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Samuel
Samuel est une figure majeure de l’histoire biblique et le dernier des Juges d’Israël. Né à Rama, en Éphraïm, vers le XIᵉ siècle av. J.-C., à l’époque où le peuple sortait de la domination des Philistins, il est consacré à Yahweh dès son enfance par sa mère, Anne, et élevé dans le sanctuaire de Silo sous la garde du prêtre Éli. Prophète, conseiller et arbitre, il incarne la transition entre l’organisation tribale régie par le Mishpat (justice coutumière) et l’instauration de la monarchie.
Reconnu pour son intégrité et son attachement à la loi divine, Samuel parcourt les clans comme juge itinérant, exhortant les Israélites à rester fidèles à Yahweh. Hostile à la demande populaire d’avoir un roi « comme les autres nations », il avertit des dangers de la centralisation politique : impôts, servitude, confiscations, armée permanente. Malgré ses réticences, il finit par désigner Saül comme premier roi d’Israël, inaugurant une nouvelle ère, la royauté en Israël. Samuel meurt âgé, vers la fin du XIᵉ siècle av. J.-C., dans sa ville natale de Rama, où il est enterré.
Fondements philosophiques du proto-libertarianisme de Samuel
Le premier socle de la pensée proto-libertarienne attribuable à Samuel se trouve dans le Mishpat, ce code de conduite né de l’expérience collective des tribus d’Israël. Loin d’être une loi imposée par une autorité centrale, il s’agit d’un ensemble de règles pratiques, élaborées par l’usage et transmises de génération en génération, qui réglaient aussi bien les rapports sociaux que les questions de propriété et de justice. Dans le Livre des Juges, il est dit que « chacun faisait ce qui était droit à ses yeux » (Juges 21:25), mais cette liberté individuelle n’était pas synonyme de chaos anarchique : elle était encadrée par la coutume et par la pression sociale du clan. Ainsi, la responsabilité personnelle constituait le fondement de l’ordre communautaire, sans qu’un appareil coercitif centralisé soit nécessaire.
L’absence de coercition politique marquait d’ailleurs cette organisation. Le peuple n’avait ni roi, ni bureaucratie permanente. L’autorité reposait sur des Juges, figures charismatiques et morales choisies pour leur sagesse et leur intégrité. Ceux-ci servaient sans rémunération, exerçant une fonction d’arbitrage ponctuel et non un pouvoir institutionnalisé (1 Samuel 7:15-17). Le pouvoir n’était donc pas une structure séparée et hiérarchique : il émanait directement de la communauté, dans une logique de subsidiarité qui rapprochait la justice du quotidien des individus.
Enfin, le Mishpat portait en germe plusieurs principes que la pensée libertarienne moderne pourrait reconnaître comme siens. D’abord, le rejet de l’esclavage interne : réduire un frère hébreu en servitude aurait affaibli le clan tout entier et était donc proscrit (Lévitique 25:39-40). Ensuite, l’accès libre et égalitaire à la terre : celle-ci était considérée comme héritage commun, don de Yahweh, et ne pouvait être aliénée de manière définitive (Lévitique 25:23). Enfin, le respect de la propriété personnelle issue du travail garantissait à chacun la jouissance de ses biens, tout en assurant la cohésion tribale.
C’est dans cette perspective que Carl Watner (1987)[1] souligne le rôle des Dix Commandements comme véritable socle juridique du Mishpat. Selon lui, leur formulation négative – « tu ne… » – préserve la liberté d’action individuelle tant qu’elle ne viole pas les droits d’autrui. Ils établissent ainsi une première codification des faisceaux de droits : le respect de la vie (« tu ne tueras point »), du mariage comme contrat (« tu ne commettras point d’adultère »), de la propriété (« tu ne voleras point »), de la vérité contractuelle (« tu ne porteras point de faux témoignage »), et de l’exclusion/propriété (« tu ne convoiteras point »). Pour Watner, ces règles ne sont pas seulement des prescriptions religieuses mais des garde-fous universels permettant à un peuple de vivre sans État, garantissant à chacun la possibilité d’user, de jouir, de transmettre et de protéger ses biens.
