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John Maynard Keynes

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John Maynard Keynes
Économiste

Dates 1883-1946
John Maynard Keynes en couverture du Time du 31 décembre 1965
Tendance Nouvelle économie de la dépense
Nationalité Royaume-Uni Royaume-Uni
Articles internes Autres articles sur John Maynard Keynes

Citation « Keynes aimait à dire : « à long terme, nous serons tous morts », instaurant la version XXe siècle du principe du court terme (celle du XVIIIe était : "après nous le déluge"), ce à quoi Ludwig von Mises répliquait : brûler ses meubles n'est pas forcément une bonne méthode pour chauffer son logis »
Interwikis sur John Maynard Keynes

John Maynard Keynes (5 juin 1883 - 21 avril 1946) était un économiste et un mathématicien britannique, fondateur de la doctrine économique à laquelle il a laissé son nom, le keynésianisme, qui encourage l'intervention de l'État pour assurer le plein emploi.

Critiques de Keynes

Les critiques de Keynes et des politiques qu'il a inspirées ont toujours soutenu qu'on n'a nul besoin de mettre en cause la capacité des marchés à ajuster les offres aux demandes pour rendre compte du chômage, que les politiques publiques, qui le subventionnent (Rueff), punissent l'embauche par des taxes, ou interdisent le plein emploi des ressources, notamment en imposant des prix (New Deal) et surtout des salaires minimum, suffisent à l'expliquer. Que dans ces conditions, accroître la demande globale, a fortiori pour les produits finis, n'est qu'un expédient temporaire pour tourner ces contraintes, qui doit faire monter les prix. Ceux, notamment les syndicats, qui veulent imposer des rémunérations incompatibles avec le plein emploi, finiront par s'en apercevoir, et manipuler la demande ne réussira plus à résorber l'offre excédentaire.

Les théoriciens des anticipations rationnelles ont démontré que ces politiques ne pouvaient avoir d'effet que si elles réussissaient à tromper les agents économiques sur les effets qu'elles auraient, notamment sur les taux d'intérêt et les salaires réels — et cela indépendamment de leurs conceptions parfois irréalistes de l'incertitude[1].

C'est dans les années 1970 que le problème de la « stagflation » — une inflation croissante sans réduction du chômage, conjonction qu'elle déclarait implicitement impossible — a finalement conduit à remettre en cause l'approche macroéconomique de Keynes — d'où, peut-être, le Prix Nobel d'économie attribué en 1974 aux interprétations de la conjoncture de type autrichien de Friedrich Hayek. Cependant, l'économiste suédois G.Myrdal partagea cette année le prix Nobel avec Hayek, alors même qu'il fût l'un des apôtres de la social-démocratie et un fervent défenseur de l'intervention de l'État en matière économique. Hayek avait entrepris de réfuter spécifiquement la Théorie générale dès sa parution en 1936, mais la guerre, qui devait le rapprocher de Keynes, puis sa mort en 1946, avait interrompu ce projet, dont on peut en trouver les premières ébauches dans Profits, Interest and Investment (1939) et The Pure Theory of Capital (1941) — il offrait aussi comme substitut la Theory of Prices d'Arthur Marget.

Logiquement, c'est-à-dire si l'on écarte les explications circulaires de la hausse des prix du genre « inflation par les coûts » (car ces « coûts » ne sont eux-mêmes rien d'autre que des prix), la stagflation ne peut exister que si la demande est simultanément en excédent ici, et en défaut là ; on ne peut donc en rendre compte que si on sort de la macroéconomie proprement dite, laquelle n'envisage par hypothèse qu'un défaut, ou un excédent global de la demande.
Or, justement, la critique autrichienne de Keynes prétend réfuter l'approche macroéconomique en tant que telle[2] : pour elle, les désajustements entre offres et demandes sont forcément locaux. Ce qui lui permet d'insister sur la réaction à la politique monétaire des prix relatifs des actifs échangés en amont du consommateur, dans la "structure de production", comme éléments essentiels de la conjoncture — à ce titre, la notion d'"inflation des actifs", admise dans les années 1980, est une première prise en compte de cette approche.

