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Thomas Marmefelt
Thomas Marmefelt, économiste et historien, est professeur assistant d'économie à l'Université de Södertörn, en Suède, après avoir enseigné au Jönköping International Business School et à l'Université de Gävle. Il a fait ses études à l'Université de Göteborg, où il a obtenu son diplôme en sciences sociales, et au Augsburg College, à Minneapolis (USA). Ses recherches concernent l'économie, l'histoire et les relations internationales. Il a obtenu un diplôme en études internationales à l'Université de Johns Hopkins School of Advanced International Studies, à Bologne et une maîtrise ès arts en histoire à l'université Johns Hopkins School of Arts and Sciences, à Baltimore, avant de faire ses études supérieures en économie à l'Université de Lund, à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, et à la Jönköping International Business School, où il a obtenu son doctorat en économie.
Thomas Marmefelt a développé un intérêt pour la recherche de la co-évolution de la technologie, de la société et de la culture, en particulier les fondements culturels et institutionnels de l'innovation. Son projet de recherche actuel repose sur le contrat social et les systèmes d'innovation en Lituanie et en Suède qu'il analyse à partir de l'approche théorique de l'école autrichienne au niveau de l'analyse institutionnelle, de l'évolution des normes culturelles et sur la façon dont les contrats sociaux influencent les systèmes et le potentiel d'innovation dans la zone de la mer Baltique.
Il souligne l'importance de la culture morale, qui est fournie par la société civile et qui génère la confiance mutuelle. Dans une société libre, l'apprentissage est suffisant pour surmonter, à court terme, la pénurie de ressources grâce à l'innovation. La transition économique est favorisée dans des sociétés libres reposant sur un ordre de marché et dans un système de capitalisme démocratique. Ceci donne un fort potentiel d'intégration économique pour les économies de marché émergentes. Les structures d'intégration sont ainsi spontanément organisées au sein de la société civile ce qui constitue le fondement d'un ordre démocratique et capitaliste. Cette culture forme l'ordre social de l'innovation, qui à son tour, façonne la manière par laquelle les entrepreneurs individuels travaillent dans l'entreprise et conçoivent différents projets d'innovation.
La culture de l'innovation évolue spontanément avec l'interaction des entrepreneurs-capitalistes, des co-travailleurs, et des décideurs politiques, ce qui forme la complexité des combinaisons du capital physique, humain et social et donne toute sa signification à la culture. Ces combinaisons constituent la structure du capital de l'économie, dont la viabilité dépend de normes culturelles et du système monétaire. Le calcul est une forme de culture des «lectures» des possibilités de profit, tandis que la monnaie donne des signaux de prix fiables.
La zone de la mer Baltique facilite cet apprentissage culturel en tant que source de progrès économique, en particulier pour les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et les pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège et Suède). L'émergence de l'économie de marché en Lituanie et en Suède, Etats indépendants dans la zone de la mer Baltique, ont facilité l'apprentissage d'une culture commune de la réciprocité de l'échange volontaire.
En 1982, Thomas Marmefelt a comparé les apports de Friedrich Hayek avec ceux de Kenneth Boulding en ce qui concerne la connaissance humaine, les règles et l'évolution de l'ordre spontané dans la société. Il conclut qu'à la fois Friedrich Hayek et Kenneth Boulding adoptent une approche lamarckienne de l'évolution sociale mais de façon différente. Du côté de Hayek, la coordination des groupes plus grands que les bandes de chasseurs et de cueilleurs nécessite une évolution culturelle des règles de conduite apprises. De son côté, Kenneth Boulding utilise la notion de noosphère de la connaissance humaine, où l'apprentissage transmet la structure noogénétique. Thomas Marmefelt tente, pour sa part, de décrire une approche darwinienne sociale et culturelle. Afin de ne pas s'orienter vers la sociobiologie, il évite de donner une explication biologique aux phénomènes sociaux.
Publications
- 1982, "Human knowledge, rules, and the spontaneous evolution of society in the social thought of Darwin, Hayek, and Boulding", Journal of Economic Behavior & Organization, Vol 71, n°1, July, pp62-74
- 1998, Bank-Industry Networks and Economic Evolution: An Institutional-Evolutionary Approach, Aldershot: Ashgate
- 2004, "Institutional Endowments and the Lithuanian Holding as Innovative Network: A Problem of Institutional Compatibility in the Baltic Sea Area", Review of Austrian Economics, Vol 17, pp87-113
- 2005, commentaire du livre de Paul H. Rubin, Darwinian Politics: The Evolutionary Origin of Freedom, Review of Austrian Economics, Vol 18, pp117-119
- 2007, Civil society formation and global exchange: Lithuania, Sweden, the Baltic Sea Area, and the world, Indian Journal of Economics and Business, Sept
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