https://www.wikiberal.org/api.php?action=feedcontributions&user=Roxxestar&feedformat=atomWikiberal - Contributions [fr]2024-03-29T13:29:10ZContributionsMediaWiki 1.37.1https://www.wikiberal.org/index.php?title=Nicolas_Sarkozy&diff=77006Nicolas Sarkozy2010-10-17T12:32:00Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Nicolas Sarkozy<br />
| type = [[:catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = Né en [[1955]]<br />
| image = [[Image:Medium Sarkozy.JPG|200px]]<br />
| tendance = Bonapartiste de [[droite]]<br />
| citation =<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Nicolas Sarkozy''' est l'actuel président de la république française. Aux yeux de certains, il passe pour un [[libéral]], voire un « [[ultralibéral]] ». Il suffit de consulter ses discours et ses propositions pour voir qu'il n'en est rien. C'est un interventionniste autoritaire, un étatiste qui propose parfois certaines mesures plus ou moins libérales en [[économie]], mais qui ne conçoit la société que dans la perspective d'un encadrement fort de l'[[Etat]]. C'est ce qu'exprime son prospectus du second tour, où l'on peut lire cette déclaration que la gauche étatiste pourrait faire également sienne :<br />
:« Le rêve français, c'est une France où la réussite est au service de la [[solidarité]]. »<br />
<br />
Sa politique n'est ni libérale économiquement, ni socialement, politiquement ou sociétalement.<br />
<br />
== En politique ==<br />
* Il propose un catalogue étendu de « [[droits à]] » :<br />
** droit opposable à l’hébergement<br />
** droit opposable au logement (il a initié l'idée, reprise au vol tant par [[Ségolène Royal]] que par [[Jacques Chirac]])<br />
** droit opposable à la garde d’enfants<br />
** que l'[[État]] garantisse l’emprunt de celui qui n’a pas de relations<br />
<br />
* Il propose « un système de cautionnement public qui mutualise les risques et permette d’emprunter à tous ceux qui ont un projet », des prêts à taux zéro avec la garantie de l’Etat pour tous les jeunes.<br />
* Il veut « moraliser le [[capitalisme]] » ; il veut un « gouvernement économique » à l'échelle de l'Europe.<br />
* Il veut instaurer un service civique obligatoire de 6 mois (rétablissement de l'[[esclavage]] étatique).<br />
* Il veut que la politique se mette « au service du bonheur des hommes » ([[interventionnisme]] et [[paternalisme]]).<br />
<br />
Il prône un État fort :<br />
:« Je ne crois pas à la doctrine de l'État minimum. Je ne crois pas à la doctrine du [[laissez-faire]]. Je ne crois pas qu’en France l'État puisse être réduit à un rôle secondaire. Je ne crois pas que la [[nation]] puisse conserver son unité avec un État faible ».<br />
:« Je ne crois pas que la République puisse continuer d’exister sans un État fort. Je ne crois pas que le capitalisme puisse survivre si le [[marché]] est tout et l'État rien. A ce moment-là, ce n’est pas le capitalisme que nous aurons, c’est la caricature du capitalisme ».<br />
:« C'est le rôle de l'État de s'occuper de toutes les préoccupations des Français. »<br />
<br />
Peu favorable à la liberté de circulation, il veut une « [[immigration]] choisie », mais il promet la citoyenneté française à toutes les femmes martyrisées.<br />
<br />
Il était favorable en 2005 au volumineux « Traité établissant une constitution pour l'Europe », exemple de [[constructivisme]] étatiste européen.<br />
<br />
Il semble que Nicolas Sarkozy ait une conception de la [[justice]] assez peu libérale, faisant fi de la proportionnalité des peines. Sans tomber dans une ''reductio ad Hitlerum'' facile<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Reductio_ad_hitlerum Reduction ad hitlerum sur Wikipédia]</ref>, on peut en effet s'étonner de cette menace de Nicolas Sarkozy à l'encontre des instigateurs (inconnus) de l'affaire Clearstream :<br />
:« Un jour, je finirai par retrouver le salopard qui a monté cette affaire et il finira sur un crochet de boucher. » <ref>tiré de ''La Tragédie d’un président'', Franz-Olivier Giesbert, 2006</ref><br />
<br />
Il dit ne "pas vouloir se laisser impressionner par les ultra-libéraux". <ref>[http://www.lepoint.fr/archives/article.php/199666]</ref><br />
<br />
==En économie==<br />
On le dit libéral économiquement, pourtant il veut « donner à l’Etat les moyens de prendre des participations temporaires dans des entreprises stratégiques qui traversent une passe difficile ». On se souvient par ailleurs de ses demandes autoritaires aux grandes surfaces de baisser les prix de 3% à 5% en 2004 <ref>[http://www.libres.org/francais/conjoncture/archives/conjoncture_0604/sarkozy_c2504.htm Sarkozy écrase les prix], Aleps</ref>, qui montre bien sa conception de la liberté du commerce.<br />
<br />
Nicolas Sarkozy envisage de rétablir l'échelle mobile des salaires (l'indexation des salaires sur les prix), retour en arrière extraordinaire vers un mécanisme autoritaire et inflationniste, abandonné depuis [[Jacques Rueff]].<br />
<br />
Il a nommé plusieurs commissaires à la réindustrialisation chargés de "''coordonner les actions de l’Etat dans les bassins d’emploi en difficulté''" et "''de prévenir les restructurations, d’accompagner les entreprises et les salariés en difficultés et de favoriser la création et le développement d’activités''" <ref>http://www.toulouse7.com/2009/05/05/robert-castagnac-nomme-commissaire-a-la-reindustrialisation-de-midi-pyrenees/</ref>. Voir [[Interventionnisme]]<br />
<br />
Les impôts ont augmenté de 1.1%<ref>http://www.forbes.com/forbes/2009/0413/032-france-tax-survey-zut-alors.html</ref> de 2008 à 2009.<br />
<br />
Il est également favorable à une loi sur les « parachutes dorés » des dirigeants d'[[entreprise]]s, méprisant ouvertement le seul point de vue légitime, qui pour un libéral est celui du propriétaire de l'entreprise (personne d'autre que le conseil d'administration ou l'assemblée générale n'étant capable d'évaluer si une indemnité de départ est décente et légitime au regard du travail accompli).<br />
<br />
Nicolas Sarkozy se donne, en cas d'élection à l'Élysée, deux ans pour expérimenter la TVA sociale, censée contribuer, selon lui, à financer la protection sociale par le biais de la taxation des importations, oubliant que ce n'est pas l'importateur qui est ainsi taxé, mais bien le consommateur.<br />
<br />
Il refuse de supprimer l'[[Impôt sur la fortune|ISF]] (impôt sur la fortune) : « Il est tout à fait normal que quelqu’un qui gagne beaucoup d’argent paye beaucoup d’impôts. Je ne veux donc pas supprimer l’ISF. »<br />
<br />
Il n'est pas favorable à la fin effective du monopole de la [[Sécurité sociale]] que préconisent les libéraux en application des directives européennes et il évite de répondre à toute question à ce sujet ([http://quitter_la_secu.blogspot.com/2007/05/fin-effective-du-monopole-de-la-scurit.html Fin effective du monopole de la Sécurité sociale]), se bornant à proposer des mesurettes de renflouement du navire en perdition telles qu'une franchise santé de 50 euros par an.<br />
<br />
Laurence Boone, chef économiste France de Barclays Capital qui a établi, à l'attention de ses clients, un « indice du libéralisme des candidats ». Notés de - 4 à + 4 (pour le moins libéral au plus libéral) la note obtenue par Sarkozy est de + 1,6 ([[Ségolène Royal]] obtient - 1,8), ce qui fait de lui un libéral pas même modéré, mais franchement timoré, à peine au-dessus de l'axe médian, fortement [[antilibéralisme|antilibéral]] dans un pays comme la [[France]].<br />
<br />
==Liberté d'expression==<br />
C'est sans doute du côté de la [[liberté d'expression]] que la dérive antilibérale de Nicolas Sarkozy est la plus flagrante.<br />
<br />
Nicolas Sarkozy est pour la [[liberté d'expression]] tant qu'elle ne le dérange pas personnellement. On rapporte que la maison d'édition First a dû mettre au pilon une biographie de Cecilia Sarkozy, ''Cécilia Sarkozy, entre le coeur et la raison'', sur pression directe du candidat, qui aurait convoqué l’éditeur dans son bureau de ministre.<br />
<br />
On cite également le cas de l'ancien directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, en 2006, licencié pour « dérive déontologique », un peu plus d'un an après avoir publié en couverture du magazine, le 25 août 2005, une photo de Cécilia Sarkozy au côté du publicitaire Richard Attias (illustrant ainsi les déboires conjugaux de Nicolas Sarkozy). Alain Genestar affirme : « le ministre de l'intérieur, quand il affirme n'être pour rien dans mon licenciement, ne dit pas la vérité. »<br />
<br />
==Des réformes libérales ?==<br />
[[Jacques Marseille]] estimait dans ''Le Spectacle du Monde'' en mai 2007 que deux réformes telles que celle portant sur le service public minimum et celle des régimes spéciaux de retraite (qui privilégient certaines catégories de personnes au détriment des employés du secteur privé), ainsi qu'un budget en équilibre en 2008, constitueraient trois « signaux forts ». Les autres « réformes » possibles évoquées lors de la campagne électorale seraient une remise en cause partielle (et timide) de la [[carte scolaire]] (mais en gardant un objectif de « mixité sociale » !) et quelques allègements fiscaux à la marge (impôt sur les successions, bouclier fiscal contre les excès de l'impôt sur la fortune).<br />
<br />
Outre que ces points n'ont été que très partiellement tenus face aux divers conservatismes qui bloquent la société française, il n'y a aucune réforme radicale envisagée concernant la dette, le train de vie de l'État, l'État-providence, les privatisations, la fin effective du monopole de la [[Sécurité sociale]], les retraites par capitalisation, etc. Nicolas Sarkozy n'est ni [[Margaret Thatcher]] ni [[Ronald Reagan]], mais l'héritier de ses prédécesseurs de la V{{e}} République. Sa volonté de « rupture » reste pour l'instant purement verbale.<br />
<br />
Il faut souligner par ailleurs que la mince « rupture » promise est tout sauf au rendez-vous : pour reprendre la formule d'un économiste, [[David Thesmar]], « La rupture, ce sont souvent des réformes transgressives en symboles mais marginales sur la substance »<ref>« Révolution culturelle et économie », [[David Thesmar]] et Augustin Landier, Les Echos, jeudi 24 janvier 2008, p. 15</ref>. Au dela du symbole, aucune service minimum effectif, aucune sélection à l'université, etc.<br />
<br />
De même, le chroniqueur économique du journal ''Le Monde'', [[Éric Le Boucher]], a salué certaines initiatives timides mais lui reproche un manque de clarté et le côté brouillon de ses réformes, complexes, mal ficelées et qui, ''in fine'', créent de nouvelles usines à gaz. Il écrit ainsi dans ''Le Monde'' du 5 avril 2008 : « Sa politique sociale est si embrouillée, si contradictoire, et si mal expliquée, qu'elle percute aujourd'hui le débat sur "la rigueur" et donne le pire de ce que la France pouvait redouter : une contre-pédagogie des réformes. »<ref>« Les réformes à l'huile de ricin », Eric Le Boucher in ''Le Monde'', 5 avril 2008, {{lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/04/05/les-reformes-a-l-huile-de-ricin-par-eric-le-boucher_1031384_0.html}}</ref><br />
<br />
Pour beaucoup de personnes, notamment certains libéraux, il s'avère que Sarkozy n'est qu'un politicien dont ses idées sont sans fond et ne servent que ses besoins électoralistes. En effet, Sarkozy est capable un jour de tenir un discours keynésien, un discours libéral, le lendemain un discours mondialiste, ou encore un discours nationaliste pour la récupération d'électeurs nationalistes. Sarkozy s'adapte à la situation, au problème, et adapte son discours selon, sans fond cohérent.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* « ''Sarkozy ? Il faut lui marcher dessus, pour deux raisons. La première : c'est la seule chose qu'il comprenne. La seconde : cela porte chance.'' » (attribué à [[Jacques Chirac]])<br />
* « ''Même Nicolas Sarkozy, qui se prétend libéral, est en réalité l’archétype du bonapartiste conservateur qui, par la politique qu’il met en œuvre, encourage la rente.'' » (Pierre Moscovici, député PS<ref>« Socialisme, libéralisme et égalité », ''Libération'', 5 juin 2008, {{lire en ligne|lien=http://www.liberation.fr/rebonds/329798.FR.php}}</ref>)<br />
* Le « ''sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture, est profondément antilibéral''. » (Bertrand Delanoë, ''De l'audace''<ref>Bertrand Delanoë, ''De l'audace'', Robert Laffont, 2008, {{présentation en ligne|lien=http://www.lefigaro.fr/politique/2008/05/21/01002-20080521ARTFIG00015-delanoe-invitela-gauche-aaccepter-leliberalisme.php}}</ref>)<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
=== Articles connexes ===<br />
* [[Ségolène Royal]]<br />
* [[François Bayrou]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a2520-Le_projet_antiliberal_de_Nicolas_Sarkozy.html Le projet antilibéral de Nicolas Sarkozy], [[Liberté Chérie]]<br />
* {{fr}}[http://liberalismeexplique.hautetfort.com/archive/2006/11/02/liberal-ou-pas-sarkozy.html Sarkozy libéral?]<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a2689-Nicolas_Sarkozy_un_liberal-jacobin_.html Nicolas Sarkozy, un "libéral-jacobin"]<br />
* {{fr}}[http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Nicolas_Sarkozy Nicolas Sarkozy], fils caché de Jacques Chirac, et [http://desencyclopedie.com/wiki/Sicolas_Narkozy Sicolas Narkozy], humaniste de gauche, sur Désencyclopédie {{humour}}<br />
* {{fr}}[http://www.marianne2007.info/-Le-vrai-Sarkozy-en-acces-libre-!_a1180.html Le vrai Sarkozy] (dossier à charge de l'hebdo ''Marianne'')<br />
* {{fr}}[http://www.conscience-politique.org/2004/lamirandsarkozy.htm Les libéraux et Sarkozy : entre la vérité et l’ange de lumière], Claude Lamirand<br />
* {{fr}}[http://www.telos-eu.com/fr/article/le_sarkozysme_est_il_un_liberalisme Le sarkozysme est-il un libéralisme ?], Zaki Laïdi<br />
<br />
{{Portail actualités}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Sarkozy, Nicolas}}<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=HADOPI&diff=76968HADOPI2010-10-13T17:31:34Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>La '''loi Création et Internet''', plus communément appelée '''loi HADOPI''' est une loi très controversée qui permettait au départ à l'État de couper toute connexion Internet à n'importe quel utilisateur qui qui téléchargerait trop de musiques de façon illégale sur Internet. Cette loi, soutenue par le président [[Nicolas Sarkozy]] et son parti, l'[[UMP]], a été décriée par un très grand nombre de personnes, notamment les [[libéraux]], mais également les [[socialiste]]s, et même les [[communiste]]s.<br />
<br />
Cette loi crée une véritable nouvelle machine à gaz couteuse étatique, et qui doit permettre à l'État de contrôler tout le monde sur Internet. Comme tout objet manipulé par l'État de ce genre, on découvrira bien vite qu'il est bien plus que ça :<br />
<br />
* [http://www.numerama.com/magazine/17042-le-but-cache-de-l-hadopi-filtrer-beaucoup-plus-que-le-piratage.html Le but caché de l'Hadopi : filtrer beaucoup plus que le piratage]<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Ennemi d'État]]<br />
* [[Étatisme]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://www.laquadrature.net/fr/APPEL-HADOPI-blackout-du-net-francais La Quadrature du Net]<br />
<br />
{{Portail actualités}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Droit_du_travail&diff=76058Droit du travail2010-09-20T18:57:17Z<p>Roxxestar : Annulation des modifications 76025 de FrenchTouchLiberal (discussion)</p>
<hr />
<div>Le '''Droit du travail''' renvoie à l'ensemble des droits qui réglementent le travail privé et salarié. <br />
<br />
== La construction pratique du droit du Travail ==<br />
La commission chargée de préparer la rédaction de la nouvelle Constitution Française en 1848 indique combien il est actif lorsqu’il s’agit de rédiger la nouvelle Constitution.) propose un projet évoquant l'idée du droit au travail :<br />
<br />
{{citation bloc|Le droit au travail est celui qu'a tout homme de vivre en travaillant ; la société doit, par les moyens généraux et productifs dont elle dispose et qui seront organisés ultérieurement, fournir du travail aux hommes valides qui ne peuvent se procurer autrement de l'ouvrage|OE.C., Pléiade, I, pp. 1622-1623.}}<br />
<br />
== Théorie du droit du travail ==<br />
Dans son célèbre ''Discours sur le droit du travail'', Tocqueville préfère parler d'un droit à l'assistance plutôt qu'un droit au travail puiqu'il rejette l'idée d'un Etat producteur mais accepte l'idée d'Etat régalien, qui serait le garant de la sécurité sociale. <br />
<br />
== Commentaires ==<br />
Le droit du travail n'englobe pas le travail indépendant, ni le travail dans la fonction publique et le travail à titre gratuit.<br />
Le droit du travail valide le fait que le patronat et les salariés puissent coopérer entre eux (négociation collective) sans passer par l'Etat, ce qui invalide le raisonnement en terme de lutte des classes du marxisme. A ce titre, la liberté syndicale est un contre-pouvoir d'esprit libéral. De plus, la protection excessive du salariat et de ses frontières contre le licenciement protège ceux qui ont déjà un emploi, en conséquence limite, voir interdit à certains égard l’accès au marché du travail de ceux qui n’en ont pas. <br />
<br />
{{Portail droit}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Conservatisme&diff=76057Conservatisme2010-09-20T18:56:45Z<p>Roxxestar : Annulation des modifications 76026 de FrenchTouchLiberal (discussion)</p>
<hr />
<div>{{Forum<br />
|lien1=[https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=27607 Conservatisme Et Libéralisme] {{for}}<br />
|lien2=[https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=27900 Conservatisme Et Progressisme] {{for}}<br />
|lien3=<br />
|lien4=<br />
|lien5=<br />
|lien6=<br />
}}<br />
Un '''conservateur''' est quelqu'un qui<br />
# vise à conserver le système tel qu'il est, autant dans ces aspects libéraux qu'illibéraux<br />
# défend les [[liberté]]s sur le plan [[économie|économique]] et au niveau du pays mais non sur le plan personnel. Synonyme grosso modo et en général de "[[droite]]".<br />
# défend la [[propriété]] et les « valeurs [[morale]]s » ([[famille]], [[travail]], [[religion]], [[Patrie]], [[traditionnalisme|traditions]]). Voir [[paléoconservateur]].<br />
<br />
== Introduction ==<br />
=== Conservatisme, libéralisme, socialisme ===<br />
Le conservatisme désigne un ensemble de doctrines politiques et sociales qui, depuis [[Edmund Burke]], un whig, reproche à la modernité politique de mettre en péril la société en sapant ses fondements traditionnels. L'une des premières réactions de ce courant de pensée est initiée avec l’opposition des contre-révolutionnaires à la déclaration universelle des droits de l’homme ou de la Révolution Française.<br />
<br />
Historiquement, le conservatisme anglo-saxon mais aussi français (Jacques Antoine Marie de Cazalès)<ref>[[Jacques de Saint Victor]], ''La première contre-révolution (1789-1791)'', PUF, "Fondements de la politique", 2010</ref> jugulant modernité et revendication des valeurs traditionnelles se prolonge après la Révolution française à partir d’une critique du paradoxe de la liberté dans les démocraties libérales : celle de la toute-puissance de la raison individuelle, celle qui fait de la volonté individuelle la source de toute légitimité et enfin celle, « sociologique », de l’« individu propriétaire de soi-même », qui ne fait la société que parce qu’il défait la communauté.<br />
<br />
=== Conservatisme et Traditionalisme ===<br />
Le conservatisme n'est pas le traditionalisme.<br />
<br />
== Construction pratique ==<br />
=== La source anglaise ===<br />
<br />
=== Conservatisme Français === <br />
Joseph de Maistre et Louis de Bonald qui sont connus comme les principaux représentants du conservatisme sont en fait des traditionnaliste français. A la naissance du conservatisme, la plupart des premiers contre-révolutionnaires qui se sont opposés à la Révolution française témoignaient d’une sensibilité « libérale conservatrice » comme Jacques Antoine Marie de Cazalès. <br />
<br />
=== Conservatisme et néoconservatisme américain ===<br />
Les Américains fidèles aux traditions qui ont pris le nom de “conservateurs ” sont en fait des libéraux-conservateurs. Loin de récuser comme Burke certains fondateurs de la société moderne, ils proclament leur enthousiaste à la démocratie constitutionnelle, parlementaire et à l’économie de marché et ils ne cessent généralement de se référer à l’œuvre des Founding Fathers.<br />
<br />
== Doctrine du conservatisme ==<br />
=== Querelle des Anciens et des Modernes ? ===<br />
Les modernes seraient responsables d’une subversion des idéaux philosophiques classiques ([[Leo Strauss]])<br />
<br />
=== Le conservatisme philosophique ===<br />
<br />
=== Le conservatisme culturel === <br />
La philosophie serait trop « révolutionnaire » pour être enrôlée dans la réforme en vue de l’éducation libérale, nécessairement « conservatrice » ([[Hannah Arendt]]).<br />
<br />
{{citation bloc|Évitons tout malentendu : il me semble que le conservatisme, pris au sens de conservation, est l’essence même de l’éducation, qui a toujours pour tâche d’entourer et de protéger quelque chose - l’enfant contre le monde, le monde contre l’enfant, le nouveau contre l’ancien, l’ancien contre le nouveau. Même la vaste responsabilité du monde qui est assumée ici implique bien sûr une attitude conservatrice. Mais cela ne vaut que dans le domaine de l’éducation, ou plus exactement dans celui des relations entre enfant et adulte, et non dans celui de la politique où tout se passe entre adultes et égaux. En politique, cette attitude conservatrice - qui accepte le monde tel qu’il est et ne lutte que pour préserver le statu quo - ne peut mener qu’à la destruction, car le monde, dans ses grandes lignes comme dans ses moindres détails, serait irrévocablement livré à l’action destructrice du temps sans l’intervention d’êtres humains décidés à modifier le cours des choses et à créer du neuf. Les mots d’Hamlet : “Le temps est hors de ses gonds. O sort maudit que ce soit moi qui aie à le rétablir”, sont plus ou moins vrais pour chaque génération, bien que depuis le début de notre siècle, ils aient acquis une plus grande valeur persuasive qu’avant. <br />
Au fond, on n’éduque jamais que pour un monde déjà hors de ses gonds ou sur le point de s’en sortir, car c’est là le propre de la condition humaine que le monde soit créé par des mortels afin de leur servir de demeure pour un temps limité. Parce que le monde est fait par des mortels, il s’use ; et parce que ses habitants changent continuellement, il court le risque de devenir mortel comme eux. Pour préserver le monde de la mortalité de ses créatures et de ses habitants, il faut constamment le remettre en place. Le problème est tout simplement d’éduquer de façon telle qu’une remise en place demeure effectivement possible, même si elle ne peut jamais être définitivement assurée. Notre espoir réside toujours dans l’élément de nouveauté que chaque génération apporte avec elle ; mais c’est précisément parce que nous ne pouvons placer notre espoir qu’en lui que nous détruisons tout si nous essayons de canaliser cet élément nouveau pour que nous, les anciens, puissions décider de ce qu’il sera. C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaire que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine.|Hannah ARENDT, « La crise de l’éducation » in ''La crise de la culture''.}}<br />
<br />
== Aures réinterprétation du conservatisme ==<br />
Voir [[Michael Oakeshott]].<br />
<br />
== Commentaires ==<br />
Un libéral peut-être progressif ou conservateur selon les contextes et peut souscrire certaines idées directrices du conservatisme ou du socialisme.<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références --<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Néoconservateur]]<br />
* [[Libéraux conservateurs]]<br />
* [[Progressisme]]<br />
<br />
==Liens externes==<br />
* {{en}}{{pdf}}[http://www.cis.org.au/policy/winter99/win99-6.pdf "Conservatism and Classical Liberalism: A Rapproachment"], Sam Roggeveen<br />
* {{en}}{{pdf}}[http://www.mises.org/journals/jls/18_3/18_3_5.pdf Self-ownership, abortion, and the rights of children: toward a more conservative libertarianism], [[Edmund Burke|Burke]], [[Michael Oakeshott]], [[Friedrich Hayek|Hayek]] et le positionnement idéologique du conservatisme, par Edward Feser<br />
* {{fr}}[http://www.catallaxia.org/wiki/Friedrich_A._Hayek:Pourquoi_je_ne_suis_pas_un_conservateur Pourquoi je ne suis pas un conservateur], [[Friedrich Hayek]]<br />
<br />
{{Portail politique}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=%C3%89tat-providence&diff=76056État-providence2010-09-20T18:56:12Z<p>Roxxestar : Annulation des modifications 76023 de FrenchTouchLiberal (discussion)</p>
<hr />
<div>L''''État-providence''' ou État social est une forme d'organisation sociale dans laquelle l'[[État]] contribue directement ou indirectement à assurer le bien-être — social — des citoyens. <br />
<br />
== Présentation ==<br />
Selon [[Pierre Rosanvallon]], le terme État-providence s'est éloigné de l'expression forgée par [[Emile Ollivier]] comme c'est également le cas pour l'État [[régalien]] et la notion de [[travail]]. <br />
<br />
Au sens strict,la notion d’État-providence signifie la monopolisation par l’État des fonctions de solidarité sociale<ref>François-Xavier Merrien, ''L’État-providence'', P.U.F. 'Que sais-je ?', 2007, p. 11</ref>. Dans les démocraties libérales occidentales, l’État-providence n'a pas pu avoir de monopole des fonctions de solidarité sociale puisque les associations, les familles, et plus globalement la société civile y participent quotidiennement. C'est pourquoi il existe des degrés très variables de l'étatisation de la solidarité (régime conservateur, social-démocrate et libéral). <br />
<br />
Au sens large, l'État-providence englobe les protestions sociales et l'Éducation Nationale<ref>Marc Fumaroli, ''L’État culturel. Essai sur une religion moderne'', Paris, De Fallois, 1993.</ref>.<br />
<br />
Qu'on utilise le terme d'Etat-providence ou qu'on lui préfère - pour les libéraux - de manière positif celui d'[[État social actif]] par opposition à État social passif (redistribution passive et bureaucratique de l'État-providence traditionnel), l'Etat social concerne l'ensemble l'action directe et indirecte de l'Etat pour assurer le bien être social des citoyens.<br />
<br />
== Historique ==<br />
=== Étymologie ===<br />
L'expression État-providence a été forgé par [[Emile Ollivier]], grand opposant libéral à l'Empire, qui exprimait un mépris pour la démarche de l'État de se prendre pour la providence divine.<br />
<br />
{{citation bloc|Nous saisissons dans cette théorie exposée par Le Chapelier l'erreur fondamentale de la Révolution Française (...) De là sont sortis les excès de la centralisation, l'extension démesurée des droits sociaux, les exagérations des réformateurs socialistes ; de là le procès de Babeuf, la conception de l'Etat- providence, le despotisme révolutionnaire sous toutes ses formes|[[Emile Ollivier]], dans son discours à l'Assemblée nationale du 27 avril 1864.}}<br />
<br />
=== Aux origines de l'état-providence ===<br />
==== La préoccupation du risque comme origine de l'État-providence ====<br />
Pour [[Aristote]], l’homme est un animal voué au risque, ce qui nécessite face aux aléas de la vie d'être prudent. <br />
<br />
=== Émergence de l'État-providence ===<br />
==== Apparition de l'État-providence au XIX{{e}} ====<br />
Cette attitude de régulation sociale est apparue dans des contextes de développement de l'économie de marché et du capitalisme. <br />
<br />
Au XIX{{e}} siècle, les premiers systèmes d'assurances maladie et vieillesse apparaissent avec le ''Sozialstaat'' de Bismarck, dès [[1883]], en [[Allemagne]], pour protéger la classe ouvrière, éviter la propagation des idées plus radicales, et rendre plus risquée la révolution pour les employés (en effet, l'ouvrier qui sait qu'il aura une [[retraite]] hésite à lâcher cet espoir pour un hypothétique mieux-être révolutionnaire). Le bien-être des membres de la société est alors fondé sur la garantie des revenus. <br />
<br />
Après dix-huit années de débats français, la loi du 9 avril 1898 sur la responsabilité des accidents du travail s'impose comme un événement juridique majeur. En établissant clairement que les accidents de travail n'ont plus à être subordonnés aux causalités naturelles, cette loi introduit la notion de «risque professionnel» et bouleverse le problème traditionnel de l'imputation. <br />
<br />
Social Insurance and Allied Services de [[Lord Beveridge]] fournit les bases de réflexion à l’instauration du ''Welfare State''. Beveridge, un libéral britannique deviendra le père du système de sécurité sociale en Europe occidentale. <br />
<br />
La [[crise]] économique des années [[1930]] et les idées de [[John Maynard Keynes|Keynes]] affinent cette conception. Celui-ci considère que seul l'État, par son intervention « est en mesure de rétablir les équilibres fondamentaux », et l'État-providence donne au système économique une plus grande inertie, jouant un rôle d'amortisseur des crises : ainsi l'intervention économique et les aides sociales sont doublement efficace. Lord Beveridge est le symbole de l'âge d'or de l'État-providence, après-guerre, en réponse à l'expansion du modèle soviétique. Il crée la notion de ''Welfare State'', un système universel, uniforme et unitaire.<br />
<br />
En [[France]], l'État-providence n'a cessé de s'accroître, notamment depuis 1945 (création de la [[Sécurité sociale]]).<br />
<br />
==== Crise de l'État-providence depuis les années 1970 ====<br />
{{citation bloc|L’Etat-providence total (100% de prélèvements obligatoires) ne conduirait paradoxalement pas à une socialisation transparente mais au contraire à une opacification généralisée et absolue des rapports sociaux ; ne déboucherait pas sur une solidarité complète mais sur une situation masquée de tous contre tous. La solidarité ne peut être conçue comme le produit automatique des mécanismes de marché (illusion du libéralisme méthodologique érigeant l’homo economicus en homme réel) ou comme le résultat mécanique du fonctionnement de l’Etat-providence. Elle ne peut s’exercer que si la morale sociale qu’elle traduit repose sur un minimum de visibilité des rapports.|[[Pierre Rosanvallon]], ''La crise de l’Etat-Providence'', Le Seuil, 1981, pp.41-44.}} <br />
<br />
Face à ce développement de l’État-providence, le camp libéral l'a remis en cause en plusieurs critiques conjointes : la redistribution passive et bureaucratique, le coût exorbitant des politiques sociaux, le manque de transparence et de gestion de l'État-providence. Cette critique formera ce qu'on appellera peu à près de "crise de l’État-providence". Généralement, l'Etat providence est soumis à des problèmes d'ordre financier, de légitimité et d'efficacité. <br />
<br />
Certains [[libéraux classiques]] font ainsi valoir que les expériences [[socialiste]]s dans les années 70 de la gauche européenne, se sont soldées par des échecs et qui se sont illustrées par l'apparition d'une "nouvelle pauvreté" (montée du [[chômage]]) et un taux de [[croissance]] faible. Ces échecs se sont manifestés en France par l'adoption de lois qui acceptent comme norme la précocité du départ à la [[retraite]] et les 35 heures hebdomadaires. Ces expériences socialistes ne sont nullement keynésiens, contrairement donc à ce qui est souvent dit et même ressassé aujourd'hui, puisque [[Keynes]] avait exposé un principe fondamental sur l'augmentation du [[chômage]] que l'on peut résumer de manière suivante : « l’[[emploi]] crée l’emploi », selon un cercle vertueux. De même, le taux élevé de de prélèvements effectués en France et sur le domaine économique nuisent aussi à la croissance. Les politiques [[socialiste]]s aboutissent ainsi à un ralentissement de la [[croissance]] qui ont rendu plus difficile le financement de la protection sociale. <br />
<br />
La redistribution passive et bureaucratique de l'État-providence menace le primat de la liberté qui est la condition de l'égalité, par la progression continue du taux de prélèvements obligatoires, et ne s'adapte plus aux nouveaux besoins sociaux comme le vieillissement démographique. Cette critique peut être illustrée par la nécessité, en 2010, de faire voter en France une loi afin d'augmenter l'âge de départ à la [[retraite]]<ref>[[Jacques Bichot]], ''« Réformer les retraites : pourquoi et comment »'', ''www.institutmontaigne.org'', Juin 2010.</ref>. <br />
<br />
Il existe une critique qui vient du camp [[socialiste]], opposé aux solidarités primaires, familiales et au patriotisme. Les socialistes dénoncent d'une part la montée des valeurs individualistes, et d'autre part l'affaiblissent de la solidarité nationale. Dans le même temps, les [[libéraux]] font valoir d'une part que les formes de solidarités familiales et se sont considérablement affaiblies avec le développement de l’État-providence, comme l'avait montré [[Tocqueville]], et avec des mouvements sociaux comme "Mai 68" qui refusaient toutes formes de solidarités primaires et contestait même la notion de famille. <br />
<br />
{{citation bloc|Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie. Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre, il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? [...] Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige.|[[Tocqueville]], ''De la Démocratie en Amérique'' (1835 et 1840)}} <br />
<br />
L'État-providence subit aussi une crise de légitimité. Avec les expériences socialistes qui se sont soldés par une crainte du chômage, une recherche de la sécurité dans tous les domaines qui engendrent une peur de l’avenir, les citoyens se pensent davantage individuellement et refusent la solidarité nationale, d'autant plus les prélèvements obligatoires effectués sur l’activité économique semblent élevés et contre-productifs et nuit à la croissance. <br />
<br />
Cette crise de l'État-providence est davantage une crise du [[socialisme]]. Pour sortir de l'impasse de l'État providence en donnant à chaque individu une part égale d'espérance, destinée à optimiser l'usage de sa liberté, les socialistes deviennent davantage libéraux lorsqu'ils proposent le système scandinave et l'État providence de Tony Blair. Mais les socialistes devenus presque libéraux risquent d’y perdre leur tradition et leur âme comme l'avait auparavant résumé [[Tocqueville]] : le « socialisme libéral » est un oxymore.<br />
<br />
==== Les réformes de l’État-providence ====<br />
===== Vers un État social actif =====<br />
Partout dans le monde, les gouvernements seront obligés de limiter les droits sociaux automatiques, de privatiser certains secteurs de protection sociale, de diminuer le rôle de l'État<ref>Sophie Fay, [http://www.lefigaro.fr/societes-francaises/2007/10/01/04010-20071001ARTFIG90294-passer_de_l_etat_providence_a_l_etat_social_actif.php « Passer de l'État-providence à l'État social actif »], [[Le Figaro]], le 22 Octobre 2007.</ref> et de renforcer la société civile ou les familles et les associations<ref>Philippe Brongniart, Anna Mercier, Arnaud Stellinger, « [http://www.fondapol.org/les-travaux/toutes-les-publications/publication/titre/letat-providence-face-a-la-mutation-des-risques-sociaux.html L'Etat providence face à la mutation des risques sociaux] », ''www.fondapol.org''</ref>.''' L'Etat social actif est le contraire de la redistribution passive et bureaucratique de l'État-providence social-démocrate ou conservateur''' puisque les services sociaux sont individuels et se font sous condition de ressources, accompagnées d'un contrôle de la situation réelle de ceux qui les demandent (enfants, vieillards, handicapés ou infirmes). L'Etat social actif est clairement d'inspiration libérale classique. <br />
