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Modèle:Philosophie:Lumière/08

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Même si le holisme n'est pas une théorie scientifiquement fausse, il présente un inconvénient philosophique majeur : il tient l'humain pour quantité négligeable, ce qui a des conséquences éthiques désastreuses. Il ouvre la voie au collectivisme, à l'utilitarisme de type collectiviste et à un certain relativisme.

Ludwig von Mises critique le holisme en matière sociale comme une croyance métaphysique qui n'aboutit qu'à l'affrontement et à des systèmes de gouvernement comparables à une théocratie :

« Selon les doctrines de l'universalisme, du réalisme conceptualiste, du holisme, du collectivisme, et de certains représentants de la psychologie structuraliste, la société est une entité qui vit de sa vie propre, indépendante et séparée des vies des divers individus, agissant pour son propre compte, visant à ses fins à elle qui sont différentes des fins poursuivies par les individus. Alors évidemment, un antagonisme peut se présenter entre les fins de la société et celles de ses membres. Afin de sauvegarder l'épanouissement et le développement futur de la société, il devient nécessaire de maîtriser l'égoïsme des individus, de les obliger à sacrifier leurs desseins égoïstes au bénéfice de la société. De ce moment, toutes les doctrines globalistes sont forcées d'abandonner les méthodes profanes de la science humaine et du raisonnement logique, et de virer aux professions de foi théologiques ou métaphysiques. Elles doivent admettre que la Providence, par ses prophètes, apôtres et chefs charismatiques force les hommes — qui sont mauvais dans leur nature, c'est-à-dire enclins à poursuivre leurs propres fins — à marcher dans les voies de droiture où le Seigneur, le Weltgeist, ou l'Histoire, veut qu'ils cheminent.
Le problème essentiel de toutes les variantes de philosophie sociale universaliste, collectiviste et holistique, réside en ceci : A quel signe reconnaîtrai-je le vrai Droit, l'authentique messager de la parole de Dieu, et l'autorité légitime ? Car beaucoup prétendent que la Providence les a envoyés, mais chacun de ces prophètes prêche un autre évangile. Pour le fidèle croyant il ne peut y avoir aucun doute ; il est pleinement confiant d'avoir épousé la seule vraie doctrine. Mais c'est précisément la fermeté de telles convictions qui rend les antagonismes insolubles. Chaque parti est résolu à faire prévaloir ses propres conceptions. Mais comme l'argumentation logique ne peut décider entre diverses croyances opposées, il ne reste pour régler de telles disputes que le conflit armé. Les doctrines sociales non rationalistes non utilitariennes et non libérales doivent engendrer conflits armés et guerres civiles jusqu'à ce que l'un des adversaires soit anéanti ou soumis. L'histoire des grandes religions mondiales est un répertoire de batailles et de guerres, comme l'histoire contemporaine des pseudo-religions que sont le socialisme, la statolatrie et le nationalisme.