Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Croisades

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

Les croisades étaient une série d'expéditions militaires entreprises par des Européens, durant le Moyen Âge, pour reconquérir la Terre sainte, notamment Jérusalem, aux mains des musulmans. Ces campagnes militaires ont eu lieu entre la fin du XIe siècle et le XIIIe siècle. Les Croisades ont eu un impact significatif sur l'histoire de l'Europe et du Moyen-Orient, stimulant les échanges culturels, religieux et commerciaux entre l'Orient et l'Occident. Elles ont également influencé l'art, l'architecture et les pratiques commerciales de l'époque. Les Croisades ont été un événement majeur de l'histoire médiévale et ont laissé une empreinte durable dans la mémoire collective de l'humanité.

La quête de la liberté religieuse

Au début du Moyen Âge, l'Église catholique exerçait un contrôle étroit sur la vie spirituelle des individus en Europe. La quête de la liberté religieuse était un moyen pour les croyants de chercher une connexion plus personnelle avec Dieu, en dehors des contraintes imposées par l'Église. Les pratiques ascétiques, telles que le jeûne et l'auto-torture, étaient des expressions de cette recherche de liberté spirituelle. Les individus cherchaient à atteindre la sainteté et à se rapprocher de Dieu par des moyens personnels. La quête de la liberté religieuse au début du Moyen Âge a un lien avec les croisades à travers le contexte religieux et culturel de l'époque, ainsi que les motivations des individus qui ont participé aux croisades.

  • 1. Contexte religieux. Au début du Moyen Âge, l'Église catholique avait une influence prédominante sur la vie spirituelle en Europe. L'autorité de l'Église était souvent perçue comme contraignante, et de nombreux croyants cherchaient des moyens de vivre leur foi de manière plus personnelle et intime. Cette quête de liberté religieuse était alimentée par le désir de se rapprocher de Dieu de manière individuelle, en dehors des rituels et des dogmes imposés par l'Église.
  • 2. Motivations pour les croisades. Lorsque les croisades ont été appelées, de nombreux seigneurs féodaux, guerriers et individus en quête de butin et de gloire ont répondu à cet appel. Ils ont vu dans les croisades une opportunité de s'engager dans une quête religieuse et guerrière qui correspondait à leurs aspirations personnelles. Participer à une croisade était perçu comme une manière de servir Dieu et de gagner le salut de son âme, tout en échappant à la contrainte religieuse quotidienne imposée par l'Église.
  • 3. Liberté individuelle et choix. L'appel à la croisade a été adressé à des individus libres, principalement des seigneurs féodaux et des guerriers par profession. Ils avaient la liberté de choisir de participer ou non aux croisades, en fonction de leurs motivations personnelles. La promesse de butin, de gloire et de terres a encouragé de nombreux hommes sans terre à se joindre aux croisades, car cela offrait une opportunité de réussite personnelle et de mobilité sociale. Les individus qui ont rejoint les croisades avaient la liberté de prendre cette décision. C'était un choix personnel de s'engager dans cette entreprise, et ils le faisaient en fonction de leurs propres motivations et croyances. La quête de la liberté religieuse, combinée à la motivation d'obtenir la liberté d'agir en tant que croisé, a incité de nombreux individus à rejoindre les croisades.

En résumé, la quête de la liberté religieuse au début du Moyen Âge a créé un contexte où de nombreux individus cherchaient des moyens d'exprimer leur foi de manière personnelle. Les croisades ont fourni une opportunité pour certains de ces individus d'agir conformément à leurs croyances tout en participant à une quête religieuse et guerrière qui était considérée comme une expression de leur liberté individuelle. Le lien réside dans le fait que les croisades ont été perçues comme une opportunité pour les individus de vivre leur foi de manière plus personnelle, en dehors des contraintes religieuses imposées par l'Église.

