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Contre-investissement

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Un investissement est destiné à enrichir l'investisseur. Le pseudo-investissement est un concept qui fut inventé par l'économiste Gordon Tullock. Le pseudo-investissement est le coût dépensé pour s'accaparer le bien d'autrui sans leur consentement. Les victimes du pseudo-investissement d'un agresseur réagissent contre cette agression.

L'économiste François Guillaumat a établi une théorie des choix publics qui souligne l'ampleur totale du coût indirect des impôts. Avec humour, il a nommé sa théorie "loi de Bitur-Camember". Guillaumat utilise le concept du pseudo-investissement. Dans sa théorie de Bitur-Camember, François Guillaumat décrit le concept de contre-investissement des victimes mais sans utiliser ce terme.

Définition de contre-investissement

Le contre-investissement est un investissement qui répare les dégâts d'une agression, ou qui vise à s'en protéger. La victime d'une agression contre-investit pour en réparer les pertes ou pour mieux s'en protéger. Le contre-investissement vise à réduire ou réparer la perte due à une spoliation, à une destruction, ou à une menace. Il existe deux sortes de contre-investissements : le contre-investissement défensif et le contre investissement réactif.

Un contre-investissement est une forme d'investissement.

Le préfixe "contre" est ici utilisé dans sa double acception. D'une part, contre signifie "en opposition à". Mais il signifie aussi "adossé à".

En psychanalyse

Le terme "contre-investissement" est utilisé en psychanalyse dans une signification différente. Le discours de la psychanalyse est différent du discours de la science économique. Il ne peut pas exister d'ambiguïté dans le sens du mot "contre-investissement" selon le contexte du discours.

Contre-investissement défensif

Le contre-investissement défensif consiste à s'équiper afin de protéger soi-même et ses biens d'un éventuel dommage. Ce dommage peut provenir d'une spoliation ou d'un événement aléatoire. Aucun agresseur identifié n'est responsable de cette menace. Le contre-investissement est cet investissement qui vise à éviter un dommage, une destruction de richesse. En effet ce coût dépensé ainsi ne procure aucune richesse directe, mais permet de réduire le dol d'une hypothétique agression.

L'investissement de blinder sa porte d'entrée est un contre-investissement défensif. L'investissement de prendre une assurance contre l'incendie ou contre le vol est un contre-investissement défensif.

Contre-investissement réactif

Un contre-investissement réactif est causé par l'existence d'un agresseur responsable, agressant ou menaçant sa victime. Un agresseur est celui qui viole le droit en disposant des biens de la victime sans le consentement de la victime.

Le contre-investissement réactif est l'investissement réalisé pour remplacer ou pour réparer l'agression d'un agresseur responsable. La valeur de ce contre-investissement réactif est lié au coût subi et dépensé par la victime de cette agression. Cette agression est une spoliation, ou un dommage causé par cet agresseur. La victime réagit en réparant la spoliation commise par le voleur, ou en se protégeant contre cet agresseur. Mais la victime s'organise aussi en investissant pour éviter une éventuelle récidive du voleur.

Ainsi, la victime doit investir pour réparer ou racheter ce que le voleur lui a dérobé. Mais en plus, elle fait poser une porte blindée afin d'être mieux protégée en cas de retour du voleur.

Ainsi poser une porte blindée pour éviter que cet agresseur menaçant vienne briser la porte est alors un contre-investissement réactif.

Le contre-investissement réactif est causé par un agresseur responsable de ses actes. La menace de l'agresseur conduit la victime à investir pour se protéger. L'agresseur est la cause du coût de ce contre-investissement réactif de la victime. Nul agresseur responsable n'est la cause d'un contre-investissement défensif. C'est la différence entre le contre-investissement défensif et le contre-investissement réactif.

Gain d'un contre-investissement

Le gain d'un contre-investissement se mesure par la réduction prévisible des dommages et prédations dont l'investisseur aurait pu être victime. La mesure de ce gain est parfois possible avec une quasi-certitude.

État voleur

L'impôt est du vol. Selon les libertariens, l'État serait donc un voleur. L'État pseudo-investit pour prélever des impôts. Les victimes contre-investissent pour réduire la charge de leurs impôts, et pour réparer les dommages causés par l'action de l'État sur leur biens.

Contre-investissement et Bitur-Camember

L'impôt n'est pas consenti. Il est obtenu par la coercition. Pour un libertarien, l'impôt est donc du vol. Le fait que la victime renonce à quitter le territoire ne signifie pas qu'elle aurait consenti aux spoliations. Le vote de la victime ne signifie pas un consentement à l'impôt ni même un consentement à l'autorité de l'État. L'impôt serait ainsi une spoliation de l'État.

L'État agresse les agents économiques par des lois liberticides et par des spoliations. La victime effectue un contre-investissement réactif en réaction à l'agression de l'État.

La loi de Bitur-Camember entend décrire les effets de la spoliation légale. L'État pseudo-investit pour spolier légalement. Bitur-Camember décrit aussi les contre-investissements réactifs en réaction à la spoliation légale. La loi de Bitur-Camember est une théorie de l'économiste François Guillaumat. Le concept de "contre-investissement" est utile pour exprimer la loi de Bitur-Camember.

L'État pseudo-investit pour accaparer le montant des impôts. Les bénéficiaires du butin pseudo-investissent pour en obtenir une partie. Les victimes subissent un coût du fait de la spoliation qu'elles subissent. Ce coût est d'une part un coût direct, et d'autre part un coût d'opportunité des richesses qu'elles ne peuvent créer du fait de la spoliation. Les victimes dépensent des ressources dans un contre-investissement réactif pour amoindrir le poids de la spoliation légale. La somme de ces trois dépenses est égale, en tendance, au montant des impôts. Cette présentation de la loi de Bitur-Camember est différente de celle de l'auteur, François Guillaumat.

Voir aussi

Traductions

  • En anglais "contre-investissement" est "contra-investment"


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