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Magnus Henrekson

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Magnus Henrekson, né en 1958, est un professeur d'économie qui a occupé des postes de direction notables dans le domaine de la recherche économique en Suède. De 2005 à 2020, il a assumé la présidence de l'Institut de Recherche en Économie Industrielle (IFN) à Stockholm, où il continue d'exercer en tant que chercheur. Avant cela, de 2001 à 2009, il a occupé la chaire de Professeur d'économie Jacob Wallenberg à la Stockholm School of Economics.

Parcours académique

  • . Obtention d'un doctorat de l'Université de Göteborg. La thèse[1] de Magnus Henrekson, soutenue en 1990 à l'Université de Göteborg, représente une contribution à la compréhension des déterminants empiriques de la croissance du secteur public. Ce travail de recherche approfondi a jeté les bases de sa carrière académique en démontrant son engagement envers une approche empirique et rigoureuse dans l'analyse des dynamiques économiques.
  • . Évolution de la focalisation de la recherche depuis le nouveau millénaire. Au tournant du nouveau millénaire, Magnus Henrekson a opéré un changement stratégique dans sa focalisation de recherche. Sa concentration principale s'est déplacée vers l'économie de l'entrepreneuriat, un domaine crucial pour comprendre la dynamique économique contemporaine. Cette transition reflète son intérêt pour des questions fondamentales liées à la création, la croissance et la survie des entreprises.
  • . Recherche institutionnelle de l'entrepreneuriat. Parallèlement à son intérêt pour l'entrepreneuriat, Magnus Henrekson a entrepris une investigation approfondie des déterminants institutionnels du climat des affaires. Cette orientation de recherche souligne sa reconnaissance de l'importance des structures institutionnelles dans la promotion ou la restriction de l'activité économique. En explorant les facteurs institutionnels, il contribue à éclairer la manière dont le cadre réglementaire et institutionnel influence la création et le développement des entreprises, ainsi que l'ensemble de l'écosystème économique.

Les Trois Visages de l'Entrepreneuriat : Respect, Évitement et Modification des Institutions

Selon les travaux de Magnus Henrekson et Tino Sanandaji (2011), les entrepreneurs peuvent être classés en trois types distincts de comportement institutionnel : le respect, l'évitement, ou la modification. Ces catégories décrivent comment les entrepreneurs interagissent avec les institutions existantes, soulignant la diversité des approches adoptées dans le domaine de l'entrepreneuriat.

  • . Entrepreneuriat loyal. Ce type d'entrepreneuriat s'installe et se développe dans le respect des institutions existantes. Les entrepreneurs loyaux travaillent dans les limites définies par le cadre institutionnel en place. Ils opèrent sans chercher à contourner ou à modifier activement les règles établies.
  • . Entrepreneuriat évasif. L'entrepreneur évasif, en revanche, cherche à contourner les institutions existantes. Ils choisissent d'opérer en marge des règles établies, évitant ainsi les contraintes institutionnelles. Ce type d'entrepreneuriat peut indirectement influencer les instances administratives et politiques, les poussant à réagir en fonction des comportements adoptés par ces entrepreneurs.
  • . Entrepreneuriat modificateur. Ce genre d'entrepreneuriat est caractérisé par des efforts actifs visant à changer le cadre institutionnel. Ils ne se contentent pas de s'adapter aux règles existantes, mais cherchent activement à les transformer. Ils sont directement engagés dans des actions visant à modifier les institutions en place.

Les implications de ces comportements institutionnels sont importantes pour comprendre le rôle de l'entrepreneuriat dans le changement institutionnel. En particulier, l'étude souligne que le changement institutionnel peut être volontaire et direct pour les entrepreneurs modificateurs, tandis qu'il est indirect pour les entrepreneurs évasifs, qui peuvent influencer involontairement les réponses des autorités administratives et politiques à leurs actions.

Les résultats de cette recherche, publiée dans l'article "The interaction of entrepreneurship and institutions" (Henrekson, Sanandaji, 2011) dans le Journal of Institutional Economics, contribuent à enrichir la compréhension des dynamiques complexes entre l'entrepreneuriat et le cadre institutionnel dans lequel il opère.

Contributions à la recherche empirique sur l'entrepreneuriat

L'engagement de Magnus Henrekson envers l'empirisme se manifeste à travers une série de travaux qui reposent sur des données factuelles et des méthodologies rigoureuses. Cette orientation a permis d'apporter des éclairages concrets sur des questions économiques complexes et de contribuer de manière significative à l'avancement du domaine.

