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Gerrit Smith

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Gerrit Smith
Homme d'affaires et philanthrope

Dates 1797-1871
Tendance Abolitionniste
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Gerrit Smith

Citation
Interwikis sur Gerrit Smith

Né le 6 mars 1797 à Utica, New York, décédé le 28 décembre 1874 à New York City, Gerrit Smith a joué un rôle essentiel en tant que réformateur social, abolitionniste, homme d'affaires, intellectuel public et philanthrope. Il est notamment connu pour avoir été candidat à la présidence des États-Unis à trois reprises, en 1848, 1856 et 1860. Sa candidature a été motivée par son engagement profond en faveur de l'abolition de l'esclavage, l'une des questions les plus pressantes de son époque.

Durant sa carrière politique, Gerrit Smith a été un membre actif de la Chambre des représentants des États-Unis, où il a servi un mandat de 1853 à 1854. Son surnom de "le sage de Peterboro" témoigne de son influence et de sa réputation dans le domaine de la politique et de la réforme sociale. Ses talents d'orateur et son engagement en faveur de la justice sociale lui ont valu le respect, même de ses adversaires politiques.

L'une des réalisations les plus notables de Smith a été son rôle central dans le mouvement abolitionniste. Il a consacré une grande partie de sa vie à la lutte contre l'esclavage et à la promotion de l'égalité raciale. En tant que l'un des hommes les plus riches des États-Unis, il a utilisé sa fortune pour financer des causes abolitionnistes et politiques qui défendaient la fin de l'esclavage.

Jeunesse et origines familiales

  • 1. Naissance à Utica, New York. Gerrit Smith est né le 6 mars 1797 à Utica, dans l'État de New York. À cette époque, Utica était encore une petite localité en pleine expansion, et la naissance de Smith dans cette région allait jouer un rôle déterminant dans sa vie et sa carrière. Il est important de noter que sa naissance a eu lieu dans un État où l'esclavage avait été abolie en 1827, ce qui a probablement influencé ses premières croyances abolitionnistes.
  • 2. Ascendance familiale. La famille de Gerrit Smith avait des racines profondes aux États-Unis. Son père, Peter Gerrit Smith (1768-1837), était un personnage notable de l'État de New York. L'ascendance de la famille Smith remontait aux premiers colons néerlandais, ce qui explique le prénom "Gerrit" qui est d'origine néerlandaise. L'histoire familiale riche a également influencé la conscience de Gerrit Smith concernant l'importance de la liberté et de l'équité.
  • 3. Propriété d'esclaves par son père Peter Gerrit Smith. Une dimension particulièrement significative de l'histoire familiale de Gerrit Smith réside dans le fait que son père, Peter Gerrit Smith, avait été propriétaire d'esclaves. Cette réalité peut sembler paradoxale compte tenu de l'engagement abolitionniste ultérieur de Gerrit Smith. La transformation progressive des croyances de la famille Smith, du soutien à l'esclavage à un engagement fervent en faveur de son abolition, est un aspect captivant de leur histoire.
  • 4. Implication de son père dans le commerce de la fourrure et l'immobilier. Le père de Gerrit Smith était un homme d'affaires prospère. Il était impliqué dans le commerce de la fourrure, en partenariat avec John Jacob Astor, une figure majeure de l'histoire économique américaine. En plus de ses activités dans la fourrure, Peter Smith était également actif dans le secteur immobilier. Ses succès financiers et sa position sociale élevée en ont fait l'un des citoyens les plus influents de l'État de New York.
  • 5. Influence religieuse sur la famille Smith. La famille Smith était profondément influencée par la religion. Ils étaient engagés dans des œuvres religieuses et ils étaient décrits comme des dévots émotionnellement religieux. L'influence religieuse dans la vie de la famille Smith a peut-être joué un rôle dans l'adoption ultérieure par Gerrit Smith d'une vision morale et éthique forte, en particulier en ce qui concerne les questions d'injustice sociale et d'équité.

En fin de compte, les origines familiales de Gerrit Smith à Utica, son héritage néerlandais, l'histoire de propriété d'esclaves de son père, son implication dans le commerce de la fourrure et l'immobilier, ainsi que l'influence religieuse sur la famille, ont tous contribué à façonner son caractère, ses croyances et son engagement ultérieur en faveur de la justice et de l'abolition de l'esclavage. Ces éléments sont essentiels pour comprendre son rôle majeur dans l'histoire américaine du XIXe siècle.

