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John Baker

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John Randal Baker, né le 23 octobre 1900 à Woodbridge, dans le Suffolk, décédé le 8 juin 1984, était un scientifique et écrivain anglais, axé sur la zoologie, la psychologie et la philosophie. Son livre principal, "Science and the Planned State", remet en question la perte de liberté dans la science. Il défend l'idée que la science ne peut prospérer que dans un environnement de liberté réelle et il documente son argument à partir de l'histoire de la Russie et d'autres pays.

Le parcours académique de ce scientifique anglais inclut l'obtention de plusieurs diplômes de haut niveau, notamment un M.A., un Doctorat en philosophie et un Doctorat en Science au New College de l'Université d'Oxford. Ses réalisations académiques et son expertise diversifiée ont jeté les fondations de sa compréhension multidisciplinaire de la science et de ses implications. En tant que zoologiste à l'Université d'Oxford, ses travaux ont couvert un large spectre, allant de la biologie comparée à des sujets plus complexes, tels que le comportement humain et animal. Ses publications ont exploré des sujets allant de la sexualité dans l'homme et les animaux à des questions complexes comme le contrôle chimique de la conception.

La perte de liberté en science

Lorsque Mary Sennholz rédige, en 1954, son ouvrage didactique dédiée à la liberté, "Brief reviews and bibliographical information about some libertarian books and their authors", elle sélectionne un livre de John Baker comme faisant partie des cent livres à connaître en complément de ceux proposés par Floyd A. Harper, une année auparavant.

Au cœur de son ouvrage "Science and the Planned State" écrit en 1945, John Baker soulève une question cruciale : la perte de liberté en science sous certaines conditions. Il remet en question les tentatives de contrôle, qu'elles soient politiques ou organisationnelles, qui entravent la liberté des scientifiques à mener des recherches indépendantes. Il étaye ses arguments en se référant à des figures clés telles que J. D. Bernal, J. G. Crowther et J. B. S. Haldane, mettant en lumière comment ces personnalités ont été associées à une perte de liberté dans les activités scientifiques. Cette perte de liberté, selon Baker, risque de limiter la capacité des scientifiques à explorer l'inconnu, compromettant ainsi le progrès scientifique et menaçant les fondements mêmes de l'avancement de la société. Son ouvrage détaille les conséquences néfastes de la perte de liberté en science, tout en insistant sur la nécessité cruciale de préserver la liberté d'investigation pour garantir un progrès scientifique véritable et non entravé.

  • . L'importance de la liberté pour le progrès scientifique. John Baker soutient fermement que la liberté est un pilier fondamental du progrès scientifique. Il argumente que la capacité des scientifiques à poursuivre leurs investigations sans contraintes externes est essentielle pour encourager l'innovation et la découverte. La liberté permet une exploration sans entraves, favorisant ainsi la créativité et l'audace nécessaires pour repousser les limites de la connaissance.
  • . Documentation historique. En étayant ses arguments, John Baker puise dans l'histoire pour démontrer comment la perte de liberté a entravé des avancées scientifiques majeures. Il examine des cas historiques où des régimes politiques ou des structures organisationnelles ont restreint la liberté des scientifiques, ce qui a eu un impact négatif sur le développement des connaissances. Il présente des exemples concrets pour illustrer comment la perte de liberté a paralysé des avancées scientifiques potentielles. Il analyse des cas où des scientifiques se sont heurtés à des contrôles politiques ou organisationnels, limitant leur capacité à explorer des domaines controversés ou révolutionnaires.
  • . Défense de la liberté d'investigation. L'auteur insiste sur le fait que la liberté d'investigation est cruciale pour garantir une science robuste. Il souligne la nécessité pour les scientifiques de pouvoir choisir leurs sujets de recherche sans être restreints par des agendas politiques ou des contraintes institutionnelles. Cela, selon Baker, favorise la diversité des sujets abordés et encourage la recherche novatrice.

Contre les contrôles politiques et organisationnels sur la recherche de la connaissance

Ralph Baker critique en détails les structures de contrôle, soulignant comment l'autorité, même sous des formes apparemment légitimes telles que les directions ou les comités, est antithétique à la liberté nécessaire pour une exploration scientifique authentique et un libre accès à la connaissance.