Dans cet ordre social, la liberté n’était pas conçue comme une concession de l’État, puisqu’il n’existait pas, mais comme une donnée naturelle, protégée par des usages partagés et un sens aigu de la responsabilité. Watner en conclut que la société israélite de l’époque représente probablement le premier exemple historique documenté d’une communauté volontaire organisée autour d’une justice propriétaire. C’est ce modèle que Samuel cherchera à défendre face aux pressions en faveur de la monarchie.
Samuel, dernier défenseur du système proto-libertarien
Le contexte dans lequel Samuel exerce son rôle de juge marque la fin d’une époque. Alors qu’il a su maintenir une certaine unité morale autour du Mishpat, ses fils, nommés pour l’assister dans ses fonctions, se révèlent corrompus. Le texte biblique précise qu’ils « se détournaient de la voie, recherchaient le profit, recevaient des présents et pervertissaient la justice » (1 Samuel 8:3). Cette défaillance mine la confiance du peuple dans l’institution des Juges, dont la légitimité reposait justement sur l’intégrité personnelle. La contestation grandit, et les anciens d’Israël se présentent à Rama pour réclamer une réforme radicale : « Établis sur nous un roi pour nous juger, comme en ont toutes les nations » (1 Samuel 8:5). Cette revendication traduit non seulement une perte de foi dans la justice coutumière, mais aussi l’attrait pour les modèles environnants, dominés par le culte de Baal et ses institutions monarchiques centralisées, appuyées sur une hiérarchie militaire et une noblesse attachée au souverain.
Face à cette pression, Samuel se dresse comme le dernier défenseur du système proto-libertarien. Sa réaction est sans équivoque : il s’oppose fermement au projet de royauté, car il perçoit que l’instauration d’un pouvoir centralisé briserait l’équilibre naturel assuré par le Mishpat. Pour lui, la liberté du peuple dépend de sa capacité à rester fidèle à la justice coutumière et à la responsabilité individuelle. En transférant l’autorité à un roi, Israël renoncerait à son autonomie au profit de la coercition politique. Samuel, conscient de l’enjeu, consulte Yahweh. La réponse divine est sévère : « Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux » (1 Samuel 8:7). La demande d’un roi apparaît ainsi comme une trahison, non seulement à l’égard de Yahweh, mais aussi à l’égard de la liberté qui découlait du pacte initial entre le peuple et la loi coutumière.
Carl Watner(1987)[2] souligne que cette époque, avant l’instauration de la monarchie, correspond à près de deux siècles d’organisation tribale sans État : pas de taxation, pas de conscription, pas de bureaucratie, et même pas de tribunaux officiels. La formule biblique « chacun faisait ce qui était droit à ses yeux » (Juges 17:6 ; 21:25) est souvent interprétée comme une anarchie morale, mais pour Watner, elle désigne en réalité un ordre volontaire régi par les Dix Commandements et la coutume. Les conflits étaient réglés par des juges ou des chefs de clans choisis pour leur sagesse, dans une logique d’arbitrage et non de contrainte étatique.
Ainsi, Samuel se trouve à la charnière de l’histoire d’Israël : dernier juge fidèle à l’esprit du Mishpat, il incarne une résistance lucide contre la tentation de la centralisation et du pouvoir politique. Son opposition n’est pas seulement religieuse ; elle est aussi profondément sociale et politique, anticipant les dangers d’un système où la liberté individuelle serait sacrifiée à la recherche d’un protecteur autoritaire.
La critique proto-libertarienne du pouvoir monarchique
Lorsque Samuel rapporte au peuple la réponse de Yahweh, il ne se contente pas de transmettre une désapprobation religieuse. Il dresse un véritable réquisitoire politique contre l’institution monarchique, anticipant avec une lucidité remarquable les dérives inhérentes à toute centralisation du pouvoir. Sa mise en garde constitue sans doute l’un des premiers discours « libertariens » de l’histoire.