Parcours politique de Gerrit Smith

  • . Leadership dans l'organisation du Parti de la Liberté. Gerrit Smith a joué un rôle central dans l'organisation du Parti de la Liberté (Liberty Party), un parti politique abolitionniste majeur du XIXe siècle. En 1840, il a été l'une des figures clés qui ont contribué à mettre en place ce parti, et le nom du parti lui-même a été suggéré par lui. Le Parti de la Liberté était déterminé à lutter contre l'esclavage et à défendre les droits de l'homme, et Smith était profondément engagé dans cette cause.
  • Promotion du droit de vote des femmes dans la plate-forme du Parti de la Liberté. Une des contributions les plus notables de Gerrit Smith à la politique américaine a été son plaidoyer en faveur du droit de vote des femmes. En 1848, lors de la Convention nationale du Parti de la Liberté, Smith a fait inscrire le suffrage féminin dans la plate-forme du parti. Il a appelé à un "suffrage universel dans son sens le plus large, les femmes autant que les hommes ayant le droit de vote". Cette position avant-gardiste sur le droit de vote des femmes était bien en avance sur son temps, et elle a contribué à jeter les bases du mouvement pour le suffrage féminin aux États-Unis. Gerrit Smith était un partisan précoce et influent de cette cause, qui allait finalement aboutir au 19e amendement de la Constitution des États-Unis, garantissant le droit de vote aux femmes en 1920.
  • . Candidatures à la présidence des États-Unis en 1848, 1856 et 1860. Gerrit Smith a été candidat à la présidence des États-Unis à plusieurs reprises, illustrant son engagement en faveur de l'abolition de l'esclavage et de la justice sociale. En 1840, le Parti de la Liberté a présenté James G. Birney comme candidat à la présidence, et Birney a épousé la belle-sœur de Smith, Elizabeth Potts Fitzhugh. Smith et Birney se sont rendus à Londres la même année pour assister à la Convention mondiale anti-esclavagiste de Londres. En 1848, le Parti de la Liberté a nominé Gerrit Smith comme candidat à la présidence. Sa plate-forme électorale comprenait des positions radicales pour l'époque, notamment la promotion du droit de vote des femmes, une cause qui était loin d'être largement acceptée à l'époque. Smith a également été nominé comme candidat à la présidence par d'autres groupes, tels que l'"Industrial Congress" en 1848 et les "Land Reformers" en 1856. Bien qu'il n'ait pas remporté l'élection présidentielle, ses candidatures ont contribué à mettre en lumière les problèmes de l'esclavage et des droits civils à une époque cruciale de l'histoire américaine.
  • . Mandat à la Chambre des représentants des États-Unis de 1853 à 1854. En plus de ses candidatures présidentielles échouées, Gerrit Smith a réussi a être élu à la Chambre des représentants des États-Unis, dans le 22e district de l'État de New York, couvrant un mandat s'est déroulé du 4 mars 1853 au 7 août 1854. Cette élection a marqué un tournant important dans sa carrière politique et a été le résultat de sa notoriété en tant qu'abolitionniste influent. Pendant son temps au Congrès, Smith a continué à plaider en faveur de l'abolition de l'esclavage, et ses discours et votes reflétaient son engagement envers cette cause. Sa voix était l'une des rares à s'élever contre l'esclavage au sein du Congrès à une époque où la question de l'esclavage divisait profondément le pays. Ses discours étaient puissants et éloquents, et il était respecté par ses collègues pour son engagement en faveur de la justice sociale. Bien qu'il n'ait pas réussi à faire adopter des lois majeures pendant son mandat, son travail a contribué à sensibiliser le public à la question de l'esclavage et à créer un climat politique favorable à l'abolition.
  • . Candidatures au poste de gouverneur de l'État de New York. En plus de ses aspirations à la présidence des États-Unis et à la chambre des représentants, Gerrit Smith a également tenté de se faire élire gouverneur de l'État de New York. Il a mené des campagnes pour ce poste en 1840 et en 1858, se présentant comme un candidat abolitionniste. Bien qu'il n'ait pas réussi à remporter ces élections, ses campagnes ont renforcé sa position en tant que défenseur de l'abolition de l'esclavage et des droits civiques.
  • . Surnom de "sage de Peterboro". Gerrit Smith était souvent surnommé "le sage de Peterboro". Ce surnom souligne son influence et sa réputation dans le domaine de la politique et de la réforme sociale. Sa sagesse, ses compétences oratoires et son dévouement à des questions de justice sociale en ont fait une figure respectée non seulement par ses partisans, mais aussi par ses adversaires politiques. Sa résidence à Peterboro, dans l'État de New York, est devenue un lieu de rencontre pour de nombreux militants abolitionnistes et réformateurs sociaux de l'époque.