<br />
Selon le rapport de la [[Fondation pour l'innovation politique]], les cinq objectifs de l'État social actif sont :<br />
* 1. L’affirmation d’une responsabilité des personnes à l’égard de leur santé et de leur vieillissement, mais aussi à l’égard de l’emploi, pour qu’elles deviennent les acteurs de leur propre parcours ;<br />
* 2. La mobilisation des acteurs de la vie sociale (partenaires sociaux, entreprises, associations, etc.) pour qu’ils prennent leur part dans la gestion des risques ;<br />
* 3. La concentration des aides sur les plus fragiles, ce qui implique une réorientation en profondeur de l’action de l’État (aujourd’hui, les aides consacrées à l’exclusion et à la lutte contre la pauvreté ne représentent qu’une partie mineure du budget social) ;<br />
* 4. L’individualisation des aides pour tenir compte des besoins réels des bénéficiaires, ainsi que la contractualisation qui crée des responsabilités mutuelles et permet de rendre les aides temporaires ;<br />
* 5. La décentralisation favorable à la responsabilité financière et à l’adaptation du terrain.<br />
<br />
===== Un État-social européen ? =====<br />
La sécurité et le risque ne sont plus du seul ressort de l'Etat central. Dans un cadre fédéral - de l'Union Européenne, elles sont aussi assurées, selon le [[principe de subsidiarité]] ou la [[séparation des pouvoirs]], par des politiques économiques de l'UE ou par les régions voir les départements. <br />
<br />
=== Synthèse : les types d'État-providence ===<br />
Il n'existe pas de contradiction entre l'idée libérale et l'État-providence car les droits sociaux eux-mêmes se redéfinissent et se repensent pour une grande part du point de vue des droits civils et du point de vue des droits politiques. En intégrant la classe ouvrière dans les démocraties libérales par l'amélioration sociale des conditions de vie, par la représentation et les contres-pouvoirs interne à la vie économique c’est l’analyse libérale qui prévaut, en particulier celle tocquevillienne de la société démocratique et non l’analyse marxiste de la société libérale. Ceci explique qu'il n'existe pas d'État-providence marxiste puisque le prolétaire est devenu aussi un consommateur depuis l'émergence du fordisme. <br />
<br />
==== Le régime libéral ====<br />
Dans ce régime, l'intervention de l'[[État]] à réguler l’[[économie]] à travers des politiques sociales ne s'exerce que dans le respect des règles de la [[démocratie représentative]]. Les services sociaux sont individuels et se font sous condition de ressources, accompagnées d'un contrôle de la situation réelle de ceux qui les demandent (enfants, vieillards, handicapés ou infirmes). Les politiques d'assistance sociale font aussi l'objet de préconisation pour la responsabilité individuelle dans la gestion de la protection sociale.<br />
<br />
L'idéal type de ce régime libéral se trouve sans nul doute en Suisse ou au Japon.<br />
<br />
==== Le régime conservateur ====<br />
Ce régime est dit aussi « conservateur » car il est là pour le maintien des revenus et des situations, voir « corporatiste » car il n'est pas, en théorie, géré par l'Etat, mais par les partenaires sociaux.<br />
<br />
L'idéal type de ce régime conservateur se trouve sans nul doute en Allemagne. La France est un système hybride : elle emprunte à la fois au modèle allemand et à celui des Britanniques, inspiré par Beveridge.<br />
<br />
==== Le régime social-démocrate ====<br />
Le bolchevisme a étouffé les aspirations de la social-démocratie françaises et allemandes de participer à leur gestion sociale ; c'est pourquoi le régime social-démocrate de l'État-providence est apparu dans les pays scandinaves en raison de la présence faible du communisme. <br />
<br />
== Point de vue libéral ==<br />
Les libéraux ne défendent pas la répartition égale des richesses pour rencontrer les problèmes sociaux. Comme l'écrit [[John Rawls]], le libéralisme prône la solidarité et l'équité, pas l'égalité collective : ''« Les inégalités sociales et économiques doivent être organisées de façon qu'à la fois elles apportent aux plus désavantagés les meilleures perspectives et qu'elles soient attachées à des fonctions et à des positions ouvertes à tous, conformément à la juste égalité des chances »''. <br />
<br />
Les plupart des libéraux, depuis [[Tocqueville]], considèrent que l'État-providence traditionnel chasse et remplace les [[solidarité]]s primaires, isole les [[individu]]s, développe l'[[assistanat]], et décourage les producteurs de [[richesse]] et nuit à la croissance. C'est pourquoi un [[État social actif]] est pour un libéral comme [[Raymond Aron]], un État qui assure financièrement les personnes dont la situation individuelle ou familiale justifie son intervention et qui sert les citoyens à retrouver leur autonomie. Pour les libéraux classiques , il est essentiel de lutter contre la pauvreté, les handicaps de tout type. La sécurité sociale doit être une véritable œuvre de solidarité en faveur des plus faibles. C'est vers eux que la politique sociale doit être prioritairement orientée. <br />
<br />
Pour les [[libertarien]]s, l'État-providence est la plus vieille escroquerie du monde, pratiquée dans le passé par tous les dominants et tous les pouvoirs. Elle consiste seulement à prendre l'argent des gens, et à le leur rendre « généreusement » un peu sous forme de protection, comme peut le faire n'importe quel parrain de la [[mafia]].<br />
<br />
En réalité, la société perpétue ainsi une vieille tradition de [[paternalisme]] qui remonte au Moyen Age, où le seigneur se devait de protéger ses serfs, et la [[bourgeoisie]] du XIX{{e}} siècle, imprégnée de cette notion de charité, a consacré la tradition. L'individu est considéré comme un assisté, incapable de se prendre en charge.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* {{guil|Cet État se veut si bienveillant envers ses citoyens qu'il entend se substituer à eux dans l'organisation de leur propre vie. Ira-t-il jusqu'à les empêcher de vivre pour mieux les protéger d'eux-mêmes ? (...) Le plus grand soin d’un bon gouvernement devrait être d’habituer peu à peu les peuples à se passer de lui.}} ([[Alexis de Tocqueville]])<br />
* {{guil|Une première calamité étant créée par les hommes de l’État, ils en créent d’autres pour prétendument corriger la première tout en s’enrichissant eux-mêmes personnellement sur la chaîne sans fin des calamités.}} ([[Michel de Poncins]])<br />
* {{guil|Les États totalitaires détruisent la [[liberté]] individuelle en la supprimant purement et simplement, l'État se proposant d’administrer toute l’[[économie]] du pays. Les États providences agissent plus sournoisement, offrant au peuple une "[[sécurité sociale]]" en échange de sa liberté, substituant la [[responsabilité]] collective à la responsabilité individuelle. Dans le premier cas, les individus ne peuvent plus agir ; dans le second cas, les individus ne savent plus agir.}} ([[Jean-Louis Caccomo]])<br />
* {{guil|Le patron, dans le système [[capitalisme|capitaliste]] pur, ne fait que louer au salarié sa [[force de travail]]. Il ne se préoccupe de son état de santé ou de son moral que si c'est dans son intérêt. Dans l'État-providence, en revanche, le statut des employés et ouvriers est à bien des égards plus proche du statut d'[[esclavage|esclaves]] que de celui des travailleurs libres des débuts de la révolution industrielle.}} ([[Philippe Simonnot]])<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
== Orientation bibliographique ==<br />
<span style="font-variant: small-caps; display: inline; margin: none; font-size: 100%">'''Ouvrages d'analyse (par ordre chronologique)'''</span><br />
* [[Alexis de Tocqueville]], ''De la démocratie en Amérique'' (1835)<br />
* [[Friedrich Hayek]], ''[[La Route de la servitude]]'' (1944)<br />
* [[Pierre Rosanvallon]], La crise de l’Etat-Providence (1981)<br />
* [[François Ewald]], ''L'État-providence'' (1986)<br />
<br />
== Corrélats ==<br />
* [[Chômage]], [[Inégalités]], [[justice sociale]], [[pauvreté]], [[Protection sociale]], [[Risque]] et [[société]], [[Solidarité]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* {{en}}{{pdf}}[http://www.mises.org/journals/jls/12_2/12_2_1.pdf ''Origins of The Welfare State in America'', par Murray Rothbard]<br />
* {{fr}} [http://www.fondapol.org/les-travaux/toutes-les-publications/publication/titre/letat-providence-face-a-la-mutation-des-risques-sociaux.html L'Etat providence face à la mutation des risques sociaux]<br />
<br />
{{Portail économie}}<br />
{{Portail société}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Etat providence}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Barack_Obama&diff=75377Barack Obama2010-09-12T15:40:45Z<p>Roxxestar : </p>
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<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Barack Obama<br />
| type = [[:catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1961]]-<br />
| image = <br />
| tendance = [[Keynes|keynésien]], [[antilibéralisme|antilibéral]]<br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation =<br />
| Catallaxia = <br />
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}}<br />
<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. <br />
{{histoire USA}}<br />
== Son élection ==<br />
<br />
L'élection de Barack Obama, tout comme son image a bénéficié d'un énorme buzz médiatique, comme beaucoup de politiciens. Plus que par ses idées réellement, il a été élu sur le fait qu'il sera le premier président afro-américain des États-Unis. Si il s'agit peut-être d'un symbole fort, il faut observer que ses idées n'ont probablement pas été franchement étudiées par les électeurs, et cela peut signifier en partie le mécontentement actuel de certains, qui s'attendaient à un autre type de politique appliqué. Cet engouement médiatique a continué après son élection, puisque il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2009, alors que sa politique militaire ne change pas radicalement de celle de George Bush.<br />
<br />
== Un keynésien convaincu ==<br />
<br />
Une fois arrivé au pouvoir, Obama a montré sa profonde croyance en la doctrine keynésienne, et il est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. <br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]]. L'image de [[socialiste]] que certains lui collent n'est parfois pas abusée. Il semble en effet oublier l'endettement massif dont le pays est déjà victime. Il admire notamment le [[New Deal]] de Roosevelt. Pour faire face à la crise économique, il lance des gigantesques plans de relance de centaines de milliards de dollars, qui n'ont jamais montré leurs effets positifs sur l'économie.<br />
<br />
== Politique étrangère ==<br />
<br />
Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
<br />
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[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Barack_Obama&diff=75376Barack Obama2010-09-12T15:36:52Z<p>Roxxestar : </p>
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| dates = [[1961]]-<br />
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}}<br />
<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. <br />
<br />
== Son élection ==<br />
<br />
L'élection de Barack Obama, tout comme son image a bénéficié d'un énorme buzz médiatique, comme beaucoup de politiciens. Plus que par ses idées réellement, il a été élu sur le fait qu'il sera le premier président afro-américain des États-Unis. Si il s'agit peut-être d'un symbole fort, il faut observer que ses idées n'ont probablement pas été franchement étudiées par les électeurs, et cela peut signifier en partie le mécontentement actuel de certains, qui s'attendaient à un autre type de politique appliqué. Cet engouement médiatique a continué après son élection, puisque il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2009, alors que sa politique militaire ne change pas radicalement de celle de George Bush.<br />
<br />
== Un keynésien convaincu ==<br />
<br />
Une fois arrivé au pouvoir, Obama a montré sa profonde croyance en la doctrine keynésienne, et il est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. <br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]]. L'image de [[socialiste]] que certains lui collent n'est parfois pas abusée. Il semble en effet oublier l'endettement massif dont le pays est déjà victime. Il admire notamment le [[New Deal]] de Roosevelt. Pour faire face à la crise économique, il lance des gigantesques plans de relance de centaines de milliards de dollars, qui n'ont jamais montré leurs effets positifs sur l'économie.<br />
<br />
== Politique étrangère ==<br />
<br />
Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
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[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Barack_Obama&diff=75375Barack Obama2010-09-12T15:35:55Z<p>Roxxestar : /* Son élection */</p>
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| citation = "Chaque contribuable est quelqu'un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires"<br />
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}}<br />
<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. <br />
<br />
== Son élection ==<br />
<br />
L'élection de Barack Obama, tout comme son image a bénéficié d'un énorme buzz médiatique, comme beaucoup de politiciens. Plus que par ses idées réellement, il a été élu sur le fait qu'il sera le premier président afro-américain des États-Unis. Si il s'agit peut-être d'un symbole fort, il faut observer que ses idées n'ont probablement pas été franchement étudiées par les électeurs, et cela peut signifier en partie le mécontentement actuel de certains, qui s'attendaient à un autre type de politique appliqué. Cet engouement médiatique a continué après son élection, puisque il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2009, alors que sa politique militaire ne change pas radicalement de celle de George Bush.<br />
<br />
== Un keynésien convaincu ==<br />
<br />
Une fois arrivé au pouvoir, Obama a montré sa profonde croyance en la doctrine keynésienne, et il est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. <br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]]. L'image de [[socialiste]] que certains lui collent n'est parfois pas abusée. Il semble en effet oublier l'endettement massif dont le pays est déjà victime. Il admire notamment le [[New Deal]] de Roosevelt. Pour faire face à la crise économique, il lance des gigantesques plans de relance de centaines de milliards de dollars, qui n'ont jamais montré leurs effets positifs sur l'économie.<br />
<br />
== Politique étrangère ==<br />
<br />
Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
<br />
{{Portail célébrités}}<br />
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[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Barack_Obama&diff=75374Barack Obama2010-09-12T15:35:24Z<p>Roxxestar : /* Un keynésien convaincu */</p>
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<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Barack Obama<br />
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<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. <br />
<br />
== Son élection ==<br />
<br />
L'élection de Barack Obama, tout comme son image a bénéficié d'un énorme buzz médiatique, comme beaucoup de politiciens. Plus que par ses idées réellement, il a été élu sur le fait qu'il sera le premier président afro-américain des États-Unis. Si il s'agit peut-être d'un symbole fort, il faut observer que ses idées n'ont probablement pas été franchement étudiées par les électeurs, et cela peut signifier en partie le mécontentement de certains, qui s'attendaient à un autre type de politique appliqué. Cet engouement médiatique a continué après son élection, puisque il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2009, alors que sa politique militaire ne change pas radicalement de celle de George Bush.<br />
<br />
== Un keynésien convaincu ==<br />
<br />
Une fois arrivé au pouvoir, Obama a montré sa profonde croyance en la doctrine keynésienne, et il est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. <br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]]. L'image de [[socialiste]] que certains lui collent n'est parfois pas abusée. Il semble en effet oublier l'endettement massif dont le pays est déjà victime. Il admire notamment le [[New Deal]] de Roosevelt. Pour faire face à la crise économique, il lance des gigantesques plans de relance de centaines de milliards de dollars, qui n'ont jamais montré leurs effets positifs sur l'économie.<br />
<br />
== Politique étrangère ==<br />
<br />
Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
<br />
{{Portail célébrités}}<br />
{{Portail politique}}<br />
{{Portail histoire}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Obama, Barack}}<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Barack_Obama&diff=75373Barack Obama2010-09-12T15:34:26Z<p>Roxxestar : </p>
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<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Barack Obama<br />
| type = [[:catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1961]]-<br />
| image = <br />
| tendance = [[Keynes|keynésien]], [[antilibéralisme|antilibéral]]<br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation = "Chaque contribuable est quelqu'un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires"<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. <br />
<br />
== Son élection ==<br />
<br />
L'élection de Barack Obama, tout comme son image a bénéficié d'un énorme buzz médiatique, comme beaucoup de politiciens. Plus que par ses idées réellement, il a été élu sur le fait qu'il sera le premier président afro-américain des États-Unis. Si il s'agit peut-être d'un symbole fort, il faut observer que ses idées n'ont probablement pas été franchement étudiées par les électeurs, et cela peut signifier en partie le mécontentement de certains, qui s'attendaient à un autre type de politique appliqué. Cet engouement médiatique a continué après son élection, puisque il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2009, alors que sa politique militaire ne change pas radicalement de celle de George Bush.<br />
<br />
== Un keynésien convaincu ==<br />
<br />
Une fois arrivé au pouvoir, Obama a montré sa profonde croyance en la doctrine keynésienne, et il est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. <br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]]. L'image de [[socialiste]] que certains lui collent n'est parfois pas abusée. Il semble en effet oublier l'endettement massif dont le pays est déjà victime. Il admire notamment le [[New Deal]] de Roosevelt.<br />
<br />
== Politique étrangère ==<br />
<br />
Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
<br />
{{Portail célébrités}}<br />
{{Portail politique}}<br />
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{{DEFAULTSORT:Obama, Barack}}<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Barack_Obama&diff=75372Barack Obama2010-09-12T15:32:24Z<p>Roxxestar : </p>
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<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Barack Obama<br />
| type = [[:catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = [[1961]]-<br />
| image = <br />
| tendance = [[Keynes|keynésien]], [[antilibéralisme|antilibéral]]<br />
| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation = "Chaque contribuable est quelqu'un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires"<br />
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| Librairal = <br />
}}<br />
<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. <br />
<br />
== Son élection ==<br />
<br />
L'élection de Barack Obama, tout comme son image a bénéficié d'un énorme buzz médiatique, comme beaucoup de politiciens. Plus que par ses idées réellement, il a été élu sur le fait qu'il sera le premier président afro-américain des États-Unis. Si il s'agit peut-être d'un symbole fort, il faut observer que ses idées n'ont probablement pas été franchement étudiées par les électeurs, et cela peut signifier en partie le mécontentement de certains, qui s'attendaient à un autre type de politique appliqué. Cet engouement médiatique a continué après son élection, puisque il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2009, alors que sa politique militaire ne change pas radicalement de celle de George Bush.<br />
<br />
== Un keynésien convaincu ==<br />
<br />
Une fois arrivé au pouvoir, Obama a montré sa profonde croyance en la doctrine keynésienne, et il est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. <br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]]. L'image de [[socialiste]] que certains lui collent n'est pas abusée.<br />
<br />
== Politique étrangère ==<br />
<br />
Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
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[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Obama&diff=75371Obama2010-09-12T15:23:52Z<p>Roxxestar : Page redirigée vers Barack Obama</p>
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<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Barack Obama<br />
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| dates = [[1961]]-<br />
| image = <br />
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| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation = "Chaque contribuable est quelqu'un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires"<br />
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<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. <br />
<br />
== Un keynésien convaincu ==<br />
<br />
Croyant profondément en la doctrine keynésienne, Obama est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. <br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]]. L'image de [[socialiste]] que certains lui collent n'est pas abusée.<br />
<br />
== Politique étrangère ==<br />
<br />
Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
<br />
{{Portail célébrités}}<br />
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[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Barack_Obama&diff=75369Barack Obama2010-09-12T15:18:33Z<p>Roxxestar : Page créée avec « {{Infobox individu | identité = Barack Obama | type = homme politique | dates = 1961- | image ... »</p>
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<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Barack Obama<br />
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| dates = [[1961]]-<br />
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| nationalité = {{états-Unis}}<br />
| citation = "Chaque contribuable est quelqu'un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires"<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
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<br />
'''Barack Obama''' (né en [[1961]]) est un homme politique américain, 44e et actuel président des [[États-Unis]]. Croyant profondément en la doctrine keynésienne, Obama est surement le président américain le plus [[antilibéralisme|antilibéral]] depuis des décennies. Il est très apprécié chez les médias en général en [[France]], la raison étant que Obama semble vouloir rapprocher le système américain du système français économiquement. Ce système français est pourtant à bout de souffle, et endetté. <br />
<br />
Il a adopté notamment une réforme censée "réguler les abus de la finance" et une autre sur la santé qui avait pour but au départ de construire un système presque identique à la française. Sur le plan de la politique étrangère, il est presque semblable à son prédécesseur Bush, et il s'agit plus d'un "lifting" de l'image du pays que un changement radical de politique étrangère. Le désir d'interventionnisme en matière de politique étrangère de la part de Obama est aussi fort que celui de Bush.<br />
<br />
Il rencontre une forte opposition de la part des Républicains, du mouvement Tea Party, ou de la part de [[Ron Paul]].<br />
<br />
{{Portail célébrités}}<br />
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[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Subvention&diff=75368Subvention2010-09-12T15:03:31Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>Une '''subvention''' est une aide financière, c’est-à-dire une somme d’argent, qui est allouée par une institution publique (ou éventuellement privée) à une personne ou une organisation privée ou publique dans le cadre d'un projet.<br />
<br />
La plupart des subventions sont combattues par les libéraux et par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), parce qu’elles portent atteinte au principe de [[concurrence|libre concurrence]] et avantagent des [[entreprise|entreprises]] par rapport aux concurrents. En effet, les subventions en fonction de la production permettent aux bénéficiaires d'écouler leurs produits à un prix artificiellement bas. <br />
<br />
Par ailleurs, les pays en développement critiquent vivement les subventions aux agriculteurs européens et nord-américains, influençant les prix des produits agricoles à la baisse. Néanmoins, il est possible de subventionner les producteurs et de ne pas lier les montants du soutien à la quantité produite. La distorsion sur les prix n'est alors plus que la conséquence de la surproduction, mais plus de la baisse artificielle des prix.<br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
*Les gouvernements ont une vision très sommaire de l'économie : "Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, régulez-le. Si ça s'arrête de bouger, subventionnez-le." ([[Ronald Reagan]])<br />
<br />
{{Portail économie}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=F%C3%A9d%C3%A9ralisme&diff=75223Fédéralisme2010-09-09T19:58:11Z<p>Roxxestar : /* Fédéralisme et libéralisme */</p>
<hr />
<div>Le '''fédéralisme''' est un concept politique et social recouvrant une vision de la société et une forme d'organisation politique. <br />
<br />
== Présentation ==<br />
=== Fédéralisme, Fédération, État-Fédéral ===<br />
Le fédéralisme est un concept des idées politiques recouvrant une vision de la société et une forme d'organisation politique. Une Fédération est cette forme d'organisation politique, car elle se conjugue avec diverses formes de gouvernement, dont la république fédérale (Suisse, États-Unis) mais surtout une institution politique, comme l'Union Européenne, autrement dit son mode de fonctionnement. La Fédération n'est pas un Etat et n'est donc pas un État-Fédéral comme peut-être la Belgique.<br />
<br />
=== Fédération et confédération ===<br />
La distinction entre une '''fédération''' et une '''confédération''' est délicate et probablement sans intérêt pratique, car ces associations politiques sont toujours uniques, différentes des autres associations ayant adopté un système fédéral ou confédéral. D'un point de vue juridique, une confédération d'États repose sur un traité international, alors qu'une fédération repose sur une constitution et une souveraineté. On peut considérer que les confédérations sont plus souples, laissant plus de liberté aux états confédérés (notamment sur la rupture du pacte d'association) notamment parce qu'elles limitent les représentations directes auprès des organes communs. Avec le temps et la légitimité progressivement acquise par les organes communs, les confédérations évoluent vers une fédération. Comme exemples de confédérations, on peut citer les cas américains et Suisse, avant l'adoption de constitutions fédérales.<br />
<br />
== La construction pratique du Fédéralisme ==<br />
=== Les lointaines origines ===<br />
Le fédéralisme a été pratiqué dans l'histoire par certains régimes politiques. Le mot "fédéralisme" vient du latin ''foedus'', l'alliance, lui même dérivé de ''fides'', la foi jurée.<br />
<br />
[[Montesquieu]] voit dans l'''Esprit des lois'' des exemples de républiques fédératives dans les cités de la grèce antique, sociétés de sociétés, la ''polis'' réunissant des villages, et les cités elles-mêmes formant des confédérations.<br />
<br />
=== Influence grandissante en Occident ===<br />
<br />
Toutefois le fédéralisme au sens moderne du terme vient d'abord de la [[Suisse]], puis des [[États-Unis|USA]]. <br />
<br />
Le pacte défensif permanent entre les cantons d'Uri, Schwyz et Unterwald, conclut en [[1291]] est à l'origine de la Confédération helvétique. a Suisse adopte elle-même une constitution fédérale en [[1848]].<br />
<br />
L'État fédéral moderne apparaît avec la Constitution des États-Unis en [[1787]] qui succède à la [http://fr.wikipedia.org/wiki/Articles_de_la_Confédération Confédération] de [[1777]]. Les pères fondateurs des États-Unis, dont Madison, ont su concilier les principes républicains avec les principes fédérales selon [[Hannah Arendt]].<br />
<br />
Le fédéralisme fut le nom donné en [[1792]] et [[1793]], au dessein qu'on prêtait aux [[Girondins]]<ref>[[François Furet]] relativise tout de même l'image d'Epinal de Girondins fédéralistes</ref> de former des département de la [[France]] en autant d'États égaux en droits et de les relier entre eux contre Paris pour détruire la prépondérance de la capitale. Malgré les troubles qui agitèrent à cette époque l'Ouest et le Midi, il ne parait pas que ce projet ait existé, ce qui explique le peu d'importance de nos jours pour la question libérale en France. De même, dans son ouvrage ''L'Ancien Régime et la Révolution'', [[Tocqueville]] montre que la Révolution de 1789 ne constitue nullement une rupture dans l'Histoire de France. Selon lui, l'Ancien Régime et la révolution de 1789 s'inscrivent dans le processus de centralisme disqualifiant ainsi les réflexions théoriques et les applications sur le sujet.<br />
<br />
=== Regain d'intérêt au XXe siècle ===<br />
Après la fin de la seconde guerre mondiale, avec la construction Européenne, le fédéralisme en Europe en tant que philosophie politique a connu un renouveau au XXe siècle.<br />
<br />
== Théorie du fédéralisme ==<br />
Le fédéralisme a été soutenu par : [[Montesquieu]], [[Emmanuel Kant|Kant]], [[Alexis de Tocqueville|Tocqueville]], [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Maurras Maurras], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Paul-Boncour Joseph Paul-Boncour].<br />
<br />
==== La République Fédérale de Montesquieu ====<br />
<br />
==== Fédéralisme Étatique et anti-etatique ====<br />
Le fédéralisme intégral, ou global est une vision du fédéralisme qui dépasse la seule théorie de l'État fédéral (dit fédéralisme « hamiltonien ») mais en fait une philosophie politique à part entière, dérivée du [http://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalisme personnalisme] mais aussi des écrits de [[Pierre-Joseph Proudhon]], du [[syndicalisme]] révolutionnaire et du [[christianisme]] social. Parmi les principaux théoriciens du fédéralisme global se trouve [http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Marc Alexandre Marc] ou Robert Aron, fondateurs d’''Ordre Nouveau'', et références intellectuelles de toute la génération « non-conformiste » des années trente. A.Marc recherche un équilibre entre universalisme et individualisme, entre [[autorité]] et [[liberté]]. Ses principes sont [[subsidiarité]], autonomie, participation et coopération. Il s'oppose au jacobinisme et au nationalisme en contestant l'État-nation comme forme d'organisation politique.<br />
<br />
==== Autres réceptions du Fédéralisme politique ====<br />
<br />
Le fédéralisme européen, ou la volonté de créer des "États-Unis d'Europe", a été soutenu par des hommes aussi divers que [[Victor Hugo]] à Aristide Briand, en passant par Denis de Rougemont ou Alexandre Marc et Altiero Spinelli. Le succès du fédéralisme européen d’après-guerre a aussi attiré des économistes libéraux comme Edmond Giscard d’Estaing, [[Maurice Allais]], [[Wilhelm Röpke]] ou [[Daniel Serruys]]. <br />
<br />
Le fédéralisme mondial vise à rechercher une [[gouvernance]] globale voire un gouvernement mondial fonctionnant selon les principes du fédéralisme. Des organisations agissent en ce sens comme World Federalist Movement, axé sur la réforme de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]].<br />
<br />
=== Organisation politique ===<br />
En pratique, l'État fédéral contrôle les États fédérés, et vice versa.<br />
Les [[État]]s participent aux décisions, mais collectivement et non individuellement : Sénat des États-Unis, Bundesrat d'Allemagne. <br />
<br />
Un cas particulier est celui du fédéralisme belge, où les entités fédérées ne sont pas contrôlées par le pouvoir fédéral mais au même niveau que celui-ci, y compris pour les relations extérieures.<br />
<br />
Une des principales caractéristiques des systèmes fédéraux est l'existence d'organes politiques importants associant les citoyens des états fédérés (Chambre basse), et non pas seulement les états (Chambre haute). Par exemple la Chambre des représentants des États-Unis, le Bundestag d'Allemagne et le Conseil national suisse.<br />
<br />
Comprenant des collectivités internes et une communauté globale auxquelles sont attribuées des compétences distinctes, l'État fédéral est fondé sur une volonté de vivre ensemble à la majorité dans le domaine de ses compétences. La communauté globale est constituée en unité comme les collectivités internes et pour agir, s'incarne en un gouvernement fédéral.<br />
<br />
Chaque collectivité est dotée de compétences, et d'une organisation propre définie par la [[constitution]].<br />
<br />
En général, les Affaires étrangères, la [[monnaie]], la [[défense nationale]], et les grandes lignes de l'[[économie]] sont du ressort de la fédération (ce sont les [[fonctions régaliennes|compétences dites régaliennes]]). L'[[enseignement]], les affaires [[culture]]lles, la [[police]], l'administration régionale sont du ressort des États fédérés.<br />
<br />
Mais il peut apparaître des conflits entre états confédérés, ou entre la fédération et des états. La Suisse et les États-Unis ont ainsi connu de véritables guerres civiles, liées à des interprétations divergentes des obligations nées des traités créant ces (con-)fédérations.<br />
<br />
== L'application du fédéralisme ==<br />
=== États fédéraux ===<br />
Les régimes fédéraux les plus connus sont : les [[États-Unis]], le [[Canada]], l'Allemagne, la [[Suisse]] (qui, malgré son nom de confédération helvétique est aujourd'hui une fédération), la [[Belgique]], le Mexique, l'Inde, la [[Russie]].<br />
<br />
Cependant, l'Espagne, l'[[Italie]] et le [[Royaume-Uni]] sont des ''États [[décentralisation|décentralisés]]''. Leur organisation territoriale tend cependant à s'apparenter au fédéralisme. La réforme constitutionnelle en cours en Italie a cependant pour objectif de créer une [[république]] fédérale.<br />
<br />
Parmi les grands États de l'Union européenne, seule la [[France]] maintient une organisation unitaire exempte de tout fédéralisme mais tend à développer une [[décentralisation]] prudente. La révision constitutionnelle du 28 mars [[2003]] a inscrit le caractère décentralisé et ses conséquences dans la [[Constitution]]. <br />
<br />
L'[[Union européenne]], est une organisation internationale mais comporte des éléments de fédéralisme dans son fonctionnement.<br />
<br />
L'[[Organisation des Nations unies]] est seulement une association intergouvernementale, mais si on prend en compte l'ensemble des traités du même type (cherchant à associer tous les pays du monde), tels que l'[[Organisation mondiale du commerce|OMC]], le Tribunal Pénal International, le [[Fonds Monétaire International|FMI]], etc., on obtient un système qui ressemble à une confédération.<br />
<br />
Sur le plan théorique, l'[[école du Choix Public]] s'intéresse de plus en plus au [[fédéralisme concurrentiel]] qui s'oppose au fédéralisme dual.<br />
<br />