  • . Opposition à tout contrôle politique ou organisationnel. Baker s'oppose fermement à tout type de contrôle externe sur la recherche scientifique. Il affirme que la liberté de recherche ne peut être préservée que si elle est libre de toute interférence politique ou organisationnelle. Cela inclut une critique acerbe des structures de pouvoir telles que les comités de recherche ou les directives imposées par des autorités extérieures.
  • . Remise en question des structures de contrôle. Ralph Baker remet en cause les structures de contrôle qui régissent la direction de la recherche scientifique. Il soulève des interrogations sur des titres tels que "Directeur de recherche" ou des entités comme les "Comités de recherche". Il argumente que ces positions ou entités imposent des limites artificielles et des orientations qui restreignent la nature même de la recherche scientifique. L'auteur critique ces concepts en soulignant qu'ils introduisent des hiérarchies et des directives qui vont à l'encontre de l'essence même de la recherche libre et non restreinte. Selon lui, ces structures favorisent des agendas particuliers, limitant ainsi la diversité des recherches et des approches.
  • . Autorité vs. recherche véritable. Ralph Baker oppose fermement l'autorité à la recherche véritable. Il soutient que toute forme d'autorité, qu'elle soit politique ou organisationnelle, entrave la quête authentique de la connaissance. La véritable recherche scientifique ne peut se développer que dans un environnement exempt de toute forme d'autorité imposée. L'auteur argumente que l'autorité, quelle qu'elle soit, inhibe la créativité, restreint les sujets de recherche et impose des limites artificielles à l'exploration scientifique. Cette imposition d'autorité est en opposition directe avec la nature de la recherche authentique et libre.

Implications pour la progression scientifique et la société

L'œuvre de Ralph Baker explore les ramifications profondes de la perte de liberté en science non seulement pour le progrès scientifique lui-même, mais aussi pour le développement global de la société.

  • . Menace pour le progrès. Ralph Baker souligne la menace que représente la perte de liberté pour le progrès scientifique. Il met en lumière comment toute restriction imposée à la liberté de recherche constitue un frein majeur à l'avancée des connaissances. Cette perte de liberté entrave la capacité des scientifiques à explorer de nouveaux domaines et à remettre en question les connaissances établies. L'auteur argumente que la perte de liberté entrave l'innovation et limite la diversité des idées. Lorsque les scientifiques sont contraints dans leurs explorations, cela entrave le développement de nouvelles théories, méthodologies et découvertes révolutionnaires.
  • . Conséquences pour la société. Baker met en avant les implications plus larges de la perte de liberté scientifique pour la société. La stagnation dans le progrès scientifique a un effet domino sur le développement social, économique et technologique. Cette perte entrave la capacité de la société à bénéficier des avancées scientifiques et technologiques potentielles qui pourraient résoudre des problèmes cruciaux. L'auteur expose comment la limitation de la recherche scientifique peut affecter la compétitivité globale, l'innovation et le bien-être des sociétés. En compromettant la liberté scientifique, les sociétés risquent de rester en arrière, alors que d'autres, bénéficiant d'une plus grande liberté de recherche, progressent et évoluent.

Informations complémentaires

Publications

  • 1926, "Sex in man and animals" (préface de Julian S. Huxley)
  • 1929, "Man and animals in the New Hebrides"
  • 1933, "Cytological technique"
  • 1934, "Biology in everyday life"
  • 1935, dir., "Chemical control of conception" (contient un chapître écrit par H. M. Carleton)
  • 1942, "Scientific life"
  • 1945,
    • a. "Science and the planned state", New York: The Macmillan Company
    • b. "Discovery of the uses of colouring agents in biological micro-technique"
  • 1946, avec C. E. Kenneth Mees, "Path of science"
  • 1958, "Principles of biological microtechnique; a study of fixation and dyeing"
  • 1960, "Cytological technique; the principles underlying routine methods"
  • 1974,
    • a. "Race"
    • b. dir., "Julian Huxley. Evolution : the modern synthesis"
  • 1975, "Freedom of science"
  • 1978, "Julian Huxley, scientist and world citizen, 1887 to 1975 : a biographical memoir"
  • 1982, "Biology of parasitic protozoa"
  • 1988, "Cell theory : a restatement, history, and critique"

Littérature secondaire

  • 1974, S. M. McGee-Russell, K. F. A. Ross, dir., "Cell structure and its interpretation; essays presented to John Randal Baker, F.R.S."