Engagement pour l'abolition de l'esclavage

L'abolition de l'esclavage était l'une des préoccupations les plus centrales de la vie de Gerrit Smith. Il était fermement convaincu que l'esclavage était immoral et inhumain, et il a consacré une grande partie de sa fortune personnelle à financer des campagnes anti-esclavagistes. De plus, il a utilisé sa plate-forme politique pour plaider en faveur de la fin de l'esclavage, ce qui a contribué à faire de cette question une préoccupation nationale majeure. Sa contribution au mouvement abolitionniste a été essentielle, et il a travaillé en étroite collaboration avec d'autres personnalités influentes de son époque, telles que Frederick Douglass et Harriet Tubman. Gerrit Smith était l'un des hommes les plus riches du pays à son époque. Il a utilisé sa fortune personnelle pour soutenir financièrement des partis politiques abolitionnistes, notamment le Parti de la Liberté (Liberty Party) et plus tard le Parti républicain. Ses dons substantiels ont permis à ces partis de promouvoir des candidats et des politiques anti-esclavagistes. Sa générosité financière a été un élément clé dans la lutte pour l'abolition de l'esclavage aux États-Unis.

  • 1. Soutien à l'American Colonization Society. Avant de devenir un abolitionniste convaincu, Gerrit Smith avait initialement soutenu l'American Colonization Society. Cette organisation visait à résoudre la question de l'esclavage en encourageant la colonisation des Afro-Américains libres en Afrique, plus précisément au Liberia. À l'époque, de nombreux abolitionnistes pensaient que la libération des esclaves devait s'accompagner de leur émigration vers l'Afrique. Smith, en tant que membre de la classe aisée, avait partagé cette vision. Il avait même contribué financièrement en donnant 9 000 dollars (une somme importante à l'époque) pour soutenir des écoles au Liberia. Cependant, il devait bientôt remettre en question la véritable intention de l'American Colonization Society en ce qui concerne l'abolition de l'esclavage.
  • 2. Conversion à l'abolitionnisme après le soulèvement de la New York Anti-Slavery Society. L'événement qui a marqué la conversion de Gerrit Smith à l'abolitionnisme s'est produit en 1835 lorsqu'une émeute éclata à Utica, sa ville natale. Cette émeute a eu lieu lors de la réunion inaugurale de la New York Anti-Slavery Society, à laquelle Smith avait été invité par des amis abolitionnistes influents, notamment Beriah Green et Alvan Stewart. La réunion a été perturbée par une foule en colère, dirigée par des individus tels que Samuel Beardsley, un membre du Congrès et futur procureur général de l'État de New York. La violence et l'intolérance envers les abolitionnistes ont choqué Smith et ont marqué un tournant décisif dans sa vie. Cet événement l'a incité à s'engager de manière plus active dans la lutte contre l'esclavage.
  • 3. L'"immédiatisme" abolitionniste. Après le soulèvement de la New York Anti-Slavery Society, Gerrit Smith s'est rapidement désengagé de l'American Colonization Society et a adopté une position abolitionniste plus radicale. Il a commencé à soutenir l'"immédiatisme", c'est-à-dire l'idée que l'esclavage devait être immédiatement et complètement aboli, sans condition ni émigration forcée des Afro-Américains. Smith a pris des mesures pour mettre en pratique ses nouvelles convictions. Il a démissionné de son poste de trustee (fiduciaire) à Hamilton College, arguant que l'établissement n'était pas suffisamment engagé dans la lutte contre l'esclavage. Il a également rejoint le conseil d'administration de l'Oneida Institute, un centre d'activités abolitionnistes fervents.

La transformation de Gerrit Smith en abolitionniste a été un processus profondément influencé par sa confrontation avec la violence à l'égard des abolitionnistes et par son désir croissant de jouer un rôle actif dans la lutte contre l'esclavage. Ce tournant dans sa vie a marqué le début de son engagement en faveur de l'abolition de l'esclavage et de la justice sociale.