=== Organisations fédérales non étatiques === <br />
<br />
A noter qu'un type d'organisation fédérale, différent de celui des états fédéraux, fonctionnant sous forme de « pyramide inversée » (membres de base, sections locales et régionales, unions ou fédérations nationales et internationales) se retrouve dans diverses organisations associatives et coopératives : <br />
* [[Association]]s, <br />
* [[Coopérative]]s, <br />
* [[Mutuelle]]s, <br />
* [[Parti politique|partis politiques]], <br />
* [[Syndicalisme|syndicat]]s, etc.<br />
<br />
== Fédéralisme et libéralisme ==<br />
Le fédéralisme est compatible avec une société libérale, et pourrait même être une forme d'organisation politique qui peut amener un pays vers plus de liberté. En effet, les états très centralisés comme la France ont des lourdeurs bureaucratiques qui se font bien plus ressentir, et un État parisianiste qui a une emprise forte sur les régions. Un État fédéral, comme la Suisse ou le [[Canada]], qui ont adopté ce système, sont beaucoup plus libéraux que la France. <br />
<br />
Cependant, tous les libéraux ne partagent pas ce point de vue, et certains peuvent aussi s'opposer au fédéralisme.<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références}}<br />
<br />
== Orientation bibliographique ==<br />
<br />
* [[1960]], [[Gottfried Dietze]], The Federalist: A Classic of Federalism and Free Government, Baltimore: Johns Hopkins Press<br />
<br />
== Lien externe ==<br />
* {{en}}[http://www.wfm-igp.org/site/ World Federalist Movement]<br />
<br />
{{Portail droit}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Federalisme}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=F%C3%A9d%C3%A9ralisme&diff=75222Fédéralisme2010-09-09T19:57:45Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>Le '''fédéralisme''' est un concept politique et social recouvrant une vision de la société et une forme d'organisation politique. <br />
<br />
== Présentation ==<br />
=== Fédéralisme, Fédération, État-Fédéral ===<br />
Le fédéralisme est un concept des idées politiques recouvrant une vision de la société et une forme d'organisation politique. Une Fédération est cette forme d'organisation politique, car elle se conjugue avec diverses formes de gouvernement, dont la république fédérale (Suisse, États-Unis) mais surtout une institution politique, comme l'Union Européenne, autrement dit son mode de fonctionnement. La Fédération n'est pas un Etat et n'est donc pas un État-Fédéral comme peut-être la Belgique.<br />
<br />
=== Fédération et confédération ===<br />
La distinction entre une '''fédération''' et une '''confédération''' est délicate et probablement sans intérêt pratique, car ces associations politiques sont toujours uniques, différentes des autres associations ayant adopté un système fédéral ou confédéral. D'un point de vue juridique, une confédération d'États repose sur un traité international, alors qu'une fédération repose sur une constitution et une souveraineté. On peut considérer que les confédérations sont plus souples, laissant plus de liberté aux états confédérés (notamment sur la rupture du pacte d'association) notamment parce qu'elles limitent les représentations directes auprès des organes communs. Avec le temps et la légitimité progressivement acquise par les organes communs, les confédérations évoluent vers une fédération. Comme exemples de confédérations, on peut citer les cas américains et Suisse, avant l'adoption de constitutions fédérales.<br />
<br />
== La construction pratique du Fédéralisme ==<br />
=== Les lointaines origines ===<br />
Le fédéralisme a été pratiqué dans l'histoire par certains régimes politiques. Le mot "fédéralisme" vient du latin ''foedus'', l'alliance, lui même dérivé de ''fides'', la foi jurée.<br />
<br />
[[Montesquieu]] voit dans l'''Esprit des lois'' des exemples de républiques fédératives dans les cités de la grèce antique, sociétés de sociétés, la ''polis'' réunissant des villages, et les cités elles-mêmes formant des confédérations.<br />
<br />
=== Influence grandissante en Occident ===<br />
<br />
Toutefois le fédéralisme au sens moderne du terme vient d'abord de la [[Suisse]], puis des [[États-Unis|USA]]. <br />
<br />
Le pacte défensif permanent entre les cantons d'Uri, Schwyz et Unterwald, conclut en [[1291]] est à l'origine de la Confédération helvétique. a Suisse adopte elle-même une constitution fédérale en [[1848]].<br />
<br />
L'État fédéral moderne apparaît avec la Constitution des États-Unis en [[1787]] qui succède à la [http://fr.wikipedia.org/wiki/Articles_de_la_Confédération Confédération] de [[1777]]. Les pères fondateurs des États-Unis, dont Madison, ont su concilier les principes républicains avec les principes fédérales selon [[Hannah Arendt]].<br />
<br />
Le fédéralisme fut le nom donné en [[1792]] et [[1793]], au dessein qu'on prêtait aux [[Girondins]]<ref>[[François Furet]] relativise tout de même l'image d'Epinal de Girondins fédéralistes</ref> de former des département de la [[France]] en autant d'États égaux en droits et de les relier entre eux contre Paris pour détruire la prépondérance de la capitale. Malgré les troubles qui agitèrent à cette époque l'Ouest et le Midi, il ne parait pas que ce projet ait existé, ce qui explique le peu d'importance de nos jours pour la question libérale en France. De même, dans son ouvrage ''L'Ancien Régime et la Révolution'', [[Tocqueville]] montre que la Révolution de 1789 ne constitue nullement une rupture dans l'Histoire de France. Selon lui, l'Ancien Régime et la révolution de 1789 s'inscrivent dans le processus de centralisme disqualifiant ainsi les réflexions théoriques et les applications sur le sujet.<br />
<br />
=== Regain d'intérêt au XXe siècle ===<br />
Après la fin de la seconde guerre mondiale, avec la construction Européenne, le fédéralisme en Europe en tant que philosophie politique a connu un renouveau au XXe siècle.<br />
<br />
== Théorie du fédéralisme ==<br />
Le fédéralisme a été soutenu par : [[Montesquieu]], [[Emmanuel Kant|Kant]], [[Alexis de Tocqueville|Tocqueville]], [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Maurras Maurras], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Paul-Boncour Joseph Paul-Boncour].<br />
<br />
==== La République Fédérale de Montesquieu ====<br />
<br />
==== Fédéralisme Étatique et anti-etatique ====<br />
Le fédéralisme intégral, ou global est une vision du fédéralisme qui dépasse la seule théorie de l'État fédéral (dit fédéralisme « hamiltonien ») mais en fait une philosophie politique à part entière, dérivée du [http://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalisme personnalisme] mais aussi des écrits de [[Pierre-Joseph Proudhon]], du [[syndicalisme]] révolutionnaire et du [[christianisme]] social. Parmi les principaux théoriciens du fédéralisme global se trouve [http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Marc Alexandre Marc] ou Robert Aron, fondateurs d’''Ordre Nouveau'', et références intellectuelles de toute la génération « non-conformiste » des années trente. A.Marc recherche un équilibre entre universalisme et individualisme, entre [[autorité]] et [[liberté]]. Ses principes sont [[subsidiarité]], autonomie, participation et coopération. Il s'oppose au jacobinisme et au nationalisme en contestant l'État-nation comme forme d'organisation politique.<br />
<br />
==== Autres réceptions du Fédéralisme politique ====<br />
<br />
Le fédéralisme européen, ou la volonté de créer des "États-Unis d'Europe", a été soutenu par des hommes aussi divers que [[Victor Hugo]] à Aristide Briand, en passant par Denis de Rougemont ou Alexandre Marc et Altiero Spinelli. Le succès du fédéralisme européen d’après-guerre a aussi attiré des économistes libéraux comme Edmond Giscard d’Estaing, [[Maurice Allais]], [[Wilhelm Röpke]] ou [[Daniel Serruys]]. <br />
<br />
Le fédéralisme mondial vise à rechercher une [[gouvernance]] globale voire un gouvernement mondial fonctionnant selon les principes du fédéralisme. Des organisations agissent en ce sens comme World Federalist Movement, axé sur la réforme de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]].<br />
<br />
=== Organisation politique ===<br />
En pratique, l'État fédéral contrôle les États fédérés, et vice versa.<br />
Les [[État]]s participent aux décisions, mais collectivement et non individuellement : Sénat des États-Unis, Bundesrat d'Allemagne. <br />
<br />
Un cas particulier est celui du fédéralisme belge, où les entités fédérées ne sont pas contrôlées par le pouvoir fédéral mais au même niveau que celui-ci, y compris pour les relations extérieures.<br />
<br />
Une des principales caractéristiques des systèmes fédéraux est l'existence d'organes politiques importants associant les citoyens des états fédérés (Chambre basse), et non pas seulement les états (Chambre haute). Par exemple la Chambre des représentants des États-Unis, le Bundestag d'Allemagne et le Conseil national suisse.<br />
<br />
Comprenant des collectivités internes et une communauté globale auxquelles sont attribuées des compétences distinctes, l'État fédéral est fondé sur une volonté de vivre ensemble à la majorité dans le domaine de ses compétences. La communauté globale est constituée en unité comme les collectivités internes et pour agir, s'incarne en un gouvernement fédéral.<br />
<br />
Chaque collectivité est dotée de compétences, et d'une organisation propre définie par la [[constitution]].<br />
<br />
En général, les Affaires étrangères, la [[monnaie]], la [[défense nationale]], et les grandes lignes de l'[[économie]] sont du ressort de la fédération (ce sont les [[fonctions régaliennes|compétences dites régaliennes]]). L'[[enseignement]], les affaires [[culture]]lles, la [[police]], l'administration régionale sont du ressort des États fédérés.<br />
<br />
Mais il peut apparaître des conflits entre états confédérés, ou entre la fédération et des états. La Suisse et les États-Unis ont ainsi connu de véritables guerres civiles, liées à des interprétations divergentes des obligations nées des traités créant ces (con-)fédérations.<br />
<br />
== L'application du fédéralisme ==<br />
=== États fédéraux ===<br />
Les régimes fédéraux les plus connus sont : les [[États-Unis]], le [[Canada]], l'Allemagne, la [[Suisse]] (qui, malgré son nom de confédération helvétique est aujourd'hui une fédération), la [[Belgique]], le Mexique, l'Inde, la [[Russie]].<br />
<br />
Cependant, l'Espagne, l'[[Italie]] et le [[Royaume-Uni]] sont des ''États [[décentralisation|décentralisés]]''. Leur organisation territoriale tend cependant à s'apparenter au fédéralisme. La réforme constitutionnelle en cours en Italie a cependant pour objectif de créer une [[république]] fédérale.<br />
<br />
Parmi les grands États de l'Union européenne, seule la [[France]] maintient une organisation unitaire exempte de tout fédéralisme mais tend à développer une [[décentralisation]] prudente. La révision constitutionnelle du 28 mars [[2003]] a inscrit le caractère décentralisé et ses conséquences dans la [[Constitution]]. <br />
<br />
L'[[Union européenne]], est une organisation internationale mais comporte des éléments de fédéralisme dans son fonctionnement.<br />
<br />
L'[[Organisation des Nations unies]] est seulement une association intergouvernementale, mais si on prend en compte l'ensemble des traités du même type (cherchant à associer tous les pays du monde), tels que l'[[Organisation mondiale du commerce|OMC]], le Tribunal Pénal International, le [[Fonds Monétaire International|FMI]], etc., on obtient un système qui ressemble à une confédération.<br />
<br />
Sur le plan théorique, l'[[école du Choix Public]] s'intéresse de plus en plus au [[fédéralisme concurrentiel]] qui s'oppose au fédéralisme dual.<br />
<br />
== Fédéralisme et libéralisme ==<br />
Le fédéralisme est compatible avec une société libérale, et pourrait même être une forme d'organisation politique qui peut amener un pays vers plus de liberté. En effet, les états très centralisés comme la France ont des lourdeurs bureaucratiques qui se font bien plus ressentir, et un État parisianiste qui a une emprise forte sur les régions. Un État fédéral, comme la Suisse ou le [[Canada]], qui ont adopté ce système, sont beaucoup plus libéraux que la France. <br />
<br />
Cependant, tous les libéraux ne partagent pas ce point de vue, et certains peuvent aussi s'opposer au fédéralisme.<br />
<br />
=== Organisations fédérales non étatiques === <br />
<br />
A noter qu'un type d'organisation fédérale, différent de celui des états fédéraux, fonctionnant sous forme de « pyramide inversée » (membres de base, sections locales et régionales, unions ou fédérations nationales et internationales) se retrouve dans diverses organisations associatives et coopératives : <br />
* [[Association]]s, <br />
* [[Coopérative]]s, <br />
* [[Mutuelle]]s, <br />
* [[Parti politique|partis politiques]], <br />
* [[Syndicalisme|syndicat]]s, etc.<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références}}<br />
<br />
== Orientation bibliographique ==<br />
<br />
* [[1960]], [[Gottfried Dietze]], The Federalist: A Classic of Federalism and Free Government, Baltimore: Johns Hopkins Press<br />
<br />
== Lien externe ==<br />
* {{en}}[http://www.wfm-igp.org/site/ World Federalist Movement]<br />
<br />
{{Portail droit}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Federalisme}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Retraite&diff=74991Retraite2010-09-05T10:21:33Z<p>Roxxestar : /* Types de retraites */</p>
<hr />
<div>La '''retraite''' est la situation d'une personne qui se caractérise par :<br />
* l'arrêt de toute activité professionnelle (ou le retrait du marché du travail lorsqu'elle était au chômage),<br />
* des revenus basés sur le produit d'un capital accumulé, le versement d'une rente viagère et/ou le bénéfice d'une pension de vieillesse (ou pension de retraite) obtenue, généralement sous certaines conditions (âge minimal, durée passée en emploi, etc.), à titre gratuit ou contre cotisations préalables. Ces cotisations ont pu être versées en partie par un tiers (un employeur, l'état...) à une caisse de retraite ; par ailleurs la pension de retraite peut être elle aussi complétée par un tiers.<br />
<br />
La retraite, historiquement rare et courte, a été créée par Bismarck au [[XIXe siècle]] (l'anecdote veut qu'il ait demandé à fixer l'âge de la retraite de façon à n'avoir presque jamais à la verser). La retraite se généralise au {{XXe siècle}} siècle avec l'allongement de la durée de vie et l'augmentation sans précédent des richesses. <br />
<br />
Devenue perspective probable, elle pose des problèmes aigus de financement lorsqu'elle est gérée par l'[[État-providence]], du fait de l'horizon temporel inhabituellement lointain du départ à la retraite (décalage de plusieurs dizaines d'années) et donc de l'incertitude sur les conditions dans lesquelles elle pourra s'exercer ; les hommes politiques peuvent profiter de cette incertitude pour spolier les jeunes actifs ainsi que les générations futures. A contrario, une gestion libre et responsable d'une épargne-retraite aboutit à des rendements élevés dans un cadre pérenne.<br />
<br />
== Types de retraites ==<br />
<br />
Plusieurs grands types de fonctionnement, qui peuvent être combinés, existent :<br />
<br />
* la [[solidarité]] familiale : chaque groupe (famille, famille élargie, clan, etc.) prend en charge ses retraités et leur assure l'existence. C'est ce mécanisme historique qui était généralement appliqué historiquement, lorsque les marchés financiers n'existaient pas encore et que le bien moindre respect de l'état de Droit empêchait la préservation de l'épargne. C'est d'ailleurs le cas dans les pays du Moyen-Orient. Le cas le plus intéressant est celui de la Turquie. En effet, le taux des prélèvements obligatoires ( en y incluant les charges sociales ) n'est que de 25 %. Ce qui signifie que chaque famille habitant Smyrne a une résidence secondaire ( en terme de maison à deux étages ) à Kusadaci. Cet exemple n'est pas le seul en Turquie. Ce qui a pour effet d'héberger les personnes agées de la famille de façon confortable.<br />
<br />
* la retraite par capitalisation : de l'épargne est accumulée par les actifs (futurs retraités), soit individuellement soit d'une manière collective, constituant ainsi un [[capital]]. Les intérêts produits par ce capital, et le capital lui-même, sont dépensés lors de la retraite. Dans le cas d'un régime privé de retraite par capitalisation, le retraité peut gérer lui-même ce capital ou bien le confier à un ou plusieurs professionnels de gestion de patrimoine. Cela suppose des gestionnaires efficaces et un contexte économique et règlementaire qui leur permette de mettre en œuvre sereinement une stratégie de placement diversifiée et durable. Dans certains pays comme la [[France]], ce type de retraite est pénalisé par les pouvoirs publics, qui ont introduit dès les années 1940 puis maintenu la retraite par répartition comme régime obligatoire. Il convient de signaler que les organismes de retraite par capitalisation, durant les années 1930 et 1940, ont subi les effets de la [[Grande Dépression]] et de la Seconde Guerre mondiale, en particulier les vagues d'inflation qui ont spolié les épargnants de la majorité de leur capital. Le capital accumulé peut être placé dans des produits plus ou risqué (''pour une durée de placement suffisamment longue'', les produits risqués génèrent un rendement plus élevé que les produits sans risque). Généralement, l'épargne des jeunes actifs est placée dans des produits risqués, et, au fur et à mesure que la date de retraite approche, l'épargne est transférée vers des produits à faible risque (obligations d'entreprise ou obligations d'état par exemple).<br />
<br />
* la rente viagère : le détenteur d'un capital venant d'une capitalisation ou d'une autre source ne connaît pas son espérance de vie et il sait que ses capacités de travail vont s'amoindrir : cela limite les possibilités de bonne gestion d'un capital. Il peut donc préférer convertir son capital en rente viagère qui sera versée par un organisme de placement ; celui-ci, gérant un grand nombre de ces rentes viagères, peut, en moyennant les espérances de vie de ses clients, prévoir les futurs flux financiers et leur garantir individuellement un montant versé jusqu'à leur décès.<br />
<br />
* la retraite par répartition : ce sont les cotisations des travailleurs et employeurs actuels qui payent les retraités actuels. Deux présentations existent de ce système :<br />
** La doctrine officielle est celle d'une "solidarité" élargie, collective et intergénérationnelle, où chaque (futur) retraité prend en charge les retraités du moment (et sera pris en charge lui-même par les cotisants futurs). Dans ce système, le cotisant d'aujourd'hui n'acquière aucun actif réel, et le montant total des cotisations est partagé entre les retraités selon des clefs complexes et souvent injustes.<br />
** Dans l'imaginaire collectif et dans la présentation publicitaire, ce système est plutôt perçu comme une [[épargne]] collective (ce qu'il n'est pas), un système de capitalisation mutuel, où le futur retraité acquiert des droits réels sur les futurs cotisants ; les pensions, même si elles sont fixées par des règles complexes illisibles, peuvent être financées par une recherche de ressources financières. <br />
:Ces deux doctrines cohabitent, plus ou moins bien selon la souplesse qu'on laisse aux inévitables variations de population et la gestion politique des intérêts contradictoires des pensionnés et des cotisants. Dans la réalité, la retraite par répartition présente des caractéristiques similaires à la [[vente pyramidale]] (ou au schéma d'escroquerie de Bernard Madoff, le plus grand escroc du XXIè siècle)<ref>Toutefois, la vente pyramidale ne fonctionne que parce que le nombre de clients augmente d'étape en étape ; elle se termine forcément en faillite. Le système de retraite par répartition peut "facilement" spolier particulièrement une génération donnée et donc n'aboutit pas forcément à une faillite.</ref>avec ses défauts, et le système génère son propre type de scandale, conduisant par contrecoup à réhabiliter les autres systèmes, y compris la capitalisation.<br />
<br />
== Position libérale ==<br />
<br />
Les systèmes de capitalisation et de répartition sont très différents : la capitalisation est un système individuel ou collectif de placement, alors que la répartition est forcément un système collectif, sinon collectiviste, de "[[protection sociale]]" que ses promoteurs font passer pour une [[assurance]] vieillesse (alors que les techniques de l'assurance ne sont en fait jamais employées) ce qui est d'autant plus surprenant que la vieillesse n'est plus un « [[risque]] » peu probable, mais un événement à très forte probabilité.<br />
<br />
Lorsque la croissance démographique est modérée, le rendement d'un système de retraite par capitalisation est largement supérieur à celui d'un système par répartition. Dans le système par répartition, les cotisations sont en fait analogues à un impôt (proportionnel au revenu) dont les fonds recueillis ne sont pas investis, mais immédiatement redistribués par les organismes de retraite publics ou parapublics (privés avec mission de "service public").<br />
<br />
Le système par répartition est proche de ce qu'on appelle la vente pyramidale, où le revenu est basé sur le "recrutement" de nouvelles personnes, et non sur la constitution de droits réels : on vend à prix coûtant un produit futur (la future pension de retraite), qui n'est en fait qu'une simple ''promesse'' de ce produit. Ce revenu futur n'est pas officiellement garanti et est constamment révisable. Ce système sacrifie l'avenir au nom de l'immédiat, au nom d'une soi-disant [[solidarité]] intergénérationnelle (alors que la "solidarité" est une action volontaire par définition qui n'existe plus lorsqu'elle est rendue obligatoire). Il ne peut fonctionner que si la [[coercition]] étatique s'applique et oblige tout le monde à cotiser (c'est la fonction, dans un certain nombre de pays, des institutions de "[[sécurité sociale]]").<br />
<br />
Les "solutions" étatiques au phénomène de transition démographique et de vieillissement de la population consistent à diminuer le montant des retraites, augmenter les cotisations ou obliger les salariés à travailler toujours plus longtemps : les victimes sont tantôt les actifs, tantôt les retraités, souvent les deux. De plus, la gestion des retraites tend à être discriminatoire en France, les bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite et les fonctionnaires étant avantagés par rapport aux actifs du secteur privé. Une autre injustice tient au fait qu'avec la répartition, celui qui décède avant sa retraite a cotisé pour rien, ses héritiers n'obtenant rien<ref>Bien que les "pensions de reversion" aient été inventées pour pallier un peu ce problème, elles ne concernent que le veuf/la veuve/les enfants et ne représentent que 50% de la pension que le conjoint décédé aurait pu obtenir.</ref>.<br />
<br />
L'injustice fondamentale, qui remonte à la mise en place du système par répartition, est que la première génération de retraités qui a bénéficié du système n'a jamais cotisé ; cette "dette cachée", perpétuée par le système, empêche aujourd'hui un passage brutal de la répartition à la capitalisation (le passage, dans le sens inverse, de la capitalisation à la répartition est très facile, et les gouvernements ne se sont jamais privés de mettre en œuvre cette action confiscatoire et de détruire les systèmes individuels qui existaient déjà). On pourrait dire que la spoliation des générations suivantes a été installée dès le début, permettant alors aux politiciens promoteurs du système d'empocher leurs profits sur le [[marché politique]]. Afin de corriger ou d'atténuer ce passage " brutal " de la répartition à la capitalisation, il convient de dire que ce passage peut être réalisé et qu'une méthodologie traduisant cette évolution existe et a été appliquée. En effet, des procédures et des élargissements progressifs à toute la population ont été menées, non en France, mais au Chili, dans le cadre de la libéralisation et de la [[Privatisation]] de l'Economie, lorsque, entre 1978 et 1980, [[José Piñera]] était Ministre du Travail et des Retraites.<br />
<br />
La seule issue est un passage progressif de la répartition à la capitalisation, avec à terme la suppression de l'obligation de cotiser à un organisme de retraite étatique ou pseudo-étatique. Pour certains libéraux, une obligation d'épargner pour sa propre retraite devrait être maintenue, tout en permettant aux actifs de choisir leur mode d'épargne ou de cotisation. En France, avec l'[[abrogation du monopole de la Sécurité Sociale]], des organismes de retraite concurrents proposeraient différentes solutions, permettant un choix libre et responsable des individus.<br />
<br />
Pour d'autres libéraux et pour les libertariens, au même titre que les cotisations d'[[assurance maladie]] ou d'[[assurance chômage]], les cotisations retraite obligatoires constituent tant une [[spoliation]] qu'une déresponsabilisation des individus, qui ressortit à un [[paternalisme]] méprisant<ref>Paternalisme qui était la conception prussienne quand Bismarck instaura le premier système de retraites en 1883. Aux [[Etats-Unis]], Franklin D. Roosevelt instaura la ''Social Security'' en 1935 en prévision des élections de 1936. En [[France]], la retraite par répartition trouve son origine dans l’AVTS (Allocation des Vieux Travailleurs Salariés), créée par Pétain en 1941.</ref> ''("si on les laisse faire ce qu'ils veulent, ils vont dépenser tout leur revenu et n'épargneront pas pour leurs vieux jours")'', les mêmes individus étant cependant jugés assez responsables pour pouvoir voter et influer ainsi sur l'évolution de leur pays. <br />
<br />
Par conséquent, les personnes doivent retrouver une [[liberté]] de choix totale, ce qui signifie qu'on les laisse préparer leur retraite comme elles l'entendent. Une mauvaise solution serait de décréter que la gestion des retraites soit confiée à l'[[entreprise]] dans laquelle travaillent les salariés, celle-ci pouvant alors avoir tendance à placer le fonds de retraite des personnels dans ses propres actions, ce qui engendre un risque énorme pour les salariés concernés (perte à la fois de son emploi et de son épargne en cas de faillite : voir le scandale du fonds de retraite Enron en 2001 aux [[Etats-Unis]]). Les moyens éprouvés d'investir à long terme, en diversifiant son risque, ne manquent pas<ref>fonds de pension, assurances-vie, rentes viagères, plans d'épargne, investissements immobiliers, fonciers, métaux précieux, actions, obligations, etc.</ref> et permettent de se passer avantageusement des "services" de l'État, ou, si on est salarié, des services très "intéressés" de son propre employeur.<br />
<br />
Les opposants à la capitalisation soulignent le risque plus élevé de ce type de système (le cas d'Enron est fréquemment cité), en oubliant que la sécurité des placements s'obtient par la diversification (alors que pour Enron le fonds de pension de l'entreprise était investi en actions Enron). Il n'y a aucune raison valable de confier la gestion de sa retraite à son propre employeur ou à un fonds de pension unique, il est capital que la liberté de choix et de gestion appartienne à chacun. Dans ce contexte, l'offre peut être très large, qu'elle soit à but lucratif ou non : assurances, organismes financiers, mutuelles, associations, etc., sans compter la solidarité familiale, qui a toujours été historiquement la vraie solidarité intergénérationnelle (par le don, l'héritage, la mise en commun). Dans les cas de retraite de capitalisation problématiques constatés par le passé, il est trop facile d'accuser le [[marché]] quand justement ce marché n'a pas pu fonctionner librement du fait de contraintes étatiques particulières.<br />
<br />
== Exemples de calculs pour comparer répartition et capitalisation ==<br />
<br />
Le ''Rapport de la [[Révolution bleue]] sur les freins à la croissance'' présente un exemple d'estimation des rendements comparés des systèmes : « Prenons l’exemple d’un jeune âgé de 25 ans qui touche 1.200 euros net par mois, ce qui correspond à 1.900 euros pour l’entreprise en tenant compte des cotisations salariales et patronales afférentes à la santé et la retraite. On lui prélève 700 euros par mois soit 8.400 par an. Si ces 8.400 euros lui étaient reversés, il pourrait souscrire une assurance maladie (1.400 euros par an) et placer chaque année 7.000 euros pendant 40 ans au taux de 4%. A l’age de 65 ans, il aurait un capital de 725.000 euros qui lui rapporterait 29.000 euros par an, soit une retraite mensuelle de 2.417 euros par mois, sans entamer le capital transmissible à ses héritiers. Avec le régime de répartition actuel, il touchera au mieux 750 euros et ne laissera rien à ses enfants. »<br />
<br />
Autre calcul (fourni par ''[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/11/Les-retraites-par-repartition-un-luxe-inabordable les retraites par répartition, un luxe inabordable]'') :<br />
un salarié moyen du privé percevant 1950 euros nets par mois (salaire moyen du privé), percevra une retraite par répartition équivalente à 70% de son salaire brut d'activité. Régime général et régimes complémentaires confondus, il disposera de 1750 euros bruts mensuels. S'il avait pu capitaliser en actions les 8000 euros qu'il est contraint de verser chaque année à l'assurance vieillesse, il disposerait d'un capital supérieur à 1,8 millions d'euros en quarante ans, ce qui lui fournirait un revenu mensuel de 3000 euros par mois, sans même entamer son capital.<br />
<br />
== L'origine pétainiste des retraites par répartition en [[France]] ==<br />
<br />
C'est un décret-loi de l'État français du 14 mars 1941 qui "réforme" l'assurance-vieillesse pour imposer le système de la répartition à la place du système de la capitalisation, en créant une ''allocation aux vieux travailleurs salariés'' (AVTS), indépendante des "cotisations versées". Les fonds des caisses vieillesse privées (20 milliards de francs de l'époque) sont confisqués (ils deviennent inutiles dans le cadre de la répartition et permettent de financer immédiatement l'allocation). <br />
<br />
Les prétextes n'ont pas manqué à l'époque : les fonds des systèmes par capitalisation auraient été laminés par l'[[inflation]] et la crise économique des années 1930, les redistribuer tout de suite était donc affaire de "justice" ; la retraite des vieux avec interdiction pour eux de travailler permettait prétendument de lutter contre le [[chômage]] des jeunes et des adultes d'âge moyen.<br />
<br />
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le [[général de Gaulle]] entérine les choix de Vichy, et ce seront Francis Netter et Pierre Laroque, deux anciens conseillers de René Belin (le syndicaliste CGT rallié au pétainisme, ministre de 1940 à 1942, auteur de la loi du 14 mars 1941), qui mettront en place la [[Sécurité sociale]] à la Libération.<br />
<br />
Ce "dépouillement des générations futures", comme le dira Alfred Fabre-Luce, a depuis été avalisé par tous les hommes politiques français au pouvoir depuis sa mise en place en 1941. Il faut dire qu'il présente de nombreux avantages pour les politiciens, notamment celui de '''mettre la population sous la dépendance de l'État''', seul capable de financer les déficits des régimes, seul décideur du montant des retraites versées (par fixation de la valeur du point de retraite) et seul garant des retraites futures (se révolter contre l'État serait donc mettre en péril le versement des retraites qui nous sont "dues").<br />
<br />
L'État ne prend d'ailleurs aucun risque : il dirige les systèmes de retraites du secteur privé (comme ceux du secteur public) mais ne s'est jamais engagé à leur paiement (les organismes de retraite sont par nature privés). La faillite de ces systèmes ne saurait en rien le concerner et il trouvera toujours, le temps venu, le moyen de se défausser de sa responsabilité sur le marché, la conjoncture, les [[délocalisation]]s, le dumping fiscal, etc., et venir comme le chevalier blanc "sauver les retraites" (au prix de nouvelles ponctions et potions amères). Une étude, au sujet de l'origine pétainiste de la retraite par répartition, en France, a été, récemment, réalisée par Philippe Simonnot. Il fait état, effectivement,[http://www.claudereichman.com/articles/simonnotretraites.htm de la Crise des retraites : le cadavre de Pétain bouge encore !]<br />
<br />
== Erreurs courantes ==<br />
<br />
* ''"Le passage de la répartition à la capitalisation ne sert à rien, parce que, de toute façon, il faut bien tirer des ressources quelque part pour payer les retraites ; peu importe que ces prélèvements soient effectués par un régime de répartition ou par un système de capitalisation"'' : ceux qui font ce raisonnement oublient que l'[[épargne]], à la différence de la redistribution, aboutit ''in fine'' à une création de [[richesse]]s. On ne prélève donc pas les retraites sur une quantité de ressources identiques, mais sur une quantité de ressources qui s'accroît lorsqu'on est dans un système de capitalisation ([http://ami.du.laissez-faire.eu//_salin3.php5]). Il suffit de comparer le revenu fourni par un régime de répartition avec celui qu'offre la capitalisation, même avec un taux de rendement modeste : la capitalisation rapporte davantage.<br />
*Une variante plus élaborée de cet argument est la suivante : ''la retraite par capitalisation est indexée sur le revenu du capital, tandis que la retraite par répartition l’est sur les salaires (sur lesquels elle est prélevée) ; or, l’équilibre économique à long terme exige que revenu du capital et revenu salarié progressent au même rythme, celui de la croissance économique (« règle d'or» de l'économiste britannique Nicholas Kaldor) ; le rendement des deux types de retraites doit donc être équivalent.'' Or (en laissant de côté l’aspect éthique qui ne permet pas de mettre sur le même plan prélèvement forcé et épargne volontaire) il n’y a pas de raison pour que ces revenus progressent de la même façon, les gestionnaires de fonds pouvant, par exemple, dans une économie mondialisée, investir là où les perspectives de profit sont élevées (économies émergentes à croissance rapide).<br />
* ''"Dans un système de capitalisation, les rendements sont incertains, il y a des cracks boursiers, etc. ; il y a donc davantage de risques"'' : rien n'est certain dans la vie (on peut aussi mourir avant d'arriver à la retraite), mais ce qui est sûr est que les régimes actuels de répartition sont en faillite et que le sort de tous les futurs retraités est menacé si rien ne change. Le contre-exemple du système privé de retraite chilien montre que le rendement du système privé est supérieur à celui des régimes gérés par l'Etat, même à proximité d'une crise, en l'occurrence en 2009. De plus, le système de retraite par capitalisation chilien propose différents niveaux de risque, permettant aux individus de se prémunir totalement contre le risque boursier, s'ils le souhaitent<ref>[http://www.contrepoints.org/Le-systeme-prive-de-pensions.html Le système privé de pension chilien sort indemne de la crise], Contrepoints, mars 2010</ref>.<br />
* ''"Il est normal que ceux qui exercent des travaux pénibles ou dangereux aient le droit de partir à la retraite plus tôt que les autres"'' : Si un emploi est pénible, les candidats seront rares et donc, pour attirer des candidats, le salaire versé par l'employeur devra être plus élevé que pour un emploi non pénible ; dans un marché libre, la pénibilité est donc déjà prise en compte par un salaire plus élevé (sauf blocage autoritaire des salaires par l'État), ce qui permet au travailleur d'épargner davantage pour sa retraite et donc, de toucher une pension de retraite plus élevée et/ou de partir plus tôt, selon son choix. Travail pénible ou non, tout le monde devrait pouvoir partir en retraite quand il le veut (ce qui en France est actuellement impossible).<br />
