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Intérêt (finance)

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L'intérêt constitue la différence entre l'évaluation de biens actuels et celle de biens futurs : c'est la remise portant sur l'évaluation des biens futurs par rapport à celle des biens actuels.

Le phénomène de l'intérêt peut aussi être expliqué par la dépréciation subie par les biens futurs comparés aux biens présents, comme le rapport de l'évaluation comparée des biens présents aux biens futurs.

Interdiction du prêt à intérêt

Cette interdiction trouve son origine dans l’Ancien Testament, d'où elle passe dans le Talmud, dans le Nouveau Testament et dans le Coran. Elle se justifie moins par l'affirmation que "le temps appartient à Dieu seul" que par l’idée que le contrat de prêt à intérêt répartit mal les profits et les risques entre l’emprunteur et le prêteur, ce dernier prétendant s’assurer un profit – l’intérêt – tout en excluant au maximum les risques.

Au Moyen Age, seuls les Juifs peuvent prêter à intérêt aux Chrétiens, puisque l’Ancien Testament interdit seulement le prêt à intérêt entre frères (juifs).

Justifications de l'intérêt

En dépit des condamnations religieuses et morales, au Moyen âge chrétien (jusqu'au calvinisme qui lèvera l'interdit) et dans la législation de l'Islam, l'intérêt est quelque chose de parfaitement justifié et légitime :

  • celui qui prête de l'argent à un emprunteur renonce temporairement à une consommation et se prive de la jouissance de son capital pendant un temps. Il est donc normal qu'il soit rémunéré pour cela, rémunération qui prend la forme de l'intérêt. En outre, le prêt qu'il effectue présente des risques, par exemple si l'emprunteur ne rembourse pas. Ce risque fera évoluer le niveau de l'intérêt.
  • celui qui emprunte de l'argent fait une consommation anticipée de revenus qu'il n'a pas encore gagné. En contrepartie, il rémunère le prêteur.
  • en général les individus ont une préférence pour le présent, face aux incertitudes du futur ils accordent plus de valeur aux sommes possédées actuellement. Le proverbe « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras » explique bien cet aspect temporel des préférences. L'emprunteur a l'avantage d'avoir les sommes disponibles et immédiates, à ce moment précis le prêteur n'a aucune garantie à part la promesse de remboursement, la seule assurance légitime dans cette situation est la compensation du prêteur via l'intérêt.

Voir aussi

Liens externes


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