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Gangs of New York

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Gangs of New York
Gangs york.jpg
Réalisé par : Martin Scorsese
Acteurs
Leonardo DiCaprio (Amsterdam)
Daniel Day-Lewis (Bill le Boucher)
Cameron Diaz (Jenny)
Genre
Histoire, aventure
Année de sortie
2002
Synopsis
New York, 1863. Amsterdam Vallon veut venger son père tué autrefois par Bill Cutting lors d’un affrontement entre Dead Rabbits et Native Americans. Il tombe amoureux de la pickpocket Jenny Everdeane (rôle surtout décoratif) et entretient des rapports complexes avec Bill qui l’a pris en affection. Bill The Butcher règne sur Five Points en connivence avec le Boss Tweed qui contrôle la vie politique new-yorkaise. Une première tentative d'Amsterdam pour tuer Bill échoue mais le jeune homme recrée néanmoins les Dead Rabbits et se rapproche de Tweed qui sent le vent tourner en faveur des Irlandais. L’affrontement final entre les deux personnages a lieu dans une atmosphère apocalyptique provoquée par les émeutes qui embrasent New York suite à la conscription établie pour les besoins de la guerre civile.
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Gangs of New York est un film de Martin Scorsese (2002)

Fiche technique

  • Scénario : Jay Cocks, Steve Zaillian, Kenneth Lonnergan, Hossein Amini
  • Photographie : Michael Ballhaus
  • Distribution : Leonardo DiCaprio (Amsterdam), Daniel Day-Lewis (Bill le Boucher), Cameron Diaz (Jenny), Jim Broadbent (Boss Tweed), Liam Neeson (Vallon) Brendan Gleeson (Monk McGinn) John C. Reilly (Happy Jack)
  • Production : Miramax Films
  • Sortie : 20 décembre 2002
  • 10 nominations aux Oscars (2003), le film a obtenu 33 récompenses diverses.

Crimes et châtiments

New York, 1863. Amsterdam Vallon veut venger son père tué autrefois par Bill Cutting lors d’un affrontement entre Dead Rabbits et Native Americans. Il tombe amoureux de la pickpocket Jenny Everdeane (rôle surtout décoratif) et entretient des rapports complexes avec Bill qui l’a pris en affection. Bill The Butcher règne sur Five Points en connivence avec le Boss Tweed qui contrôle la vie politique new-yorkaise. Une première tentative d'Amsterdam pour tuer Bill échoue mais le jeune homme recrée néanmoins les Dead Rabbits et se rapproche de Tweed qui sent le vent tourner en faveur des Irlandais. L’affrontement final entre les deux personnages a lieu dans une atmosphère apocalyptique provoquée par les émeutes qui embrasent New York suite à la conscription établie pour les besoins de la guerre civile.

Les bas-fonds de New York

Le réalisateur s'est inspiré d'un ouvrage historique (contesté) de Herbert J. Asbury, The Gangs of New York rédigé à la fin des années 20. C'était un projet qu'il voulait réaliser depuis 1977 : l'appui de Leonardo DiCaprio a été décisif et le film marque le début de la collaboration entre le réalisateur et l'acteur.

Le film se déroule au début de la Guerre Civile américaine dans un quartier misérable de New York, Five Points. Dickens a décrit l'endroit en 1841 : Tous ces chemins étroits qui serpentent à gauche et à droite dégagent une puanteur de crasse et d'immondices. C'est là que naissent les premiers gangs armés de la ville, composés essentiellement d'Irlandais, livrant une guerre sans merci aux gangs de Bowery, qui se recrutaient chez les Américains d'origine anglo-saxonne. Une violente bagarre entre Dead Rabbits et Bowery Boys en 1857 avait exigé l'intervention de trois régiments de la Garde Nationale. Les gangs irlandais étaient liées à Tammany Hall, le comité exécutif du parti démocrate à New York : Boss Tweed est un personnage historique. Les compagnies de pompiers volontaires recrutaient effectivement parmi les gangs. En juillet 1863, New York fut la proie d'une très violente émeute contre la conscription, une centaine d'immeubles étaient incendiés. Telle est la toile de fond historique utilisée par Scorsese dans son film, qui, comme tous les films de fiction, prend de larges libertés avec les faits pour les besoins de la dramaturgie et de la démonstration : les personnages imaginaires (Amsterdam, Monk) côtoient les figures historiques (Horace Greeley, Barnum) autour de la figure centrale de Bill Cutting (personnage réel mais mort plusieurs années avant la guerre de Sécession) auquel Day-Lewis donne beaucoup de relief.

Dans des décors très impressionnants, avec une distribution de grande qualité et beaucoup d'aisance dans les scènes d'affrontement et de foule, Scorsese a réalisé son film le plus ambitieux, à défaut d'être le plus inspiré, mais qui a suscité des réactions diverses. Si la dénonciation des liens entre le monde politique et les gangs avec les parodies d'élection relèvent d'une tradition ancienne du cinéma américain, la mise en cause de la guerre de Sécession peut paraître plus originale et plus provocatrice dans la mesure où ce conflit est considéré aux États-Unis comme le véritable acte de naissance de la nation américaine. L'ombre de la guerre imprègne tout le film avec notamment le débarquement des cercueils de soldats tués sur les quais. La figure de Abraham Lincoln (icône mythique du cinéma américain) est attaquée et ridiculisée à plusieurs reprises : Bill lance son couteau sur une affiche où figure son portrait ; la Case de l'Oncle Tom est donnée sur une scène de théâtre et Lincoln apparaît suspendu en l'air comme un deus ex machina grotesque accueilli par des huées et des jets de projectiles du public des Five Points.

Citations

  • Boss Tweed: The appearance of law must be upheld, especially when it's being broken.
  • Boss Tweed: We're burying a lot of votes tonight.
  • Lors de l’élection de Monk comme shériff. Boss Tweed: That man was right born for this.
  • Amsterdam Vallon: He's killed 44 men, and laid low a couple hundred more.
  • Boss Tweed: Is that right? We should have run him for mayor.
  • Killoran: Monk's already won by three thousand more votes than there are voters.
  • Boss Tweed: Only three? Make it twenty, thirty. We don't need a victory. We need a Roman triumph. (…) Remember the first rule of politics. The ballots don't make the results, the counters make the results. The counters. Keep counting.


  • Boss Tweed: You killed an elected official?
  • Bill: Who elected him?
  • Boss Tweed: You don't know what you've done to yourself.
  • Bill: I know your works. You are neither cold nor hot. So because you are lukewarm, I will spew you out of my mouth. You can build your filthy world without me. I took the father. Now I'll take the son. You tell young Vallon I'm gonna paint Paradise Square with his blood. Two coats. I'll festoon my bedchamber with his guts. As for you, Mr. Tammany-fucking-Hall, you come down to the Points again, and you'll be dispatched by my own hand. Get back to your celebration and let me eat in peace.
  • Un chanteur irlandais : Well, meself and a hundred more, to America sailed o'er, with our fortunes to be made, so we were thinkin' / When we got to Yankee land, they shoved a gun into our hands / Saying "Paddy, you must go and fight for Lincoln."/ There is nothing here but war, where the murderin' cannons roar, and I wish I was back home in dear old Dublin.

Liens externes


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