* ''"Partir tôt à la retraite permet de donner du travail aux jeunes"'' : vieille erreur [[Malthus|malthusienne]]. Les jeunes n’ont pas besoin qu’on leur libère une place : ils sont capables d’occuper un poste nouvellement créé. Une main d'œuvre supplémentaire ne signifie pas moins de travail pour les autres : elle signifie des bras (ou des cerveaux) supplémentaires. Un départ précoce à la retraite ne profite en rien à la société.<br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
* « Le cerveau dûment lavé - et même lessivé - les Français s'imaginent pour la plupart que l'argent de leur retraite existe quelque part. Ils sont persuadés d'avoir, leur vie durant, cotisé pour eux-mêmes. Profonde erreur. Ils ont cotisé pour les autres, et leur argent a disparu. Ils ne sont riches que de l'espoir de voir l'État parvenir à contraindre les générations suivantes à cotiser pour eux. Pour la contrainte l'État s'y entend. Mais si les générations suivantes ont disparu, c'est-à-dire ne sont plus assez nombreuses, comme c'est le cas en France, que peut l'État ? Rien, strictement rien. Sauf mettre le système en faillite. C'est exactement ce qu'il se prépare à faire en s'abstenant d'agir aujourd'hui. » ([[Claude Reichman]])<br />
* « Un spectre hante le monde : celui de la faillite du système de retraite de l'État. Le système de retraite par répartition qui règne en suprématie à travers la plus grande partie de ce siècle a un défaut fondamental enraciné dans une fausse conception sur le comportement de l'être humain : il détruit à un niveau individuel le lien essentiel entre l'effort et la récompense. En d'autres termes, entre les responsabilités personnelles et les droits individuels. Chaque fois que cela se produit à grande échelle et sur une longue période, le résultat est désastreux. » ([[José Piñera]])<br />
* « Je suis allé à la rencontre des travailleurs, à la télévision, à la radio, et je leur ai dit : "voulez-vous confier les prélèvements sociaux à un programme gouvernemental semblable à un trou noir dans l'univers, puisqu'on ne sait pas exactement comment l'argent est utilisé et où il va, ou préfèreriez-vous avoir cet argent dans un livret d'épargne, un "livret de retraite" qui resterait votre propriété, que personne ne pourrait s'approprier ? » ([[José Piñera]])<br />
* « Ce dépouillement des générations futures [...] tend à préparer pour les enfants en bas âge une politique de privations. Mais ceux-ci, devenus adultes, rejetteront le fardeau. Tout le monde le sait déjà, et c'est pourquoi la défiance règne […]. La contradiction est si bien entrée dans nos mœurs que nul ne s'étonne de voir coexister dans les projets des réformateurs un système d'assurance fondé sur la répartition et un système financier fondé sur l'appel à l'épargne. [...] Le rentier et l'ouvrier finiront par comprendre qu'ils sont également dupes dans cette affaire. Coupons dépréciés pour l'un, cotisations doublées pour l'autre, tel sera le bilan — alors que le fonctionnement normal de la capitalisation en régime de monnaie stable eût pu les satisfaire tous deux… Peut-être verra-t-on alors ces victimes faire cause commune contre l'État qui les exploite ? En travaillant à l'institution d'un système d'assurances sociales, les théoriciens de la [[lutte des classes]] n'avaient sans doute pas vu qu'ils vouaient l'ouvrier à découvrir, par l'expérience, leur solidarité. » (Alfred Fabre-Luce, 1938, ''Le Secret de la République'')<br />
* « A démographie non constante et diminuant, la répartition est peut être maintenant une escroquerie. Nous faisons financer les points que nous décidons de nous attribuer par la génération suivante qui, elle, n'aura pas l'aide d'une bonne démographie, et nous osons appeler cela la solidarité intergénérationnelle ! Le nom de [[solidarité]] cache des montages immoraux. Aller à la banque, se servir en créant un découvert sur le compte du voisin sous prétexte qu'il est plus jeune, n'est pas ma conception de la solidarité entre les générations. » (docteur Gérard Maudrux, président de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France, juin 2007)<br />
* « Il faut trouver un moyen de préserver les générations à venir de la cupidité des générations présentes pour ne pas recourir à la banqueroute. » (Napoléon)<br />
* « Il faut dépenser pendant qu'on est jeune l'argent qu'on gagnera quand on sera vieux. » (Sacha Guitry)<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /><br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
* [[2007]], [[Oskari Juurikkala]], Pensions, Fertility and Families, Economic Affairs, [[Institute of Economic Affairs]] (IEA), Vol. 27, n°4, December, pp52-57<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/10/Le-monopole-de-la-Securite-sociale-face-a-lhistoire-des-premieres-protections-sociales-par-Nicolas-Marques Le monopole de la Sécurité sociale face à l'histoire des premières protections sociales, par Nicolas Marques]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/universite_d_ete/securite_sociale_1995/securite_sociale_4_1995.htm Retraites : un chef d'oeuvre en péril]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2000/01/01/Les-interactions-entre-demographie-repartition-et-capitalisation Les interactions entre démographie, répartition et capitalisation, par Nicolas Marques]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/11/Les-retraites-par-repartition-un-luxe-inabordable Les retraites par répartition, un luxe inabordable]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_1205/ratp_a6_4905.htm RATP : des retraites en or]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_1005/retraites_a2_4205.htm Le déficit des retraites : plus rien ne peut le financer]<br />
* {{fr}}[http://web.archive.org/web/20060223225219/http://pageliberale.org/billet.php?niw=632 Comment financer les retraites ?] par [[Pascal Salin]]<br />
* {{fr}}[http://ami.du.laissez-faire.eu//_salin3.php5 Pourquoi la capitalisation] par [[Pascal Salin]]<br />
* {{fr}}[http://ami.du.laissez-faire.eu/_lemenn1.php5 Passer de la retraite par répartition à la retraite par capitalisation] par [[Bertrand Lemennicier]]<br />
* {{fr}}[http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=129 La solidarité entre les générations a-t-elle un avenir?] par [[Bertrand Lemennicier]]<br />
* {{fr}}[http://www.josepinera.com/pag/pag_tex_penschile_fr.htm Le contrôle des travailleurs : la privatisation de la Sécurité Sociale au Chili] par [[José Piñera]]<br />
* {{fr}}[http://www.isil.org/resources/lit/time-to-end-ss.html It's Time To End Social Security] par George L. O'Brien.<br />
* {{fr}}[http://www.sos-action-sante.com/editoria/liberaliser_les_retraites.htm Libéraliser les retraites]<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a287-Notre_position_sur_la_reforme_des_retraites.html La réforme des retraites], position de [[Liberté Chérie]]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/ Quelle retraite ?], blog consacré à ce sujet<br />
* {{fr}}[http://www.bichot.net/TravauxProtectionSociale.htm Etudes sur la protection sociale], par le professeur Jacques Bichot<br />
* {{fr}}{{video}}[http://www.dailymotion.com/video/xdw5xu_avenir-des-retraites-et-retraites-d_news L'avenir des retraites], par [[Serge Schweitzer]] (vidéo [[Liberté Chérie]])<br />
<br />
{{Portail économie}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Retraite&diff=74990Retraite2010-09-05T10:21:02Z<p>Roxxestar : /* Types de retraites */</p>
<hr />
<div>La '''retraite''' est la situation d'une personne qui se caractérise par :<br />
* l'arrêt de toute activité professionnelle (ou le retrait du marché du travail lorsqu'elle était au chômage),<br />
* des revenus basés sur le produit d'un capital accumulé, le versement d'une rente viagère et/ou le bénéfice d'une pension de vieillesse (ou pension de retraite) obtenue, généralement sous certaines conditions (âge minimal, durée passée en emploi, etc.), à titre gratuit ou contre cotisations préalables. Ces cotisations ont pu être versées en partie par un tiers (un employeur, l'état...) à une caisse de retraite ; par ailleurs la pension de retraite peut être elle aussi complétée par un tiers.<br />
<br />
La retraite, historiquement rare et courte, a été créée par Bismarck au [[XIXe siècle]] (l'anecdote veut qu'il ait demandé à fixer l'âge de la retraite de façon à n'avoir presque jamais à la verser). La retraite se généralise au {{XXe siècle}} siècle avec l'allongement de la durée de vie et l'augmentation sans précédent des richesses. <br />
<br />
Devenue perspective probable, elle pose des problèmes aigus de financement lorsqu'elle est gérée par l'[[État-providence]], du fait de l'horizon temporel inhabituellement lointain du départ à la retraite (décalage de plusieurs dizaines d'années) et donc de l'incertitude sur les conditions dans lesquelles elle pourra s'exercer ; les hommes politiques peuvent profiter de cette incertitude pour spolier les jeunes actifs ainsi que les générations futures. A contrario, une gestion libre et responsable d'une épargne-retraite aboutit à des rendements élevés dans un cadre pérenne.<br />
<br />
== Types de retraites ==<br />
<br />
Plusieurs grands types de fonctionnement, qui peuvent être combinés, existent :<br />
<br />
* la [[solidarité]] familiale : chaque groupe (famille, famille élargie, clan, etc.) prend en charge ses retraités et leur assure l'existence. C'est ce mécanisme historique qui était généralement appliqué historiquement, lorsque les marchés financiers n'existaient pas encore et que le bien moindre respect de l'état de Droit empêchait la préservation de l'épargne. C'est d'ailleurs le cas dans les pays du Moyen-Orient. Le cas le plus intéressant est celui de la Turquie. En effet, le taux des prélèvements obligatoires ( en y incluant les charges sociales ) n'est que de 25 %. Ce qui signifie que chaque famille habitant Smyrne a une résidence secondaire ( en terme de maison à deux étages ) à Kusadaci. Cet exemple n'est pas le seul en Turquie. Ce qui a pour effet d'héberger les personnes agées de la famille de façon confortable.<br />
<br />
* la retraite par capitalisation : de l'épargne est accumulée par les actifs (futurs retraités), soit individuellement soit d'une manière collective, constituant ainsi un [[capital]]. Les intérêts produits par ce capital, et le capital lui-même, sont dépensés lors de la retraite. Dans le cas d'un régime privé de retraite par capitalisation, le retraité peut gérer lui-même ce capital ou bien le confier à un ou plusieurs professionnels de gestion de patrimoine. Cela suppose des gestionnaires efficaces et un contexte économique et règlementaire qui leur permette de mettre en œuvre sereinement une stratégie de placement diversifiée et durable. Dans certains pays comme la [[France]], ce type de retraite est pénalisé par les pouvoirs publics, qui ont introduit dès les années 1940 puis maintenu la retraite par répartition comme régime obligatoire. Il convient de signaler que les organismes de retraite par capitalisation, durant les années 1930 et 1940, ont subi les effets de la [[Grande Dépression]] et de la Seconde Guerre mondiale, en particulier les vagues d'inflation qui ont spolié les épargnants de la majorité de leur capital. Le capital accumulé peut être placé dans des produits plus ou risqué (''pour une durée de placement suffisamment longue'', les produits risqués génèrent un rendement plus élevé que les produits sans risque). Généralement, l'épargne des jeunes actifs est placée dans des produits risqués, et, au fur et à mesure que la date de retraite approche, l'épargne est transférée vers des produits à faible risque (obligations d'entreprise ou obligations d'état par exemple).<br />
<br />
* la rente viagère : le détenteur d'un capital venant d'une capitalisation ou d'une autre source ne connaît pas son espérance de vie et il sait que ses capacités de travail vont s'amoindrir : cela limite les possibilités de bonne gestion d'un capital. Il peut donc préférer convertir son capital en rente viagère qui sera versée par un organisme de placement ; celui-ci, gérant un grand nombre de ces rentes viagères, peut, en moyennant les espérances de vie de ses clients, prévoir les futurs flux financiers et leur garantir individuellement un montant versé jusqu'à leur décès.<br />
<br />
* la retraite par répartition : ce sont les cotisations des travailleurs et employeurs actuels qui payent les retraités actuels. Deux présentations existent de ce système :<br />
** La doctrine officielle est celle d'une "solidarité" élargie, collective et intergénérationnelle, où chaque (futur) retraité prend en charge les retraités du moment (et sera pris en charge lui-même par les cotisants futurs). Dans ce système, le cotisant d'aujourd'hui n'acquière aucun actif réel, et le montant total des cotisations est partagé entre les retraités selon des clefs complexes et souvent injustes.<br />
** Dans l'imaginaire collectif et dans la présentation publicitaire, ce système est plutôt perçu comme une [[épargne]] collective (ce qu'il n'est pas), un système de capitalisation mutuel, où le futur retraité acquiert des droits réels sur les futurs cotisants ; les pensions, même si elles sont fixées par des règles complexes illisibles, peuvent être financées par une recherche de ressources financières. <br />
:Ces deux doctrines cohabitent, plus ou moins bien selon la souplesse qu'on laisse aux inévitables variations de population et la gestion politique des intérêts contradictoires des pensionnés et des cotisants. Dans la réalité, la retraite par répartition présente des caractéristiques similaires à la [[vente pyramidale]], ou au schéma d'escroquerie de Bernard Madoff, le plus grand escroc du XXIè siècle,<ref>Toutefois, la vente pyramidale ne fonctionne que parce que le nombre de clients augmente d'étape en étape ; elle se termine forcément en faillite. Le système de retraite par répartition peut "facilement" spolier particulièrement une génération donnée et donc n'aboutit pas forcément à une faillite.</ref>avec ses défauts, et le système génère son propre type de scandale, conduisant par contrecoup à réhabiliter les autres systèmes, y compris la capitalisation.<br />
<br />
== Position libérale ==<br />
<br />
Les systèmes de capitalisation et de répartition sont très différents : la capitalisation est un système individuel ou collectif de placement, alors que la répartition est forcément un système collectif, sinon collectiviste, de "[[protection sociale]]" que ses promoteurs font passer pour une [[assurance]] vieillesse (alors que les techniques de l'assurance ne sont en fait jamais employées) ce qui est d'autant plus surprenant que la vieillesse n'est plus un « [[risque]] » peu probable, mais un événement à très forte probabilité.<br />
<br />
Lorsque la croissance démographique est modérée, le rendement d'un système de retraite par capitalisation est largement supérieur à celui d'un système par répartition. Dans le système par répartition, les cotisations sont en fait analogues à un impôt (proportionnel au revenu) dont les fonds recueillis ne sont pas investis, mais immédiatement redistribués par les organismes de retraite publics ou parapublics (privés avec mission de "service public").<br />
<br />
Le système par répartition est proche de ce qu'on appelle la vente pyramidale, où le revenu est basé sur le "recrutement" de nouvelles personnes, et non sur la constitution de droits réels : on vend à prix coûtant un produit futur (la future pension de retraite), qui n'est en fait qu'une simple ''promesse'' de ce produit. Ce revenu futur n'est pas officiellement garanti et est constamment révisable. Ce système sacrifie l'avenir au nom de l'immédiat, au nom d'une soi-disant [[solidarité]] intergénérationnelle (alors que la "solidarité" est une action volontaire par définition qui n'existe plus lorsqu'elle est rendue obligatoire). Il ne peut fonctionner que si la [[coercition]] étatique s'applique et oblige tout le monde à cotiser (c'est la fonction, dans un certain nombre de pays, des institutions de "[[sécurité sociale]]").<br />
<br />
Les "solutions" étatiques au phénomène de transition démographique et de vieillissement de la population consistent à diminuer le montant des retraites, augmenter les cotisations ou obliger les salariés à travailler toujours plus longtemps : les victimes sont tantôt les actifs, tantôt les retraités, souvent les deux. De plus, la gestion des retraites tend à être discriminatoire en France, les bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite et les fonctionnaires étant avantagés par rapport aux actifs du secteur privé. Une autre injustice tient au fait qu'avec la répartition, celui qui décède avant sa retraite a cotisé pour rien, ses héritiers n'obtenant rien<ref>Bien que les "pensions de reversion" aient été inventées pour pallier un peu ce problème, elles ne concernent que le veuf/la veuve/les enfants et ne représentent que 50% de la pension que le conjoint décédé aurait pu obtenir.</ref>.<br />
<br />
L'injustice fondamentale, qui remonte à la mise en place du système par répartition, est que la première génération de retraités qui a bénéficié du système n'a jamais cotisé ; cette "dette cachée", perpétuée par le système, empêche aujourd'hui un passage brutal de la répartition à la capitalisation (le passage, dans le sens inverse, de la capitalisation à la répartition est très facile, et les gouvernements ne se sont jamais privés de mettre en œuvre cette action confiscatoire et de détruire les systèmes individuels qui existaient déjà). On pourrait dire que la spoliation des générations suivantes a été installée dès le début, permettant alors aux politiciens promoteurs du système d'empocher leurs profits sur le [[marché politique]]. Afin de corriger ou d'atténuer ce passage " brutal " de la répartition à la capitalisation, il convient de dire que ce passage peut être réalisé et qu'une méthodologie traduisant cette évolution existe et a été appliquée. En effet, des procédures et des élargissements progressifs à toute la population ont été menées, non en France, mais au Chili, dans le cadre de la libéralisation et de la [[Privatisation]] de l'Economie, lorsque, entre 1978 et 1980, [[José Piñera]] était Ministre du Travail et des Retraites.<br />
<br />
La seule issue est un passage progressif de la répartition à la capitalisation, avec à terme la suppression de l'obligation de cotiser à un organisme de retraite étatique ou pseudo-étatique. Pour certains libéraux, une obligation d'épargner pour sa propre retraite devrait être maintenue, tout en permettant aux actifs de choisir leur mode d'épargne ou de cotisation. En France, avec l'[[abrogation du monopole de la Sécurité Sociale]], des organismes de retraite concurrents proposeraient différentes solutions, permettant un choix libre et responsable des individus.<br />
<br />
Pour d'autres libéraux et pour les libertariens, au même titre que les cotisations d'[[assurance maladie]] ou d'[[assurance chômage]], les cotisations retraite obligatoires constituent tant une [[spoliation]] qu'une déresponsabilisation des individus, qui ressortit à un [[paternalisme]] méprisant<ref>Paternalisme qui était la conception prussienne quand Bismarck instaura le premier système de retraites en 1883. Aux [[Etats-Unis]], Franklin D. Roosevelt instaura la ''Social Security'' en 1935 en prévision des élections de 1936. En [[France]], la retraite par répartition trouve son origine dans l’AVTS (Allocation des Vieux Travailleurs Salariés), créée par Pétain en 1941.</ref> ''("si on les laisse faire ce qu'ils veulent, ils vont dépenser tout leur revenu et n'épargneront pas pour leurs vieux jours")'', les mêmes individus étant cependant jugés assez responsables pour pouvoir voter et influer ainsi sur l'évolution de leur pays. <br />
<br />
Par conséquent, les personnes doivent retrouver une [[liberté]] de choix totale, ce qui signifie qu'on les laisse préparer leur retraite comme elles l'entendent. Une mauvaise solution serait de décréter que la gestion des retraites soit confiée à l'[[entreprise]] dans laquelle travaillent les salariés, celle-ci pouvant alors avoir tendance à placer le fonds de retraite des personnels dans ses propres actions, ce qui engendre un risque énorme pour les salariés concernés (perte à la fois de son emploi et de son épargne en cas de faillite : voir le scandale du fonds de retraite Enron en 2001 aux [[Etats-Unis]]). Les moyens éprouvés d'investir à long terme, en diversifiant son risque, ne manquent pas<ref>fonds de pension, assurances-vie, rentes viagères, plans d'épargne, investissements immobiliers, fonciers, métaux précieux, actions, obligations, etc.</ref> et permettent de se passer avantageusement des "services" de l'État, ou, si on est salarié, des services très "intéressés" de son propre employeur.<br />
<br />
Les opposants à la capitalisation soulignent le risque plus élevé de ce type de système (le cas d'Enron est fréquemment cité), en oubliant que la sécurité des placements s'obtient par la diversification (alors que pour Enron le fonds de pension de l'entreprise était investi en actions Enron). Il n'y a aucune raison valable de confier la gestion de sa retraite à son propre employeur ou à un fonds de pension unique, il est capital que la liberté de choix et de gestion appartienne à chacun. Dans ce contexte, l'offre peut être très large, qu'elle soit à but lucratif ou non : assurances, organismes financiers, mutuelles, associations, etc., sans compter la solidarité familiale, qui a toujours été historiquement la vraie solidarité intergénérationnelle (par le don, l'héritage, la mise en commun). Dans les cas de retraite de capitalisation problématiques constatés par le passé, il est trop facile d'accuser le [[marché]] quand justement ce marché n'a pas pu fonctionner librement du fait de contraintes étatiques particulières.<br />
<br />
== Exemples de calculs pour comparer répartition et capitalisation ==<br />
<br />
Le ''Rapport de la [[Révolution bleue]] sur les freins à la croissance'' présente un exemple d'estimation des rendements comparés des systèmes : « Prenons l’exemple d’un jeune âgé de 25 ans qui touche 1.200 euros net par mois, ce qui correspond à 1.900 euros pour l’entreprise en tenant compte des cotisations salariales et patronales afférentes à la santé et la retraite. On lui prélève 700 euros par mois soit 8.400 par an. Si ces 8.400 euros lui étaient reversés, il pourrait souscrire une assurance maladie (1.400 euros par an) et placer chaque année 7.000 euros pendant 40 ans au taux de 4%. A l’age de 65 ans, il aurait un capital de 725.000 euros qui lui rapporterait 29.000 euros par an, soit une retraite mensuelle de 2.417 euros par mois, sans entamer le capital transmissible à ses héritiers. Avec le régime de répartition actuel, il touchera au mieux 750 euros et ne laissera rien à ses enfants. »<br />
<br />
Autre calcul (fourni par ''[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/11/Les-retraites-par-repartition-un-luxe-inabordable les retraites par répartition, un luxe inabordable]'') :<br />
un salarié moyen du privé percevant 1950 euros nets par mois (salaire moyen du privé), percevra une retraite par répartition équivalente à 70% de son salaire brut d'activité. Régime général et régimes complémentaires confondus, il disposera de 1750 euros bruts mensuels. S'il avait pu capitaliser en actions les 8000 euros qu'il est contraint de verser chaque année à l'assurance vieillesse, il disposerait d'un capital supérieur à 1,8 millions d'euros en quarante ans, ce qui lui fournirait un revenu mensuel de 3000 euros par mois, sans même entamer son capital.<br />
<br />
== L'origine pétainiste des retraites par répartition en [[France]] ==<br />
<br />
C'est un décret-loi de l'État français du 14 mars 1941 qui "réforme" l'assurance-vieillesse pour imposer le système de la répartition à la place du système de la capitalisation, en créant une ''allocation aux vieux travailleurs salariés'' (AVTS), indépendante des "cotisations versées". Les fonds des caisses vieillesse privées (20 milliards de francs de l'époque) sont confisqués (ils deviennent inutiles dans le cadre de la répartition et permettent de financer immédiatement l'allocation). <br />
<br />
Les prétextes n'ont pas manqué à l'époque : les fonds des systèmes par capitalisation auraient été laminés par l'[[inflation]] et la crise économique des années 1930, les redistribuer tout de suite était donc affaire de "justice" ; la retraite des vieux avec interdiction pour eux de travailler permettait prétendument de lutter contre le [[chômage]] des jeunes et des adultes d'âge moyen.<br />
<br />
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le [[général de Gaulle]] entérine les choix de Vichy, et ce seront Francis Netter et Pierre Laroque, deux anciens conseillers de René Belin (le syndicaliste CGT rallié au pétainisme, ministre de 1940 à 1942, auteur de la loi du 14 mars 1941), qui mettront en place la [[Sécurité sociale]] à la Libération.<br />
<br />
Ce "dépouillement des générations futures", comme le dira Alfred Fabre-Luce, a depuis été avalisé par tous les hommes politiques français au pouvoir depuis sa mise en place en 1941. Il faut dire qu'il présente de nombreux avantages pour les politiciens, notamment celui de '''mettre la population sous la dépendance de l'État''', seul capable de financer les déficits des régimes, seul décideur du montant des retraites versées (par fixation de la valeur du point de retraite) et seul garant des retraites futures (se révolter contre l'État serait donc mettre en péril le versement des retraites qui nous sont "dues").<br />
<br />
L'État ne prend d'ailleurs aucun risque : il dirige les systèmes de retraites du secteur privé (comme ceux du secteur public) mais ne s'est jamais engagé à leur paiement (les organismes de retraite sont par nature privés). La faillite de ces systèmes ne saurait en rien le concerner et il trouvera toujours, le temps venu, le moyen de se défausser de sa responsabilité sur le marché, la conjoncture, les [[délocalisation]]s, le dumping fiscal, etc., et venir comme le chevalier blanc "sauver les retraites" (au prix de nouvelles ponctions et potions amères). Une étude, au sujet de l'origine pétainiste de la retraite par répartition, en France, a été, récemment, réalisée par Philippe Simonnot. Il fait état, effectivement,[http://www.claudereichman.com/articles/simonnotretraites.htm de la Crise des retraites : le cadavre de Pétain bouge encore !]<br />
<br />
== Erreurs courantes ==<br />
<br />
* ''"Le passage de la répartition à la capitalisation ne sert à rien, parce que, de toute façon, il faut bien tirer des ressources quelque part pour payer les retraites ; peu importe que ces prélèvements soient effectués par un régime de répartition ou par un système de capitalisation"'' : ceux qui font ce raisonnement oublient que l'[[épargne]], à la différence de la redistribution, aboutit ''in fine'' à une création de [[richesse]]s. On ne prélève donc pas les retraites sur une quantité de ressources identiques, mais sur une quantité de ressources qui s'accroît lorsqu'on est dans un système de capitalisation ([http://ami.du.laissez-faire.eu//_salin3.php5]). Il suffit de comparer le revenu fourni par un régime de répartition avec celui qu'offre la capitalisation, même avec un taux de rendement modeste : la capitalisation rapporte davantage.<br />
*Une variante plus élaborée de cet argument est la suivante : ''la retraite par capitalisation est indexée sur le revenu du capital, tandis que la retraite par répartition l’est sur les salaires (sur lesquels elle est prélevée) ; or, l’équilibre économique à long terme exige que revenu du capital et revenu salarié progressent au même rythme, celui de la croissance économique (« règle d'or» de l'économiste britannique Nicholas Kaldor) ; le rendement des deux types de retraites doit donc être équivalent.'' Or (en laissant de côté l’aspect éthique qui ne permet pas de mettre sur le même plan prélèvement forcé et épargne volontaire) il n’y a pas de raison pour que ces revenus progressent de la même façon, les gestionnaires de fonds pouvant, par exemple, dans une économie mondialisée, investir là où les perspectives de profit sont élevées (économies émergentes à croissance rapide).<br />
* ''"Dans un système de capitalisation, les rendements sont incertains, il y a des cracks boursiers, etc. ; il y a donc davantage de risques"'' : rien n'est certain dans la vie (on peut aussi mourir avant d'arriver à la retraite), mais ce qui est sûr est que les régimes actuels de répartition sont en faillite et que le sort de tous les futurs retraités est menacé si rien ne change. Le contre-exemple du système privé de retraite chilien montre que le rendement du système privé est supérieur à celui des régimes gérés par l'Etat, même à proximité d'une crise, en l'occurrence en 2009. De plus, le système de retraite par capitalisation chilien propose différents niveaux de risque, permettant aux individus de se prémunir totalement contre le risque boursier, s'ils le souhaitent<ref>[http://www.contrepoints.org/Le-systeme-prive-de-pensions.html Le système privé de pension chilien sort indemne de la crise], Contrepoints, mars 2010</ref>.<br />
* ''"Il est normal que ceux qui exercent des travaux pénibles ou dangereux aient le droit de partir à la retraite plus tôt que les autres"'' : Si un emploi est pénible, les candidats seront rares et donc, pour attirer des candidats, le salaire versé par l'employeur devra être plus élevé que pour un emploi non pénible ; dans un marché libre, la pénibilité est donc déjà prise en compte par un salaire plus élevé (sauf blocage autoritaire des salaires par l'État), ce qui permet au travailleur d'épargner davantage pour sa retraite et donc, de toucher une pension de retraite plus élevée et/ou de partir plus tôt, selon son choix. Travail pénible ou non, tout le monde devrait pouvoir partir en retraite quand il le veut (ce qui en France est actuellement impossible).<br />
* ''"Partir tôt à la retraite permet de donner du travail aux jeunes"'' : vieille erreur [[Malthus|malthusienne]]. Les jeunes n’ont pas besoin qu’on leur libère une place : ils sont capables d’occuper un poste nouvellement créé. Une main d'œuvre supplémentaire ne signifie pas moins de travail pour les autres : elle signifie des bras (ou des cerveaux) supplémentaires. Un départ précoce à la retraite ne profite en rien à la société.<br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
* « Le cerveau dûment lavé - et même lessivé - les Français s'imaginent pour la plupart que l'argent de leur retraite existe quelque part. Ils sont persuadés d'avoir, leur vie durant, cotisé pour eux-mêmes. Profonde erreur. Ils ont cotisé pour les autres, et leur argent a disparu. Ils ne sont riches que de l'espoir de voir l'État parvenir à contraindre les générations suivantes à cotiser pour eux. Pour la contrainte l'État s'y entend. Mais si les générations suivantes ont disparu, c'est-à-dire ne sont plus assez nombreuses, comme c'est le cas en France, que peut l'État ? Rien, strictement rien. Sauf mettre le système en faillite. C'est exactement ce qu'il se prépare à faire en s'abstenant d'agir aujourd'hui. » ([[Claude Reichman]])<br />
* « Un spectre hante le monde : celui de la faillite du système de retraite de l'État. Le système de retraite par répartition qui règne en suprématie à travers la plus grande partie de ce siècle a un défaut fondamental enraciné dans une fausse conception sur le comportement de l'être humain : il détruit à un niveau individuel le lien essentiel entre l'effort et la récompense. En d'autres termes, entre les responsabilités personnelles et les droits individuels. Chaque fois que cela se produit à grande échelle et sur une longue période, le résultat est désastreux. » ([[José Piñera]])<br />
* « Je suis allé à la rencontre des travailleurs, à la télévision, à la radio, et je leur ai dit : "voulez-vous confier les prélèvements sociaux à un programme gouvernemental semblable à un trou noir dans l'univers, puisqu'on ne sait pas exactement comment l'argent est utilisé et où il va, ou préfèreriez-vous avoir cet argent dans un livret d'épargne, un "livret de retraite" qui resterait votre propriété, que personne ne pourrait s'approprier ? » ([[José Piñera]])<br />
* « Ce dépouillement des générations futures [...] tend à préparer pour les enfants en bas âge une politique de privations. Mais ceux-ci, devenus adultes, rejetteront le fardeau. Tout le monde le sait déjà, et c'est pourquoi la défiance règne […]. La contradiction est si bien entrée dans nos mœurs que nul ne s'étonne de voir coexister dans les projets des réformateurs un système d'assurance fondé sur la répartition et un système financier fondé sur l'appel à l'épargne. [...] Le rentier et l'ouvrier finiront par comprendre qu'ils sont également dupes dans cette affaire. Coupons dépréciés pour l'un, cotisations doublées pour l'autre, tel sera le bilan — alors que le fonctionnement normal de la capitalisation en régime de monnaie stable eût pu les satisfaire tous deux… Peut-être verra-t-on alors ces victimes faire cause commune contre l'État qui les exploite ? En travaillant à l'institution d'un système d'assurances sociales, les théoriciens de la [[lutte des classes]] n'avaient sans doute pas vu qu'ils vouaient l'ouvrier à découvrir, par l'expérience, leur solidarité. » (Alfred Fabre-Luce, 1938, ''Le Secret de la République'')<br />
* « A démographie non constante et diminuant, la répartition est peut être maintenant une escroquerie. Nous faisons financer les points que nous décidons de nous attribuer par la génération suivante qui, elle, n'aura pas l'aide d'une bonne démographie, et nous osons appeler cela la solidarité intergénérationnelle ! Le nom de [[solidarité]] cache des montages immoraux. Aller à la banque, se servir en créant un découvert sur le compte du voisin sous prétexte qu'il est plus jeune, n'est pas ma conception de la solidarité entre les générations. » (docteur Gérard Maudrux, président de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France, juin 2007)<br />
* « Il faut trouver un moyen de préserver les générations à venir de la cupidité des générations présentes pour ne pas recourir à la banqueroute. » (Napoléon)<br />
* « Il faut dépenser pendant qu'on est jeune l'argent qu'on gagnera quand on sera vieux. » (Sacha Guitry)<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /><br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
* [[2007]], [[Oskari Juurikkala]], Pensions, Fertility and Families, Economic Affairs, [[Institute of Economic Affairs]] (IEA), Vol. 27, n°4, December, pp52-57<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/10/Le-monopole-de-la-Securite-sociale-face-a-lhistoire-des-premieres-protections-sociales-par-Nicolas-Marques Le monopole de la Sécurité sociale face à l'histoire des premières protections sociales, par Nicolas Marques]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/universite_d_ete/securite_sociale_1995/securite_sociale_4_1995.htm Retraites : un chef d'oeuvre en péril]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2000/01/01/Les-interactions-entre-demographie-repartition-et-capitalisation Les interactions entre démographie, répartition et capitalisation, par Nicolas Marques]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/11/Les-retraites-par-repartition-un-luxe-inabordable Les retraites par répartition, un luxe inabordable]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_1205/ratp_a6_4905.htm RATP : des retraites en or]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_1005/retraites_a2_4205.htm Le déficit des retraites : plus rien ne peut le financer]<br />