Ensuite, ces écarts entre les demandes et les offres ne peuvent être que le produit d'erreurs de prévision : si les gens prévoyaient parfaitement la demande pour leurs services, ils ne se retrouveraient jamais avec une demande plus faible (d'où sous-emploi) ou plus forte (d'où hausse des prix) qu'ils ne l'envisageaient. On retrouve une conclusion des anticipations rationnelles, mais dans une approche qui y ajoute une analyse réaliste des conditions dans lesquelles les gens acquièrent l'information.

En effet, ces erreurs-là, les critiques de la macroéconomie affirment que la politique de conjoncture ne peut que les aggraver, en ajoutant ses propres sources d'incertitude à celles qu'engendrent les choix faits sur les marchés.

  • tout d'abord elle ne peut être qu'aveugle, puisque par hypothèse elle ne cherche même pas à identifier ces désajustements spécifiques. Comment en attendre alors qu'elle y distingue en outre, comme elle devrait théoriquement le faire s'agissant d'une « conjoncture », ceux qui ne sont dus qu'à des changements mal prévus des préférences et des techniques, et qu'il n'y aurait en principe jamais lieu de compenser par une manipulation de la demande, a fortiori globale ?
  • ensuite, en centralisant les décisions en-dehors des marchés, la politique macroéconomique concentre les erreurs, qui se compenseraient en partie autrement, et les diffuse, pour reprendre l'expression même de Keynes,

«  d'une manière que pas un homme sur un million n'est capable de comprendre. »

Pour l'analyse autrichienne, donc, les institutions qui affectent la demande globale, notamment le monopole d'émission de la monnaie, sont la cause des crises économiques et financières évitables, et ne peuvent pas y porter remède. Plus généralement, elle affirme que les planificateurs étatiques ne peuvent pas connaître l'information nécessaire à la réalisation de leurs projets par les hommes, mais ne font au contraire que fausser son acquisition parce qu'ils ne subissent pas les conséquences de leurs choix, alors qu'ils privent de leur pouvoir de décision les seuls qui auraient véritablement intérêt à s'informer de façon adéquate, ceux qui les subiront effectivement.

Ces considérations, partagées au-delà de l'École autrichienneMilton Friedman aussi reconnaît qu'on n'a pas besoin de banque centrale, ont inspiré des politiques, notamment monétaires, qui prétendaient davantage être prévisibles que régler la conjoncture.

Critique libertarienne

La critique libertarienne du keynésianisme ne s'attache pas seulement aux concepts économiques sophistiques (tels que le multiplicateur keynésien, la confusion de l'épargne avec la thésaurisation, la prétention de produire de la richesse à partir de la dépense étatique), ce qui est reproché principalement au keynésianisme est sa justification de l'interventionnisme étatique dans tous les cas de figure, d'où sa qualification par certains de marxism on the rocks :

Entre le keynésianisme et le marxisme, il y a une idée commune, qui est qu'il y a des gens intelligents qui peuvent gérer mieux le système au sommet. (Charles Gave, BFM, 07/10/2016)

Il n'y a rien de surprenant à ce que Keynes lui-même, dans la préface à la traduction allemande de la Théorie générale (1936), destinée spécialement aux lecteurs allemands, affirme que sa théorie est « plus adaptée aux conditions d'un Etat totalitaire [eines totalen Staates] que [d'un Etat] de libre concurrence avec un large degré de laissez-faire »[3].

Le keynésianisme est une erreur en économie mais une réussite en politique, car il permet à une classe politique incompétente et corrompue d'envelopper son ignorance et son goût pour la dépense dans de belles théories économiques :

Quelque chose a changé avec la publication de la Théorie générale. Keynes a fourni aux gouvernements du monde des arguments d’apparence scientifique pour accomplir ce qu’ils voulaient accomplir de toute façon. L'intervention du gouvernement a été mieux acceptée à l’échelle mondiale en tant que théorie économique officielle. (Ron Paul, Liberty Defined)

On trouve de nombreux exemples de cette malhonnêteté "scientifique". Par exemple, le "théorème de Haavelmo", dans le sillage keynésien, affirme qu' "une augmentation des impôts peut se traduire par un accroissement de la richesse nationale" (sous les hypothèses irréalistes d'économie fermée, investissement constant, propension marginale à consommer constante, etc., et emploi de sophisme anti-comptable).