Soutien au mouvement de libération des esclaves : John Brown et l'attaque de Harpers Ferry

  • 1. Rôle au sein du "Secret Six". Gerrit Smith joua un rôle essentiel en soutenant John Brown dans sa mission visant à abolir l'esclavage par des moyens plus radicaux. Il était l'un des membres du groupe connu sous le nom de "Secret Six". Ce groupe était composé de six abolitionnistes influents qui ont financièrement soutenu John Brown dans sa préparation et son exécution de l'attaque de Harpers Ferry en Virginie (aujourd'hui en Virginie-Occidentale) en 1859. Le "Secret Six" était composé de personnalités abolitionnistes déterminées à lutter contre l'esclavage de manière plus directe et militante. Le soutien financier et logistique fourni par Gerrit Smith et les autres membres du groupe a permis à John Brown de recruter des partisans et de s'approvisionner en armes pour mener à bien son attaque.
  • 2. Achat de terres pour John Brown. Gerrit Smith a également apporté une contribution matérielle significative à John Brown en achetant des terres pour lui à North Elba, dans l'État de New York. Ces terres ont été fournies à John Brown pour aider à la création d'une communauté de résistance pour les personnes allégrement appelée de couleur noire. Smith a acheté 244 acres de terres pour Brown, ce qui a non seulement fourni un refuge pour les esclaves fugitifs, mais aussi un endroit où Brown pouvait organiser ses partisans et planifier ses activités anti-esclavagistes. Cette action a démontré l'engagement de Smith envers la lutte contre l'esclavage, et elle a contribué à établir North Elba comme un centre d'activités abolitionnistes importantes.
  • 3. Implication dans l'attaque de Harpers Ferry en 1859. L'attaque de Harpers Ferry en 1859 a été un moment décisif dans l'histoire de la lutte pour l'abolition de l'esclavage aux États-Unis. Gerrit Smith a été impliqué dans cette entreprise par le biais de son soutien au "Secret Six" et son aide à John Brown. L'objectif de l'attaque était de s'emparer d'un arsenal fédéral à Harpers Ferry, de distribuer des armes aux esclaves locaux et de lancer une révolte générale contre l'esclavage. L'attaque n'a pas réussi, et John Brown a été capturé. Cependant, l'événement a eu un impact considérable sur l'opinion publique aux États-Unis. L'implication de Gerrit Smith dans cette initiative montre son engagement en faveur de l'abolition de l'esclavage au point qu'il était prêt à soutenir des actions plus radicales pour atteindre cet objectif.

En fin de compte, l'histoire de Gerrit Smith démontre son dévouement sans réserve à la cause abolitionniste, ainsi que son engagement à soutenir des actions directes pour mettre fin à l'institution de l'esclavage aux États-Unis.

Activités philanthropiques

  • 1. Création de la communauté afro-américaine de Timbuctoo. Outre son engagement abolitionniste, Gerrit Smith s'est impliqué dans des activités philanthropiques significatives, dont la création de la communauté afro-américaine de Timbuctoo en Amérique du Nord. Cette communauté, située à North Elba, dans l'État de New York, a été fondée avec l'objectif d'offrir un lieu sûr et libre aux Afro-Américains. Smith a non seulement fait d'importantes contributions financières pour établir Timbuctoo, mais il a également fait don de terres aux Afro-Américains pour leur permettre de construire des maisons et de vivre en toute indépendance. La création de Timbuctoo était une réponse à l'oppression subie par les Afro-Américains à l'époque, et Smith a joué un rôle central dans la réalisation de cette initiative qui a montré son engagement en faveur de la liberté et de l'équité pour tous.
  • 2. Participation au mouvement de tempérance. Gerrit Smith était également un membre actif du mouvement de tempérance, qui militait pour la réduction, voire l'abolition de la consommation d'alcool. Le mouvement de tempérance avait pour objectif de réduire les problèmes sociaux et de santé liés à l'abus d'alcool, notamment la violence domestique et la pauvreté. Smith croyait fermement en la nécessité de promouvoir la sobriété et la moralité au sein de la société américaine. Son engagement dans le mouvement de tempérance reflète son souci du bien-être des individus et sa conviction que des réformes sociales étaient nécessaires pour améliorer la vie des citoyens.
  • 3. Défense des droits de vote des femmes. En plus de son soutien à la cause abolitionniste et au mouvement de tempérance, Gerrit Smith a été un ardent défenseur des droits de vote des femmes. Il a reconnu l'importance de l'égalité des sexes et a soutenu les femmes dans leur lutte pour obtenir le droit de vote. Smith a collaboré avec des militantes pour les droits des femmes, telles que Elizabeth Cady Stanton et Susan B. Anthony, pour promouvoir cette cause. Son engagement en faveur des droits de vote des femmes témoigne de sa vision ouverte de la société et de son désir de voir l'égalité des sexes reconnue comme un droit fondamental.