* {{fr}}[http://web.archive.org/web/20060223225219/http://pageliberale.org/billet.php?niw=632 Comment financer les retraites ?] par [[Pascal Salin]]<br />
* {{fr}}[http://ami.du.laissez-faire.eu//_salin3.php5 Pourquoi la capitalisation] par [[Pascal Salin]]<br />
* {{fr}}[http://ami.du.laissez-faire.eu/_lemenn1.php5 Passer de la retraite par répartition à la retraite par capitalisation] par [[Bertrand Lemennicier]]<br />
* {{fr}}[http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=129 La solidarité entre les générations a-t-elle un avenir?] par [[Bertrand Lemennicier]]<br />
* {{fr}}[http://www.josepinera.com/pag/pag_tex_penschile_fr.htm Le contrôle des travailleurs : la privatisation de la Sécurité Sociale au Chili] par [[José Piñera]]<br />
* {{fr}}[http://www.isil.org/resources/lit/time-to-end-ss.html It's Time To End Social Security] par George L. O'Brien.<br />
* {{fr}}[http://www.sos-action-sante.com/editoria/liberaliser_les_retraites.htm Libéraliser les retraites]<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a287-Notre_position_sur_la_reforme_des_retraites.html La réforme des retraites], position de [[Liberté Chérie]]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/ Quelle retraite ?], blog consacré à ce sujet<br />
* {{fr}}[http://www.bichot.net/TravauxProtectionSociale.htm Etudes sur la protection sociale], par le professeur Jacques Bichot<br />
* {{fr}}{{video}}[http://www.dailymotion.com/video/xdw5xu_avenir-des-retraites-et-retraites-d_news L'avenir des retraites], par [[Serge Schweitzer]] (vidéo [[Liberté Chérie]])<br />
<br />
{{Portail économie}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Retraite&diff=74989Retraite2010-09-05T10:20:22Z<p>Roxxestar : /* Types de retraites */</p>
<hr />
<div>La '''retraite''' est la situation d'une personne qui se caractérise par :<br />
* l'arrêt de toute activité professionnelle (ou le retrait du marché du travail lorsqu'elle était au chômage),<br />
* des revenus basés sur le produit d'un capital accumulé, le versement d'une rente viagère et/ou le bénéfice d'une pension de vieillesse (ou pension de retraite) obtenue, généralement sous certaines conditions (âge minimal, durée passée en emploi, etc.), à titre gratuit ou contre cotisations préalables. Ces cotisations ont pu être versées en partie par un tiers (un employeur, l'état...) à une caisse de retraite ; par ailleurs la pension de retraite peut être elle aussi complétée par un tiers.<br />
<br />
La retraite, historiquement rare et courte, a été créée par Bismarck au [[XIXe siècle]] (l'anecdote veut qu'il ait demandé à fixer l'âge de la retraite de façon à n'avoir presque jamais à la verser). La retraite se généralise au {{XXe siècle}} siècle avec l'allongement de la durée de vie et l'augmentation sans précédent des richesses. <br />
<br />
Devenue perspective probable, elle pose des problèmes aigus de financement lorsqu'elle est gérée par l'[[État-providence]], du fait de l'horizon temporel inhabituellement lointain du départ à la retraite (décalage de plusieurs dizaines d'années) et donc de l'incertitude sur les conditions dans lesquelles elle pourra s'exercer ; les hommes politiques peuvent profiter de cette incertitude pour spolier les jeunes actifs ainsi que les générations futures. A contrario, une gestion libre et responsable d'une épargne-retraite aboutit à des rendements élevés dans un cadre pérenne.<br />
<br />
== Types de retraites ==<br />
<br />
Plusieurs grands types de fonctionnement, qui peuvent être combinés, existent :<br />
<br />
* la [[solidarité]] familiale : chaque groupe (famille, famille élargie, clan, etc.) prend en charge ses retraités et leur assure l'existence. C'est ce mécanisme historique qui était généralement appliqué historiquement, lorsque les marchés financiers n'existaient pas encore et que le bien moindre respect de l'état de Droit empêchait la préservation de l'épargne. C'est d'ailleurs le cas dans les pays du Moyen-Orient. Le cas le plus intéressant est celui de la Turquie. En effet, le taux des prélèvements obligatoires ( en y incluant les charges sociales ) n'est que de 25 %. Ce qui signifie que chaque famille habitant Smyrne a une résidence secondaire ( en terme de maison à deux étages ) à Kusadaci. Cet exemple n'est pas le seul en Turquie. Ce qui a pour effet d'héberger les personnes agées de la famille de façon confortable.<br />
<br />
* la retraite par capitalisation : de l'épargne est accumulée par les actifs (futurs retraités), soit individuellement soit d'une manière collective, constituant ainsi un [[capital]]. Les intérêts produits par ce capital, et le capital lui-même, sont dépensés lors de la retraite. Dans le cas d'un régime privé de retraite par capitalisation, le retraité peut gérer lui-même ce capital ou bien le confier à un ou plusieurs professionnels de gestion de patrimoine. Cela suppose des gestionnaires efficaces et un contexte économique et règlementaire qui leur permette de mettre en œuvre sereinement une stratégie de placement diversifiée et durable. Dans certains pays comme la [[France]], ce type de retraite est pénalisé par les pouvoirs publics, qui ont introduit dès les années 1940 puis maintenu la retraite par répartition comme régime obligatoire. Il convient de signaler que les organismes de retraite par capitalisation, durant les années 1930 et 1940, ont subi les effets de la [[Grande Dépression]] et de la Seconde Guerre mondiale, en particulier les vagues d'inflation qui ont spolié les épargnants de la majorité de leur capital. Le capital accumulé peut être placé dans des produits plus ou risqué (''pour une durée de placement suffisamment longue'', les produits risqués génèrent un rendement plus élevé que les produits sans risque). Généralement, l'épargne des jeunes actifs est placée dans des produits risqués, et, au fur et à mesure que la date de retraite approche, l'épargne est transférée vers des produits à faible risque (obligations d'entreprise ou obligations d'état par exemple).<br />
<br />
* la rente viagère : le détenteur d'un capital venant d'une capitalisation ou d'une autre source ne connaît pas son espérance de vie et il sait que ses capacités de travail vont s'amoindrir : cela limite les possibilités de bonne gestion d'un capital. Il peut donc préférer convertir son capital en rente viagère qui sera versée par un organisme de placement ; celui-ci, gérant un grand nombre de ces rentes viagères, peut, en moyennant les espérances de vie de ses clients, prévoir les futurs flux financiers et leur garantir individuellement un montant versé jusqu'à leur décès.<br />
<br />
* la retraite par répartition : ce sont les cotisations des travailleurs et employeurs actuels qui payent les retraités actuels. Deux présentations existent de ce système :<br />
** La doctrine officielle est celle d'une "solidarité" élargie, collective et intergénérationnelle, où chaque (futur) retraité prend en charge les retraités du moment (et sera pris en charge lui-même par les cotisants futurs). Dans ce système, le cotisant d'aujourd'hui n'acquière aucun actif réel, et le montant total des cotisations est partagé entre les retraités selon des clefs complexes et souvent injustes.<br />
** Dans l'imaginaire collectif et dans la présentation publicitaire, ce système est plutôt perçu comme une [[épargne]] collective (ce qu'il n'est pas), un système de capitalisation mutuel, où le futur retraité acquiert des droits réels sur les futurs cotisants ; les pensions, même si elles sont fixées par des règles complexes illisibles, peuvent être financées par une recherche de ressources financières. <br />
:Ces deux doctrines cohabitent, plus ou moins bien selon la souplesse qu'on laisse aux inévitables variations de population et la gestion politique des intérêts contradictoires des pensionnés et des cotisants. Dans la réalité, la retraite par répartition présente des caractéristiques similaires à la [[vente pyramidale]], ou au schéma d'escroquerie de Bernard Madoff, le plus grand escroc du XXIè siècle.<ref>Toutefois, la vente pyramidale ne fonctionne que parce que le nombre de clients augmente d'étape en étape ; elle se termine forcément en faillite. Le système de retraite par répartition peut "facilement" spolier particulièrement une génération donnée et donc n'aboutit pas forcément à une faillite.</ref>, avec ses défauts, et le système génère son propre type de scandale, conduisant par contrecoup à réhabiliter les autres systèmes, y compris la capitalisation.<br />
<br />
== Position libérale ==<br />
<br />
Les systèmes de capitalisation et de répartition sont très différents : la capitalisation est un système individuel ou collectif de placement, alors que la répartition est forcément un système collectif, sinon collectiviste, de "[[protection sociale]]" que ses promoteurs font passer pour une [[assurance]] vieillesse (alors que les techniques de l'assurance ne sont en fait jamais employées) ce qui est d'autant plus surprenant que la vieillesse n'est plus un « [[risque]] » peu probable, mais un événement à très forte probabilité.<br />
<br />
Lorsque la croissance démographique est modérée, le rendement d'un système de retraite par capitalisation est largement supérieur à celui d'un système par répartition. Dans le système par répartition, les cotisations sont en fait analogues à un impôt (proportionnel au revenu) dont les fonds recueillis ne sont pas investis, mais immédiatement redistribués par les organismes de retraite publics ou parapublics (privés avec mission de "service public").<br />
<br />
Le système par répartition est proche de ce qu'on appelle la vente pyramidale, où le revenu est basé sur le "recrutement" de nouvelles personnes, et non sur la constitution de droits réels : on vend à prix coûtant un produit futur (la future pension de retraite), qui n'est en fait qu'une simple ''promesse'' de ce produit. Ce revenu futur n'est pas officiellement garanti et est constamment révisable. Ce système sacrifie l'avenir au nom de l'immédiat, au nom d'une soi-disant [[solidarité]] intergénérationnelle (alors que la "solidarité" est une action volontaire par définition qui n'existe plus lorsqu'elle est rendue obligatoire). Il ne peut fonctionner que si la [[coercition]] étatique s'applique et oblige tout le monde à cotiser (c'est la fonction, dans un certain nombre de pays, des institutions de "[[sécurité sociale]]").<br />
<br />
Les "solutions" étatiques au phénomène de transition démographique et de vieillissement de la population consistent à diminuer le montant des retraites, augmenter les cotisations ou obliger les salariés à travailler toujours plus longtemps : les victimes sont tantôt les actifs, tantôt les retraités, souvent les deux. De plus, la gestion des retraites tend à être discriminatoire en France, les bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite et les fonctionnaires étant avantagés par rapport aux actifs du secteur privé. Une autre injustice tient au fait qu'avec la répartition, celui qui décède avant sa retraite a cotisé pour rien, ses héritiers n'obtenant rien<ref>Bien que les "pensions de reversion" aient été inventées pour pallier un peu ce problème, elles ne concernent que le veuf/la veuve/les enfants et ne représentent que 50% de la pension que le conjoint décédé aurait pu obtenir.</ref>.<br />
<br />
L'injustice fondamentale, qui remonte à la mise en place du système par répartition, est que la première génération de retraités qui a bénéficié du système n'a jamais cotisé ; cette "dette cachée", perpétuée par le système, empêche aujourd'hui un passage brutal de la répartition à la capitalisation (le passage, dans le sens inverse, de la capitalisation à la répartition est très facile, et les gouvernements ne se sont jamais privés de mettre en œuvre cette action confiscatoire et de détruire les systèmes individuels qui existaient déjà). On pourrait dire que la spoliation des générations suivantes a été installée dès le début, permettant alors aux politiciens promoteurs du système d'empocher leurs profits sur le [[marché politique]]. Afin de corriger ou d'atténuer ce passage " brutal " de la répartition à la capitalisation, il convient de dire que ce passage peut être réalisé et qu'une méthodologie traduisant cette évolution existe et a été appliquée. En effet, des procédures et des élargissements progressifs à toute la population ont été menées, non en France, mais au Chili, dans le cadre de la libéralisation et de la [[Privatisation]] de l'Economie, lorsque, entre 1978 et 1980, [[José Piñera]] était Ministre du Travail et des Retraites.<br />
<br />
La seule issue est un passage progressif de la répartition à la capitalisation, avec à terme la suppression de l'obligation de cotiser à un organisme de retraite étatique ou pseudo-étatique. Pour certains libéraux, une obligation d'épargner pour sa propre retraite devrait être maintenue, tout en permettant aux actifs de choisir leur mode d'épargne ou de cotisation. En France, avec l'[[abrogation du monopole de la Sécurité Sociale]], des organismes de retraite concurrents proposeraient différentes solutions, permettant un choix libre et responsable des individus.<br />
<br />
Pour d'autres libéraux et pour les libertariens, au même titre que les cotisations d'[[assurance maladie]] ou d'[[assurance chômage]], les cotisations retraite obligatoires constituent tant une [[spoliation]] qu'une déresponsabilisation des individus, qui ressortit à un [[paternalisme]] méprisant<ref>Paternalisme qui était la conception prussienne quand Bismarck instaura le premier système de retraites en 1883. Aux [[Etats-Unis]], Franklin D. Roosevelt instaura la ''Social Security'' en 1935 en prévision des élections de 1936. En [[France]], la retraite par répartition trouve son origine dans l’AVTS (Allocation des Vieux Travailleurs Salariés), créée par Pétain en 1941.</ref> ''("si on les laisse faire ce qu'ils veulent, ils vont dépenser tout leur revenu et n'épargneront pas pour leurs vieux jours")'', les mêmes individus étant cependant jugés assez responsables pour pouvoir voter et influer ainsi sur l'évolution de leur pays. <br />
<br />
Par conséquent, les personnes doivent retrouver une [[liberté]] de choix totale, ce qui signifie qu'on les laisse préparer leur retraite comme elles l'entendent. Une mauvaise solution serait de décréter que la gestion des retraites soit confiée à l'[[entreprise]] dans laquelle travaillent les salariés, celle-ci pouvant alors avoir tendance à placer le fonds de retraite des personnels dans ses propres actions, ce qui engendre un risque énorme pour les salariés concernés (perte à la fois de son emploi et de son épargne en cas de faillite : voir le scandale du fonds de retraite Enron en 2001 aux [[Etats-Unis]]). Les moyens éprouvés d'investir à long terme, en diversifiant son risque, ne manquent pas<ref>fonds de pension, assurances-vie, rentes viagères, plans d'épargne, investissements immobiliers, fonciers, métaux précieux, actions, obligations, etc.</ref> et permettent de se passer avantageusement des "services" de l'État, ou, si on est salarié, des services très "intéressés" de son propre employeur.<br />
<br />
Les opposants à la capitalisation soulignent le risque plus élevé de ce type de système (le cas d'Enron est fréquemment cité), en oubliant que la sécurité des placements s'obtient par la diversification (alors que pour Enron le fonds de pension de l'entreprise était investi en actions Enron). Il n'y a aucune raison valable de confier la gestion de sa retraite à son propre employeur ou à un fonds de pension unique, il est capital que la liberté de choix et de gestion appartienne à chacun. Dans ce contexte, l'offre peut être très large, qu'elle soit à but lucratif ou non : assurances, organismes financiers, mutuelles, associations, etc., sans compter la solidarité familiale, qui a toujours été historiquement la vraie solidarité intergénérationnelle (par le don, l'héritage, la mise en commun). Dans les cas de retraite de capitalisation problématiques constatés par le passé, il est trop facile d'accuser le [[marché]] quand justement ce marché n'a pas pu fonctionner librement du fait de contraintes étatiques particulières.<br />
<br />
== Exemples de calculs pour comparer répartition et capitalisation ==<br />
<br />
Le ''Rapport de la [[Révolution bleue]] sur les freins à la croissance'' présente un exemple d'estimation des rendements comparés des systèmes : « Prenons l’exemple d’un jeune âgé de 25 ans qui touche 1.200 euros net par mois, ce qui correspond à 1.900 euros pour l’entreprise en tenant compte des cotisations salariales et patronales afférentes à la santé et la retraite. On lui prélève 700 euros par mois soit 8.400 par an. Si ces 8.400 euros lui étaient reversés, il pourrait souscrire une assurance maladie (1.400 euros par an) et placer chaque année 7.000 euros pendant 40 ans au taux de 4%. A l’age de 65 ans, il aurait un capital de 725.000 euros qui lui rapporterait 29.000 euros par an, soit une retraite mensuelle de 2.417 euros par mois, sans entamer le capital transmissible à ses héritiers. Avec le régime de répartition actuel, il touchera au mieux 750 euros et ne laissera rien à ses enfants. »<br />
<br />
Autre calcul (fourni par ''[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/11/Les-retraites-par-repartition-un-luxe-inabordable les retraites par répartition, un luxe inabordable]'') :<br />
un salarié moyen du privé percevant 1950 euros nets par mois (salaire moyen du privé), percevra une retraite par répartition équivalente à 70% de son salaire brut d'activité. Régime général et régimes complémentaires confondus, il disposera de 1750 euros bruts mensuels. S'il avait pu capitaliser en actions les 8000 euros qu'il est contraint de verser chaque année à l'assurance vieillesse, il disposerait d'un capital supérieur à 1,8 millions d'euros en quarante ans, ce qui lui fournirait un revenu mensuel de 3000 euros par mois, sans même entamer son capital.<br />
<br />
== L'origine pétainiste des retraites par répartition en [[France]] ==<br />
<br />
C'est un décret-loi de l'État français du 14 mars 1941 qui "réforme" l'assurance-vieillesse pour imposer le système de la répartition à la place du système de la capitalisation, en créant une ''allocation aux vieux travailleurs salariés'' (AVTS), indépendante des "cotisations versées". Les fonds des caisses vieillesse privées (20 milliards de francs de l'époque) sont confisqués (ils deviennent inutiles dans le cadre de la répartition et permettent de financer immédiatement l'allocation). <br />
<br />
Les prétextes n'ont pas manqué à l'époque : les fonds des systèmes par capitalisation auraient été laminés par l'[[inflation]] et la crise économique des années 1930, les redistribuer tout de suite était donc affaire de "justice" ; la retraite des vieux avec interdiction pour eux de travailler permettait prétendument de lutter contre le [[chômage]] des jeunes et des adultes d'âge moyen.<br />
<br />
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le [[général de Gaulle]] entérine les choix de Vichy, et ce seront Francis Netter et Pierre Laroque, deux anciens conseillers de René Belin (le syndicaliste CGT rallié au pétainisme, ministre de 1940 à 1942, auteur de la loi du 14 mars 1941), qui mettront en place la [[Sécurité sociale]] à la Libération.<br />
<br />
Ce "dépouillement des générations futures", comme le dira Alfred Fabre-Luce, a depuis été avalisé par tous les hommes politiques français au pouvoir depuis sa mise en place en 1941. Il faut dire qu'il présente de nombreux avantages pour les politiciens, notamment celui de '''mettre la population sous la dépendance de l'État''', seul capable de financer les déficits des régimes, seul décideur du montant des retraites versées (par fixation de la valeur du point de retraite) et seul garant des retraites futures (se révolter contre l'État serait donc mettre en péril le versement des retraites qui nous sont "dues").<br />
<br />
L'État ne prend d'ailleurs aucun risque : il dirige les systèmes de retraites du secteur privé (comme ceux du secteur public) mais ne s'est jamais engagé à leur paiement (les organismes de retraite sont par nature privés). La faillite de ces systèmes ne saurait en rien le concerner et il trouvera toujours, le temps venu, le moyen de se défausser de sa responsabilité sur le marché, la conjoncture, les [[délocalisation]]s, le dumping fiscal, etc., et venir comme le chevalier blanc "sauver les retraites" (au prix de nouvelles ponctions et potions amères). Une étude, au sujet de l'origine pétainiste de la retraite par répartition, en France, a été, récemment, réalisée par Philippe Simonnot. Il fait état, effectivement,[http://www.claudereichman.com/articles/simonnotretraites.htm de la Crise des retraites : le cadavre de Pétain bouge encore !]<br />
<br />
== Erreurs courantes ==<br />
<br />
* ''"Le passage de la répartition à la capitalisation ne sert à rien, parce que, de toute façon, il faut bien tirer des ressources quelque part pour payer les retraites ; peu importe que ces prélèvements soient effectués par un régime de répartition ou par un système de capitalisation"'' : ceux qui font ce raisonnement oublient que l'[[épargne]], à la différence de la redistribution, aboutit ''in fine'' à une création de [[richesse]]s. On ne prélève donc pas les retraites sur une quantité de ressources identiques, mais sur une quantité de ressources qui s'accroît lorsqu'on est dans un système de capitalisation ([http://ami.du.laissez-faire.eu//_salin3.php5]). Il suffit de comparer le revenu fourni par un régime de répartition avec celui qu'offre la capitalisation, même avec un taux de rendement modeste : la capitalisation rapporte davantage.<br />
*Une variante plus élaborée de cet argument est la suivante : ''la retraite par capitalisation est indexée sur le revenu du capital, tandis que la retraite par répartition l’est sur les salaires (sur lesquels elle est prélevée) ; or, l’équilibre économique à long terme exige que revenu du capital et revenu salarié progressent au même rythme, celui de la croissance économique (« règle d'or» de l'économiste britannique Nicholas Kaldor) ; le rendement des deux types de retraites doit donc être équivalent.'' Or (en laissant de côté l’aspect éthique qui ne permet pas de mettre sur le même plan prélèvement forcé et épargne volontaire) il n’y a pas de raison pour que ces revenus progressent de la même façon, les gestionnaires de fonds pouvant, par exemple, dans une économie mondialisée, investir là où les perspectives de profit sont élevées (économies émergentes à croissance rapide).<br />
* ''"Dans un système de capitalisation, les rendements sont incertains, il y a des cracks boursiers, etc. ; il y a donc davantage de risques"'' : rien n'est certain dans la vie (on peut aussi mourir avant d'arriver à la retraite), mais ce qui est sûr est que les régimes actuels de répartition sont en faillite et que le sort de tous les futurs retraités est menacé si rien ne change. Le contre-exemple du système privé de retraite chilien montre que le rendement du système privé est supérieur à celui des régimes gérés par l'Etat, même à proximité d'une crise, en l'occurrence en 2009. De plus, le système de retraite par capitalisation chilien propose différents niveaux de risque, permettant aux individus de se prémunir totalement contre le risque boursier, s'ils le souhaitent<ref>[http://www.contrepoints.org/Le-systeme-prive-de-pensions.html Le système privé de pension chilien sort indemne de la crise], Contrepoints, mars 2010</ref>.<br />
* ''"Il est normal que ceux qui exercent des travaux pénibles ou dangereux aient le droit de partir à la retraite plus tôt que les autres"'' : Si un emploi est pénible, les candidats seront rares et donc, pour attirer des candidats, le salaire versé par l'employeur devra être plus élevé que pour un emploi non pénible ; dans un marché libre, la pénibilité est donc déjà prise en compte par un salaire plus élevé (sauf blocage autoritaire des salaires par l'État), ce qui permet au travailleur d'épargner davantage pour sa retraite et donc, de toucher une pension de retraite plus élevée et/ou de partir plus tôt, selon son choix. Travail pénible ou non, tout le monde devrait pouvoir partir en retraite quand il le veut (ce qui en France est actuellement impossible).<br />
* ''"Partir tôt à la retraite permet de donner du travail aux jeunes"'' : vieille erreur [[Malthus|malthusienne]]. Les jeunes n’ont pas besoin qu’on leur libère une place : ils sont capables d’occuper un poste nouvellement créé. Une main d'œuvre supplémentaire ne signifie pas moins de travail pour les autres : elle signifie des bras (ou des cerveaux) supplémentaires. Un départ précoce à la retraite ne profite en rien à la société.<br />
<br />
== Citations ==<br />
<br />
* « Le cerveau dûment lavé - et même lessivé - les Français s'imaginent pour la plupart que l'argent de leur retraite existe quelque part. Ils sont persuadés d'avoir, leur vie durant, cotisé pour eux-mêmes. Profonde erreur. Ils ont cotisé pour les autres, et leur argent a disparu. Ils ne sont riches que de l'espoir de voir l'État parvenir à contraindre les générations suivantes à cotiser pour eux. Pour la contrainte l'État s'y entend. Mais si les générations suivantes ont disparu, c'est-à-dire ne sont plus assez nombreuses, comme c'est le cas en France, que peut l'État ? Rien, strictement rien. Sauf mettre le système en faillite. C'est exactement ce qu'il se prépare à faire en s'abstenant d'agir aujourd'hui. » ([[Claude Reichman]])<br />
* « Un spectre hante le monde : celui de la faillite du système de retraite de l'État. Le système de retraite par répartition qui règne en suprématie à travers la plus grande partie de ce siècle a un défaut fondamental enraciné dans une fausse conception sur le comportement de l'être humain : il détruit à un niveau individuel le lien essentiel entre l'effort et la récompense. En d'autres termes, entre les responsabilités personnelles et les droits individuels. Chaque fois que cela se produit à grande échelle et sur une longue période, le résultat est désastreux. » ([[José Piñera]])<br />
* « Je suis allé à la rencontre des travailleurs, à la télévision, à la radio, et je leur ai dit : "voulez-vous confier les prélèvements sociaux à un programme gouvernemental semblable à un trou noir dans l'univers, puisqu'on ne sait pas exactement comment l'argent est utilisé et où il va, ou préfèreriez-vous avoir cet argent dans un livret d'épargne, un "livret de retraite" qui resterait votre propriété, que personne ne pourrait s'approprier ? » ([[José Piñera]])<br />
* « Ce dépouillement des générations futures [...] tend à préparer pour les enfants en bas âge une politique de privations. Mais ceux-ci, devenus adultes, rejetteront le fardeau. Tout le monde le sait déjà, et c'est pourquoi la défiance règne […]. La contradiction est si bien entrée dans nos mœurs que nul ne s'étonne de voir coexister dans les projets des réformateurs un système d'assurance fondé sur la répartition et un système financier fondé sur l'appel à l'épargne. [...] Le rentier et l'ouvrier finiront par comprendre qu'ils sont également dupes dans cette affaire. Coupons dépréciés pour l'un, cotisations doublées pour l'autre, tel sera le bilan — alors que le fonctionnement normal de la capitalisation en régime de monnaie stable eût pu les satisfaire tous deux… Peut-être verra-t-on alors ces victimes faire cause commune contre l'État qui les exploite ? En travaillant à l'institution d'un système d'assurances sociales, les théoriciens de la [[lutte des classes]] n'avaient sans doute pas vu qu'ils vouaient l'ouvrier à découvrir, par l'expérience, leur solidarité. » (Alfred Fabre-Luce, 1938, ''Le Secret de la République'')<br />
* « A démographie non constante et diminuant, la répartition est peut être maintenant une escroquerie. Nous faisons financer les points que nous décidons de nous attribuer par la génération suivante qui, elle, n'aura pas l'aide d'une bonne démographie, et nous osons appeler cela la solidarité intergénérationnelle ! Le nom de [[solidarité]] cache des montages immoraux. Aller à la banque, se servir en créant un découvert sur le compte du voisin sous prétexte qu'il est plus jeune, n'est pas ma conception de la solidarité entre les générations. » (docteur Gérard Maudrux, président de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France, juin 2007)<br />
* « Il faut trouver un moyen de préserver les générations à venir de la cupidité des générations présentes pour ne pas recourir à la banqueroute. » (Napoléon)<br />
* « Il faut dépenser pendant qu'on est jeune l'argent qu'on gagnera quand on sera vieux. » (Sacha Guitry)<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /><br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
* [[2007]], [[Oskari Juurikkala]], Pensions, Fertility and Families, Economic Affairs, [[Institute of Economic Affairs]] (IEA), Vol. 27, n°4, December, pp52-57<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/10/Le-monopole-de-la-Securite-sociale-face-a-lhistoire-des-premieres-protections-sociales-par-Nicolas-Marques Le monopole de la Sécurité sociale face à l'histoire des premières protections sociales, par Nicolas Marques]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/universite_d_ete/securite_sociale_1995/securite_sociale_4_1995.htm Retraites : un chef d'oeuvre en péril]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2000/01/01/Les-interactions-entre-demographie-repartition-et-capitalisation Les interactions entre démographie, répartition et capitalisation, par Nicolas Marques]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/post/2007/03/11/Les-retraites-par-repartition-un-luxe-inabordable Les retraites par répartition, un luxe inabordable]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_1205/ratp_a6_4905.htm RATP : des retraites en or]<br />
* {{fr}}[http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_1005/retraites_a2_4205.htm Le déficit des retraites : plus rien ne peut le financer]<br />
* {{fr}}[http://web.archive.org/web/20060223225219/http://pageliberale.org/billet.php?niw=632 Comment financer les retraites ?] par [[Pascal Salin]]<br />
* {{fr}}[http://ami.du.laissez-faire.eu//_salin3.php5 Pourquoi la capitalisation] par [[Pascal Salin]]<br />
* {{fr}}[http://ami.du.laissez-faire.eu/_lemenn1.php5 Passer de la retraite par répartition à la retraite par capitalisation] par [[Bertrand Lemennicier]]<br />
* {{fr}}[http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=129 La solidarité entre les générations a-t-elle un avenir?] par [[Bertrand Lemennicier]]<br />
* {{fr}}[http://www.josepinera.com/pag/pag_tex_penschile_fr.htm Le contrôle des travailleurs : la privatisation de la Sécurité Sociale au Chili] par [[José Piñera]]<br />
* {{fr}}[http://www.isil.org/resources/lit/time-to-end-ss.html It's Time To End Social Security] par George L. O'Brien.<br />
* {{fr}}[http://www.sos-action-sante.com/editoria/liberaliser_les_retraites.htm Libéraliser les retraites]<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a287-Notre_position_sur_la_reforme_des_retraites.html La réforme des retraites], position de [[Liberté Chérie]]<br />
* {{fr}}[http://www.quelleretraite.com/ Quelle retraite ?], blog consacré à ce sujet<br />
* {{fr}}[http://www.bichot.net/TravauxProtectionSociale.htm Etudes sur la protection sociale], par le professeur Jacques Bichot<br />
* {{fr}}{{video}}[http://www.dailymotion.com/video/xdw5xu_avenir-des-retraites-et-retraites-d_news L'avenir des retraites], par [[Serge Schweitzer]] (vidéo [[Liberté Chérie]])<br />
<br />
{{Portail économie}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=%C3%89tats-Unis_d%27Am%C3%A9rique_(chronologie)&diff=74874États-Unis d'Amérique (chronologie)2010-09-04T09:16:49Z<p>Roxxestar : /* {{S|XX|e}} */</p>
<hr />
<div>{{ébauche}}<br />
{{histoire USA}}<br />
'''Histoire politique et institutionnelle des États-Unis'''<br />
=={{S|XVI|e}}==<br />
* [[1585]] : fondation de la première colonie anglaise en « Virginie »<br />
=={{S|XVII|e}}==<br />
* [[1607]] : fondation de la colonie de Jamestown<br />
* [[1620]] : Les Pèlerins. [[Pacte du Mayflower]].<br />
* [[1692]] : chasse aux sorcières à Salem.<br />
<br />
=={{S|XVIII|e}}==<br />
* [[1773]] : ''[[Boston Tea Party]]''<br />
* [[1774]] : Premier Congrès Continental<br />
* [[1776]] : [[Déclaration d'indépendance des États-Unis]]<br />
* [[1783]] : Traité de Paris entre l'Angleterre et les États-Unis qui met fin à la [[Révolution américaine|Guerre d'Indépendance]].<br />
* [[1787]] : Convention constitutionnelle de Philadelphie. Rédaction de la [[Constitution américaine|Constitution]].<br />
* [[1789]] : [[George Washington]] premier président élu des États-Unis<br />
* [[1791]] : adoption définitive du [[Constitution américaine|Bill of Rights]] (Pétition des Droits).<br />
<br />
=={{S|XIX|e}}==<br />
<br />
* [[1803]] : achat de la Louisiane à la France<br />
* [[1812]]-[[1814]] : Deuxième Guerre d'Indépendance<br />
* [[1819]] : Annexion de la Floride<br />
* [[1846]] : Le Canada cède une grande partie de l'Orégon aux États-Unis. Début de la guerre contre le Mexique<br />
* [[1861]]-[[1865]] : Guerre Civile dite [[Guerre de Sécession]]<br />
* [[1865]] : 13e amendement qui abolit l'[[esclavage]]. Assassinat du président [[Abraham Lincoln]].<br />
* [[1868]] : procédure d'impeachment à l'encontre du président Johnson<br />
* [[1870]] : 15e amendement : le droit de vote ne peut être dénié pour cause de race, couleur ou servitude antérieure. <br />
* [[1882]] : interdiction de l'immigration chinoise<br />
* [[1890]] : fin des guerres indiennes<br />
* [[1896]] : un arrêt de la Cour suprême légalise la ségrégation raciale<br />
* [[1898]] : Guerre de Cuba et annexion de Hawaii<br />
<br />
=={{S|XX|e}}==<br />
<br />
* [[1901]] : assassinat du président McKinley.<br />
* [[1913]] : création du Federal Reserve System.<br />
* [[1914]] : loi Clayton antitrust.<br />
* [[1917]] : entrée en guerre des États-Unis.<br />
* [[1918]] : Programme de paix en 14 points du président Wilson.<br />
* [[1919]] : 18e amendement établissant la prohibition. <br />
* [[1920]] : 19e amendement sr le vote des femmes. Le Sénat rejette le traité de Versailles.<br />
* [[1921]] : première loi des quotas.<br />
* [[1929]] : Début de la [[Grande Dépression]].<br />
* [[1930]] : [[Hawley-Smoot Tariff Act]], loi [[protectionnisme|protectionniste]] qui aggrave la crise.<br />
* [[1933]] : début de la présidence de Franklin D. Roosevelt et du [[New Deal]].<br />
* [[1941]] : Déclaration de guerre au Japon après Pearl Harbor.<br />
* [[1945]] : conférence de Yalta. Mort du président Roosevelt. Création de l'ONU à la conférence de San Francisco. Bombardement atomique de Hiroshima et Nagasaki. <br />
* [[1947]] : doctrine Truman. Annonce du plan Marshall. Début de la Guerre Froide. <br />
* [[1949]] : Pacte de l'Atlantique Nord.<br />
* [[1950]] - [[1953]] : Guerre de Corée.<br />
* [[1950]] - [[1954]] : maccarthisme. <br />
* [[1957]] : Intervention fédérale à Little Rock, Arkansas. Remise en question de la ségrégation. <br />
* [[1962]] : crise des fusées à Cuba.<br />
* [[1963]] : assassinat du président Kennedy.<br />
* [[1964]] : Lois sur les droits civiques et l'égalité des chances. <br />
* [[1965]] - [[1973]] : [[Guerre du Viêt-Nam]].<br />
* [[1967]] : nomination du premier juge noir à la Cour suprême.<br />
* [[1973]] - [[1974]] : scandale du Watergate. Le président Nixon démissionne pour éviter la procédure d'''impeachment''. <br />
* [[1981]] - [[1989]] : présidence de [[Ronald Reagan]].<br />
* [[1991]] : chute de l'ennemi [[URSS|soviétique]], fin de la Guerre Froide<br />
* [[2001]] : attentats du 11 septembre, la politique américaine change radicalement pour un désir d'impérialisme encore plus fort<br />
* [[2007]] - : crise des subprimes, puis déclenchement d'une crise économique mondiale, provoquée en partie par l'incompétence de la FED<br />
