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François Bayrou

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François Bayrou
Homme politique

Dates Né en 1951
François Bayrou en 2006.jpg
Tendance Centriste étatiste
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur François Bayrou

Citation « Le modèle libéral est un modèle matérialiste. C'est un modèle qui accepte et même qui recherche et qui justifie la marchandisation de la vie humaine, de la conception jusqu'à la mort. […] Pour nous, pour la France et pour l'Europe, nous n'acceptons pas ce modèle matérialiste. »
Interwikis sur François Bayrou

François Bayrou est un homme politique français, né le 25 mai 1951 à Bordères (Pyrénées-Atlantiques), actuel président du mouvement démocrate (Modem). Il a été candidat à l'élection présidentielle de 2007 et de 2012.

Positionnement politique

Par de nombreux aspects, François Bayrou se positionne clairement contre le libéralisme.

Economiquement, François Bayrou est ainsi favorable à la Taxe Tobin, reprenant ainsi la principale proposition de l'organisation néo-marxiste ATTAC. Il s'en vante même : « J'ai proposé une taxe Tobin sociale, et j'étais tout seul à le faire ».

« Le modèle libéral est un modèle matérialiste. C'est un modèle qui accepte et même qui recherche et qui justifie la marchandisation de la vie humaine, de la conception jusqu'à la mort. […] Pour nous, pour la France et pour l'Europe, nous n'acceptons pas ce modèle matérialiste. » (2 septembre 2001) Interventionniste en matière de logement, il déclare : « Il ne s'agit plus aujourd'hui simplement de logement social, nous devons introduire aussi un logement ultra-social dans chaque programme d'habitat soumis à permis de construire » (discours du 7 février 2007 à Bordeaux). Cleptocrate revendiqué, il propose en outre une « hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) » et une « TVA sociale », mesure qualifiée d' « alchimie » par Alain Madelin qui voit là l'utilisation de la TVA comme un droit de douane qui sera payé au final par le consommateur.

Le protectionnisme fait aussi partie de son vocabulaire : il souhaite permettre à la France de « sauver son agriculture, son tissu agricole [...] par les protections nécessaires ». François Bayrou n'échappe pas à l'obsession altermondialiste de contrôler l'échange et le commerce. Il souhaite s'intéresser « aux régulations, aux précautions à prendre, devant les évolutions débridées, inquiétantes pour beaucoup, du capitalisme financier » sans toutefois préciser de quelles évolutions débridées il s'agit. Bayrou est opposé à la concurrence fiscale entre pays européens. Son objectif est au contraire de « pousser à l'harmonisation des politiques fiscales, empêcher la course au moins-disant fiscal » dans le but d'aboutir à un très inquiétant « impôt européen ».

Sociétalement, François Bayrou est opposé à l'ouverture des magasins le dimanche pour des raisons idéologiques de lutte contre « la consommation et l’argent ». Il est favorable à un service civique "universel" (comprenez obligatoire) visant à forcer les jeunes à perdre six mois de leur vie dans des actions diverses... Il est opposé à l'abolition de la carte scolaire que proposent les libéraux.

Il a une vision sécuritaire de l'immigration : opposé à la libre-circulation des personnes, il est partisan des reconduites à la frontière : « Si un immigré n’est pas admis, il doit être reconduit, reconduit le plus vite possible ». Il insiste aussi sur la lutte contre le travail clandestin.

C'est un farouche partisan du Pacte écologique de M. Hulot et de son cortège de taxes en tout genres dont « une taxe carbone établie de façon progressive sur dix à quinze ans », mesure propre à entrainer « un doublement des prix des carburants d'ici à 2050 » selon Le Monde. Même le très démagogique et très inutile poste de Vice-Premier ministre de l'Environnement trouve grâce à ses yeux : « J’approuve son idée de création d’un poste de vice-premier ministre ».

Des éclairs libéraux ?

Les quelques propositions libérales qu'il fait sont bien peu crédibles. La proposition de François Bayrou d' « inscrire dans la Constitution l’interdiction pour un gouvernement de présenter un budget en déficit de fonctionnement » peut paraître séduisante pour les libéraux. Pourtant, une proposition de loi, déposée par Michel Hunault, député de Loire-Atlantique, le 1er août 2005, qui proposait d'inscrire dans la loi l'obligation d'atteindre un équilibre budgétaire et d'établir « un équilibre strict des ressources et des charges budgétaires définitives, hors charges d’investissement », a été refusée ... y compris par François Bayrou ! Et même si l'interdiction du déficit était effective, aucune mesure visant à le réduire sérieusement n'est avancée.

Le 3 avril 2007, il se déclare « plus à gauche » que les socialistes[1]. Il a déclaré : « c’est le parti qui a fait de fait le plus de privatisations, qui a laissé déraper le déficit et la dette, qui a laissé partir les services publics, qui a donné un mandat de gestion à Lagardère chez Airbus et qui a conduit à la situation où nous sommes ». « J’étais tout seul pour défendre à l’Assemblée l’ASS (allocation spécifique de solidarité) et pour lutter contre la privatisation des autoroutes », a-t-il insisté, rappelant avoir voté la motion de censure déposée par le PS en 2006.

François Bayrou se pose en 2011-2012 en héraut de la lutte contre la dette et les dépenses publiques et il ne se gêne pas pour nous dire « je vous l’avais bien dit ! ». Un petit retour sur son action de député et de ministre en la matière montre qu'en réalité il a voté de nombreux budgets en déficit, ou a participé à des gouvernements qui ont présenté des budgets en déficit. Il a refusé de voter la Proposition de loi de Jean-Michel Fourgous du 8 juin 2004 pour moderniser les moyens de contrôle parlementaire sur la dépense publique ; la Proposition de loi de Michel Hunault du 1er août 2005 visant à permettre le retour à l’équilibre budgétaire ; la Proposition de loi de Jean-Michel Fourgous du 19 janvier 2007 visant à créer un office d’audit parlementaire pour contrôler les dépenses publiques ; la Proposition de loi constitutionnelle de François Sauvadet et Charles de Courson du 9 janvier 2008 dont l’article premier est : « Il est interdit de présenter et d’adopter une loi de finances dont la section de fonctionnement est en déficit. » ; la Proposition de loi constitutionnelle du 14 janvier 2008 visant à garantir l’équilibre budgétaire de l’État.

Notes et références

Voir aussi


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