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George Washington

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George Washington
homme politique

Dates 1732-1799
George Washington sur le billet de 1 $
Tendance Révolutionnaire américain
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur George Washington

Citation « La liberté est une plante qui croît vite, une fois qu'elle a pris racine. »
Interwikis sur George Washington

George Washington (comté de Westmoreland, auj. Wakefield, Virginie, 22 février 1732 – Mount Vernon, Virginie, 14 décembre 1799), militaire et homme politique américain a été le commandant de l’armée continentale pendant la Révolution américaine avant de devenir le premier président des États-Unis. Il a, entre autres, donné son nom à la capitale fédérale et à l’un des 50 États actuels.

Histoire des États-Unis

Biographie

Un militaire de carrière

Issu d’une famille de planteurs virginiens, il est commandant de la milice de Virginie pendant la guerre de Sept Ans et se distingue malencontreusement en faisant exécuter un émissaire français (1754) ce qu’il devait regretter plus tard. Il contribue à la prise de Fort Duquesne en 1758. Il quitte l’armée en 1759 et épouse une riche veuve.

Cet important planteur de tabac siège à l’assemblée de Virginie (1759-1774) et s’oppose à la politique coloniale britannique. Délégué de sa colonie au premier puis au second Congrès continental (1774-1775), il devient, grâce à sa participation à la Guerre de Sept Ans (1754-1763), rapidement célèbre des deux côtés de l'Atlantique et s'intéresse aux questions politiques.

Le chef militaire de l'Indépendance

Son engagement dans la Révolution américaine ainsi que sa réputation le portent au poste de commandant des troupes américaines, qu'il organise et mène à la victoire finale sur la métropole, avec l'aide des Français. Il est nommé commandant en chef de la nouvelle armée le 15 juin 1775. Il interdit les blasphèmes, les jurons et l’ivresse et prône l’assistance ponctuelle et rigoureuse au culte. Il ne peut empêcher la prise de New York en 1776 mais réussit néanmoins à redonner confiance à son armée par le raid sur Trenton en franchissant la Delaware à la noël 1776. Il reprend Philadelphie en 1779 et avec l’appui des troupes françaises de Rochambeau contraint Cornwallis à capituler à Yorktown (19 octobre 1781).

Le premier président des États-Unis

La victoire acquise, tel Cincinnatus, il démissionne de ses fonctions le 23 décembre 1783 et se retire sur ses terres. Il se désole néanmoins de constater que le « gouvernement fédéral n’est qu’un mot ». Parlant peu mais agissant, il préside la Convention chargé de rédiger la Constitution en 1787.

Après le conflit, il participe à la rédaction de la Constitution américaine et fait l’unanimité lors de la première élection présidentielle. Il est élu à l’unanimité président des États-Unis, John Adams étant vice-président. Il inaugure son mandat le 30 avril 1789 au balcon de Federal Hall à New York. Fédéraliste, il s’oppose aux défenseurs des droits des États. Pendant ses deux mandats, George Washington montre ses qualités d'administrateur habile, malgré les difficultés internes et la guerre en Europe. Il a laissé son empreinte sur les institutions du pays et sur l’histoire nationale. Il refuse un troisième mandat et se retire de toute vie politique en 1797. Il est néanmoins nommé lieutenant général de l’armée des États-Unis en 1798 dans la perspective d’une guerre avec la France. Par testament, il affranchit tous les esclaves de sa plantation.

Considéré comme l'un des Pères fondateurs des États-Unis par les Américains, George Washington a fait l'objet de nombreux hommages depuis la fin du XVIIIe siècle : son nom a été donné à la capitale des États-Unis, à un État du nord-ouest de l'Union, ainsi qu'à de nombreux sites et monuments. Son effigie figure sur le billet et la pièce d'un dollar, de même que sur la pièce de 25 cents. Son anniversaire est un jour férié fédéral aux États-Unis.

Généalogie

George Washington descend en droite ligne du premier émigré français en Virginie, un huguenot originaire de l'île de Ré, nommé Nicolas Martiau (1591-1657), qui débarqua du Francis-Bonaventure, le 11 mai 1620, cinq mois avant l'arrivée des Pères pèlerins du Mayflower. Cet ancêtre français avait exercé la fonction d'ingénieur militaire, de juge de paix et de député à l'assemblée locale de Jamestown, où il fut élu représentant de la presqu'île de Pamunkey. En 1631, 150 ans avant la bataille décisive de Yorktown pendant la guerre d'indépendance Nicolas Martiau avait acquis un terrain sur lequel son descendant allait s'illustrer en 1781 contre les troupes anglaises.