Pour Bruno Bertez, il y a deux types d'interventions keynésiennes :

  • le keynésianisme classique : redistribution étatique, via les charges sociales et l'impôt (pénalise la production, la productivité et la compétitivité des pays)
  • le keynésianisme moderne (créditisme) : création de crédit pour donner du pouvoir d'achat (bute sur le surendettement et l'insolvabilité)

Ces deux types d'interventions aboutissent à un accroissement de la dette publique, qui est généralement pallié par l'intervention des banques centrales et la création monétaire ex nihilo.

Les résultats pratiques du keynésianisme

  • les idées keynésiennes de politique de relance, de dette publique et de taux d'intérêt artificiellement bas existaient bien avant Keynes : elles furent déjà appliquées en Grande-Bretagne en 1815[4], et l'on peut même soutenir qu'en France Calonne, contrôleur général des finances de Louis XVI, en fut un précurseur par ses politiques de "relance" et de "stimulation" de la croissance économique.
  • la politique américaine du New Deal (interventionnisme, lancement de travaux publics massifs...), même si elle ne se réfère pas explicitement au keynésianisme (la Théorie générale de Keynes n'est publiée qu'en 1936), tout en partageant beaucoup de ses points de vue, n'a pas sorti les États-Unis, comme on le croit trop souvent, de la Grande Dépression des années 30, qui fera sentir ses effets jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
  • le nazisme appliqua trois plans de relance entre 1934 et 1936, avec subvention massive des entreprises, embauche de millions de travailleurs, grands travaux (construction d'autoroutes). Les historiens parlent d'un "New Deal hitlérien". Le résultat fut la quasi-faillite de l’État allemand (avec une dette de 40 milliards de Reichsmarks en 1939) qui précipita l'entrée du pays en guerre.
  • au Japon, le résultat des politiques keynésiennes, outre une stagnation économique sans précédent, a été de faire passer la dette publique de 60 % au début des années 1990, à 130 % en 2001, et à environ 200 % de son produit intérieur brut en 2011.
  • après la crise financière de 2007-2008 (d'origine étatique pour une très large part), les États (notamment les États-Unis et l'Europe) ont opté pour des "remèdes" keynésiens : injection dans l'économie de centaines de milliards d'argent public, multiplication des plans de relance budgétaire, politiques monétaires très souples, etc., ceci en pure perte, le résultat étant une augmentation sans précédent de leur dette publique.

Citations

  • Le long terme est un mauvais guide pour les affaires courantes. A long terme, nous sommes tous morts. (A Tract on Monetary Reform, 1923)
  • Je pense que le capitalisme, sagement aménagé, peut être rendu probablement plus efficient pour atteindre les fins économiques que tout système alternatif pour l’instant, mais je pense que ce système était, à bien des égards, extrêmement critiquable. (La Fin du laissez-faire, 1926)
  • Il n'y a pas de limite au montant de monnaie bancaire que les banques peuvent créer pourvu qu'elles marchent toutes d'un même pas. (Traité sur la monnaie, 1930)
  • Il y a une seconde façon pour la banque de créer une créance envers elle-même. Elle peut elle-même acheter un actif en établissant une créance envers elle-même. (Traité sur la monnaie, 1930)
  • Les idées, justes ou fausses, des philosophes de l’économie et de la politique ont plus d’importance qu’on ne le pense en général. À vrai dire le monde est presque exclusivement mené par elles. Les hommes d’action qui se croient parfaitement affranchis des influences doctrinales sont d’ordinaire les esclaves de quelque économiste passé. Les illuminés du pouvoir qui se prétendent inspirés par des voies célestes distillent en fait des utopies nées quelques années plus tôt dans le cerveau de quelque écrivailleur de faculté. (Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936)

