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Peter Cooper

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Peter Cooper, né en 1791 et décédé en 1883, était un homme aux multiples facettes, à la fois manufacturier et philanthrope, dont l'influence a laissé une marque sur le développement industriel, éducatif et politique des États-Unis. Né dans une famille modeste de New York, Peter Cooper a émergé comme une figure majeure de son époque grâce à son intelligence épistémique, à son esprit inventif et à sa vision entrepreneuriale.

L'importance de Peter Cooper ne se limite pas à ses réalisations économiques et éducatives. Il a également joué un rôle central dans des projets technologiques majeurs, tels que le soutien financier au projet du câble Atlantique et la présidence de la North American Telegraph Company. En outre, il a pris position sur des questions politico-économiques de son époque, en devenant le candidat du Parti Greenback à l'élection présidentielle de 1876. Sa vision pour la stabilisation de la monnaie verte (greenbacks) et ses propositions en matière de politique monétaire ont suscité un débat national.

Premières activités commerciales et industrielles

Peter Cooper a acquis une renommée en tant que manufacturier à travers plusieurs réalisations majeures. Il a amassé une fortune grâce à ses activités dans la fabrication de colle, d'isinglass (une substance dérivée de la vessie de poisson utilisée dans la production de gélatine) et de fer. Sa réussite dans le domaine manufacturier lui a permis de devenir un acteur clé de l'industrialisation naissante des États-Unis.

Accumulation d'une fortune dans la fabrication de colle, l'isinglass

L'ascension de Peter Cooper en tant que manufacturier prospère a commencé avec son implication dans la fabrication de produits tels que la colle, l'isinglass. La fabrication de colle était une entreprise florissante à l'époque, car elle avait de nombreuses applications industrielles, notamment dans la menuiserie et la construction. Cooper a rapidement saisi les opportunités commerciales offertes par cette industrie en pleine croissance.

L'isinglass, une substance obtenue à partir de la vessie de poisson, était utilisée pour la production de gélatine. Cette matière première était précieuse dans l'industrie alimentaire et pharmaceutique, ce qui a contribué à renforcer la position financière de Cooper.

Implication dans le commerce d'actions ferroviaires

Cependant, ce sont ses activités liées au fer qui ont véritablement contribué à son succès financier. Cooper a investi dans la fabrication de produits en fer, y compris des rails de chemin de fer et des produits métalliques divers. À une époque où l'industrialisation gagnait en puissance, le fer était un matériau essentiel pour la construction de chemins de fer, de bâtiments et de machines.

En plus de ses activités industrielles, Peter Cooper était également actif dans le commerce d'actions ferroviaires. À l'époque, le chemin de fer était en plein essor aux États-Unis, créant de nombreuses opportunités d'investissement. Cooper a suivi de près le développement du secteur ferroviaire et a investi judicieusement dans des actions de compagnies ferroviaires en pleine expansion. Cela lui a permis d'accroître sa richesse tout en contribuant au développement du réseau ferroviaire américain.

Conception et construction de la première locomotive à vapeur américaine en 1830

L'une des réalisations les plus notables de Peter Cooper dans le domaine industriel a été la conception et la construction de la première locomotive à vapeur américaine en 1830, nommée "Tom Thumb". Cette locomotive révolutionnaire a été construite selon les propres conceptions de Cooper. "Tom Thumb" était une petite locomotive, mais elle a marqué le début de l'ère de la traction à vapeur aux États-Unis.

La locomotive "Tom Thumb" a été testée avec succès sur la première ligne de chemin de fer opérationnelle des États-Unis, le Baltimore and Ohio Railroad. L'événement, qui a eu lieu le 28 août 1830, a été historique, car il a démontré la faisabilité du transport ferroviaire à vapeur et a ouvert la voie au développement ultérieur du chemin de fer dans le pays. Cette réalisation a solidifié la réputation de Peter Cooper en tant qu'innovateur dans le domaine des transports et de l'industrie, préfigurant son rôle futur en tant que leader industriel et philanthrope.

Investissement dans des projets technologiques majeurs

Participation financière au projet du câble Atlantique

L'investissement de Peter Cooper dans le projet du câble Atlantique illustre sa vision et son intérêt pour les avancées technologiques de son époque. Le projet du câble Atlantique visait à établir la première connexion télégraphique transatlantique, reliant les États-Unis à l'Europe par un câble sous-marin. Cette entreprise révolutionnaire avait pour objectif de réduire considérablement le temps nécessaire pour la transmission des informations entre les deux continents, ce qui a fourni un impact majeur sur les échanges commerciaux, diplomatiques et culturels.