<br />
==Lien externe==<br />
<br />
* {{fr}}[http://www.rinnovamento.it/l/li/liste_des_presidents_des.html La liste des Présidents des États-Unis depuis 1789] <br />
* {{fr}}[http://geoelections.free.fr/EU/accueil.htm La liste des élections américaines depuis 1789]<br />
<br />
{{Portail histoire}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Utilisateur:Roxxestar&diff=74732Utilisateur:Roxxestar2010-08-31T16:00:12Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>'''Utilisateur et contributeur de Wikiberal.''' <br />
<br />
Je suis de tendance libérale classique, et j'apprécie aussi certains penseurs de l'[[École autrichienne]], comme [[Hayek]].</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Utilisateur:Roxxestar&diff=74731Utilisateur:Roxxestar2010-08-31T15:59:28Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>'''Utilisateur et contributeur de Wikiberal.''' <br />
<br />
Je suis de tendance libérale classique.</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Allemagne&diff=74730Allemagne2010-08-31T15:59:02Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Allemagne''' est le premier partenaire économique commercial de la France. Plusieurs politiciens français veulent absolument s'en inspirer, mais ils s'agit souvent de paroles en l'air. L'Allemagne est aujourd'hui la première puissance économique d'[[Europe]], et elle est généralement vue comme plus libérale que la France. En effet, si les taxes, impôts, et "système social" sont assez présents, le contribuable paye relativement moins que en France, qui reste un des pays les moins libéraux d'Europe de l'Ouest. <ref>[http://www.heritage.org/index/ranking.aspx Index of Economic Freedom World Rankings]</ref><br />
<br />
L'Allemagne, tout comme en France, a accueilli un bon nombre de penseurs libéraux. Mais contrairement à la scène politique française, cet héritage est conservé à travers des gros partis comme le [[FDP]], alors que aucun grand parti libéral n'est présent en France.<br />
<br />
== Libéraux allemands ==<br />
* [[Emmanuel Kant]] ([[1724]] - [[1804]])<br />
* [[Wilhelm von Humboldt]] ([[1767]] - [[1835]])<br />
* [[John Prince Smith]] ([[1809]] - [[1874]])<br />
* [[Eugen Richter]] ([[1838]] - [[1906]])<br />
* [[Franz Oppenheimer]] ([[1864]] - [[1943]])<br />
* [[Alexander Rüstow]] ([[1885]] - [[1963]])<br />
* [[Wilhelm Röpke]] ([[1899]] - [[1966]]) <br />
* [[Walter Eucken]] ([[1891]] - [[1950]])<br />
* [[Franz Böhm]] ([[1895]] - [[1977]])<br />
* [[Friedrich Lutz]] ([[1901]] - [[1975]])<br />
* [[Alfred Müller-Armack]] ([[1901]] - [[1978]])<br />
* [[Günter Schmölders]] ([[1903]] - [[1991]])<br />
* [[Ludwig Lachmann]] ([[1906]] - [[1990]])<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références --><br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Allemagne}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=FDP&diff=74729FDP2010-08-31T15:57:06Z<p>Roxxestar : Page redirigée vers Parti libéral démocrate (FDP)</p>
<hr />
<div>#REDIRECT[[Parti libéral démocrate (FDP)]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Allemagne&diff=74728Allemagne2010-08-31T15:56:48Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Allemagne''' est le premier partenaire économique commercial de la France. Plusieurs politiciens français veulent absolument s'en inspirer, mais ils s'agit souvent de paroles en l'air. L'Allemagne est aujourd'hui la première puissance économique d'[[Europe]], et elle est généralement vue comme plus libérale que la France. En effet, si les taxes, impôts, et "système social" sont assez présents, le contribuable paye relativement moins que en France, qui reste un des pays les moins libéraux d'Europe de l'Ouest. <ref>[http://www.heritage.org/index/ranking.aspx Index of Economic Freedom World Rankings]</ref><br />
<br />
L'Allemagne, tout comme en France, a accueilli un bon nombre de penseurs libéraux. Mais contrairement à la France, cet héritage est conservé à travers des gros partis comme le [[FDP]], qui sont bien plus que des micro-partis.<br />
<br />
== Libéraux allemands ==<br />
* [[Emmanuel Kant]] ([[1724]] - [[1804]])<br />
* [[Wilhelm von Humboldt]] ([[1767]] - [[1835]])<br />
* [[John Prince Smith]] ([[1809]] - [[1874]])<br />
* [[Eugen Richter]] ([[1838]] - [[1906]])<br />
* [[Franz Oppenheimer]] ([[1864]] - [[1943]])<br />
* [[Alexander Rüstow]] ([[1885]] - [[1963]])<br />
* [[Wilhelm Röpke]] ([[1899]] - [[1966]]) <br />
* [[Walter Eucken]] ([[1891]] - [[1950]])<br />
* [[Franz Böhm]] ([[1895]] - [[1977]])<br />
* [[Friedrich Lutz]] ([[1901]] - [[1975]])<br />
* [[Alfred Müller-Armack]] ([[1901]] - [[1978]])<br />
* [[Günter Schmölders]] ([[1903]] - [[1991]])<br />
* [[Ludwig Lachmann]] ([[1906]] - [[1990]])<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références --><br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Allemagne}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=URSS&diff=74727URSS2010-08-31T15:47:05Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Union des républiques socialistes soviétiques''', abrégé en URSS (en russe : Союз Советских Социалистических Республик, abrégé en : СССР), était un État fédéral de 15 républiques soviétiques et qui a existé de [[1922]] jusqu'à sa dissolution en [[1991]]. Cela fut le principal État [[communisme|communiste]] pendant cette période.<br />
<br />
== Bilan humain ==<br />
En prenant le pouvoir en [[1917]], [[Lénine]] planifie l'élimination des « contre-révolutionnaires ». En mars [[1919]], la révolte des ouvriers d'Astrakhan est écrasée dans le sang par l'armée rouge, et près de 5 000 personnes sont noyées en une semaine dans la Volga. Le « nettoyage » des derniers bastions anti-communistes de Crimée coûte la vie à 50 000 personnes. La politique de « décosaquisation » frappe entre 300 000 et 500 000 cosaques qui seront assassinés ou déportés. <br />
<br />
L'arrivée au pouvoir de [[Staline]] va généraliser les massacres de masse. En [[1932]] et [[1933]], 6 millions d'ukrainiens mourront de la famine d'État imposée par Moscou. La folie meurtrière frappe jusque dans les rangs du régime. 650 000 d'entre eux feront les frais des purges staliniennes. 720 000 exécutions d'opposants et 300 000 morts dans les camps. A la fin de la seconde guerre mondiale, les déportations ethniques feront des centaines de milliers de victimes, et si la mort de Staline en [[1953]] marque la fin des massacres à grande échelle, les déportations s'accélèrent pour atteindre un point culminant de 900 000 personnes envoyées au goulags au début des années 60.<br />
<br />
Lorsque Gorbatchev a tenté de libéraliser l'économie et de donner la liberté d'expression, le régime basé sur la peur et la restriction économique extrême ne pouvait plus tenir, et il s'est très vite effondré en 3 ans comme un château de cartes. L'URSS a explosé en 15 pays, dont son principal successeur est la Russie, qui n'arrive toujours pas à vraiment se libéraliser.<br />
<br />
{{Portail histoire}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Chine&diff=74726Chine2010-08-31T15:38:41Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>La '''République Populaire de Chine''', à partir de [[1949]], date de la révolution communiste de Mao, et jusqu'en [[1957]], s'est lancée dans une terrible vague sanglante de répression.<br />
<br />
Près de 5 millions de paysans chinois périssent, et 4 à 6 millions d'autres sont expédiés dans les sinistres "camps de rééducation politique", dits [http://fr.wikipedia.org/wiki/Laogai Laogai]. L'épuration maoïste élimine 2 millions de contre-révolutionnaires entre [[1949]] et [[1952]]. En [[1955]], la chasse aux opposants fait 770 000 victimes, pendant que 400 à 700 000 personnes sont déportées. <br />
<br />
Le "grand bon en avant", politique massive de collectivisation forcée, entraîne l'une des plus grandes catastrophes humanitaires : plus de 20 millions de chinois sont victimes de la famine. La « Révolution culturelle » chère à Mao finira de saigner à blanc le peuple chinois. En 10 ans ([[1966]]-[[1976]]), un million de personnes sont éliminées, victimes de la paranoïa du Grand Timonier. <br />
<br />
Au milieu des années 80, les laogaï comptaient encore 50 millions de prisonniers. Aujourd'hui, la Chine, malgré une nécessaire libéralisation du régime (socialisme de marché) qui est proche du désaveu de la politique suivie jusque là, reste sous domination communiste, et continue de filtrer l'information (cf. affaire du Google.cn) tout en réprimant la contestation. Néanmoins, depuis la légère libéralisation du pays, et le début de passage à l'économie de marché, le pays connait une forte croissance, ne faisant que rattraper son retard acquis sous la période [[communiste]] de Mao.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
* [[2005]], Wei LI et Dennis Tao Yang, The Great Leap Forward: Anatomy of a Central Planning Disaster, Journal of Political Economy, 113, pp840–877<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Autocritique]]<br />
* [[Marxisme]]<br />
* [[Communisme]]<br />
* [[Fang Zheng]]<br />
<br />
{{Portail histoire}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Canada&diff=74725Canada2010-08-31T15:34:42Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>Tout comme le [[Royaume-Uni]], le Canada, pays proche des [[États-Unis]], est une autre terre d'émigration pour ceux fuyant la [[France]], sa fiscalité trop lourde et son socialisme à l'agonie, pouvant exploser à tout moment. Les réformes libérales des années 1990 ont permis au Canada de faire fondre son [[déficit public]], et d'assurer une croissance bonne et un taux de chômage faible.<br />
<br />
Le Canada est un pays [[fédéralisme|fédéral]], ainsi, les provinces ont des politiques économiques et sociales très différentes l'une de l'autre. L'Alberta est la province la plus libre économiquement, alors que le Québec, province francophone, est avant-dernière. <ref>[http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/08/20100824-071124.html Liberté économique: Le Québec avant dernier]</ref> Néanmoins, même les provinces les moins libérales du pays le restent beaucoup plus que en [[Europe]]. Le rejet du libéralisme n'est pas aussi constant et systématique que en France. Le Canada se retrouve à une place élevée dans le classement des libertés économiques par pays.<ref>[http://www.heritage.org/index/ranking.aspx Index of Economic Freedom World Rankings]</ref><br />
<br />
Le pays est aussi avancé sur les questions de mœurs, et le mariage homosexuel y est par exemple reconnu.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
*[[États-Unis]]<br />
*[http://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/EconomicFreedomofNorthAmerica2010.pdf Classement de la liberté économique des états américains par l'Institut Fraser [PDF]]<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références --><br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
{{lexique}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Canada}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Canada&diff=74724Canada2010-08-31T15:34:35Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>Tout comme le [[Royaume-Uni]], le Canada, pays proche des [[États-Unis]], est une autre terre d'émigration pour ceux fuyant la [[France]], sa fiscalité trop lourde et son socialisme à l'agonie, pouvant exploser à tout moment. Les réformes libérales des années 1990 ont permis au Canada de faire fondre son [[déficit public]], et d'assurer une croissance bonne et un taux de chômage faible.<br />
<br />
Le Canada est un pays [[fédéralisme|fédéral]], ainsi, les provinces ont des politiques économiques et sociales très différentes l'une de l'autre. L'Alberta est la province la plus libre économiquement, alors que le Québec, province francophone, est avant-dernière. <ref>[http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/08/20100824-071124.html Liberté économique: Le Québec avant dernier]</ref> Néanmoins, même les provinces les moins libérales du pays le restent beaucoup plus que en [[Europe]]. Le rejet du libéralisme n'est pas aussi constant et systématique que en France. Le Canada se retrouve à une place élevée dans le classement des libertés économiques par pays.<ref>[http://www.heritage.org/index/ranking.aspx Index of Economic Freedom World Rankings]</ref><br />
<br />
Le pays est aussi avancé sur les questions de mœurs, et le mariage homosexuel y est par exemple reconnu.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
*[[États-Unis]]<br />
*[http://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/EconomicFreedomofNorthAmerica2010.pdf Classement de la liberté économique des états américains par l'Institut Fraser [PDF]]<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références --><br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
{{lexique}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Canada}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Canada&diff=74723Canada2010-08-31T15:29:59Z<p>Roxxestar : Page créée avec « Tout comme le Royaume-Uni, le Canada, pays proche des États-Unis, est une autre terre d'émigration pour ceux fuyant la France, sa fiscalité trop lourde et son ... »</p>
<hr />
<div>Tout comme le [[Royaume-Uni]], le Canada, pays proche des [[États-Unis]], est une autre terre d'émigration pour ceux fuyant la [[France]], sa fiscalité trop lourde et son socialisme à l'agonie, pouvant exploser à tout moment. Les réformes libérales des années 1990 ont permis au Canada de faire fondre son [[déficit public]], et d'assurer une croissance bonne et un taux de chômage faible.<br />
<br />
Le Canada est un pays [[fédéralisme|fédéral]], ainsi, les provinces ont des politiques économiques et sociales très différentes l'une de l'autre. L'Alberta est la province la plus libre économiquement, alors que le Québec, province francophone, est avant-dernière. <ref>[http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/08/20100824-071124.html Liberté économique: Le Québec avant dernier]</ref> Néanmoins, même les provinces les moins libérales du pays le restent beaucoup plus que en [[Europe]]. Le rejet du libéralisme n'est pas aussi constant et systématique que en France.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
*[[États-Unis]]<br />
*[http://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/EconomicFreedomofNorthAmerica2010.pdf Classement de la liberté économique des états américains par l'Institut Fraser [PDF]]<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références --><br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
{{lexique}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Canada}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Friedrich_Hayek&diff=74541Friedrich Hayek2010-08-28T16:08:40Z<p>Roxxestar : "Why I am Not a Conservative" veut tout dire</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Friedrich August von Hayek<br />
| type = [[:Catégorie:Économistes|Économiste]], [[:catégorie:philosophes|Philosophe]]<br />
| dates = [[1899]] - [[1992]]<br />
| image = [[Image:Friedrich-hayek1.jpg|right|200px|Friedrich von Hayek]]<br />
| tendance = [[Libéraux classiques|Libéral classique]]<br />
| nationalité = {{Autriche}} puis {{Royaume-Uni}}<br />
| citation = « Laisser la [[loi]] aux mains de gouvernants élus, c'est confier le pot de crème à la garde du chat. »<br />
| Catallaxia = [[:ca:Friedrich A. Hayek|Catallaxia]]<br />
| Librairal = [[:ll:Friedrich A. Hayek|Librairal]]<br />
}}<br />
<br />
'''Friedrich Hayek''', né '''Friedrich August von Hayek''', (Vienne, Autriche, [[8 mai]] [[1899]] - Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, [[23 mars]] [[1992]]) est un [[économie|économiste]] et philosophe de l'[[école autrichienne]], promoteur du [[capitalisme]] contre le [[socialisme]] ou toute forme d'[[étatisme]] trop entreprenante et qui ne respecterait pas la ''[[Rule of Law]]''. Il a reçu le [[Prix Nobel d'économie]] en [[1974]] pour ses travaux sur la théorie de la conjoncture.<br />
<br />
Il s'est intéressé à de nombreux champs de la connaissance humaine, comme l'économie, le droit, la psychologie<ref>Ses travaux en Psychologie publiés en [[1952]] sont à la base, avec ceux de Donald Hebb, de la théorie du [[connexionnisme]], théorie qui a de fortes implications sur l'avancée de l'intelligence artificielle ainsi que la théorie du [[constructionnisme]], faisant le pont entre le processus cognitif de l'individu et l'ordre spontané de la société</ref>, la philosophie ou la science politique. Il reste en particulier très connu pour ses ouvrages de philosophie sociale comme ''[[La Constitution de la liberté]]'' (1960) ou ''[[Droit, législation et liberté]]'' (1973-1979), ouvrages fondateurs du [[libéralisme]] contemporain et dans lesquels il défend la notion d'[[ordre spontané]]. Il a également écrit l'ouvrage à succès ''[[La Route de la servitude]]'' en [[1945]].<br />
<br />
== Biographie ==<br />
Il nait à Vienne au tournant du siècle, dans une famille d'intellectuels. Son père était médecin et botaniste, son grand-père maternel professeur de droit constitutionnel et il était cousin de Ludwig Wittgenstein par sa mère. Esprit précoce, il est surnommé par ses camarades ''Lex'' comme Lexicon pour ses connaissances extrêment larges<ref>''The Cambridge companion to Hayek'', p.32</ref>. Il se fait cependant mal au climat rigide du ''Gymnasium'' autrichien. <br />
<br />
Il sert comme soldat lors de la première guerre mondiale à partir de 1917 sur le front italien puis rejoint en 1918 l'université de Vienne. Il y obtient son doctorat en droit en 1921 et en sciences politiques en 1923. Il est déjà intéressé par de nombreux domaines de la connaissance et étudie l'économie et la psychologie. Il conservera ce souci d'éclectisme toute sa vie et écrivit dans ''[[La Route de la servitude]]'' : « personne ne saurait être un grand économiste en étant seulement économiste et je suis même tenté d'ajouter qu'un économiste qui n'est qu'économiste peut devenir une gêne, si ce n'est un danger. » C'est dans ces années là qu'il se rapproche des idées libérales, par la fréquentation du fameux séminaire privé du principal [[école autrichienne|économiste autrichien]] de l'époque, [[Ludwig von Mises]], aux côtés de [[Fritz Machlup]]. Il suit également les enseignements de [[Friedrich von Wieser]] et lit sous la direction de Mises les principaux ouvrages de [[Carl Menger]] et d'[[Eugen von Böhm-Bawerk]].<br />
<br />
Il commence à travailler auprès de Ludwig von Mises puis rejoint l'université de New-York où il effectue des recherches post-doctorales<ref>''The Cambridge Companion to Hayek'', 2007, p.15</ref>. Il y rencontre son compatriote [[Joseph Schumpeter]] ou l'économiste américain [[Irving Fisher]].<br />
<br />
De retour en Autriche, il travaille pour le gouvernement autrichien, l'aidant à résoudre les questions économiques afférentes au traité qui met fin à la Première Guerre mondiale. Il se marie en 1926. En 1927, il fonde avec [[Ludwig von Mises]] l'institut autrichien de la conjoncture (''Österreichische Konjunkturinstitut''). Il le dirigera jusqu'en 1931. En 1929, il devient professeur en économie à l'université de Vienne et publie ''Geldtheorie und Konjunkturtheorie''. Il acquiert par là une certaine notoriété.<br />
<br />
Remarqué par le directeur du département d'économie de la [[London School of Economics]], [[Lionel Robbins]], il est invité par ce dernier à y donner une série de quatre conférences en 1931. Le succès est tel qu'il se voit offrir en 1932 la ''Tooke Chair of Economic Science and Statistics'' à la LSE<ref>''The Cambridge Companion to Hayek, p.39</ref>. Il poursuit pendant les années 1930 ses travaux sur la [[cycle|théorie du cycle]], dans lesquels il approfondit la position [[école autrichienne|autrichienne]]. Il s'oppose avec force sur ce sujet avec la théorie défendue par [[John Maynard Keynes]] à Cambridge, mais c'est la vision keynésienne qui l'emporte, au moins temporairement, dans l'opinion publique. <br />
<br />
Il publie en [[1931]] ''Prices and Production''. Sur les conseils de [[Gottfried Haberler]], il s'intéresse aux idées de [[Karl Popper]], qu'il fait en partie siennes. En 1935, il réfute les arguments des tenants du socialisme de marché ([[Oskar Lange]]) dans le [[débat sur le calcul économique en régime socialiste]] avec la parution du recueil ''Collectivist Economic Planning: Critical Studies on the Possibilities of Socialism''.<br />
<br />
Il acquiert en [[1938]] la nationalité britannique. La même année, il participe au [[Colloque Walter Lippmann]] qui réunit à Paris de nombreux intellectuels libéraux, désireux de « refonder » le [[libéralisme]].<br />
<br />
Face à la montée du socialisme, du planisme et du militarisme, il écrit plusieurs articles dans lesquels il dénonce les dangers que cette route représente<ref>En avril 1938, il publie "Freedom and the Economic System", puis développe sa pensée dans les ''Public Policy Pamphlets'' des Presses Universitaires de Chicago en 1939.</ref>. Il synthétise sa réflexion sur la question dans son ouvrage majeur de [[1944]], ''[[La Route de la servitude]]''. Dans ce manifeste du [[libéralisme]] du XX{{e}} siècle qui est encore un best-seller aujourd'hui, il montre comment l'emballement [[totalitarisme|totalitaire]] qui ravage l'Europe des années 1940 est la conséquence directe des idées [[collectivisme|collectivistes]] qui ont prévalues durant l'entre-deux guerres, à rebours des explications du totalitarisme comme nécessaire dégénérescence du [[capitalisme]]. Pour Hayek, la socialisation de l'économie et l'intervention massive de l'État sur le marché débouchent sur la suppression des libertés individuelles; il n'existe pas de différence de nature mais seulement de degré entre le communisme et son imitateur le nazisme, entre socialisme et totalitarisme. C'est un succès commercial traduit en 20 langues et ayant connu plus de 30 rééditions aux États-Unis. Son édition abrégée dans le Readers' Digest en 1945 toucha environ 600 000 lecteurs américains et une édition en images est même réalisée<ref>{{en}}[http://www.mises.org/books/TRTS/ The Road to Serfdom in cartoons]</ref>.<br />
<br />
Dans la dynamique de son engagement « politique », il fonde en [[1947]] la [[Société du Mont-Pèlerin]], dont il sera le président jusqu'en [[1961]], passant le relais à l'[[ordolibéralisme|ordolibéral]] [[Wilhelm Röpke]]. En 1950, il quitte la LSE pour l'université de Chicago. Refusé au département d'économie, il enseigne finalement les « social thoughts ». Sa position n'était pas rémunérée mais il était financé par des mécènes comme le ''Liberty Fund''. <br />
<br />
Après le succès médiatique (essentiellement aux [[États-Unis|USA]]) de ''La Route'' et la notoriété de propagandiste qui lui colle à la peau, Hayek essaye de regagner l'estime du monde universitaire et se concentrera sur des questions épistémologiques: en [[1952]], l'''Ordre sensoriel'' ou ''The Counter-revolution of science'', après le « virage » [[Karl Popper|poppérien]] de [[1936]] ("Economics and Knowledge", dans ''[[Individualisme et ordre économique]]''), développeront ses idées de limitation de la raison individuelle, dans la filiation des [[Lumières écossaises]].<br />
<br />
En [[1960]], ''[[La Constitution de la liberté]]'' reprend de manière plus positive le cadre normatif (''[[Rule of Law]]'', [[état de droit]]) qui sous-tend un ordre politique libéral.<br />
<br />
De retour en Europe, il enseigne à Fribourg-en-Brisgau de 1962 jusqu'à sa retraite. Il profite de ces années pour écrire la trilogie des ''[[Droit, législation et liberté]]'', tout en intégrant pleinement le paradigme évolutionniste (troisième terme entre nature et culture) que les articles des ''Studies...'' avaient préparé, lui permet d'affiner son vocabulaire ([[catallaxie]], [[ordre|kosmos et taxis]], [[nomos]]/[[thesis]], [[démarchie]]) et de constituer une sorte de somme de sa pensée; ''son'' dernier ouvrage, ''[[La Présomption fatale]]'', est une variation sur le thème de la réfutation du [[socialisme]].<br />
<br />
En [[1974]], il reçoit le Prix Nobel en économie (en même temps que le socialiste Gunnar Myrdal), pour ses travaux des années 1930 sur la théorie du cycle. De plus en plus reconnu, il reçoit en 1991 la Presidential Medal of Freedom, plus haute récompense civile américaine.<br />
<br />
'''Consulter la [[Friedrich August von Hayek (Bibliographie)|liste des œuvres de Friedrich August von Hayek]].'''<br />
<br />
== Pensée ==<br />
{{Forum<br />
|lien1=[https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=32427 Hayek gratuit] {{for}}<br />
|lien2=[https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=29625 [[Michel Foucault]] recommande Hayek] {{for}}<br />
|lien3=[https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=29084 Critique du nationalisme chez Hayek] {{for}}<br />
|lien4=[https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=29685 Essais De Philosophie, De Science Politique Et D'économie] {{for}}<br />
|lien5=<br />
|lien6=<br />
}}<br />
=== Epistémologie ===<br />
Son refus de la planification est également enrichi et étayé par ses réflexions épistémologiques sur l'ordre sensoriel. D'après Hayek, la perception du monde que capte chaque individu est nécessairement insuffisante à saisir la réalité dans toute sa [[complexité]]. De ce fait, comment des gouvernants pourraient-ils légitimement et scientifiquement intervenir dans les choix économiques des individus ? <br />
<br />
Contre les [[constructivisme|constructivistes]] de gauche et de droite, le philosophe et économiste a livré un combat qui se situe également sur le plan juridique et institutionnel. A la suite d'[[Adam Ferguson]] et des autres auteurs phares des [[Lumières écossaises]], [[Friedrich Hayek|Hayek]] a montré sa préférence pour des instances "résultant de l'action des hommes, mais non de leurs desseins". Selon lui, la meilleure garantie pour la préservation de la liberté et le maintien d'une société civilisée réside dans la défense d'un [[ordre spontané]] qui permet "la mise en ordre de l'inconnu", et n'émanant pas d'un cerveau planificateur - sans pour autant se confondre avec une sorte d'organisme naturel. Hayek s'inscrit donc dans une logique évolutionniste, qu'il oppose au [[constructivisme]] socialiste et conservateur. C'est aussi pourquoi il considère que l'ordre juridique ne peut découler du droit public, mais ne peut être que la forme évolutive prise par le droit privé dans son continuel processus d'essais et d'erreurs.<br />
<br />
=== Economie ===<br />
Ses thèses sur le malinvestissement et le rôle du crédit dans le développement des crises économiques s'opposent au [[John Maynard Keynes|keynésianisme]] : il cherche à montrer comment les politiques keynésiennes de [[croissance économique]], basées sur l'utilisation du [[budget]] public et des [[agrégat]]s, produisent sur le long terme à la fois [[inflation]], stagnation économique et [[chômage]] (telle la [[stagflation]] des années 1970).<br />
<br />
Développant [[la théorie des fluctuations économiques]] (vision « autrichienne » des cycles) déjà esquissée par [[Ludwig von Mises]], il soutient que les [[crise]]s économiques sont provoquées par les politiques monétaires expansionnistes des [[banque]]s centrales et que la seule façon d'en sortir est de laisser jouer les forces du [[marché]]. L'économie se trouve comparée dans cette théorie à la nature, son fonctionnement repose alors sur des lois, comme dans les sciences dures. La meilleure solution pour Hayek sera donc de laisser l'économie suivre sa tendance naturelle qui fonctionnne parfaitement seule.<br />
<br />
Il s'oppose aux intellectuels socialistes ou constructivistes, qui croient que l'on peut refaire le monde à partir d'un projet de société théorique. Plus généralement, il combat toutes les idées affirmant qu'il est possible et souhaitable d'agir sur l'[[économie]] au nom de l'[[intérêt général]], dont il récuse l'existence (cf. ''[[Droit, législation et liberté]]'', vol. II). Il cherche à expliquer notamment comment l'intervention étatique dans le marché ne génère qu'[[inflation]], [[chômage]], récession ou dépression.<br />
<br />
Friedrich Hayek a eu une influence considérable sur de nombreux économistes et chercheurs en sciences sociales, comme par exemple [[Israel Kirzner]]. En France, il est représenté par l'école libérale aixoise ([[Jacques Garello]], [[Jean-Pierre Centi]], [[Gérard Bramoullé]]) et l'école libérale parisienne ([[Pascal Salin]], [[Henri Lepage]], [[Bertrand Lemennicier]]). A Montpellier, le regretté professeur de Droit, [[Christian Mouly]] présenta son apport scientifique.<br />
<br />
=== Politique ===<br />
[[Image:20050112-hayek.jpg|left|270px]]Comme la plupart des libéraux depuis [[Alexis de Tocqueville|Tocqueville]], Hayek considère que la [[démocratie]] est un moyen, et non une fin en soi : « Que dans le monde occidental, le [[suffrage universel]] des adultes soit considéré comme le meilleur arrangement, ne prouve pas que ce soit requis par un principe fondamental » (dans ''Constitution de la liberté''). Elle a uniquement l'avantage de permettre l'alternance [[politique]] sans violence. Elle se doit cependant d'éviter la démagogie et l'atteinte aux droits individuels qui résulterait d'un débordement inconsidéré de la [[démocratie]] hors du champ restreint où elle doit s'appliquer.<br />
<br />
Définissant ce qui sépare le régime démocratique du [[libéralisme]], il note :<br />
<br />
::Le libéralisme exige que tout [[pouvoir]] - et donc aussi celui de la majorité - soit soumis à des limites. La démocratie conduit au contraire à considérer l'opinion de la majorité comme la seule limite aux pouvoirs gouvernementaux. La différence entre les deux principes apparaît avec évidence si l'on envisage ce à quoi ils s'opposent respectivement : le [[gouvernement]] autoritaire pour la démocratie, le [[totalitarisme]] pour le libéralisme.<br />
<br />
Il ajoute que la démocratie couplée à l'[[étatisme]], tend à devenir totalitaire. Il considère que les citoyens des sociétés occidentales ont cessé d'être autonomes en devenant dépendants des bienveillances de l'[[État]]. Il est néanmoins à noter que Hayek ne s'est jamais considéré comme un chantre de l'[[État minimal]]. Tout critique qu'il fut envers les politiques interventionnistes, il estimait que l'État était habilité à contrôler les poids et mesures, à lever des [[impôt]]s, à garantir la construction et l'entretien des routes, etc. De même, il était favorable à un revenu minimum ! <br />
<br />
Pour éviter la dérive totalitaire inhérente à la démocratie illimitée, Hayek propose un système baptisé « [[démarchie]] ». A côté d'une assemblée parlementaire uniquement chargée d'exécuter les vœux de la population (mais restreinte à la représentation des personnes ne dépendant pas de l'État), il juge indispensable d'instituer une sorte de Sénat, qui détiendrait l'exclusivité de la fonction législative (celle-ci étant réservée à l'élaboration de règles de conduite générales). Cette Chambre haute serait composée de "nomothètes" âgés de 45 à 60 ans, dont un quinzième serait renouvelable annuellement. Par ailleurs, une Cour constitutionnelle composée d'anciens membres de l'Assemblée législative couronnerait cette architecture institutionnelle.<br />
<br />
==Citations== <br />
{{Autres projets|<br />
catallaxia=Friedrich A. Hayek|<br />
librairal=Friedrich A. Hayek|<br />
}}<br />
* ''« Personne ne saurait être un grand économiste en étant seulement économiste et je suis même tenté d'ajouter qu'un économiste qui n'est qu'économiste peut devenir une gêne, si ce n'est un danger »'', in ''[[La Route de la servitude]]'';<br />
* ''« La liberté, laissée à chacun d'utiliser les informations dont il dispose ou son environnement pour poursuivre ses propres desseins, est le seul système qui permette d'assurer la mobilisation la plus optimale possible de l'ensemble des connaissances dispersées dans le corps social. »''<br />
* ''« L'économie de marché pourrait bien mieux développer ses potentialités si le monopole gouvernemental sur la [[monnaie]] était aboli. »''<br />
* ''« Il est significatif que l'argument le plus courant contre la [[concurrence]] consiste à dire qu'elle est ''aveugle''. Il est peut-être opportun de rappeler que pour les Anciens la cécité fut un attribut de la divinité de la [[justice]] »'', in ''[[La Route de la servitude]]'';<br />
* ''« Laisser la [[loi]] aux mains de gouvernants élus, c'est confier le pot de crème à la garde du chat. »''<br />
* ''« La justice n'a pas à considérer les conséquences des diverses transactions, mais à vérifier que les transactions elles-mêmes ont été loyales. »''<br />
* ''« La progressivité n'est rien de plus qu'une invitation ouverte à la discrimination. »''<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
==Ressources==<br />
===Sites et instituts===<br />
* {{fr}}[http://www.fahayek.org/ L'Institut Hayek] (Europe francophone) et une [http://www.conscience-politique.org/2005/godefridiinterview.htm interview] (fév. 2005) de [[Drieu Godefridi]] responsable de l'association.<br />
* {{es}}[http://www.hayek.org.ar Fundación Friedrich A. von Hayek] ([[Argentine]])<br />
<br />
===Articles introductifs===<br />
* [[Raymond Aron]], [http://www.catallaxia.org/index.php?title=Friedrich_A._Hayek:La_pens%C3%A9e_hay%C3%A9kienne_selon_Raymond_Aron"La pensée hayékienne"]<br />
<br />
* [[Pierre Desrochers]], [http://www.quebecoislibre.org/990417-3.htm "Un phare dans la tempête"], ''[[Le Québécois libre]]'', n°35, [[1999]]<br />
<br />
* [[Gilles Dostaler]], [http://www.catallaxia.org/wiki/Friedrich_A._Hayek:Esquisse_de_biographie Esquisse d'une biographie de Hayek] sur Catallaxia<br />
<br />
* [[Philippe Manière]], [http://www.catallaxia.org/index.php?title=Friedrich_A._Hayek:Editorial_de_Philippe_Mani%C3%A8re "La Présomption Fatale"] (un hommage à Hayek pour les cent ans de sa naissance) sur Catallaxia.<br />
<br />
* [[Philippe Nemo]], [http://www.catallaxia.org/index.php?title=Friedrich_A._Hayek:Hayek_par_Philippe_Nemo "L'itinéraire intellectuel de Hayek"] sur Catallaxia<br />
<br />
'''[[Friedrich August von Hayek (Littérature secondaire)#Articles sur Internet|Plus d'articles...]]'''<br />
<br />
===Livres introductifs===<br />
* [[Bruce Caldwell]] [http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/0226091937/liberaux-21 ''Hayek's Challenge: An Intellectual Biography of F.A. Hayek''] ([[2005]]).<br />
* [[Alan Ebenstein]], [http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/0226181502/liberaux-21 ''Friedrich Hayek: A Biography''] ([[2003]]).<br />
* [[Gilles Dostaler]], [http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2707133841/liberaux-21 ''Le libéralisme de Hayek''] ([[2001]]). <small>Ce court essai critique propose une synthèse de l'œuvre et constitue une excellente introduction.</small><br />
* [[Philippe Nemo]], [http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2130414974/qid=1148637364/sr=1-8/ref=sr_1_10_8/171-5712088-3603439 ''La Société de droit selon F. A. Hayek''] ([[1988]]). <small>Présentation exhaustive de la théorie hayékienne. Un ouvrage indispensable à la bonne compréhension de ce qui fait l'originalité de l'économiste-philosophe.</small><br />
<br />
'''[[Friedrich August von Hayek (Littérature secondaire)#Livres|Plus d'ouvrages...]]'''<br />
<br />
===Critiques===<br />
<br />
Alain de Benoist [http://www.alaindebenoist.com/pdf/contre_hayek.pdf "Contre Hayek"] Une intéressante critique par le pape de la "nouvelle droite". (cf. [[Friedrich_August_von_Hayek_%28Litt%C3%A9rature_secondaire%29#Parcours_th.C3.A9matiques|liste des articles critiques]])<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
<br />
* [[Friedrich August von Hayek (Bibliographie)|Liste des œuvres de Friedrich Hayek]]<br />
* [[Libéraux classiques]]<br />
* [[Prix Nobel d'Économie]]<br />