Citations sur Keynes

  • Keynes aimait à dire : « à long terme, nous serons tous morts », instaurant la version XXe siècle du principe du court terme (celle du XVIIIe était : "après nous le déluge"), ce à quoi Ludwig von Mises répliquait : « brûler ses meubles n'est pas forcément une bonne méthode pour chauffer son logis... »
  • « Nous sommes dans le long terme et Keynes est mort. » (Charles Gave)
  • « Le premier théoricien de la monnaie fiduciaire et du crédit, John Law, ayant l’occasion d’une réforme monétaire de 1711 à 1720, quitta secrètement la France et chercha refuge à Venise, où il mourut pauvre et oublié. À l’opposé, le successeur de John Law au XXe siècle, John Maynard Keynes, qui endossa la responsabilité de la disparition de l’étalon-or classique pendant la période d’après Première Guerre mondiale, et qui laissa derrière lui le système de Bretton Woods, lequel s’effondra en 1971, fut honoré de son vivant et est encore aujourd’hui le plus célèbre économiste au monde. (S’il en était besoin, la philosophie personnelle d’hédonisme et de préférence pour le présent de Keynes, qui est résumée par son célèbre dicton selon lequel « à long terme, nous serons tous morts », résume bien l’esprit même de l’ère démocratique.) » (Hans-Hermann Hoppe, Démocratie : le dieu qui a échoué)
  • « Vous avez deux sortes d’économistes : les créationnistes, c’est-à-dire les keynésiens qui pensent qu’il y a un dieu tutélaire qui est gentil et qui crée de la richesse à partir de rien, et les darwiniens qui disent que la création vient de l’entrepreneur. Nous sommes dans un monde totalement dominé par les créationnistes, de nature religieuse. (...) Les banquiers centraux sont devenus religieux, ils croient en quelque chose qui s’appelle le keynésianisme. » (Charles Gave, BFM, 22/06/2015)
  • « Le keynésianisme est simplement une astuce pour enrichir les politiciens et les financiers. » (Simone Wapler)
  • « Si Keynes était libéral, alors il fut ce genre extraordinaire de libéral dont les recommandations pratiques promeuvent constamment le collectivisme. » (Michael Heilperin, 1960)
  • « Il est effarant qu'une telle croyance (que l'important en économie soit de pousser les gens à dépenser plus) puisse être présentée au monde comme une nouvelle philosophie sociale. Lord Keynes et ses disciples imputent au manque de propension à dépenser ce qu'ils jugent insatisfaisant dans la situation économique. Ce qui est nécessaire, à leur avis, pour rendre les gens plus prospères, ce n'est pas une augmentation de production, mais une augmentation de dépense. Afin que les gens puissent dépenser davantage, on recommande une politique « expansionniste ». Cette thèse est aussi ancienne qu'elle est mauvaise. » (Ludwig von Mises[5])
  • « (Ce n'est pas) surestimer l'entreprise keynésienne que d'y voir une véritable mutation de la pensée politique dans tous les États qui échappent encore à l'emprise totalitaire. En donnant indûment aux gouvernements le sentiment que, par l'investissement, ils avaient le moyen de procurer l'expansion désirée et de bannir le chômage honni, la doctrine du plein-emploi a ouvert toutes grandes les vannes de l'inflation et du chômage. » (Jacques Rueff[6])
  • « Un voleur qui justifierait son vol en expliquant comment il a réellement aidé ses victimes et comment ses dépenses ont stimulé le commerce ne convaincrait personne ; mais quand sa théorie revêt l'apparence d'équations keynésiennes et de références édifiantes à "l’effet multiplicateur", elle emporte davantage la conviction, malheureusement. » (Murray Rothbard)
  • « La doctrine de Keynes n'est qu'un prétexte supplémentaire à l'intervention gouvernementale. Le gouvernement doit intervenir parce que le taux de profit est trop élevé, et si cette objection ne rencontre pas assez de soutien, il doit intervenir parce que le taux de profit est trop bas, voilà l'argument central de l'analyse keynésienne. Dans tous les cas de figure, le gouvernement doit intervenir et accroître son pouvoir. Tout argument utile fera l'affaire. Ainsi le keynésianisme finit comme il a commencé, débris d'un naufrage de la pensée critique, emporté par la marée de l'irrationalisme et de l'anticapitalisme. » (George Reisman, Capitalism)
  • « Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il (Keynes) n'était ni très bien formé comme économiste ni même très soucieux des progrès de la science économique. Finalement, il ne faisait même pas grand cas de l'économie en tant que science, ayant tendance à considérer que sa capacité supérieure à fournir des justifications théoriques était un instrument dont il avait le droit de se servir pour persuader le public de suivre les politiques que son intuition lui désignait comme la nécessité du moment. » (Friedrich Hayek[7])
