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Émile Armand

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Émile Armand
Philosophe et journaliste

Dates 1872-1963
Emile Armand.jpg
Tendance Anarchisme individualiste
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Émile Armand

Citation « Ce qui importe, c'est de défendre l'individu contre "l'Homme", l'indécrottable suiveur, l'incurable superficiel, l'éternel grégaire. »
Interwikis sur Émile Armand

Émile Armand est le pseudonyme d'Ernest-Lucien Juin, un militant de l'anarchisme individualiste, né le 26 mars 1872 à Paris et mort le 19 février 1963 à Rouen.


Biographie

Fils d'un ancien Communard, il pratique de nombreuses langues mais n'ira jamais à l'école.Il entre en 1890 dans l'Armée du salut. Il démissionne de son poste d'officier salutiste en 1897. Son humanisme chrétien se transforme progressivement en anarchisme chrétien suite à des lectures telles le Temps nouveaux de Jean Grave. Il s'inspire en grande partie de Léon Tolstoï et de Benjamin Tucker et aussi de Walt Whitman et Ralph Waldo Emerson. Il a déjà des idées divergentes sur les sujets de la violence et de l'illégalité. Enfin, ces idées ont aussi été modulées par les écrits de Friedrich Nietzsche et Max Stirner. Sa mentalité se basait sur le fait que les milieux anarchistes pouvaient voler, contrefaire ou être proxénètes et que cela se justifiait. Sans pour autant accéder à ces milieux, il considérait ces actes non-condamnables.

À partir de 1902, il devient d'abord communiste libertaire, mais rapidement s'engage définitivement pour l'anarchisme individualiste. En 1911, il signe Le petit manuel anarchiste individualiste. Vers 1912, il s'est mis à décourager la violence dans ses écrits. Les publications qu'il fait se veulent révolutionnaires en encourageant les anarchistes à vivre dans le présent et à ne pas attendre pour obtenir ce que le futur leur réserve.

À partir de 1922, il reprend le Journal L'En-Dehors qu'il fera paraître pendant 17 ans.

Toute sa vie, il publie de nombreux articles, brochures et journaux. Ses livres les plus connus sont L'initiation individualiste anarchiste qu'il publie en 1923, et La révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse publié en 1934. Il collabore au travail de Sébastien Faure[1] dans le livre L'Encyclopédie Anarchiste.

Annexes

Notes et références

  1. Pédagogue libertaire qui fut à l’initiative de l'école La Ruche en 1904, école libertaire (fermée en 1917) et initiateur de l’Encyclopédie anarchiste en 1925. Pour Sébastien Faure, l’enfant n’appartient ni à Dieu, ni à l’État, ni à sa famille, mais à lui-même.
    • 1910, Sébastien Faure, "La contrainte ou la liberté ?"

Bibliographie

  • Le petit manuel anarchiste individualiste, 1911

Journaux

Citations

« Ce qui importe, c'est de défendre l'individu contre "l'Homme", l'indécrottable suiveur, l'incurable superficiel, l'éternel grégaire. »
(L'Unique, no 34, novembre 1948)
« Chaque homme ou femme disposant de sa vie sexuelle, et ce sans restrictions ni réserves, il ne peut y exister théoriquement de jalousie. Pratiquement, cependant, l'absence de jalousie ne se réalise qu'à condition que l'atmosphère éthique qui baigne ce milieu soit révolutionnaire, quant à la conception de la liberté de l'amour. »
(La révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse, 1934)
« La camaraderie qui n'inclut pas les manifestations amoureuses est une camaraderie tronquée. L'hospitalité d'où est absente le sexualisme est mutilée. »
(Lettre à A. Colomer, 1925)
Bien que le socialisme collectiviste, le socialisme scientifique se targue d’origines récentes et que le communisme, accomplissement du socialisme, ne prétende parfois remonter au début du XIXe siècle, il est hors de doute que les différentes écoles socialistes comptent de nombreux précurseurs, surtout parmi les sectes chrétiennes du Moyen âge. En France, en Allemagne, dans les Pays-Bas et ailleurs ont abondé les socialistes ou communistes qui prétendaient tirer des idées évangéliques leurs idées d’égalité économique, de mise en commun de la richesse collective. Ils ont d’ailleurs des successeurs contemporains. Les épisodes historiques auxquels Albigeois, Vaudois, Anabaptistes, Niveleurs et bien d’autres encore ont attaché leur nom et dû de passer à la postérité en sont une preuve suffisante ; au temps de Cromwell, Winstanley le piocheur rédigeait une charte collectiviste.

(...)

D’ailleurs, l’idée d’égalité économique a toujours persisté, latente, parmi les chrétiens hétérodoxes : c’est une tradition qui paraît remonter loin, à l’agglomération judéo-chrétienne de Jérusalem qui, au lendemain de la disparition du fondateur du christianisme, se constituait en groupement collectiviste volontaire. Légende, peut-être, qui ne ferait que prouver l’ancienneté de la tradition. Quoi qu’il en soit, la forme scientifique du collectivisme ou du communisme contemporain n’est qu’une adaptation économique à l’esprit des temps actuels du christianisme, surtout du catholicisme. Sous une terminologie différente le socialisme et le christianisme préconisent l’amour entre les hommes, tous les hommes, qu’ils appellent chacun et tous au banquet de la vie sans réclamer d’effort autre qu’une adhésion extérieure à un programme, nous allions dire l'obéissance à un credo. C’est avec raison qu’on a pu qualifier le socialisme : « la religion du fait économique ».
L’Initiation individuelle anarchiste (1923), partie 1.8. "Les origines du socialisme. Les précurseurs socialistes".

Voir aussi

Liens externes


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