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Russell Madden

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Russell Madden (Russ pour les amis) était un professeur d'écriture et de communication américain pour les étudiants de premier cycle à l'université au Mt. Mercy College à Cedar Rapids, dans l'Iowa. Son travail intellectuel est axé sur la liberté et principalement sur la philosophie objectiviste. Il a publié des essais et des articles traitant de questions politiques à la fois sur papier et en ligne. Son travail a été publié dans diverses publications[1].

La campagne électorale de 2000

En 2000, il a été candidat du Parti Libertarien de sa circonscription, autour de Cedar Rapids et de Davenport, dans l'État de l'Iowa, pour la Chambre des représentants des États-Unis en défiant le représentant républicain sortant Jim Leach. Ses idées sont claires. Il cherche à restaurer le rôle constitutionnel du mandat de représentant du peuple en défendant les droits des citoyens. Il déclare que L'État ne peut pas tout imposer aux citoyens. Il existe des limites infranchissables que la Constitution américaine impose à l'exécutif pour que chaque individu conserve sa part de liberté. Par conséquent, tous les adultes devraient pouvoir adopter n'importe quel comportement volontaire et pacifique. Avec cette liberté vient la responsabilité personnelle. Russ Madden ajoute que pendant trop longtemps, l'État, aux États-Unis, a décidé pour nous ce que nous devons faire et comment nous devons le faire. Il a repris les choix moraux que chacun devrait faire pour lui-même. Finalement, sa campagne électorale infructueuse bien que remplie de sagesse, lui a permis de lancer le slogan suivant : "Que les politiciens nous laissent agir tranquillement, c'est la meilleure chose qu'ils puissent faire pour nous !".

Au cœur d'une philosophie objectiviste, il y a un entrepreneur

La pensée politique de Russ Madden est presque entièrement fondée sur la philosophie objectiviste. En effet, il estime qu'une grande partie des conflits politiques auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui prendraient fin si les individus cessaient de s'attendre à ce que les autres prennent soin d'eux. Par conséquent, il est primordial pour chacun de se prendre en charge. C'est par exemple la raison pour laquelle il préconise un système de retraite par capitalisation plutôt que par répartition.

Pour Russ Madden, il existe un principe social rationnellement clair pour chaque individu qui consiste à refuser l'initiation de la force. Donc, seules les interactions volontaires sont appropriées. La seule fonction légitime de l'État est d'exercer des représailles contre ceux qui violent nos droits. En aucun cas, l'État ne doit agir lui-même de manière coercitive pour contraindre les citoyens à adopter un comportement qui viole les droits de ceux-ci.

L'objectivisme est basé sur une éthique qui a pour but de définir les valeurs et les intérêts propres de l'être humain. Russell Madden nous dit qu'une valeur permet de donner du sens à l'individu pour agir afin d'obtenir ou de conserver quelque chose[2]. Russell Madden affirme que l'accomplissement de son propre bonheur est le but moral le plus élevé de l'être humain, mais ce n'est pas le standard de valeurs par lequel il choisit ses actions.

