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Sylvester Petro

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Sylvester Petro
Juriste

Dates 1917-2007
Tendance Libéral classique-école autrichienne
Nationalité
Articles internes Autres articles sur Sylvester Petro

Citation Cet étatisme gagne la guerre des idées parce que les vérités du libertarianisme n'ont pas été publiées en quantité et en qualité suffisantes pour surmonter les illusions de l'étatisme. [1]
Interwikis sur Sylvester Petro
Catallaxia

Sylvester Joseph Petro est né en 1917, fils d'une famille italienne immigrant à Chicago. Il est décédé le 10 novembre 2007 à Roswell dans l'Etat de Géorgie, aux USA. Il était enseignant, chercheur et défenseur de la liberté. Il fut diplômé de l'université de Chicago (B.A. : Bachelor of Arts et doctorat en Droit), puis il continua ses études de Droit à l'université du Michigan. Il enseigna le droit du travail à l'université de New York de 1950 à 1972. En 1973, il se déplace à Winston Salem, en Caroline du Nord et enseigna le droit du Travail à l'université de Wake Forest Law School jusqu'au début des années 1990. Il fut également directeur de l'Institut d'Analyse Juridique et Politique.

Il a écrit de nombreux livres et articles, The Labor Policy of the Free Society, The Kohler Strike, The Kingsport Press Strike. Il fut le fondateur du parti conservateur de New York dans les années 1950, chercheur à la Foundation for Economic Education et membre de la société du Mont Pèlerin.

Une analyse autrichienne du Droit du travail

Sylvester Petro est considéré comme un des géants de la tradition autrichienne car ses talents se sont penchés sur un domaine particulier de la spécialisation du droit et de l'économie, à savoir la politique de l'Etat vis à vis du du travail. Dans son livre paru en 1957, "La Politique du travail dans une société libre", il traite du droit du travail aux États-Unis, de l'expérience tirée des réglementations du travail et du principe de la libre association au cœur d'une société libre. Comme il la voit, l'économie du travail n'est pas tant une branche spécifique de l'économie, mais plutôt une application des principes généraux de l'économie dans un domaine spécifique. Ce livre peut être considéré comme l'amorce du traitement de la théorie autrichienne[2] qui s'écarte d'une analyse néo-classique des relations entre le capital et le travail pour devenir définitivement un sujet de la théorie générale autrichienne qu'elle verse au compte de l'analyse de la firme.

L'avancée des idées de l'étatisme

Malgré le nombre et la vigueur des défenseurs de la liberté, les idées de l'étatisme ne cessent de progresser. Silvester Petro en explique la raison tout simplement parce que les idées et les hypothèses factuelles, qui lui sont favorables, ont prévalu durant ces 200 dernières années. Dans la tête des gens, des mythes se sont construits comme quoi, l'économie de marché abuse les consommateurs et les travailleurs sont exploités comme dans les premiers jours de la révolution industrielle. Peu de gens estiment que la société libre d'aujourd'hui puisse donner des résultats meilleurs que ceux qui ont déjà été essayé et qui ont échoué.

Sous la pression de la législation interventionniste étatiste et de l'autorité moraliste et disciplinaire de la pensée syndicale envahissant le monde politique, les hommes d'affaires ont appris à se comporter pour assurer leur "survie". Mais, ces derniers n'ont jamais répondu avec force et conviction comment le libre marché peut protéger les travailleurs et les consommateurs contre les "prédations" de l'entreprise. Alors, l'intervention du gouvernement se présente comme l'unique chance d'assurer la sécurité contre les risques de la vieillesse et de santé. L'étatisme avance d'un pas tranquille.

Les politiciens et les idéologues interventionnistes blâment les hommes d'affaires et l'économie de marché selon des critères économiques et moraux, les qualifiant respectivement de scélérats et de perfidie. Pourtant, la crise économique et financière, l'inflation, le chômage, les pénuries d'énergie, et toutes leurs conséquences, trouvent malheureusement leurs origines dans l'interventionnisme des différents gouvernements. Le peuple a des difficultés à le percevoir et à le croire. Si il est vrai que les gens, dans leur majorité, ne font plus confiance en un Etat absolu, du style que l'histoire a produit (dans l'idéologie du marxisme ou du national-socialisme), ils font encore moins confiance à l'économie de marché et aux hommes d'affaires; même s'ils respectent encore les entrepreneurs et le monde de la petite entreprise.

