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Paul McNulty

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Paul James McNulty[1] (1931-1988) était un professeur de management renommé, ayant enseigné à l'université de Cornell et à l'université de Columbia. Bien qu'il n'ait pas été directement affilié à l'école autrichienne d'économie, il partageait une analyse similaire de la concurrence avec Friedrich Hayek. Son travail se concentrait sur l'aspect dynamique de la concurrence, par opposition à une approche statique. Paul McNulty critiquait le fait que la notion de concurrence ait perdu de son importance dans la théorie économique contemporaine, soulignant l'importance de son traitement analytique rigoureux et son rôle actif dans le fonctionnement des entreprises. Bien que McNulty n'ait pas adopté l'ensemble des théories et des concepts de l'école autrichienne, ses idées et ses recherches s'inscrivaient dans une tradition intellectuelle similaire, axée sur la compréhension de la dynamique concurrentielle et son impact sur l'organisation économique. À travers ses travaux, McNulty a contribué à enrichir la réflexion sur la concurrence et son rôle dans l'économie, apportant ainsi une perspective intéressante qui s'inscrivait dans la continuité de l'école autrichienne d'économie, tout en développant ses propres analyses et idées.

La conception de la concurrence par Paul McNulty

Paul McNulty s'est désolé que la notion de concurrence dans la théorie économique se soit affaiblie. Pourtant, la concurrence fut "au cœur du développement de la science économique au cours du XIXe et XXe siècle, mais elle s'est dirigée d'une part vers un traitement analytique plus rigoureux des processus du marché et d'autre part elle a laissé un rôle de plus en plus passif à l'entreprise"[2]

A. Analyse dynamique de la concurrence

Paul McNulty adoptait une approche dynamique de la concurrence dans son analyse économique. Contrairement à une perspective statique qui se concentre sur l'équilibre à un moment donné, McNulty considérait la concurrence comme un processus continu et évolutif. Il soulignait l'importance de comprendre les forces qui façonnent et transforment la concurrence au fil du temps, ainsi que l'impact de ces changements sur les entreprises et les marchés.

B. Différence avec l'école néo-classique

Paul McNulty différait de l'école néo-classique dans sa conception de la concurrence. Alors que l'école néo-classique mettait l'accent sur les conditions de concurrence pure et parfaite, McNulty remettait en question cette vision en soulignant les imperfections et les réalités du monde économique. Il reconnaissait que la concurrence réelle était souvent imparfaite et que les entreprises pouvaient jouer un rôle actif dans la création et la manipulation des conditions concurrentielles.

C. Rôle actif de l'entreprise dans la concurrence

Contrairement à l'idée selon laquelle l'entreprise est un simple acteur passif dans un marché concurrentiel, Paul McNulty considérait que les entreprises avaient un rôle actif dans la façon dont la concurrence se déroulait. Il mettait en évidence la capacité des entreprises à influencer les conditions concurrentielles par le biais de stratégies d'innovation, de différenciation, de collusion ou de domination du marché. Selon Paul McNulty, l'entreprise était un acteur clé dans la dynamique concurrentielle, capable de façonner et de remodeler les structures du marché. Il accordait une attention particulière à la manière dont les entreprises utilisaient leur pouvoir économique pour influencer la concurrence et établir des avantages concurrentiels durables. En mettant en lumière le rôle actif de l'entreprise dans la concurrence, McNulty contribuait à élargir la compréhension de la dynamique économique et à remettre en question l'idée selon laquelle la concurrence était purement le résultat d'interactions impersonnelles sur le marché.

Les origines de l'économie du travail selon Paul McNulty

Paul McNulty a étudié les origines de l'économie du travail depuis l'époque médiévale. Il traite de la primauté du travail dans la pensée des économistes classiques, et de sa séparation avec le courant dominant au dix-neuvième siècle. Il conclut avec la "synthèse moderne" de la théorie économique du travail, marquée par le développement de la théorie du capital humain et par l'intégration croissante de l'analyse du marché du travail avec la théorie interdisciplinaire institutionnelle et la théorie économique des relations industrielles.

