Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Cesare Beccaria

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cesare Beccaria
Juriste, économiste

Dates 1738 - 1794
Beccaria.jpg
Tendance
Nationalité Italie Italie
Articles internes Autres articles sur Cesare Beccaria

Citation
Interwikis sur Cesare Beccaria

Cesare Beccaria (15 mars 1738 à Milan, 28 novembre 1794 à Milan), marquis de son état, fut un intellectuel italien de premier plan à la fin du XVIIIe siècle.

Présentation

Très inspiré par Montesquieu et les encyclopédistes français, Beccaria s’intéresse très tôt aux questions liées à l’équité du système judiciaire. Il signe son chef d’œuvre à 26 ans avec Des délits et des peines (1764) qui pose les bases de la réflexion juridique moderne. Certains des arguments avancés sont déjà anciens, mais Beccaria en fait une parfaite synthèse d’autant plus neuve qu’il se dégage de tout modèle religieux. Beccaria pose en effet en principe la séparation des pouvoirs religieux et judiciaire. Dénonçant la cruauté de certaines peines comparées au crime commis, il juge « barbare » la pratique de la torture et la peine de mort.

Très rapidement traduit de l’italien en français (1765), en anglais (1768), puis dans toutes les langues européennes, cet ouvrage provoque un authentique tremblement de terre intellectuel et reçoit l’aval d’intellectuels de renom comme Voltaire ou Diderot. Beccaria met au monde le débat qui sévit depuis plus de deux siècles entre les partisans de la répression et ceux favorables à la prévention, que Beccaria appelle de ses vœux. Très hostile à la peine de mort, il pose une démonstration, la première du genre, qui amène l’auteur à qualifier la peine capitale qui est « ni utile, ni nécessaire », de « crime judiciaire ».

Le « Rousseau des Italiens » inspire les réformes judiciaires menées en France (1780) et en Suède (1772) instaurant l’abolition de l’usage de la torture. Les cas passibles de peine de mort sont drastiquement réduits partout en Europe entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, avant une abolition logique au XXe siècle. Beccaria est publié en 1777 aux États-Unis, où il inspire Thomas Jefferson.

Citations

Quelques principes posés par Beccaria dans Des délits et des peines :

  • « La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. »
  • « Nul ne peut être arrêté, accusé ni détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites. »
  • « La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée. »
  • « Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne sera pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. »

Ces principes sont aujourd’hui les piliers de la justice.

Publications

  • 1764, "Dei delitti e dells pene"
    • Traduit en anglais en 1953, "An Essay on Crimes and Punishments", Stanford, Calif.: Academic Reprints
      • Nouvelle édition en 1963, Bobbs Merrill (Indianapolis).

Littérature secondaire

  • 1923, Coleman Phillipson, "Three Criminal Law Reformers: Beccaria, Bentham, Romilly", London: Dent
  • 1968, Mary Peter Mack, "Beccaria", In: David L. Sills, dir., "International encyclopedia of the social sciences", Vol 3, London: Macmillan and the Free Press, pp37-38
  • 1999, Francesco Parisi, Giampaolo Frezza, "Cesare Beccaria (1738–94)", In: Jürgen G. Backhaus, dir., "The Elgar Companion To Law and Economics", Edward Elgar Publishing

Voir aussi

Liens externes


7684-efdur-Justice.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail concernant le droit et la justice.


5179-pittux-Stylo.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail des grands auteurs et penseurs du libéralisme.