Samuel décrit d’abord l’émergence d’un appareil militaire permanent, financé et entretenu par la contrainte. Contrairement aux armées volontaires qui s’étaient levées ponctuellement pour défendre les clans, le roi « prendra vos fils et les mettra sur ses chars et parmi ses cavaliers, afin qu’ils courent devant son char » (1 Samuel 8:11). La conscription, en privant les familles de leur jeunesse, devient un instrument de domination et marque une rupture avec la liberté individuelle.
Ensuite, il annonce l’apparition d’une aristocratie dépendante du roi, composée de « chefs de mille et chefs de cinquante » (1 Samuel 8:12). Cette hiérarchie, inconnue de l’organisation tribale fondée sur l’égalité des clans, introduit une logique de privilèges et de clientélisme. Les intérêts de cette nouvelle classe dirigeante se confondront avec ceux du souverain, rendant tout retour en arrière presque impossible.
Samuel insiste également sur les atteintes à la propriété et à la libre jouissance des biens. Le roi « prendra vos champs, vos vignes et vos meilleurs oliviers, et les donnera à ses serviteurs » (1 Samuel 8:14). Non seulement la terre, considérée jusque-là comme un héritage commun et inaliénable, sera confisquée, mais elle servira à enrichir une élite liée au pouvoir. Cette confiscation marque une rupture avec l’idéal d’égalité foncière du Mishpat.
La servitude sociale complète ce sombre tableau. Les filles d’Israël seront réquisitionnées « pour être parfumeuses, cuisinières et boulangères » (1 Samuel 8:13), tandis que les serviteurs et les meilleurs artisans deviendront esclaves du roi (1 Samuel 8:16). La liberté personnelle, jusque-là protégée par la coutume, se trouve ainsi réduite au rang d’outil au service de l’État.
Enfin, Samuel pointe du doigt le fardeau fiscal : « Il prendra la dîme de vos semences et de vos vignes pour la donner à ses eunuques et à ses serviteurs » (1 Samuel 8:15). Cette dîme obligatoire, distincte de l’offrande volontaire prescrite par Yahweh, symbolise la naissance de l’impôt coercitif, levé non pour le bien commun mais pour l’entretien d’un appareil de pouvoir.
Carl Watner(1987)[3], en reprenant ce passage, insiste sur le fait que Samuel identifie déjà les trois piliers constitutifs de l’État : la conscription, l’expropriation et la taxation. Il modernise le texte en le traduisant dans des termes contemporains (chars = « tank corps », dîme = « income tax », etc.), afin de montrer que la prophétie de Samuel s’applique aux États modernes comme à ceux de l’Antiquité. Pour lui, cette description biblique constitue l’une des premières analyses systématiques des mécanismes de l’État et de leur logique prédatrice.
La conclusion de Samuel est implacable : le jour où ce système aura produit son lot d’injustices et d’oppressions, le peuple criera vers Yahweh, mais il ne l’écoutera pas (1 Samuel 8:18). En d’autres termes, l’abandon du Mishpat et le choix du pouvoir monarchique constituent une voie sans retour. L’expérience de la liberté perdue ne peut être effacée par un simple repentir, car l’État, une fois installé, devient une structure autonome, résistante à toute tentative de limitation.
Watner en déduit que Samuel, loin d’être seulement un prophète religieux, doit être considéré comme l’un des premiers critiques radicaux de l’État : sa prophétie dévoile déjà la dynamique expansionniste et oppressive qui caractérise toute centralisation du pouvoir.
À travers cette critique, Samuel formule une intuition qui rejoint les analyses libertariennes modernes : le pouvoir politique centralisé tend inévitablement à l’expansion, à la confiscation et à la servitude. Une fois établi, il se perpétue de lui-même et devient extrêmement difficile à renverser.
La singularité proto-libertarienne du refus de la royauté
L’épisode de Ramah, relaté dans le premier livre de Samuel, se distingue dans l’histoire des révolutions politiques. Alors que la plupart des mouvements de contestation naissent du désir de réduire un pouvoir jugé excessif, celui-ci inaugure un renversement paradoxal : le peuple choisit délibérément d’augmenter le pouvoir coercitif qui pèsera sur lui. En demandant un roi « afin que nous soyons comme toutes les nations » (1 Samuel 8:20), les anciens d’Israël abandonnent un régime de liberté fondé sur la responsabilité individuelle pour adopter un modèle de dépendance.