Le rôle de la liberté dans l'établissement de colonies en Terre Sainte

Les colonies européennes permanentes en Terre Sainte (région comprenant les actuels Israël, Palestine et Jordanie) étaient le fruit de l'initiative individuelle. Des guerriers, des membres du clergé et des marchands ont choisi de s'installer en Terre Sainte pour diverses raisons, notamment l'exploration personnelle, le désir de vivre des expériences nouvelles et la poursuite de leurs intérêts personnels. Ces colonies ont contribué à l'échange culturel et économique entre l'Orient et l'Occident, tout en permettant aux individus de vivre selon leurs propres préférences et valeurs. Le rôle de la liberté dans l'établissement de colonies en Terre Sainte pendant les croisades est un aspect clé de l'histoire de cette période. Les colonies européennes permanentes en Terre Sainte ont été créées en grande partie grâce à l'initiative individuelle et à la quête de liberté et d'opportunités personnelles.

  • 1. Initiative individuelle. Les individus qui ont participé aux croisades et ont choisi de s'installer en Terre Sainte l'ont fait de leur propre initiative. Ils ont vu dans cette entreprise l'opportunité de vivre une expérience nouvelle et de suivre leurs aspirations personnelles. Ces colons ont été motivés par des facteurs tels que le désir de bâtir une nouvelle vie, d'explorer des territoires inconnus et de participer à la construction de communautés chrétiennes en Terre Sainte.
  • 2. Liberté de décision. Les participants aux croisades avaient la liberté de décider s'ils voulaient s'installer en Terre Sainte ou retourner en Europe après avoir accompli leur service. Cette liberté de choix a été un facteur clé dans l'établissement de colonies durables. La quête de liberté et d'indépendance a encouragé de nombreux croisés à rester en Terre Sainte et à contribuer à la fondation de colonies, où ils pouvaient vivre selon leurs propres valeurs et préférences.
  • 3. Diversité des colons. Les colons européens en Terre Sainte étaient un groupe diversifié, composé de guerriers, de membres du clergé, de marchands et de familles. Cette diversité reflétait la liberté des individus de choisir leur propre voie en Terre Sainte. Les colons européens ont apporté leurs compétences, leurs traditions et leurs aspirations personnelles, contribuant ainsi à la création de communautés variées en Terre Sainte.
  • 4. Échanges et enrichissements culturels et économiques. Les colons européens ont interagi avec les populations locales, notamment les chrétiens orientaux, les musulmans et les juifs. Ces interactions pacifiques ont encouragé un échange culturel et économique entre l'Orient et l'Occident. Les colons ont également participé au commerce avec l'Orient, renforçant ainsi l'aspect entrepreneurial de leur entreprise. Les échanges entre les peuples de différentes cultures ont conduit à un partage d'histoires et d'informations, enrichissant ainsi la littérature occidentale. L'âge d'or du conte a été alimenté par ces influences variées, avec des récits inspirés des cultures orientales et des légendes de la Terre Sainte.
Les éléments orientaux ont également influencé des aspects de la culture occidentale, tels que l'origine de certaines institutions chevaleresques comme l'héraldique. Cette influence culturelle a laissé une marque durable dans les arts, la littérature et la société de l'Europe médiévale. Les croisades ont également permis aux Européens d'apprendre des Syriens et des Arabes installés en Sicile, qui était alors un centre important de la culture et du commerce arabes. Les Européens ont pu acquérir des connaissances et des compétences en matière de commerce, d'artisanat et d'agriculture en interagissant avec ces cultures. Cet échange culturel a contribué à l'enrichissement des connaissances et des pratiques commerciales en Europe.
Les contacts avec l'Orient ont permis aux Occidentaux d'apprendre de nouvelles méthodes, notamment en matière de navigation. L'utilisation de la boussole, par exemple, a été adoptée par les Européens et a contribué à l'expansion du commerce maritime, facilitant ainsi les voyages à longue distance. Les voyages et le commerce ont également stimulé l'intérêt pour la géographie, conduisant à une diffusion accrue des connaissances géographiques. Les Européens ont commencé à cartographier plus précisément les territoires qu'ils avaient découverts, ce qui a eu un impact durable sur la géographie.

En résumé, la liberté a été un facteur clé dans l'établissement de colonies en Terre Sainte pendant les croisades. Les individus ont été motivés par la quête de liberté, d'initiative personnelle et de nouvelles opportunités. Cette liberté de choix a encouragé la diversité des colons et a contribué à l'échange culturel et économique entre l'Orient et l'Occident en Terre Sainte.

