mieux élu des députés de Paris à la Convention (338 voix sur 525 votants) et devient l'un des chefs de la Montagne. Il vote pour la [[mort]] de [[Louis XVI]] (''La clémence qui compose avec la tyrannie est barbare'') et provoque la chute des Girondins dont il a été le principal accusateur le 31 mai [[1793]]. Membre du [[Comité de salut public]], il frappe sur sa gauche les hébertistes avec l'appui de [[Danton]] en mars [[1794]] avant de se retourner sur sa droite contre les Indulgents et dantonistes. Après la chute des factions, il se trouve l'homme le plus influent de la Révolution : membre du [[Comité de salut public]], maître du [[jacobinisme|club des Jacobins]] et de la Commune de Paris qu'il a fait épurer au profit de ses partisans. <br />
<br />
Le 5 février [[1794]], il s'était fait le défenseur de la [[Terreur]] associée à la vertu : ''La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu'une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressans besoins de la patrie''. Louis-Sébastien Mercier devait le qualifier de ''sanguinocrate''.<br />
<br />
== La Grande Terreur ==<br />
<br />
Il se montre soucieux de moraliser la [[Terreur]] en faisant rappeler les terroristes les plus féroces et en centralisant la répression à Paris par la suppression des tribunaux révolutionnaires des départements. La loi du 10 juin [[1794]] (22 prairial an II) aggrave la Terreur après un attentat contre Collot d'Herbois et une tentative contre Robespierre. Le rapporteur, Couthon, fidèle robespierriste, déclare : ''Le délai pour punir les ennemis de la patrie ne doit être que le temps de les reconnaître. Il s'agit moins de les punir que de les anéantir. Il n'est pas question de donner quelques exemples, mais d'exterminer les implacables satellites de la tyrannie ou de périr avec la République.'' Les ennemis du peuple devaient être [[peine de mort|condamnés à mort]] : répandre des fausses nouvelles relevait de cette catégorie. L'interrogatoire préalable et la présence d'avocats étaient supprimés, les preuves matérielles ou morales dispensaient de l'audition de témoins. L'article 16 précisait : ''La loi donne pour défenseurs aux patriotes calomniés des jurés patriotes ; elle n'en accorde point aux conspirateurs.'' Face aux protestations de certains députés, Robespierre réplique : <br />
<br />
:''« Qu'on examine cette [[loi]]. Au premier aspect, on verra qu'elle ne renferme aucune disposition qui ne fût adoptée d'avance par tous les amis de la [[liberté]] ; qu'il n'y a pas un seul article qui ne soit fondé sur la justice et la raison ; qu'il n'est aucune de ses parties qui ne soit rédigée pour le salut des patriotes et pour la terreur des aristocrates. Citoyens, on veut vous diviser, on veut vous épouvanter ; eh bien, qu'on le sache donc, c'est nous qui avons défendu une partie de cette assemblée contre les poignards que des hommes animés d'un faux zèle voulaient aiguiser contre nous. Nous nous exposons aux assassins particuliers pour poursuivre les assassins publics ; nous voulons bien mourir, mais nous voulons que la patrie et la Convention soient sauvés. »''<br />
<br />
Après le vote de la loi, dont Robespierre a exigé un vote immédiat et unanime, il y eut 1376 exécutions en un mois et demi contre 1251 entre avril [[1793]] et juin [[1794]].<br />
<br />
== Les idées politiques et sociales de Robespierre ==<br />
<br />
Cet avocat méticuleux, continuant d'arborer cravate et perruque poudrée au milieu des sans-culottes, a incarné l'esprit de la Révolution. Inaccessible aux passions, il est entièrement disponible pour la vertu. Il est l'idéologie incarnée. Il lance à [[Jacques Pierre Brissot|Brissot]] : « Apprenez que je ne suis pas le défenseur du peuple ; je suis du peuple, je n’ai jamais été que cela, je ne veux être que cela ; je méprise quiconque a la prétention de vouloir être quelque chose de plus ». Il n'est pas un homme d'action, il ne participe à aucun comité de la Constituante et refuse les fonctions judiciaires que les électeurs lui proposent. Il se veut le ''défenseur de la cause de l'humanité''. Quand les autres proposent ou agissent, il examine pour déceler l'intention cachée derrière les actes : l'exercice du soupçon est général et permanent. Ces discours interminables et monotones, qui excluent le débat et la contradiction, sont acclamés aux Jacobins, le rythme de l'incantation important plus que la rigueur du raisonnement. La périphrase et l'insinuation permettent de dénoncer le complot toujours mis en échec mais toujours renaissant. La Terreur est là dans le magistère de la parole. <br />
<br />
Si jusqu'en septembre [[1792]], il défend les principes de la [[démocratie directe]] chère à Rousseau, il se fait le chantre de la représentation dès son élection à la Convention. Il entre enfin au [[Comité de salut public]] en juillet [[1793]], le pouvoir s'étant déplacé de la base vers le sommet. Son génie est d'épouser toujours la conjoncture : il peut être monarchiste le 9 août 1792 et républicain le 11 sans contradiction, le peuple [[souveraineté|souverain]] ayant tranché le 10. Le peuple est censé vouloir ce que veut la Convention et celle-ci ce que lui dictent Robespierre et le [[Comité de salut public]]. La République n'est pas faite tant que la France reste moralement monarchique : « Nous avons élevé le temple de la [[liberté]] avec des mains encore flétries des fers du [[despotisme]] ». Mais cette nécessaire régénération ne semble pas avoir de fin, chaque épuration annonce de nouvelles proscriptions.<br />
<br />
