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Clément Colson

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Clément Colson né à Versailles, Seine et Oise, le 13 novembre 1853 et mort à Paris le 24 mars 1939 est un haut fonctionnaire et économiste français qui appartient à l’École de Paris.


Biographie

Après des études à l’École polytechnique (1873) et à l’École nationale des Ponts et Chaussées (Paris), il passe sa licence en droit et connaît une brillante carrière de haut fonctionnaire en réussissant le concours d’entrée au conseil d’État où il entre comme auditeur (1878) il est ingénieur des ponts et chaussées en service détaché, sous-chef, puis chef de cabinet du ministre des Travaux publics (1879-1882), directeur des Chemins de fer (1894-1895). D'un caractère entier, Clément Colson a la réputation de soutenir ses idées envers et contre tout. Il devient conseiller d’État en 1897, inspecteur général des ponts et chaussées (1908).

Il assure diverses activités d’enseignant : professeur de transports à l'École des Hautes Études commerciales (1885-1905), professeur d'économie politique à l'École nationale des Ponts et Chaussées (1892). À partir de 1905, comme professeur à l'École libre des sciences politiques, il est chargé d'un cours sur la circulation nationale, puis d'économie politique. Devenu maître de conférences d'économie politique à l'École polytechnique (1914-1928), il est aussi chargé de conférences au centre des Hautes Études militaires (1920-1928). Il finit sa carrière comme président de la section des finances au Conseil d'État (1920) et enfin vice-président du Conseil d'État (1923-1928).

Élu, le 30 avril 1910, membre titulaire de la section d'économie politique, statistique et finances, au fauteuil d'Émile Cheysson, il préside l’Académie des Sciences morales et politiques en 1922. Il se prononce en 1925 pour la dévaluation du franc, ce qui lui attire une fois de plus la réprobation du gouvernement.

Son œuvre

Grand spécialiste des voies de communication et plus particulièrement des chemins de fer, ses travaux sont tout particulièrement consacrés à l'étude des mécanismes des prix et des monopoles. Sa théorie de la détermination du salaire et de l'intérêt lui est inspirée par l'examen des projets d'équipement des gares. Par ailleurs, il soutient fortement l'idée que les phénomènes économiques dépendent en grande partie de facteurs psychologiques, ce qui ne l'empêche pas de mobiliser l'outil mathématique dans certaines de ses démonstrations. Jacques Rueff a été un de ses élèves à l’École polytechnique.

Principaux ouvrages

  • 1888 : Organisation financière des ports maritimes en Angleterre (en collaboration avec M. Roume).
  • 1889 : La garantie d'intérêts et son application en France à l'exécution des travaux publics.
  • 1896 : Les chemins de fer et le budget.
  • 1901-1907 : Cours d'économie politique professé à l'École des Ponts et Chaussées, 6 vol. (2eme éd. 1924-1931)
  • 1907 : Abrégé de la législation des chemins de fer et tramways.
  • 1908 : Transports et tarifs : régime administratif des voies de communications. Conditions techniques et commerciales des transports.
  • 1912 : Organisme économique et désordre social.
  • 1921 : L’outillage économique de la France.
  • 1926 : Les conditions de transit dans nos ports.
  • 1926 : La situation financière de la France (en collaboration avec Ed. Allix et J. Barthélémy).
  • 1929 : Louis de Châtelier (1853-1928).

Littérature secondaire

  • 1989, C. Picory, « Orthodoxie libérale et hétérodoxie marginaliste : Clément Colson », Revue économique, 40 (4)


Liens externes


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