* [[Hayekien]] et [[Salmahayekien]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
<br />
* Clip vidéo humoristique [http://www.dailymotion.com/video/xc5c82_hayek-contre-keynes-vostfr_fun Hayek contre Keynes] VOSTfr<br />
* Tableau comparatif humoristique entre Salma et Friedrich Hayek [http://www.csun.edu/~dgw61315/dgwhayek.html The Salma Hayek versus Friedrich Hayek Scorecard]<br />
<br />
=== Les portails ===<br />
<br />
{{Portail célébrités}}<br />
{{Portail économie}}<br />
{{Portail philosophie}}<br />
{{Portail politique}}<br />
{{Portail auteurs}}<br />
[[Catégorie:Libéraux classiques]][[Catégorie:Libéraux conservateurs]]<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Hayek, Friedrich}}<br />
[[Catégorie:Économistes]]<br />
[[Catégorie:Philosophes]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Ultralib%C3%A9ralisme&diff=74539Ultralibéralisme2010-08-28T14:49:19Z<p>Roxxestar : /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Le terme d''''ultra-libéralisme''', voire parfois de [[néolibéralisme]], est une étiquette politique péjorative qui désigne, pour ses détracteurs, l'adhésion sans réserve à un ensemble de doctrines économiques [[Libéralisme économique et social|libérales]]. Il est à souligner qu'aucun économiste ni aucun politicien ne se désigne comme '''ultralibéral'''. Ces derniers se déclarent plutôt [[libéraux]] ou encore [[libertarien]]s. <br />
<br />
Selon ses détracteurs, les figures de proue de ce « néolibéralisme » seraient l'économiste [[monétarisme|monétariste]] [[Milton Friedman]], [[Prix Nobel d'Économie|Prix Nobel]] en l'économie, et l'[[école de Chicago]] qu'il a fondée. Les dirigeants politiques des années [[1980]] que sont [[Margaret Thatcher]] au [[Royaume-Uni]] et de [[Ronald Reagan]] aux [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]], sont souvent aussi considérés comme des emblèmes du néolibéralisme. Ces personnalités ne se définissent pas elles-mêmes comme ultra-libérales. On trouve le terme également associé avec le FMI, l'OMC, l'Union européenne...<br />
<br />
Les opposants à l'« ultralibéralisme » sont pour l'essentiel à la [[gauche]], mais aussi la droite conservatrice [[étatiste]]. Ils reprochent au néolibéralisme d'accroître les inégalités sociales, de réduire la [[souveraineté]] des états, et de nuire au développement du Tiers monde. <br />
<br />
Les libéraux soulignent qu'au contraire ces phénomènes résultent de l'intervention de l'[[Etat]] et non du « vrai » [[libéralisme]], qui repose d'abord sur le [[droit]] imprescriptible de l'individu face à toute organisation collective ou étatique. D'autres libéraux ajouteront que la notion même ''d'ultra'' ou ''néo'' est absurde en ce qui les concerne, car contrairement aux [[collectivisme]]s, le [[libéralisme]] n'est ni partisan ni conflictuel, et qu'il n'a donc pas à faire avancer des intérêts particuliers avec plus ou moins de vigueur.<br />
<br />
==Malhonnêteté du terme==<br />
<br />
[[François Guillaumat]] estime que le terme d'ultralibéralisme, inventé par les socialistes pour détourner l'attention des désastres du [[collectivisme]], est triplement malhonnête<ref>[http://lumiere101.com/2007/10/30/ultraliberalisme-ou-infradeterminisme/ François Guillaumat sur lumiere101]</ref> :<br />
* c'est une accusation qui n'ose pas dire son nom (elle insinue que le libéralisme serait extrémiste, ou du moins que le libéralisme serait bon à condition qu'il ne soit pas « exagéré ») ;<br />
* ce n'est pas l'injustice qui serait mauvaise, mais l'extrémisme en matière de liberté (alors que le libéralisme a toujours affirmé que la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres);<br />
* le but est, dans la tradition [[sophisme|sophistique]], de manipuler les gens par un anti-concept qui ne correspond pas à une réalité, mais dont le but est de susciter une impression, une émotion chez l'interlocuteur (en faisant appel à son irrationalité).<br />
<br />
[[Pascal Salin]] écrit pour sa part dans ''Libéralisme'' que ceux qui parlent d'ultralibéralisme le font « pour suggérer l'idée que les libéraux sont des extrémistes politiques, proches d'une extrême droite autoritaire, dont ils sont en réalité aux antipodes ». Cette confusion sémantique volontaire est facilité selon lui par l'existence de deux approches du [[libéralisme]] : une approche utilitariste et une approche fondée sur le [[droit naturel]] ; tout rejet de l'utilitarisme conduirait à être « immédiatement taxé d'"ultra-libéralisme" par ceux qu'on devrait être tenté d'appeler les "ultra-social-démocrates" ou les "ultra-centristes" »<ref>[[Pascal Salin]], ''Libéralisme'', Odile Jacob, 2000, pp 3-4 et 26</ref>. Salin considère à l'opposé de la vision utilitariste le [[libéralisme]] comme un tout cohérent, qu'il est impossible de diviser en libéralisme « avancé », « social » ou « ultra ». Selon lui, il n'y a pas de libéralisme « hémiplégique »<ref>Salin, ibid, p. 48</ref>.<br />
<br />
Cette réfutation du terme d'« ultra-libéralisme » est partagée par d'autres penseurs et économistes non libéraux :<br />
<br />
Certains penseurs comme le philosophe et politologue Pierre-André Taguieff<ref>[[Pierre-André Taguieff]], ''Les contre-réactionnaires'', 2005, en particulier les chapitres 1 & 2.</ref> ont dénoncé l'utilisation d'« ultra-libéralisme », de « néo-libéralisme » et plus généralement d'un vocabulaire destiné à discréditer et à « excommunier » ceux qui sont visés par ces qualificatifs<ref>Taguieff, ibid, p. 70</ref> et qui s'apparente à du terrorisme intellectuel. Selon Taguieff, « ultra-libéral » est utilisé aux mêmes fins que « passéiste », « réactionnaire » ou « xénophobe » pour inventer un ennemi et lancer une « chasse aux sorcières »<ref>Taguieff, ibid, p. 22</ref>. Pour ''[[The Economist]]'', il s'agit d'un terme utilisé pour faire peur et créer de la « panique »<ref>''A severe crise d'identité - France and the EU - To come'', ''[[The Economist]]'', 28 mai 2005</ref>. <br />
<br />
[[Alain Wolfelsperger]] va plus loin dans la critique de ce processus linguistique : il considère que le terme est une insulte qui ressort du « style paranoïde » et est caractéristique d'un certain « conspirationnisme » des « ultra-antilibéraux » qui « fantasment » ce qu'est réellement le libéralisme<ref>[http://www.catallaxia.org/index.php?title=Alain_Wolfelsperger:L%27ultra-antilib%C3%A9ralisme L'ultra-antilibéralisme], [[Alain Wolfelsperger]], 26 janvier 2007</ref>.<br />
<br />
Plus récemment, l'homme politique Hervé Morin notait que : « Il est très préoccupant pour notre pays de constater que plus personne ne semble pouvoir revendiquer cette liberté [d'entreprendre] sans être aussitôt qualifié d’«ultralibéral», formule qui est une sorte d’équivalent du cynisme absolu ! »<ref>« Qui sont les centristes ? », Hervé Morin, Le Figaro, 14 mars 2008, p. 14</ref><br />
<br />
Présenté de façon (légèrement) ironique, le terme vise ouvertement à discréditer « toute doctrine s'écartant de la ligne définie par le camarade Khrouchtchev lors du congrés 1953 du PCUS »<ref>[http://www.exobiologie.info/SVT/page9/page9.html Exobiologie]</ref>.<br />
<br />
Le terme d'ultralibéral a été utilisé dès le XIX{{e}} siècle et là aussi réfuté par des auteurs qui n'y voyaient qu'un terme repoussoir destiné à discréditer la partie adverse. Ainsi, [[Édouard Laboulaye]], écrivait-il à propos de ceux qui s'opposent à la liberté de l'enseignement, « oppose-t-on à ces doctrinaires de la République que du même coup ils tueront la liberté ? Ils ont une réponse toute prête. Ceux qui demandent la liberté d'enseignement sont des ''ultralibéraux'', des utopistes, des rêveurs »<ref>[[Édouard Laboulaye]], ''La liberté d'enseignement et les projets de loi de M. Jules Ferry'', chap.2, pp.174-175, Les Belles Lettres, 2007, ISBN 978-2251390451</ref>.<br />
<br />
==Citations==<br />
* « Les adversaires du libéralisme -- ceux qui se sont si lourdement et tragiquement trompés pendant des décennies -- ne pouvaient cacher leurs erreurs qu'en pratiquant la fuite en avant : au lieu de célébrer la chute du mur de Berlin comme le symbole d'un retour à la [[liberté]] individuelle, ils ont proclamé la victoire de la [[démocratie]] (c'est-à-dire d'un mode d'organisation de la société [[politique]]) et ils sont partis en guerre contre les fictions que sont l'ultra-libéralisme et le néo-libéralisme, deux concepts construits de toutes pièces par les collectivistes et dans lesquels les libéraux ne se reconnaissent pas. » <br />
::([[Pascal Salin]])<br />
* « C’est commode de désigner ses adversaires par des termes qu’on ne comprend pas soi-même. Cela fait déjà un certain temps que les démocrates-sociaux essaient de faire passer pour des extrémistes les partisans de la [[liberté]] naturelle. Le terme d’ultra-libéral vise à cela, qui n’ose pas tout à fait dire "extrémiste" mais le suggère fortement. (...) Un extrémiste, à savoir quelqu’un qui n’est pas dupe des croyances absurdes de la [[démocratie]] sociale. » <br />
::([[François Guillaumat]])<br />
* « Il n'y a pas lieu pour un [[libéral]] d'être "ultra" ou "modéré", et nul libéral ne s'est jamais prétendu l'un ou l'autre. Les socialistes, ayant peur d'argumenter avec les libéraux sur le fond, préfèrent tenter de les discréditer sans leur donner la possibilité de s'exprimer, en préfixant le nom de "libéral" du préfixe repoussoir "ultra". Utiliser le mot "ultralibéral" est un signe d'une extrême bassesse intellectuelle ou morale de la part de la personne qui le profère. <br />
::([[François-René Rideau|Faré]])<br />
* (En [[France]]) la simple expression des idées de [[liberté]] vaut à ceux qui tentent de les faire valoir des qualificatifs infamants, dont les plus aimables sont "ultralibéral" ou "libéral sauvage", tandis que "fasciste" n'est jamais très loin. <br />
::([[Claude Reichman]])<br />
* « Comment parler d’ultralibéralisme dans une société d’économie mixte où l’[[Etat]] confisque plus de 50 % de la richesse du pays ? Où est cette dictature du [[marché]] lorsque nos gouvernements augmentent les impôts au gré de leur humeur, décident de notre temps de travail, subventionnent à tout va des pans entiers de l’économie (même privée), arrosent à coups de milliards l’enseignement, le social, les associations et embauchent tous les ans des fonctionnaires supplémentaires ? » <br />
::(Bogdan Calinescu)<br />
* « Le rejet du libéralisme est tel que l'expression même est aujourd'hui bannie du vocabulaire de l'honnête homme. On fustigera de préférence, dans la conversation, l'"ultralibéralisme", version fantasmatique d'une école de pensée qu'il est confortable de déconsidérer en l'affublant ainsi d'un préfixe infamant : d'un "ultra", on ne peut rien attendre de sérieux ni de positif »<ref>[[Philippe Manière]], ''L'aveuglement français'', 1998, p.24</ref><br />
::([[Philippe Manière]])<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
=== Bibliographie ===<br />
* Augustin Landier et [[David Thesmar]], ''Le Grand méchant marché, décryptage d'un fantasme français'', Flammarion, 2007, ISBN 2081213079<br />
* [[Christian Julienne]], ''Le diable est-il libéral'', Les Belles Lettres, 2001, ISBN 2251441891<br />
<br />
=== Articles connexes ===<br />
* [[Néolibéralisme]]<br />
* [[Capitalisme sauvage]]<br />
* [[Capitalisme financier]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* {{fr}}[http://www.quebecoislibre.org/010915-4.htm Le diable est-il libéral ?] {{fr}}<br />
* {{fr}}[http://www.catallaxia.org/index.php?title=Alain_Wolfelsperger:L%27ultra-antilib%C3%A9ralisme L'ultra-antilibéralisme], [[Alain Wolfelsperger]]<br />
* {{fr}} [http://www.google.fr/search?hl=fr&safe=off&client=firefox-a&rls=org.mozilla%3Afr%3Aofficial&tbs=nws%3A1&q=ultralib%C3%A9ralisme&aq=f&aqi=&aql=&oq=&gs_rfai= Les résultats de Google Actualités sur des articles évoquant l'ultralibéralisme, dont la plupart sont des raisonnements totalement erronés du libéralisme]<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
{{Lexique}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Italie&diff=74530Italie2010-08-28T13:44:07Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Italie''' est un pays à la riche tradition libérale. En particulier, durant la période [[fascisme|fasciste]], l'[[antifascisme]] de la famille libérale valut à de nombreux penseurs ou hommes politiques d'être exilés ([[Francesco Nitti]], [[Carlo Sforza]], [[Gaetano Salvemini]], ..), assassinés ([[Piero Gobetti]]) ou marginalisés ([[Luigi Einaudi]], [[Benedetto Croce]], ...). Cette pensée libérale classique et libérale de gauche importante continue à jouer un rôle aujourd'hui, avec des organismes comme l'[[Istituto Bruno Leoni|Institut Bruno Leoni]] ou des auteurs influents comme [[Dario Antiseri]], [[Enrico Colombatto]], [[Carlo Lottieri]], [[Alberto Mingardi]] ou [[Roberta Modugno]]. Néanmoins, les dérives autoritaires du président Silvio Berlusconi rendent le pays de moins en moins libéral.<br />
<br />
C'est aussi le pays, siège de la papauté, qui illustre le mieux la complexité des relations entre [[libéralisme et catholicisme]] : au milieu du XIXe siècle, le pape [[Pie IX]] a fermement condamné le libéralisme tandis que son successeur [[Léon XIII]] devait adopter une attitude plus nuancée. <br />
<br />
== Libéraux italiens ==<br />
* [[Pellegrino Rossi]] ([[1787]] - [[1848]])<br />
* [[Francesco Ferrara]] ([[1810]] - [[1900]])<br />
* [[Vilfredo Pareto]] ([[1848]] - [[1923]])<br />
* [[Antonio De Viti De Marco]] ([[1858]] - [[1943]])<br />
* [[Benedetto Croce]] ([[1866]] - [[1952]])<br />
* [[Francesco Nitti]] ([[1868]] - [[1953]])<br />
* [[Luigi Sturzo]] ([[1871]] - [[1959]])<br />
* [[Carlo Sforza]] ([[1872]] - [[1952]])<br />
* [[Gaetano Salvemini]] ([[1873]] - [[1957]])<br />
* [[Luigi Einaudi]] ([[1874]] - [[1961]])<br />
* [[Piero Gobetti]] ([[1901]] - [[1926]])<br />
* [[Norberto Bobbio]] ([[1909]] - [[2004]])<br />
* [[Bruno Leoni]] ([[1913]] - [[1967]])<br />
* [[Gianfranco Miglio]] ([[1918]] - [[2001]])<br />
* [[Antonio Martino]] ([[1942]] - )<br />
* [[Raffaele De Mucci]]<br />
* [[Enrico Colombatto]] ([[1954]] - )<br />
* [[Carlo Lottieri]] ([[1960]] - )<br />
* [[Luigi Marco Bassani]] ([[1963]] - )<br />
* [[Alberto Mingardi]]<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [[2006]], [[Jean Petitot]] et [[Philippe Nemo]], ''Histoire du libéralisme en Europe'', PUF<br />
<br />
{{Portail histoire}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Italie}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Nicolas_Sarkozy&diff=73861Nicolas Sarkozy2010-08-16T12:07:55Z<p>Roxxestar : /* Des réformes libérales ? */</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Nicolas Sarkozy<br />
| type = [[:catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = Né en [[1955]]<br />
| image = [[Image:Medium Sarkozy.JPG|200px]]<br />
| tendance = Bonapartiste de [[droite]]<br />
| citation =<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Nicolas Sarkozy''' est l'actuel président de la république française. Aux yeux de certains, il passe pour un [[libéral]], voire un « [[ultralibéral]] ». Il suffit de consulter ses discours et ses propositions pour voir qu'il n'en est rien. C'est un interventionniste autoritaire, un étatiste qui propose parfois certaines mesures plus ou moins libérales en [[économie]], mais qui ne conçoit la société que dans la perspective d'un encadrement fort de l'[[Etat]]. C'est ce qu'exprime son prospectus du second tour, où l'on peut lire cette déclaration que la gauche étatiste pourrait faire également sienne :<br />
:« Le rêve français, c'est une France où la réussite est au service de la [[solidarité]]. »<br />
<br />
Sa politique n'est ni libérale économiquement, ni socialement, politiquement ou sociétalement.<br />
<br />
== En politique ==<br />
* Il propose un catalogue étendu de « [[droits à]] » :<br />
** droit opposable à l’hébergement<br />
** droit opposable au logement (il a initié l'idée, reprise au vol tant par [[Ségolène Royal]] que par [[Jacques Chirac]])<br />
** droit opposable à la garde d’enfants<br />
** que l'[[État]] garantisse l’emprunt de celui qui n’a pas de relations<br />
<br />
* Il propose « un système de cautionnement public qui mutualise les risques et permette d’emprunter à tous ceux qui ont un projet », des prêts à taux zéro avec la garantie de l’Etat pour tous les jeunes.<br />
* Il veut « moraliser le [[capitalisme]] » ; il veut un « gouvernement économique » à l'échelle de l'Europe.<br />
* Il veut instaurer un service civique obligatoire de 6 mois (rétablissement de l'[[esclavage]] étatique).<br />
* Il veut que la politique se mette « au service du bonheur des hommes » ([[interventionnisme]] et [[paternalisme]]).<br />
<br />
Il prône un État fort :<br />
:« Je ne crois pas à la doctrine de l'État minimum. Je ne crois pas à la doctrine du [[laissez-faire]]. Je ne crois pas qu’en France l'État puisse être réduit à un rôle secondaire. Je ne crois pas que la [[nation]] puisse conserver son unité avec un État faible ».<br />
:« Je ne crois pas que la République puisse continuer d’exister sans un État fort. Je ne crois pas que le capitalisme puisse survivre si le [[marché]] est tout et l'État rien. A ce moment-là, ce n’est pas le capitalisme que nous aurons, c’est la caricature du capitalisme ».<br />
:« C'est le rôle de l'État de s'occuper de toutes les préoccupations des Français. »<br />
<br />
Peu favorable à la liberté de circulation, il veut une « [[immigration]] choisie », mais il promet la citoyenneté française à toutes les femmes martyrisées.<br />
<br />
Il était favorable en 2005 au volumineux « Traité établissant une constitution pour l'Europe », exemple de [[constructivisme]] étatiste européen.<br />
<br />
Il semble que Nicolas Sarkozy ait une conception de la [[justice]] assez peu libérale, faisant fi de la proportionnalité des peines. Sans tomber dans une ''reductio ad Hitlerum'' facile<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Reductio_ad_hitlerum Reduction ad hitlerum sur Wikipédia]</ref>, on peut en effet s'étonner de cette menace de Nicolas Sarkozy à l'encontre des instigateurs (inconnus) de l'affaire Clearstream :<br />
:« Un jour, je finirai par retrouver le salopard qui a monté cette affaire et il finira sur un crochet de boucher. » <ref>tiré de ''La Tragédie d’un président'', Franz-Olivier Giesbert, 2006</ref><br />
<br />
==En économie==<br />
On le dit libéral économiquement, pourtant il veut « donner à l’Etat les moyens de prendre des participations temporaires dans des entreprises stratégiques qui traversent une passe difficile ». On se souvient par ailleurs de ses demandes autoritaires aux grandes surfaces de baisser les prix de 3% à 5% en 2004 <ref>[http://www.libres.org/francais/conjoncture/archives/conjoncture_0604/sarkozy_c2504.htm Sarkozy écrase les prix], Aleps</ref>, qui montre bien sa conception de la liberté du commerce.<br />
<br />
Nicolas Sarkozy envisage de rétablir l'échelle mobile des salaires (l'indexation des salaires sur les prix), retour en arrière extraordinaire vers un mécanisme autoritaire et inflationniste, abandonné depuis [[Jacques Rueff]].<br />
<br />
Il a nommé plusieurs commissaires à la réindustrialisation chargés de "''coordonner les actions de l’Etat dans les bassins d’emploi en difficulté''" et "''de prévenir les restructurations, d’accompagner les entreprises et les salariés en difficultés et de favoriser la création et le développement d’activités''" <ref>http://www.toulouse7.com/2009/05/05/robert-castagnac-nomme-commissaire-a-la-reindustrialisation-de-midi-pyrenees/</ref>. Voir [[Interventionnisme]]<br />
<br />
Les impôts ont augmenté de 1.1%<ref>http://www.forbes.com/forbes/2009/0413/032-france-tax-survey-zut-alors.html</ref> de 2008 à 2009.<br />
<br />
Il est également favorable à une loi sur les « parachutes dorés » des dirigeants d'[[entreprise]]s, méprisant ouvertement le seul point de vue légitime, qui pour un libéral est celui du propriétaire de l'entreprise (personne d'autre que le conseil d'administration ou l'assemblée générale n'étant capable d'évaluer si une indemnité de départ est décente et légitime au regard du travail accompli).<br />
<br />
Nicolas Sarkozy se donne, en cas d'élection à l'Élysée, deux ans pour expérimenter la TVA sociale, censée contribuer, selon lui, à financer la protection sociale par le biais de la taxation des importations, oubliant que ce n'est pas l'importateur qui est ainsi taxé, mais bien le consommateur.<br />
<br />
Il refuse de supprimer l'[[Impôt sur la fortune|ISF]] (impôt sur la fortune) : « Il est tout à fait normal que quelqu’un qui gagne beaucoup d’argent paye beaucoup d’impôts. Je ne veux donc pas supprimer l’ISF. »<br />
<br />
Il n'est pas favorable à la fin effective du monopole de la [[Sécurité sociale]] que préconisent les libéraux en application des directives européennes et il évite de répondre à toute question à ce sujet ([http://quitter_la_secu.blogspot.com/2007/05/fin-effective-du-monopole-de-la-scurit.html Fin effective du monopole de la Sécurité sociale]), se bornant à proposer des mesurettes de renflouement du navire en perdition telles qu'une franchise santé de 50 euros par an.<br />
<br />
Laurence Boone, chef économiste France de Barclays Capital qui a établi, à l'attention de ses clients, un « indice du libéralisme des candidats ». Notés de - 4 à + 4 (pour le moins libéral au plus libéral) la note obtenue par Sarkozy est de + 1,6 ([[Ségolène Royal]] obtient - 1,8), ce qui fait de lui un libéral pas même modéré, mais franchement timoré, à peine au-dessus de l'axe médian, fortement [[antilibéralisme|antilibéral]] dans un pays comme la [[France]].<br />
<br />
==Liberté d'expression==<br />
C'est sans doute du côté de la [[liberté d'expression]] que la dérive antilibérale de Nicolas Sarkozy est la plus flagrante.<br />
<br />
Nicolas Sarkozy est pour la [[liberté d'expression]] tant qu'elle ne le dérange pas personnellement. On rapporte que la maison d'édition First a dû mettre au pilon une biographie de Cecilia Sarkozy, ''Cécilia Sarkozy, entre le coeur et la raison'', sur pression directe du candidat, qui aurait convoqué l’éditeur dans son bureau de ministre.<br />
<br />
On cite également le cas de l'ancien directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, en 2006, licencié pour « dérive déontologique », un peu plus d'un an après avoir publié en couverture du magazine, le 25 août 2005, une photo de Cécilia Sarkozy au côté du publicitaire Richard Attias (illustrant ainsi les déboires conjugaux de Nicolas Sarkozy). Alain Genestar affirme : « le ministre de l'intérieur, quand il affirme n'être pour rien dans mon licenciement, ne dit pas la vérité. »<br />
<br />
==Des réformes libérales ?==<br />
[[Jacques Marseille]] estimait dans ''Le Spectacle du Monde'' en mai 2007 que deux réformes telles que celle portant sur le service public minimum et celle des régimes spéciaux de retraite (qui privilégient certaines catégories de personnes au détriment des employés du secteur privé), ainsi qu'un budget en équilibre en 2008, constitueraient trois « signaux forts ». Les autres « réformes » possibles évoquées lors de la campagne électorale seraient une remise en cause partielle (et timide) de la [[carte scolaire]] (mais en gardant un objectif de « mixité sociale » !) et quelques allègements fiscaux à la marge (impôt sur les successions, bouclier fiscal contre les excès de l'impôt sur la fortune).<br />
<br />
Outre que ces points n'ont été que très partiellement tenus face aux divers conservatismes qui bloquent la société française, il n'y a aucune réforme radicale envisagée concernant la dette, le train de vie de l'État, l'État-providence, les privatisations, la fin effective du monopole de la [[Sécurité sociale]], les retraites par capitalisation, etc. Nicolas Sarkozy n'est ni [[Margaret Thatcher]] ni [[Ronald Reagan]], mais l'héritier de ses prédécesseurs de la V{{e}} République. Sa volonté de « rupture » reste pour l'instant purement verbale.<br />
<br />
Il faut souligner par ailleurs que la mince « rupture » promise est tout sauf au rendez-vous : pour reprendre la formule d'un économiste, [[David Thesmar]], « La rupture, ce sont souvent des réformes transgressives en symboles mais marginales sur la substance »<ref>« Révolution culturelle et économie », [[David Thesmar]] et Augustin Landier, Les Echos, jeudi 24 janvier 2008, p. 15</ref>. Au dela du symbole, aucune service minimum effectif, aucune sélection à l'université, etc.<br />
<br />
De même, le chroniqueur économique du journal ''Le Monde'', [[Éric Le Boucher]], a salué certaines initiatives timides mais lui reproche un manque de clarté et le côté brouillon de ses réformes, complexes, mal ficelées et qui, ''in fine'', créent de nouvelles usines à gaz. Il écrit ainsi dans ''Le Monde'' du 5 avril 2008 : « Sa politique sociale est si embrouillée, si contradictoire, et si mal expliquée, qu'elle percute aujourd'hui le débat sur "la rigueur" et donne le pire de ce que la France pouvait redouter : une contre-pédagogie des réformes. »<ref>« Les réformes à l'huile de ricin », Eric Le Boucher in ''Le Monde'', 5 avril 2008, {{lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/04/05/les-reformes-a-l-huile-de-ricin-par-eric-le-boucher_1031384_0.html}}</ref><br />
<br />
Pour beaucoup de personnes, notamment certains libéraux, il s'avère que Sarkozy n'est qu'un politicien dont ses idées sont sans fond et ne servent que ses besoins électoralistes. En effet, Sarkozy est capable un jour de tenir un discours keynésien, un discours libéral, le lendemain un discours mondialiste, ou encore un discours nationaliste pour la récupération d'électeurs nationalistes. Sarkozy s'adapte à la situation, au problème, et adapte son discours selon, sans fond cohérent.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* « ''Sarkozy ? Il faut lui marcher dessus, pour deux raisons. La première : c'est la seule chose qu'il comprenne. La seconde : cela porte chance.'' » (attribué à [[Jacques Chirac]])<br />
* « ''Même Nicolas Sarkozy, qui se prétend libéral, est en réalité l’archétype du bonapartiste conservateur qui, par la politique qu’il met en œuvre, encourage la rente.'' » (Pierre Moscovici, député PS<ref>« Socialisme, libéralisme et égalité », ''Libération'', 5 juin 2008, {{lire en ligne|lien=http://www.liberation.fr/rebonds/329798.FR.php}}</ref>)<br />
* Le « ''sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture, est profondément antilibéral''. » (Bertrand Delanoë, ''De l'audace''<ref>Bertrand Delanoë, ''De l'audace'', Robert Laffont, 2008, {{présentation en ligne|lien=http://www.lefigaro.fr/politique/2008/05/21/01002-20080521ARTFIG00015-delanoe-invitela-gauche-aaccepter-leliberalisme.php}}</ref>)<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
=== Articles connexes ===<br />
* [[Ségolène Royal]]<br />
* [[François Bayrou]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a2520-Le_projet_antiliberal_de_Nicolas_Sarkozy.html Le projet antilibéral de Nicolas Sarkozy], [[Liberté Chérie]]<br />
* {{fr}}[http://liberalismeexplique.hautetfort.com/archive/2006/11/02/liberal-ou-pas-sarkozy.html Sarkozy libéral?]<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a2689-Nicolas_Sarkozy_un_liberal-jacobin_.html Nicolas Sarkozy, un "libéral-jacobin"]<br />
* {{fr}}[http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Nicolas_Sarkozy Nicolas Sarkozy], fils caché de Jacques Chirac, et [http://desencyclopedie.com/wiki/Sicolas_Narkozy Sicolas Narkozy], humaniste de gauche, sur Désencyclopédie {{humour}}<br />
* {{fr}}[http://www.marianne2007.info/-Le-vrai-Sarkozy-en-acces-libre-!_a1180.html Le vrai Sarkozy] (dossier à charge de l'hebdo ''Marianne'')<br />
* {{fr}}[http://www.conscience-politique.org/2004/lamirandsarkozy.htm Les libéraux et Sarkozy : entre la vérité et l’ange de lumière], Claude Lamirand<br />
* {{fr}}[http://www.telos-eu.com/fr/article/le_sarkozysme_est_il_un_liberalisme Le sarkozysme est-il un libéralisme ?], Zaki Laïdi<br />
<br />
{{Portail actualités}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Sarkozy, Nicolas}}<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Nicolas_Sarkozy&diff=73860Nicolas Sarkozy2010-08-16T12:07:05Z<p>Roxxestar : /* Des réformes libérales ? */</p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Nicolas Sarkozy<br />
| type = [[:catégorie:personnages politique|homme politique]]<br />
| dates = Né en [[1955]]<br />
| image = [[Image:Medium Sarkozy.JPG|200px]]<br />
| tendance = Bonapartiste de [[droite]]<br />
| citation =<br />
| nationalité = {{France}}<br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Nicolas Sarkozy''' est l'actuel président de la république française. Aux yeux de certains, il passe pour un [[libéral]], voire un « [[ultralibéral]] ». Il suffit de consulter ses discours et ses propositions pour voir qu'il n'en est rien. C'est un interventionniste autoritaire, un étatiste qui propose parfois certaines mesures plus ou moins libérales en [[économie]], mais qui ne conçoit la société que dans la perspective d'un encadrement fort de l'[[Etat]]. C'est ce qu'exprime son prospectus du second tour, où l'on peut lire cette déclaration que la gauche étatiste pourrait faire également sienne :<br />
:« Le rêve français, c'est une France où la réussite est au service de la [[solidarité]]. »<br />
<br />
Sa politique n'est ni libérale économiquement, ni socialement, politiquement ou sociétalement.<br />
<br />
== En politique ==<br />
* Il propose un catalogue étendu de « [[droits à]] » :<br />
** droit opposable à l’hébergement<br />
** droit opposable au logement (il a initié l'idée, reprise au vol tant par [[Ségolène Royal]] que par [[Jacques Chirac]])<br />
** droit opposable à la garde d’enfants<br />
** que l'[[État]] garantisse l’emprunt de celui qui n’a pas de relations<br />
<br />
* Il propose « un système de cautionnement public qui mutualise les risques et permette d’emprunter à tous ceux qui ont un projet », des prêts à taux zéro avec la garantie de l’Etat pour tous les jeunes.<br />
* Il veut « moraliser le [[capitalisme]] » ; il veut un « gouvernement économique » à l'échelle de l'Europe.<br />
* Il veut instaurer un service civique obligatoire de 6 mois (rétablissement de l'[[esclavage]] étatique).<br />
* Il veut que la politique se mette « au service du bonheur des hommes » ([[interventionnisme]] et [[paternalisme]]).<br />
<br />
Il prône un État fort :<br />
:« Je ne crois pas à la doctrine de l'État minimum. Je ne crois pas à la doctrine du [[laissez-faire]]. Je ne crois pas qu’en France l'État puisse être réduit à un rôle secondaire. Je ne crois pas que la [[nation]] puisse conserver son unité avec un État faible ».<br />
:« Je ne crois pas que la République puisse continuer d’exister sans un État fort. Je ne crois pas que le capitalisme puisse survivre si le [[marché]] est tout et l'État rien. A ce moment-là, ce n’est pas le capitalisme que nous aurons, c’est la caricature du capitalisme ».<br />
:« C'est le rôle de l'État de s'occuper de toutes les préoccupations des Français. »<br />
<br />
Peu favorable à la liberté de circulation, il veut une « [[immigration]] choisie », mais il promet la citoyenneté française à toutes les femmes martyrisées.<br />
<br />
Il était favorable en 2005 au volumineux « Traité établissant une constitution pour l'Europe », exemple de [[constructivisme]] étatiste européen.<br />
<br />
Il semble que Nicolas Sarkozy ait une conception de la [[justice]] assez peu libérale, faisant fi de la proportionnalité des peines. Sans tomber dans une ''reductio ad Hitlerum'' facile<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Reductio_ad_hitlerum Reduction ad hitlerum sur Wikipédia]</ref>, on peut en effet s'étonner de cette menace de Nicolas Sarkozy à l'encontre des instigateurs (inconnus) de l'affaire Clearstream :<br />
:« Un jour, je finirai par retrouver le salopard qui a monté cette affaire et il finira sur un crochet de boucher. » <ref>tiré de ''La Tragédie d’un président'', Franz-Olivier Giesbert, 2006</ref><br />
<br />
==En économie==<br />
On le dit libéral économiquement, pourtant il veut « donner à l’Etat les moyens de prendre des participations temporaires dans des entreprises stratégiques qui traversent une passe difficile ». On se souvient par ailleurs de ses demandes autoritaires aux grandes surfaces de baisser les prix de 3% à 5% en 2004 <ref>[http://www.libres.org/francais/conjoncture/archives/conjoncture_0604/sarkozy_c2504.htm Sarkozy écrase les prix], Aleps</ref>, qui montre bien sa conception de la liberté du commerce.<br />
<br />
Nicolas Sarkozy envisage de rétablir l'échelle mobile des salaires (l'indexation des salaires sur les prix), retour en arrière extraordinaire vers un mécanisme autoritaire et inflationniste, abandonné depuis [[Jacques Rueff]].<br />
<br />
Il a nommé plusieurs commissaires à la réindustrialisation chargés de "''coordonner les actions de l’Etat dans les bassins d’emploi en difficulté''" et "''de prévenir les restructurations, d’accompagner les entreprises et les salariés en difficultés et de favoriser la création et le développement d’activités''" <ref>http://www.toulouse7.com/2009/05/05/robert-castagnac-nomme-commissaire-a-la-reindustrialisation-de-midi-pyrenees/</ref>. Voir [[Interventionnisme]]<br />
<br />
Les impôts ont augmenté de 1.1%<ref>http://www.forbes.com/forbes/2009/0413/032-france-tax-survey-zut-alors.html</ref> de 2008 à 2009.<br />
<br />
Il est également favorable à une loi sur les « parachutes dorés » des dirigeants d'[[entreprise]]s, méprisant ouvertement le seul point de vue légitime, qui pour un libéral est celui du propriétaire de l'entreprise (personne d'autre que le conseil d'administration ou l'assemblée générale n'étant capable d'évaluer si une indemnité de départ est décente et légitime au regard du travail accompli).<br />
<br />
Nicolas Sarkozy se donne, en cas d'élection à l'Élysée, deux ans pour expérimenter la TVA sociale, censée contribuer, selon lui, à financer la protection sociale par le biais de la taxation des importations, oubliant que ce n'est pas l'importateur qui est ainsi taxé, mais bien le consommateur.<br />
<br />
Il refuse de supprimer l'[[Impôt sur la fortune|ISF]] (impôt sur la fortune) : « Il est tout à fait normal que quelqu’un qui gagne beaucoup d’argent paye beaucoup d’impôts. Je ne veux donc pas supprimer l’ISF. »<br />
<br />
Il n'est pas favorable à la fin effective du monopole de la [[Sécurité sociale]] que préconisent les libéraux en application des directives européennes et il évite de répondre à toute question à ce sujet ([http://quitter_la_secu.blogspot.com/2007/05/fin-effective-du-monopole-de-la-scurit.html Fin effective du monopole de la Sécurité sociale]), se bornant à proposer des mesurettes de renflouement du navire en perdition telles qu'une franchise santé de 50 euros par an.<br />
<br />
Laurence Boone, chef économiste France de Barclays Capital qui a établi, à l'attention de ses clients, un « indice du libéralisme des candidats ». Notés de - 4 à + 4 (pour le moins libéral au plus libéral) la note obtenue par Sarkozy est de + 1,6 ([[Ségolène Royal]] obtient - 1,8), ce qui fait de lui un libéral pas même modéré, mais franchement timoré, à peine au-dessus de l'axe médian, fortement [[antilibéralisme|antilibéral]] dans un pays comme la [[France]].<br />
<br />
==Liberté d'expression==<br />
C'est sans doute du côté de la [[liberté d'expression]] que la dérive antilibérale de Nicolas Sarkozy est la plus flagrante.<br />
<br />
Nicolas Sarkozy est pour la [[liberté d'expression]] tant qu'elle ne le dérange pas personnellement. On rapporte que la maison d'édition First a dû mettre au pilon une biographie de Cecilia Sarkozy, ''Cécilia Sarkozy, entre le coeur et la raison'', sur pression directe du candidat, qui aurait convoqué l’éditeur dans son bureau de ministre.<br />
<br />