Influence des croisades sur le commerce

  • 1. L'Entrepreneuriat et les Croisades. Les croisades ne se limitaient pas à des expéditions militaires, mais étaient également des opportunités pour les entrepreneurs de l'époque. Les individus et les groupes ont vu dans les croisades une occasion de développer leur influence économique en ouvrant de nouvelles routes commerciales et en établissant des colonies. Les Italiens, en particulier de Venise, de Pise et de Gênes, ont profité de ces opportunités pour obtenir des privilèges commerciaux en échange de leur soutien aux croisades. Cela a renforcé le rôle de l'entrepreneuriat dans les affaires internationales.
  • 2. Coopération et commerce entre les peuples. Le commerce entre les Européens et les Arabes était une réalité dans la Terre Sainte pendant les croisades. Les deux groupes ont participé à des échanges de biens tels que chevaux, chiens et faucons, démontrant ainsi leur capacité à coopérer sur le plan économique. Ces échanges commerciaux ont encouragé une coopération pacifique entre les différentes communautés, favorisant ainsi la liberté d'entreprendre et le développement économique de la région. Le commerce entre l'Occident et l'Orient a introduit des produits de luxe orientaux en Occident, suscitant une demande croissante pour ces biens. Cela a stimulé l'activité économique en favorisant le développement du commerce et de l'industrie. La montée en puissance des marchands et des villes en Europe a été encouragée par ces échanges commerciaux avec l'Orient. Les marchands ont joué un rôle central dans la médiation des relations commerciales entre l'Orient et l'Occident. Ce phénomène a contribué à un changement significatif dans la structure de la société, avec l'émergence de la troisième classe, ou le "tiers état", qui devenait de plus en plus influente et qui était soutenue par les rois qui cherchaient leur soutien financier.
  • 3. La Religion et le Commerce des Croisades. La religion a joué un rôle central dans les croisades et a également influencé le commerce de l'époque. L'utilisation de magnifiques brocarts et de produits de luxe dans les églises, les cathédrales et les monastères a stimulé le commerce des biens artistiques et artisanaux. La foi religieuse a favorisé l'essor de l'art et de l'artisanat, ainsi que la production de biens de grande valeur. Les croisades ont donc influencé à la fois la piété religieuse et le commerce. Les croisades ont joué un rôle significatif dans l'histoire du commerce de l'antiquité, rétablissant les relations entre l'Europe et l'Orient, et ayant des répercussions sur divers aspects du commerce et de la société de l'époque. L'un des aspects les plus importants des croisades du point de vue du commerce a été le rétablissement des relations commerciales entre l'Europe et l'Orient. Les croisés ont emprunté des routes commerciales bien établies pour atteindre les territoires de l'Est, facilitant ainsi le commerce entre les deux régions. Cela a contribué à renforcer les liens commerciaux existants et à en créer de nouveaux.
  • 4. Les Cités Italiennes et le Commerce des Croisades. Les villes italiennes, telles que Venise, Gênes et Pise, sont devenues des centres commerciaux prospères grâce aux croisades. Ces villes ont fourni des flottes pour les expéditions des croisés et ont été récompensées par des concessions commerciales en Syrie et en Palestine. Les marchands italiens ont établi des réseaux commerciaux étendus, transportant des épices, de la soie, du vin, des raisins secs et d'autres marchandises entre les ports orientaux et les marchés occidentaux. Cette compétition féroce entre les cités italiennes a également contribué à l'essor du commerce dans la région.
  • 5. Les Croisades et la Croissance Économique en Europe. Les croisades ont également stimulé les avancements dans le commerce et la production en Europe. L'Europe a connu une période de croissance économique pendant les croisades, notamment grâce à l'augmentation des activités commerciales et à l'ouverture de nouveaux marchés en Orient. Cette prospérité a favorisé le développement de l'industrie et de la production, avec une demande croissante pour les produits manufacturés, les matières premières et les biens de luxe.

Les croisades ont ainsi eu un impact majeur sur l'histoire du commerce en stimulant les échanges entre l'Europe et l'Orient, en favorisant l'essor de la production et de l'industrie, en influençant les pratiques commerciales liées à la religion et en contribuant à l'enrichissement culturel et commercial de l'Europe.

