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Alain

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Alain
philosophe

Dates 1868 - 1951
Alain-1.jpg
Tendance libéral de gauche
Nationalité France France
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Citation
Interwikis sur Alain
Catallaxia

Emile-Auguste Chartier, connu sous le pseudonyme de Alain, est né à Mortagne-au-Perche (Orne) le 3 mars 1868, mort au Le Vésinet le 2 juin 1951, est un philosophe, journaliste et essayiste français. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.

Courte biographie

Après l'École normale supérieure, il est reçu à l'Agrégation de philosophie puis est nommé professeur. À partir de 1903, il publie dans différents journaux (La Dépêche de Lorient puis La Dépêche de Rouen et de Normandie) près de 3000 courtes chroniques, les "Propos du dimanche", puis les "Propos du lundi" sous forme de chroniques hebdomadaires, sous le pseudonyme d'Alain. Il les rassemblera plus tard sous forme de recueils dont le plus connu reste les Propos sur le bonheur (1928). Devenu professeur de Khâgne au lycée Henri IV en 1909, il exerce une influence profonde sur ses élèves (Raymond Aron, Simone Weil, Georges Canguilhem, André Maurois ou encore Julien Gracq).

À l'approche de la guerre, Alain milite pour le pacifisme. Lorsque celle-ci est déclarée, sans renier ses idées, et bien que non mobilisable, il s'engage pour satisfaire ses devoirs de citoyen. Brigadier de l'artillerie, il est démobilisé en 1917 avec un pied broyé. Ayant vu de près les atrocités de la Grande Guerre, il publie en 1921 son célèbre pamphlet Mars ou la guerre jugée. Sur le plan politique, il s’engage aux côtés du mouvement radical en faveur d'une république libérale strictement contrôlée par le peuple. Jusqu'à la fin des années 30, son œuvre sera guidée par la lutte pour le pacifisme et contre la montée des fascismes. En 1936, une attaque cérébrale le condamne au fauteuil roulant.

Ses textes se caractérisent par leur pacifisme, leur humanisme et leur côté concret permettant leur appropriation par un large public.


Citations

  • Car enfin le trait le plus visible dans l'homme juste est de ne point vouloir du tout gouverner les autres, et de se gouverner seulement lui-même. Cela décide tout. Autant dire que les pires gouverneront.
  • Et enfin il n'y a de progrès, pour nul écolier au monde, ni en ce qu'il entend ni en ce qu'il voit, mais seulement en ce qu'il fait. (Propos sur l'éducation)
  • Il est difficile d'être heureux ; c'est un combat contre beaucoup d'hommes [...]. Ce que l'on n'a pas assez dit, c'est que c'est un devoir envers les autres d'être heureux [...]. Car le malheur, l'ennui et le désespoir sont l'air que nous respirons tous ; aussi nous devons reconnaissance et couronne d'athlète à ceux qui digèrent les miasmes et purifient la commune vie par leur énergique exemple [...]. Tout homme et toute femme devraient penser à ceci, que le bonheur est l'offrande la plus généreuse. (Propos sur le bonheur)
  • La démocratie n'est pas dans l'origine populaire du pouvoir, elle est dans son contrôle. La démocratie, c'est l'exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. Non pas une fois tous les cinq ans, ni tous les ans, mais tous les jours.
  • La fonction de penser ne se délègue pas.
  • La ruse des gouvernants est vieille comme le monde. La ruse des gouvernés est bien jeune.
  • Le bonheur donne force et force donne bonheur.
  • Le doute n'est pas au-dessous du savoir, mais au-dessus. (Propos sur l'éducation)
  • Le mariage, depuis le moment qu'il est conclu et scellé, est une chose à faire, non une chose faite.
  • Le moteur du progrès a dû être dans quelque révolte de l’individu, dans quelque libre penseur qui fut sans doute brûlé. Or la société est toujours puissante et toujours aveugle. Elle produit toujours la guerre, l’esclavage, la superstition, par son mécanisme propre. Et c’est toujours dans l’individu que l’humanité se retrouve, toujours dans la société que la barbarie se retrouve.
  • Le sujet du droit, c'est comme toujours l'individu.
  • Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté. Tout homme qui se laisse aller est triste...
  • Rien n'est plus dangereux qu'une idée quand on n'a qu'une idée.
  • Si les locomotives étaient conduites comme l'État, le machiniste aurait une femme sur les genoux.
  • Toutes les personnes sont respectables, mais aucune croyance n'est respectable. Aucune doctrine n'a le privilège de faire tomber devant elle tous les arguments, ni d'imposer autour d'elle le silence et la muette adoration.
  • L’individu qui pense contre la société qui dort, voilà l’histoire éternelle, et le printemps a toujours le même hiver à vaincre.
  • Comme la fraise a goût de fraise, la vie a goût de bonheur.
  • Nous cherchons un homme et nous trouvons des bureaux. Nous cherchons une décision et nous trouvons une Circulaire Recommandée. Où est donc le mal ? En ceci, que le formidable État, composé de militaires, de diplomates et d'administrateurs, n'a point de maître. Cet instrument aveugle marche seul. Le peuple puissance agit ; le peuple pensée n'est point représenté ; enfin le gouvernement n'est que la pointe extrême de l'engin mécanique. Cette situation du Bureaucrate régnant est nouvelle. (Le citoyen contre les pouvoirs, 1926)

Bibliographie

  • Quatre-vingt-un Chapitres sur l'esprit et les passions (1917)
  • Petit Traité d'Harmonie pour les aveugles (en braille, 1918)
  • Système des Beaux-Arts (1920)
  • Mars ou la guerre jugée (1921)
  • Propos sur l'esthétique (1923)
  • Lettres au Dr Henri Mondor (1924)
  • Propos sur les pouvoirs - Eléments d'une doctrine radicale (1925) (Extraits)
  • Souvenirs concernant Jules Lagneau (1925)
  • Sentiments, passions et signes (1926)
  • (fr)Le citoyen contre les pouvoirs, (1926)
  • Les idées et les âges (1927)
  • La visite au musicien (1927)
  • Propos sur le bonheur (1925, édition augmentée en 1928)
  • Entretiens au bord de la mer (1931)
  • Idées (1932)
  • Propos sur l'éducation (1932)
  • Les Dieux (1933)
  • Propos de littérature (1934)
  • Propos de politique (1934)
  • Propos d'économique (1935)
  • Stendhal (1935)
  • Souvenirs de guerre (1937)
  • Entretien chez le sculpteur (1937)
  • Les Saisons de l'esprit (1937)
  • Propos sur la religion (1938)
  • Eléments de philosophie (1940)
  • Vigile de l'esprit (1942)
  • Préliminaires à la mythologie (1943).

Littérature secondaire

  • 2017, Jérôme Perrier, , "Alain ou la démocratie de l’individu", Paris: les Belles Lettres. Coll Les penseurs de la liberté

Liens externes


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