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Árpád Göncz
Árpád Göncz | |||||
Homme politique | |||||
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Dates | 1922 - 2015 | ||||
Tendance | Antitotalitaire | ||||
Nationalité | Hongrie | ||||
Articles internes | Autres articles sur Árpád Göncz | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Árpád Göncz | |||||
Árpád Göncz, né à Budapest le 10 février 1922 et mort le 6 octobre 2015 dans la même ville, est un homme d'Etat hongrois. Premier président de la Troisième république de Hongrie, il fut l'une des figures de la dissidence sous le régime communiste.
La jeunesse
De 1939 à 1944, il suit des études à l’université de Pazmany d’où il sort docteur en droit, il suit également sans pouvoir les achever des études en agronomie à l’université de Godollo en 1956, études qu’il n’aura jamais l’occasion d’achever.
Durant la seconde Guerre Mondiale, la Hongrie étant alliée à l’Allemagne nazie depuis 1941, Goncz, engagé très tôt dans la résistance anti-fasciste, déserte l’armée afin de rejoindre la résistance locale, le bataillon Tancsics. Dès la fin du conflit et l’entrée des Soviets en Hongrie en 1945, il se lance en politique en étant affilié au parti paysan indépendant dans lequel il œuvre pour la réforme agraire.
Le dissident
En 1948, après la dissolution du parti par le régime stalinien mis en place en Hongrie depuis peu, il travaille comme soudeur en usine de 1949 à 1951, puis comme ingénieur agronome de 1951 à 1956.
Entre temps, en 1946, il se marie avec Zsuzsanna Maria avec laquelle il aura 4 enfants.
Le 17 octobre 1956 il parle au sein du « cercle Petofi » au sujet de la réforme agraire. Il participe aux événements de 1956 notamment en envoyant, en 1957, à l’étranger le manuscrit d’Imre Nagy, « In Defence of the Hungarian People On Communism. »
En mai 1957, il est arrêté par les soviétiques et accusé d’avoir participé à l’envoi du message radio d’Istvan Bibo demandant l’aide des Nations Unies pour contrer l’offensive des chars soviétiques qui rentraient en Hongrie. Condamné à la prison à vie le 2 août 1958, il entame une grève de la faim avec une partie des prisonniers de la prison nationale de Vak en mars 1960. En prison il apprend l’anglais et traduit des œuvres de la littérature américaine et anglo-saxonne.
Libéré en 1963 suite à l’amnistie générale et à l'adoucissement du régime communiste sous Janos Kadar, il est engagé en tant qu’interprète à l'« Institut de Recherche de l’Industrie Chimique Lourde de Veszprém ». Il tente également de poursuivre ses études en agronomie en 1964 mais se trouve exclu de l’université. Enfin, en 1965, il se lance dans une carrière d’auteur indépendant et de traducteur littéraire (il traduit de nombreux auteurs, parmi lesquels J. R. R. Tolkien, Ernest Hemingway, William Faulkner, etc.). Il est d'ailleurs membre de l’union des écrivains hongrois et son président de 1989 à 1990.
Dans le courant des années 1970, Goncz reprend ses activités politiques comme dissident hongrois. Président de la section hongroise de la ligue des droits de l’homme ainsi que vice-président de la ligue pour la justice historique. Très logiquement, il participe à la fondation du SZDSZ en 1988, l’Alliance des démocrates libres, un parti libéral créé dans le but de faire opposition au parti communiste. Il est porte-parole de ce groupe entre 1988 et 1989 et un membre du conseil national de ce parti de 1989 à 1990. Enfin, en mai 1990, il est élu au parlement hongrois.
Le président de la république
Il devient président de la République hongroise de 1990 à 2000, ayant été réélu en 1995. Très apprécié de son pays et modèle pour les démocrates du monde entier, il reçoit en 2000 la Vision pour l'Europe Award.
Kinga Göncz, sa fille, a été ministre des Affaires étrangères jusqu'en avril 2009, puis élue députée européenne sous les couleurs du MSZP, le 7 juin 2009.
Il était également membre honoraire du Club de Rome et membre d'honneur du Club de Budapest.
Il meurt en 2015.
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