Une relative tolérance malgré les conflits guerriers

  • 1. La liberté économique et du commerce. En Terre Sainte, les Européens vivaient aux côtés des habitants locaux, parmi lesquels se trouvaient une grande diversité de groupes ethniques et religieux, y compris des chrétiens orientaux, des musulmans, des juifs, etc. Cette coexistence reflète un certain degré de liberté économique, car les individus étaient libres de poursuivre des opportunités économiques et de collaborer avec des personnes de différentes origines. Les européens ont souvent employé les habitants locaux pour cultiver la terre, exercer les arts et métiers, et même pour rejoindre les armées des croisades. Cette coopération économique entre différentes communautés reflète la liberté des individus de travailler ensemble pour des objectifs économiques communs.
  • 2. Les échanges culturels. Les contacts entre les croisés chrétiens et les musulmans en Terre Sainte ont souvent conduit à une meilleure compréhension mutuelle et au respect des compétences et des pratiques de l'autre. Les croisés ont appris à admirer les compétences militaires des musulmans, ce qui a favorisé des interactions plus pacifiques. De plus, les habitants de la Terre Sainte, quelle que soit leur confession religieuse, avaient hérité de la culture grecque ancienne. Cette base culturelle commune a facilité l'échange culturel entre les différentes communautés, contribuant ainsi à une plus grande tolérance et à une acceptation mutuelle.
  • 3. Adoption de coutumes orientales. L'association entre les Européens sur place et les habitants locaux en Terre Sainte a conduit à une assimilation progressive de coutumes orientales. Les Européens ont rapidement réalisé que les vêtements arabes étaient mieux adaptés au climat de la région, optant ainsi pour des tenues plus légères et fonctionnelles. De même, ils ont apprécié la nourriture et les maisons arabes, qui étaient mieux adaptées à leur environnement. Ces choix démontrent leur volonté d'adopter des pratiques qui correspondaient à leurs préférences et aux conditions locales.
  • 4. Tolérance. Le fait qu'il n'y ait pas eu de résistance majeure de la part des habitants locaux après le départ des garnisons peut être interprété comme un signe de tolérance religieuse et d'acceptation mutuelle. Les individus ont été autorisés à pratiquer leur foi sans ingérence réciproque, ce qui montre un certain respect des différentes croyances religieuses présentes en Terre Sainte. Les croisades ont exposé les gens à une grande diversité de religions, de cultures et de coutumes en Terre Sainte. En conséquence, de nombreux croisés ont adopté certaines notions de tolérance envers les différentes religions et groupes ethniques qu'ils ont rencontrés. Ils ont appris à coexister avec des populations aux croyances différentes, ce qui a contribué à une certaine ouverture d'esprit. Les nouvelles idées et besoins acquis en Terre Sainte ont été rapportés en Occident par les croisés. Cette diffusion des connaissances a eu un impact significatif sur la société et la pensée de l'époque, contribuant à une plus grande compréhension des cultures étrangères et des réalités de l'Orient.

En résumé, la liberté économique, les échanges culturels, la coopération entre les peuples et la tolérance religieuse ont tous joué un rôle dans l'établissement de colonies en Terre Sainte pendant les croisades. En dehors des évènements de combats, cette période a été caractérisée par des interactions pacifiques et positives entre des individus de différentes origines et croyances, ce qui a favorisé un climat de liberté et de compréhension mutuelle.

Les conséquences néfastes des croisades sur le plan politique et fiscale

En dehors des désastres des guerres provoquant désolation, blessures légères, handicapantes ou mortelles, les croisades ont eu des conséquences néfastes dans le système politique et économique européen.