Politiquement démocrate, il a compris le lien entre démocratie politique et démocratie sociale : à ses yeux, de trop grandes inégalités de fortune risquent de rendre impossible la [[démocratie]]. Il déclare cependant : ''l'[[égalité]] absolue des biens est une chimère'' et il condamne la ''loi agraire''. Il n'est à aucun moment intervenu dans le débat sur la loi Le Chapelier. Il entend cependant lutter contre ''l'extrême disproportion des fortunes, source de bien des maux et des crimes''. Comme il l'affirme : ''le premier droit est celui d'exister, la première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d'exister ; toutes les autres sont surbordonnées à celle-là''. Sa définition très restrictive de la propriété est rousseauiste et en opposition avec le définition qu'en donne la [[Déclaration des droits de l'homme de 1789]] : ''la [[propriété]] est le droit qu'à chaque citoyen de jouir et de disposer de la portion de biens qui lui est garantie par la [[loi]]''. Ceci dit, le peuple a ses yeux descend dans la rue pour exiger la tête des conspirateurs et jamais pour demander du pain : il ignore tout du peuple réel.<br />
<br />
== Apogée et chute de l'Incorruptible ==<br />
<br />
La fête de l'Être suprême (8 juin 1794) marque son apogée. Hostile aux déchristianisateurs et aux athées, Robespierre avait déclaré le 7 mai 1794 : ''L'athéisme est immoral et aristocratique ; l'idée de l'être suprême et de l'immortalité de l'âme est un rappel continuel à la justice ; elle est donc sociale et républicaine.'' Robespierre préside la fête comme président de la Convention, les choeurs de l'Opéra entonnant l'hymne composé par Gossec, ''Père de l'Univers''. Loin d'annoncer la fin de la Révolution comme l'espèrent les contemporains, le nouveau culte civique redonne à la Terreur un fondement moral et une légitimité mises en cause par l'amélioration de la situation intérieure et extérieure. L'Incorruptible apparaît aux yeux de beaucoup comme un dictateur en puissance. <br />
<br />
Une coalition se forme contre lui, rassemblant les mécontents des comités (Billaud-Varenne Collot d'Herbois, Carnot, Cambon) et les représentants en mission rappelés (Fouché, Barras, Tallien). Le 8 thermidor, de retour à la Convention après un temps d'éloignement en partie lié à des problèmes de santé, Robespierre attaque tous les corrompus qui à ses yeux discréditent la Révolution. <br />
<br />
:''« Disons qu'il existe une conspiration contre la [[liberté]] publique ; qu'elle doit sa force à une coalition criminelle qui intrigue au sein même de la Convention, que des membres du Comité entrent dans ce complot, que la coalition ainsi formée cherche à perdre les patriotes et la patrie. Quel est le remède à ce mal ? Punir les traîtres, renouveler les bureaux du Comité de sûreté générale, épurer ce comité et le subordonner au comité de Salut public, épurer le comité de salut public lui-même ; constituer l'unité du gouvernement sous l'autorité suprême de la Convention ; écraser ainsi toutes les factions du poids de l'autorité nationale, pour élever sur leurs ruines la puissance de la justice et de la liberté. »''<br />
<br />
Inquiets, les deux comités et les députés décident de réagir. Le 9 thermidor, Robespierre ne peut prendre la parole à la Convention et se trouve décrété d'accusation avec ses amis Saint-Just, Couthon et Lebas. La municipalité parisienne le libère de force, ce qui le faisait entrer dans l'illégalité, mais les troupes fidèles à la Convention investissent l'Hôtel de ville dans la nuit. Dans des circonstances obscures, suicide ou initiative d'un gendarme, Robespierre a la mâchoire fracassée par un coup de feu. Il est guillotiné le lendemain sans procès avec ses partisans, dans l'indifférence de la population. La Révolution n'est pas terminée mais elle n'ira pas plus loin.<br />
<br />
== Robespierre à l'écran ==<br />
<br />
Il apparaît dans de nombreux films ou téléfilms et rarement sous un jour sympathique. Il est à noter que ses deux plus notables interprètes au cinéma ont été des Polonais : Wojciech Pszoniak dans le ''Danton'' (1983) de Wajda d'une part et Andrzej Seweryn dans le film du bicentenaire, ''La Révolution Française'' (1989) d'autre part. <br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[1976]], [[John Chamberlain]], [http://www.fee.org/the_freeman/detail/a-reviewers-notebook-19764#axzz2fWzHr5ti Commentaire du livre] d'Otto J. Scott, "Robespierre: The Voice of Virtue", [[The Freeman]], Avril, Vol 26, n°4 <br />
<br />
* [[1987]], J. Tulard, J.F. Fayard, A. Fierro, ''Histoire et dictionnaire de la Révolution française'', R. Laffont coll. Bouquins<br />
<br />
* [[1992]], Patrice Gueniffey « Robespierre » ''in'' [[François Furet]], Mona Ozouf (dir.), ''Dictionnaire critique de la Révolution française'' volume ''Acteurs'', Champs Flammarion, pp247-271<br />
<br />
* [[2002]], [[Philippe Nemo]], ''Histoire des idées politiques aux temps modernes et contemporains'', PUF, pp846-847<br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
* Maximilien Robespierre ne fut rien d'autre que la main de [[Jean-Jacques Rousseau]], cette main ensanglantée qui a extrait de la matrice du temps le corps dont Rousseau avait créé l'âme. (Heinrich Heine, 1834, cité par [[Isaiah Berlin]])<br />
<br />
== Liens internes ==<br />
* [[Révolution française]]<br />
* ''[[Penser la Révolution française]]''<br />
* [[Jacobinisme]]<br />
* [[Comité de salut public]]<br />
* [[Terreur]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* {{fr}}[http://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_de_Robespierre notice sur wikipedia] <br />
* {{en}}[http://en.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Robespierre notice sur wikipedia] <br />
<br />
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<br />
[[Catégorie:XVIIIe siècle]]<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Terreur&diff=144015Terreur2016-12-11T06:55:01Z<p>Dardanus : mise en forme</p>
<hr />