  • « Il s'y connaissait très peu en économie. Il ne connaissait que l'économie Marshallienne, il n'avait aucune idée de ce qui se passait ailleurs, il savait très peu de choses au sujet de l'histoire économique du XIXe siècle. Ses intérêts étaient guidés principalement par l'attrait esthétique. » (Friedrich Hayek[8])
  • « L'essence du keynésianisme est son incapacité complète à concevoir le rôle de l'épargne et de l'accumulation de capital dans l'amélioration des conditions économiques. » (Ludwig von Mises[9])
  • « Aucune des constructions théoriques de Keynes ne peut être prise comme un point de départ solide pour de nouveaux progrès. Il est d’ailleurs inutile de les discuter, d'en préciser les obscurités, les contradictions et les erreurs... La théorie keynésienne n'a cessé de se caractériser que par une rare confusion de pensée et une totale incohérence qui seraient vraiment incompréhensibles si nous ne savions pas combien la logique a peu de poids lorsqu'il s'agit de justifier théoriquement certaines positions idéologiques. Bien des discussions qui au premier abord apparaissent au lecteur peu averti comme particulièrement obscures s'éclaireraient singulièrement si les textes pouvaient être accompagnés d'annotations où seraient clairement explicitées les arrière-pensées.... Avec le recul du temps on ne tardera pas à reconnaître qu'avec Keynes la théorie économique s'est fourvoyée pour de nombreuses années dans une voie erronée. » (Maurice Allais[10])
  • « Keynes a été beaucoup plus influencé par Freud que n'ont voulu le croire ses biographes. En particulier sa critique de l'épargne, du taux d'intérêt, son ironique prétention, in fine de la Théorie générale, d'euthanasier le rentier, sa lancinante critique du "désir morbide d'argent" tout au long de ses essais, est à mettre en parallèle avec ce que Freud appelle l'instinct de mort. Et cet instinct est au cœur non seulement de l'individu, mais également de la collectivité. Car, comme chez Freud, psychologie de l'individu et psychologie des foules sont isomorphes. » (Bernard Maris, Keynes ou l'économiste citoyen)
  • « En 1934 dans les toilettes d'un grand restaurant new-yorkais, un économiste enleva soigneusement une serviette de la pile à la disposition de la clientèle pour s'essuyer les mains. John Maynard Keynes renversa au sol la pile de serviettes et se mit à la piétiner sauvagement avec ses chaussures (taille 50) en disant que sa façon d'utiliser les serviettes de toilette était plus efficace que la sienne pour stimuler l'emploi dans la restauration. » (Bernard Martoïa)
  • « Le keynésianisme, merveilleuse doctrine économique qui soutient que pour faire de bonnes récoltes, il est nécessaire de bouffer les semences avant même de les avoir mis en terre et qu’il suffit ensuite d’emprunter à son voisin qui, lui, a semé en temps et en heure de quoi se nourrir et que ce faisant ils font le bonheur du voisin qui, sans cela, n’aurait eu personne à qui vendre sa récolte. » (Charles Gave[11])
  • « L'échec du keynésianisme est lié à la croyance qu’en économie la planification centrale est réalisable, que les dépenses sont la panacée, que l'emprunt est illimité, que les déficits n'ont pas d'importance, et que les gouvernements peuvent résoudre tous nos problèmes. Tout ce que l'on a à faire est d'écouter les Paul Krugman du moment. » (Ron Paul, Liberty Defined)
  • « Le keynésianisme produit en cercle vicieux autoreproducteur le socialisme fabien, ce socialisme du grand capital qui appauvrit les classes moyennes, qui donne le pouvoir à la sociale démocratie alliée des riches et des banquiers. Il produit des fonctionnaires/ponctionnaires. Il donne justification aux pertes de libertés, aux impôts et contrôles sans cesse croissants. Il creuse les inégalités de la société à trois vitesses. La Grande Alliance d’un côté, de l’autre, les classes de moins en moins moyennes, et enfin, les ultra-pauvres dont on achète le calme avec les miettes du système. » (Bruno Bertez, 19/10/2013)
  • « L’ignorance en matière d’économie est monnaie courante. Le keynésianisme continue à prospérer, même si aujourd’hui il est confronté à des réfutations saines et enthousiastes. Les adeptes du keynésianisme militaire et du keynésianisme national continuent désespérément à promouvoir leurs politiques, qui ont pourtant échoué, alors que l’économie se languit en un profond sommeil. » (Ron Paul, discours d'adieu au Congrès, 14/11/2012)
  • « Si je devais devenir économiste, je choisirais d'être keynésien. C'est le groupe d'économistes le plus idiot de toute l'histoire. Ils croient tout ce qu'on leur montre sur un graphique. Je pourrais écrire n'importe quoi et ils le goberaient. Je ferais un malheur ! » (Donald Trump, People Magazine, 1998)

