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Chiffre d'affaires

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Dans sa définition usuelle, le chiffre d'affaires correspond à la totalité des ventes d'une entreprise sur une période définie (mensuelle, annuelle, etc.). Il n'inclut donc par exemple pas (en mettant de côté la comptabilité bancaire) les produits financiers, résultant des gains sur les placements financiers de l'entreprise.

Chiffre d'affaires : exemple

Pour un commerçant comme un primeur, le chiffre d'affaires va inclure la totalité de ses ventes de fruits et légumes, hors TVA, qui est prélevée par l'État. Quand un particulier dépense 10€ chez un commerçant, au prix touché effectivement par le commerçant s'ajoutent 20% de taxes, payées par le consommateur et non comptées dans le chiffre d'affaires. Pour 10€ d'achat du consommateur, le chiffre d'affaires ne sera en fait que de 8,33€.

Distinct du chiffre d'affaires, on pourra calculer le profit du primeur en retirant du chiffre d'affaires tous ses coûts (loyer de son commerce, achat auprès de maraichers des produits qu'il revend, chauffage, taxes diverses, rémunération de ses salariés, etc.).

Enjeux

Le chiffre d'affaires n'est que l'un des moyens de mesurer la solidité financière d'une entreprise. Comparer ainsi des entreprises entre elles sur la seule base du chiffre d'affaires est ainsi généralement trompeur et source d'erreurs. Les autres facteurs importants à prendre en compte seront la dynamique de croissance du chiffre d'affaires, ou la capacité à générer des marges bénéficiaires (profits), donc à dépenser moins que le revenu en coûts nécessaires pour générer ce revenu.

Par exemple, pendant de nombreuses années, la bulle des taux bas créée par les banques centrales a encouragé de nombreuses sociétés à ne se focaliser que sur le chiffre d'affaires, en remettant la question de la génération des profits à demain. Beaucoup de « licornes » (des sociétés jeunes valorisées à plus d'un milliard €), ne se valorisaient que en fonction du chiffre d'affaires (en « multiples » de chiffre d'affaires). Cette aberration économique, au moins partielle, a quasiment disparu avec le retour de taux d'intérêt moins bas en 2022 - 2023. La société Luko (néo-assureur) est ainsi passée en quelques mois d'une valorisation de 250 millions à 14 millions, rattrapée par la réalité du coût de l'argent[1].

Erreurs courantes

De manière fréquente, et souvent volontaire, des politiques font la « confusion » entre chiffre d'affaires et profit, soit ce qui reste du chiffre d'affaires aux actionnaires après tous les coûts. En juin 2023, Mathilde Panot (LFI) mélange sur Twitter revenus et profits d'Ikea France. 3 mois plus tard, alors que l'« erreur » a été signalée, Mathilde Panot n'a pas corrigé ses accusations ou formulé d'excuse, nourrissant de légitimes interrogations sur le côté involontaire de l'« erreur »[2]. Alors que le ratio profit / chiffre d'affaires tourne autour de 10%, c'est donc une multiplication par environ dix des chiffres réels.

Enfin, on parle toujours de chiffre d'affaires, avec un s, et non pas d'affaire, au singulier, dans le sens où le revenu de la société n'est pas constitué d'une seule « affaire » ou vente.

Notes et références

Voir aussi


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