  • 1. Accumulation des richesses par l'Église. Les croisades ont eu un impact significatif sur l'Église et les pratiques religieuses de l'époque. En renforçant le pouvoir de l'Église romaine, les croisades ont contribué à l'accumulation de richesses par l'Église. L'octroi d'indulgences[1], initialement accordé pour le service dans les croisades, a marqué le début d'un système de vente d'indulgences. Cela a eu un rôle essentiel dans l'histoire ultérieure de l'Église, notamment pendant la Réforme protestante, lorsque la vente d'indulgences a été critiquée par des réformateurs tels que Martin Luther. Les croisades ont donc contribué à façonner les pratiques religieuses déviantes et à susciter des débats théologiques importants.
  • 2. Développement de la fiscalité Ad Valorem. Les taxes directes basées sur la valeur[2] ont été prélevées par les rois et les papes pour financer les croisades. Ce précédent a eu des implications durables en ce qui concerne l'imposition de taxes à des fins diverses. Il a contribué à l'évolution des systèmes fiscaux en Europe, permettant aux rois et aux papes de lever des impôts pour financer divers projets, allant des guerres à la construction d'infrastructures. Les croisades ont donc laissé un héritage douloureux dans le domaine de la fiscalité et de la gestion financière publique.
  • 3. Impacts sur les équilibres politiques monarchiques. Les croisades ont eu un impact complexe sur les monarchies européennes. Elles ont renforcé certaines monarchies tout en défavorisant d'autres. Les relations entre les seigneurs féodaux, le pape et les rois ont été influencées par les croisades. Par exemple, les rois qui ont participé activement aux croisades ont pu consolider leur pouvoir et leur légitimité en tant que dirigeants chrétiens. Les croisades ont ainsi renforcé le rôle des monarchies dans le contexte de la guerre sainte.
  • 4. Emergence de l'interventionnisme étatique. De plus, les croisades ont encouragé un sentiment de nationalisme parmi les participants. Alors qu'elles ont débuté principalement comme des mouvements religieux, elles ont évolué en expéditions politico-économiques. Cette évolution a eu un impact sur la politique et l'économie des royaumes européens, car les souverains ont cherché à utiliser les ressources de leur royaume pour soutenir les croisades. Les croisades ont donc influencé la dynamique des relations internationales et des pouvoirs politiques en Europe.

