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Victor Riquetti de Mirabeau

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Victor Riquetti de Mirabeau
économiste

Dates 1715-1789
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Tendance Libéral conservateur
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Victor Riquetti de Mirabeau

Citation « Par exemple il n'y a personne a qui vous ayiés de si grandes obligations qu'à votre boulanger qui vous nourrit, mais dit on c'est pour son avantage, et qui diable nous a jamais obligés ny vous ny moi que par intérest. »
Interwikis sur Victor Riquetti de Mirabeau

Victor Riquetti de Mirabeau né à Pertuis, le 5 octobre 1715 et mort à Argenteuil, le 13 juillet 1789, était un économiste français, membre de l’école physiocratique et père du célèbre révolutionnaire.

Biographie

Après une carrière militaire, il fait un mariage d’intérêt avec une jeune et riche veuve. Il achète coup sur coup deux hôtels à Paris et multiplie les expériences agronomiques.

Il entre dans la voie des lettres et lance dans le public des « écrits prolixes, incohérents, animés d’une verve aventureuse, tumultueuse et bizarre, mélange de vues fécondes et de vaines utopies, où l’auteur entier se reflète » (Varagnac) : d'abord le Testament politique (1747) et, surtout, en 1757 un des best-sellers majeurs du siècle dont le titre devint rapidement son surnom : L'ami Des Hommes. Dans l’Ami des hommes, ouvrage écrit en six mois, et fait de « morceaux épars et négligé », il définit l’essence de la doctrine économique qu’il résume en trois point : 1. La vraie richesse ne consiste que dans la population 2. La population dépend de la subsistance 3. La subsistance ne se tire que de la terre. Une de ses maximes favorites est : Plus vous faites rapporter à la terre et plus vous la peuplez.

Il subit l’influence de Montesquieu et surtout celle de Quesnay. Sa Théorie de l’impôt (1760) qui attaque la Ferme générale lui vaut un bref séjour à Vincennes et un exil sur ses terres à Bignon, près de Nemours. S’il est admiré en Europe, par le grand-duc Léopold de Toscane comme par le roi de Suède, Gustave III, sa vie privée est source de scandale par ses conflits avec sa femme et ses enfants. Les procès finissent par le ruiner et il doit vendre ses propriétés de Bignon pour se retirer à Argenteuil.

Lettres à Rousseau

  • Il écrit à Jean-Jacques Rousseau : « je crois tout bonnement que l'homme est un animal fait pour le travail de corps et de tête qui s'use et se rouille ce qui équivaut à se fatiguer, quand il ne fait rien ; que l'employ de ses organes et de ses facultés fut de se procurer son bien être, que la plus sure voye de ce bien être est de faire bien ou de son mieux, mais surtout de faire » (15 mars 1768)
  • « Je tâche de faire du bien à moy d'abord et par moy à ma terre et à ses colons, je m'explique. Je ne fais de bien que reproductif (…). J'accrois donc ma terre, en profondeur s'entend, car je n'acquiers point celle de mon voisin, mon travail attire et nourrit les hommes, et acroît mes revenus, cet accroissement retourne au travail et la terre et ses habitants n'en sont plus reconnaissables » (27 octobre 1766).
  • Dans la même lettre il utilise dix ans avant Adam Smith l’image du boulanger : « par exemple il n'y a personne a qui vous ayiés de si grandes obligations qu'à votre boulanger qui vous nourrit, mais dit on c'est pour son avantage, et qui diable nous a jamais obligés ny vous ny moi que par intérest. »

Source

  • Varagnac, notice dans le Nouveau Dictionnaire d'Économie politique (dir. Léon Say et Joseph Chailley), Paris 1900, t. II p. 293-295

Liens externes


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