A. La primauté du travail dans la pensée des économistes classiques

Paul McNulty s'intéressait à l'évolution de l'économie du travail depuis l'époque médiévale jusqu'aux économistes classiques du XIXe siècle. Il a souligné la primauté accordée au travail dans la pensée économique de cette période. Les économistes classiques tels que Adam Smith et David Ricardo considéraient le travail comme le facteur fondamental de la création de richesse et comme une source de valeur économique.

McNulty a mis en évidence l'importance des concepts tels que la division du travail, la productivité et la théorie de la valeur-travail, qui étaient centraux dans la réflexion des économistes classiques sur le rôle du travail dans l'économie.

B. La séparation avec le courant dominant au XIXe siècle

Au XIXe siècle, McNulty a noté une séparation entre la pensée économique dominante et l'importance accordée au travail. Il observait que les économistes néo-classiques mettaient davantage l'accent sur les aspects liés aux marchés et aux échanges, reléguant souvent le travail à un rôle secondaire dans leurs analyses. Cette séparation a marqué une évolution de la pensée économique, mettant en avant d'autres facteurs de production et des approches plus abstraites de la création de richesse.

C. La synthèse moderne de la théorie économique du travail

McNulty a identifié une synthèse moderne de la théorie économique du travail qui émergeait au moment de ses recherches. Cette synthèse était caractérisée par le développement de la théorie du capital humain, qui mettait l'accent sur l'investissement dans les compétences et les connaissances des travailleurs en tant que déterminant clé de la productivité et de la croissance économique.

Il a noté également une intégration croissante de l'analyse du marché du travail avec la théorie institutionnelle interdisciplinaire et la théorie économique des relations industrielles. Cela reflétait une compréhension plus complète de l'économie du travail, prenant en compte les dimensions sociologiques, politiques et organisationnelles qui influencent les relations de travail et les résultats économiques.

Ainsi, Paul McNulty a mis en évidence l'évolution de la pensée économique du travail, de la primauté accordée par les économistes classiques à sa séparation avec le courant dominant au XIXe siècle, jusqu'à la synthèse moderne qui intègre différentes approches et disciplines pour une compréhension plus complète de l'économie du travail.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. A ne pas confondre avec le Sous-procureur général, Paul J. McNulty
  2. Paul McNulty, 1984, On the Nature and Theory of Economic Organization: The Role of the Firm Reconsidered, History of Political Economy 16, p240

Bibliographie

  • 1966, Labor Market Analysis and the Development of Labor Economics, Industrial and Labor Relations Review, Vol. 19, pp538-548
  • 1967,
    • a. A note on the History of Perfect Competition, Journal of Political Economy, August
    • b. "Allocative Efficiency vs. "X-efficiency": Comment", American Economic Review, December, 57 (5), pp1249-1252
  • 1968,
    • a. Economic Theory and the Meaning of Competition, Quarterly journal of economics, November
    • b. Labor problems and labor economics: The roots of an academic discipline, Labor History, Vol 9, n°2, Spring, pp239-261
  • 1973, Hoxie's Economics in Retrospect : the Making and Unmaking of a Veblenian, History of Political Economy, pp449-484
  • 1975, A Note on the Division of Labour in Plato and Smith, History of Political Economy, Vol 7 (3), pp372-389
  • 1980, The Origins and Development of Labor Economics: A Chapter in the History of Social Thought, Cambridge, Mass., MIT Press
  • 1984, On the Nature and Theory of Economic Organization: The Role of the Firm Reconsidered, History of Political Economy 16, pp223–253
  • 1987, "Competition: Austrian approaches", In: J. Eatwell, M. Milgate, Peter Newman, dir., "New Palgrave Dictionary of Economics", London: Macmillan; Vol. 1, pp536–537

Littérature secondaire

  • 1975, Vernard Foley, "Smith and the Greeks: A Reply to Professor McNulty’s Comments", History of Political Economy, Vol 7, n°3, pp379–389
  • 1981, Glen G. Cain, commentaire du livre de Paul J. McNulty, The Origins and Development of Labor Economics, The Journal of Economic History, Vol. 41, n°2, Jun., pp488-490
  • 1985, Timothy Hatton, commentaire du livre de Paul J. McNulty, The Origins and Development of Labor Economics: A Chapter in the History of Social Thought, The Canadian Journal of Economics / Revue canadienne d'Economique, Vol. 18, n°3, Aug., pp688-690



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