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T. Norman Van Cott

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T. Norman Van Cott
Économiste

Dates (1942 - 2020)
T Norman Van Cott
Tendance Libéral classique
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur T. Norman Van Cott

Citation
Interwikis sur T. Norman Van Cott

T. Norman Van Cott, de son nom complet, Theodore Norman Van Cott, né le 10 novembre 1942 et décédé le 27 avril 2020, était un économiste libéral américain. En tant que professeur émérite à l'Université Ball State, sa carrière a été caractérisée par un engagement passionné envers l'enseignement du marché libre. Malgré des défis physiques qui l'obligeait à se déplacer en fauteuil roulant, il a maintenu une contribution active au discours économique jusqu'à sa disparition, laissant derrière lui un legs de recherche diversifié et une influence appréciée par ses collègues, amis et étudiants.

Parcours biographique de T. Norman Van Cott : enfance, carrière et leadership

Les premières années formatrices à la vie de Norman Van Cott ont été façonnées à Downey, en Californie, dans le comté de Los Angeles. En 1968, Norman a entamé un nouveau chapitre de sa vie en épousant Susan Woodbridge Smith. Cette union a marqué le début d'un parcours partagé en tant que famille. Le couple a opté pour une vie mobile, résidant dans divers États avant de trouver finalement leur chez-soi dans l'État rural de l'Indiana. La décision de s'installer dans cette région correspondait à leur volonté d'opter pour un mode de vie plus calme, peut-être plus serein, loin de l'agitation des zones urbaines.

T. Norman Van Cott a obtenu son diplôme de premier cycle à Long Beach, au California State College, puis il a poursuivi ses études supérieures à l'Université de Washington à Seattle pour y obtenir son doctorat en économie en 1969. Avant de rejoindre l'Université Ball State en 1977 à Muncie, dans l'Indiana, Norman Van Cott a partagé son expertise à l'Université du Nouveau-Mexique de 1968 à 1972, suivi d'un passage au West Georgia College de 1972 à 1977. Ces expériences préliminaires ont contribué à forger sa perspective diversifiée et à affiner ses compétences pédagogiques. Son leadership au sein du département d'économie de Ball State a été particulièrement notable jusqu'à sa retraite en 2015. En tant que président du département de 1985 à 1999, Van Cott a joué un rôle crucial dans le développement académique et la direction stratégique du département. Il a lié des partenariats précieux de recherche avec ses collègues, notamment James E. McClure et Cecil Bohanon.

Une grande envergure des sujets traités par T. Norman Van Cott

Ses recherches abordent divers sujets tels que les réductions d'impôts, la rationalité de l'abstention électorale, le commerce international (Chili, l'ALENA), l'économie du commerce des grandes surfaces, la délocalisation et l'immigration. Son héritage comprend également une critique perspicace de la réponse gouvernementale à la crise du COVID-19. Au-delà de ses contributions académiques, Norman Van Cott a partagé ses idées à travers des tribunes d'opinion publiées dans des journaux tels que The Star Press ou The Freeman et sur des blogs comme celui du Mises Institute.

