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Léon Gambetta

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Léon Gambetta
Homme politique

Dates 1838-1882
Léon Gambetta.jpg
Tendance
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Léon Gambetta

Citation « Il n'y a pas de panacée sociale, il y a toujours un progrès à faire »
Interwikis sur Léon Gambetta

Léon Gambetta né à Cahors le 2 avril 1838 et mort à Sèvres le 31 décembre 1882 a été la figure dominante du parti républicain qui a fondé la Troisième République.

L’homme de la Défense nationale

Fils d’un émigré génois qui tenait un bazar à Cahors, naturalisé français en 1859, devenu avocat en 1860, il se rend célèbre en 1868 en défendant Charles Delescluze qui avait pris l’initiative d’ouvrir une souscription pour élever une statue au député Jean-Baptiste Baudin, tué sur une barricade lors du 2 décembre 1851. Sa plaidoirie sonne comme un réquisitoire contre le Second Empire. Devenu un des chefs les plus populaires de l’opposition républicaine, il est élu député de Belleville sur un programme radical en 1869. Le 4 septembre 1870, il demande la déchéance de l’Empire puis proclame la République à l’Hôtel de ville avec Jules Favre et Jules Ferry.

Ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Défense Nationale, il quitte Paris assiégé en ballon pour aller à Tours. Il cumule alors le ministère de l’Intérieur avec celui de la Guerre. A Tours puis à Bordeaux, il rêve d’établir une dictature de Salut Public comme en 1793 pour défendre la Patrie en danger. Mais il se révèle un piètre organisateur. Après la capitulation de Paris, il souhaite continuer la guerre à outrance mais il est isolé au sein du gouvernement et sa proposition de frapper d’inéligibilité ceux qui ont servi Napoléon III sert de motif à sa démission le 6 février 1871.

Le commis voyageur de la République

Élu à l’Assemblée nationale par neuf départements, il démissionne après la signature du traité de Francfort qui annexe l’Alsace et une partie de la Lorraine à l’Allemagne. Silencieux pendant la Commune, il estime que le pays a désormais besoin de paix et que les républicains doivent se montrer rassurants, formalisant ainsi ce qui va devenir l’opportunisme. Il annonce l’arrivée dans le monde politique des « couches nouvelles » soucieuses d’ascension sociale : les petits paysans, commerçants et industriels mais aussi les fonctionnaires et membres des professions libérales. Il met l’accent sur la laïcité et l’anticléricalisme et refuse de voir une « question sociale » mais une multitude de problèmes particuliers que l’on traiter de manière spécifique.

Il soutient Thiers et favorise l’adoption des lois constitutionnelles de 1875. Il n’a de cesse de parcourir inlassablement le pays pour populariser les thèses des républicains et s’impose lors de la crise du 16 mai 1877 comme le chef du parti républicain. La méfiance à l’égard de tout pouvoir personnel l’empêche cependant d’accéder au gouvernement. Face à l’Union républicaine gambettiste, la Gauche républicaine se rassemble derrière Jules Ferry.

Il est élu cependant président de la chambre des députés en 1879. Enfin appelé au gouvernement, en novembre 1881, il ne peut constituer son grand ministère, les grandes figures refusant de participer et il doit se contenter d’inconnus encore jeunes mais dont certains vont faire une grande carrière, ainsi Waldeck-Rousseau, Maurice Rouvier ou Félix Faure. Le gouvernement dure peu, étant renversé dès le 27 janvier 1882. Gambetta meurt prématurément, peu après, des suites d’une blessure à la main. Il reçoit des funérailles nationales.

Citations

Tenons-nous en garde contre les utopies de ceux qui, dupes de leur imagination ou attardés dans leur ignorance, croient à une panacée, à une formule qu'il s'agit de trouver pour faire le bonheur du monde. croyez qu'il n'y a pas de remède social, car il n'y a pas une question sociale. Il y a une série de problèmes à résoudre, de difficultés à vaincre, variant avec les lieux, les climats, les habitudes, l'état sanitaire, les problèmes économiques qui changent à l'intérieur d'un pays. Eh bien, les problèmes doivent être résolus un par un et non par une formule unique. (…) Il n'y a pas de panacée sociale, il y a toujours un progrès à faire. »
(Discours du Havre, 18 avril 1872)

Sources

  • Gisèle et Serge Bernstein, La Troisième République, MA éditions, Paris 1987, p. 148-149.
  • Jérôme Grévy, La République des opportunistes, Perrin 1998, 415 p.

Liens externes


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