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Philip Vander Elst

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Philip Vander Elst est un auteur indépendant, journaliste et conférencier. Pendant de nombreuses années, il a été rédacteur en chef de la publication "Freedom Today" et il a également travaillé au sein du personnel du Center for Policy Studies et de l'Institute of Economic Affairs. Il a beaucoup écrit sur des sujets politiques, philosophiques, économiques et religieux liés avec le thème de la liberté.

Altercation avec la prétendue vision théophobe des libertariens

Dans un large essai, "Le libertarianisme. Une critique chrétienne", diffusé par The christian institute, Philip Vander Elst compare et assimile les dangers de la nature profondément anti-chrétienne du marxisme avec celle du libertarianisme. La puissante et nouvelle idéologie politique qui a émergé de la droite politique aux États-Unis lui fait craindre de son influence néfaste sur le libéralisme chrétien auquel il déclare appartenir. Dans cette publication, il reproche aux libertariens comme aux marxistes d'afficher assez facilement leur inclinaison d'athéisme et de théophobie. Par là, il veut dire qu'ils ont non seulement tendance à ne pas croire en l'existence de Dieu mais Philip Vander Elst prétend qu'ils ont une hostilité envers Dieu et que cela atténue leur défense de la liberté. Il présente comme explication qu'il y a une assimilation dans l'esprit de certains libertariens de l'autorité divine avec le culte totalitaire du pouvoir. D'où, une certaine hostilité envers le théisme et le christianisme. Philip Vander Elst exagère certainement en prétendant que les libertariens ne veulent pas se sentir redevable de qui que ce soit y compris en exprimant du respect auprès d'une entité transcendante et créatrice originelle. Il y a donc chez les libertariens, selon lui, un sentiment de fierté personnelle, une volonté d'autonomie de tous les instants ainsi que la crainte d'une menace omniprésente et inacceptable sur la vie quotidienne et intime de l'individu.

Il se plaint également que les deux idées politiques opposées se déclarent indistinctement favorables pour un mode de vie indifféremment intégré dans le mariage ou dans un cadre institutionnel alternatif d'épanouissement sexuel. En revanche, Philip Vander Elst rappelle que les chrétiens savent qu'une société libre a besoin de limites morales. Il accuse donc le libertarianisme de transformer la liberté en société licencieuse. Il l'accuse encore plus de renforcer la décadence culturelle et sociale que nous voyons tout autour de nous (la violence à l'école, le hooliganisme dans le football, l'érosion de la famille traditionnelle, la propagation des maladies sexuellement transmissibles, la malhonnêteté croissante sur le lieu de travail ou la croissance de l'alcoolisme et de la toxicomanie). Sa crainte est que la liberté elle-même risque de disparaître parce que l'autodiscipline morale requise pour soutenir une société libre et civilisée disparaît rapidement. Il fait remonter les tendances destructrices sur le plan social à la révolution culturelle des années 1960.

La ralliement avec la philosophie politique libertarienne

Cependant, il avoue reconnaître que l'État a sa part de responsabilité dans cette dégradation. Son pouvoir réglementaire combiné à la révolution des technologies de l'information, lui font craindre de son renforcement considérable dans sa capacité à surveiller nos activités professionnelles et à interférer dans nos vies privées. Mais, par dessus-tout, au niveau sociétale, la critique légitime des idées et des modes contemporaines est étouffée par une pensée bien pensante du politiquement correct qui érode progressivement la liberté d'expression. Il note avec justesse la transformation sémantique du mot tolérance en raison du conformisme social. Ce concept implique désormais l'approbation des idées des autres au lieu de signifier, comme autrefois, une volonté de respecter le droit des individus d'exprimer des opinions ou de s'engager dans des activités que l'on désapprouve. La tolérance est devenue la contrainte sociale de rentrer dans les rangs de la masse.

Philip Vander Elst se rallie aux libertariens pour insister sur le fait que nous avons des droits naturels qu'aucun gouvernement ne devrait être autorisé à violer. Il est aussi d'accord pour dire que la liberté personnelle est essentielle à la croissance morale. Pour choisir entre le bien et le mal, il est indispensable d'être tenu responsable de ses actes sans quoi nous ne pouvons pas apprendre de nos erreurs et devenir de meilleures personnes. Il ajoute cependant un argument théologique que si notre obéissance et notre culte à Dieu sont contraints, nous ne pouvons pas entrer dans une relation d'amour avec lui. C'est la raison pour laquelle il précise que nous disposons du libre arbitre, et avec lui, de la capacité de penser et de découvrir la vérité. L'État ne peut pas nous imposer de devenir des robots, de même l'Église ne peut l'exiger de ses pélerins.

Avec ses quelques petites faiblesses d'appréciations des idées libertariennes et sa volonté farouche de généraliser la pensée pour mieux la condamner, Philip Vander Elst fait également une erreur grossière en attribuant la maternité des idées libertariennes auprès de Ayn Rand[1] alors que chacun sait qu'elle s'est toujours opposée au libertarianisme préférant une position minarchiste.


Publications

  • 1988, "Idealism Without Illusions: A Foreign Policy for Freedom", Freedom Association
  • 1991, "Resisting Leviathan: the Case Against a European State", Claridge Press
  • 1996, "C.S. Lewis: Thinker of our Time", Claridge Press
  • 2008, "The Principles of British Foreign Policy", Bruges Group
  1. Il reproche la conviction théophobe d'Ayn Rand selon laquelle la croyance en Dieu est une forme d'auto-abaissement psychologique qui favorise l'irrationalité, l'obscurantisme et la tyrannie.