  • . La réduction des impôts. T. Norman Van Cott traite du thème des impôts[1] et de la perception que les Américains ont à leur égard, en particulier en ce qui concerne les réductions d'impôts. Il explore pourquoi la question fiscale, autrefois populaire auprès des Républicains de type Reagan, a perdu de sa pertinence politique. Il avance l'idée que de nombreux Américains ne soutiennent pas les réductions d'impôts parce qu'ils ne paient pratiquement pas d'impôts sur le revenu. L'article analyse des données fiscales de 1997, montrant que les 1% de revenus les plus élevés contribuent à hauteur de 33% de l'impôt sur le revenu total, et les 10% les plus élevés contribuent à près de 2/3. Van Cott suggère que cette répartition fait de la question fiscale un problème politique difficile à vendre, car la majorité des Américains ne bénéficieraient que marginalement de réductions d'impôts significatives.
  • . L'économie du Chili. T. Norman Van Cott met en lumière l'importance des réformes économiques basées sur le libre marché et la stabilité monétaire au Chili[2]. Il évoque l'héritage d'une tentative communiste avortée dans les années 1970, soulignant le rôle déterminant de la révolution de 1973 et des conseils économiques de l'Université de Chicago dans la transformation économique du pays. Il conteste également l'idée que le commerce avec le Chili nuit aux emplois américains, soulignant les avantages d'une approche basée sur les principes économiques fondamentaux. En conclusion, l'auteur met en garde contre l'adoption de politiques basées sur des dogmes idéologiques au détriment de preuves empiriques et de principes économiques.
  • . La dénonciation du phénomène du Beltway. Le terme "Beltway" se réfère généralement à une autoroute périphérique ou à une rocade de circulation qui entoure une ville ou une région métropolitaine. La ceinture périphérique qui entoure Washington D.C. est officiellement appelée la Beltway de Washington, également connue sous le nom d'Interstate 495. Elle encercle la ville et traverse les États du Maryland et de la Virginie. Cependant, dans le contexte de la politique américaine, le terme "Beltway" est souvent utilisé de manière figurative pour faire référence à l'influence et à l'environnement politique de Washington D.C. Dans le langage politique, le terme "Beltway" est souvent utilisé de façon péjorative pour décrire l'influence concentrée autour de la capitale fédérale américaine. T. Norman Van Cott fait référence[3] à l'ensemble des politiciens, des fonctionnaires, des lobbyistes, des journalistes et d'autres acteurs impliqués dans la politique et les affaires gouvernementales à Washington D.C et qui trahissent leurs idéaux pré-électoraux. Ainsi, les "conversions du beltway de Washington" mentionnées dans le texte se réfèrent aux changements d'attitude ou de positions politiques qui surviennent chez les individus une fois qu'ils sont immergés dans cet environnement politique particulièrement conservateur. Il cite l'exemple de Phil Gramm qui, dans sa jeunesse universitaire, s'est orienté vers des recherches libertariennes mais qui, une fois élu, a pris une approche beaucoup plus politisée de statu quo.

La rationalité de l'abstention électorale

  • . Le très faible impact du Vote Individuel dans une Élection Présidentielle. Les deux auteurs, T. Norman Van Cott et Cecil Bohanon, traitent du thème de la pertinence et de l'impact du vote individuel dans le contexte d'une élection présidentielle aux États-Unis[4]. L'article remet en question l'idée que chaque vote compte réellement dans le processus électoral et met en lumière les probabilités extrêmement faibles pour qu'un vote individuel soit déterminant dans le résultat d'une élection présidentielle. Les auteurs soulignent que la probabilité pour qu'un vote soit décisif implique deux conditions peu probables : d'abord, que le décompte des votes dans l'État se termine par une égalité, et ensuite, que les votes électoraux de cet État soient cruciaux pour établir la majorité au collège électoral. Ils argumentent que ces conditions sont peu susceptibles de se produire simultanément, voire pas du tout, rendant ainsi la probabilité d'un vote individuel décisif pratiquement nulle.
  • . L'Information des Électeurs dans une Société Démocratique. Dans son article, "Voting Booths vs. the Marketplace"[5], T. Norman Van Cott aborde également la question de l'information des électeurs dans une société démocratique et met en doute la capacité des électeurs à prendre des décisions éclairées dans le processus électoral. Il souligne le paradoxe selon lequel les mêmes individus considérés comme incapables de prendre des décisions informées dans le marché sont censés élire des responsables politiques qui dicteront les règles du marché. L'auteur suggère que la logique derrière la régulation gouvernementale est discutable et que les individus ont plus d'incitations à s'informer dans le marché que dans le processus électoral. Il met en avant les restrictions sur la liberté économique par le jeu de régulation étatique en soulignant les coûts élevés, tant en termes de liberté individuelle que de dépenses financières, et remet en question la notion selon laquelle l'État agit comme une figure bienveillante protégeant les consommateurs. T. Norman Van Cott souligne l'importance de limiter le rôle de l'État, particulièrement au-delà des lois statutaires, en plaidant en faveur de limitations constitutionnelles. Il évoque l'idée que les sociétés démocratiques devraient se prémunir contre les dangers de l'électeur mal informé en limitant le champ d'action de l'État et en préservant la liberté individuelle.

Analyse économique institutionnelle

Dans leur article, "Preservation and Private Property"[6], les auteurs, T. Norman Van Cott et James McClure, abordent le thème de la préservation des ressources naturelles et du rôle crucial de la propriété privée, élément définissant du capitalisme, dans ce processus. Ils soulignent cette perspective en prenant l'exemple frappant de la frontière entre Haïti et la République dominicaine, où le contraste entre déforestation sévère en Haïti et la préservation forestière en République dominicaine reflète les droits de propriété différenciés dans ces deux régions limitrophes insulaires.

