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Henry Wallich

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Henry Wallich, de son nom complet Henry Christopher Wallich, né le 10 juin 1914 à Berlin, en Allemagne, décédé le 15 septembre 1988, était un économiste germano-américain, de tendance libérale conservatrice, qui a exercé une influence majeure sur les politiques économiques aux États-Unis. Il a été membre du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale de 1974 à 1986, jouant un rôle clé dans la formulation des politiques monétaires et internationales. Il était également un éminent chroniqueur économique pour le magazine Newsweek et a contribué de manière significative aux débats économiques de son époque.

Biographie

Henry Wallich était issu d'une lignée familiale imprégnée du monde financier. Son père ainsi que son grand-père paternel étaient des banquiers de profession, ce qui a sans doute influencé son intérêt précoce pour l'économie et la finance.

Après avoir achevé ses études secondaires, il poursuit son parcours académique en s'inscrivant à l'Université de Munich. Par la suite, il décide d'approfondir ses connaissances en poursuivant ses études à Oriel College, à Oxford. Son désir de perfectionner son savoir l'amène finalement à Harvard, où il obtient un doctorat en philosophie en 1944.

Sa formation académique solide a jeté les bases de sa carrière dans le domaine de l'économie et de la finance. Dès ses débuts professionnels, Henry Wallich a travaillé au sein de la Réserve fédérale de New York, où il a gravi les échelons pour devenir chef de la division de recherche étrangère. Cette expérience lui a permis de développer une expertise pointue dans les questions économiques et monétaires, et a jeté les bases de sa carrière éminente dans le domaine. Il fut professeur de l'Université de Yale et travailla ensuite au Comité des conseillers économiques américains.

Au-delà de son éducation et de ses premières expériences professionnelles, la jeunesse de Henry Wallich en Europe pendant les tumultueuses années du 20e siècle a probablement façonné sa perspective et son engagement envers les politiques économiques et monétaires. Vivant à une époque marquée par les répercussions de la Première Guerre mondiale et les bouleversements économiques et politiques qui ont suivi, il a été témoin des défis économiques auxquels étaient confrontés les pays européens et en a tiré des leçons précieuses pour ses travaux futurs.

Les engagements professionnels étendus de Henry Wallich

Les intérêts professionnels de Henry Wallich dépassaient le cadre de l'économie nationale pour englober les affaires internationales. Il a agi en tant que consultant pour divers pays en développement, dont Porto Rico, la République dominicaine et Cuba pré-Castro, fournissant une expertise inestimable sur les stratégies de développement économique.

  • . Engagement dans les initiatives de contrôle des armements. Henry Wallich a joué un rôle significatif dans les initiatives de contrôle des armements, siégeant au conseil consultatif de l'Agence de contrôle et de désarmement et au Groupe d'experts des Nations unies sur les conséquences économiques de la course aux armements. Ses contributions dans ce domaine soulignaient son engagement en faveur de la paix et de la sécurité mondiales.
  • . Positions de direction et influence sectorielle. Tout au long de sa carrière, Henry Wallich a occupé des postes de direction dans plusieurs institutions, notamment la Phoenix Mutual Life Insurance Company et la United Illuminating Company, renforçant ainsi son influence dans les secteurs public et privé.
  • . Nomination à la Réserve fédérale. En 1974, le président Richard Nixon a nommé Henry Wallich membre du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, où il a siégé jusqu'en 1986. Pendant son mandat, il a plaidé en faveur de mesures politiques innovantes, notamment une politique fiscale basée sur les revenus proposée en 1971 pour contrôler l'inflation.
  • . Représentation au niveau international. De plus, Henry Wallich a représenté le système de la Réserve fédérale en tant qu'émissaire auprès de la Banque des règlements internationaux à Bâle, en Suisse, mettant en lumière son rôle dans le façonnement de la coopération économique internationale.

Réflexion sur le rôle de l'intervention gouvernementale par rapport à la liberté individuelle

"Le Coût de la Liberté : Un Nouveau Regard sur le Capitalisme" est un livre écrit par Henry Wallich en 1962. Dans ce livre il examine les fondements du capitalisme et explore les défis auxquels celui-ci est confronté dans le monde moderne. IL offre une analyse approfondie des tenants et aboutissants du capitalisme et des défis auxquels il est confronté.

Henry Wallich présente de manière convaincante la liberté économique, mais il adopte également une position intermédiaire entre les idées de Friedrich Hayek et de John Maynard Keynes. Il souligne ainsi les avantages de la liberté économique tout en soutenant des mesures impliquant une intervention gouvernementale, telles que les politiques de plein emploi.

L'auteur met en lumière la paradoxale situation dans laquelle le capitalisme se trouve : bien qu'il soit en train de prospérer comme jamais auparavant, il est également confronté à des défis sérieux, notamment des remises en question de sa légitimité par certains. Cette remise en question émane notamment de ceux qui affirment que la liberté vis-à-vis d'un État arbitraire ne suffit pas ; selon eux, l'homme a également besoin d'indépendance financière pour être réellement libre. Henry Wallich identifie ainsi l'émergence d'une "nouvelle liberté", qui met l'accent sur la "liberté de", et qui, selon lui, conduit inévitablement vers le collectivisme.

Dans son livre, Henry Wallich aborde les défenseurs de la liberté, soulignant souvent que leur vigilance s'arrête trop souvent là où commencent leurs intérêts personnels. Par exemple, il critique les hommes d'affaires qui défendent la liberté tout en réclamant des subventions, ou les leaders syndicaux qui utilisent des pratiques coercitives tout en se déclarant en faveur de la liberté. Il souligne également le décalage entre les libertés de l'esprit et la liberté de choix sur le marché chez les intellectuels.

Henry Wallich, troublé par la désinformation des résultats en Union Soviétique, estime que le capitalisme n'est pas nécessairement le système le plus efficace, il pense qu'en raison de son attachement à la liberté de choix individuelle, c'est le système que nous devrions soutenir pleinement. Selon lui, il admet que le système collectiviste, tel que celui observé en Union soviétique, peut être efficace sur certains aspects, mais il souligne les nombreux avantages technologiques et scientifiques dont bénéficie le monde libre, ce qui le maintient en avance sur les économies collectivistes.

Publications

  • 1962,
    • a. "How much laissez faire?", Commentaire du livre de Milton Friedman, "Capitalism and Free­dom", Challenge, Vol 11, n°3, December, pp39-40
    • b. "The Cost Of Freedom: A New Look At Capitalism", New York: Collier books