La Loi sur les relations du travail

La loi sur les relations du travail constitue le champ le plus destructeur de la politique publique interventionniste qu'il soit. Cette politique remonte aux Etats-Unis, dans les années 1920. Elle reposait sur cinq idées qui prévalent encore malheureusement aujourd'hui :

  • (1) que les employeurs et les employés sont des antagonistes naturels;
  • (2) que, dans cette relation antagoniste des employeurs ont tous les avantages;
  • (3) que dans l'économie de marché, l'employeur est motivé par une concurrence qui exige l'utilisation du pouvoir quitte à en abuser pour "exploiter" ses employés;
  • (4) que la protection contre de tels abus se trouve dans un syndicalisme fort et dans la négociation collective que l’État encourage en favorisant les travailleurs d'organisations spéciales en les dotant de privilèges spéciaux légaux au détriment des droits jurisprudentiels des employeurs et des employés anti-syndicaux
  • (5) que les tribunaux juridiques de Droit Civil (Common law) ne peuvent pas gérer un tel régime de privilèges spéciaux des représentants du personnel et sont donc remplacés aux USA par les tribunaux administratifs (tels que le National Labor Relations Board)

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Sylvester Petro, 1979, A Strategy for the War of Ideasf, The Freeman, June, Vol 29, n°6
  2. En dehors de Sylvester Petro, d'autres auteurs se sont intéressés à l'analyse du Droit du travail en incorporant les idées autrichiennes comme Howard Dickman, William Hutt, Don Bellante, Charles Baird, Walter Block

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Sylvester Petro, voir Sylvester Petro (bibliographie)

Littérature secondaire

  • 1957,
    • Emily Clark Brown, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of The Free Society", The American Economic Review, Vol 47, n°5, septembre, pp770-771
    • Joseph Shister, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of The Free Society", Journal of Political Economy, Vol 65, n°6, décembre, p556
    • Helen Slade, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of The Free Society", The Analysts Journal, Vol 13, n°4, août, p103
    • E. Robert Wallach, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of The Free Society", California Law Review, Vol. 45, n°4, Oct., pp579-580
  • 1958,
    • William Haber, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of the Free Society", The Journal of Business, Vol. 31, n°3, Jul., pp249-250
    • David McCord Wright, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of the Free Society", Southern Economic Journal, Vol 24, n°3, janvier, pp365-366
    • Mozart G. Ratner, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of the Free Society", Virginia Law Review, Vol 44, n°3, avril, pp514-520
    • Robert M. Segal, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of the Free Society", American Bar Association Journal, Vol 44, n°4, avril, pp361-363
    • Joel Seidman, commentaire du livre de Sylvester Petro, "The Labor Policy of the Free Society", The University of Chicago Law Review, Vol 25, n°4; summer, pp700-704
  • 1959,
    • Kurt Hanslowe, commentaire du livre de Sylvester Petro, "How the NLRB Repealed Taft-Hartley", Industrial and Labor Relations Review, Vol 12, n°4, juillet, pp652-654
    • Caspar Willard Weinberger, commentaire du livre de Sylvester Petro, "Power Unlimited: The Corruption of Union Leadership", California Law Review, Vol 47, n°3, août, pp617-619
  • 1960,
    • Arnold R. Weber, commentaire du livre de Sylvester Petro, Power Unlimited--the Corruption of Union Leadership: A Report on the McClellan Committee Hearings, The Journal of Political Economy, Vol 68, n°2, Apr., pp211-212
    • Herbert J. Lahne, commentaire du livre de Sylvester Petro, Power Unlimited: The Corruption of Union Leadership, Industrial and Labor Relations Review, Vol. 13, n°3, Apr., pp462-463
  • 1961,
    • Fred Witney, commentaire du livre de Sylvester Petro, The Kohler Strike: Union Violence and Administrative Law, The Journal of Business, Vol. 34, n°3, Jul., pp403-404
    • M. S. Ryder, commentaire du livre de Sylvester Petro, The Kohler Strike: Union Violence and Administrative Law, Industrial and Labor Relations Review, Vol. 15, n°1, Oct., pp149-150

Liens externes


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