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Alan Bock

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Alan Bock
Journaliste

Dates 19432011
Alan-bock.JPG
Tendance Libertarien
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Alan Bock

Journaliste et essayiste libéral américain, Alan W. Bock (né le 3 décembre 1943 – décédé le 18 mai 2011) a été pendant près de trois décennies une plume majeure du Orange County Register (Californie), où il a servi comme éditorialiste puis rédacteur en chef. Entré au journal en 1980, il y a signé d’innombrables éditoriaux et chroniques jusqu’à sa retraite au printemps 2011. Il est décédé quelques mois plus tard, à l’âge de 67 ans, à son domicile de Lake Elsinore (Californie).

Biographie

Formé à l’UCLA (science politique, économie, journalisme, musique), il s’est d’abord engagé dans la mouvance conservatrice étudiante (Young Americans for Freedom) avant d’affirmer, au fil de sa carrière, une ligne libertarienne constante : défense des libertés civiles, libre-échange, fin de la guerre contre la drogue et non-interventionnisme en politique étrangère[1] Au-delà du Register, Bock a tenu des chroniques régulières pour Antiwar.com (rubrique Eye on the Empire) et a collaboré à Liberty magazine, Reason, The Freeman, WorldNetDaily, LewRockwell.com, Libertarian Advocate ou le talk-show The Fourth American Revolution. .

Alan Bock défend une liberté individuelle large et concrète, loin du sectarisme idéologique. Ses tribunes combinent, selon ses confrères, un respect des faits et une application rigoureuse du principe de non-intervention. Dans sa « farewell column » au Register, il rappelait que la politique n’est pas tout et que la liberté personnelle crée un climat plus favorable à la vie bonne (famille, amitié, recherche de sens, arts).

Pour ses pairs de la presse pro-liberté[2], Alan Bock a incarné une « constance sereine »[3] : un ton posé[4], ironique à l’occasion[5], et une défense infatigable[6] du libéralisme classique appliqué aux enjeux contemporains, du marché mondial à la politique étrangère, en passant par la réforme des lois sur les drogues. Ses collègues et lecteurs soulignent la combinaison rare d’une éthique factuelle exigeante et d’un humanisme chaleureux[7].

Une justification positive du vote libertarien

La position d’Alan Bock est une défense de principe du vote libertarien comme acte de résistance constitutionnelle et comme stratégie de signalement[8]. Selon lui, elle est la plus solide lorsqu’elle recentre le scrutin sur les limites de l’État et la paix ; elle est plus discutable quand elle suppose que le signal sera aisément reçu dans une structure bipartisane verrouillée. Reste que, pour un conservateur attaché à la vieille république, Bock offre un chemin cohérent : voter pour ce qu’on veut voir perdurer même si l’effet est graduel, et non immédiat.

