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Paléolibertarien

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Le terme Paléolibertarien fait référence aux libertariens qui combinent l'anarcho-capitalisme avec des concepts reliés à la morale judéo-chrétienne, majoritairement les valeurs de la pensée catholique.

Une démarcation avec l'idéologie libertaire de la nouvelle gauche

Les paléolibertariens sont ainsi généralement plutôt jusnaturalistes. Le mouvement paléolibertarien est né dans les années 1990, à l'initiative de certains représentants de l'école autrichienne d'économie tels que Murray N. Rothbard, Hans-Hermann Hoppe et Lew Rockwell en forme de schisme au sein du Parti Libertarien américain. Les paléolibertariens se sont ainsi nommés en référence à la vieille droite américaine et, surtout, pour se distinguer du mouvement néolibertarien qu'ils considèrent comme une perversion du libertarianisme. La sensibilité conservatrice marquée des paléolibertariens contraste ainsi avec la culture progressiste et relativiste des libertaires de gauche dont l'attention se porte plus particulièrement sur les libertés dites civiles. Le libertarianisme était souvent confondu avec le mouvement libertaire surtout durant la période de contestation qu'a connu les États-Unis dans les années 1970 et 1980. C'est donc pour retrouver une véritable identité et une démarcation avec les instances « contre-culturelles » de la Nouvelle gauche : hippies, anti-religieux et libertines que le paleolibertarianisme a pris son envol.

Deux critères les caractérisent:

  • Une stratégie "révolutionnaire", qui est le seul moyen, selon eux, de conduire à l'avenir vers une société libertarienne. Ainsi, les paléolibertariens rejettent les réformes "tièdes" (comme les "market-based initiatives": bons d'études, transformation d'une taxe en une autre, libéralisation accompagnée de nouvelles règlementations, etc.). Ils refusent ainsi de collaborer avec le pouvoir politique et éprouvent une profonde méfiance à l'égard du processus démocratique.
  • La défense d'une politique étrangère non-interventionniste et pacifique (rejoignant, sur ce point, les paléoconservateurs).

La promotion des valeurs conservatrices

Une société purement capitaliste, où la propriété privée et le marché libre sont rigoureusement protégés, repose nécessairement sur un substrat culturel dans lequel prévalent les valeurs traditionnelles et la morale bourgeoise. Les Paléolibertariens prônent donc l'idéal d'un État limité assurant la sécurité interne du territoire. Car, le libéralisme économique ne peut être réalisé que si une culture conservatrice prévaut à un niveau social qui stigmatise la mentalité parasitaire. Cette culture doit restaurer la centralité de l'effort individuel et réévaluer l'éthique du travail, de l'engagement, de la fiabilité, de la discipline et de la prudence. Dans ce contexte, les paléolibertariens rejettent l'égalitarisme et acceptent les différences naturelles entre les personnes et les rôles sociaux qui en résultent, y compris les hiérarchies. C'est un environnement qui préserve l'autonomie de la famille et des autres communautés intermédiaires. Derrière tout ceci, les paléolibertariens souhaitent récupérer l'héritage culturel qui ont permis le développement des sociétés occidentales avec les normes morales issues de la tradition judéo-chrétienne.

Informations complémentaires

Bibliographie

  • 2007, Piero Vernaglione, "Paleolibertarismo. Il pensiero di Hans-Hermann Hoppe", ("Le paléolibertarianisme. La pensée de Hans-Hermann Hoppe"), Soveria Mannelli, IT: Rubbettino

Liens externes

Voir aussi


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