<div>[[Image:564px-Comite revolutionnaire.jpg|right|thumb| Un comité révolutionnaire]]<br />
La '''Terreur''' correspond à un gouvernement de fait reposant sur la force et la coercition et non à un pouvoir légal, de droit. En ce sens, la Terreur désigne moins une période de la Révolution qu'une forme de la politique révolutionnaire. C'est un des épisodes les plus controversés de la [[Révolution française]]. On distingue deux époques de Terreur. La première s'étend du [[10 août]] [[1792]], de la chute de la royauté au [[21 septembre]], à la réunion de la Convention et à la proclamation de la République. La seconde Terreur, la plus connue, débute avec la chute des [[Girondins]] le [[2 juin]] [[1793]] et s'achève avec la chute de [[Robespierre]] le 9 Thermidor ([[27 juillet]] [[1794]]). Mais on peut dire aussi qu'elle existe depuis [[1789]], liée à l'idée que la Révolution est menacée par un complot aristocratique, dont seules des mesures expéditives peuvent venir à bout.<br />
<br />
Pour l'historien Patrice Gueniffey,« ''la Terreur n’est ni le produit de l’idéologie, ni une réaction, motivée par les circonstances. Elle n’est imputable ni aux droits de l’homme, ni aux complots des émigrés de Coblence, ni même à l’utopie jacobine de la vertu : elle est le produit de la dynamique révolutionnaire et, peut-être, de toute dynamique révolutionnaire'' ». <br />
<br />
Il souligne l'existence du Comité des recherches créée par la Commune de Paris dès le [[21 octobre]] [[1789]] qui n'observe aucune loi ni aucune règle de procédure. Il s'agit d'endiguer la montée de la violence et de l'anarchie en faisant assumer par une autorité légitime les représailles exigées par la rue. Le Comité est amené à fabriquer des complots, faute de complots réels. En fait, l'institutionnalisation des moyens de lutte contre les adversaires de la Révolution ne fait que multiplier leur nombre en fabriquant des ennemis imaginaires qui justifie la perpétuation du système au-delà des circonstances qui l'ont fait naître. <br />
<br />
De surcroit, dans une situation de révolution, la légitimité appartient à celui « ''qui se maintient à la pointe extrême du combat contre les ennemis et les traîtres'' » (P. Gueniffey). <br />
<br />
On peut donner comme point de départ à la Terreur la loi du [[9 juillet]] [[1791]] prise par la Constituante qui ordonne aux émigrés de rentrer dans le délai d'un mois sous peine d'être accusés de trahison en cas d'invasion étrangère. Il ne s'agit pas d'un délit défini et la loi vise une catégorie de population. Le [[9 novembre]] [[1791]], la législative substitue aux peines pécuniaires la peine de mort et la confiscation des biens. Le [[26 août]] [[1792]], les prêtres non assermentés se voient ordonnés de quitter le territoire national avant quinze jours. Ces lois contre les émigrés et les réfractaires ne répriment pas des complots existants mais transforment en complot des comportements et des actes simplement hostiles à la Révolution. <br />
<br />
== La première Terreur ==<br />
Après la chute de la monarchie, deux pouvoirs se partagent la direction du pays : un conseil exécutif de six membres, tous girondins à l'exception de [[Danton]] et la Commune de Paris, victorieuse après l'insurrection. Dès le 10 août, l'Assemblée envoie des représentants en mission auprès des armées, investis des droits les plus étendus, notamment celui de suspendre les généraux, [[La Fayette]] étant particulièrement visé. Sous la pression de la Commune, l'Assemblée législative vote le 17 août la constitution d'un tribunal extraordinaire pour juger les « crimes du 10 août », c'est-à-dire les vaincus. De son côté, la Commune autorise les visites domiciliaires chez les suspects. 3000 arrestations sont opérées en quelques jours. <br />
<br />
Les mauvaises nouvelles de la guerre poussent les révolutionnaires à commettre les massacres de Septembre : un complot organisé à partir des prisons préparerait le massacre des « patriotes ». Entre le 2 et le 6 septembre, plus de 1000 détenus sont tués dont près des trois quarts sont de droit commun. Il n'y a aucune instruction, aucun ordre venu d'en haut mais Danton s'est abstenu de toute intervention et Roland écrit le 3 : « ''Hier fut un jour sur les événements duquel il faut probablement jeter un voile''. » La situation se calme avec la réunion de la Convention et la victoire de Valmy. <br />
<br />
== La seconde Terreur ==<br />
<br />
=== La Terreur à l'ordre du jour ===<br />
<br />
Le 5 septembre [[1793]], la Convention met « la Terreur » à l'ordre du jour : il s'agit d'organiser, systématiser et accélérer la répression des adversaires intérieurs de la République, entreprendre la punition punitive de « tous les traîtres ». Ce jour-là, les sans-culottes ont envahi l'Assemblée réclamant du pain et la guillotine, « ''l'instrument fatal qui tranche d'un seul coup et les complots et les jours de leurs auteurs'' ». C'est donc une revendication, un trait de mentalité caractéristique de l'activisme révolutionnaire. Le complot s'alimente à l'idée de la toute-puissance de l'ennemi. La guerre efface la ligne qui sépare opposition et trahison. <br />
<br />
La seconde Terreur va se mettre peu à peu en place comme un système répressif organisé d'en haut et institutionnalisé au fur et à mesure que les Montagnards prennent appui sur les activistes des sections parisiennes pour s'assurer le contrôle de la Révolution. Depuis septembre [[1792]], les [[Girondins]] misent sur le relâchement de la répression, les Montagnards jouent l'alliance avec les militants des sections et la mise en œuvre d'une politique terroriste. <br />
<br />
=== Les instruments de la Terreur ===<br />
<br />