On cite également le cas de l'ancien directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, en 2006, licencié pour « dérive déontologique », un peu plus d'un an après avoir publié en couverture du magazine, le 25 août 2005, une photo de Cécilia Sarkozy au côté du publicitaire Richard Attias (illustrant ainsi les déboires conjugaux de Nicolas Sarkozy). Alain Genestar affirme : « le ministre de l'intérieur, quand il affirme n'être pour rien dans mon licenciement, ne dit pas la vérité. »<br />
<br />
==Des réformes libérales ?==<br />
[[Jacques Marseille]] estimait dans ''Le Spectacle du Monde'' en mai 2007 que deux réformes telles que celle portant sur le service public minimum et celle des régimes spéciaux de retraite (qui privilégient certaines catégories de personnes au détriment des employés du secteur privé), ainsi qu'un budget en équilibre en 2008, constitueraient trois « signaux forts ». Les autres « réformes » possibles évoquées lors de la campagne électorale seraient une remise en cause partielle (et timide) de la [[carte scolaire]] (mais en gardant un objectif de « mixité sociale » !) et quelques allègements fiscaux à la marge (impôt sur les successions, bouclier fiscal contre les excès de l'impôt sur la fortune).<br />
<br />
Outre que ces points n'ont été que très partiellement tenus face aux divers conservatismes qui bloquent la société française, il n'y a aucune réforme radicale envisagée concernant la dette, le train de vie de l'État, l'État-providence, les privatisations, la fin effective du monopole de la [[Sécurité sociale]], les retraites par capitalisation, etc. Nicolas Sarkozy n'est ni [[Margaret Thatcher]] ni [[Ronald Reagan]], mais l'héritier de ses prédécesseurs de la V{{e}} République. Sa volonté de « rupture » reste pour l'instant purement verbale.<br />
<br />
Il faut souligner par ailleurs que la mince « rupture » promise est tout sauf au rendez-vous : pour reprendre la formule d'un économiste, [[David Thesmar]], « La rupture, ce sont souvent des réformes transgressives en symboles mais marginales sur la substance »<ref>« Révolution culturelle et économie », [[David Thesmar]] et Augustin Landier, Les Echos, jeudi 24 janvier 2008, p. 15</ref>. Au dela du symbole, aucune service minimum effectif, aucune sélection à l'université, etc.<br />
<br />
De même, le chroniqueur économique du journal ''Le Monde'', [[Éric Le Boucher]], a salué certaines initiatives timides mais lui reproche un manque de clarté et le côté brouillon de ses réformes, complexes, mal ficelées et qui, ''in fine'', créent de nouvelles usines à gaz. Il écrit ainsi dans ''Le Monde'' du 5 avril 2008 : « Sa politique sociale est si embrouillée, si contradictoire, et si mal expliquée, qu'elle percute aujourd'hui le débat sur "la rigueur" et donne le pire de ce que la France pouvait redouter : une contre-pédagogie des réformes. »<ref>« Les réformes à l'huile de ricin », Eric Le Boucher in ''Le Monde'', 5 avril 2008, {{lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/04/05/les-reformes-a-l-huile-de-ricin-par-eric-le-boucher_1031384_0.html}}</ref><br />
<br />
Pour beaucoup de personnes, notamment certains libéraux, il s'avère que Sarkozy n'est réellement d'aucune idéologie et que ses idées sont sans fond et ne servent que ses besoins électoralistes. En effet, Sarkozy est capable un jour de tenir un discours keynésien, un discours libéral, le lendemain un discours mondialiste, ou encore un discours nationaliste pour la récupération d'électeurs nationalistes. Sarkozy s'adapte à la situation, au problème, et adapte son discours selon, sans fond cohérent.<br />
<br />
== Citations ==<br />
* « ''Sarkozy ? Il faut lui marcher dessus, pour deux raisons. La première : c'est la seule chose qu'il comprenne. La seconde : cela porte chance.'' » (attribué à [[Jacques Chirac]])<br />
* « ''Même Nicolas Sarkozy, qui se prétend libéral, est en réalité l’archétype du bonapartiste conservateur qui, par la politique qu’il met en œuvre, encourage la rente.'' » (Pierre Moscovici, député PS<ref>« Socialisme, libéralisme et égalité », ''Libération'', 5 juin 2008, {{lire en ligne|lien=http://www.liberation.fr/rebonds/329798.FR.php}}</ref>)<br />
* Le « ''sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture, est profondément antilibéral''. » (Bertrand Delanoë, ''De l'audace''<ref>Bertrand Delanoë, ''De l'audace'', Robert Laffont, 2008, {{présentation en ligne|lien=http://www.lefigaro.fr/politique/2008/05/21/01002-20080521ARTFIG00015-delanoe-invitela-gauche-aaccepter-leliberalisme.php}}</ref>)<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
=== Articles connexes ===<br />
* [[Ségolène Royal]]<br />
* [[François Bayrou]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a2520-Le_projet_antiliberal_de_Nicolas_Sarkozy.html Le projet antilibéral de Nicolas Sarkozy], [[Liberté Chérie]]<br />
* {{fr}}[http://liberalismeexplique.hautetfort.com/archive/2006/11/02/liberal-ou-pas-sarkozy.html Sarkozy libéral?]<br />
* {{fr}}[http://www.liberte-cherie.com/a2689-Nicolas_Sarkozy_un_liberal-jacobin_.html Nicolas Sarkozy, un "libéral-jacobin"]<br />
* {{fr}}[http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Nicolas_Sarkozy Nicolas Sarkozy], fils caché de Jacques Chirac, et [http://desencyclopedie.com/wiki/Sicolas_Narkozy Sicolas Narkozy], humaniste de gauche, sur Désencyclopédie {{humour}}<br />
* {{fr}}[http://www.marianne2007.info/-Le-vrai-Sarkozy-en-acces-libre-!_a1180.html Le vrai Sarkozy] (dossier à charge de l'hebdo ''Marianne'')<br />
* {{fr}}[http://www.conscience-politique.org/2004/lamirandsarkozy.htm Les libéraux et Sarkozy : entre la vérité et l’ange de lumière], Claude Lamirand<br />
* {{fr}}[http://www.telos-eu.com/fr/article/le_sarkozysme_est_il_un_liberalisme Le sarkozysme est-il un libéralisme ?], Zaki Laïdi<br />
<br />
{{Portail actualités}}<br />
{{Portail politique}}<br />
<br />
{{DEFAULTSORT:Sarkozy, Nicolas}}<br />
[[Catégorie:Personnages politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Ultralib%C3%A9ralisme&diff=73857Ultralibéralisme2010-08-16T11:51:13Z<p>Roxxestar : /* Malhonnêteté du terme */</p>
<hr />
<div>Le terme d''''ultra-libéralisme''', voire parfois de [[néolibéralisme]], est une étiquette politique péjorative qui désigne, pour ses détracteurs, l'adhésion sans réserve à un ensemble de doctrines économiques [[Libéralisme économique et social|libérales]]. Il est à souligner qu'aucun économiste ni aucun politicien ne se désigne comme '''ultralibéral'''. Ces derniers se déclarent plutôt [[libéraux]] ou encore [[libertarien]]s. <br />
<br />
Selon ses détracteurs, les figures de proue de ce « néolibéralisme » seraient l'économiste [[monétarisme|monétariste]] [[Milton Friedman]], [[Prix Nobel d'Économie|Prix Nobel]] en l'économie, et l'[[école de Chicago]] qu'il a fondée. Les dirigeants politiques des années [[1980]] que sont [[Margaret Thatcher]] au [[Royaume-Uni]] et de [[Ronald Reagan]] aux [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]], sont souvent aussi considérés comme des emblèmes du néolibéralisme. Ces personnalités ne se définissent pas elles-mêmes comme ultra-libérales. On trouve le terme également associé avec le FMI, l'OMC, l'Union européenne...<br />
<br />
Les opposants à l'« ultralibéralisme » sont pour l'essentiel à la [[gauche]], mais aussi la droite conservatrice [[étatiste]]. Ils reprochent au néolibéralisme d'accroître les inégalités sociales, de réduire la [[souveraineté]] des états, et de nuire au développement du Tiers monde. <br />
<br />
Les libéraux soulignent qu'au contraire ces phénomènes résultent de l'intervention de l'[[Etat]] et non du « vrai » [[libéralisme]], qui repose d'abord sur le [[droit]] imprescriptible de l'individu face à toute organisation collective ou étatique. D'autres libéraux ajouteront que la notion même ''d'ultra'' ou ''néo'' est absurde en ce qui les concerne, car contrairement aux [[collectivisme]]s, le [[libéralisme]] n'est ni partisan ni conflictuel, et qu'il n'a donc pas à faire avancer des intérêts particuliers avec plus ou moins de vigueur.<br />
<br />
==Malhonnêteté du terme==<br />
<br />
[[François Guillaumat]] estime que le terme d'ultralibéralisme, inventé par les socialistes pour détourner l'attention des désastres du [[collectivisme]], est triplement malhonnête<ref>[http://lumiere101.com/2007/10/30/ultraliberalisme-ou-infradeterminisme/ François Guillaumat sur lumiere101]</ref> :<br />
* c'est une accusation qui n'ose pas dire son nom (elle insinue que le libéralisme serait extrémiste, ou du moins que le libéralisme serait bon à condition qu'il ne soit pas « exagéré ») ;<br />
* ce n'est pas l'injustice qui serait mauvaise, mais l'extrémisme en matière de liberté (alors que le libéralisme a toujours affirmé que la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres);<br />
* le but est, dans la tradition [[sophisme|sophistique]], de manipuler les gens par un anti-concept qui ne correspond pas à une réalité, mais dont le but est de susciter une impression, une émotion chez l'interlocuteur (en faisant appel à son irrationalité).<br />
<br />
[[Pascal Salin]] écrit pour sa part dans ''Libéralisme'' que ceux qui parlent d'ultralibéralisme le font « pour suggérer l'idée que les libéraux sont des extrémistes politiques, proches d'une extrême droite autoritaire, dont ils sont en réalité aux antipodes ». Cette confusion sémantique volontaire est facilité selon lui par l'existence de deux approches du [[libéralisme]] : une approche utilitariste et une approche fondée sur le [[droit naturel]] ; tout rejet de l'utilitarisme conduirait à être « immédiatement taxé d'"ultra-libéralisme" par ceux qu'on devrait être tenté d'appeler les "ultra-social-démocrates" ou les "ultra-centristes" »<ref>[[Pascal Salin]], ''Libéralisme'', Odile Jacob, 2000, pp 3-4 et 26</ref>. Salin considère à l'opposé de la vision utilitariste le [[libéralisme]] comme un tout cohérent, qu'il est impossible de diviser en libéralisme « avancé », « social » ou « ultra ». Selon lui, il n'y a pas de libéralisme « hémiplégique »<ref>Salin, ibid, p. 48</ref>.<br />
<br />
Cette réfutation du terme d'« ultra-libéralisme » est partagée par d'autres penseurs et économistes non libéraux :<br />
<br />
Certains penseurs comme le philosophe et politologue Pierre-André Taguieff<ref>[[Pierre-André Taguieff]], ''Les contre-réactionnaires'', 2005, en particulier les chapitres 1 & 2.</ref> ont dénoncé l'utilisation d'« ultra-libéralisme », de « néo-libéralisme » et plus généralement d'un vocabulaire destiné à discréditer et à « excommunier » ceux qui sont visés par ces qualificatifs<ref>Taguieff, ibid, p. 70</ref> et qui s'apparente à du terrorisme intellectuel. Selon Taguieff, « ultra-libéral » est utilisé aux mêmes fins que « passéiste », « réactionnaire » ou « xénophobe » pour inventer un ennemi et lancer une « chasse aux sorcières »<ref>Taguieff, ibid, p. 22</ref>. Pour ''[[The Economist]]'', il s'agit d'un terme utilisé pour faire peur et créer de la « panique »<ref>''A severe crise d'identité - France and the EU - To come'', ''[[The Economist]]'', 28 mai 2005</ref>. <br />
<br />
[[Alain Wolfelsperger]] va plus loin dans la critique de ce processus linguistique : il considère que le terme est une insulte qui ressort du « style paranoïde » et est caractéristique d'un certain « conspirationnisme » des « ultra-antilibéraux » qui « fantasment » ce qu'est réellement le libéralisme<ref>[http://www.catallaxia.org/index.php?title=Alain_Wolfelsperger:L%27ultra-antilib%C3%A9ralisme L'ultra-antilibéralisme], [[Alain Wolfelsperger]], 26 janvier 2007</ref>.<br />
<br />
Plus récemment, l'homme politique Hervé Morin notait que : « Il est très préoccupant pour notre pays de constater que plus personne ne semble pouvoir revendiquer cette liberté [d'entreprendre] sans être aussitôt qualifié d’«ultralibéral», formule qui est une sorte d’équivalent du cynisme absolu ! »<ref>« Qui sont les centristes ? », Hervé Morin, Le Figaro, 14 mars 2008, p. 14</ref><br />
<br />
Présenté de façon (légèrement) ironique, le terme vise ouvertement à discréditer « toute doctrine s'écartant de la ligne définie par le camarade Khrouchtchev lors du congrés 1953 du PCUS »<ref>[http://www.exobiologie.info/SVT/page9/page9.html Exobiologie]</ref>.<br />
<br />
Le terme d'ultralibéral a été utilisé dès le XIX{{e}} siècle et là aussi réfuté par des auteurs qui n'y voyaient qu'un terme repoussoir destiné à discréditer la partie adverse. Ainsi, [[Édouard Laboulaye]], écrivait-il à propos de ceux qui s'opposent à la liberté de l'enseignement, « oppose-t-on à ces doctrinaires de la République que du même coup ils tueront la liberté ? Ils ont une réponse toute prête. Ceux qui demandent la liberté d'enseignement sont des ''ultralibéraux'', des utopistes, des rêveurs »<ref>[[Édouard Laboulaye]], ''La liberté d'enseignement et les projets de loi de M. Jules Ferry'', chap.2, pp.174-175, Les Belles Lettres, 2007, ISBN 978-2251390451</ref>.<br />
<br />
==Citations==<br />
* « Les adversaires du libéralisme -- ceux qui se sont si lourdement et tragiquement trompés pendant des décennies -- ne pouvaient cacher leurs erreurs qu'en pratiquant la fuite en avant : au lieu de célébrer la chute du mur de Berlin comme le symbole d'un retour à la [[liberté]] individuelle, ils ont proclamé la victoire de la [[démocratie]] (c'est-à-dire d'un mode d'organisation de la société [[politique]]) et ils sont partis en guerre contre les fictions que sont l'ultra-libéralisme et le néo-libéralisme, deux concepts construits de toutes pièces par les collectivistes et dans lesquels les libéraux ne se reconnaissent pas. » <br />
::([[Pascal Salin]])<br />
* « C’est commode de désigner ses adversaires par des termes qu’on ne comprend pas soi-même. Cela fait déjà un certain temps que les démocrates-sociaux essaient de faire passer pour des extrémistes les partisans de la [[liberté]] naturelle. Le terme d’ultra-libéral vise à cela, qui n’ose pas tout à fait dire "extrémiste" mais le suggère fortement. (...) Un extrémiste, à savoir quelqu’un qui n’est pas dupe des croyances absurdes de la [[démocratie]] sociale. » <br />
::([[François Guillaumat]])<br />
* « Il n'y a pas lieu pour un [[libéral]] d'être "ultra" ou "modéré", et nul libéral ne s'est jamais prétendu l'un ou l'autre. Les socialistes, ayant peur d'argumenter avec les libéraux sur le fond, préfèrent tenter de les discréditer sans leur donner la possibilité de s'exprimer, en préfixant le nom de "libéral" du préfixe repoussoir "ultra". Utiliser le mot "ultralibéral" est un signe d'une extrême bassesse intellectuelle ou morale de la part de la personne qui le profère. <br />
::([[François-René Rideau|Faré]])<br />
* (En [[France]]) la simple expression des idées de [[liberté]] vaut à ceux qui tentent de les faire valoir des qualificatifs infamants, dont les plus aimables sont "ultralibéral" ou "libéral sauvage", tandis que "fasciste" n'est jamais très loin. <br />
::([[Claude Reichman]])<br />
* « Comment parler d’ultralibéralisme dans une société d’économie mixte où l’[[Etat]] confisque plus de 50 % de la richesse du pays ? Où est cette dictature du [[marché]] lorsque nos gouvernements augmentent les impôts au gré de leur humeur, décident de notre temps de travail, subventionnent à tout va des pans entiers de l’économie (même privée), arrosent à coups de milliards l’enseignement, le social, les associations et embauchent tous les ans des fonctionnaires supplémentaires ? » <br />
::(Bogdan Calinescu)<br />
* « Le rejet du libéralisme est tel que l'expression même est aujourd'hui bannie du vocabulaire de l'honnête homme. On fustigera de préférence, dans la conversation, l'"ultralibéralisme", version fantasmatique d'une école de pensée qu'il est confortable de déconsidérer en l'affublant ainsi d'un préfixe infamant : d'un "ultra", on ne peut rien attendre de sérieux ni de positif »<ref>[[Philippe Manière]], ''L'aveuglement français'', 1998, p.24</ref><br />
::([[Philippe Manière]])<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
=== Bibliographie ===<br />
* Augustin Landier et [[David Thesmar]], ''Le Grand méchant marché, décryptage d'un fantasme français'', Flammarion, 2007, ISBN 2081213079<br />
* [[Christian Julienne]], ''Le diable est-il libéral'', Les Belles Lettres, 2001, ISBN 2251441891<br />
<br />
=== Articles connexes ===<br />
* [[Néolibéralisme]]<br />
* [[Capitalisme sauvage]]<br />
* [[Capitalisme financier]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* {{fr}}[http://www.quebecoislibre.org/010915-4.htm Le diable est-il libéral ?] {{fr}}<br />
* {{fr}}[http://www.catallaxia.org/index.php?title=Alain_Wolfelsperger:L%27ultra-antilib%C3%A9ralisme L'ultra-antilibéralisme], [[Alain Wolfelsperger]]<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{références|colonnes=2}}<br />
<br />
{{Lexique}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Ron_Paul&diff=73854Ron Paul2010-08-16T11:09:30Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>{{Infobox individu<br />
| identité = Ron Paul<br />
| type = [[:Catégorie:Personnages politique|Homme politique]]<br />
| dates = Né en [[1935]]<br />
| image = [[Image:Gse multipart54751.jpg]]<br />
| tendance = [[Libertarien]], [[fédéralisme|fédéraliste]]<br />
| nationalité = {{États-Unis}}<br />
| citation = <br />
| Catallaxia = <br />
| Librairal = <br />
}}<br />
'''Ron Paul''' (né le 20 août [[1935]]) est un homme politique [[États-Unis|américain]], membre du Parti républicain.<br />
<br />
De profession gynécologue obstétricien, il habite la région de Houston au Texas. <br />
<br />
Il est élu à dix reprises à la chambre des représentants pour l'état du Texas. <br />
<br />
En [[1988]], il est candidat à la présidence des États-Unis pour le [[Parti libertarien (États-Unis)|Parti Libertarien]] où il obtient un peu plus de 400.000 voix. <br />
<br />
Républicain [[libertarien]], il est indépendant et très isolé dans son propre camp. Sous les mandats de George W. Bush, il a ainsi voté contre les propositions de lois républicaines sur l'augmentation des dépenses militaires ou le [[Patriot Act]], a appelé à un retrait rapide des troupes américaines d'Irak et à une réduction des pouvoirs de la Réserve fédérale.<br />
<br />
Selon une étude du journal ''New American'' paru en 2006, c'est le plus [[libéralisme|libéral]] de tous les membres de la chambre des représentants et du Sénat. <br />
<br />
En [[2007]], il a annoncé son intention de briguer l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle. Il ne l'a cependant pas obtenu, malgré une primaire pendant laquelle il a levé des montants très importants auprès de plusieurs dizaines de milliers d'électeurs.<br />
<br />
Pour lui, le gouvernement fédéral devrait s'en tenir aux devoirs spécifiés dans la [[Constitution]]. Il vote contre toutes les lois qui selon lui violent la constitution américaine. Il n’a jamais voté pour augmenter les impôts, ou les revenus des membres de la Chambre des Représentants. Il refuse de bénéficier du système de pension du Congrès. Il a toujours voté contre le « USA Patriot Act », le « Military Commissions Act of 2006, et la Guerre en Irak.<br />
<br />
C'est le père de [[Rand Paul]], lui aussi libertarien et candidat à l'investiture républicaine pour l'élection sénatoriale dans le Kentucky en 2010.<br />
<br />
== Publications ==<br />
<br />
* [[1981]], [http://mises.org/books/goldpeace.pdf Gold, Peace, and Prosperity: The Birth of a New Currency], The Foundation for Rational Economics and Education, Inc, Lake Jackson, Texas, avant-propos de [[Henry Hazlitt]] et préface de [[Murray Rothbard]]<br />
<br />
* [[1983]], [http://mises.org/journals/fm/FmFall83.pdf The Case for Free Trade], The Free Market, Fall, pp2,3,4<br />
** Repris en [[1988]], [http://mises.org/books/freemarketreader.pdf The Case for Free Trade], In: [[Llewellyn H. Rockwell Jr.]], dir., [http://mises.org/books/freemarketreader.pdf The Free Market Reader: Essays in the Economics of Liberty], Auburn, Ala.: Ludwig von Mises Institute, pp123-128<br />
<br />
* [[1984]], [http://mises.org/books/paulmises.pdf Mises and Austrian Economics: A Personal View]<br />
** Nouvelle édition en [[2004]], Ludwig von Mises Institute<br />
<br />
* [[1985]], [http://mises.org/books/goldstandard.pdf The Political and Economic Agenda for a Real Gold Standard], In: [[Llewellyn H. Rockwell]], Jr., dir., [http://mises.org/books/goldstandard.pdf The Gold Standard: An Austrian Perspective], Lexington, Mass: Lexington Books, Ch 7, pp129-139<br />
** Repris dans la nouvelle édition de [[1992]], Auburn: Ludwig von Mises Institute<br />
<br />
* [[1988]], <br />
** a. [http://mises.org/journals/fm/fm388.pdf The Crash Commission Report], The Free Market, Mars, pp1,6<br />
*** Repris en [[1988]], [http://mises.org/books/freemarketreader.pdf The Crash Commission Report], In: [[Llewellyn H. Rockwell Jr.]], dir., [http://mises.org/books/freemarketreader.pdf The Free Market Reader: Essays in the Economics of Liberty], Auburn, Ala.: Ludwig von Mises Institute, pp314-316<br />
** b. [http://mises.org/journals/fm/fm1088.pdf The Coming World Central Bank], The Free Market, Octobre, Vol 6, n°10, p1,7,8<br />
*** Repris en 1988, [http://mises.org/books/freemarketreader.pdf The Coming World Central Bank], In: [[Llewellyn H. Rockwell Jr.]], dir., [http://mises.org/books/freemarketreader.pdf The Free Market Reader: Essays in the Economics of Liberty], Auburn, Ala.: Ludwig von Mises Institute, pp335-338<br />
<br />
* [[1995]], [http://www.mises.org/books/memoriam.pdf Murray Rothbard (1926-1995)], In: [[Lew Rockwell]], Dir., [http://www.mises.org/books/memoriam.pdf Murray N. Rothbard: In Memoriam Auburn], AL: Ludwig von Mises Institute<br />
<br />
* [[1996]], [http://www.thefreemanonline.org/departments/book-review-the-lustre-of-gold-with-an-introduction-by-hans-f-sennholz/ commentaire du livre de] [[Hans Sennholz]], dir., The Lustre of Gold, [[The Freeman]], Janvier<br />
<br />
* [[2008]], [http://files.meetup.com/504554/June%2023,%202008%20TNA.pdf Economic Bubbles], The New American, Vol 24, n°13, 23 juin, pp10-15<br />
<br />
* [[2009]], End the Fed, Grand Central Publishing<br />
<br />
== Littérature secondaire ==<br />
<br />
* [[2008]], Charles Scaliger, [http://thenewamerican.com/index.php/economy/sectors-mainmenu-46/381 Call Ron Paul Correct About the Economy], The New American, 26 septembre <br />
<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Michael Badnarik]]<br />
* [[Rand Paul]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* {{en}}[http://www.ronpaul2008.com/ Site de campagne pour les primaires républicaines]<br />
* {{fr}}[http://www.ronpaulfr.blogspot.com/ Blog francophone de soutien à Ron Paul] <br />
<br />
== Archives video ==<br />
<br />
* [http://www.youtube.com/watch?v=k-likGrMGHA&NR=1 Ron Paul and the Austrian Theory of the Business Cycle]<br />
<br />
<br />
<br />
{{Portail actualités}}<br />
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<br />
{{DEFAULTSORT:Paul, Ron}}<br />
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<hr />
<div>La '''loi Création et Internet''', plus communément appelée '''loi HADOPI''' est une loi très controversée qui permettait au départ à l'État de couper toute connexion Internet à n'importe quel utilisateur qui qui téléchargerait trop de musiques de façon illégale sur Internet. Cette loi, soutenue par le président [[Nicolas Sarkozy]] et son parti, l'[[UMP]], a été décriée par un très grand nombre de personnes, notamment les [[libéraux]], mais également les [[socialiste]]s, et même les [[communiste]]s.<br />
<br />
Cette loi crée une véritable nouvelle machine à gaz couteuse étatique, et qui doit permettre à l'État de contrôler tout le monde sur Internet.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Ennemi d'État]]<br />
* [[Étatisme]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://www.laquadrature.net/fr/APPEL-HADOPI-blackout-du-net-francais La Quadrature du Net]<br />
<br />
{{Portail actualités}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Utilisateur:Roxxestar&diff=73851Utilisateur:Roxxestar2010-08-16T09:42:48Z<p>Roxxestar : Page créée avec « Utilisateur et contributeur de Wikiberal. Je suis de tendance libérale classique. »</p>
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Je suis de tendance libérale classique.</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Union_pour_un_Mouvement_Populaire&diff=73404Union pour un Mouvement Populaire2010-07-19T22:36:54Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Union pour un Mouvement Populaire''' (UMP) est un parti politique français crée en 2002 et qui succède au RPR. Contrairement aux idées reçues, le nombre de libéraux est faible voire inexistant, et le parti est plus orienté vers la [[social-démocratie]], le [[conservatisme]], donc vers le [[constructivisme]]. Il est l'actuel parti au pouvoir de [[Nicolas Sarkozy]], et s'attire malgré tout une très vive opposition des [[socialiste]]s français.<br />
<br />
Le parti n'est donc ''PAS'' libéral, ne représente pas le [[libéralisme]] en France, et n'a pas l'intention de l'être, malgré son absorption du parti Démocratie Libérale à sa création.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
*[[Démocratie Libérale]]<br />
*[[Jacques Chirac]]<br />
*[[Nicolas Sarkozy]]<br />
*[[France]]<br />
*[[Conservatisme]]<br />
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[[Catégorie:Politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Union_pour_un_Mouvement_Populaire&diff=73403Union pour un Mouvement Populaire2010-07-19T22:35:24Z<p>Roxxestar : </p>
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<div>L''''Union pour un Mouvement Populaire''' (UMP) est un parti politique français crée en 2002 et qui succède au RPR. Contrairement aux idées reçues, le nombre de libéraux est faible voire inexistant, et le parti est plus orienté vers la [[social-démocratie]], le [[conservatisme]], voire le [[constructivisme]]. Il est l'actuel parti au pouvoir de [[Nicolas Sarkozy]], et s'attire malgré tout une très vive opposition des [[socialiste]]s français.<br />
<br />
Le parti n'est donc ''PAS'' libéral, ne représente pas le [[libéralisme]] en France, et n'a pas l'intention de l'être, malgré son absorption du parti Démocratie Libérale à sa création.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
*[[Démocratie Libérale]]<br />
*[[Jacques Chirac]]<br />
*[[Nicolas Sarkozy]]<br />
*[[France]]<br />
*[[Conservatisme]]<br />
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{{ébauche}}<br />
[[Catégorie:Politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Union_pour_un_mouvement_populaire&diff=73402Union pour un mouvement populaire2010-07-19T22:35:11Z<p>Roxxestar : Page redirigée vers Union pour un Mouvement Populaire</p>
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<div>#REDIRECT[[Union pour un Mouvement Populaire]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=D%C3%A9mocratie_lib%C3%A9rale_(parti_politique)&diff=73401Démocratie libérale (parti politique)2010-07-19T22:34:53Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>[[Image:Démocratie Libérale.gif|150px|right|thumb]][[Démocratie libérale (parti politique)|Démocratie libérale]] (DL) était un parti politique français libéral de droite, présidé par [[Alain Madelin]] qu'il rebaptisa ainsi en [[1997]]. Il s'appelait auparavant Parti Républicain. <br />
<br />
==Historique==<br />
<br />
Démocratie libérale défendait des idées libérales, il plaidait pour un désengagement progressif de l'[[État]] dans de nombreux secteurs de l'économie et du social.<br />
<br />
Démocratie libérale a fusionné le 21 septembre [[2002]] avec le Rassemblement pour la République dans l'Union pour la majorité présidentielle qui s'appelle aujourd'hui [[Union pour un mouvement populaire]] (UMP). Jean-Pierre Raffarin, alors vice-président de Démocratie libérale, deviendra par la suite premier ministre.<br />
<br />
Le MJR (Mouvement des Jeunes Républicains) puis les JL (Jeunes Libéraux) furent les mouvements de jeunesse successifs du PR et de DL.<br />
<br />
==Filiation==<br />
<br />
* décembre [[1962]] : création du Comité d'études et de liaison des Républicains Indépendants (RI), scission du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP)<br />
* 1er juin [[1966]] : devient la Fédération Nationale des Républicains et Indépendants (FNRI)<br />
* 19-20 mai [[1977]] : devient le Parti Républicain et Républicain Indépendant, dit Parti Républicain (PR) et soutient activement l'action du Président de la République de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing<br />
* 24 juin [[1997]] : devient Démocratie Libérale, Républicains Indépendants et Républicains, dit Démocratie Libérale (DL)<br />
** De 1978 à 1998 : le PR puis DL fait partie, avec notamment le Centre des démocrates sociaux (CDS) (futur Force démocrate) et le Parti radical valoisien de l'Union pour la Démocratie Française (UDF)<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* http://www.demlib.com<br />
* http://www.cerclesliberaux.com<br />
* http://www.alainmadelin.com<br />
* [http://francepolitique.free.fr/PDL.htm Fiche signalétique du site France Politique]<br />
<br />
{{Portail politique}}</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Union_pour_un_Mouvement_Populaire&diff=73400Union pour un Mouvement Populaire2010-07-19T22:34:03Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Union pour un Mouvement Populaire''' (UMP) est un parti politique français crée en 2002 et qui succède au RPR. Contrairement aux idées reçues, le nombre de libéraux est faible voire inexistant, et le parti est plus orienté vers la [[social-démocratie]], le [[conservatisme]], voire le [[constructivisme]]. Il est l'actuel parti au pouvoir de [[Nicolas Sarkozy]], et s'attire malgré tout une très vive opposition des [[socialiste]]s français.<br />
<br />
Le parti n'est donc ''PAS'' libéral, ne représente pas le [[libéralisme]] en France, et n'a pas l'intention de l'être, malgré son absorption du parti Démocratie Libérale à sa création.<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
*[[Jacques Chirac]]<br />
*[[Nicolas Sarkozy]]<br />
*[[France]]<br />
*[[Conservatisme]]<br />
<br />
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[[Catégorie:Politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Union_pour_un_Mouvement_Populaire&diff=73399Union pour un Mouvement Populaire2010-07-19T22:31:33Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Union pour un Mouvement Populaire''' (UMP) est un parti politique français crée en 2002 et qui succède au RPR. Contrairement aux idées reçues, le nombre de libéraux est faible voire inexistant, et le parti est plus orienté vers la [[social-démocratie]], le [[conservatisme]], voire le [[constructivisme]]. Il est l'actuel parti au pouvoir de [[Nicolas Sarkozy]], et s'attire malgré tout une très vive opposition des [[socialiste]]s français.<br />
<br />
Le parti n'est donc ''PAS'' libéral, ne représente pas le [[libéralisme]] en France, et n'a pas l'intention de l'être, malgré son absorption du parti Démocratie Libérale à sa création.<br />
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[[Catégorie:Politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Union_pour_un_Mouvement_Populaire&diff=73398Union pour un Mouvement Populaire2010-07-19T22:30:09Z<p>Roxxestar : </p>
<hr />
<div>L''''Union pour un Mouvement Populaire''' (UMP) est un parti politique français crée en 2002 et qui succède au RPR. Contrairement aux idées reçues, le nombre de libéraux est faible voire inexistant, et le parti est plus orienté vers la [[social-démocratie]], le [[conservatisme]], voire le [[constructivisme]]. Il est l'actuel parti au pouvoir, et s'attire malgré tout une très vive opposition des [[socialiste]]s français.<br />
<br />
Le parti n'est donc ''PAS'' libéral, ne représente pas le [[libéralisme]] en France, et n'a pas l'intention de l'être, malgré son absorption du parti Démocratie Libérale à sa création.<br />
<br />
{{ébauche}}<br />
[[Catégorie:Politique]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=UMP&diff=73397UMP2010-07-19T22:29:07Z<p>Roxxestar : Page redirigée vers Union pour un Mouvement Populaire</p>
<hr />
<div>#REDIRECT[[Union pour un Mouvement Populaire]]</div>Roxxestarhttps://www.wikiberal.org/index.php?title=Parti_lib%C3%A9ral_d%C3%A9mocrate_(FDP)&diff=73396Parti libéral démocrate (FDP)2010-07-19T22:27:58Z<p>Roxxestar : /* Histoire */</p>
<hr />
<div>Le '''Parti libéral-démocrate''' (Freie Demokratische Partei, '''FDP''') est un parti politique libéral allemand créé en [[1948]]. Il défend des politiques combinant la défense des libertés fondamentales et du libre-échange avec certains éléments de l’État-providence allemand.<br />
<br />
== Histoire ==<br />
<br />
Partiellement héritier de deux partis de la république de Weimar, le Parti démocrate allemand (Deutsche Demokratische Partei, DDP) et le Parti populaire allemand (Deutsche Volkspartei, DVP), il est fondé le 11 décembre [[1948]] à Heppenheim, comme rassemblement de la quinzaine de partis libéraux locaux fondés depuis 1945 dans les zones d’occupations occidentales. Son président, [[Theodor Heuss]], devient le premier président de la RFA en [[1949]] et est réélu en [[1954]]. <br />
Le parti libéral-démocrate (FDP) est historiquement un parti gouvernemental en Allemagne. Il a participé au gouvernement de [[1949]] à [[1998]] avec seulement deux courtes exceptions (1956-1960 et 1966-1969).<br />
S’il a gouverné le plus souvent allié à la CDU, le FDP a néanmoins participé à une coalition sociale-libérale ([[1969]]-[[1982]]) se montrant favorable à l’Ostpolitik prôné par Willy Brandt, les Affaires étrangères étant confiées aux libéraux. En 1974, [[Walter Scheel]], chef du parti, est élu président fédéral. [[Hans-Dietrich Genscher]], ministre des Affaires étrangères de [[1974]] à [[1992]] a joué un rôle dans la réunification allemande.<br />
<br />
Depuis 2001, son Président est [[Guido Westerwelle]] qui est depuis octobre 2009, vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères. <br />
<br />
En [[2009]], le Parti libéral-démocrate est le troisième parti du Bundestag avec quatre-vingt treize sièges. Il constitue le partenaire minoritaire du cabinet Merkel II.<br />
<br />
== Un parti de cadres ==<br />
<br />
D’importance électorale moyenne, avec entre 5,8 et 14,5 % (son meilleur score obtenu en 2009) aux élections fédérales, le FDP est un parti de cadres dont l’électorat se recrute parmi les diplômés du supérieur, les actifs et les célibataires . Son succès aux dernières élections fédérales est du à un programme renouant avec les principes du [[libéralisme]].<br />
<br />
== Des positions libérales ==<br />
<br />
Il se réclame de la maxime : « Autant d’[[État]] que nécessaire, aussi peu d’État que possible » (« So viel Staat wie nötig, so wenig Staat wie möglich »).<br />
Une de ses conceptions centrales est la création d’[[emploi|emplois]] par l’accroissement des [[investissement|investissements]], permis notamment par la réduction de la bureaucratie, les [[privatisations]], la déréglementation, la suppression d’allocations et une réforme de la fiscalité. Il appelle à la réduction de la [[dette publique]], et voit la [[mondialisation]] comme essentiellement bénéfique.<br />
<br />
Il est pro-européen et pro-atlantiste.<br />
Ein Europa der Freiheit für die Welt des 21. Jahrhunderts (« Une Europe de liberté pour le 21e siècle ») met surtout l’accent sur la critique constante du sur-règlement : « Nous ne voulons pas une Union européenne qui est un monstre de la bureaucratisation et qui élabore des lois régissant la vie quotidienne. » L'importance de la subsidiarité est soulignée, en lien avec cette demande de dérégulation.<br />
<br />
En ce qui concerne les questions de société, le FDP a toujours défendu une législation plus libérale que les chrétiens-démocrates ou les sociaux démocrates.<br />
<br />
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