Peter Cooper, qui avait acquis une fortune grâce à ses activités industrielles et commerciales, a investi une somme considérable dans le financement de ce projet ambitieux. Son soutien financier a été essentiel pour permettre la réalisation de cette entreprise technologique pionnière. Le câble Atlantique a été posé avec succès en 1858, marquant ainsi le début de l'ère de la communication transatlantique instantanée, un événement historique qui a rapproché les deux continents et a renforcé les liens entre l'Amérique et l'Europe.

Présidence de la North American Telegraph Company

Peter Cooper a également joué un rôle de premier plan en tant que président de la North American Telegraph Company. Cette entreprise avait un impact significatif sur le développement des communications télégraphiques aux États-Unis. À l'époque, le télégraphe était un moyen révolutionnaire de communication à longue distance, permettant des transmissions rapides et fiables d'informations.

Sous la direction de Cooper, la North American Telegraph Company a contribué à l'expansion du réseau télégraphique dans tout le pays. Cela a permis de relier les grandes villes américaines et de faciliter les communications entre les régions. Grâce à son engagement en tant que président de cette société, Cooper a contribué à la diffusion et à la démocratisation de cette technologie innovante, ouvrant ainsi la voie à une communication plus rapide et à une meilleure connectivité à travers les États-Unis.

La combinaison de son investissement dans le projet du câble Atlantique et de sa présidence à la North American Telegraph Company montre l'engagement de Peter Cooper envers le progrès technologique et son influence positive sur le développement des infrastructures de communication des États-Unis au XIXe siècle. Ses actions ont eu un impact durable sur la manière dont les Américains communiquaient et partageaient des informations à l'époque, contribuant ainsi à façonner la société et l'économie du pays.

Fondation de la Cooper Union

En plus de ses succès commerciaux, Peter Cooper s'est distingué par son engagement philanthropique. Sa contribution la plus emblématique à ce domaine est la fondation de la Cooper Union en 1854 à New York. Cette institution éducative a été créée dans le but de fournir une instruction pratique et technique gratuite aux jeunes hommes et femmes, ce qui en a fait un modèle novateur pour l'éducation aux États-Unis. La Cooper Union perdure encore aujourd'hui en tant qu'institution d'enseignement supérieur de renom.

Création de la Cooper Union en 1854 à New York

En 1854, Peter Cooper a fait un geste philanthropique remarquable en fondant la Cooper Union for the Advancement of Science and Art à New York. La création de cette institution a été un acte majeur dans la vie de Cooper, démontrant son engagement envers l'éducation et son désir de fournir des opportunités d'apprentissage aux jeunes.

La Cooper Union est une institution éducative unique qui a été établie dans un bâtiment emblématique situé à l'intersection de la 3e Avenue et de la 7e Rue à Manhattan, conçu par l'architecte Richard Upjohn. Le bâtiment lui-même est devenu un symbole de l'éducation accessible et de l'engagement philanthropique de Cooper. Il est intéressant de noter que la Cooper Union était fondée à une époque où l'éducation supérieure était souvent inabordable pour de nombreuses familles américaines, ce qui en a fait une institution révolutionnaire.

Objectif de fournir une instruction technique et pratique gratuite aux jeunes hommes et femmes

L'objectif principal de la Cooper Union était de fournir une éducation technique et pratique gratuite aux jeunes hommes et femmes. Cette vision éducative novatrice était basée sur la conviction que l'accès à une éducation de qualité ne devrait pas être limité par des barrières financières. Cooper a cherché à créer une institution qui permettrait aux étudiants d'acquérir des compétences pratiques et techniques qui les prépareraient à des carrières dans l'industrie et les arts, tout en leur offrant une éducation libérale de haut niveau.

La Cooper Union a rapidement gagné en popularité en offrant des cours dans des domaines tels que l'ingénierie, l'architecture, les arts, la science et la littérature. L'institution a également mis en place des bourses d'études pour soutenir les étudiants méritants et économiquement désavantagés. Cette combinaison d'une éducation de qualité et d'un accès gratuit a attiré de nombreux étudiants talentueux, contribuant ainsi à l'émergence de leaders dans divers domaines.

La création de la Cooper Union a marqué un tournant dans l'histoire de l'éducation aux États-Unis en démontrant qu'il était possible de fournir une éducation de haut niveau sans frais de scolarité prohibitifs. Cette institution a laissé un héritage durable en formant des générations d'étudiants et en promouvant l'idée que l'éducation devrait être accessible à tous, quelle que soit leur situation financière.