Dès le 11 mars [[1793]], la Convention institue un Tribunal révolutionnaire ; le 21 c'est la création des comités de surveillance, chargés de s'occuper au niveau local des « suspects » ; le 28 les lois contre les émigrés sont aggravées, ils sont susceptibles de la [[peine de mort]] et privés de leurs biens. Danton résume ainsi cette politique : « soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être. » La chute des [[Girondins]] (2 juin) accélère l'évolution terroriste. La situation intérieure et extérieure du début de l'été justifie une dictature des comités, l'envoi de représentants munis de pouvoirs extraordinaires dans les provinces en révolte et aux armées, des mesures hors du droit commun. <br />
<br />
La Terreur est désormais une part essentielle du gouvernement. Elle comporte au sommet les deux comités, le [[Comité de salut public]] et le Comité de sûreté générale, qui a vocation de surveillance et de police ; à la base un vaste réseau de comités révolutionnaires locaux qui doivent repérer et arrêter les « suspects » et délivrer les certificats de civisme. Le « suspect » est par définition celui qui ne peut fournir un certificat : l'ennemi ou son adversaire potentiel. La loi du 17 septembre en donne une définition vague et large. <br />
<br />
Les « suspects » sont jugés par des cours extraordinaires dont le Tribunal révolutionnaire de Paris, créé en mars 1793, réorganisé en septembre. Il est constitué par 16 juges chargés de l'instruction, 60 jurés, un accusateur public entouré de ses substituts, tous nommés par la Convention sur proposition des comités. L'instruction est rapide et sans indépendance, les débats hâtifs et un décret d'octobre les limite à trois jours. Les jugements très vite vont se limiter à l'acquittement ou à la mort. <br />
<br />
La Terreur s'exerce aussi à travers l'« armée révolutionnaire » créée en septembre, réservoir d'activistes sous l'autorité du sans-culotte Ronsin, gendarmerie politique à travers villes et campagnes de la République. Les sociétés populaires, émanation du [[Jacobinisme|Club des Jacobins]] contrôlent les comités révolutionnaires locaux. Le représentant en mission est le levier de la Terreur en province : il a pleins pouvoirs pour instituer sur place tribunaux ou cours martiales extraordinaires chargés d'accélérer la répression, sans parler d'exécutions collectives comme à Lyon (Fouché) ou à Nantes (Carrier). Des tribunaux spéciaux sur le modèle parisien ont été institués à Arras, Cambrai, Brest, Rochefort et Toulouse dans l'hiver 1793-1794 ; mais la plupart des organes de répression ont été des « commissions extraordinaires » civiles ou militaires jugeant sans appel dans les zones de guerre civile. Les lois du 27 germinal (16 avril) et du 19 floréal (8 mai) vont donner au printemps 1794 la juridiction exclusive au Tribunal de Paris. <br />
<br />
[[Image:Terreur Noyades Nantes.jpg|right| Les noyades de Nantes]]<br />
<br />
=== La loi du 29 prairial et ses conséquences ===<br />
<br />
C'est le moment de l'institutionnalisation administrative de la Terreur par la loi du 22 prairial ([[10 juin]] [[1794]]) qui renouvelle le personnel du Tribunal révolutionnaire. L'article 4 indique qu'il « est institué pour punir les ennemis du peuple », l'article 9 fonde l'acte d'accusation sur les simples dénonciations, l'article 12 supprime l'instruction, l'article 16 enlève à l'accusé les secours d'un avocat et l'article 13 rend l'audition de témoins superflue. [[Robespierre]] soutient le projet de Couthon à la barre de la Convention : « ''Cette sévérité n'est redoutable que pour les conspirateurs, que pour les ennemis de la liberté''. »<br />
<br />
La Terreur politique s'est accompagnée d'une Terreur économique et d'une Terreur religieuse. Tous les prêtres, jureurs ou insermentés, sont suspects, le calendrier républicain est imposé. Les riches sont pressurés, les prix et les salaires bloqués, les stocks de denrées alimentaires saisis. <br />
<br />
=== Les victimes de la Terreur ===<br />
<br />
L'activité du Tribunal révolutionnaire a d'abord été réduite entre mars et septembre [[1793]] avec un grand nombre d'acquittements. Le nombre des affaires évoqués décolle en octobre : le nombre des juges est passé de 5 à 16 et celui des jurés de 12 à 60. Ne reste en place que l'accusateur public, Fouquier-Tinville et ses deux lieutenants. 193 personnes sont guillotinées entre novembre et début janvier [[1794]] : Marie-Antoinette, Philippe-Égalité, les [[Girondins]] ([[Jacques Pierre Brissot|Brissot]], Vergniaud) et les [[Club des Feuillants|Feuillants]] (Bailly, [[Antoine Barnave|Barnave]]). Le Tribunal juge déjà plus d'une centaine par mois, tout en acquittant à peu près la moitié. <br />
<br />
A compter de mars 1794, les peines de morts augmentant mais surtout le nombre des procès : la mort est devenue la sanction généralisée des conflits politiques (hébertistes, dantonistes). Le décret du 27 germinal en centralisant la justice révolutionnaire emballe le mécanisme de la Terreur judiciaire que couronne la loi du 22 prairial : près de 700 jugements en prairial et près de 1000 en messidor (21 juin-21 juillet 1794) dont près de 800 exécutions. Les prisons parisiennes abritent plus de 8000 « suspects » au début de Thermidor. C'est la « Grande Terreur. »<br />
<br />
Un historien américain, Donald Greer, a établi, en 1935, une statistique des victimes à l'échelon national : 16 600 victimes exécutées à la suite d'une condamnation à mort, dont 2 625 à Paris. Le nombre de personnes arrêtées est sans doute proche de 500 000 entre mars [[1793]] et fin juillet [[1794]]. Beaucoup de « suspects » ont croupi en prison sans être jugés jusqu'à la chute de [[Robespierre]]. Proportionnellement à leur nombre relativement petit, les classes supérieures et le clergé sont frappés davantage mais néanmoins, 28 % des exécutés étaient des paysans et 31 % des artisans et compagnons. <br />