En somme, les activités philanthropiques de Gerrit Smith, qu'il s'agisse de la création de Timbuctoo, de son soutien au mouvement de tempérance ou de sa défense des droits de vote des femmes, reflètent son engagement pour la justice sociale et l'équité.

Activités sociales

  • 1. Soutien à l'éducation et à l'intégration raciale. Gerrit Smith a été un fervent partisan de l'éducation supérieure, en particulier de l'éducation coéducative et de l'intégration sociale de tous les individus. Il a apporté un soutien financier significatif à New-York Central College, une institution coéducative et ouverte à des étudiants de différentes origines ethniques. Son soutien a permis à l'école de fonctionner et de promouvoir une éducation progressiste qui brisait les barrières de différence de couleur de peau de l'époque. Il croyait fermement en l'égalité des opportunités éducatives pour tous, quelle que soit leur origine, leur cour couleur de peau ou leur sexe. Il a plaidé en faveur de l'intégration inclusive dans les écoles et a soutenu des institutions éducatives qui adhéraient à ces principes. Son engagement en faveur de l'éducation a contribué à briser les normes sociales discriminatoires de l'époque.
  • 2. Position pendant la guerre civile américaine. Au début de la guerre civile américaine, Gerrit Smith a exprimé son soutien à l'Union et à la lutte contre la sécession. Il a vu la guerre comme un moyen de mettre fin à l'institution de l'esclavage et de préserver l'unité nationale. Son soutien initial à la guerre a été conforme à son engagement abolitionniste de longue date. À la fin de la guerre civile, Gerrit Smith a plaidé en faveur d'une politique de réconciliation plutôt que de punition envers les États confédérés. Il croyait que le Sud devait être réintégré dans l'Union avec un traitement compatissant. Sa position était en opposition avec les opinions plus radicales de certains dirigeants républicains de l'époque. En 1867, Gerrit Smith a joué un rôle clé dans le financement de la libération de Jefferson Davis, l'ancien président confédéré, qui avait été emprisonné sans inculpation pendant près de deux ans. Cette action a suscité la colère des dirigeants républicains radicaux du Nord, qui voyaient Davis comme un traître. Smith a soutenu la libération de Davis dans un esprit de réconciliation et de compréhension envers les anciens confédérés.
  • 3. Engagements religieux. Gerrit Smith a pris la décision de se séparer de l'Église presbytérienne en 1843 en raison de ses convictions religieuses. Il croyait que le sectarisme était contraire à ses principes et qu'il était préférable de former une église non confessionnelle qui accueillerait tous les chrétiens non propriétaires d'esclaves. Après sa séparation de l'Église presbytérienne, Gerrit Smith a été l'un des fondateurs de l'Église de Peterboro. Cette église était ouverte à tous les chrétiens non propriétaires d'esclaves, quelle que soit leur confession religieuse. Elle symbolisait l'engagement de Smith en faveur de l'unité religieuse et de l'abolition de l'esclavage.
  • 4. Générosité et simplicité de vie de Gerrit Smith. Gerrit Smith était un homme d'une grande richesse, mais il était également d'une grande générosité. Il a soutenu de nombreuses causes progressistes et des individus dans le besoin en faisant des dons substantiels. Par exemple, il a offert des terres à des personnes démunies et a aidé financièrement des femmes à acquérir des maisons. Ses contributions philanthropiques ont eu un impact durable sur de nombreuses vies. Malgré sa grande richesse, Gerrit Smith a maintenu un style de vie simple. Il était connu pour sa modestie et sa réticence à l'ostentation. Sa maison à Peterboro était un exemple de simplicité, et il vivait en accord avec ses convictions sur l'égalité et la justice.

Gerrit Smith était non seulement un abolitionniste dévoué, mais aussi un homme dont les convictions sociales, religieuses et philanthropiques ont laissé une empreinte profonde sur son époque.