Cette singularité réside dans le contraste entre deux types de pouvoir. Le premier, celui du Mishpat, était un pouvoir social, enraciné dans la coutume et l’opinion collective. Il fonctionnait sans appareil coercitif permanent et s’appuyait sur la pression morale et la sagesse des Juges. Le second, incarné par la monarchie, repose sur la force armée, la hiérarchie et la contrainte. En termes modernes, Israël échange un ordre fondé sur la liberté spontanée contre un ordre imposé par la violence institutionnelle.
Samuel, en s’opposant à ce changement, apparaît comme le défenseur d’une vision proto-libertarienne de la société. Il refuse de voir la liberté troquée contre la promesse d’une sécurité illusoire. Sa mise en garde reflète une intuition que l’on retrouve dans la pensée libertarienne contemporaine : un peuple qui renonce à la responsabilité individuelle au profit d’un pouvoir centralisé perd non seulement sa liberté, mais aussi la possibilité d’y revenir. C’est ce qu’exprime Yahweh lorsqu’il déclare que, une fois la royauté acceptée, « l’Éternel ne vous exaucera point » (1 Samuel 8:18).
La singularité de cet épisode est donc double. Samuel pressentait que la royauté introduirait l’impôt, la conscription et la confiscation foncière (1 Samuel 8:11-17). Frank Chodorov (1955)[4] en tire une conclusion libertarienne : en choisissant un roi, les Israélites ont inauguré « la seule révolution à rebours de l’histoire », une transition volontaire d’un ordre social fondé sur la liberté à un ordre politique fondé sur la coercition.
Carl Watner(1987)[5] rejoint ce constat en affirmant que Samuel incarne probablement le premier plaidoyer en faveur de la liberté individuelle contre la centralisation politique. Pour lui, le refus de la royauté n’est pas seulement un épisode religieux, mais la marque d’une conscience politique lucide qui pressent déjà les mécanismes universels de la domination étatique. En modernisant la prophétie à l’aide d’analogies contemporaines, Watner souligne que ce basculement vers la monarchie illustre une dynamique intemporelle : le passage d’un ordre volontaire, basé sur la responsabilité et la coutume, à un ordre coercitif qui institutionnalise la prédation. Il conclut que la véritable singularité de Ramah est d’avoir révélé que la perte de liberté peut provenir non pas d’une conquête étrangère, mais d’un choix collectif du peuple lui-même.
Dans la même perspective, James Patrick, dans un article intitulé What the Bible Says About Big Government[6], voit dans la critique de Samuel une anticipation claire des dérives de l’État tentaculaire. Il compare le discours de Ramah à une dénonciation intemporelle du « big government », rejoignant ainsi les analyses classiques de John Locke, Frédéric Bastiat ou Friedrich Hayek. Pour Patrick, l’épisode illustre l’idée que tout pouvoir politique, une fois institué, tend inévitablement à s’étendre au détriment de la liberté individuelle.
Samuel, en ce sens, ne fut pas seulement un prophète religieux : il fut aussi, par sa critique, un penseur politique avant l’heure, annonçant que la liberté est fragile et que sa perte est souvent le fruit d’un choix collectif, non d’une conquête étrangère.
Leçons pour la pensée libertarienne moderne
L’épisode de Ramah, au-delà de son importance religieuse, offre des enseignements précieux pour la pensée libertarienne contemporaine. En décrivant avec précision les dérives prévisibles de la monarchie, Samuel trace les contours d’une critique intemporelle du pouvoir centralisé.
La première leçon concerne la responsabilité individuelle comme fondement de la liberté. Dans l’époque des Juges, chaque Israélite était tenu « d'agir selon ce qui était juste à ses yeux » (Juges 21:25), mais cette liberté n’était jamais un droit sans limite : elle s’exerçait dans le cadre du Mishpat, un code coutumier partagé par tous. Cette articulation entre une autonomie personnelle et des règles sociales non coercitives correspond à ce que les libertariens modernes considèrent comme la véritable base d’une société libre : un ordre spontané, fondé sur le consentement et l’éthique de la responsabilité, plutôt que sur la contrainte légale édictée par un État. Carl Watner (1987) insiste ici sur le rôle des Dix Commandements, qui fournissaient un cadre moral minimal, exprimé sous forme d’interdits négatifs. En protégeant la vie, la propriété, les contrats et la vérité, ils rendaient possible une société sans État, où les conflits étaient réglés par arbitrage et non par coercition.