<br />
En province, comme à Paris, les exécutions sont peu nombreuses pendant le printemps et l'été 1793 mais le maximum de condamnations à mort se situe en décembre 1793 et janvier 1794, avec plus de 7000 exécutés au total puis la courbe redescend jusqu'en mai au dessous de 1000 pour regrimper en juin et juillet. Plus de la moitié des exécutions ont eu lieu dans 13 départements de l'ouest et 20 % dans la vallée du Rhône.<br />
<br />
=== La répression est postérieure à la victoire ===<br />
<br />
Il est intéressant de noter que la période la moins sanglante de la Terreur correspond à la période la plus critique de la République au printemps et été 1793 : péril extérieur avec les Prussiens et les Autrichiens, péril intérieur avec la révolte fédéraliste et la Vendée victorieuse. L'envol des exécutions correspond au contraire au moment des victoires républicaines sur la frontière nord, à la chute de Lyon et la défaite vendéenne à Cholet. Elle reprend de plus belle sous la dictature personnelle de [[Robespierre]] alors que plus rien ne menace la Révolution à l'intérieur et que les armées de la République prennent l'offensive. Partout la répression est postérieure à la victoire. <br />
<br />
En Vendée, on assiste à une répression de masse organisée d'en haut dans l'intention de détruire tout ce qui a constitué le berceau des « brigands ». C'est en janvier [[1794]] que se mettent en place les colonnes infernales de Turreau visant à « détruire la Vendée ». Le territoire de la « Vendée militaire » (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Vendée et Deux-Sèvres) perd 20 % de son habitat et un pourcentage important de sa population. <br />
<br />
Les pertes humaines sont objets de polémiques. Faute de sources spécifiques, il faut recourir à des comparaisons entre recensements antérieurs et postérieurs qui restent hypothétiques. Il faudrait pouvoir distinguer : les tués à la guerre, les morts de la répression et les déficits de natalité et la surmortalité qui ont suivi les années de guerre. Les dizaines de milliers de morts de Vendée, chiffre le plus lourd à mettre au compte de la Terreur, sont méconnus par la statistique de Greer, qui prend surtout en compte les condamnations capitales.<br />
<br />
== Comment interpréter la Terreur ? ==<br />
<br />
=== Le règne de l'arbitraire ===<br />
<br />
Par la Terreur, disait Tallien en [[1794]], la société est divisée en deux classes : « ''celle qui fait peur, et celle qui a peur'' ». Mais la Terreur n’est pas la [[violence]] : elle se distingue radicalement de la « violence sauvage et collective » comme les massacres de septembre dont on fait souvent la « Première Terreur » qui relèvent d’une archaïque tradition du massacre. La Terreur procède d’une intention délibérée et donc rationnelle : produire certains effets en vue d’une fin déterminée. C’est un instrument au service de la politique même si les effets vont à l’encontre du but recherché.<br />
<br />
La Terreur est le règne universel et indéfinie de l'arbitraire : l'insécurité est la condition de son efficacité. Elle vise non pas les actes mais les personnes. Elle ne se confond pas avec des lois de rigueur ou d'exception qui ont toujours un caractère limité et punissent des actes spécifiés selon des formes connues. Ainsi la loi du 19 mars 1793, abrogée de fait dès le 10 mai, condamne à mort « les prêtres, les ci-devant nobles, les ci-devant seigneurs, les agents et domestiques de toutes ces personnes, les étrangers, ceux qui ont eu des emplois ou exercé des fonctions publiques dans l’ancien gouvernement ou depuis la révolution » non pour leurs actes mais en raison de leur état ou de leur naissance. <br />
<br />
=== L'extermination systématique des ennemis du peuple ===<br />
<br />
La république montagnarde de 1793 était un régime autocratique, fondé par la force et condamné à ne pouvoir durer que par l'usage constant et sans mesure de la force. La terreur est toujours l'arme des minorités. En 1794, la Terreur se transforme en politique d'extermination systématique des « ennemis du peuple ».<br />
<br />
Si la terreur apparait dès les débuts de la Révolution, la Constituante formait un pôle de résistance à sa contamination du pouvoir révolutionnaire. Alors même qu'elle se trouvait investie d'une puissance illimitée, l'assemblée a su limiter sa propre puissance. Loin d'être composés d'hommes médiocres selon les affirmations de [[Burke]] et de [[Taine]], les Etats généraux de 1789 étaient une assemblée très majoritairement urbaine et largement parisienne dont les membres restaient issus des anciens ordres. L'opposition à la Révolution se trouvait à l'intérieur même de l'Assemblée. La noblesse exerçait une grande influence par l'importance numérique de ses membres, la participation aux débats, le ton et les manières : les principes étaient révolutionnaires mais les moyens modérés. <br />
<br />
Mais l'année [[1791]] marque un tournant : quasiment tous les parlementaires qui en étaient membres quittent le [[Jacobinisme|club des Jacobins]], séparant légitimité révolutionnaire et légalité révolutionnaire. Désormais le club n'est plus un auxiliaire de l'assemblée mais une contre-assemblée visant à censurer la représentation nationale. La non-rééligibilité des constituants entraîne le renouvellement complet des dirigeants et la liquidation politique de l'aristocratie qui jouait un rôle modérateur. La fuite de Varennes constitue le dernier élément, tuant l'idée de royauté. <br />
<br />
L'assemblée législative, sans prêtres et sans nobles, entièrement « patriote » n'avait aucune inclination pour la nuance ou le compromis à la différence de la Constituante. <br />