En résumé, les croisades ont laissé une empreinte durable sur l'Église, les pratiques religieuses, la fiscalité et les relations politiques en Europe. Leur impact complexe a contribué à façonner l'histoire de cette période.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. L'octroi d'indulgences était un mécanisme de la pratique religieuse de l'Église catholique au Moyen Âge. L'indulgence était une rémission partielle ou totale de la peine temporelle due pour les péchés commis, ce qui signifie que les pécheurs pouvaient être pardonnés pour leurs péchés sans subir la punition correspondante en enfer après leur mort. Les indulgences étaient accordées par l'Église en échange de certaines actions, dons ou services religieux. Le mécanisme des indulgences fonctionnait de la manière suivante : 1. Attribution par l'Église : L'Église catholique attribuait des indulgences en réponse à des actes spécifiques, tels que la participation à des pèlerinages, des prières, des aumônes ou des œuvres de charité. Les indulgences étaient souvent liées à des actes de piété, de dévotion ou à des formes de service religieux. 2. Accumulation de mérites : L'accomplissement de ces actes pieux était considéré comme une manière d'accumuler des mérites auprès de Dieu. Les indulgences étaient liées à ces mérites accumulés. 3. Durée de l'indulgence : Les indulgences pouvaient être partielles ou plénières. Une indulgence partielle remettait une partie de la peine temporelle due pour les péchés, tandis qu'une indulgence plénière remettait toute la peine temporelle. La durée d'une indulgence pouvait varier, par exemple, elle pouvait être d'un certain nombre de jours, de mois ou d'années. 4. Application individuelle : Les indulgences pouvaient être utilisées pour le bénéfice personnel du croyant ou pour le bénéfice d'un défunt, afin de réduire le temps passé au purgatoire. Les indulgences étaient généralement délivrées sous la forme de certificats écrits, connus sous le nom de lettres d'indulgence. 5. Contribution financière : Une pratique controversée associée aux indulgences était l'offrande monétaire. Les fidèles pouvaient contribuer financièrement à l'Église en échange d'une indulgence. Cette pratique a suscité des critiques, car elle a été perçue comme une forme de vente de la grâce divine. 6. Pardon des péchés : Les indulgences étaient considérées comme un moyen de pardonner les péchés, en particulier ceux qui avaient été confessés et pour lesquels la pénitence avait été accomplie. Elles étaient également associées à des actes de piété et de dévotion. Le système des indulgences a atteint son apogée au Moyen Âge, mais il a été largement critiqué par des réformateurs religieux, dont Martin Luther, au XVIe siècle. Les critiques ont notamment porté sur l'abus financier et moral associé à la vente d'indulgences. Ces critiques ont joué un rôle majeur dans le déclenchement de la Réforme protestante et ont conduit à des réformes au sein de l'Église catholique, notamment le Concile de Trente.
  2. La pratique des taxes directes basées sur la valeur, également appelée impôt ad valorem, était un mécanisme de taxation qui reposait sur la valeur ou le prix des biens ou des propriétés. Ce type de taxe était couramment utilisé par les gouvernements médiévaux pour financer diverses entreprises, y compris les croisades. Voici comment cela fonctionnait : 1. Évaluation de la valeur : Les autorités fiscales évaluaient la valeur des biens ou des propriétés sur lesquels l'impôt ad valorem devait être prélevé. Les biens pouvaient inclure des terres, des bâtiments, des marchandises ou d'autres actifs. La valeur était généralement déterminée en fonction de la perception de la richesse ou de la capacité de payer du propriétaire. 2. Taux d'imposition : Une fois que la valeur avait été évaluée, un taux d'imposition était appliqué à cette valeur pour calculer le montant de l'impôt dû. Le taux pouvait varier en fonction de la nature des biens ou des propriétés, de leur emplacement géographique ou d'autres facteurs définis par la loi. 3. Paiement de l'impôt : Les propriétaires devaient payer l'impôt en fonction de la valeur déterminée et du taux d'imposition appliqué. Cela signifiait que plus la valeur des biens ou des propriétés était élevée, plus l'impôt à payer était important. Les paiements d'impôts étaient généralement effectués en espèces ou en nature, tels que des produits agricoles ou des marchandises. 4. Collecte de l'impôt : Les autorités fiscales, telles que les collecteurs d'impôts, étaient responsables de la collecte des impôts auprès des propriétaires. Cela pouvait être un processus administratif complexe, car il nécessitait la vérification de la valeur déclarée, la collecte des paiements et la tenue de registres fiscaux. 5. Utilisation des recettes fiscales : Les revenus provenant de ces impôts étaient généralement utilisés pour financer des projets spécifiques, tels que les croisades, la construction de routes, la défense militaire ou d'autres besoins publics. Dans le cas des croisades, ces taxes ont servi à financer les coûts associés à la mobilisation et à l'entretien des armées de croisés, ainsi qu'au soutien de l'effort de guerre. 6. Évolution des systèmes fiscaux : La pratique des taxes directes basées sur la valeur a contribué à l'évolution des systèmes fiscaux au fil du temps. Elle a ouvert la voie à des mécanismes plus sophistiqués et plus diversifiés de collecte de l'impôt, y compris l'introduction de taxes indirectes, comme les droits de douane et les taxes sur les marchandises. Dans le contexte des croisades, ces taxes étaient souvent utilisées pour lever des fonds spécifiques en réponse aux appels du pape ou des souverains pour financer ces expéditions militaires. Elles ont contribué à mobiliser les ressources nécessaires pour organiser, équiper et entretenir les armées de croisés, ainsi que pour soutenir l'infrastructure logistique requise pour les campagnes militaires en Terre Sainte et ailleurs.

Bibliographie

  • 1861, H von Sybel, "The History and Literature of the Crusades", London (Compilation et traduction par Lady Duff Gordon)
  • 1883, H. Prutz, "Kulturgeschichte der Kreuzzüge", ("Histoire culturelle des croisades"), Berlin
  • 1891, B. Kugler, "Geschichte der Kreuzzüge", (Histoire des croisades), Berlin (2nde édition)
  • 1904, C. Diehl, D. C. Munro, H. Prutz, "Essays on the Crusades", New York
  • 1907, W. B. Stevenson, "Crusaders in the East", Cambridge, Eng
  • 1923, E. Barker, "The Crusades", London
  • 1931, Dana C. Munro, "Crusades", In: Edwin R. A. Seligman, dir., "Encyclopaedia of The Social Sciences", Vol IV, New York: MacMillan
    • Nouvelle impression en 1935, New York: MacMillan
    • Nouvelle édition en 1937, (Volumes III et IV rassemblés), New York: MacMillan
    • 10ème édition en 1953, "Crusades", In: Edwin R. A. Seligman, dir., "Encyclopaedia of The Social Sciences", Vol IV, New York: MacMillan, pp614-617