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Yes Minister

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Yes Minister
Yes Minister.gif
Réalisé par : Antony Jay et Jonathan Lynn
Acteurs
Paul Eddington, Nigel Hawthorne et Derek Fowlds
Genre
Série
Année de sortie
1980-1988
Synopsis
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Yes Minister est une série télévisée britannique à succès, diffusée ente 1980 et 1984 sur la BBC. Présentant le monde politique de façon humoristique, elle a des accents libéraux par de nombreux aspects. Elle a eu une suite entre 1986 et 1988, Yes Prime Minister.

Présentation

La série présente la vie du ministre Jim Hacker, nommé ministre des Affaires administratives à Londres (Ministery of Administrative Affairs). Homme manquant de finesse, il se heurte à chaque instant à la difficulté à faire appliquer ses décisions par une administration ancrée dans ses certitudes et ses habitudes. Son principal obstacle est Sir Humphrey Appleby, fonctionnaire le plus gradé et maître de facto du ministère. Entre les deux, Bernard Woolley, directeur de cabinet de Jim Hacker.

Une bonne part de la série tourne autour de l'impossibilité pour le nouveau ministre à faire appliquer sa politique. Les vrais maîtres du ministère sont ceux qui y sont de façon durable, les fonctionnaires.

C'était la série préférée de Margaret Thatcher, qui écrivit avec l'aide de Bernard Ingham le script d'un épisode de quatre minutes, qui fut diffusé sur la BBC en 1984. Elle y jouait le rôle du Premier ministre, poste qu'elle occupait alors[1].

Une source importante de la série fut le Journal de Richard Crossman (Diaries of a Cabinet Minister), ministre sous Harold Wilson, qui décrivit son passage au gouvernement 1964 à 1970. Le personnage de Jim Hacker correspond en fait à Richard Crossman.

La série, très populaire, a été classée par les téléspectateurs britanniques comme le 9e meilleur programme télévisé britannique de tous les temps en 2000, 3e dans la catégorie humour[2].

Un message explicitement libéral

La série date du début des années 1980, dans un contexte de remise en cause de plus en plus forte de l'intervention étatique dans la société avec la « révolution conservatrice ». Le simple nom du ministère dont Hacker a la charge (ministère des Affaires administratives) est déjà révélateur.

La série véhicule un message explicitement libéral, s'inspirant directement de l'école du Choix Public ; cette dernière entend souligner les limites de l'action étatique et traite l'État comme n'importe quelle organisation. Comme le rapporte Henri Lepage dans Demain le capitalisme, ces économistes de l'école du Choix Public se donnent l'objectif suivant[3] :

« Appliquer à l'État et à tous les rouages de l'économie publique exactement les mêmes techniques qui ont été utilisées depuis vingt‑cinq ans pour recenser les défauts et les défaillances de l'économie de marché. Non pas pour retomber dans une vision manichéenne des choses qui consisterait, comme on l'a fait et on continue encore de le faire pour le marché, à dénoncer le « vicieux » État face au « vertueux » Marché, mais simplement pour réintroduire un peu de bon sens et ne choisir l'État que lorsqu'il est prouvé ou évident que la solution du marché est réellement plus coûteuse que la solution de l'intervention publique. »

La série télévisée véhicule le même message, de façon revendiquée. Antony Jay, l'un des deux réalisateurs, déclara ainsi[4]:

« L'illusion à laquelle le Public Choice s'est attaqué est que le gouvernement ne travaille que pour améliorer la situation des citoyens. Nous l'avons reflété en montrant dans chaque épisode que presque toutes les décisions que le gouvernement doit prendre sont en fait un conflit entre deux intérêts particuliers : celui des hommes politiques et celui des fonctionnaires, cherchant à progresser dans leur carrière et à améliorer leur propre situation. C'est pourquoi l'économie du Choix Public, qui explique pourquoi cela se passe ainsi, est au fondement de presque tous les épisodes de Yes Minister et de Yes, Prime Minister. »

Citations

Les trois acteurs principaux, interprétant respectivement Bernard (directeur de cabinet), Sir Humphrey (haut fonctionnaire qui dirige le ministère) et Jim Hacker (ministre)
  • The Economy Drive
Sir Humphrey: You see Bernard, it is our duty to assist the Minister to fight for the department's money despite his own panic reaction.
Bernard: You mean help him overcome his panic?
Sir Humphrey: No no no no no. We must let him panic. Politicians like to panic, they need activity. It's their substitute for achievement.
  • The Right to Know
Hacker: Humphrey, do you see it as part of your job to help Ministers make fools of themselves?
Sir Humphrey: Well, I never met one that needed any help.
  • Equal Opportunities
Sir Humphrey: It takes time to do things NOW!
Hacker: The three articles of civil service faith — it takes longer to do things quickly, it is more expensive to do them cheaply and it is more democratic to do them in secret!
  • The Skeleton in the Cupboard
Sir Humphrey: If local authorities don't send us the statistics that we ask for, then government figures will be a nonsense.
Hacker: Why?
Sir Humphrey: They will be incomplete.
Hacker: But government figures are a nonsense anyway.
Bernard: I think Sir Humphrey wants to ensure they are a complete nonsense.
  • The Bed of Nails
Bernard: The Department of Employment lobbies for the TUC, whereas the Department of Industry lobbies for the employers. It's rather a nice balance. Energy lobbies for the oil companies, Defence lobbies for the armed forces, the Home Office lobbies for the police and so on.
Hacker: So the whole system is designed to stop the Cabinet from carrying out its policies?
Bernard: Well, somebody's got to.

Notes et références

  1. (en)Script de Margaret Thatcher pour Yes Minister
  2. (en)Présentation de la série par le British Film Institute
  3. Henri Lepage, Demain le capitalisme, [lire en ligne]
  4. (en)Adam Curtis. The Trap : What Happened To Our Dreams of Freedom, Part 1 - F. You Buddy [Émission télévisée de la BBC], 00:35:34, traduction libre

Voir aussi

Liens externes


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