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Les libéraux ont toujours été opposés à l'esclavage, négation de la liberté individuelle, et historiquement ont lutté pour son abolition.

Les libertariens sont, comme les libéraux, opposés à l'esclavage, comme non conforme au droit naturel ou à la "propriété de soi-même", ainsi que le déclaraient les abolitionnistes américains :

Le Droit de jouir de la liberté est inaliénable (...) Chaque homme a un Droit sur son propre corps, sur le produit de son travail, et d’être protégé par la loi (...) toutes ces lois en vigueur qui consacrent l’esclavage sont donc, devant Dieu, totalement nulles et sans effet (...) et par conséquent (...) il faut les abroger sur-le-champ (William Lloyd Garrison, 1833, cité par Rothbard dans l'Ethique de la liberté)

Par extension, les libertariens désignent souvent par "esclavagisme" toute tendance consistant à imposer par la force ses propres vues politiques, religieuses ou morales, ou consistant à prélever sur les individus des impôts, taxes ou autres cotisations "sociales" sans leur consentement, pour soutenir la fiction des faux droits. Murray Rothbard parle spécifiquement de la conscription comme d'un esclavage imposé par l'Etat : en effet, outre qu'il s'accapare leur temps et leur travail, l'Etat s'arroge un droit de vie ou de mort sur ses sujets. De même, pour Rothbard, le mariage forcé relève de l'esclavage.

En revanche, toute condition librement consentie ne peut être appelée esclavage (ainsi du salariat, abusivement considéré comme un esclavage par les marxistes). Ou alors il faut considérer comme un "esclavage" tout ce que la nature nous impose, comme de devoir travailler pour vivre. L'esclavage est une condition imposée par une autre personnne en violation des droits individuels, et non pas une condition consentie, ni une condition imposée par la nature extérieure ou par notre propre nature d'être humain.

Selon Nozick, la démocratie, qui institutionnalise la propriété collective, n'est qu'une forme de l'esclavage. Même si le maître change, le statut des citoyens-esclaves demeure le même : ils sont esclaves de la majorité. L'État démocratique viole les droits individuels parce qu'il impose aux citoyens un statut d'esclaves de la collectivité, c'est-à-dire de l'État. En outre, l'État démocratique souverain nie le droit de sécession, c'est-à-dire le droit d'un individu de demeurer sur sa propriété et de vivre en marge des décisions de la démocratie.