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Utilisateur:TAILLEFER

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René de Laportalière, né en 1939, est un homme d’affaires et publiciste français libertarien.

Diplômé de Sciences-Po, il entre à l’Ecole de cavalerie de Saumur dont il sort officier.

Il rejoint les Compagnies Sahariennes où il sert de 1960 à 1962.

Il termine la guerre d’Algérie à la tête d’un commando de chasse composé de pisteurs chaamba.

Lors du cessez-le-feu, ayant refusé le désarmement de ses hommes et leur abandon, il est relevé de son commandement.

Muté disciplinairement à 500 kms de son unité, il ne peut empêcher le massacre de deux de ses meilleurs pisteurs, mais peut ramener trois de ses hommes en France dont il s’occupe depuis lors (voir ses Lettres du Sahara).

Il quitte l’uniforme en 1966 après 7 ans de service et entre au Crédit Lyonnais dont il créa et dirigea le réseau Allemagne de 1970 à 1974.

Il prit ensuite en charge les relations de sa banque avec les multinationales chimiques et pharmaceutiques.

Son premier et seul engagement politique eut lieu le 13 mai 191 où il s’encarte au RPR.

Il cofonde et anime le RPR Banques destiné à s’opposer à la distribution politique du crédit, menaçant entre autres les entreprises de presse (voir Mes Souvenirs à Contre-Courant .

En 1984, il quitte le Crédit Lyonnais et le RPR pour se consacrer à plein temps à l’opération Printemps 86.

Ce « groupe privé de production politique » prépare, clés en mains, les 90 premiers jours d’un gouvernement libéral.
Sont issus de ses travaux les deux principales ordonnances du gouvernement Chirac : la première, libérant les prix et abrogeant l’ordonnance de 1945 confiant à l’Etat la fixation de la totalité les prix des produits et services du pays; la seconde, privatisant les banques, compagnies d’assurance et groupes industriels nationalisés en 1945 sous le général de Gaulle et en 1981 par François Mitterrand.

Comme annoncé initialement, au bout de 90 jours, Printemps 86 est dissout et René de Laportalière quitte le terrain politique.

Il rejoint le milliardaire franco-anglais Jimmy Goldsmith et devient Administrateur-Directeur Général du Groupe Express.

Il doit préparer et mettre en œuvre un projet visant à refondre rédaction, production et distribution du journal.

Mais le propriétaire ayant décidé d’abandonner la France et d’y liquider ses actifs, le projet est abandonné.

René de Laportalière quitte l’Express et prend la présidence de Liberté Services SA. Créé sur des bases marchandes, la société avait pour objet pour le compte de clients de faire tomber les barrières étatiques s’opposant à leur entrée sur les marchés.

En s’appuyant sur le droit, notamment européen et l’appel à l’opinion publique furent alors attaqués nombre de monopoles et de règlementations publiques.

Disciple de Frédéric Bastiat et de Hayek, René de Laportalière découvre la pensée de Rothbard et de Hoppe et tout en conservant ses convictions catholiques et monarchistes, devient libertarien.

Il abandonne l’idée de la conservation d’un état minimal pour se rallier à la privatisation des fonctions régaliennes de sécurité et de justice. (voir "Les Lunettes à Frédéric, ou : le Voyage au bout de l’État")

En 1990, René de Laportalière abandonne le combat libéral sous toutes ses formes et revient aux affaires. Il crée et préside BLB Associés, société de conseil des dirigeants des grands groupes français dans la gestion de leurs affaires personnelles.

En 2000, ayant vendu sa participation à ses associés, il se retire dans sa propriété familiale en Ariège pour se consacrer à l’écriture, à des travaux historiques et aux chemins de saint Jacques de Compostelle.

A ce titre, il créera et présidera l’Association Webcompostella qui ouvrira à Santiago, un accueil pour les pèlerins francophones et signera un accord historique de partenariat entre l’Eglise de France et les associations jacquaires laïques.

Il entre en 1910, à l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, première société littéraire du monde occidental, dont il est actuellement le 1er Censeur. A ce titre, il participe activement à la préparation du 7ème Centenaire de la Compagnie qui aura lieu en 2023. Œuvres En 2007, René de Laportalière publie "Les Lunettes à Frédéric, ou : le Voyage au bout de l’État", un petit livre qui contient de nombreux clins d’œil à Frédéric Bastiat, inventeur de célèbres lunettes qui permettent de « voir ce qui ne se voit pas »[1].