La seconde leçon porte sur le danger inhérent au pouvoir politique. Samuel décrit avec clarté la pente fatale de toute centralisation : conscription, privilèges de caste, confiscations, servitude et impôts (1 Samuel 8:11-17). Chaque élément de cette prophétie trouve des échos dans l’histoire moderne, qu’il s’agisse de l’expansion fiscale des États modernes, de l’essor des bureaucraties, ou de la multiplication des réglementations qui grèvent la liberté individuelle. Le message est simple : le pouvoir, une fois concentré, ne peut que croître aux dépens de la liberté. Carl Watner (1987) relève que Samuel identifie déjà les trois fonctions fondamentales de l’État : lever des impôts, réquisitionner des hommes, s’approprier les biens. En reliant cette prophétie à la tradition libertarienne, il en fait l’un des premiers témoignages historiques de l’analyse du pouvoir politique comme institution de prédation.
La troisième leçon tient dans l’irréversibilité de la perte de liberté. Samuel insiste sur le fait que, lorsque le peuple se plaindra des abus du roi, Yahweh ne l’écoutera pas (1 Samuel 8:18). En d’autres termes, une fois que l’État s’est enraciné, il devient extrêmement difficile de revenir à un ordre social fondé sur la liberté et la coutume. Cette idée rejoint l’intuition libertarienne selon laquelle les institutions politiques tendent naturellement à s’auto-entretenir et à se renforcer, même contre la volonté de leurs sujets. Carl Watner (1987) en conclut que l’avertissement de Samuel illustre une loi universelle : une fois l’État installé, il croît et se consolide par sa propre logique, rendant pratiquement impossible le retour à une société volontaire.
Enfin, la quatrième leçon est d’ordre politique et culturel : la tentation « d'être comme les autres nations » (1 Samuel 8:20) traduit le désir de sécurité au détriment de la liberté. Ce même réflexe se retrouve aujourd’hui dans les appels à l’État-providence, au dirigisme économique ou aux formes modernes de collectivisme. Dans tous ces cas, le peuple cède à la promesse d’une protection accrue, sans voir qu’il sacrifie l’autonomie individuelle et la dignité qui en découle. Carl Watner (1987) rapproche cette tentation des dérives modernes : qu’il s’agisse de l’impôt progressif, de la conscription ou des bureaucraties internationales, il y voit la répétition de la prophétie de Samuel sous d’autres formes. L’enseignement est clair : vouloir « être comme les autres nations » signifie troquer la liberté contre la dépendance politique.
Ainsi, le proto-libertarianisme de Samuel n’est pas seulement une curiosité biblique : il constitue une mise en garde toujours actuelle. Sa voix résonne comme un avertissement intemporel : lorsqu’un peuple choisit de déléguer sa liberté à un pouvoir centralisé, il ne gagne ni en sécurité durable, ni en prospérité, mais s’expose à une spirale de coercition dont il ne pourra pas aisément s’affranchir.
Notes et références
- ↑ Carl Watner, 1987, "And Every Man Did What Was Right In His Own Eyes", The Voluntaryist, October, #28, pp6-7
- ↑ Carl Watner, 1987, "And Every Man Did What Was Right In His Own Eyes", The Voluntaryist, October, #28, pp6-7
- ↑ Carl Watner, 1987, "And Every Man Did What Was Right In His Own Eyes", The Voluntaryist, October, #28, pp6-7
- ↑ Frank Chodorov, 1955, "The Revolution At Ramah", The Freeman, May, Vol 5, n°5 [lire en ligne]
- ↑ Carl Watner, 1987, "And Every Man Did What Was Right In His Own Eyes", The Voluntaryist, October, #28, pp6-7
- ↑ James Patrick, 1976, "What the Bible Says About Big Government", The Freeman, March [lire en ligne]
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