<br />
=== Terreur et circonstances ===<br />
<br />
La fable des circonstances, la terreur serait une réaction de défense devant les dangers menaçant la Révolution, a été démontée dès [[1865]] par Edgar Quinet : la terreur « ''s'est montrée presque partout après les victoires''. »Ainsi la guerre occupe une place marginale dans les débats qui précèdent l'instauration de la terreur puis de la « Grande Terreur. » Au moment du vote sur la création du Tribunal révolutionnaire, la situation militaire est grave mais Danton, le [[10 mars]] [[1793]], voit surtout le tribunal comme concession aux revendications de la rue : « ''soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être''. »<br />
<br />
En revanche, la terreur a bien été une œuvre de circonstance, non un plan soigneusement construit. La guerre a été déclenchée par les révolutionnaires mais elle est le résultat des calculs et intérêts des différents partis. [[Jacques Pierre Brissot|Brissot]], chef des [[Girondins]] porte une lourde responsabilité. Il lance une campagne belliciste, ne songeant nullement à lancer le pays dans une guerre mais à renverser la royauté, pensant à tort que jamais [[Louis XVI]] n'accepterait de faire la guerre contre sa famille et l'Autriche et qu'il se démasquerait comme ennemi de la Révolution. Brissot déclare le 30 décembre 1791 aux Jacobins : « ''Je l'avouerai, Messieurs, je n'ai qu'une crainte, c'est que nous ne soyons pas trahis. Nous avons besoin de grandes trahisons''. »<br />
<br />
La guerre a une grande vertu : elle transforme toute manifestation d'opposition en trahison. L'opposant devient un ennemi.<br />
<br />
== L'héritage de la Terreur ==<br />
<br />
Le [[Directoire]] va s'inscrire dans l'héritage terroriste lors du coup d’État du 18 fructidor (5 septembre 1797) avec des mesures de « salut public » : la déportation en Guyane (la « guillotine sèche ») a remplacé l'échafaud et les prêtres réfractaires paient un lourd tribut. Le putsch bonapartiste du 18 Brumaire instaure un régime « qui accomplit la Terreur en remplaçant la révolution permanente par la guerre permanente » ([[Karl Marx]], ''La Sainte Famille'').<br />
<br />
L'épisode français de la Terreur servira ensuite de référence et inspirera les révolutionnaires socialistes et communistes (Terreur rouge russe lors de la guerre civile russe, de [[1918]] à [[1922]] ; Terreur rouge hongroise en [[1919]] ; Terreur rouge espagnole lors de la guerre civile espagnole de [[1936]] à [[1939]]).<br />
<br />
Surtout la Terreur souligne que toute [[souveraineté]] est absolue et qu'elle engendre , quelles que soient les précautions constitutionnelles, « ''un pouvoir absolu qui pourra faire le mal impunément'' » disait Joseph de Maistre.<br />
<br />
Enfin les mots « terroriser » et « terrifier » entrent dans la langue française, triste héritage de la Révolution.<br />
<br />
== Sources ==<br />
<br />
* Patrice Gueniffey, ''La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire 1789-1794'' 1ère éd. : Fayard 2000), Tel Gallimard 2012, 376 p. <br />
*[[François Furet]] « Terreur » in François Furet, Mona Ozouf (dir.), Dictionnaire critique de la Révolution française volume Événements, Champs Flammarion 1992, p. 293-313<br />
* article « Terreur » in Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro, Histoire et Dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Robert Laffont Bouquins, 1987 <br />
<br />
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[[Catégorie:XVIIIe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Charles_X&diff=143963Charles X2016-12-04T07:16:59Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Charles X<br />
| type = [[:Catégorie:Personnages politique|Personnage historique]]<br />
| dates = [[1757]]-[[1836]]<br />
| image = [[Fichier:Carlos X, rey francés.jpg]]<br />
| tendance = [[Monarchie|Royaliste]]<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| citation = <br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}Charles Philippe de Bourbon (Versailles, [[9 octobre]] [[1757]] - Göritz, [[6 novembre]] [[1836]]) comte d'Artois puis '''Charles X''' ([[1824]]-[[1830]]) a été le dernier monarque a porter le titre de roi de France. « Roi de cœur » de l'émigration pendant la [[Révolution française]], il a été sous la [[Restauration]] le chef de l'[[Ultracisme]]. Devenu roi à la mort de son frère [[Louis XVIII]], il devait par sa médiocrité politique provoquer la chute de la branche ainée des Bourbons. <br />
<br />
== L'émigré ==<br />
<br />
Quatrième petit-fils de [[Louis XV]], il n'était pas destiné à monter sur le trône un jour. Sans goût pour le travail, il n'a connu qu'une éducation médiocre et reste à l'écart des affaires du royaume jusqu'en 1787, ne s'intéressant guère qu'aux courses de chevaux. Il épouse en [[1773]] Marie-Thérèse de Savoie, sœur de la comtesse de Provence, épouse du futur Louis XVIII. De ce mariage devait naitre deux fils : le duc d'Angoulême et le duc de Berry. Lors des deux assemblées de notables (1787-1788) il adopte une position conservatrice. Il est partisan de restreindre les pouvoirs du Tiers Etat et se présente comme le champion de la Noblesse. Très impopulaire, il reçoit après le 14 juillet 1789 l'ordre de [[Louis XVI]] de s'éloigner. <br />
<br />
