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Ernest Renan

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Ernest Renan
philosophe et historien

Dates 1823-1892
Renan ernest.jpg
Tendance libéral classique
Nationalité France France
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Citation
Interwikis sur Ernest Renan

Joseph Ernest Renan (né le 28 février 1823 à Tréguier (Côtes-d'Armor, Bretagne), décédé le 2 octobre 1892 à Paris), est un écrivain, philologue, philosophe et historien français.

Dans son enfance et jeunesse il reçut une éducation catholique qu'il a toujours considéré comme « cette grande école de foi et de respect ». En 1841 il fut admis au grand séminaire de Saint-Sulpice où il apprit l'allemand, la philosophie, la théologie et surtout l'hébreu. La culture historique, religieuse et philologique constitua pour lui la base de sa trajectoire intellectuelle.

Renan fut surtout connu comme l’auteur d'un essai populaire intitulé Vie de Jésus publié en 1863. Ce livre constitue le premier volume d'un fresque de huit volumes : Histoire des origines du christianisme. Ce premier volume reprend la thèse controversée de David Strauss, historien et théologien allemand, qui considère l’histoire de Jésus d'un point de vue historique, critique et rationaliste. S'éloignant du terrain théologique, Renan estime que la biographie de Jésus devait être écrite comme celle de n’importe quel autre homme et la Bible devait être soumise à un examen critique comme n’importe quel autre document historique. Ceci déclencha des débats passionnés et la colère de l’Église catholique.

Renan est resté célèbre par la définition de la nation qu’il donna dans son discours de 1882 « Qu'est-ce qu'une nation ? ». Alors que des philosophes allemands tels que Fichte avaient défini la nation selon des critères objectifs comme la « race » ou le groupe ethnique (le Peuple), partageant des caractères communs (la langue par exemple), Renan la définit simplement par la volonté de vivre ensemble. Dans le contexte de la querelle sur l’appartenance de la région d’Alsace-Lorraine, il déclara que l’existence d’une nation reposait sur « un plébiscite de tous les jours ».

Ses rapports avec la religion sont complexes. Il la critique comme système de pensée tout en affirmant son importance comme facteur d'unification des sociétés humaines ainsi que le danger de s'en détourner trop hâtivement. Dans L'avenir de la science, il résume la situation en disant :

Quand je suis à la ville, je me moque de celui qui va à la messe; mais quand je suis à la campagne, je me moque au contraire de celui qui n'y va pas.

Il se montre en général inquiet pour l'avenir de l'humanité, craignant sa mort par épuisement de la générosité des cœurs, comme celle de l'industrie peut-être un jour par épuisement du charbon de terre. Peut-être nos descendants ne vivront-ils que comme des lézards ne pensant qu'à profiter paresseusement du soleil.

Publications

  • 1987, "¿Qué es una nación? y Cartas a Strauss", Alianza Editorial, Madrid

Littérature secondaire

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