Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Arthur Laffer

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
Arthur Laffer
Économiste

Dates 1940 -
Arthurlaffer.jpg
Tendance Économie de l'offre et école de Chicago
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Arthur Laffer

Citation « Les hauts taux tuent les totaux »
Interwikis sur Arthur Laffer

Arthur Laffer, né le 14 août 1940 à Youngstown (Ohio), est un économiste américain. Père de la célèbre « courbe de Laffer », il fait partie des supply siders (école de l'offre) qui ont trouvé un certain écho dans la politique économique conduite par Ronald Reagan (reaganomics) aux États-Unis et celle de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne.

Présentation

Il est professeur d'économie à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA). Lors d'un diner en décembre 1974 avec ses étudiants, il explique, au cours du repas, que le taux fiscal élevé entraîne une baisse des recettes fiscales à partir d'un certain niveau. Il dessine, donc, sur la nappe en papier, une courbe qui devint célèbre sous le nom de courbe de Laffer.

Courbe de Laffer

Il explique la forme en cloche par la préférence des contribuables en faveur des loisirs (ou de l'inaction) quand l'effort marginal entraîne une taxation plus que proportionnelle au gain de revenu. Il est préférable, dans ces cas là, de rester inactif. La difficulté est, cependant, de connaître, le point des recettes maximales.

Sa découverte engendre un mouvement de réflexion de la population. En Californie, en 1978, une révolte fiscale mène au vote de la proposition 13 qui visait à réduire fortement la pression fiscale. Le gouverneur de la Californie, d'alors, était Ronald Reagan.

Arthur Laffer et Jan Seymour publient The economics of the tax revolt (L'économie de la révolte fiscale) et expliquent comment « trop d'impôts tue l'impôt ». En France, cette théorie est suivie par les associations de contribuables comme Contribuables Associés, créée par Bernard Zimmern sur la proposition de François Laarman.

La formule « Les hauts taux tuent les totaux » est souvent attribuée à Arthur Laffer, mais elle est due en réalité à l'homme politique français Joseph Barthélemy (1874-1945).

En 2018, il reçoit la médaille présidentielle de la liberté (Presidential Medal of Freedom).

Publications

  • 1975, avec D.I. Meiselman, dir., "The Phenomenon of Worldwide Inflation", American Enterprise Institute of Public Policy Research, Washington
  • 1980, "Reinstatement of the Dollar", The Blueprint, Rolling Hill Estates, CA, A.B. Laffer Associates.
  • 1982.
    • a. avec Marc A. Miles, "International Economics in an Integrated World", Glenview, Ill.: Scott, Foresman.
    • b. avec Charles W. Kadlec, 'The Point of Linking the Dollar to Gold', Wall Street Journal, October 13, p32.
  • 1983, avec Victor Canto et Douglas H. Joines, "Persistent Growth Rate Differentials Among States in a National Economy." In Foundations of Supply-side Economics. New York: Academic Press.
  • 2004. "The Laffer Curve: Past, Present, and Future", Heritage Foundation Backgrounder N°1765, juin, 1.
  • 2016, "What’s wrong with Keynesian economists?", In: Steven Kates, dir., "What's wrong with Keynesian economic theory?", Northampton: Edward Elgar, pp165-182

Littérature secondaire

  • 2012, Karol Betta, "Arthur Laffer", In: Mathieu Laine, dir., "Dictionnaire du libéralisme", Paris: Larousse, pp354-355

Citations

  • « L'idéal n'est pas de rendre les riches pauvres, mais de rendre les pauvres riches. »
  • « Les emplois et les richesses sont créés par ceux qui sont imposés, et non pas par ceux qui taxent. Le gouvernement, par sa nature même, ne crée pas de richesses, mais les redistribue. Afin de minimiser les dommages infligés à l'économie par les impôts, la meilleure façon de faire est d’avoir une large assiette avec un faible taux uniforme qui offre aux personnes et aux entreprises le moins d'incitations à éviter de déclarer un revenu imposable, et le moins grand nombre de niches fiscales pour échapper à l'imposition. »
  • « Les impôts ne créent pas de richesse. Les dépenses de relance créent bien des emplois et ont des répercussions en cascade dont on peut analyser l’effet multiplicateur, mais le Trésor ne crée pas de ressources, il les redistribue : la dépense publique équivaut à une taxe. Elle n’a qu’un effet de substitution, c’est-à-dire que la richesse provenant des revenus de transferts reçus par les uns (prestations sociales par exemple) est égale à la perte de revenus des contribuables taxés, comme l’a expliqué l’économiste John Hicks dans son livre Valeur et Capital. En pratique, ce n’est même pas un jeu à somme nulle, car une partie de ces ressources s’évapore dans ce processus. » (Les Echos/Enjeux, 03/10/2018)

Voir aussi


Adam Smith.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail économie.


5179-pittux-Stylo.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail des grands auteurs et penseurs du libéralisme.


Kurt.jpg Accédez d'un seul coup d’œil à toute la série des articles de Wikibéral concernant les célébrités libérales, libertariennes et assimilées.