Il quitte la France pour l'étranger et ne devait pas rentrer dans son pays avant 1814. Installé chez son beau-père à Turin, il prend la tête du premier comité antirévolutionnaire qui élabore le programme de l'émigration : organiser une ligue européenne contre les ennemis de la monarchie et inviter les vrais royalistes à quitter la France pour constituer une armée contre-révolutionnaire. Il s'installe ensuite à Coblence (juin 1791) qui va devenir le centre de ralliement de tous les émigrés. Plein d'illusions, il met sur pied une armée destinée à intervenir en France aux côtés des troupes du duc de Brunswick. C'est le lamentable échec de Valmy (20 septembre 1792). A la mort de Louis XVI, le comte de Provence fait de lui le lieutenant général du royaume. Catherine II lui conseille de gagner l'Angleterre pour soulever l'ouest de la France. Les Anglais ne lui feront confiance qu'à l'été 1795 : tous les projets de débarquement vont échouer. Charette devait écrire à celui qui se fait appeler [[Louis XVIII]] depuis la mort du dauphin : « Sire, la lâcheté de votre frère a tout perdu. »<br />
<br />
Il réside dès lors en Grande-Bretagne, à Holyrood puis Londres. Il multiplie intrigues et complots sous le Consulat sans succès. Il se retrouve dès lors isolé. <br />
<br />
== Monsieur ==<br />
<br />
En [[1814]], avec la chute de l'[[Premier Empire|Empire]], il s'impose par sa bonne grâce, sa bienveillance mais révèle aussi la médiocrité de ses capacités. Ces proclamations sont pleines d'espoir : « Plus de tyran! Plus de guerre! plus de droits réunis! » Mais la promesse de supprimer les impôts indirects ne devait pas être tenue en raison de la situation des finances. Le 12 avril il fait une entrée triomphale à Paris, confiant à Beugnot : « C'est le seul jour de bonheur que j'ai goûté depuis trente ans! Ah! Monsieur, quelle belle journée, dites que je suis heureux et satisfait de tout le monde. » Jusqu'à l'arrivée du roi, il ne fait qu'entériner des décisions dont il n'a pas l'initiative. <br />
<br />
Monsieur est nommé colonel-général de toutes les gardes nationales du royaume. Il s'efforce ainsi d'exercer une influence sur la politique conduite de mai 1814 à février 1815. Il reste populaire comme l'atteste un voyage dans l'ouest et le midi en septembre et octobre. En mars [[1815]], il part pour Lyon pour arrêter la progression de [[Napoléon]] débarqué de l'île d'Elbe. Les troupes refusent de crier « Vive le roi ». Il ne lui reste plus qu'à gagner Gand pendant les Cent Jours où il s'efforce de durcir l'attitude de son frère. « Toutes les fois que le roi pense à loisir, Monsieur pense avec lui. » (Jaucourt)<br />
<br />
Le parti Ultra commence à prendre forme. Artois se montre néanmoins très aimable avec Fouché qui a favorisé la seconde restauration appelant l'ancien régicide « Monsieur le duc ». Écarté du conseil, il perd toute influence directe sur la marche du gouvernement jusqu'en 1821. L'échec de l'expérience libérale permet aux Ultras d'accéder au pouvoir.<br />
<br />
== Le monarque ==<br />
<br />
A la mort de son frère, il devient roi sous le nom de Charles X. La duchesse de Maillé a fait son portrait dans ses Souvenirs : « La personnalité n'est pas à la hauteur de l'extérieur ; il est mobile comme tous les gens faibles, et il change de langage et d'action avec bonne foi en se faisant l'illusion qu'il n'a pas varié. (…)Le roi pense longtemps mais il pense vide et il ne sait pas réfléchir. C'est plutôt de la rêverie que de la réflexion. Il prend ses sentiments pour des idées ; les premiers sont très arrêtés, les autres ne le sont pas du tout. Il tient bien plus aux hommes qu'aux choses, disposition déplorable car ceux-ci passent et celles-ci restent.(…) Il a encore une idée fixe, c'est que [[Louis XVI]] s'est perdu par ses concessions. Il est donc décidé à n'en pas faire. Telles seront les bases de son gouvernement. »<br />
<br />
S'il s'est difficilement rallié à la Charte, il est déterminé à la respecter mais il en fait une lecture à l'opposé de celle des libéraux : il est convaincu du bien-fondé de la prérogative royale et de la supériorité de la Couronne en cas de conflit avec une Chambre hostile. Il ne se conçoit pas comme un arbitre, affirmant qu'il préférerait scier du bois plutôt qu'être roi d'Angleterre. Il veut également favoriser l'église catholique, donnant une allure cléricale à son règne.<br />
<br />
== sources ==<br />
* ''Dictionnaire Napoléon'', article Artois (comte d', Charles X) par Emmanuel de Waresquiel.<br />
* G. de Berthier de Sauvigny, ''La Restauration'', Flammarion 1955.<br />
* Emmanuel de Waresquiel, Benoît Yvert, ''Histoire de la Restauration 1814-1830'', 1ère éd. Perrin 1996, collection Tempus 2002, 499 p.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Restauration]]<br />
* [[Charte constitutionnelle du 4 juin 1814]]<br />
<br />
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<br />
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[[Catégorie:XVIIIe siècle]] [[Catégorie:XIXe siècle]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Danemark&diff=143835Danemark2016-11-20T07:10:59Z<p>Dardanus : /* Histoire */</p>
<hr />
<div>Le '''Danemark''', en forme longue le ''Royaume du Danemark'' ou le ''Royaume de Danemark'', en danois ''Danmark'' et ''Kongeriget Danmark'', est un pays d’[[Europe]] du Nord, et le plus petit des pays scandinaves. Il est composé de trois pays constitutifs : le Jutland, la Fionie et Seeland et les îles proches, ainsi que les îles Féroé et le Groenland.<br />
<br />
Bordé par la mer Baltique et la mer du Nord, le Danemark est situé au nord de l’[[Allemagne]], au sud de la [[Norvège]] et au sud-ouest de la [[Suède]]. Le Danemark est membre de l'[[Union européenne]] mais pas de la zone [[euro]].<br />
<br />
* Indice de liberté de la presse : 6ème place (2013)<ref>[http://en.rsf.org/spip.php?page=classement&id_rubrique=1054 "Reporters sans frontière"]</ref><br />
<br />
== Histoire ==<br />
<br />
Les Vikings ont commencé à occuper le pays vers 500 après J. C. et les Danois ont pris une part importante aux expéditions en Europe occidentale et en Russie. Un royaume commence à se constituer à la fin du VIIIe siècle. Le traité de [[811]] fixe sur l’Eider la frontière entre le Danemark et l’empire carolingien. Le baptême d’Harald à la Dent bleue vers [[960]] marque le début de la christianisation du pays. <br />
