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James Madison

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James Madison
homme politique

Dates 1751-1836
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Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur James Madison

James Madison, né le 16 mars 1751, dans le comté de King George, Virginie, et mort le 28 juin 1836, à Montpelier, Virginie, homme politique américain a été l'un des principaux rédacteurs de la Constitution de 1787, en particulier de l'équilibre des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire et le quatrième président des États-Unis.

Histoire des États-Unis

Le père de la Constitution

Fils d’un planteur de tabac, il fait des études de droit au collège du New Jersey (l'actuelle université de Princeton) où il absorbe en deux ans le curriculum de quatre années et en se rendant malade d'excès de travail. Très tôt, il s'engage dans les réunions politiques de son État, la Virginie et devient le protégé de Thomas Jefferson. Il participe à l'élaboration de la Constitution de l'État, le représente au Congrès continental et mène l'assemblée virginienne. C’est lui qui suggère de remplacer dans la Bill of Rights de Virginie de remplacer l’expression « tolérance religieuse » par « libre exercice du culte »

Lors de la Convention constitutionnelle, Madison, alors âgé de 36 ans, se fait remarquer par ses prises de paroles fréquentes et éloquentes.

Madison est fortement impliqué dans la mise en place et la ratification de la Constitution, notamment grâce aux essais fédéralistes qu'il rédige avec Alexander Hamilton et John Jay. On le représente souvent comme le père de la Constitution : il se prononce pour un gouvernement central fort et deux chambres législatives. Il insiste sur la représentation proportionnelle à la population des États au sein du Congrès..

Au Congrès, représentant de la Virginie (1789-1797), il participe à la mise en place des premiers amendements à la Constitution (Bill of Rights). Il est favorable à la limitation du pouvoir du gouvernement fédéral et c'est en raison de son opposition à la formation d'une banque fédérale que les premiers partis américains, le Parti fédéraliste et le Parti républicain-démocrate, sont formés. Il se montre un adversaire farouche de la politique menée par Washington et Hamilton.

Le secrétaire d’État (1801-1809)

Madison avait envisagé de quitter le Congrès pour se consacrer à sa vie de famille et s'occuper de ses vieux parents, mais le destin le ramène à la vie politique lorsque son ami, le président Thomas Jefferson lui demande d’être secrétaire d'État (1801-1809). Il parvient à maintenir la neutralité du pays dans le conflit qui oppose l’Angleterre à la France napoléonienne, et obtient de la France la vente de la Louisiane en 1803. Il est confronté à l'humiliant épisode du Chesapeake, au cours duquel plusieurs marins américains furent enlevés et enrôlés de force dans les rangs de la British Navy, les Américains décrètent l'Embargo Act le 22 décembre 1807. Mais ce décret, qui ferme les ports américains au commerce étranger et empêche les navires américains de quitter ces ports, est extrêmement impopulaire puisqu'il pénalise les États-Unis bien plus que la Grande-Bretagne. Malgré cette loi impopulaire, il est élu président en 1808. Sa loi est annulée avant qu'il prenne place à son poste.

Le président des États-Unis (1809-1817)

Il est investi comme quatrième président le 4 mars 1809.

Le 1er juin 1812, au nom de la défense du principe de liberté des mers, le président Madison présente un résumé des raisons principales justifiant la déclaration officielle de la guerre contre la Grande-Bretagne : il s'agit de quatre violations maritimes britanniques ainsi que l'appui britannique aux tribus hostiles de l'Ouest. En dépit des dissensions entre États, et bien que les forces armées ne soient pas préparées, les États-Unis déclarent la guerre à la Grande-Bretagne le 18 juin. C'est la première fois dans son histoire que le Congrès des États-Unis vote une déclaration de guerre. L'État de New York et la Nouvelle Angleterre dénoncent « la guerre de Mr. Madison. »

Le 2 décembre 1812, il est réélu pour un second mandat. Mais la jeune nation est peu préparée à ce genre de conflit et les Britanniques envahissent Washington, brûlent le Capitole et la Maison Blanche en août 1814. Le président doit s’enfuir. Le traité de Gand met fin à la guerre le 24 décembre 1814. Mais la victoire décisive du général Jackson à la Nouvelle-Orléans, début 1815, où la nouvelle de la fin des hostilités n’était pas parvenue, convainc l'Amérique de sa victoire de ce que l'on appelle communément la seconde guerre d’Indépendance. La conséquence principale de cette guerre fut la disparition du Parti fédéraliste considéré comme traître en raison de son opposition à la guerre.

Madison avait peur de laisser trop de pouvoir aux politiciens si le gouvernement fédéral était en charge de la banque centrale des États-Unis. Il laisse expirer le mandat de la banque créée par son prédécesseur, mais il a besoin d'argent pour financer la guerre contre le Royaume-Uni. Vers la fin de son mandat il soutient la création d'une deuxième banque centrale, devenue effective le 10 avril 1816.

Parti à la retraite, brièvement recteur de l'université de Virginie, il se consacre essentiellement à l'agriculture. Il dénonce le pouvoir des États qui pendant les années 1830 a fragilisé l'Union. Comme George Washington, il marque son désir d'une Union forte et indivisible. Il meurt dans l’oubli général.

Publications

  • 1792, "Property", National Gazette, Vol 1, n°44, 29 Mars, pp174-175 (article non signé)
    • Repris en 1971, "Property", The Freeman, April, Vol 21, n°4, pp248-250 (Dans la définition de James Madison, la propriété embrasse tout ce à quoi un homme peut attacher de valeur et qui offre des droits. La propriété laisse à tous le même avantage.)
  • 1965, "Notes of Debate; in the Federal Convention of 1787", Athens: Ohio University Press

Littérature secondaire

  • 1893, E. H. Scott, dir., "Journal of the Federal Convention Kept by James Madison", Chicago: Albert, Scott and Co.
  • 1953, Saul K. Padover, dir., "The Complete Madison", New York: Harper and Brothers
  • 1962, William T. Hutchinson, et al., dir., "The Papers of James Madison", Chicago and Charlottesville: University of Chicago Press and University of Virginia Press
  • 1971, Ralph Ketcham, "James Madison: A Biography", New York: Macmillan
  • 1987, Isaac Kramnick, dir., "The Federalist Papers, by Alexander Hamilton, James Madison, and John Jay", New York: Penguin
  • 1989, Drew McCoy, "The Last of the Fathers: James Madison and the Republican Legacy", Cambridge: Cambridge University Press
  • 1990, Ralph Ketcham, "James Madison", Charlottesville: University Press of Virginia
  • 1995,
    • Lance Banning, "The Sacred Fire of Liberty: James Madison and the Founding of the Federal Republic", Ithaca, N.Y.: Cornell University Press
    • Richard Matthews, "If Men Were Angels: James Madison and the Heartless Empire of Reason", Lawrence: University Press of Kansas
  • 2001, Garrett Ward Sheldon, "The Political Philosophy of James Madison", Baltimore: Johns Hopkins University Press
  • 2002, John Samples, dir., "James Madison and the Future of Limited Government", Washington, DC: Cato Institute
  • 2008,
    • Michael P. Zuckert, "Madison, James (1750–1836)", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp311-312
    • George Thomas, 2008, "The Madisonian Constitution", Baltimore, MD: The Johns Hopkins University Press
  • 2012, Kevin Gutzman, "James Madison and the Making of America", New York: St. Martin's Press
  • 2022, Kevin Gutzman, "The Jeffersonians: The Visionary Presidencies of Jefferson, Madison, and Monroe", New York: St. Martin's Press

Liens externes


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