Engagements politiques et économiques

L'engagement politique de Peter Cooper a culminé avec sa candidature à l'élection présidentielle de 1876 en tant que représentant du Parti Greenback. Le Parti Greenback était un mouvement politique qui militait en faveur de l'émission de monnaie papier, appelée "greenbacks", pour stimuler l'économie après la guerre civile américaine.

Campagne électorale à l'élection présidentielle de 1876

L'une des propositions clés de Peter Cooper en tant que candidat du Parti Greenback était de stabiliser la valeur des greenbacks en les rendant interchangeables avec des obligations gouvernementales portant un taux d'intérêt annuel limité. Cette idée visait à empêcher une dépréciation excessive de la monnaie papier et à fournir aux détenteurs de greenbacks une option d'investissement sûre.

Cooper a également plaidé en faveur de la convertibilité des obligations gouvernementales en monnaie pour éviter de les vendre à l'étranger. Il craignait que la vente massive d'obligations américaines sur les marchés internationaux n'affaiblisse la position financière des États-Unis. En permettant aux détenteurs d'obligations de les convertir en monnaie, Cooper espérait que le gouvernement pourrait maintenir le contrôle de sa dette tout en maintenant la stabilité de la monnaie nationale.

En tant que candidat du Parti Greenback, Peter Cooper a également exprimé son opposition à l'émission de billets de banque privés par des banques régionales. Il croyait fermement que le droit d'émettre de la monnaie devait être exclusivement réservé au gouvernement fédéral. Cette position s'inscrivait dans sa vision d'une monnaie nationale stable et de la régulation du système financier américain pour éviter les crises monétaires et bancaires.

Bien que Peter Cooper ait été un candidat à la présidentielle de 1876, sa candidature n'a pas obtenu un large soutien populaire, et il a recueilli un nombre relativement faible de votes. Cependant, son engagement en faveur de la stabilisation de la monnaie et de la réforme financière a contribué à alimenter les débats économiques et politiques de son époque.

Résultats de l'élection présidentielle de 1876

L'élection présidentielle de 1876 a été un moment significatif dans la vie de Peter Cooper en tant que candidat du Parti Greenback. Malgré sa notoriété en tant qu'homme d'affaires prospère, philanthrope et figure publique respectée, sa candidature a été confrontée à des défis importants. Il a été choisi comme candidat du Parti Greenback en raison de son engagement en faveur de la stabilisation de la monnaie et de sa réputation d'homme intègre.

Cependant, la campagne de Cooper n'a pas réussi à mobiliser un soutien massif parmi les électeurs américains. Les élections de 1876 étaient marquées par des tensions politiques et raciales liées à la période de la Reconstruction après la guerre civile. Les principaux partis politiques, les Républicains et les Démocrates, étaient engagés dans une lutte intense pour la présidence. En conséquence, la candidature de Cooper en tant que tiers candidat a été largement éclipsée.

Lors des élections présidentielles de 1876, Peter Cooper a recueilli environ 81 700 votes. Cela représentait moins de 1 % du total des votes exprimés. Bien que son nombre de votes ait été relativement faible par rapport aux deux principaux candidats, Rutherford B. Hayes (Républicain) et Samuel J. Tilden (Démocrate), la candidature de Cooper a néanmoins marqué sa présence dans l'arène politique nationale.

L'impact électoral limité de Peter Cooper reflète les défis auxquels étaient confrontés les candidats tiers à cette époque, en particulier lors d'une élection aussi polarisée. Malgré sa vision économique progressiste et son engagement en faveur de la réforme monétaire, il n'a pas réussi à mobiliser une large portion de l'électorat.

Informations complémentaires

Publication

  • 1883, "Ideas for a Science of Good Government", New York

Littérature secondaire

  • 1874, Arcadian Club, "The Reception of Peter Cooper", New York: Arcadian Club
  • 1877, J. C. Zachos, dir., "The Political and Financial Opinions of Peter Cooper, with an Autobiography of His Early Life", New York
  • 1901, R. W. Raymond, "Peter Cooper", Boston
  • 1931, Edward Berman, "Cooper, Peter (1791-1883)", In: Edwin R. A. Seligman, dir., "Encyclopaedia of The Social Sciences", Vol IV, New York: MacMillan
    • Nouvelle impression en 1935, New York: MacMillan
    • Nouvelle édition en 1937, (Volumes III et IV rassemblés), New York: MacMillan
    • 10ème édition en 1953, "Cooper, Peter (1791-1883)", In: Edwin R. A. Seligman, dir., "Encyclopaedia of The Social Sciences", Vol IV, New York: MacMillan, pp357-358