Notes et références

  1. Hans-Hermann Hoppe, « De la certitude et de l'incertitude ou : quelle peut être la rationalité de nos anticipations ? », [lire en ligne]
  2. « La critique autrichienne », Friedrich Hayek, The Economist, 11 juin 1983, [lire en ligne]
  3. Keynesianism Loves the Total State.
  4. La leçon britannique de 1815 sur Contrepoints
  5. Ludwig von Mises, L'Action humaine, chap.17, [lire en ligne]
  6. Jacques Rueff, « La fin de l'ère keynésienne », Le Monde, 19 février 1976, [lire en ligne]
  7. Friedrich Hayek, « La critique autrichienne », The Economist, 11 juin 1983, [lire en ligne]
  8. Hayek on Keynes's Ignorance of Economics : Interview de Leo Rosten, Types of Mind - Encounter, September 1975.
  9. “The essence of Keynesianism is its complete failure to conceive the role that saving and capital accumulation play in the improvement of economic conditions.” (Planning for Freedom, 4e édition, p. 207
  10. Les fondements comptables de la macroéconomie, 1954
  11. Le Sapeur Camember, grand précurseur de Keynes, Contrepoints

Publications

  • 1912, "The Economic Principles of Confucius and his School", Economic Journal, December, 22 (88), pp584-588
  • 1924, "Alfred Marshall, 1842-1924", Economic Journal, September, 34 (135), pp311-372
  • 1926, "The end of laissez-faire"
    • Repris en 1978, In: E. Johnson, D. Moggridge, dir., "The collected writings of John Maynard Keynes, volume 9: Essays in persuasion", New York: Cambridge University Press, pp272–294
  • 1930, "Economic Possibilities for our Grandchildren, Part II", The Nation and Athenaeum, Vol 48, n°3, Octobe, pp96-98
  • 1931, "A Reply to Dr. Hayek", Economica, Vol 12, November, pp387-397
  • 1933, "National Self-Sufficiency", The Yale Review, Summer, pp760-761

Littérature secondaire

  • 1936,
    • Gottfried Haberler, "Mr. Keynes’ Theory of the ‘Multiplier", Zeitschrift für Nationalökonomie, Vol 7, pp299-305
    • Jacob Viner, "Mr. Keynes on the Causes of Unemployment"; Quarterly Journal of Economics, Vol 51, n°1
  • 1972, H. I. Grossman, "Was Keynes a ‘Keynesian’? A Review Article”, Journal of Economic Literature, Vol 10, n°1, pp26–30
  • 1975, Malcom Hoppe, "John Maynard Keynes", In: Michael Ivens, dir., "Prophets of Freedom and Enterprise", London: Kogan Page, Ltd., for Aims of Industry, pp
  • 1988, Allan Meltzer, "Keynes’s Monetary Theory: A Different Interpretation", Cambridge: Cambridge University Press
  • 2009, Hunter Lewis, "Where Keynes went wrong And Why World Governments Keep Creating Inflation, Bubbles and Busts", Axios Press
  • 2012,
    • Roger Koppl et William J. Luther, 2012, "Hayek, Keynes, and modern macroeconomics", The Review of Austrian Economics, Septembre, Vol 25, n°3, pp223-241
    • Juan Ramon Rallo, "Los errores de la vieja economía: Una refutación de la Teoría General del Empleo, el Interés y el Dinero de J.M.Keynes", (Les erreurs de l'ancienne économie : Une réfutation de la théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie de John Maynard Keynes), Unión Editorial : Madrid, ISBN 8472095614

Voir aussi

Liens externes

En anglais



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