Washington et l’esclavage

Le père et le frère de Washington avaient acheté des esclaves, deux d’entre-eux s’appelaient Mary Bowden (née en 1730) et Patty Bowden (née en 1750) ; leurs descendants ont organisé des commémorations pour leurs ancêtres en 1999 devant la plantation des Washington. En 1754, lorsque George Washington épousa Martha, il possédait 28 esclaves et elle 109. Le nombre d'esclaves travaillant sur le domaine de Mount Vernon augmenta par la suite.

Pourtant, Washington milita dès les années 1780 contre le maintien de l’esclavage[1], dans lequel il voyait déjà les problèmes pour l’avenir du pays. Il considérait que la liberté ne pouvait être donnée qu’aux personnes capables de l’assumer. Dans une lettre adressée à son ami La Fayette en 1786, il exprimait son souhait de prendre des mesures permettant « d'abolir l'esclavage par degrés, de manière lente, sûre et imperceptible[2] ». Il était ainsi partisan d’une phase transitoire pendant laquelle les esclaves noirs seraient sous tutelle. Lorsqu’il écrivit son testament, il décida d’affranchir ses esclaves après sa mort et celle de sa femme[3].

Il est possible qu’il ait eu un fils appelé West Ford avec une esclave nommée Venus[3]. Ses descendants tentent toujours de démontrer que cet enfant était bien le fils de Washington.

Citations

«  La liberté est une plante qui croît vite, une fois qu'elle a pris racine. »

Le jugement de Chateaubriand

«  Quelque chose de silencieux enveloppe les actions de Washington. Il agit avec lenteur : on dirait qu’il se sent le mandataire de la liberté de l’avenir, et qu’il craint de la compromettre. Ce ne sont pas ses destinées que porte ce héros d’une nouvelle espèce, ce sont celles de son pays ; il ne se permet pas de jouer ce qui ne lui appartient pas. Mais de cette profonde obscurité quelle lumière va jaillir ! Cherchez les bois inconnus où brilla l’épée de Washington, qu’y trouverez-vous ? Des tombeaux ? Non, un monde ! »
    — Chateaubriand, Voyage en Amérique

Notes et références

  1. B. Vincent (dir.), Histoire des États-Unis, 1997, p.60
  2. René Guyonnet, « La loi du silence », 2003, Jeune Afrique. Consulté le 25-10-2007
  3. 3,0 et 3,1 An Imperfect God: George Washington, His Slaves, and the Creation of America, Virginia Historical Society. Consulté le 21-10-2007

Littérature secondaire

  • 1937, John C. Fitzpatrick, dir., "The Writings of George Washington from the Original Manuscript Sources 1745–99", Washington, DC: U.S. Government Printing Office
  • 1974, James Thomas Flexner, "Washington: The Indispensable Man", Boston, MA: Little, Brown & Company
  • 1984, James Thomas Flexner, "Washington: The Indispensable Man", New York: Signet
  • 1989, R. Ellis et Aaron Wildavsky, "Dilemmas of presidential leadership: from Washington through Lincoln", New Jersey: Transaction Publishers
  • 2006, Peter R. Henriques, "Realistic Visionary: A Portrait of George Washington", Charlottesville and London: University of Virginia Press
  • 2008, Jonathan Rowe, "WASHINGTON, GEORGE (1732–1799)", In: Ronald Hamowy, dir., "The Encyclopedia of Libertarianism", Cato Institute - Sage Publications, pp535-537
  • 2011, Ron Chernow, "Washington: A Life", New York: Penguin Books
  • 2012, Matthew J. Flynn et Stephen E. Griffin, "Washington & Napoleon: Leadership in the Age of Revolution", Washington, DC: Potomac Books
  • 2015,
    • Thomas Fleming, "The Great Divide: The Conflict Between Washington and Jefferson that Defined America, Then and Now", Boston, MA; Da Capo Press
    • Stephen F. Knott, Tony Williams, "Washington and Hamilton: The Alliance that Forged America", Naperville, IL: Sourcebooks

Liens externes


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