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Autorisation

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Une autorisation (subst. fém.) est la possibilité accordée à quelqu'un de faire quelque chose, en absence d'interdiction. L'autorisation est un synonyme de permission ou accord consenti. Etre "autorisé à", est l'équivalent de "avoir le droit de..".

Droit naturel: l'autorisation naturelle face à la loi

Une autorisation est un droit naturel dans le sens où elle préexiste à toute règlementation. Aucune règlementation, ni aucune loi, ne peut autoriser quelque chose, car toutes les choses sont déjà autorisées, en l'absence de règlementations et de lois.

Une loi n'a que le pouvoir de contraindre ou de forcer, elle ne peut donc qu'interdire ou obliger. Toute loi est par définition une interdiction ou une obligation. Une obligation est l'interdiction de ne pas faire ce que l'on ne veut pas faire.

En fait une autorisation légale, n'est rien de plus qu'une absence de loi interdisant l'activité. En l'absence de loi, toute activité est de fait autorisée, puisqu'aucune loi ne l'interdit.

C'est pourquoi la loi ne peut être que contraignante. La loi a toujours pour objectif de forcer ceux qui ne sont pas d'accord. Le mythe anti-libéral veut que la loi soit légitime parce qu'elle est décidée par le peuple par l'intermédiaire de ses représentants. Ce qui est forcément impossible.

Toute loi étant une contrainte, son objectif est donc de contraindre les personnes qui ne sont pas d'accord avec elle. Cela signifie bien qu'une partie du peuple n'est pas d'accord avec la loi et que cette loi n'est pas le désir du peuple entier. Si tout le monde était d'accord, aucune loi ne serait nécessaire. Inutile d'interdire une activité, si personne ne la pratique. Inutile de faire une loi, si chacun accepte spontanément de ne pas avoir cette activité. La loi est donc uniquement adressée à ceux qui ne sont pas d'accord avec elle... La loi n'est donc pas la volonté du peuple dans son intégralité, mais seulement d'une fraction de celui-ci, cherchant à contraindre une autre partie.

La loi implique donc un rapport de dominant/ dominé. Le fonctionnement de la loi est la menace de l'emploi de la violence à l'encontre de la personne qui ne s'y conforme pas. Sans cette menace la loi n'aurait aucun effet.

C'est pourquoi la loi est généralement le contraire du droit. Le droit autorise et garantit que la violence ne sera pas employée à l'encontre d'une personne pratiquant telle activité. Alors que la loi interdit et garantit que la violence sera employée contre une personne qui pratique telle activité.

On peut différencier trois points de vue sur la loi, et le droit :

  • le point de vue anti-libéral considère que la loi et le droit constituent la même chose (positivisme juridique) ;
  • le point de vue libéral considère que la loi et le droit s'opposent souvent mais peuvent aussi être complémentaires et assurer un équilibre ; que certaines lois peuvent aider à protéger ou à définir certains droits ;
  • le point de vue anarchiste qui considère que toute loi est une agression contre le droit.

Inégalités de droit

L'autorisation peut aussi être considérée comme la possibilité légale, pour un individu, de pratiquer une activité alors que d'autres que lui ne le peuvent pas car elle leur est interdite. C'est par exemple le cas de la vente d'alcool ou de toutes les activités nécessitant l'achat d'une licence ou d'un droit, ou d'un passeport.

Cette situation où l'autorisation peut être achetée par certains constitue une flagrante inégalité, contraire aux principes du libéralisme fondé sur l'égalité de droit. S'agissant du droit public, il est l'une des rares choses qui ne peut être ni vendue ni achetée dans la philosophie libérale. Les seuls droits commercialisables sont les droits de propriété transmis lors de la vente d'un bien matériel.


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