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Alberto Alesina

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Alberto Alesina
Économiste

Dates 1957 - 2020
Alberto Alesina
Tendance Libéral classique, libéral de gauche
Nationalité Italie Italie
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Citation
Interwikis sur Alberto Francesco Alesina

Alberto Alesina, né le 29 avril 1957 à Broni, Italie, et mort le 23 mai 2020 à New York, est un économiste italien, qui a principalement travaillé dans le champ de l'économie politique et enseigna longuement à l'Université Harvard.

Biographie d'Alberto Alesina

Il commence des études d'économie en Italie, à l'Université Bocconi. Il obtient en 1986 un Ph.D en économie à l'Université Harvard. Il rejoint alors le corps professoral de l'Université Carnegie Mellon puis en 1993 devient professeur permanent à l'Université Harvard. Il a été entre 2003 et 2006 directeur du département d'économie de l'université.

Il est éditorialiste pour La Stampa (2003-2005), pour le quotidien Il Sole 24 Ore depuis 2005, pour LaVoce.info et pour Voxeu.org. Il a également travaillé pour le Fonds Monétaire International, la Commission Européenne ou la Banque mondiale[1].

Il était considéré en 1988 par le magazine britannique The Economist comme l'un des économistes susceptibles de remporter le Prix Nobel d'économie[2].

Il collabore au National Bureau of Economic Research à Cambridge et au Centre for Economic Policy Research à Londres[1]

Travaux économiques

Ses principaux sujets d'étude portent sur des comparaisons macroéconomiques entre l'Europe et les États-Unis, les cycles politiques, les unions monétaires, et les déterminants de la croissance, comme la taille d'un pays ou le calendrier électoral.

Spécialiste d'économe politique, il s'est intéressé à l'effet des mesures prises par les hommes politiques sur l'économie : en particulier dans Political Cycles and the Macroeconomy il distingue des « cycles politiques » et en étudiant leur influence sur la croissance économique, le chômage ou l'inflation. Les caractéristiques de ces effets sont similaires dans l'ensemble des pays développés selon Alesina. Il remet par ailleurs en cause la thèse selon laquelle les électeurs voteraient pour les hommes politiques qui amélioreraient la situation économique juste avant les élections, au détriment de la situation future.

Il est très critique du « modèle social européen » actuel, condamné selon lui au déclin si il ne se réforme pas. Il développe dans The future of Europe, Reform or Decline l'idée selon laquelle il n'existe pas de « Troisième Voie » entre le modèle américain et européen; pour se réformer, l'Europe doit selon lui développer les incitations individuelles, accentuer le rôle du marché et permettre une plus grande mobilité des individus, en particulier pour que les pauvres ne soient plus condamnés à le rester.

Dans un livre publié en 2007 avec Francesco Giavazzi, il développe l'idée que le libérisme ou libéralisme de laissez-faire est profondément une idéologie de gauche, en ce qu'il réduit les privilèges et permet dans les faits d'améliorer la situation des plus pauvres, là où le « modèle » actuel, tant en Italie qu'en France, n'a réussi principalement qu'à augmenter la pression fiscale sans réduire la pauvreté. Ils écrivent ainsi :

Notre argument est que ce sont les objectifs traditionnellement chers aux partis de gauche européens – comme la protection des plus faibles ou le refus de trop grandes inégalités et des privilèges – qui doivent les amener à adopter des politiques pro-marché. Ce qui a souvent été la norme depuis les années 1960, comme une forte règlementation, la protection des statuts, un secteur public très développé qui ne bénéficie pas aux plus pauvres mais aux plus connectés et impose de lourds prélèvements, des universités qui produisent la médiocrité au nom du principe d’égalitarisme (alors que les très riches se débrouillent d’une manière ou d’une autre pour obtenir une bonne éducation), tout cela n’est pas seulement inefficace, mais socialement injuste.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 (en)Biographie sur le site de l'Université Harvard
  2. Dominique Roux, Nobel en économie, Economica

Publications choisies

  • 1994, avec D. Rodrik, "Distributive Politics and Economic Growth", Quarterly Journal of Economics, Vol 109, pp465-490
  • 1995, "Partisan Politics, Divided Government, and the Economy", Cambridge University Press, (ISBN 0521436206)
  • 1998, "Political Cycles and the Macroeconomy", MIT Press, 302 p., (ISBN 0262510944)
  • 1999, avec R. Baqir, William Easterly, "Public Goods and Ethnic Divisions", Quarterly Journal of Economics, Vol 114, pp1243-1284
  • 2000, avec E. La Ferrara, "Participation in Heterogeneous Communities", Quarterly Journal of Economics, Vol 115, pp847-904
  • 2002,
    • a. avec Beatrice Weder, "Do Corrupt Governments Receive Less Foreign Aid?", American Economic Review, September
    • b. avec E. La Ferrara, "Who Trusts Others?", Journal of Public Economics, Vol 85, pp207-234
  • 2003,
    • a. "The Size of Nations", MIT Press, (ISBN 0262012049)
    • b. "The Size of Countries: Does It Matter?", Journal of the European Economic Association, Vol 1, n°2–3, pp301–316
    • c. avec William Easterly, Arnaud Devleeschauwer, Sergio Kurlat, Romain Wacziarg, "Fractionalization", Journal of Economic Growth, Vol 8, n°2, pp155–194
  • 2006, The future of Europe, Reform or Decline (Le futur de l'Europe, réforme ou déclin), MIT Press, avec Francesco Giavazzi

Liens externes


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