Les auteurs critiquent la vision apocalyptique de nombreux détracteurs du capitalisme qui prétendent que la focalisation du capitalisme sur le profit immédiat sacrifie les intérêts des générations futures. L'appel à la "durabilité" est présenté comme un slogan astucieux, mais les auteurs soulignent que la clarté de la pensée est essentielle. Ils argumentent que la préservation des ressources naturelles est étroitement liée à la propriété privée, et les droits de propriété clairs encouragent une utilisation plus responsable des ressources.

Ils démontrent que la destruction de ressources sans droits de propriété adéquats n'est pas une faiblesse inhérente au capitalisme, mais plutôt une conséquence de l'absence de propriété privée. Les auteurs affirment que la propriété privée des ressources naturelles donne une voix puissante aux générations futures, car elles communiquent leurs préférences à travers les prix attendus dans le futur.

Enfin, les auteurs critiquent les "gourous de la durabilité" qui, selon eux, ignorent les principes économiques fondamentaux et les incitations correctes nécessaires pour préserver les ressources naturelles de manière durable. Ils mettent en garde contre l'affaiblissement des droits de propriété privée, soulignant que cela altère les incitations économiques intergénérationnelles et peut entraîner des résultats indésirables.

Le Mythe du Comptage des emplois

L'article "The Job Abacus: No Guide to Public Policy" par T. Norman Van Cott et James E. McClure, dans la revue The Freeman, expose une problématique liée à l'évaluation des politiques publiques, centrée sur le décompte des emplois. Les auteurs critiquent la tendance des "experts" économiques, en particulier dans les médias, qui évaluent les événements économiques en comptant les emplois, considérant souvent la disponibilité d'emplois comme le problème économique fondamental.

  • . La Critique de la Pertinence du Comptage des emplois. Les auteurs soulignent que les experts économiques évaluent la pertinence des politiques et des résultats en termes d'emplois créés ou détruits, quelle que soit la question en jeu. Cette approche est particulièrement évidente dans les discussions sur la politique gouvernementale en matière de commerce international et de fermetures ou de relocalisations d'usines. Norman Van Cott et James McClure contestent vigoureusement l'idée que le nombre d'emplois créés ou détruits soit une mesure pertinente du succès économique. Ils soutiennent que cette approche va à l'encontre du principe fondamental de l'analyse économique : la rareté des ressources. L'incapacité humaine à satisfaire tous ses désirs crée une situation de rareté, et les emplois non pourvus sont des opportunités qui restent parce qu'elles sont parmi les moins valorisées.
  • . La Quête Incessante de Biens et Services Face à la Rareté. Les auteurs soulignent que la rareté des ressources implique par définition l'existence d'opportunités d'emploi qui restent sans réponse. Les emplois ne sont comblés que lorsque les producteurs et les consommateurs trouvent mutuellement avantage à le faire. En l'absence de cette mutualité, les emplois ne sont pas pourvus dans une société libre, et cela signifie que la communauté est globalement mieux lotie. Les auteurs soulignent que les êtres humains ont une soif apparemment inextinguible de biens et services. Cependant, la rareté des ressources signifie que les individus doivent faire des choix, renonçant à des choses moins valorisées pour des options plus valorisées.
  • . La Solution : Augmentation des Capacités Productives. Les auteurs concluent en soulignant que la résolution de la rareté des "bons" emplois ne peut pas se faire par des solutions rapides, mais nécessite plutôt une augmentation des capacités productives de l'économie.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. "The Rich Getting Soaked", texte de T. Norman Van Cott, dans le Mises Daily, diffusé sur le site du Mises Institute, le 17 avril 2000
  2. "Direct from Chile", article de T. Norman Van Cott dans le Mises Daily, diffusé sur le site du Mises Institute, le 25 mars 2002.
  3. "Why Politicians Sell Out", texte de T. Norman Van Cott, dans le Mises Daily, diffusé sur le site du Mises Institute, le 2 octobre 2003.
  4. "It Still Doesn't Count", article de T. Norman Van Cott et Cecil Bohanon, dans le Mises Daily, diffusé sur le site du Mises Institute, le 5 décembre 2000.
  5. "Voting Booths vs. the Marketplace", article de T. Norman Van Cott dans le Mises Daily, diffusé sur le site du Mises Institute, le 12 mai 2003.
  6. "Preservation and Private Property", article de T. Norman Van Cott et James McClure diffusé dans Mises Daily sur le site du Mises Institute le 3 octobre 2002

Publications

Textes externes