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Survie entrepreneuriale

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La survie entrepreneuriale se réfère à la capacité d'une entreprise nouvellement créée ou d'une start-up à persister et à prospérer sur le marché malgré les défis et les obstacles auxquels elle est confrontée. Il s'agit d'une étape critique dans le parcours d'une entreprise, car de nombreuses nouvelles entreprises échouent au cours de leurs premières années d'existence en raison de diverses raisons telles que la concurrence, les problèmes de trésorerie, les erreurs de gestion, le manque de demande pour leurs produits ou services, etc.

Le faible taux de Survie des Nouvelles Entreprises : les Défis des Premières Années

Le parcours d'une nouvelle entreprise est marqué par des opportunités et des défis, la survie constituant une étape critique. Les recherches empiriques mettent régulièrement en lumière la réalité saisissante selon laquelle le taux de survie des nouvelles entreprises est remarquablement bas.

Perspectives de Geroski : Un Aperçu de la Survie

L'étude phare de Geroski[1], en 1995, offre une vision globale des taux de survie des nouvelles entreprises. En examinant la littérature, Geroski présente des données convaincantes qui éclairent l'attrition subie par les jeunes entreprises. Il conclut notamment que près de 60 % des nouvelles entreprises quittent le marché en seulement 5 ans après leur création. Ce taux de survie diminue encore, avec près de 80 % des entreprises cessant leurs activités au cours de la première décennie de leur existence. Ces statistiques mettent en évidence les défis redoutables auxquels les nouvelles entreprises sont confrontées pour établir une présence durable dans leurs industries respectives.

Perspective de l'OCDE : Les Premières Difficultés des Nouvelles Entreprises

L'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a également mené des recherches approfondies[2] sur les taux de survie des nouvelles entreprises. Leurs conclusions, publiées en 2017, fournissent des informations sur les obstacles initiaux que les entrepreneurs doivent surmonter. Selon l'OCDE, près de la moitié des nouvelles entreprises créées échouent à survivre au-delà de leurs trois premières années d'activité. Cette statistique alarmante souligne la vulnérabilité des startups pendant leurs années de formation. De plus, les données révèlent que les taux de survie sont en moyenne plus bas parmi les entreprises employeurs par rapport aux entreprises non employeurs. Cette distinction met en évidence les complexités supplémentaires liées à la gestion d'une main-d'œuvre en croissance au stade initial du développement des entreprises.

Implications pour les Entrepreneurs

Les taux de survie faibles des nouvelles entreprises soulignent l'importance de la planification stratégique, de l'allocation des ressources et de la prise de décision adaptative pour les entrepreneurs. Les premières années sont marquées par une incertitude accrue, des contraintes financières et une concurrence féroce. Comme le mettent en évidence les chercheurs, une proportion significative de startups ne parvient pas à surmonter ces défis, conduisant à leur sortie ultérieure du marché.

Les entrepreneurs doivent reconnaître la nécessité d'adopter une approche holistique de l'entrepreneuriat, se concentrant non seulement sur le développement de produits et l'entrée sur le marché, mais aussi sur les stratégies de durabilité. La capacité à gérer les coûts, à sécuriser le financement, à construire une équipe résiliente et à innover en continu est cruciale pour augmenter les chances de survie au-delà des premières années critiques.

Implications pour les Politiques : Favoriser un Environnement Propice

Les conclusions sur les taux de survie des nouvelles entreprises ont des implications plus larges pour les décideurs politiques et les constructeurs d'écosystèmes. Pour améliorer les chances de succès des startups, des environnements favorables offrant l'accès aux ressources, au mentorat et aux opportunités de réseautage sont essentiels. De plus, les politiques qui allègent le fardeau financier des startups et offrent une flexibilité réglementaire peuvent créer un environnement où les entreprises entrepreneuriales ont de meilleures chances de prospérer.

En conclusion, les preuves empiriques présentées par Geroski et l'OCDE soulignent la fragilité des nouvelles entreprises au cours de leurs premières années. Les statistiques démontrent les défis redoutables auxquels les entrepreneurs sont confrontés et soulignent l'importance cruciale de la résilience, de l'adaptabilité et de la planification stratégique pour naviguer ces défis. Les taux de survie des nouvelles entreprises appellent à l'action pour les entrepreneurs, les décideurs politiques et les parties prenantes afin de favoriser collectivement un environnement propice permettant aux startups de prospérer au-delà de leur phase initiale.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. P. A. Geroski, 1995, "What do we know about entry? International Journal of Industrial Organization, Vol 13, pp421–440
  2. OECD, 2017, "The geography of firm dynamics, measuring business demography for regional development", Paris: OECD

Bibliographie sur la survie entrepreneuriale

  • 1995, J. Mata, P. Portugal, P. Guimaraes, "The survival of new plants: Start-up conditions and post-entry evolution", International Journal of Industrial Organization, vol 13, pp459-481
  • 2000, R. J. Boden, A. R. Nucci, "On the survival prospects of men’s and women’s new business ventures", Journal of New Business Venturing, Vol 15, pp347-362
  • 2002,
    • R. Agarwal, M. Sarkar, R. Echambadi, "The conditioning effect of time on firm survival: An industry life cycle approach", Academy of Management Journal, Vol 45, pp971-
    • S. Klepper, "Firm survival and the evolution of oligopoly", Rand Journal of Economics, vol 33, pp37-61
    • J. Mata, P. Portugal, "The survival of new domestic and foreign-owned firms", Strategic Management Journal, vol 23, n°4, pp323-343
  • 2005,
    • F. Lasch, F. Le Roy, S. Yami, "Les déterminants de la survie et de la croissance des start-up TIC", Revue française de gestion, n°155, pp37-56
    • P. Thompson, "Selection and firms survival: evidence from the shipbuilding industry: 1825-1914", The Review of Economics and Statistics, vol 87, pp26-36
  • 2007, H. Strotmann, "Entrepreneurial Survival", Small Business Economics, Vol 28, pp87–104
  • 2008,
    • M. Box, "The death of firms: exploring the effects of environment and birth cohort on firm survival in Sweden", Small Business Economics, Vol 31, pp379-393
    • S. Esteve-Pérez, J. A. Mañez-Castillejo, "The resource-based theory of the firm and firm survival", Small Business Economics, Vol 30, n°3, pp231–249
    • Matthias Fink, Sascha Kraus, Dietmar Roessl, "Partner assessment as a key to entrepreneurial success: towards a balanced scorecard approach", Journal of Enterprising Culture, Vol 16, n°3, September, pp257–278
  • 2017, Viroj Jienwatcharamongkhol, Sam Tavassoli, "The impact of individual characteristics and regional agglomeration on the survival of self-employed firms", Edward Elgar Publishing, pp202-225