La collaboration fructueuse entre Magnus Henrekson et Steven J. Davis de l'Université de Chicago a abouti à des avancées significatives dans le domaine de l'économie entrepreneuriale. Parmi les contributions majeures, on peut mettre en avant :

  • 1. Développement de méthodes pour tester les effets des règles du jeu sur les entreprises. Ensemble, Henrekson et Davis ont élaboré des méthodologies novatrices visant à évaluer comment les règles du jeu économique influent sur les entreprises. Leur approche méthodologique a permis d'analyser de manière approfondie les mécanismes qui régissent le comportement des entreprises dans des contextes institutionnels variés.
  • 2. Prise en compte de facteurs tels que l'âge, la taille, l'industrie, la structure de propriété et l'intensité du capital. Une des forces de leur collaboration réside dans la prise en compte approfondie de multiples facteurs influençant les entreprises. En analysant l'impact des règles du jeu en fonction de critères tels que l'âge de l'entreprise, sa taille, le secteur industriel auquel elle appartient, sa structure de propriété, et son intensité en capital, ils ont pu dégager des conclusions plus nuancées et contextualisées.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Magnus Henrekson, "An economic analysis of Swedish government expenditure", thèse soutenue à l'université de Göteborg en 1990

Publications

  • 2000, "The Peacock and Wiseman Replacement Effect", European Journal of Political Economy, Vol 6, pp245-260
  • 2002, avec Per Davidsson, "Determinants of the Prevalence of Start-ups and High-Growth Firms”, Small Business Economics, Vol 19, n°2, pp81-104
  • 2004,
    • a. avec Gunnar Eliasson, "William J. Baumol: An Entrepreneurial Economist on the Economics of Entrepreneurship", Small Business Economics, Vol 23, pp1-7
    • b. avec Tino Sanandaji, "Ägarbeskattningen och företagandet: Om skatteteorin och den svenska policydiskussionen",["Fiscalité des propriétaires et entrepreneuriat : sur la théorie fiscale et le débat politique suédois"], Stockholm: SNS Förlag
  • 2005,
    • a. avec Milo Bianchi, "Is Neoclassical Economics still Entrepreneurless?", Kyklos, Vol 58, n°3, pp353–377
    • b. avec S. J. Davis, "Tax effects on work activity, industry mix and shadow economy size: Evidence from rich-country comparisons", In: R. Gómez-Salvador, A. Lamo, B. Petrongolo, M. Ward, E. Wasmer, dir., "Labour supply and the incentives to work in Europe", Cheltenham, UK: Edward Elgar, pp44–104
    • c. "Entrepreneurship: a weak link in the welfare state?", Industrial and Corporate Change, Vol 14, n°3, pp437-467
  • 2007, avec Jesper Roine, "Promoting entrepreneurship in the welfare state", In: David B. Audretsch, Isabel Grilo, Roy Thurik, dir., "Handbook of Research on Entrepreneurship Policy", Cheltenham, UK and Northampton, MA: Edward Elgar
  • 2009,
    • a. avec Pontus Braunerhjelm, "Awarding enterpreneurship research: A presentation of the Global Award", Entrepreneurship, Theory and Practice, Vol 33, n°3, pp809–814
    • b. avec Anders Lundström, "The Global Award for Entrepreneurship Research", Small Business Economics, Vol 32, n°1, pp1–14
  • 2011,
    • a. avec Tino Sanandaji, "Entrepreneurship and the theory of taxation", Small Business Economics, Vol 37, n°2, pp167–185
    • b. avec Tino Sanandaji, "The interaction of entrepreneurship and institutions", Journal of Institutional Economics, Vol 7, n°1, pp47-75
  • 2012,
    • a. avec Tino Sanandaji, dir., "Institutional Entrepreneurship", Northampton: Edward Elgar
    • b. avec Tino Sanandaji, "Optioner, beskattning och innovativt entreprenörskap" ["Stock options, fiscalité et entrepreneuriat innovant"], Ekonomisk Debatt, Vol 40, n°5, pp30–43
  • 2014,
    • a. avec Tino Sanandaji, "Small business activity does not measure entrepreneurship", Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS), Vol 111, n°5, pp1760–1765
    • b. avec Tino Sanandaji, "Påverkar skatter på ägarnivån företags och företagares beteende?" [Les impôts au niveau de la propriété affectent-ils le comportement des entreprises et des entrepreneurs ?], Ekonomisk Debatt, Vol 42, n°7, pp45–55 (en suédois)
  • 2015, avec Tino Sanandaji, "Superentrepreneurship and global imbalances: closing Europe's gap to other industrialized regions”, In: Antonina Bakardjieva Engelbrekt, Moa Mårtensson, Lars Oxelheim, Thomas Persson, dir., "The EU’s Role in Fighting Global Imbalances", Cheltenham: Edward Elgar Publishing, pp58–88
  • 2016,
    • a. avec N. Elert, "Evasive entrepreneurship", Small Business Economics, Vol 47, n°1, pp95–113
    • b. avec N. Elert, J. Wernberg, "Two sides to the evasion: the Pirate Bay and the interdependencies of evasive entrepreneurship", J. Entrep. Public Pol., Vol 5, n°2, pp176–200
    • c. avec Tino Sanandaji, "Owner-Level Taxes and Business Activity", Foundations and Trends in Entrepreneurship, Vol 12, n°1, pp1–94
    • d. avec Tino Sanandaji, "The Interaction of Entrepreneurship and Institutions", Journal of Institutional Economics, Vol 7, n°1, pp47–75