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Andrew Galambos

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Andrew Joseph Galambos, né le 27 juin 1924 et mort le 10 avril 1997, est un astrophysicien et pédagogue américain d’origine hongroise.

Biographie

Il arrive à l'âge de deux ans à New York. Diplômé en physique (City College of New York, Université du Minnesota), il enseigne dans plusieurs universités avant de travailler à Los Angeles chez North American Aviation puis à Ramo-Wooldridge (Space Technology Laboratories). En 1960, il fonde le Free Enterprise Institute (FEI), où il transpose la rigueur scientifique à l’étude des institutions et de la liberté individuelle. Il y élabore la Volitional Science et deux cours majeurs, V-50 (architecture d’une société sans monopole politique) et V-201 (protection contractuelle de la propriété intellectuelle dite “primaire”).

Origines & positionnement

Andrew Galambos surgit d’abord comme un homme de science. Astrophysicien formé à l’exigence expérimentale et à la clarté des démonstrations, il transmet cette discipline de l’esprit dans les amphithéâtres où il enseigne la physique dans plusieurs universités, puis à Los Angeles, où il fonde le Free Enterprise Institute (FEI). Le geste inaugural du FEI ressemble à une translation : déplacer la rigueur du laboratoire vers l’atelier des idées, pour traiter la liberté comme un champ d’étude structuré, avec ses hypothèses, ses concepts opératoires et ses critères de validation.

Autour de lui, un réseau intellectuel dense joue le rôle de catalyseur dans un atelier quotidien : Alvin Lowi[1], Donald Allen[2], Jay S. Snelson[3]. Ensemble, ils testent, affinent, contestent, comme on éprouve une équation sous différentes conditions initiales. Cette sociabilité du travail des idées, faite de réunions, de cours, de débats tardifs, donne au FEI un rythme d’institut de recherche plus qu’une simple tribune.

Sur le plan doctrinal, Andrew Galambos revendique le libéralisme classique[4] même si ces idées ont une essence libertarienne. Il choisit ce nom, Free Enterprise Institute, avec soin, pour réinscrire la liberté individuelle dans une théorie de la propriété entendue au sens large : la personne, les idées qu’elle produit, les biens qu’elle acquiert. La propriété devient l’axe autour duquel s’ordonnent responsabilité, coopération, justice et prospérité. De cette priorité découlent ses préférences institutionnelles : concurrence des prestataires plutôt que monopole politique, contrats libres plutôt que commandement, restitution plutôt que punition. Cette boussole orientera la suite de son œuvre pédagogique (des cours V-50 et V-201) où la « science de la volition » fournit la charpente conceptuelle d’un ordre social pleinement volontaire.

Notes et références

  1. Alvin Lowi, Jr. est un ingénieur mécanicien et consultant indépendant, proche collaborateur d’Andrew Galambos à la Space Technology Laboratories à la fin des années 1950. Avec lui et Don Allen, il contribue à l’émergence du Free Enterprise Institute et figure parmi les tout premiers enseignants du Course 100 à Los Angeles. Il formule aussi deux notions devenues clés dans V-201 : le Prototype (propriété primaire) et le natural estate (droit patrimonial potentiellement perpétuel). Auteur, il a raconté sa collaboration avec Galambos dans « A Lasting Encounter » et publié des essais pour The Voluntaryist et LewRockwell.com.
  2. Donald H. Allen est un mathématicien et collègue d’Andrew J. Galambos à la Space Technology Laboratories à la fin des années 1950. Avec lui, il lance la société Universal Shares (courtages/assurance), et joue un rôle d’« entraîneur » intellectuel en orientant Andrew Galambos et Alvin Lowi vers la revue The Freeman et les idées de l’École autrichienne d'économie. Il est surtout connu pour avoir incité Jay S. Snelson à assister au Course 100 en 1962, étape décisive pour la diffusion ultérieure des cours V-50/V-201. On le retrouve aussi dans le réseau des penseurs pro-marché, notamment comme gestionnaire de The CCI Bookshelf.
  3. Jay Snelson (1936-2011) fut un conférencier, écrivain et pédagogue américain, reconnu pour son engagement en faveur de la liberté économique et de l’éducation. Diplômé de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) en 1959, il consacra sa carrière à l’enseignement et à la diffusion des principes du libre-échange et de l’échange volontaire. De 1964 à 1978, il joua un rôle central dans le développement et le succès du Free Enterprise Institute of Los Angeles, fondé par le physicien A. J. Galambos. En tant que Senior Lecturer et professeur de « Volitional Science », il marqua de nombreux étudiants par son approche rigoureuse et passionnée. En 1979, il fonda les Human Action Seminars, poursuivant ainsi son objectif de former des adultes éduqués, intelligents et autonomes, capables de transformer de grands problèmes en solutions concrètes. Directeur et fondateur du Free Market Society, il mit son énergie au service de la création d’institutions éducatives novatrices, cherchant à transmettre des idées pratiques et durables pour la société.
  4. Ludwig von Mises lui offre l’architecture économique ; Leonard Read, l’énergie d’une pédagogie du marché libre ; Ayn Rand, la tension dramatique d’un individualisme moral ; Henry Hazlitt, l’art de la démonstration au grand public.

Liens externes


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