Points de vue économiques

  • 1. Points de vue sur le rôle de l'État. Les points de vue économiques de Gerrit Smith étaient marqués par un fort sentiment de libéralisme et de minimisation du rôle de l'État dans l'économie. Il croyait fermement en la primauté de l'individu et en la limitation du pouvoir gouvernemental. Selon Smith, l'État devait intervenir le moins possible dans les affaires économiques et la vie des citoyens. Il critiquait la dépendance généralisée à l'égard du gouvernement et dénonçait le fait que les gouvernements s'impliquaient souvent dans des domaines qui, selon lui, ne relevaient pas de leur compétence. Cette vision était une conséquence de son expérience et de son engagement politique, dans lesquels il avait lutté pour des idéaux tels que l'abolition de l'esclavage et les droits civiques, qui impliquaient une limitation du pouvoir de l'État sur la vie des individus.
  • 2. Opposition aux tarifs douaniers. Gerrit Smith était également un opposant résolu aux tarifs douaniers. Il considérait que les tarifs douaniers imposés par le gouvernement fédéral étaient néfastes pour l'économie nationale. Il voyait les tarifs douaniers comme une forme d'intervention gouvernementale dans les échanges commerciaux et pensait que cela faussait les mécanismes du marché. Smith croyait en la libre concurrence et en l'absence d'entraves artificielles au commerce. Il estimait que les tarifs douaniers protégeaient les intérêts de certaines industries au détriment de l'économie dans son ensemble. Cette position s'inscrivait dans sa vision plus large de la limitation de l'intervention de l'État dans les affaires économiques.
  • 3. Critique des dépenses publiques pour des projets tels que le canal Érié. Une autre critique majeure formulée par Gerrit Smith concernait les dépenses publiques pour des projets d'infrastructures, notamment le canal Érié. Smith s'opposait à l'idée que les deniers publics devaient être utilisés pour financer des projets d'infrastructure tels que le creusement du canal Érié. Il considérait que de telles dépenses étaient inappropriées et que le gouvernement ne devait pas intervenir dans des projets de cette nature. Sa vision était étroitement liée à son point de vue général sur le rôle de l'État dans l'économie. Il pensait que l'État devait se limiter à des fonctions essentielles, telles que la protection des droits et de la liberté des individus, et ne devait pas dépenser de manière excessive les fonds publics.

Gerrit Smith était donc un défenseur de la limitation du rôle de l'État dans l'économie, s'opposant aux tarifs douaniers et aux dépenses publiques jugées excessives pour des projets tels que le canal Érié. Ses convictions économiques s'inscrivaient dans son engagement en faveur de la liberté individuelle et de la primauté des droits de l'homme.

Informations complémentaires

Littérature secondaire

  • 1879, Octavius B. Frothingham, "Gerrit Smith; A Biography", New York
  • 1918, Zita Dyson, "Gerrit Smith's Effort in Behalf of the Negroes in New York", The Journal of Negro History, Vol 3, n°4, Oct., pp354-359
  • 1932, Ralph Volney Harlow, "Gerrit Smith and the John Brown Raid", The American Historical Review, Vol 38, n°1, Oct., pp32-60
  • 1935, W. Freeman Galpin, "Elizabeth Cady Stanton and Gerrit Smith", New York History, Vol 16, n°3, July, pp321-328
  • 1937, Ralph Volney Harlow, "Gerrit Smith and the free church movement", New York History, Vol 18, n°3, July, pp269-287
  • 1968, Ronald K. Huch, "Patriotism Versus Philanthropy: A Letter From Gerrit Smith to Frederick Douglass", New York History, Vol 49, n°3, July, pp327-335
  • 1984, John R. McKivigan, Madeleine L. McKivigan, "He Stands Like Jupiter: The Autobiography of Gerrit Smith", New York History, Vol 65, n°2, April, pp188-200
  • 2002, LouAnn Wurst, "For the Means of Your Subsistence … Look Under God to Your Own Industry and Frugality": Life and Labor in Gerrit Smith's Peterboro", International Journal of Historical Archaeology, Vol 6, n°3, September, pp159-172
  • 2023,
    • Jennifer Hull Dorsey, Spencer W. McBride, "Gerrit Smith’s Critique of the Clergy on Abolitionism", In: Jennifer Hull Dorsey, Spencer W. McBride, "New York's Burned-over District: A Documentary History", Cornell University Press, pp370-372
    • Amy Godine, "Gerrit Smith Country", In: Amy Godine, "The Black Woods: Pursuing Racial Justice on the Adirondack Frontier", Cornell University Press: Three Hills, pp36-43