  • . Le vote comme signal cohérent. Bock propose de traiter le bulletin comme un message adressé au système : rappeler l’État limité, le non-interventionnisme et l’équilibre des pouvoirs. La force de cette position est normative : elle redonne au vote une fonction expressive claire, surtout quand les deux grands partis américains convergent sur l’expansion de l’exécutif et l’activisme extérieur. Dans un système majoritaire à un tour, un « vote-signal » pour un petit parti a peu de chances de se traduire en sièges. Il pèse surtout s’il atteint un niveau qui fait peur aux grands partis et les pousse à adapter leurs programmes.
  • . Distinguer la morale du politique. Bock répond aux réticences conservatrices (drogues, libre-échange, mariage, pornographie) en ramenant l’élection au périmètre du pouvoir plutôt qu’à l’imposition d’un code moral national. C’est son apport le plus convaincant : replacer la querelle sur le terrain institutionnel (fédéralisme, libertés civiles, limites de l’État). La frontière entre « moral » et « politique » n’est pas hermétique. Le droit fédéral façonne aussi des normes (fiscalité, santé, armement, éducation). Autrement dit, même un État « mince » produit des effets moraux. Bock le sait, mais privilégie la priorité des libertés négatives ; son tri hiérarchise les valeurs plutôt qu’il ne les sépare parfaitement.
  • . Crédibilité organisationnelle du Parti libertarien. Il insiste sur l’ancienneté (1972), l’accès aux bulletins et la cohérence doctrinale du Parti libertarien. C’est pertinent : sans organisation durable, pas de message audible. Mais la crédibilité ne se joue pas qu’à l’infrastructure : elle se mesure aussi en transmission (capacité à imposer ses thèmes à l’agenda politique) et en traction (scores, élus, coalitions). L’argument de Bock fonctionne surtout comme justification d’un investissement : soutenir aujourd’hui pour rendre crédible demain. Il ne prétend pas garantir un effet immédiat, il plaide pour un effet cumulatif.
  • . Cas californien : le juge Jim Gray. Exemple-vitrine d’une professionnalisation du Parti libertarien : profil sérieux, ton posé, maîtrise des dossiers. Bock se sert de la candidature du juge Jim Gray pour contrer l’image « folklorique » de certaines candidatures. L’accès aux débats et aux médias reste le goulet d’étranglement des idées libertariennes. Alan Bock répond en creux : c’est précisément en récompensant ces candidatures « suit-and-tie » qu’on encourage la tendance libertarienne. Il mise plus sur la logique d’incitations que sur une promesse de percée fulgurante des idées libertariennes sur l'échiquier politique.

Citations

  • Sur le mariage : « Il ne devrait pas être nécessaire d'avoir un permis de l'État pour que deux personnes puissent vivre ensemble. Je veux extraire totalement l'État de la question de l'attribution des droits liés au mariage ». (OC Weekly, 24-30 mars 2000)
  • Sur le marché libre : « Economic globalization, so long as it is based on unfettered movement of goods and people, and on trades that are not forced, is an almost unalloyed benefit. » -- AntiWar.com, November 25, 2003
  • sur Thomas Jefferson : « If this country ever returns to the sturdy principles of liberty and republican virtue on which it was founded, then Thomas Jefferson's birthday should be a national holiday ». -- The Orange County Register, April 13, 2003

Informations complémentaires

Notes et références

  1. "Alan Bock: Libertarian Intellectual", posdcast transcrit de Jeff Riggenbach, diffusé le 3 mars 2011 sur le blog Mises Daily du Ludwig von Mises Institute.
  2. Jacob Sullum, 2011, ["Alan W. Bock, RIP"], Reason, article déposé sur le site de Reason le 19 mai 2011
  3. "Liberty loses a friend: In memory of Alan Bock", article de Cathy Taylor, VP Commentary and Opinion du Orange County Register, déposé le 19 mai 2011 sur le site du Orange County Register
  4. "Alan Bock, Great Writer & Freedom Fighter", article de James Bovard déposé le 18 mai 2011 sur le site Antiwar
  5. "Alan Bock, RIP", article de Justin Raimondo, déposé le 18 mai 2011 sur le site Antiwar
  6. "Alan Bock, RIP", article de David Henderson diffusé le 19 mai 2011, sur le site d'Econlib
  7. "Alan Bock, RIP (1943-2011)", article de Marc Scribner, diffusé le 19 mai 2011, sur le site du Competitive Enterprise Institute
  8. "Libertarian Resistance", article d’Alan Bock diffusé le 8 novembre 2004 sur le site "The American Conservative"

Publications

  • 1971, "The Ecology Action Guide", ISBN 0-840211-86-4,  OCLC 302290
  • 1977, "I Saw the Light: The Gospel Life of Hank Williams", OCLC 50323514
  • 1978, "Humphrey-Hawkins and the Washington Mood", Reason, February, p41
  • 1995, Ambush at Ruby Ridge: How Government Agents Set Randy Weaver Up and Took His Family Down, Dickens Pr
  • 2004, "Courtiers in the House of Bush", commentaire des livres de Richard A. Clarke, "Against All Enemies: Inside America's War on Terror" et de Ron Suskind, "The Price of Loyalty: George W. Bush, the White House, and the Education of Paul O'Neill", Liberty Magazine, août, Vol 18, n°8, pp58-61
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