Le thème : un jeune ministre bien en vue est contraint de se démettre après la découverte d'une ascendance mafieuse qu'il ignorait lui-même.

Il part à la recherche de son passé, et découvre d'étranges parallèles entre son précédent métier de politicien et celui de ses ancêtres mafiosi, la différence étant que les uns, les politiciens, sont considérés comme honorés et décorés, tandis que les autres, les malfrats, sont pourchassés et punis.

Les "Lunettes à Frédéric" provoquent chez lui « une sorte de séisme cérébral, décollant son cerveau fossilisé des strates et constructions intellectuelles inoculées par l’enseignement reçu lors de ses études. ». Il conclut ainsi son enquête :

Comme tous ceux qui avaient reçu ma formation et suivi mon parcours professionnel, c’était inconsciemment que j’étais devenu un homme malfaisant.

En 2008, il publie ses Lettres du Sahara. Au cours des deux années que dura sa « guerre d’Algérie », il écrivait régulièrement à ses parents.

Ayant retrouvé ces lettres conservées par sa mère, il les a rendues publiques après les avoir expurgées des petites choses de la vie familiale.

Malgré son grade d’officier subalterne, il s’est trouvé engagé et le plus souvent acteur des phases dramatiques de cette guerre : regroupement forcé des nomades ; torture ; putsch des généraux ; cessez-le-feu ; abandon des harkis ; débâcle de l’indépendance.

En 2010, il publie un livre de "Souvenirs à Contre-courant", sous-titré "Mes historiettes" en mémoire de Tallemant des Réaux. Il y traverse « à contre-courant » les cinquante dernières années de la vie politique, financière, militaire et médiatique du XXe siècle, notamment la période de 1981 à 1989 qu'il a consacrée à lutter sous différentes formes contre l’État, ses interventions et ses prélèvements.

Bibliographie

Les Lunettes à Frédéric, ou : le Voyage au bout de l’État (sous le pseudonyme d'Emile Jappi), 2007 Lettres du Sahara (Editions du chef d’œuvre 2008 ) Souvenirs à contre-courant (Atlantica, 2010)

Citations Mesdemoiselles, Messieurs, vous avez appris de vos parents que le vol consistait à prendre aux autres par la violence ou la tromperie ce qui leur appartient et qu’ils ne vous donneraient pas si vous le leur demandiez.

Voyez-vous, ces principes respectables ne s’appliquent qu’à la sphère privée.

Quand on est un homme de l’Etat, voler ne s’appelle plus voler, mais lever l’impôt. (extrait du cours de Sciences Po de Raymond La Tringle[ Alias Raymond Barre (futur premier ministre et auteur du principal ouvrage d’économie politique enseigné à Sciences Po : le Barre)] Les Lunettes à Frédéric p.124 )

Mesdemoiselles, Messieurs, la grande et noble tâche qui sera la vôtre vous exonère de la fidélité à la vérité. Si ce beau principe moral doit guider votre vie privée, il ne doit pas vous freiner quand vous aurez à servir la « raison d’Etat » (extrait du cours de Sciences Po de Michel Sinbré[ Alias Michel Debré (futur premier ministre et rédacteur de la Constitution de la Vème République)] Les Lunettes à Frédéric p.126 )

Mesdemoiselles, Messieurs, depuis que vous allez à l’école, vous avez entendu dire par vos maîtres que voler le travail des autres pour vous payer ce dont vous avez besoin, s’appelle en faire des esclaves, vos esclaves. Si vous ne voulez pas être un esclavagiste, vous paierez de votre argent les services que vous utiliserez, ajoutaient-ils.

Le Préambule de la Constitution de 1946, instaurant les « droits sociaux » fournit une autre approche aux serviteurs de l’Etat et donc du Bien Commun que vous êtes et serez. La prise en charge par la collectivité du droit pour tous à la santé, à l’école, au logement, à la culture, à l’énergie n’est que la manifestation naturelle, légitime et démocratique de la solidarité nationale. . (extrait du cours de Sciences Po de Pierre Lapierre[ Alias Pierre Laroque (père de la Sécurité Sociale en 1945)] Les Lunettes à Frédéric p.127 )

Notes et références 1.↑ Cette idée de lunettes qui permettent de voir une réalité cachée a été exploitée par exemple dans le film de science-fiction Invasion Los Angeles. Liens externes Souvenirs à contre-courant - Les Historiettes de René de Laportalière Entretien avec François Guillaumat et JG Malliarakis Entretien avec Claude Reichman