David G. Green

David George Green, né en 1951, est un intellectuel libéral conservateur britannique. Ancien chercheur à l’Institute of Economic Affairs, il fonde en 2000 le think tank Civitas (Institute for the Study of Civil Society), dédié à la réflexion sur les questions sociales. Spécialiste de l’histoire des politiques de santé et critique de l’État-providence, il met en avant le rôle des initiatives privées, des sociétés de secours mutuel et de la société civile comme alternatives aux solutions étatiques.

Parcours biographique

David G. Green, intellectuel libéral conservateur britannique, s’est distingué par ses analyses approfondies du rôle joué par les friendly societies dans l’histoire sociale du Royaume-Uni. Selon lui, ces sociétés de secours mutuel constituaient un instrument essentiel permettant aux individus de préserver leur indépendance. Elles assuraient en effet « tous les services qui rendaient possible l’autonomie », évitant ainsi le recours à l’assistance publique de la poor law ou à la charité. Par leur fonctionnement démocratique et leur enracinement dans la vie ouvrière, elles représentaient un pilier de la respectabilité et de la dignité de la classe laborieuse.

Cependant, Green souligne que cet équilibre fut profondément remis en cause par l’introduction de la législation sur l’Assurance nationale de 1911. Le passage du texte au Parlement donna lieu à une alliance entre la British Medical Association et les compagnies d’assurances commerciales. Cette coalition mit en péril la tradition d’entraide mutuelle : d’une part, le contrôle démocratique exercé par les travailleurs fut remplacé par une domination accrue du corps médical ; d’autre part, les sociétés d’assurance privées obtinrent le statut de « sociétés approuvées » au même titre que les friendly societies, fragilisant ainsi leur rôle originel.

Cette réflexion s’inscrit dans un cadre plus large : celui de la critique que David Green adresse à l’État-providence. Après avoir travaillé pour l’Institute for Economic Affairs, il fonde en 2000 l’institut Civitas (Institute for the Study of Civil Society). Cette organisation poursuit deux objectifs : soutenir les enfants en difficulté scolaire et diffuser auprès du grand public des solutions libérales aux problèmes sociaux — qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, de la famille ou encore de l’immigration.

Les travaux de Green s’appuient sur des études minutieuses de l’histoire sociale pour démontrer que les mécanismes d’entraide volontaire et les solutions inspirées du libéralisme se révèlent plus efficaces que les politiques étatiques pour venir en aide aux plus démunis. Fidèle à cette mission, l’Institut Civitas met d’ailleurs à disposition, en accès libre, de nombreux ouvrages portant sur ces questions. Ainsi, au-delà de la seule analyse historique des friendly societies, l’œuvre de Green constitue une critique cohérente du développement de l’État-providence et une invitation à repenser les formes de solidarité dans une perspective libérale.

Bibliographie

• 1984, avec Lawrence Cromwell, "Mutual Aid or Welfare State: Australia's Friendly Societies", Allen & Unwin, Sydney

• 1987, "The New Conservatism: The Counter-Revolution in Political, Economic and Social Thought", New York: St. Martin's Press

• 1985, "Working Class Patients and the Medical Establishment: Self-Help in Britain from the Mid-Nineteenth Century to 1948", St. Martin's Press, New York
  • Nouvelle édition en 1995, St. Martin's Press, New York

• 1993,
  • a. "Reinventing Civil Society: The Rediscovery of Welfare Without Politics", Institute of Economic Affairs, London
  • b. "The Voluntary Reconstruction of Civil Society in Post‐Communist Countries", Journal des Economistes et des Etudes Humaines, Vol IV, pp675‐703

• 1995, "Welfare before the welfare state: The british experience", In: Richard Ebeling, Lissa Roche, Lorna Busch, dir., ["American perestroika: the demise of the welfare state", Champions of Freedom Series, Vol 23, Hillsdale, Mich.: Hillsdale College Press, pp73-88

• 1996,
  • a. From Welfare State to Civil Society, Civitas
  • b. "Community without Politics, a market approach to Welfare reform", Civitas

• 1999,
  • a. "The Friendly Societies and Adam-Smith Liberalism", in: David Gladstone, dir., "Before Beveridge: Welfare before the Welfare State", Choice in Welfare n°47, London: Civitas, pp18-25
  • b. "Benefit dependency: How Welfare undermines independence", Civitas

• 2002,
  • a. Britain considers privatization, the Heartland Institute
  • b. "Medical Care through Mutual Aid: The Friendly Societies of Great Britain", In: Peter Gordon, David Beito, Alexander Tabarrok, dir., "The Voluntary City: Choice, Community, and Civil Society", University of Michigan Press, Ann Arbor, pp204-222

• 2006, "Social security in a free society", In: Philip Booth, dir., "Towards a Liberal Utopia?", London: Institute of Economic Affairs (IEA), pp99-107

• 2010, "Prosperity with principles", Civitas, ISBN: 978-1906837136

Liens externe

• (en)Le site de l'institut Civitas

Accédez d'un seul coup d’œil au portail des grands auteurs et penseurs du libéralisme.

Accédez d'un seul coup d’œil au portail sur les sujets de société.