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Harry Ferns

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Henry Stanley Ferns, connu sous le nom de Harry Ferns, était un historien d'origine canadienne spécialisé dans les relations anglo-argentines. Il est né le 16 décembre 1913 à Strathmore, dans l'Alberta, décédé le 19 février 1992 à Birmingham, au Royaume. Harry Ferns a été élevé dans un milieu rural au Canada comme l'aîné d'une famille d'éleveurs de volailles avec toute ses responsabilités sur la fratrie.

Après avoir terminé ses études secondaires à St John's High School à Winnipeg, Harry Ferns a poursuivi ses études supérieures. Il a d'abord fréquenté l'Université du Manitoba, où il a acquis une solide formation académique. Par la suite, il a obtenu une bourse pour étudier à l'étranger et a choisi de se rendre à l'Université de Cambridge, au Royaume-Uni.

Engagement communiste et influences

À son arrivée à Cambridge, Harry Ferns a fait une rencontre qui allait avoir une influence significative sur sa vie et ses convictions politiques. Pendant le voyage en bateau vers Cambridge, il a fait la connaissance d'un ancien officier de l'armée indienne à la retraite. Cet homme a eu un impact profond sur lui, le conseillant de ne pas porter son chapeau melon à Cambridge et le convertissant à la cause communiste.

Inspiré par cette rencontre, Harry Ferns est devenu un fervent militant étudiant d'extrême gauche à Cambridge. Il s'est impliqué dans le Parti communiste de l'université, où il a joué un rôle actif en tant que membre du groupe colonial. Parmi ses proches collaborateurs au sein de ce groupe se trouvaient Victor Kiernan, Pieter Keuneman et Mohan Kumaramangalam.

Carrière universitaire et recherche

Après avoir obtenu son diplôme de premier cycle avec mention très bien en histoire à Cambridge en 1938, Harry Ferns est retourné au Canada. Il a rejoint la fonction publique et a travaillé pendant un certain temps dans le bureau privé du Premier ministre canadien, Mackenzie King. Cette expérience lui a permis d'acquérir une connaissance pratique de la politique et des affaires gouvernementales.

Cependant, Harry Ferns a rapidement ressenti l'appel de l'enseignement et de la recherche universitaire. En 1944, il a quitté la fonction publique pour retourner à son alma mater, l'Université du Manitoba, en tant que professeur. Il a consacré une partie de sa carrière académique à l'étude des relations entre la Grande-Bretagne et l'Argentine, un domaine dans lequel il allait se distinguer.

Forts de ses succès et de ses contributions à la recherche historique, Harry Ferns a décidé de poursuivre ses études de doctorat à l'Université de Cambridge. Cependant, il a été confronté à des obstacles, notamment le refus de lui donner la possibilité de donner des conférences sur l'histoire dans un collège naval en Colombie-Britannique. Il a soupçonné qu'il était sur une liste noire en raison de ses affiliations passées avec le communisme.

Déterminé à poursuivre ses recherches et son développement académique, Ferns est retourné à Cambridge pour mener à bien son doctorat. En 1950, Ferns a obtenu son doctorat et a commencé à enseigner l'histoire moderne et l'État à l'Université de Birmingham, au Royaume-Uni. Au fil des années, il a acquis une réputation éminente en tant que chercheur et professeur dans le domaine des affaires latino-américaines, en particulier dans l'étude des relations entre la Grande-Bretagne et l'Argentine[1].

Évolution idéologique

L'évolution idéologique de Harry Ferns a été marquée par un changement significatif de ses convictions politiques. Passant du communisme au libéralisme conservateur, Ferns a adopté de nouvelles idées et perspectives qui ont façonné sa carrière et ses contributions académiques.

A. Transition du communisme au libéralisme conservateur

Au cours des années 1960, Harry Ferns a opéré une transition idéologique majeure, passant du communisme au libéralisme conservateur. Il a renoncé à ses idéaux communistes précédents et s'est tourné vers des idées politiques plus favorables à l'économie de marché.

B. Intérêt pour l'idée d'une université indépendante

L'une des préoccupations principales de Harry Ferns à cette époque était l'autonomie des institutions universitaires. Il a développé un vif intérêt pour l'idée d'une "université indépendante", dépourvue de l'influence et de l'intervention de l'État. Il considérait que l'autonomie universitaire était essentielle pour préserver la liberté académique et promouvoir la recherche et l'enseignement de qualité.

C. Publication de "Towards an Independent University"

En 1967, Harry Ferns a publié un ouvrage polémique intitulé "Towards an Independent University". Dans cet ouvrage, il a exposé ses arguments en faveur de l'autonomie des institutions universitaires, mettant en avant l'idée d'une université libre de toute ingérence politique. Son travail a suscité des débats et des réflexions sur le rôle de l'État dans l'enseignement supérieur et l'importance de la liberté académique.

D. Création de l'Université de Buckingham

Les efforts de Harry Ferns en faveur de l'université indépendante ont finalement porté leurs fruits en 1976, avec la création de l'Université de Buckingham. Il s'agit de la première institution d'enseignement supérieur privée moderne du Royaume-Uni. Ferns a été reconnu pour son rôle dans l'établissement de cette université, qui incarnait ses idées sur l'autonomie universitaire et l'importance de la liberté intellectuelle.

L'évolution idéologique de Ferns et son engagement en faveur de l'autonomie universitaire ont marqué sa carrière et ses contributions intellectuelles. Sa transition du communisme au libéralisme conservateur et sa promotion de l'idée d'une université indépendante témoignent de son engagement en faveur de la liberté, tant sur le plan politique que sur le plan académique.

En 1983, Ferns a publié ses mémoires intitulées "Reading from Left to Right: One Man's Political History", dans lesquelles il a raconté son évolution politique de gauche à droite et a partagé ses réflexions sur les enjeux politiques de son époque.

Ainsi, le parcours académique et les évolutions idéologiques de Harry Ferns en font une figure marquante du libéralisme conservateur. Sa contribution à la recherche historique et à la promotion de l'autonomie universitaire a laissé une empreinte durable dans le domaine des affaires internationales et de la politique.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Harry Ferns a publié plusieurs ouvrages académiques qui ont contribué de manière significative à la compréhension de l'histoire et des relations internationales. Son ouvrage de référence, "Britain and Argentina in the Nineteenth Century", publié en 1960, a été particulièrement acclamé et a établi sa renommée en tant que spécialiste des affaires anglo-argentines.

Publications

  • 1956, avec Nicholas Mansergh, B. Ostry, "The Age of Mackenzie King: The Rise of the Leader". International Affairs, Vol 32, n°3, pp336-
  • 1957, avec Heath N. Macquarrie, B. Ostry, "The Age of Mackenzie King: The Rise of the Leader", The Canadian Journal of Economics and Political Science, Vol 23, n°2, pp276-
  • 1976, "An independent university" (Lettres), The Times, 21 janvier, p17
  • 1983, "Reading from Left to Right: One Man's Political History", Toronto: University of Toronto

Littérature secondaire

  • 2010, Christopher Dummitt, "Harry Ferns, Bernard Ostry and the Age of Mackenzie King: Liberal Orthodoxy and its Discontents in the 1950s". Labour/Le Travail, Vol 66, automne, pp107-139