<br />
Devenu puissants les Danois font la conquête de l’Angleterre : Knut le Grand est roi d’Angleterre ([[1016]]), de Danemark ([[1018]]) et de Norvège ([[1028]]). L’empire danois ne survit guère à la mort de son fondateur (1035). Une monarchie héréditaire commence avec Valdemar Ier le Grand (1157-1182) : un nouvel empire se constitue au XIIe siècle sur la Baltique mais les conquêtes d’Allemagne du Nord sont perdus après la bataille de Bornhöved ([[1227]]) sauf l’Estonie conservée jusqu’en 1346. L’hérédité est remise en question et une charte en [[1282]] limite le pouvoir royal au profit d’une assemblée nobiliaire.<br />
L’Union de Kalmar ([[1397]]) réunit en un seul état le Danemark, la Suède et la Norvège au profit d’Eric de Poméranie. <br />
<br />
La [[Suède]] fait sécession en [[1448]] : elle est définitivement perdue en [[1523]]. La Diète de [[1536]] fait du [[Martin Luther|luthéranisme]] la religion d’Etat suite à une guerre civile. Les catholiques vont être persécutés au XVIIe siècle. Entre 1563 et 1660 une suite de guerres avec la Suède pour la suprématie dans le Nord se révèle désastreuses. <br />
<br />
La Constitution du 14 novembre [[1665]] instaure néanmoins l’[[absolutisme]] royal avec l’appui du clergé et de la [[bourgeoisie]]. La constitution proclame l’[[égalité]] de tous devant la loi sauf pour les paysans. Le [[despotisme éclairé]] trouve ses artisans avec [[Peder Griffenfeld]], Moltke, [[Johann Friedrich Struensee|Struensee]] et [[Bernstorff]] : abolition du [[servage]] et des corporations, [[liberté de la presse]], [[tolérance]] religieuse. <br />
<br />
Allié de [[Napoléon]], le Danemark perd la [[Norvège]] en [[1814]] au profit de la [[Suède]] mais gagne l’Islande en [[1830]]. Le roi ayant obtenu à titre personnel le Schleswig-Holstein, la question des duchés va passionner le sentiment national allemand. La Prusse tente de s’en emparer en 1848-1850. En 1863 la disparition de la Maison de Oldenburg et une tentative pour imposer les lois danoises au Schleswig provoque l’intervention militaire de la Prusse et de l’Autriche et la perte des duchés ([[1864]]). <br />
<br />
Une [[Constitution du 5 juin 1849|Constitution libérale]] est accordée le 5 juin [[1849]] mais révisée dans un sens conservateur en [[1866]]. C’est seulement après la défaite des conservateurs en [[1901]] que le roi doit s’incliner devant le régime parlementaire. La Constitution du 5 juin [[1915]] établit les élections au suffrage universel pour les deux chambres. Les sociaux-démocrates vont dominer la vie politique dans l’entre-deux guerres. <br />
<br />
Après la période complexe de la [[Seconde Guerre mondiale]], où le pays bien qu’occupé bénéficie du maintien de ses institutions libres du moins jusqu’en 1943, le Danemark entre dans l’Alliance atlantique ([[1949]]) durant la [[Guerre froide]] et adhère à l’Association européenne de Libre échange ([[1959]]) mise en place par le [[Royaume-Uni]]. Elle entre en même temps que l’Angleterre dans le Marché Commun ([[1973]]) mais refusant comme elle d’accepter l'euro en [[2000]].<br />
<br />
Si la constitution de [[1953]] supprime le Sénat (Landstin) au profit d’une chambre unique, les sociaux-démocrates ne vont cesser de décliner avant de perdre la majorité en [[1968]] et de subir un cuisant échec en 1973. L’impossibilité de constituer des majorités stables va désormais marquer la vie politique avec des gouvernements minoritaires ou des coalitions fragiles.<br />
<br />
== Personnalités libérales du Danemark ==<br />
<br />
* Christian Gandil ([[1907]]- [[1999]])<br />
* [[Søren Kierkegaard]]<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Riksrad]]<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<br />
<references/><br />
<br />
<br />
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<br />
{{DEFAULTSORT:Danemark}}</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=19_novembre&diff=14383419 novembre2016-11-20T06:57:24Z<p>Dardanus : </p>
<hr />
<div>{{novembre}}<br />
<br />
Le '''19 novembre''' est le 323{{e}} jour de l'année (324{{e}} en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien. Il reste 42 jours avant la fin de l'année.<br />
<br />
* [[1787]] : lors de la séance royale, [[Louis XVI]] prétend faire enregistrer son édit sans vote ; le duc d’Orléans, père du futur [[Louis-Philippe]], met en cause la « légalité » de la procédure<br />
* [[1863]] : dans son discours de Gettysburg, [[Abraham Lincoln]] redéfinit les buts de guerre <br />
* [[1886]] : mort d'[[Ambroise Clément]], économiste français<br />
* [[1887]] : mort d'[[Emma Lazarus]], poétesse américaine<br />
* [[1909]] : naissance de [[Peter Drucker]], économiste américain<br />
* [[1917]] : [[Raymond Poincaré]] demande à [[Georges Clemenceau]] de former le gouvernement<br />
* [[1948]] : naissance de [[Fred S. McChesney]], économiste américain<br />
* [[1982]] : naissance dans les camps nord-coréens du transfuge [[Shin Dong-hyuk]]<br />
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<br />
[[Catégorie:Novembre]]</div>Dardanushttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Discussion:Noblesse&diff=143213Discussion:Noblesse2016-07-25T11:11:49Z<p>Dardanus : A propos de Faré (itou)</p>
<hr />
<div>* Les compétences historiques du nommé Faré sont aussi fantaisistes qu'assénés sur un ton polémique et anachronique, je ne sais si des citations de cet auteur ont leur place dans les articles historiques de cette encyclopédie.--[[Utilisateur:Dardanus|Dardanus]] ([[Discussion utilisateur:Dardanus|discussion]]) 25 juillet 2016 à 13:11 (CEST)</div>Dardanus