En suivant la philosophe, Ayn Rand, il précise que les fondements de l'objectivisme sont axiomatiques[3] et génère potentiellement une analyse de l'entrepreneur[4] fondée sur la perception[5]. Ici, réside toute la différence entre le monde animal et végétal avec celui de l'être humain[6]. Russell Madden précise que l'être humain est libre de faire les mauvais choix, mais il ne peut éviter les conséquences de ses choix[7]. Il doit connaître ses propres buts motivés; et il ne doit pas prendre de décisions en dehors de son contexte. Il doit s'appuyer de toutes ses connaissances rationnelles[8]. Cela s'applique à tout être humain, fier de ses capacités[9], perfectionniste[10], persévérant[11] et donc habilement à tout entrepreneur.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. The Freeman: Ideas on Liberty, Laissez Faire City Times, The National Educator, The Social Critic, SpinTech, The Mercury, The Daily Objectivist, Real Mensch, Summa Philosophiae et d'autres journaux et magazines
  2. Comme le font beaucoup d'objectivistes, il nous donne une indication de la valeur par antagonisme avec l'altruisme. L'objectiviste déclare-t-il, a le souci de défendre ses propres intérêts, il s'agit d'un égoïsme rationnel, ce qui fonde l'essence d'une existence morale. Il insiste pour indiquer que l'éthique est objective et qu'elle ne doit pas être abandonnée à des critères subjectifs ou relatifs des mystiques, des altruistes ou des collectivistes.
  3. L'épistémologie de l'objectivisme est axiomatique c'est à dire que les concepts sur lesquels il repose ne peuvent être réfutés sans utiliser ces mêmes concepts. Essayer de le faire aboutit à prouver leur validité. Il existe une réalité objective qui est indépendante de la conscience humaine. Ces phénomènes existeraient même si tous les êtres humains seraient absents. La conscience est la faculté de percevoir l'existence. Par conséquence, un individu peut concevoir la réalité grâce à sa conscience. En tant que telle, la conscience ne peut pas effacer les faits ni modifier les lois de la nature. La conscience décrit la réalité mais ne la crée pas. Le troisième axiome présentée initialement par philosophe, Ayn Rand, est la loi de l'identité. "A est A", c'est ce qui rend compte de ce qu'une chose est. Elle ne peut pas en même temps, au même instant avoir un attribut et simultanément ne pas avoir cet attribut. La loi de l'identité conduit à la loi de causalité, dans l'idée qu'une chose agit et doit agir selon sa nature fondamentale et non selon le principe du hasard.
  4. Dans la théorie de l'entrepreneur thymo-linguistique, les deux concepts, existence et conscience, pris ensembles forment la base de la connaissance de l'entrepreneur. Il y a quelque chose à savoir et un entrepreneur a les aptitudes (abilities) pour le savoir. Il doit utiliser la loi de l'identité pour découvrir ces faits. Il pose des conditions morales à son criblage. Pour cela, il fait la distinction entre ce qui est bien et ce qui n'est pas bien pour filtrer les occurrences d'opportunités qui peuvent lui être bénéfiques. Ce qui favorise le projet et la vie de l'entreprise selon leur nature est le bien, ce qui ne les favorise pas ou les menace est le mal.
  5. La perception se situe à un niveau supérieur de la conscience, elle est obtenue en retenant les qualités des sensations (agréables ou désagréables) et en les intégrant à sa conscience. Ce processus donne naissance à l'idée d'entités, c'est-à-dire des "choses" perceptibles du monde.
  6. Un animal oriente toujours son comportement selon un code de valeurs automatique. Il sait instinctivement ce qui est bon ou mauvais pour sa vie. Il peut acquérir certaines compétences mais il n'a pas la capacité de faire le choix du type de connaissances qu'il acquiert. Les modèles d'apprentissage sont les mêmes d'une génération à l'autre. De plus, l'animal ne peut pas choisir de ne pas percevoir, d'éluder ses propres perceptions, d'ignorer son propre bien. Ni les plantes ni les animaux ne peuvent agir volontairement sur leur propre destruction.
  7. Tout doit être validé par la pensée de la raison, et chacun doit accepter la responsabilité de ses jugements. Selon Russell Madden, la Loi d'Identité permet de valider que chaque « est » implique un « devoir ».
  8. Il y a refus du mysticisme, c'est-à-dire une source de connaissance qui serait non sensorielle, non rationnelle, indéfinissable et surnaturelle.
  9. Russell Madden assène tout homme ou toute femme de ne jamais accepter une culpabilité non méritée ni d'en revendiquer un honneur qui ne serait pas acquis par soi-même.
  10. Il ou elle doit sans cesse corriger ses défauts.
  11. La personne qui a de l'estime de soi rejette le concept d'abnégation.

Publications

Textes externes